Messages : 72 Galions : 65 Âge : vingt-trois ans, bitches. Classe : M2 - soins et étude des créatures magiques Avatar : vinnie woolston maggle
Sujet: « get out of my way, you little jerk » (julian) Dim 2 Nov - 20:26
ft. julian le vilain pas beau && bartholomew
je n'aime pas qu'on me force la main...
La douce tiédeur de la fin de l'été, qui s'abat sur sa peau comme la plus douce des caresses. Les derniers rayons qui réchauffent à peine, laissant simplement leur marque lumineuse sur la chair pâle. Sa tête est lasse, penchée en arrière, les yeux clos. Debout, raide, juste exposé aux derniers instants du soleil avant qu'il ne débute sa course dans le ciel, pour disparaître. Des effluves sylvestres qui viennent chatouiller ses narines, faisant naître un léger sourire sur ses lèvres purpurines. Quelques semaines encore et une masse grouillante d'élèves de tous âges viendra s'ajouter aux rares présences qui errent dans le château. Quelques semaines encore et la rentrée sera officiellement festoyée, les nouveaux élèves répartis dans leurs futures maisons. Celle qui suivra leur évolution, au fur et à mesure des années qui passent, celle qui suivra la direction que prendra leur avenir. Il souffle, expirant tout l'air de sa cage thoracique avant de continuer son chemin. L'avantage de l'été c'est la fermeture des échoppes qui s'allonge de quelques heures. Il lui fallait aller récupérer ses nouveaux manuels scolaires avant la cohue des familles qui s’amoncellent dans le même but. Longer les ruelles encore légèrement ensoleillées, parcourir les allées, observer les vitres et étalages qui transparaissent derrière l'épaisse plaque de verre brillante. Passer à la poste de Pré-au-Lard, récupérer son paquet, ses lettres. Ses conversations épistolaires avec son bienheureux de frère étaient le lien qui les réunissaient encore. Il allait débuter sa formation en vue de devenir auror, se retrouver encore plus loin de lui. Da sa présence si rassurante, de ses éclats de voix aussi acérés que l'étaient les siens. On lui enlevait le pilier de son existence, la personne qui le maintenait en équilibre. On lui enlevait sa stabilité, son autre lui.
Il s'avançait désormais, arpentait la grande avenue. Réputée essentiellement pour les différentes tavernes qui la composaient. Mme Pieddodu ? Jamais. Plutôt mourir. Un ramassis d'amoureux transis qui se murmurent des mots doux, dégoulinants de guimauve et de niaiserie. Et c'était un bien faible mot. Les Trois Balais ? Blindé de monde, trop visité, trop de chance de croiser des gens indésirables. Il souhaitait boire quelque chose dans le silence le plus total, dans l'apaisement. La Tête de Sanglier était donc plus appropriée à ses envies.
L'ambiance de cet endroit était glauque, sombre, peu chaleureux. Des lambris de bois d'ébène, sûrement. Peu de lumière que celle des vieux plafonniers qui devaient dater de l'ouverture de cette taverne. Il déposa son sac de cuir brun auprès de la chaise qu'il avait tiré pour s'asseoir s'avachir. Jetant un oeil dans les moindres recoins de la large pièce. Peu dérangée par les discussions qui se faisaient à voix basses. Des complots malsains, très certainement. La seule lumière parmi cette obscurité latente était cette chevelure presque irréelle, cette filiforme silhouette qui se déplaçait de table en table. Qu'est-ce que foutait un mec comme lui dans un bar aussi malfamé que celui-là ? Bon, après tout, ce n'était pas ses affaires. Il attendit patiemment que l'on vienne à sa table, il n'était pas pressé. Et puis il y eut un visage devant ses yeux. Des yeux doucement maquillés de noir. Des anneaux à son visage, luisants sous la lumière artificielle. « Un Whisky Pur-Feu. » Il n'a pas vraiment pour habitude d'être poli. Il prend, il se sert. Il empiète. Il se fout des avis, des autres. C'est demandé platement, sans ordre pourtant. Il veut juste boire et laisser les heures s'écouler rapidement sous le poids de l'alcool. Parce que son frère lui manque.