Álvaro Poursuiveur & Capitaine !

Des semaines voire des mois qu'il attendait. Des os allaient se briser, du sang allait couler, des larmes de joie comme de peine allaient couler à flot, des défaites seraient pleurées et des victoires célébrées. Les gradins et les alentours du terrain de Poudlard allaient de nouveau trembler et faire du bruit jusque dans les couloirs du château. C'était enfin là, la saison de Quidditch de Poudlard allait enfin démarrer. Certains élèves seraient recrutés dans des équipes de Quidditch européennes et pour les plus chanceux, ça serait directement l'équipe de leur pays pour jouer la coupe de monde.
Des mois que le cœur d'Álvaro battait la chamade à l'idée d'entendre les cris des supporter et les insultes des adversaires. L'espagnol ne dormait plus depuis des semaines, déjà que ses nuits étaient très courtes, là c'était vraiment devenu de l'insomnie, de l'obsession. Il passait ses nuits à penser, écrire et réfléchir à la lumière du lumos sortant de sa baguette, stylo et bloque de feuilles à la main. L'andalou analysait ses futurs adversaires : les Gryffondor.
Il y avait beaucoup de changements ces temps-ci dans les équipes des maisons. Et grâce au peu de ce qu'il avait vu durant leurs entraînements, Ál' ne savait rien de l'équipe qu'il allait affronter aujourd'hui. L'unique chose que l'ibérique pouvait certifier c'était que les rouges et or sont forts, très forts. Mais ce n'est pas parce qu'il pensait cela que le jaune et noir avait peur. Il était confiant, il avait confiance en son équipe et savait qu'ils étaient d'excellents joueurs.

Huit heures tapantes, le grand brun sauta de son lit et parti se préparer. Une douche bouillante sous laquelle il resta un très long moment, un séchage rapide des cheveux et, tout aussi rapide, mais bien plus efficace, un séchage de son corps musclé. Et c'est tranquillement, d'un calme olympien que le Poufsouffle enfila sa tenue pour le match. Il commença donc par un débardeur noir qu'il fit glisser dans le pantalon en toile noire de l'équipe de Poufsouffle. Ses pieds étaient couverts pas une paire de chaussettes noires. C'est en débardeur et pantalon que le grenadin s'assit sur son lit pour enfiler ses chaussures et jambières pour le matchs. Celles-ci étaient rembourrées avec des plumes d'hippogriffe - de la très grande qualité - le cuir qui les couvrait était de couleur marron, un marron très foncé qui paraissait presque de la même couleur que le pantalon. Les chaussures et jambières qui montaient jusqu'aux genoux enfilés, Ál' se releva de son lit, non sans un craquement des os de ses genoux, et attrapa son pull posé sur son lit avant la douche et l'enfila. C'était un pull en laine jaune avec une grosse bande noire qui traversait la couleur or du tissu, ce trait était assez épais pour recouvrir la poitrine du capitaine. Sur le côté gauche, le côté du cœur, était cousu l'écusson des Poufsouffle, symbole qu'Álvaro prenait soit de défroisser d'un petit coup de la main. Il était fier de sa maison et d'en être le capitaine. Les gants du poursuiveur étaient sur son lit, il y rentra donc ses mains, une par une en serrant bien comme il faut les lacets de cuir qui servait d'attaches. Le matériel de protection de l'andalou coûtait très cher, mais son contrat dans l'équipe d'Espagne de Quidditch lui permettait ces folies. Une fois prêt Rivas sorti de la salle commune des Poufsouffle pour se rendre dans la grande salle.

Sur le chemin tout le monde ne parlait que du match et les paris entre amis étaient de rigueurs en ce jour de grand match. Les Poufsouffle n'ont jamais été très forts au Quidditch, les côtes étaient donc contre eux. Álvaro ne perdait pas espoir. En marchant vers la grande salle, tout le monde le regardait, certains plein d'admiration, d'autres plein d'envie. C'était ainsi la popularité ou on était adoré ou directement détesté. L'andalou s'en contrefichait et vivait sa vie comme il l'entendait. Le petit-déjeuner pris, le grand capitaine jaune et noir se dirigeait tranquillement vers le terrain qui bourdonnait déjà.

Le chemin fut à la fois bref et très long. Avant un match le grand jeune homme paraissait être dans un autre monde, complètement déconnecté du monde et des gens. Il était tout simplement concentré. Arrivé dans les vestiaires il s'assit et plongea sa tête dans ses mains recouvertes par les gants en cuir qui sentait encore le neuf. Il était plongé dans les bruits de plus en plus forts des supporter, professeurs, journalistes et sorciers en tout genre qui remplissaient les gradins et les tours pour assister au premier match de la saison. Il faut dire que les journaux sorciers espagnols ont beaucoup parlé d'Álvaro comme étant celui qui donnerait un nouveau souffle à l'équipe de Poufsouffle. Le principal concerné ne le voyait pas ainsi, ce n'était pas la première année qu'il était à la tête de l'équipe, puis dans une équipe, ils sont plusieurs à jouer. Lui, voyait son groupe comme un seul et même être, pas de star, pas de nuls. C'est après un long soupire que le capitaine entendit rentrer ses camarades, ses frères. Personne ne le salua, ils le connaissaient tous avant un match, c'était la concentration et point. Après avoir relevé la tête et vu ses coéquipiers presque prêts, Ál' réajusta son équipement, se leva du banc des vestiaires et saisit sa cape de Quidditch qu'il enfila telle une veste pour l'attacher, par devant, avec les lacets jaunes. La cape était entièrement jaune, le numéro du capitaine orné son dos et le coté gauche de sa poitrine en noir, tandis que le symbole de sa maison couvrait celui d'en dessous, au même endroit. Álvaro Rivas en imposait dans sa tenue de sportif, un grand brun c'est toujours imposant de toute façon. C'est donc une fois prêt qu'il saisit son éclair de feu et sortit des vestiaires, ses coéquipiers le suivaient.

A peine un pied posé sur la pelouse du terrain les cris faisaient déjà battre le cœur d'Álvaro un peu plus vite chaque seconde et chaque seconde sa concentration s'approchait de son paroxysme. Avant de chevaucher son balais, Ál' serra la main de Mikaela, capitaine Gryffondor. C'était important pour l'andalou ce signe de respect, car sur le terrain il n'allait plus en avoir. Certes il resterait fair play, mais serait sans pitié, ni sœur, ni frère, ni amis, ni petite amie, dans son équipe les sentiments s'effaçaient une fois le balais chevauché. Et c'est alors qu'ils s'en allèrent quand l'espagnol s'envola sur son éclair. Les cris étaient devenus encore plus forts et plus brouillons qu'avant. Des sifflets, des cris, des trompettes et d'autres bruits se faisaient entendre et raisonnaient dans l'enceinte du stade.

Les deux équipes formaient alors un cercle dans les airs, d'un côté on voyait que du jaune, de l'autre c'était le rouge qui dominait. L'arbitre s'avançait au sol vers la caisse qui contenait les balles. Une fois un petit discours sur les règles et le fair play lâché l'homme en noir libéra les cognards et le vif d'or. Ces trois balles fusaient dans les airs sans vraiment savoir où aller. La balle rouge, celle des poursuiveurs, était sous le bras de l'arbitre et après avoir sifflé dans son sifflet il lança la balle dans les airs à une distance très précise, pile poil entre les deux poursuiveurs de pointe, dont Álvaro.
Ce dernier se jeta sur la balle tel un tigre se jetant sur sa proie. Et c'est la balle sous le bras que le grand capitaine fusa vers les anneaux adverses. Il n'allait pas jouer ''perso'' mais avait une très belle occasion. Il fusait dans les airs, le vent sifflait dans ses oreilles et faisait voler ses cheveux. Il se trouvait alors à quelques mètres à peine des anneaux d'or lorsqu'il souleva le manche de son balais, pris le souafle d'une seule main, tendit le bras en arrière et tira avec une force incroyable.

LE moment était enfin arrivé !

Cinq ans d'attente, d'entraînement, de doutes et de stress pour en arriver là !
Après une nuit longue et peu reposante, heureusement précédée par les encouragements chaleureux de Penelope, Emily avait commencé la journée comme un automate, l'estomac noué et les épaules lourdes. La première personne croisée au réveil avait bien sûr été Angélique, avec qui elle partageait le même dortoir. Par des gestes sûrs et lents elles s'étaient mutuellement apprêtées pour le match, revêtant leurs tenues et leurs protections.
La petite écossaise était restée au moins une minute en contemplation devant sa magnifique cape jaune portant le nom MORTIMER brodé en grandes lettres noires majuscules avant de l'enfiler. Le rêve ! Jamais elle ne s'était sentie si fière, si grande, même plus tard lorsqu'elle fut dans la grande salle avec son équipe en train de se forcer à avaler son petit déjeuner au milieu d'une horde de poufsouffles hyper-motivés et attentifs.
La route à pied jusqu'au terrain, batte et balai sous les bras, avait été lente et lourde. Heureusement le dernier briefing de l'équipe avait été l'occasion de révéler son atout au reste de l'équipe. Là sous les yeux d'Álvaro, Angélique, Néron, Bromald et les autres, elle avait défait l'emballage de son balai et révélé son Faucon d’Ébène, le modèle de balai le plus puissant conçu à ce jour, gagné auprès de ses parents au prix de deux ans d'efforts intenses pour faire remonter ses notes scolaires. Elle s'était secrètement entraînée à le maîtriser depuis septembre avec l'aide loyale de Becky Barnes et de Ted, décidant qu'elle ne le révélerait qu'à son tout premier match officiel.
Il faudrait sans doute plus que la simple utilisation d'un Faucon d’Ébène pour garantir la victoire, mais Emily ne doutait pas de l'impact psychologique que cette apparition aurait sur l'équipe adverse (elle avait hâte de voir la tête de Melchior !). L'impact sur sa propre équipe avait en tout cas été plus que positif !

Et voici qu'elle se tenait debout au milieu de la pelouse, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine, sous les acclamations de centaines d'élèves. Bien sûr elle savait que les Gryffondors avaient davantage la côte, mais c'était déjà plus d'attention qu'elle n'en avait jamais reçu.
Elle sentait les nombreux regards braqués sur elle. Certains, s'ils étaient connaisseurs, avaient certainement déjà noté la présence du Faucon d’Ébène. C'était une lourde tâche, pour elle et Angélique, de succéder au couple de batteurs qui avait officié avant elles pendant des années.
Alors qu'Álvaro échangeait la poignée de main traditionnelle avec Mikaela, la capitaine des Gryffondors, Emily échangea un dernier regard de connivence avec Angélique. Elle savait bien que le balai de la française mettrait un certain temps à atteindre ses performances optimales, elle avait donc intérêt à assurer dès le début du match. Elle fut tout de même étonnée de voir que son amie, contrairement à elle, ne se nouait pas les cheveux pour voler.
Un dernier regard à Bromald, puis un à Néron, qui s'était montré particulièrement attentionné avec elle en l'aidant à se préparer et en l'encourageant la veille, et elle abaissa ses lunettes de vol sur ses yeux. Une petite tape du pied sur le sol et elle rejoignit le cercle des joueurs pour le coup d'envoi. Tandis que l'arbitre déblatérait, elle chercha des yeux son amie Thalia Howlking dans les gradins des Serdaigles, la trouva en train de brandir une écharpe jaune et noire, et la salua d'un mouvement de batte. Ce qu'elle avait hâte de se confronter à elle sur le terrain !
La voix de commentatrice de Penelope acheva de la rassurer. La brunette se tenait là-haut, dans la tribune des professeurs. Elle n'eut pas le temps de chercher du regard ses autres soutiens et mentors qui comptaient sur elle : Becky, Ted, le professeur Oulianov, le professeur Primrose. Même son petit Sebastian devait être dans les parages, alors qu'elle l'avait toujours gardé éloigné du terrain suite à l'accident de 2011. À cette heure il devait se trouver entre les bras du professeur Primrose, à qui elle l'avait confié, bien en sécurité.
Cette recherche assidue de ses soutiens lui avait au moins éviter de croiser le regard des joueurs de Gryffondor, surtout celui de Melchior, le plus à même de la déstabiliser. S'il y a bien une personne qu'elle espérait convaincre dans le stade aujourd'hui, c'était lui !

Le coup d'envoi fut donné et Emily prit aussitôt de l'altitude pour surveiller les trajectoires des deux cognards. Álvaro fut le premier à agir et porta le souaffle jusque dans les anneaux adverses, mais le points ne fut pas validé. Pas grave, au moins avait-il donné du temps à son équipe pour se placer.
Distraite par le refus du but, la jeune batteuse ne vit pas venir tout de suite le cognard qui lui fonçait dessus. Lorsqu'elle s'en rendit compte, elle eut juste le temps d'effectuer un revers de sa batte.
Un « POC ! » sonore et la teigneuse petite boule noire fut déviée droit vers... le public !

- Quelle horreur ! S'exclama Emily en plaquant une main gantée sur sa bouche.

L'arbitre siffla et décréta un Tranchfoule, faisant perdre d'office 10 points aux Poufsouffle.
Le cognard n'avait, semble-t-il, pas fait de dégâts graves, mais Emily était emplie de honte. Si c'est comme cela qu'elle devait démarrer sa carrière c'était bien mal parti ! Elle ne remarqua même pas le souaffle en train de passer leurs buts et fut encore plus déstabilisée lorsqu'elle vit Bromald s'écraser dans le gazon suite à une feinte de Wronski exécutée par Mikaela. Elle avait à peine fait ses premiers vrais pas dans le monde du Quidditch que déjà tout s'effondrait autour d'elle.
Quelque chose hurlé non loin d'elle dans une langue étrangère la tira de sa torpeur et elle vit Angélique se placer en trombe entre elle et le cognard qu'elle avait tantôt expédié dans la foule. La française dévia la vindicative balle de fer et ses mots forts lancés juste avant redonnèrent à l'écossaise l'énergie qui lui manquait. Malheureusement le cognard d'Angélique alla frapper un de leurs propres joueurs !
Cependant il restait là-bas, à l'autre bout du terrain, un autre cognard qui était dangereux entre les battes de Melchior et Nicholas, et elle comptait bien le retourner contre l'équipe adverse. En cela son nouveau balai allait pouvoir montrer de quoi il était capable. Non ! ELLE allait montrer ce qu'elle avait dans le ventre !

Armée d'une nouvelle détermination, Emily se pencha en avant et libéra toute la puissance du Faucon d’Ébène. En moins de quelques secondes elle traversa toute la longueur du terrain à une vitesse ahurissante tout en utilisant le poids de son corps, ainsi que Becky le lui avait conseillé, pour slalomer entre les autres joueurs. Son objectif : intercepter le cognard entre Melchior et Nicholas et profiter de la vitesse conférée par son balai pour ajouter de la puissance à son coup.
Elle calcula la trajectoire dudit cognard, leva sa batte en luttant contre la force du vent, et fonça l'intercepter sous le nez d'un des batteurs adverses.

- Preeeeends... ÇA !

POC !

Enfin il était de retour sur le terrain, les encouragements des spectateurs, les vivas, les sourires, l'odeur de vieille chaussette et de morve de troll dans les vestiaires. Melchior avait toujours aimé ça, en réalité c'était certainement une des raisons qui lui donnait le plus envie de revenir à Poudlard chaque années. Et bien qu'il n'ait jamais été particulièrement impartiale, le jeune Stanhope avait encore plus envie de remporter la coupe de Quidditch que celle des Quatre Maisons au fond de lui même.
Arrivant dans les vestiaires, concentré et plus taciturne qu'à l'accoutumé, il fallut beaucoup d'efforts à ses camarades pour le sortir de cet état quelque peu sombre. Il ne savait pas trop pour quoi ni comment mais Melchior ne le sentait pas ce match, après tous les événements qui c'étaient déroulés dans Poudlard, après tous les entraînements qu'il avait suivit, sans parlé de cette désastreuse après-midi ou, à l'écart des regards, il était tombé de son balai, il n'était pas dans son assiette. Mais enfin ce n'était pas une raison pour reculer après tout.
Une fois paré de sa tenu de Quidditch ou son nom était brodé en l'être d'or, le batteur saisit sa batte et vint se positionner aux côtés de Nicholas avant d'entrer dans le stade. Le Bellastrom ne faisait que quelques centimètres de plus que le brun, et tous deux avaient des carrures similaires parfaitement adaptées à leur discipline au sein du Quidditch. Les rouge s’avancèrent face aux jaunes, tendis que l'arbitre répétait les règles du jeu, Melchior observa un instant les membres de l'équipe adversaire, et son cœur faillit sortir de sa poitrine lorsqu'il remarqua Emily, légèrement en retrait, un superbe Faucon d'Ebène à la main, le dernier cri apparemment. Le Gryffondor ne pu s’empêcher de sourire légèrement, et baissa à son tour le visage, sentant ses joues rougir tendis qu'un rire nerveux l'assaillait.
Le Vif d'Or fut libéré, signale que le match était lancé, Melchior s'éleva dans les airs, le rôle de batteur demandait à ce que l'on ne stationne pas trop haut. Il fallait être capable d'intervenir avec force et rapidité pour aider des coéquipiers. Lançant un dernier regard à son Augustus, levant un pouce en l'air pour encouragé ce dernier. Le Stanhope resserra sa batte entre ses doigts puissant. C'était Alvaro qui avait le souaffle, et il se dirigeait tout droit vers les buts d'Augustus. Ce dernier déstabilisé par cette attaque ne pu rattraper le ballon en cuir et le but passa mais ne fut pas accordé, faute de passe.
C'est alors que tous les événements s’enchaînèrent. Un cognard dans la foule, un souaffle perdu, retrouvé, les Gryffondor qui marque et Melchior qui en profite pour faire un grand signe avec sa batte à Arya qu'il repéra facilement dans les gradins, un gardien qui renvoie un cognard avec le pied – ça a du lui faire un peu mal d'ailleurs – et une feinte de Wrongski exécuté par Mikaela.

« - OUTCH ! Pauvre Bromald ! » commenta Melchior en s'allongeant légèrement sur son balai pour observer l'état de l'attrapeur des Poufsouffles, plus de peur que de mal, mais le garçon serait tout même quelque peu sonné.

Un cri retentit dans le stade et le brun tourna la tête, il s'agissait d'Angélique, aux côtés d'Emily qui renvoyait un cognard avec conviction, mais malheureusement ce dernier percuta un de leurs joueurs. Emily fonça à son tour, passant non loin du Gryffondor, laissant son effluve fruité venir jusqu'à lui. La rouquine frappa à son tour fort dans un cognard, ses deux mains serrant de toutes ses forces, mais à son tour la jeune femme envoya le cognard sur un des membres de son équipe.
Collant sa main à sa bouche, le visage choqué, et l'esprit visiblement contrit, Emily ne vit pas revenir le cognard qu'avait lancé plus tôt Angélique, et qui fonçait droit vers l'épaule de la jeune femme. Virant de bord en un angle serré Melchior piqua en flèche et s'interposa juste à temps entre la Poufsouffle et la sale balle. Fronçant les sourcils, le Gryffondor savait que ce n'était pas à lui de faire ça, de plus, le cognard visiblement énervé ne chercha pas à corriger sa course et allât s'écraser dans les gradins.
Mimant une grimace désolé à ses partenaires, tendis qu'on annonçait que l'équipe perdait les dix points qu'elle venait de gagner à cause de l'action de l’intrépide batteur, le Stanhope se retourna vers Emily, ils étaient à peine à un mètre l'un de l'autre.

« - Je crois bien qu'aujourd'hui rien ne nous sera épargné, visiblement personne n'a de la chance aujourd'hui alors reste sur tes gardes compris ? »

Effectuant une monté en pique afin de survolé le terrain et de voir comment il pouvait corriger sa bourde en soutenant son équipe, Melchior lança un dernier regard à Emily un sourire s'étendant légèrement sur ses lèvres.

« - Beau balai ! »

Prenant son envole rapidement, faisant tourner sa batte dans sa main avec détermination, le garçon comptait bien se racheter de cette erreur de débutant qui ne lui ressemblait pas. Il fallait l'avouer depuis quelques temps maintenant son esprit était parasité par de nombreuses pensées et aucune n'étaient compatible avec le Quidditch, il était temps à présent qu'il face le vide et vite. Tapant dans un nouveau cognard, de toutes ses forces alors qu'ils se trouvait à l'opposé des buts des Gryffondors, Melchior laissa toute sa colère et toute sa hargne transparaître dans ce coup porté à la balle grondante et agressive qu'était le cognard.