Je vous présente Seena Isleen (on prononce Aïleene) Duffy, jeune anglaise prometteuse, douée, malicieuse et... folle. Complètement folle. Unique en son genre diront les optimistes. Ce n'est pas que Seena ait vraiment un sérieux problème mental, seulement ses insécurités et son côté obsessionnel l'ont amenée à faire des choix pour le moins... surprenant. Mais vous le verrez dans l'histoire. En attendant, la demoiselle a de nombreuses qualités. Il n'est absolument pas étonnant qu'elle ait été envoyée à Serdaigle. Sa soif de connaissances et son aisance dans les matières scolaires ont fait d'elle le meilleur espoir pour l'award "Hermione 2012" lors de ses BUSE. Elle n'a obtenu que la deuxième place, perdant de peu face à une autre Serdaigle. Seena ne fut cependant pas rancunière, préférant privilégier l'amour qu'elle portait aux animaux... et à son (ancien) meilleur ami. Mais chut. Seena est aussi artiste, aimant particulièrement la peinture. De par son histoire (ci-après), elle est à présent assez instable bien qu'elle le cache plutôt bien si on ne la pousse pas trop. Elle aura un comportement très différent selon les affinités qu'elle a avec une personne. Son côté artiste l'avait toujours montrée un peu farfelue, mais au début c'était mignon et original. Depuis la crise de nerfs etc. c'était un peu effrayant. Cela dit si vous ne la provoquez pas elle sera très mignonne, hein. C'est une personne déterminée et persévérante (à l'excès).

Seena avait toujours été considérée comme un petit prodige. Première en classe, drôle et mignonne de surcroît, tout le monde avait vraiment d'énormes attentes pour elle et elle y répondait avec joie. Seena naquit dans une famille de sorciers somme toute très classique:originaire de Leeds dans le Yorkshire en Angleterre, et mis à part un accent très particulier, une arrière grand mère née moldue et un obscur grand-oncle crakmol, rien de vraiment excitant n'était à noter sur eux. Ah, peut être le fait que Seena avait une soeur jumelle, étudiante à Beauxbâtons (obsédée par la mode, celle ci avait choisi un double cursus). Lorsque Seena entra à Poudlard, c'est tout naturellement qu'elle fut envoyée à Serdaigle. Son premier semestre se passait pour le mieux jusqu'à ce qu'un jour, rentrant tranquillement vers la salle commune, elle remarqua un petit morveux en train de s'énerver contre le heurtoir en forme d'aigle qui le toisait de toute sa sagesse. De toute évidence, il n'avait pas la réponse à l'énigme. Affichant un sourire suffisant, la demoiselle s'avança légèrement vers le passage. Elle s'apprêtait à l'interpeller lorsqu'elle s'arrêta, interloquée. Mais... Un gryffondor?! Que diable venait-il faire ici?

"Hé toi!"

Le gryffondor ne se retourna pas. Cela agaça profondément notre protagoniste jusqu'à ce qu'elle se rende compte qu'il était en train de se concentrer sur... un sort! Elle se précipita à ses côtés, mais, avant qu'elle n'ait pu l'arrêter, le sortilège éclata, explosa ET ricocha contre l'aigle - qui laissa échapper un sifflement perçant - et alla s'éclater contre un vase qui traînait dans le coin (non mais quelle idée aussi, de laisser des vases se balader?). Evidemment, le concierge était dans le coin, les trouva là et les colla tous les deux, et peu lui importait les "Mais je vous jure monsieur c'est lui!". C'est ainsi que Seena obtint sa première heure de colle et sa rencontre avec Rubens.

Elle lui faisait naturellement la tronche et ne répondait à aucune de ses provocations jusqu'à ce qu'il finisse par la faire pouffer avec une de ses pitreries. Ils devinrent par la suite des supers copinous. Enfin surtout de son côté, parce qu'elle, elle était tombée carrément amoureuse (aaah la bêtise de la jeunesse...). Cela se poursuivit sur plusieurs années. Ses résultats en cours étaient toujours excellents, elle carburait, jusqu'à ce que ... Rubens lui propose de sortir avec lui. Son cœur implosa, elle se sentit chavirer, le bonheur, le grand, le vrai quoi. Elle ne se doutait évidemment pas qu'il se servait d'elle, hein. Elle l'avait vu sortir avec une autre, cette... Mégara. Mais il lui avait assuré, promis, CERTIFIE, que celle ci n'avait plus aucune valeur à ses yeux, que Seena était la seule qu'il aie jamais aimé, et bla et bla et bla. Elle avait attendu cela pendant des années et ne se posa pas la moindre question, se disant que c'était simplement là le karma la remerciant pour toutes ces années d'excellence. On a tous ses (grandes) faiblesses, hein. Ses notes se mirent à baisser de manière spectaculaire et sa magie s'amoindrit grandement, mais elle était tellement subjuguée par sa relation qu'elle ne s'en préoccupa nullement et niait en bloc lorsqu'on lui faisait la réflexion. La réalité était bien plus grave étant donné que les baguettes de Noyer Noir cessent de fonctionner pour toujours lorsque le sorcier ou sorcière est aveuglé. A cette époque, si on lui avait mis ce problème précis sous le nez, Seena vous aurait probablement rétorqué: "Mais aveuglée par l'AMOUR! Quoi de plus beau, de plus poétique, de plus merveilleux?" Elle qui avait toujours méprisé les filles fleurs bleues et niaises, elle en était la caricature grotesque et ennuyeuse. Elle en était même effrayante par moments. Ses copines de Poudlard ne voulaient plus traîner avec elle parce qu'elle ne parlait, voire ne respirait plus que pour sa relation. Elle changea sa vie entière en fonction de cela. Jusqu'au point de non retour.

Seena et Rubens étaient en train de roucouler dans le parc (très bruyamment, étant donné que Rubens, déjà pas très discret, souhaitait rendre son ex jalouse. Seena n'y voyait qu'une manière de crier leur amour au monde et trouvait cela très romantique. Chacun ses faib... oui bon d'accord elle est un peu conne.). Soudain, le Gryffondor se tourna vers elle, et, la regardant droit dans les yeux lui dit:

"Ce qui serait parfait, c'est que l'on fuie Poudlard. Tous les deux, tels des tourteraux! Ou... ou d'autres animaux!"

Il n'avait probablement en tête qu'une escapade dans la forêt interdite, mais elle devint obsédée à cette idée. Elle, elle avait compris fuir de manière permanente, tels des damnés. Et lorsqu'elle entendit "ou d'autres animaux", elle en conclut, dans son aveuglement total (son début de névrose), qu'il fallait qu'elle devienne animagus. Elle l'avait lu quelque part, il était possible de le devenir par ses propres moyens. Elle décida donc de faire la surprise à Rubens. Elle s'entraîna longuement, sans relâche. Jusqu'à ce qu'elle soit capable de devenir un renard à volonté. Le coeur tambourinant, elle se prépara donc à aller annoncer la nouvelle à Rubens, ne doutant pas une seule seconde qu'il s'était lui aussi préparé à fuir. Lorsqu'elle le trouva enfin, elle prit une longue inspiration et... il la coupa. Commença un long discours confus et embarrassé dont elle ne comprit pas la moitié mais l'essentiel était là: il la quittait.

Le monde s'écroula autour d'elle. Sa tête se fit lourde, sa gorge se noua, se coeur explosa en mille morceaux, ses jambes se mirent à flageoler et c'est titubante qu'elle s'éloigna jusqu'au fond du parc, en état de choc. Là, elle se mit à hurler. Un grand rire de folle. Puis à pleurer, puis à rire. En alternance. Une bonne grosse crise de nerfs. On la retrouva tremblante et en boule dans un fossé près du terrain de Quidditch et on l'emmena à l'infirmerie où elle s'enferma dans terrible déprime. Après une longue discussion, ses parents et l'école prirent la mesure exceptionnelle de l'envoyer en année d'échange à Beauxbâtons à partir d'octobre, où elle pourrait rejoindre sa sœur et changer d'environnement.

Son année à l'étranger lui fit énormément de bien. Elle se découvrit un amour pour le voyage, les langues, la découverte d'autres cultures et renforça son amour pour les créatures magiques. Elle renoua également avec la peinture magique, un club existant là bas pour changer régulièrement les tableaux parlants sur les murs de l'établissement. Le point noir étant que sa baguette refusait toujours de lui obéir. On lui dit qu'il fallait qu'elle change de baguette mais elle n'en démordait pas: elle allait reconquérir cette baguette, comme elle allait reconquérir Rubens... avant de le détruire. Tout le monde la croyait remise sur pieds mais ce qu'ils ne savaient pas, c'est que sa tristesse s'était transformée en colère et la jeune Anglaise n'était plus motivée que par une chose: la vengeance. A Beauxbâtons, la réalité l'avait heurtée de plein fouet. La disparition de sa magie, comment elle s'était faite utiliser, comment elle avait perdu ses amies... Tout ça était la faute de ce crétin de Gryffondor! Euh, Seena, sans doute ta faute, surtout, hein? Toute l'année, elle écrivit frénétiquement dans des carnets, forgeant des plans pour se venger une fois de retour à Poudlard.

Selon toute apparence, elle était de nouveau parfaitement saine d'esprit. Pétillante, joyeuse, gentille, amoureuse des animaux... Prête, donc, à retourner à Poudlard. Ce qui allait parfaitement selon son plan. Quel plan, demandez vous? Oh, pour le début, c'était simple. Il n'était pas au courant qu'elle était Animagus. Personne ne l'était, elle n'était pas déclarée. Et ne l'avait dit qu'à sa sœur. Alors, comme elle savait pertinemment que Rubens adorait les expéditions dans la forêt interdite, elle allait y aller sous forme de renard, régulièrement, pour que Rubens s'attache à cet animal de compagnie si mignon. Et puis, un jour, elle allait... DISPARAÎTRE DE SA VIE. Oui oui, c'était son plan machiavélique. Comment ça, "pas hyper méchant"? Comment ça, "Il va s'en remettre"? Détrompez vous, c'est le plus... enfin hyper... enfin vous voyez quoi. Oui, bon, c'était nul, mais on n'a jamais dit que les gens obsessionnels et dangereux avaient des super plans dès le début hein.

En tous cas, c'est avec cette idée fixe en tête et l'intention de mettre Rubens en dépression que Seena arriva à Poudlard, il y a de cela une semaine. Et accessoirement de refaire marcher sa baguette (parce que oui, elle y croit dur comme fer et cherche un professeur qui aura une solution pour elle, ou pour l'entraîner.) et de monter un club de peinture magique à Poudlard pour rajouter des tableaux modernes dans les couloirs de Poudlard.