Messages : 39 Galions : 30 Âge : 21 ans Classe : M1 Commerce et relations internationales Avatar : Boyd Holbrook
Sujet: Besoin d'Hell (Calyssandra) Mer 29 Oct - 22:54
Le miroir reflète un air soucieux. Un instant, j'essaye de sourire mais rien qu'un rictus tente une percée sur mon visage. Je ne suis pas très convaincant. Constatation qui revient toujours un peu plus chaque jour depuis que la situation me dépassait. Je boutonne ma chemise doucement, las, soupirant alors que je jette un regard à la bouteille d'alcool fort posée non loin. Je la couve d'espoir, la fais léviter vers moi alors que j'observe cette magnifique invention moldue, mes yeux coulent sur le degré de la boisson et mon sourire éclot à nouveau sur ma face. Encore un coup d'œil à la glace, mes cheveux sont trop longs, on pourrait aisément me confondre avec Abel, mes doigts passent dans le poil dru de ma barbe. Il serait peut-être temps que j'arrête de me négliger. Une fois sapé, je regarde ma montre : trop tôt. Je déteste arriver à l'heure, perdre mon temps avec les premiers arrivés. Alors je reste caché au fond de mon dortoir, évitant les autres participants à la petite sauterie que je devrais sûrement suivre sur le chemin menant à Pré-Au-Lard.
Je m'affale sur mon lit lorsque mon odorat est attiré par le parfum qui s'émane des draps. Abel. Je me sentais étrangement vivant depuis qu'il avait rejoint mon dortoir, mon lit. Mais son absence ne faisait que renforcer le vide créé par toutes ces années à dormir loin l'un de l'autre. Ta non-présence me rend particulièrement irritable. Je ferme les yeux, ton corps est à côté du mien, ta chaleur fait bloc contre la mienne. Mais cela m'échappe, tu m'échappes Alyssandra. Tu nous fais du mal petite égoïste, fuyant Abel comme la peste, me fuyant comme le choléra depuis que j'ai retrouvé mon frère. Explique moi pourquoi fuir notre famille. Nos brasiers suffirent à faire fondre la glace dont est recouvert mon doux jumeau. Pourquoi continuer de ne pas nous affronter? Comment peux-tu m'ignorer toi qui en temps normal, en ma seule présence se retient presque de ne pas sourire à mes plaisanteries d'un goût douteux?
Ma bouteille, des chaussures, quelques pas, me voilà dans un salon privé des trois balais. Lyanna est là avec le reste de notre bande, je m'installe alors que tout prêt, j'aperçois les autres Gryffondor. Tu es là Hell, resplendissante dans ton jean troué, je serre les dents, Cassidy te suit de près et l'envie sourde qui me domine depuis quelques temps, celle de lui envoyer une droite dont il se souviendra souvent refait son nid dans mon esprit. Comment expliquer cela? Que je ne sois même pas au courant aller à la même soirée que ma douce triplée. Que je n'ose pas aller poser mes lèvres sur sa joue de peur de sa réaction. Alors j'observe, des éclairs dans les yeux. Ma rage monte lentement, l'alcool la noie en partie. La soirée passe et tu danses d'une danse parfaitement exécutée. Jeune ballerine, tu m'évites à merveille. Te voir t'enivrer, t'amuser sans moi, douce possessivité. Pourquoi t'aie-je laissée t'acclimater à mon absence. Comment aie-je bien pu faire pour te permettre de vivre sans nous aussi longtemps? Etais-je si amoureux de mon frère que je ne te voyais pas?
Tu me retournes les trippes. Heureuse sans nous, heureuse sans moi, heureuse sans Caleb. J'ai besoin de toi Alyssandra, besoin d'Hell.
Je me traine jusque le portrait de la grosse dame, à côté de moi, un ami trébuche, le portrait ne s'offusque même plus de nous voir entrer dans cet état au beau milieu de la nuit. Espérons qu'elle ne soit jamais interrogée par les pions de ce château. Surtout pas Callixte. " Va te coucher sérieux, tu fais pitié." Ma bouteille dans la main, je chasse mon camarade et m'affale dans un fauteuil de la salle commune, près de la porte d'entrée. Les vapeurs d'alcool rendent le lion au plafond bien plus agressif qu'à l'ordinaire. J'attends.
Petite sœur daigne enfin montrer son doux postérieur. Le cadavre de ma bouteille écroulé sur le sol, à mes côtés. J'ai eu le temps, tu sais, de remuer tous ces regrets en une petite heure. Et bordel où étais-tu salope? Tu batifolais, encore? Tous ces hommes alors qu'il ne devrait avoir que tes frères. Cette vermine qui pose la main sur toi innocemment. Ca me fait frémir. Mon poing se ferme, un rictus déforme mon visage l'espace d'une seconde." Il est 5:00, la soirée s'est terminée il y a une heure. Où etais-tu?" Je me lève, t'attrape le poignet aussi doucement que mon état me permet. Je ne veux pas te voir fuir. Je suis las de t'attendre, las de quémander alors que tu m'appartiens depuis que les dés de la naissance ont décidé de nous lier. "C'est à moi de veiller sur toi maintenant, je n'ai pas le choix." Je lâche ton poignet pour tourner autour de toi, tel un lion surveille sa proie, prêt à bondir. Caleb est mort, je ne te laisserai plus seule. Mon frère aîné est mort, tu es tout ce qui me reste de lui. Il n'est plus là pour toi, je le suis. "Toi aussi, tu as besoin de nous." Je m'arrête, derrière toi, je passe mes bras autour de ton cou, pressant mon corps contre toi, innocemment. Je pose ma tête sur ton épaule. "Alors dis moi, hum, pourquoi ne me laisses-tu pas veiller sur toi?" Je te retourne un peu trop violemment pour te capturer de mes bras à nouveau, Regarde moi, j'ai besoin de toi.
Hell A. McMillan
Gryffondor
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Sujet: Re: Besoin d'Hell (Calyssandra) Ven 31 Oct - 2:56
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« Besoin de rien, Envie de lui »
Plus tard, je serais Princesse de l'univers. Du tiens. De celui d'Abel. Et même que Maman elle sera fière de moi. Comme Papa.
Tu souris et tu danses. Véritable muse de la nuit. Princesse des folies, je suis maîtresse d'un monde entier. Mes sourires sont pour toi, pour les autres, n'importe qui. Ils sont pour le monde entier, ces sourires factices qui étirent mes douces lippes purpurines. Ces éclats dans mes yeux qui ne sont que les reflets des flots d'alcool. Mon monde, mon univers, la fête, les paillettes. J'ai cotôyé cette jeunesse dorée, j'ai plongée dans les liquides ambres et limpides, ceux qui vous réchauffent et vous arrachent la gorge. J'ai plongé dans la poudre, j'ai dansé avec Caleb dedans, on a vomis ensemble, on a recommencé en riant et je l'ai vu convulser, crever dans sa gerbe. Vois comme j'aime m'amuser, vois comme j'aime boire pour oublier, voir comme j'aime bouger pour suer, encore et encore, me sentir dans mon monde, cet autre où il vit encore. Dans mes souvenirs. Je les broies mes souvenirs, je les empêche de revenir ces batards. McMillan, je vous crache dessus, sur toi et ton frère. Je ne vous déteste plus, je vous pardonne à moitié, je ne vous en veux pas d'être si égoïste et stupide, on ne peut pas tous être parfait que veux-tu. Ma haine ne se noie pas elle, elle se délecte de ma faiblesse, elle coule, elle me dévore, si tu avais, bordel. Si tu savais à quel point je crève je vouloir m'approcher de toi, de t'arracher de ton fauteuil et de t'attirer pour danser, danser, oublier, crever en danser. Tournoyer encore et encore pour perdre la tête, ne plus savoir où est le nord. Et je ris, je danse, je bois encore et encore pour ne plus voir cet autre monde.
Les gens partent, les gens fuis, j'attrape une bouteille. J'abandonne les autres, je m'en fiche des autres, je file avec un homme que je ne connais pas. Je fini cette bouteille avec lui, je joue, je gagne, je tire une taffe et on continue, la pièce tourne encore. Mon rire est désarticulé, mes pensées sont explosés mais c'est si drôle, c'est si bon, alors je me détruis encore avec cette douce fumée qui s'empare de moi et m'entortille. La Poudre de Lutin c'est aux Oubliettes, on essai de décrocher, alors on fume de l'herbe, on fait avec ce que l'on as. Un baiser volé, un clin d'œil et la poupée désarticulée rentre en titubant. Je me cogne contre l'encadrement de la porte, je peine pour rentrer et je glousse un peu, je fais les yeux doux à la Grosse Dame. Quel mot de passe ? Mais pourquoi ne veut-elle pas me laisser entrer ! Je suis une Gryffondor, elle le sait, cette idiote ! Et elle me sermonne, je devrais avoir honte… Honte de quoi ? Honte ! Honte ! Je ris, mesquine et si douloureuse lorsque je claque le tableau. J'en ai rien à foutre de ce que tu penses, tapisserie de merde à la con qui mériterait même pas de bouger. Pourquoi donner vie à des œuvres ! Si elles sont peintes et figées c'est qu'il ya une raison ! Quelle honte.. Mais je lui vomirais dessus à cette salope, bordel de merde…
Mais je me fige lorsqu'une voix masculine s'élève. J'hausse un sourcil. Moi qui pensais être à Poudlard et pas chez les vieux McMillan qui cassent les oies. Il s'élève cet enfant qui se prend pour homme et glisse ses doigts autour de mon poignet. Mais qu'est-ce que tu es en train de faire, pauvre fou. Veiller sur moi ? Tu n'as pas le choix ? Oh, mais je suis tellement heureuse pour toi, mon amour ! Oh, je suis un fardeau, une pauvre gamine qui doit être surveiller. Tu veux pas passer une laisse autour de mon cou aussi ? Cœur de pierre. Putain d'image. C'est pas avec toi qui je sourierai de nouveau. De quel droit penses-tu pouvoir revenir dans ma vie comme si de rien n'était. Je suis qu'un fantôme, Caïn. Tu serres un cadavre contre toi. Je suis vide. Un manque, continu. Chaque matin, un peu plus. Et je ne guéris pas. Je ne guérirais jamais. Je suis condamné à vivre avec. Vous me l'avez voler. Vous m'avez détruis, et jamais, jamais vous vous êtes sentis concernés.
Tes mains glissent contre mon corps, je frémis et tu serres tes bras autour de mon cou. Je tangue, je m'arrête et tu te serres contre moi. Ton corps dans mon dos. Mais qu'est-ce que tu fais, qu'est-ce que tu murmures à mon oreille ? J'écarquille les yeux, et je me retrouve contre toi, écrasée contre ton torse. Vulgaire poupée, je ne suis qu'un jouet encore et toujours. Que veux-tu combler, comme vide béant ? Tu regrettes ? Va mourir. Tu culpabilises ? Mais va crever !
Je fini par rire un peu, glousser, je crois et je me redresse : « J'ai pas b'soin d'toi, Caïn. » Je relève la tête, un sourire aux lèvres, si malsain. Fou moi la paix, enfoiré, tu vois pas que j'ai juste envie de rejoindre mes draps ? T'es juste fêlé. « Toi par cont'e… T'as b'soin d'être bourré pour v'nir m'parler ? T'as perdu tes couilles en cours d'route ? » Ma main glisse entre tes cuisses, remonte indélicate et si vulgaire, elle se serre contre ton entrejambe qui est pourtant bel et bien là. Je serre les dents, je serre les doigts, je veux te faire mal, tu comprends ? « C'est pas…. Un gosse… Hm… Qui va m'surveiller, t'sais pas ? » Ma main file, je te repousse un peu, pour que tu relâches ma nuque, je tangue sur mes pieds, je passe ma main contre mon front. J'ai chaud. Ca tangue. Pourquoi est-ce que tu viens gâcher mon plaisir, ma nuit de folie ?! Je recule lentement, mon regard revenant vers toi. « J'étais… J'sais plus… Pas là, j'crois bien. » Je souris, narquoise, mon regard se pose sur le feu qui crépite. Tu m'inspires un air que je connais trop bien. Je soupire, ma langue glisse sur mes lèvres, et je chantonne, pivotant sur mes pieds levant un bras, inclinant ma tête sur un côté, finissant par m'accrocher à la rambarde des escaliers qui mènent à mon dortoir. « A caaause de tooooi ! Mon cœur bats à l'eeenvers ! Au rythme de ma haine ! Alors caaaache tooooi ! Je pourrais bien devenir cruuuel pour apaiser mes peines ! ♪ » Cette voix douce qui s'élève, éraillée. Et même défoncée je chante juste cette chanson d'un groupe moldu. Je souris, amusée, déjà repartie dans un autre monde. Je m'arrête un instant, reposant mon regard sur Caïn. « Bonne nuit petit enfant. » Mon sourire s'agrandit. Allez fou moi la paix, maintenant.
WILD BIRD
Caïn G. McMillan
Gryffondor
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Sujet: Re: Besoin d'Hell (Calyssandra) Ven 31 Oct - 14:43
Petite folle. Tu déboules dans un état pire que le mien, prête à rendre ses trippes à la première pirouette que tu exécuteras. Comment as-tu vécu la traversée du tunnel?
Petite sotte, tu penses pouvoir te passer de nous? Te déposséder de mes griffes? Jamais tu ne m'échapperas plus. Mourir comme Caleb? Seulement de mes mains. Comme de la terre cuite, je meurs d'envie de te pétrir, te rendre le sourire. Tu crois que je ne le vois pas cet air faux sur ton visage? Je te le répète, tu n'as que moi pour te sentir à nouveau toi. Et si ce n'est pas Hell, je la laisse à Caleb, ce sera Alyssandra. Aly, ton prénom sonne si doucement à mes oreilles, pourquoi cherches-tu à changer la mélodie en requiem? Pourquoi venir à Poudlard si ce n'est pour déranger mon quotidien? Je chamboulerai le tien, détruirai tes habitudes pour résumer ton monde au mien. Tu penses, tu chéries l'idée que toujours tu seras libre. Mais doucement, des chaines d'or s'enrouleront autour de tes poignets. Je ne supporte plus de te voir loin, tu ne me laisses plus le choix, chienne.
Ta main glisse entre mes jambes, je trésaille et ressers mon étreinte. Je colle ton front au tien, te défie du regard, qu'est-ce que tu cherches? Mais je me laisse faire, c'est écœurant. Aly, si je n'étais pas si bourré, j'aurais peut-être pu bander. Je te laisse faire, broyer ma virilité, je te la confie si tu désires te faire un collier avec mes apparats. Douce laisse, j'en rêve de mon pénis pendant entre tes seins. Vois ce que tu me fais. Me rendre horrible. Me dominer d'un amour encore plus sale qu'avec mon frère. Pourquoi me transformer en bête, jeune sirène? Tu me rends détestable. Et si je ne te fais pas l'amour, laisse moi au moins t'aimer au grand jour. Allié de ton sang, cadavre parmi les vivants, je te jure que Caleb coule en moi. Il ne m'aurait jamais laissé te perdre. Jamais je ne permettrai que tu m'échappes.
Et si je dois rendre mon dernier soupir, j'espère, je prie que tes doigts habiles ne seront pas loin. Renverse les quilles de ma patience, détruis mon indifférence, aller belle infante, tente ta chance. L'émancipation n'est plus très loin. Qui est l'enfant si ce n'est toi? Ce chant du cygne est pathétique. Arrête d'écorcher ta voix en criant des paroles inaudibles, c'est mon nom que tu scanderas. Ta chaleur me quitte et je suis si seul. Ma colère est belle, inaudible. Une gifle? J'adorerais. Broyer ton poignet pour te faire ployer, encore plus. Mais je reste droit, mon visage se déforme petit à petit. Tu le trouves beau ce visage quand il est illuminé par la candeur de ma fureur?
" Tu es une sale petite princesse capricieuse. " Je te hais de nous détester, Abel fait son apparition entre nous. Je le hais de t'aimer si fort. Je casserai ton image pour le ramener à moi. "Ca t'amuse de nous provoquer, n'est-ce pas? De nous pousser à faire de la merde petite conne?" Un genou contre les marches, je crois que je viens de te faire mal. Claqué ton dos contre les marches des escaliers qui mènent aux dortoirs. Assise de force, mon corps est pressé contre le tien. Il n'y a que mon regard, intransigeant et mon venin qui fuse. "Tu aimes te poser en victime? Reporter la faute sur nous??" Qu'est-ce que tu cherches. Que je pose le genou à terre pour toi? Que je m'excuse pour toutes mes fautes passées. Mais jamais, jamais tu n'as fait plus de pas vers nous que ce que nous avons fait. L'été, tu fuyais alors qu'Abel désespérait de te retrouver, tu nous as fait du mal, salope. Mais parce que j'ai trop de dignité, même dans l'alcool, pour mon frère, je ne te cracherai pas ce que tu as fait de nous. Jamais tu apprendras que tes fins doigts nous ont plus touchés absents que tout près. Puisque tu n'étais jamais prêt. Même quand Caleb rentrait pour nous voir. Me voir. Parce qu'Abel était trop jaloux de lui. Et tu sais pourquoi? Parce qu'il avait le droit de t'aimer? Simplette arrogante. "C'est comme ça que tu aimes te faire baiser, hein? Par derrière?" Victime, te victimiser, jouer à la soumise. Si ça t'amuse, je n'en peux plus, je veux te voir, admirer la personne que tu es devenue. Que j'en tombe amoureux, je m'en fou. Je veux juste t'appartenir pour que tu deviennes mienne, ma marionnette. Je te veux au creux de ma main. C'est beaucoup demandé? Je m'en fou. Je souris, d'un sourire torve, je te regarde, t'admire. Mes doigts viennent se glisser dans tes cheveux, ils tirent un peu, assez fort pour t'offrir mon cou. Je n'y fais rien, je rejoins juste ton oreille, de mes lèvres, elles se collent un peu trop près, goutent ta peau sucrée. Je retiens mon souffle et te chuchote enfin."Tu as beau rendre mon frère aussi fragile que le plus beau chiot du monde, je te regarderai toujours en face." A la fin, je crois que j'ai crié, à t'en percer les tympans. Mais je n'en suis plus sûr. Etait-ce mon esprit ou ma voix? Mon autre main se glissa sur ton t-shirt, j'appuie mes griffes dans ton ventre. Et si je te touchais ta poitrine pour me venger du viol que tu as fait subir à ma virilité? Je suis sûre que tu n'aimerais pas. Surveille ton comportement ma douce, je vais imploser.
Hell A. McMillan
Gryffondor
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Sujet: Re: Besoin d'Hell (Calyssandra) Dim 16 Nov - 1:16
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« Besoin de rien, Envie de lui »
Plus tard, je serais Princesse de l'univers. Du tiens. De celui d'Abel. Et même que Maman elle sera fière de moi. Comme Papa.
Tu es sale. Petite traînée de merde. Tu n'es qu'une petite princesse capricieuse. Tu n'es qu'une honte, une enfant. Tu n'es que caprice et bêtise. Une petite salope qui se pense au dessus de tout et n'importe quoi, au dessus de rien et de n'importe qui. J'ai envie de les ignorer tes paroles. Je les entends pourtant. Je les ressens aussi. Elles me transpercent. J'ai l'impression de me faire dévorer par d'ancien démon. Ma gorge se serre. Pourtant toujours ces mots ? Je vais finir par croire que c'est la vérité. Je vais finir par croire toutes ces horreurs qui me dépeignent et devenir votre pire cauchemars…. Mais jamais, jamais je ne me transformerais en pute pour satisfaire vos fantasmes dégueulassés. C'est vous la honte, pas moi. Mais pourtant vous appuyez contre ma nuque, m'obligeant à me noyer, à avaler ce liquide immonde, épais et si sombre. Vous voulez me pourrir de l'intérieur, me détruire un peu plus encore. Mais je n'ai pas besoin de vous pour faire de la merde. Je n'ai pas besoin de toi pour me faire mal un peu plus encore. Laisse-moi juste un peu plus de temps et tu verras, je glisserai au fond de ma chair une lame d'enfer pour me soulever encore. Lame ou aiguille, je ne sais encore.
Je t'ignore toi et tes paroles, me tournant à peine vers toi en t'entendant encore. Continue à m'insulter. Merde. Conne. Petit. Toujours, encore. Je ne mérite que cela, vos insultes et votre colère. Cette haine délicieuse qui fissure vos visages, éventre votre tranquilité. Je vous bouscule avec aisance. Je vous écorche de ma simple existence. Je devrais être ailleurs, je sais. Morte peut-être.
Soudainement, je dérape par la force de ta poigne, mon dos cogne violemment contre les marches et j'en échappe un gémissement de douleur. Connard. Enfoiré. Je me redresse à peine, m'appuyant sur le sol froid, assise sur une marche. J'ai mal et pourtant je n'ai même pas le temps de réagir, de m'en remettre que ton corps se presse contre le mien. Tu me donnes la gerbe. Dans une autre vie, tu étais mon frère. Dans un autre univers, je suis même née avec toi, passé neuf mois blottis entre toi et ton frère. Mais ça, c'était ailleurs. C'était avant. Maintenant tu es mort. Je ne suis qu'une putain de salope à tes yeux, une salope à qui tu désires faire peur, punir certainement. Mon regard se pose sur toi et j'en frémis d'horreur. Me poser en victime. Tu me fais peur. La faute sur vous… ? Parce que c'est de la mienne peut-être ? Vous avez décidé de fuir l'école où nous étions tous censé aller : Durmstrang. Vous m'avez abandonné. Vous n'avez jamais répondu à aucune de mes lettres. Lorsque j'ai osé rentrer l'été, vous n'étiez plus là, ailleurs, partis tous les deux chez de la famille ou juste ailleurs. Toujours sans moi. Parce que je n'existais pas. Alors j'ai arrêté ces efforts. J'ai arrêté de venir contempler la maison et mes frères qui se côtoyaient sans m'approcher.
La peur me frôle, elle s'éprend de moi toute entière. Elle me paralyse alors que mes prunelles s'amarrent aux tiennes. Me faire baiser ? Par derrière ? Je fronce les sourcils. Tu n'oserais pas. Je sens ma gorge se serrer. Je ne suis pas une victime… J'ai envie de te gifler, j'ai envie de te faire mal, saigner ta joue et y laisser la cicatrice de mes doigts, à jamais chauffer à blanc ta peau porcelaine. T'es qu'un connard, t'es absolument comme Abel. Tu as son visage, il a le tient. Toute sa haine qui le consume il l'intériorise, alors que toi, tu me la vomis dessus. Je ne sais pas ce que je préfère… Me faire ignorer ou me faire cracher dessus. J'ai envie de te faire mal et t'entendre geindre. J'ai envie de te foutre mon genoux dans les couilles, te repousser tout entier, mais tes doigts s'accrochent à ma crinière que tu malmènes. Je grimace de douleur, serre les dents, obligée de glisser mes doigts contre les marches, appuyés sur mon dos douloureux qui me fait gémir de douleur. Monstre. Enfoiré ! Tu sais pas à qui tu te frottes ! Tu vas le regretter ! Je vais te faire bouffer la poussière, te faire bouffer tes dents, te faire regretter d'avoir oser poser la main sur moi… ! Mon visage se tend sous la peur, l'horreur et le dégoût lorsque tu te serre encore, lorsque tes lèvres glissent contre ma gorge, la respirent, la goûtent. Ton souffle caresse ma peau, impudique. Je me sens violée, je me sens souillée par ton contact. Je me débat un peu brusquement, serrant les dents, mais ta main se pose contre mon ventre. M'intime le calme. Pourquoi parles-tu d'Abel maintenant ? « Fragile ?! » Et en plus tu te fous de ma gueule… Abel fragile… Ce n'est qu'un tas de glace insensible. Un véritable mur. Un putain d'enfoiré. J'avale ma salive en repensant à toutes ces choses… Mais je fini par me redresser un peu, serrant les dents et te repousser de toutes mes forces. Je me redresse, tremblant à peine, trébuchant un peu en me redressant et me remets sur mes pieds m'éloignant dans les escaliers. Je siffle entre mes dents, bien plus bas encore : « T'es complètement fêlé ! Retourne baiser ton frère et fou moi la paix, espèce de monstre ! » Le dégoût, la colère, l'extrémisme de ma haine que je t'éclate à la gueule. L'alcool libère les peurs et l'inconscience, formule ce que j'ai compris mais me tais depuis que j'ai rejoins Poudlard. L'alcool te transforme en rapace affamé et moi en rongeur avide de sang et de violence.
WILD BIRD
Caïn G. McMillan
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Sujet: Re: Besoin d'Hell (Calyssandra) Sam 29 Nov - 22:59
« Tu ne nous comprends pas. » Tu ne nous connais même pas. Des cheveux blonds tirant au sable de notre Irlande natale, des yeux trop bleus pour te rappeler cet océan dans lequel j’ai failli te perdre, dans lequel Abel t’a presque oublié. Mon frère trop incapable, beaucoup trop froussard pour avoir osé t’aimer. Pour m’avoir trouvé une excuse parfaite pour ne pas t’adorer. Ces collections sous son lit qui nous donnait l’illusion à tous deux de ne pas t’avoir complètement oubliée. Là, je ne vois que tes cheveux trop longs pour ne pas rêver de les attraper, ces mèches qui m’échappent, qui courent devant moi. Tu hurles, tu penses savoir, ton visage se déforme de colère. Non pas de haine, non. Je te forcerai à m’aimer, je ne pourrais vivre sans que tu m’adores. Tu es faite pour m’aduler. Je suis fait pour vivre. Vivre pour vous, pour Hell, pour toi.
« Je ne baise pas mon frère. » Si tu avais été un autre, même une autre, je serais rentré dans une fureur noire, t’aurais prise par ta queue de cheval, aurais arraché chacune de tes mèches pour te faire payer ton insolence. Tu ne sais rien, vous ne savez rien. Tous, je serre les dents. Si tu ne m’avais pas déjà repoussé, je me serais détaché de toi dans la seconde, par peur de mes propres vices. Tu ne comprends pas, il ne comprend même pas, que je n’ai que ce moyen pour le garder près de moi, à moi. Que ce moyen pour lui montrer combien je l’aime pendant ces moments volés à nos maisons respectives. Et toi, tu ignores à quel point j’ai envie de toi à mes côtés. Je n’assume rien, je ne fais que nier. Nier pour mieux détester. Détester ce que cette lignée a fait de moi, ces responsabilités qui nous déglinguent les épaules. Ce poids que nos parents tentent de nous faire porter, le poids de tes erreurs, celles qui t’ont values un allé simple pour le No Man’s Land, celui des renégats. Ces pestiférés que seuls nos arrogantes familles sont capables de créer. Malgré le dégoût que notre famille peut m’inspirer, elle est tout ce qui m’importe.
Hell, tu m’échappes. Pourquoi dire « échapper » ? Puisque tu ne m’as jamais appartenu comme je le voudrais, jamais tu n’as été mère de mes sentiments, sœur de cœur. Juste des embruns sont arrivés sous mon nez, l’écume de tes vagues n’est même jamais arrivée jusqu’à mes pieds. Trop longtemps je t’ai presque ignoré, trop vite tu as préféré mon frère ainé. Comment t’en vouloir ? Mais ce frère est sous terre, il t’a abandonné. Moi, je t’attendrai. Enfin, pas trop longtemps, je te prie, ma patience est très limitée. T’avoir sous la main sans pouvoir t’attraper commence à m’user. Alors si encore tu fuis, je te laisserai te jeter au fond du puit. Et si tu ne le fais pas, je le ferai moi-même. Te voir te dandiner sans pouvoir te posséder. Je ne peux plus Alyssandra, mes yeux se font flammes. Bruler dans l’enfer de mes vices, effeuiller la fleur de ton tatouage, te déshabiller tout court. Je suis une bête en cage ma belle. Mais l’alcool pourrait m’en donner la clé.
« Qu’est-ce que tu n’arrives pas à comprendre ? Que je suis obligé de t’agripper pour que tu daignes écouter ? » Pas toutes ces civilités. Toutes ces simagrées que nous servons en public. Ces quelques paroles dans les fauteuils de la salle commune qui signifient tellement et en même temps ne sont rien. Rien que des banalités, effleurant à peine nos sentiments les plus noirs. Des simulacres pour nous dire que nous somme frère et sœur des faux-semblants pour nous faire croire que nous unissons nos cœurs. Prostré dans les escaliers, je n'ose plus de toucher, je n'ose plus t'attraper, je me transforme en chiot peureux qui a peur de heurter en mordant. Je me redresse, debout sur ses marches, je ne fais que t'admirer, te fixer, te prier de ne pas partir.
« Je t’aime. »
« Comme un frère. » Mon grand dilemme, mon péché, est que j’ignore si mon amour est pur, cerné par l’admiration que je vouais à Caleb. Ou déformé par ce genre d’adoration que je me plais à retrouver avec Abel. Peut-être un peu des deux, un peu trop de l’un d’eux.
Là, maintenant, ce que je veux que tu saches c’est que je t’adore. T’avoir enfin à mes côtés, vous avoir tous deux près de moi pour une nouvelle danse, uniquement.
Hell A. McMillan
Gryffondor
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Sujet: Re: Besoin d'Hell (Calyssandra) Sam 20 Déc - 12:32
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« Besoin de rien, Envie de lui »
Plus tard, je serais Princesse de l'univers. Du tiens. De celui d'Abel. Et même que Maman elle sera fière de moi. Comme Papa.
Mes doigts se serrent contre la rambarde des escaliers. Les caresses des éclats des flammes illuminent tes mèches blondes, tes opalescences d’un bleu trop clair qui fait écho aux miens, à ceux d’Abel. Ces choses dont j’étais si fière enfant, les seules choses qui me liaient physiquement à vous… Parce que moi, moi, je n’étais qu’une petite fille. Pas assez forte, pas assez grande, pas assez masculine pour vous. Ton visage change, il se métamorphose. D’animal rageur et enragé tu deviens peureux et sur la défensive. Mais pourtant cela ne calme pas cette peur qui me dévore, me ronge, cette attente de te voir, de te sentir craquer. Lorsque la liane claquera et deviendra fouet. Lorsque tu abîmeras ma chair et laissera ta marque contre ma peau, comme mon Prince Noir… Je serre un instant mes doigts autour de mon propre poignet et demeure méfiante lorsque tu ouvres la bouche. Dois-je me laisser attendrir ? Dois-je me calmer ? Dois-je te laisser une autre chance ?
J’inspire profondément en t’entendant. Ai-je seulement tenté de vous comprendre ? Ai-je seulement eût une seule occasion pour le faire ? Avez-vous pris la peine de m’expliquer ? Avez-vous pris le temps de venir me voir ? Me parler ? De répondre à mes lettres trop nombreuses ?! Est-ce que vous les avez brûlés ? Ou bien les lisez-vous pour rire de ma faiblesse et de ma stupidité, de croire que je pourrais vous récupérer un jour, croire que nos liens d’enfants ont subsisté ? Non, je ne comprends pas ta colère, ni ta haine, cette envie soudaine de me protéger alors que pendant des années je n’étais rien. Tout ça parce que je suis à Poudlard… L’histoire aurait-elle été plus supportable si elle avait été différente ? Que serais-je aujourd’hui si Caleb et moi ne serions guère allés à Drumstrang ? Si je n’avais fait que suivre vos traces… ? Je serais restée faible et pâle ombre à vous suivre. Toujours à vos pieds, toujours dans vos ténèbres, toujours petit jouet pour vos saintes humeurs et vénérables envies. Je suis devenue quelqu’un aujourd’hui. Pas quelqu’un d’honorable, encore moins d’inoubliable, juste une passion éphémère, juste un brasier qui crame et brûle, juste un foyer qui disparaîtra avec ses émotions et ses douleurs. Juste un icône fatale d’indépendance et de liberté, de joie et de persévérance. Toujours la tête haute dans l’adversité. J’inspire courage et force. Je n’oublierai pas toutes ces enfants, tous ces adolescents, tous ces jeunes adultes qui m’ont remercié, qui m’ont dit que je les ai aidé pour ne pas baisser les bras. Je ne l’oublierai jamais, ces larmes et ces personnes que j’ai prises dans mes bras sans les connaître, sourire et être fière de ce que je suis et ce que j’ai fait. Ce n’est pas un caprice d’enfant, ce n’est pas de la merde, c’est une passion, une vocation.
Mon signe négatif de la tête est infime lorsque je fronce les sourcils. Tes paroles encore qui m’assassinent. Non, bien sûr que non tu ne baises pas mon frère. Quel homme oserait prononcer une chose pareille ? Qui oserait le cracher au visage de sa propre sœur que l’on tente de séduire et détruire ? Tu tangues dans un univers dans lequel je ne suis pas réellement présente. C’était une sensation, une impression, une singularité dégueulasse lorsque je vous voyais. Cette proximité devenue étrange à mes yeux alors qu’elle n’était que banalité lorsque nous étions enfants. Vous avez grandis, vos envies aussi. Je ne te crois qu’à moitié… Peut-être suis-je réellement devenue folle, peut-être suis-je en train de m’imaginer le pire, peut-être suis-je en train de me trouver des excuses pour vous fuir encore !
Et tu parles encore, tu me figes dans une réalité vaporeuse. Mon univers tangue et devient flou. Tu m’agresses dans mon instant de bonheur, de pur égoïsme, ces moments où je suis censée vous oublier. Toi. Ton frère. Mon Prince. Ma Muse. Et tu les prononces ces mots interdits, ces mots que je me refuse d’entendre et de prononcer. Ils m’ont détruit, tu m’as défoncé avec Abel. Je vous ai tellement détesté, trop fort et trop longtemps. « Tais-toi… » Je ne veux pas t’entendre. Je ferme les yeux et fais un signe négatif de la tête, presque compulsif, terriblement nerveux. J’avale ma salive et fronce les sourcils, dévorée par mes démons du passé. « Tais-toi. » Plus ferme, plus sèche, plus autoritaire. Je ne pleurerais pas devant toi. Je ne veux pas être faible face à toi, même si j’ai trop bu, même si tu me donnes envie de craquer. Je repose mon regard sur toi, te dominant de ma taille, mon regard se posant sur toi comme si tu n’étais plus rien… « Je n’ai plus de frère… Il est mort. » Je suis figée, mes prunelles plantées dans les tiennes. J’ajoute un peu plus bas encore. Je n’ai pas la force de me disputer avec toi. Vous me fatiguez. « Et je n’ai pas besoin de faux-frère, qui m’ignorent et ne se sont jamais donné la peine de rien pour moi…. Mais heureuse de savoir que tu m’aimes, Caïn…. Je n’ose pas imaginer comment tu serais si tu me détestais. » Humour noir. Léger sourire qui n’a rien méchant ou agressif. Je veux simplement dormir et que tu me laisses tranquille. Tu me fais peur, toi et ta réalité.