On dit que les yeux sont le Miroir de l'âme. C'est correct mais pas tout à fait vrai. Est-ce que la personne vous regarde vraiment ou ne fait-elle que survoler votre silhouette ? Voir et regarder sont deux choses bien différentes.

#Voir.

Elle vous a vu. Ce que vous vous avez vu ? Un regard froid, une apparence fière et impétueuse. Un bout de femme sûre d'elle et ambitieuse. Élisabeth est fière. Élisabeth est froide ? Oui et non. 

#Regarder

Élisabeth se donne une apparence de femme froide. Certes elle sait ce qu'elle veut mais cela n'empêche pas un brin de chaleur, si ? Lis' une fois les masques ôtés, elle est douce, charmante et blagueuse.

#Survoler.

Provocante jusqu'aux bouts des ongles, un sourire sadique d'un côté, un sourire mesquin de l'autre, l'ambivalence d'Elisabeth est présente dans tout ce qu'elle fait, dit ou pense. 

#Observer.

Elle fait tout pour arriver à ses fins, mais est-ce une si mauvaise chose que de s'impliquer corps et âme dans ce qu'on veut ? C'est une personne investie, elle aime ce qu'elle fait. Enseigner lui plait, transmettre ce savoir acquis des anciens aux apprentis la rend heureuse et vient combler le vide de la disparition de sa mère.

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Lis' est quelqu'un de complexe. Difficile a cerner. Ce n'est pas qu'elle ne veut pas vous regarder, mais il lui arrive souvent de ne simplement pas vous voir. Éternelle rêveuse et tête en l'air, il ne serait pas étonnant qu'un jour elle se prenne un mur malgré ses nombreux réflexes.

Elle ressent encore à l'heure actuelle le vide de la disparition de sa Mère. Est-elle toujours en vie ? Nul ne le savait, pas même son père. Mais Élisabeth était optimiste et pensait au plus profond d'elle, qu'un jour elles se reverraient. C'est une âme en morceaux qu'elle peine à tenir collés.

Il lui arrive parfois d'afficher un sourire sincère, de lancer un regard chaleureux. Mais c'est rare, très rare. Élisabeth vient du Nord et amène avec elle son lot de vents glacials. Mais autour d'un peu de chaleur, la Norvégienne se déshabille quelque peu.

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Des yeux bleu nuit, des yeux azurs. Qu'allez-vous apercevoir ?

Il est dit que le hasard fait souvent bien les choses. Il est aussi dit que le bonheur des uns fait le malheur des autres.

Il y a une part de vérité dans ces deux affirmations. Mais de la même manière qu'il faut de la lumière pour créer une ombre, la vérité crée le mensonge. Sans la notion de vérité, il n'y aurait pas de mensonges.

C'est dans cette ambiance que naquit une fillette aux yeux bleus. Ses parents, tous deux sorciers, ne s'aimaient guère. Mais une chose les réunissait dans ce mensonge. Cet événement irréfutable qu'était la naissance de leur fille, qu'ils nommèrent Élisabeth Katarina. Une vérité qui créa le mensonge de leur amour.

#22 avril 1985, Oslo. Norvège.

L'enfant grandit dans une famille où l'un tentait toujours de surpasser l'autre. Si maman offrait des bonbons, papa offrait le double. Élisabeth ne s'en plaignait pas. Elle avait tout ce qu'elle voulait. Si l'un disait non, l'autre dirait oui pour se faire préférer à l'autre par la fillette. Bien qu'elle pouvait demander la lune à ses parents, il y avait des choses qu'elle savait devoir acquérir par elle-même. 

#6 ans, année 1991. Oslo, Norvège.

A l'école, les gens craignaient Élisabeth. Elle ne savait pas pourquoi. Elle aurait bien voulu avoir des amis. Être une petite fille de 6 comme tout le monde, aller jouer au parc les mercredis après-midi, manger une glace en rentrant de l'école. Mais ses parents ne l'auraient pas permis. Elle se devait d'être a la hauteur de ce qu'ils étaient. Des mages noirs. Ils n'étaient pas adeptes de Voldemort. Grand bien lui fasse qu'il soit le plus puissant mage noir que la Terre ait porté jusqu'alors. On peut dire que les pays du Nord telle la Norvège étaient un peu plus épargnés que le reste de l'Europe. Aussi le pays avait ses propres méchants. Les Northwem en faisaient partie, du moins les parents d'Elisabeth. 

S'ils pouvaient s'opposer en duel pour un rien. Une chose sur laquelle ils étaient bien d'accord était l'éducation d'Elisabeth. Heureusement pour la fillette. Elle avait une tante Moldue. Cette dernière tempérait l'Education de Lis'. Il lui était interdit de la voir. Mais que ne ferait-on pas pour braver à l'interdit et aller à l'encontre de ses parents ?

#8 ans, année 1993, quelque part en Norvège.

Il se tramait quelque chose. Elle le savait. Ses parents étaient beaucoup trop agités. Qui plus est, elle aurait dû rentrer en scolarité mais elle n'était pas encore a l'école. 

FLASHBACK

"Élisabeth !!!! Prends ta cape, on y va." Clama Edgard Northwem à l'encontre de sa princesse.

La demoiselle s'exécuta de suite. Elle partait en balade avec son père, peut-être allait-il encore lui apprendre des sorts difficiles ? Elle était toute excitée. Elle espérait que bientôt elle aurait sa propre baguette. Ses parents ne l'avaient pas encore emmenée chez le marchand, se contentant de lui apprendre les incantations et de lui enseigner l'art des potions. Son père étant un maître en la matière.

Elle prit sa petite bourse, espérant ramener un peu d'herbes au passage et descendit rejoindre son père qui l'attendait sur le pas de la porte, l'air bien trop grave à son goût.

"Père, est-ce que tout va bien ? Ou est mère ?"  Dit-elle en avançant vers son Père en lui tendant la main.

Edgard ne lui répondit guère et se contenta de prendre la quenotte de sa fille et de la tirer à l'extérieur.  Affichant une mine contrariée, la petite Fille le suivit, ruminant et pestant contre lui, elle n'était pas habituée à ce ton si sec. Un portoloin les attendait au bout du domaine afin de les emmener.

Sa colère envers lui s'estompa assez vite. Elle reconnaissait l'enseigne du marchand de baguettes. Elle regarda son père, ses yeux azur remplis d'étoiles. Mais Edgard n'en avait cure semblait-il. Il poussa la porte du magasin et entra.

Élisabeth subissait. On semblait les attendre. Plusieurs boîtes rectangulaires étant posée sur une table de sa hauteur. Un regard de son père et elle comprit qu'elle devait choisir. Les 5 boîtes contenaient toutes des baguettes faites en Chêne. Elle ne sentait rien. Elle regarda son père ne sachant quoi faire. Mais il était déjà occupé à parler en messe basse avec le marchand. Élisabeth ne pouvait plus nier l'évidence. Quelque chose n'allait pas.

Aussi décida-t-elle de marcher un peu dans le magasin à la recherche de sa Baguette. Elle savait qu'elle devait chercher du côté des baguettes en Chêne parce que toute sa famille disposait de baguettes en Chêne voire en Chêne Rouge mais c'était tout. Elle ne trouvait pas son bonheur. Jusqu'où un boîte semblant plus jolie que les autres attira son regard. Elle était tout en haut, elle monta donc à l'échelle. 

Lorsqu'elle ouvrit la boîte, elle découvrit une longue baguette. Elle devait bien faire 30 centimètres ! Elle était blanche avec quelques stries brunes. Le bout était finement sculptés en fleurs de lys. Elle n'osait pas la prendre de peur de l'abîmer, mais elle sentait que c'était la Sienne. C'était sa baguette. 

"Père ! J'ai trou..." Commença-t-elle. Mais à peine avait elle commencé sa phrase qu'elle perdit l'équilibre. Se rattrapant à la première chose à sa portée de main, elle prit la baguette. S'attendant à un choc qui n'aurait du tardé. Le seul choc qui lui fut porté fut la secousse que son père lui donne pour la sortir d'une léthargie inconsciente. 

Elle ouvrit un œil et vit qu'elle serrait contre elle la fine baguette blanche. La baguette l'avait sauvée, elle en était persuadée. Aussi elle dit à son père, le timbre de sa voix chantant son contentement et sa fierté :

"Père, voici ma baguette." 

FIN FLASHBACK

Cette journée qui avait si bien commencé aurait dû terminer tout aussi bien. Ignorante qu'elle était, pensant que cet instant d'égarement de son père n'était du qu'à son imagination. Lorsqu'ils rentrèrent, sa mère n'était toujours pas rentrée. Mais son père n'avait pas l'air de s'en inquiéter.

#10 ans, année 1995, quelque part en Norvège.

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Elle déambulait sans les couloirs telle une déesse. Sa cape de fourrure traînant plus que nécessaire derrière elle. Elle en faisait tourner des têtes l'Elisabeth. Elle avait bien grandit. Belle et élancée brune. Les couloirs de Durmstrang étaient son royaume. Les garçons ses serviteurs, les filles ses fans. Mais elle n'en avait cure. Ils pouvaient bien tenter de lui parler, son regard glacial les rendait tous de marbre. Lorsqu'ils tentaient de lui parler, son attitude désinvolte te et totalement inintéressée les perturbait plus que nécessaire.

L'éducation de ses parents avait porté ses fruits. Elle était fière et digne. Dédaignant tout sur son passage, tout lui était du. Mais elle cachait au plus profond d'elle la douceur et la maladresse d'une jeune fille brisée par la disparition inexpliquée d'une mère. La guerre avait fait des ravages, les Northwem n'y avaient pas échappé.

#15 ans, année 2000. Durmstrang, quelque part en Sibérie.

Ses études se passèrent sans encombre. Elle était très intelligente et surpassait tous ses camarades en potions et en sortilèges. Ses parents l'avaient initiées très jeune. Elle participait avec plaisir au cours de Magie Noire, mais plus par curiosité et soif de savoir. 

Elle tomba sous le charme de son professeur d'Alchimie. La demoiselle était fascinée par ce qu'il lui était possible de faire en outrepassant les règles fondamentales des potions en alliant mélanges et enchantements. Le jeune Professeur et elle eurent une idylle chaste. Ce n'était que du flirt discret. Mais c'était sans compter la jalousie de son promis. Il connaissait tout de la vie d'Elisabeth au grand damné de celle-ci. Aussi il lui fut aise de savoir qu'elle aimait un autre que lui.

Cet homme qui lui était promis était un cousin éloigne du côté de son père. Il était méchant, cruel et manipulateur. C'était également un meurtrier à ses heures perdues. 

Peu avant le fin de sa dernière année, elle apprit que son jeune Professeur était mort dans des circonstances inexpliquées. Il ne lui fut guère plus d'une seconde pour découvrir l'identité du meurtrier. 

FLASHBACK

Elle était assise sur un banc au bord du lac gelé de l'Ecole. Elle bouquinait une livre sur les bienfaits et méfaits de la Tue Loup dans les potions. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle vit cet Homme précède par l'homme à tout faire de Durmstrang. Il affichait un sourire radieux mais le cacha bien vite quand il remarqua qu'Elisabeth lorgnait dans leur direction.

"Ma douce." Dit il en l'enlacant.

"Je n'hésiterai pas à faire usage de ceci si tu ne me lâches pas dans à seconde." Dit elle a son oreille tout en pointant sa baguette contre son abdomen. Elle se recula en souriant sadiquement lui montrant tout son amour.

Il eut un rictus renfrogné.

"Ne sois pas si farouche Elisabeth. " lui octroyant un regard encore plus glacial de la jeune fille. Il fit mine de prendre un air affligé. Sans chercher à ce que cela soit naturel. : " J'ai une triste nouvelle pour toi, ton Professeur préfère est mort. On ne sait pas comment, je suis désolé. Je voulais que tu l'aprennes avant que le Directeur fasse l'annonce à tout Durmstrang."

"C'est triste. Mais en quoi veux tu que cela m'importe ?" Dit elle sèchement.

Il lui répondit par un sourire victorieux et s'en alla en lui caressant la joue. 
Elle le regarda partir le regard vide. Puis prise par une émotion sans précédent, elle se retourna pleine de rage et brisa la glace du lac par un sort bien placé. 

Plus loin derrière elle, cet Homme affichait un sourire vil et un regard voulant tout dire. Élisabeth ne serait plus qu'à lui.

FIN FLASHBACK

#17 ans, année 2002, parc de Durmstrang.

Elle termina ses études première de sa promotion. Son père était fier. Il avait créé une parfaite petite sorcière. Et quel plus beau événement que des fiançailles pour fêter cette belle réussite ?

Élisabeth demanda à son père d'attendre un an avant de les officialiser. Elle voulait parcourir le Monde avant. Il lui accorda cette faveur, même après tant d'années, il ne pouvait rien refuser à sa princesse.

L'année passa et ce jour arriva. Tout était prêt. Lis' avait tout prévu. Ce serait l'apothéose de sa réussite. Tout serait parfait pour elle en ce jour. Elle s'en était faite la promesse.

FLASHBACK

Lorsque le moment de porter un toast fut venu, elle dût accompagner son Fiancé face aux invités. Il prononça un discours. Et Élisabeth prononça le sien. Ils burent chacun leur verre, elle, le regardant droit dans les yeux.

Il ne fallut pas plus d'un seconde pour que l'homme se tenant devant elle commence à prendre feu. Beaucoup de sorciers présents dans la salle tentèrent d'éteindre ce feu mais il semblait que c'était impossible. Élisabeth jouait son rôle à la perfection. Paniquée en apparence, mais son regard ne lâchait pas le spectacle qui se déroulait sous ses yeux. 

Le feu prit subitement fin. Il ne restait que des cendres de son Fiancé et de leur discours. Élisabeth se pencha pour ramasser un bout de parchemin qui avait échappé aux flammes. Elle le reconnut comme le support de son discours. Elle eut un sourire malsain lorsqu'elle vit quels mots avaient survécu 

"Tout comme le feu de Sempremais s'épanouit en flammes, mes sentiments brûleront à travers toi."

FIN FLASHBACK

#18 ans, année 2003, Oslo, Norvège.

Les années passèrent, Lis' avait déménagé plus dans le centre de l'Europe, perfectionnant son art et ses talents d'Alchimiste. Elle voyageait beaucoup. Mais un jour, l'envie lui prit de se poser. Elle avait appris que Poudlard, l'une des trois écoles de magie, avait ajouté un cursus universitaire. Ils cherchaient des Professeurs pour donner des cours plus spécialises comme l'Alchimie.

#28 ans, année 2014, Poudlard.