Elle a cette façon de rire qui vous enchante, un rire naturel où l'on ne peut déceler une once de méchanceté. Spontanée, tactile, elle vous entraîne dans ses fous rires en se persuadant sans mal que vous êtes aussi bon qu'elle l'imagine. Naïve, philanthrope jusque dans la moelle, elle trouve en chacun une once de bonté et une justification à tout le mal qui suinte de vos pores. Elle est celle qui dans ce monde sombre va se promener avec une bougie. Elle croit sincèrement que le bien gagnera à la fin. Elle y croit tellement qu'elle ne se bat pas, c'est tellement évident et puis, pourquoi se battre ? La violence n'entraîne que la violence, la douleur la haine... tendre une main c'est une bien meilleure solution. Pacifiste, elle cache sa difficulté à prendre position derrière de beaux discours. Ni lâche ni peureuse, Billie a simplement du mal à s'affirmer devant les Grands Sujets de la Vie. Elle n'est que légèreté, le sérieux l'effraie. Quand deux amis se déchirent elle joue les messagères, elle ment, s'ajuste pour ne jamais vexer l'autre. Pourtant elle pourrait vous vexer si facilement, elle coupe la parole, taquine, s'agace facilement et a une façon bien cinglante de vous rembarrer. Ce n'est pas un paradoxe, elle a juste parfois mauvais caractère, surtout quand elle est agacée ou pas loin de voir la laideur du monde... mais elle pourra vous rembarrer, qu'importe, elle sera toujours là, même en grognant, même en fermant les yeux, jamais elle ne vous abandonnera.

A trop aimer elle finit par ne plus s'y connaître. Billie s'emballe vite, très vite. Un regard, un sourire et elle s'imagine là que c'est l'aube d'une belle histoire. Quelques aventures ponctuent ses histoires de cœur, des sirènes échouées pour qui son cœur s'est emballée. Aucun homme, si ce n'est celui qui lui a offert de l'ennui. D'autres ont été vaguement désiré mais jamais assez pour qu'elle n'aille dans leur bras. La Belle sourit et la voilà qui transforme une amitié en amour masqué. Elle en a perdu des amies mais qu'importe, elle refuse de changer. La voilà qui se prend des rateaux, qui beugle que le coup de foudre existe ou qu'il faudrait « s'ouvrir l'esprit ». Vexée, elle est surtout vraiment minable côté cœur. Les joies de la séduction l'ennuie au plus haut point, elle n'a pas envie d'attendre de connaître l'autre. Tout est dans le feeling. Alors elle s'emballe, se déclare au bout de deux minutes, transforme une nuit à deux en un début d'aventure. Cela ne veut pas dire qu'elle bâcle, elle s'acharne juste à vous séduire. Directe, provocante, sans tabou, elle n'y va pas par quatre chemin et vous pousse toujours plus dans vos retranchements. Non n'est pas une réponse mais quand elle comprend que c'est la fin, qu'il n'y a rien, elle est blessée, elle est toujours blessée.

A ceux qui l'ont prise en grippe, elle essaie de comprendre, de trouver une solution pour calmer ce qu'elle prend comme un moyen de communication particulier. A ceux qui sont agressif avec elle, elle finit par montrer les crocs. Qu'est-ce c'est long, de la faire sortir de ses gonds. Il faut s'acharner, encore et encore, pour démasquer la véritable rage sous ce Bisounours. Quand ça arrive... elle a plus tendance à fondre en larme qu'autre chose, à se réfugier dans les bras chauds de ses camarades et à demander de l'aide. Méfiez-vous, elle a le don de vous faire passer pour un monstre quand elle est au fond du trou. Parfois elle réplique mais jamais elle ne se sent à la hauteur. A trop être douce, elle se fait bouffer. Le plus étrange c'est qu'elle ne change pas, accrochée à l'idée que le bien gagne toujours, elle refuse de se dire qu'il y a des gens véritablement mauvais. Voldemort avait sûrement ses raisons. Elle refuse de regarder la vérité en face. Poudlard est sécurisé maintenant. Et si un proche se faisait agresser ? Si ce n'était pas elle mais l'autre, l'être cher, qui était la cible ? Alors là... le monde s'écroule, elle s'acharne à comprendre, s'empêtre dans ses émotions, elle s’emmêle et vient régler la situation face à face. Brouillonne, elle va envenimer la situation mais sa loyauté sera touchante. Parfois elle frappe, sans force mais avec rage elle frappe sur vos têtes pour vous faire entendre que vous devez foutre la paix à son pote. Elle frappe en pleurant, elle est trop émotive.


Quand elle est revenue en sifflotant à Poudlard, ils se sont demandé ce qu'elle faisait là. Bonne élève sans briller, niveau passable qu'elle trouve plus que formidable, elle est studieuse mais n'a pas une très bonne logique. Son master, il ne lui sert à rien. Pourtant elle est là, fidèle au poste parce qu'elle aime apprendre. Elle aime désespérément ça, apprendre encore et encore, demandeuse de travaux pratiques, carte de fidélité au magasin de parchemin et toujours un livre dans le sac. Ses cours lui servent au quotidien, elle révise quand elle va en soirée déguisée, elle fait sa relou quand elle raconte les mythes du matin au première année qui n'arrive pas à dormir. Elle est collée quand elle essaie de lancer des runes ou fait du balai hors du stade. Billie ne veut pas travailler et en même temps cela lui plairait, elle a un peu peur de ne pas trouver le job de ses rêves car comme c'est un jeu, elle se dit qu'elle y sera heureuse. Animer une émission, voilà son rêve. Animer une émission où les mauvaises nouvelles seront interdites, où les intervenants feront des gages absurdes et où les auditeurs pourront intervenir. Un truc fun, dingue, à son image. Un truc léger qui vous ensoleille vos journées. Elle rêve d'être écouté en cachette, que des rires étouffés soient lâchés. Jamais vous ne la verrez dans un bureau.


Billie est celle qui chantonne pour meubler les silences, elle est celle qui fait croire à un ami que c'est une soirée déguisée juste pour rire de sa solitude. Elle est l'étrange camarade qui adore travailler mais peut s'endormir sur sa table si elle est sortie la veille. Billie est une brise réchauffante qui traverse vos vies sans s'imaginer que vous aller bouleverser la sienne.

Mes parents se sont rencontrés sous un arbre de noël, il pleuvait ce jour là mais, enveloppés par les yeux de ma mère, par ceux de mon père, ils n'ont pas senti la pluie... C'était ce genre de moment qui bascule votre vie, un clignement d'oeil et hop, leur destin est sellé. Terriblement romantique. Elle pouffe de rire face au scepticisme de son amie, sa tasse retombe sur la table et, mordillant ses lèvres pour un peu de suspense, reprend en perdant son ton de conteuse. Nan, ils se sont connus en planque. Mon père a voulu fuir l’Angleterre mais il ne pouvait pas, mes grands-parents n’arrêtaient pas de lui demander de rester. Enfin bref mon père voulait fuir la guerre mais il ne savait pas comment s'y prendre... oui il était coursier dans la résistance... oui oui ses plans d'évasions restaient à l'état de fantasme, bon t'arrêtes de me couper ? Bien. Un jour il a délivré un message à ma mère, elle n'était pas vraiment résistante, elle soignait qui elle pouvait, tu vois le genre. Bref, il lui délivre le message et voilà. Un message, deux messages, pas la peine de te faire un dessin, surtout que bon, ils risquaient de claquer le soir même alors en ce temps là on traînait pas se faire la cour... Martha je sais que c'était pas non plus le paléolithique, tu veux raconter à ma place ou … ? Non parce que vas-y fait toi plaiz'. Ils ont fini par s'enfuir sans vraiment prévoir de plan, la guerre était presque fini mais ils étaient heureux de partir. Je crois qu'au fond personne ne se souvient d'eux... ils n'ont pas été aux « félicitations des vainqueurs », se sont installés super loin pour qu'on leur foute la paix... Personne ne les chercha, faut dire qu'une bonne partie de ma famille a trépassée pendant la guerre.


Elle est née dans une maison chaleureuse où elle pu passer une enfance qui lui sembla parfaite. Attachante, pour ne pas dire pot-de-colle, Billie s'invitait chez les gens comme d'autres ont choisi de vivre caché. Son éducation d’héritière de la cinquantième branche oubliée des Fawley fut des plus agréables, celle d'une gamine comme les autres, avec une mère compréhensive qui la choya. Gaga de sa fille, elle lui offrait ce qu'elle réclamait, refusait parfois car il lui était difficile d'adopter la girafe du zoo. Elle côtoya des moldus sans jamais s'y mêler, reste de l'éducation peureuse de sa mère, elle voulaient la liberté mais n'osaient pas trop s'y enfoncer. Au fond, de cris il n'y avait que ses rires et son chant de joie quand elle reçu sa lettre pour Poudlard. Une Fawley, cela fait longtemps, c'est si rare. Peut-être que le choixpeau s'amusa de trouver en elle qu'une évidence, famille oubliée affilée à Serdaigle et à Poufsouffle il n'eut pas à longtemps hésiter. Oui tu es curieuse mais cela ne rend pas intelligente. Tu es d'une loyauté émouvante, la maison d'Olga te tend les bras.

Nous sommes la famille qui protège la gardienne, qui protège le secret.

A Poudlard elle remarqua que les sangs-purs n'étaient pas bien aimé, que les descendants de Mangemorts subissaient les insultes, les coups, de leurs camarades. Parfois elle tombait sur un né-moldu qui a subit le revers de la médaille, elle l'évitait en baissant les yeux. T'es quoi toi ? Famille oubliée, rarement envoyé à Poudlard, fille au nom incongrue. « Qu'est-ce que tu fous là ? Ta famille t'a envoyé ici car ils ne voulaient plus de toi ? », « Les Fawley c'est bien ceux qui ont gardé une bonne image pendant la guerre, hein ? », « Ouais c'est une famille qui a dû lécher toutes les bottes ». Elle se tait, ils insistent, elle a onze ans, il en ont treize. « Ils sont tous morts... excusez moi, je peux passer ? » Elle a la voix douce et faible, ses yeux caressent le sol alors que les larmes lui montent aux yeux. Elle court son sac serré contre sa poitrine jusqu'à sa salle commune, là sur son lit, elle ne peut retenir sa douleur. Billie ne pleure pas à cause des Absents, elle n'a pas d'amour pour ce qu'elle n'a pas connu, elle pleure simplement de ne pas comprendre ces attaques gratuites. Pourquoi ? Elle s'interroge, observe, entend ses compagnons agresser ces fils de Mangemort. Elle écoute les avis mais n'arrive pas à se décider, à s'accrocher à un mot, à une pensée. De ses grands yeux clairs elle observe, bien cachée derrière ses livres, bien silencieuse à jouer à se mordiller les lèvres pour ne pas parler. Petite, le visage poupon, elle pleure si facilement que certains trouvent amusant de l'embêter, d'autre la prenne sous leur aile et, dans leurs bras, Billie répond qu'elle n'arrive pas à les détester. Élevée comme une sorcière tout ce qu'il y a de plus classique, dans un environnement aimant,  elle n'arrive pas à se dire que la réalité puisse être cruelle. Il y a une raison à tout. Les maths ne sauveront pas le monde, tes rêves n'ont plus, Billie ouvre les yeux... Elle sourit aux plus ignobles, elle renifle à la moindre histoire et elle rit. A gorge déployée, elle rit en courant dans les couloirs, elle s'émeut des aventures de ses camarades et hurle d'une peur joyeuse quand elle enfreint le règlement. Au milieu de cet après-guerre complexe où les rôles sont inversés, elle n'arrive pas à regarder les victimes dans les yeux. Il y a ceux qui font souffrir, les victimes, leurs sauveurs et il y a toute cette masse qui ne fait rien. Combien de fois a t-elle détourné son regard de ses camarades abîmés ?

Nous sommes les Fawley, nous n'allons pas à Poudlard, nous sommes hors normes, nous sommes des soldats pour protéger une gardienne. Pour préserver le monde. Nous sommes à part dans un monde qui l'est déjà. Que fais-tu ici, Billie Bambi Fawley ? Ce n'est pas ta place, cesse de rire tu as un devoir à accomplir. Cesse de détourner ton regard, tu as une famille à soutenir, tu dois regarder le Mal dans les yeux. Porte ton nom, Billie.

Troisième année, l'excitation au ventre, elle hésite longuement avant de s'inscrire dans les différentes options. Tellement de possibilité ! Machouillant sa plume, sautillant d'un pied à l'autre, incapable de se décider elle finit par foncer, par inscrire à la va vite son nom en Soins aux créatures magiques, Divination et Runes. Elle aurait bien pris études des moldus mais elle ne peut pas tout faire, ses amis né-moldu combleront ses lacunes. Elle découvre Pré-au-Lard et ses boutiques, lieu qu'elle ne visitait qu'avec sa mère, la voilà qui peut tout s'offrir sans compter. L'argent de poche est faible mais elle ne peut résister, accumulant, offrant, elle n'a de cesse de gaspiller son argent dans des petits bonheurs éphémères.

Tu portes le nom d'un homme parjuré, d'un lâche, d'un traître.

Si elle adore les runes et les créatures magiques, la divination l'emballe. Qu'est-ce qu'elle aurait aimé être voyante ! Souvent elle a cru que ses rêves avaient une signification, qu'ils prédisaient l'avenir et tous les matins elle observait sa tasse de thé. L'astrologie la faisait rêver, si certain demande le prénom de la personne qu'il vienne de rencontrer, elle ne veut savoir que le signe astrologique. En astronomie elle retient les positions des étoiles, toujours la première levée, finissant ses nuits en histoire de la magie, elle se régalait de tout ce mysticisme divinatoire. Ce n'est qu'une sorcière moyenne, sans vague, qui aurait aimé être plus. Une sorcière avec beaucoup d'imagination mais pas d'ambition.

Ton père connaissait le secret des Fawley, il n'a pas été à Poudlard, ce n'était pas sa place. Lui, il était un messager, un voyageur. Il a eu l'entraînement pour, il a été élevé pour être de ceux qui trouveront la Gardienne. Ton père n'a jamais été résistant, il n'a pas aidé son camps, ce dernier n'était qu'une couverture pour un projet bien plus grand. Ouvre les yeux Billie, la vérité est ailleurs.

Elle grandit, premiers émois, première déception. Ses copines tombent amoureuses alors elle fait comme elle, se découvrant d'une autre façon. A seize ans elle connaît sa première histoire sérieuse, cela dure trop longtemps à son goût, elle pense à d'autres quand elle est avec lui. Les jours défilent, elle se construit sur le regard interrogateur de ses camarades sur sa personne, elle évite toujours les conflits et se bouchent les oreilles. Sa sensibilité est toujours vive, elle ne semble pas changer alors qu'elle a l'impression de devenir une autre. Son rire cristallin naît dans l'absurde, elle fait des blagues idiotes, s'enflamme pour le Quidditch et, tout les ans, passe les recrutements. Elle échoue à chaque fois, pas assez hargneuse pour les batteurs, trop peu réactive pour être poursuiveur, peureuse de se prendre le souaffle en plein visage comme gardien... doit-on préciser son manque de  coordination ? Pourtant elle continue d'essayer, à défaut d'être douée en équipe ses jeux de voltige sont un régal à regarder. Souvent collée à cause de ça, elle hausse les épaules désolée. A côté du sport elle se met à prendre des photos, s'amusant à garder figé les beaux souvenirs. L'importance du bonheur, sa nature un peu lunaire, ne la quitte pas ; elle n'a rien d'une réaliste. Partit dans son monde, elle ne prend en photos que ce qui peint la réalité en rose. Elle perd beaucoup d'argent dans ses passions, sa mère ne peut plus suivre, elles n'ont jamais été riche, elle a toujours trop eu. Billie comprend mais ne s'arrête pas, c'est compulsif, maladif. Elle adore la divination, elle ne veut que le bien, elle croit sincèrement que si vous êtes une femme lion vous aurez du caractère et vos ambitions seront récompensées. Elle a toujours aimé les dés, elle ne fait pas de rêves prémonitoires, elle a juste une culture et des dés. Aussi, un jour, elle tira ces fameux dés à une amie et, miracle, la prédiction se réalisa. Coup de chance. Cela se reproduisit, elle était si vague dans ses prédictions, cela ne pouvait que se réaliser. L'amie lui laisse de l'argent, elle n'en veut pas, l'autre insiste, elle a bien besoin de ces sous pour renflouer ce qu'elle creuse. Sa mère ne doit pas savoir qu'elle pille ses économies, que cet argent pour « son avenir » n'existe plus. Billie est en septième année, doit trouver un emploi à la fin de l'année mais elle n'a même plus de quoi se payer un loyer.

Ton père a trahit la famille, il allait révéler le secret. Il était trop lourd à supporter, il allait tout confier à cette femme dont il était tombé amoureux. Il allait en parler à elle, aux voisins, à ses amis, aux passants, à n'importe qui car le secret lui brûlait la langue. Nous n'avons pas eu d'autres choix, il devait disparaître pour ne rien révéler. Ton père était un excellent sorcier, même le serment inviolable il aurait été capable de trouver un subterfuge, il aurait fini par mourir pour se débarrasser du poids de l'interdit. Ton père était excellent mais il n'était pas bon comédien, il n'était pas non plus capable de garder en lui quelque chose, c'était trop difficile. Nous ne sommes pas des assassins, nous devons penser au clan avant l'individu. Nous aurions aimé nous contenter d'un Oubliette mais le risque était grand qu'un jour il retrouve la mémoire. Qu'un jour, il tombe sur un autre Fawley ignorant ses envies de trahison et lui révèle qui nous sommes. Nous ne sommes pas des assassins, ton père a eu un accident, voilà tout. Ignore la vérité sur la façon dont cela a eu lieu, il a eu un accident avant ta naissance, ce sont là des choses qui arrivent. Tu crois qu'il était soigneur, comme tous tu as grandi en imaginant qu'il a été tué en se rendant dans une mission, compliquée, pour sauver des créatures merveilleuses. Nous ne sommes pas des assassins, dans la mémoire de ta mère, nous en avons fait un héros. Ta mère est venu vivre dans ce village perdu et campagnard non parce qu'ils l'avaient ensemble décidé mais parce que nous lui avons fait croire qu'ils le voulaient. Comprend nous, nous nous devions de nous protéger. Billie, tu es allée à Poudlard et nous te laissons t'y promener. Tu es jeune, naïve, tu ne vas pas comprendre par toi-même. Nous ne te sous-estimons pas, nous sommes même heureux que tu sois ici car nous allons faire en sorte de te récupérer. Une Fawley reste une Fawley, même si elle est fille de traître.

Elle a accepté qu'elle poursuive ses études, sa licence lui coule entre les doigts, le journalisme l'emballe, ses stages la font rêver ou la conforte dans ses ambitions et sa conscience s'accommode d'arnaquer, bien qu'elle ne le voit pas ainsi, ses petits camarades en s'improvisant liseuse de destin. Elle est bien, elle est heureuse et même après cette dernière année affreuse, elle a su garder confiance. Effrayée comme tous par les agressions, elle n'en a pas moins gardé la face, rassurée que personne ne soit mort. Le professeur de potion s'en est allé vers l'autre monde, ses larmes coulent dans les bras d'un ami, apeurée comme un animal, elle sourit que le coupable soit arrêté. Le cœur confiant elle revient à Poudlard, oublier, il faut oublier. Si l'on ignore la laideur, le monde ne peut qu'être meilleur. Tout ira bien, je le sais, tout ira toujours bien.