Gryffondor
Directeur : Neville Londubat
Nombre d'élèves : 6
Points collectés : 335
Serdaigle
Directeur : Garett Hope
Nombre d'élèves : 9
Points collectés : 380
Poufsouffle
Directrice : Evannah Addams
Nombre d'élèves : 11
Points collectés : 1410
Serpentard
Directrice : Vesper Leigh
Nombre d'élèves : 8
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 Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago

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Levi Hellström
Levi Hellström
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MessageSujet: Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago   Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago EmptyMer 18 Juin - 17:05

Levi Eriksson Hellström
« This happy breed of men, this little world,
This precious stone set in the silver sea,
Against the envy of less happier lands;
This blessed plot, this earth, this realm, this England. »

Nom de famille :

Hellstrøm, nom d'une puissante lignée de Sang-Purs norvégiens, qui signifie littéralement « rivière de pierres ». Normalisé en Hellström par l'administration anglaise lors de l'acquisition de la double-nationalité.

Prénom :
Levi

Age :
35 ans
Date et lieu de naissance :

Le 2 mai 1979 à Sandvika, une ville d'environ 100 000 habitants de la commune de Bærum, située dans le comté d'Akershus, à 15km à l'ouest d'Oslo, en Norvège.
Qualité du sang :

Sang-mêlé. Sang-pur du côté de son père, Erik Hellström, issu d'une grande lignée de sorciers norvégiens et moldu de par sa mère, Victoria Lovelace Cavendish, comtesse de Devonshire. Son haut rang social excusa l'absence de pouvoirs magiques.

Orientation sexuelle :
Hétérosexuel
Statut social :
Marié à Liliya Hellström depuis le 2 mai 2005, sans enfant

Avatar :
Sir Thomas William Perfect  Hiddleston


Ma maison était


Gryffondor

Directeur du Département de la Coopération Magique Internationale

Baguette Magique :

Choisie durant l'été 1990, sa baguette est souple, en bois de sorbier, contient en son cœur une griffe de griffon et mesure 27 centimètres. Le sorbier correspond le mieux aux gens qui ne se satisfont pas de réponses faciles, et s'efforcent de voir l'essence vraie et profonde des choses. Cette baguette est plutôt puissante, vive et extrêmement précise. Elle signifie une grande capacité à la clairvoyance de la part du possesseur. Elle montre de très bons résultats en métamorphose et sortilèges, mais elle ne convient pas bien à la magie noire. thank you

Balai :

Levi n'a pas de balai, cela ne lui est d'aucune utilité : il ne pratique pas le vol comme loisir, que ce soit au Quidditch ou en course, et préfère de loin le transplanage pour se déplacer.

Animal de compagnie :

Un chat American Shorthair mâle, qui appartient aussi à Liliya, nommé Cheshire. Ils l'ont trouvé abandonné dans la rue alors qu'il était chaton. Levi possède aussi une chouette rayée femelle appelée Beyla, l'équivalent scandinave approximatif de Dionysos, le mari d'Ariane, dont la chouette de Liliya porte le nom.


Épouvantard :
Liliya apparaît, et un mur gigantesque et infranchissable se dresse entre eux deux.
Ridiculus :
Les briques sont en mousse et Liliya s'amuse à les faire tomber.

Patronus :
un Abraxan
Enchantement préféré :

Le Sortilège d'Allégresse. Levi ne souffre plus des pensées négatives des autres lorsqu'ils sont soumis à ce sortilège, et il en est aussi soulagé qu'eux. Cela permet aussi de ramener le bonheur et la sérénité, ne serait-ce que pour un court instant, et ces moments sont précieux.

Années de scolarité :
A Gryffondor de 1990 à 1997, Préfet de 1994 à 1996 et Préfet-en-chef durant l'année 1996/1997
Parcours professionnel :

En juin 2003, Levi a commencé sa carrière en tant que traducteur dans le département de la coopération magique internationale. Très vite, moins d'un an après, il a été nommé ambassadeur de la Norvège, et a continué à gravir les échelons jusqu'à devenir directeur du département en novembre 2009. Il occupe toujours actuellement ce poste.


Rôle pendant la guerre :

Levi n'était pas présent au Royaume-Uni pendant la guerre : il poursuivait ses études en Norvège, forcé par ses parents qui souhaitaient s'éloigner du conflit.


Son caractère
« - Pourquoi tu pleures ?
- Je ne pleure pas.
- Ton cœur pleure, ça revient au même. Pourquoi tu pleures ?
- Je ne sais pas. »

Difficilement gérable lorsque j'étais enfant, mon père, qui possède, de même, le don d'empathie, m'a peu à peu appris à le maîtriser, à l'intégrer comme une partie de moi et à faire miens les sentiments des autres. Au départ torturé par leurs pensées négatives, je sais maintenant, lorsqu'elles ne sont pas très puissantes, en faire abstraction. Cependant, je ne tolère aucune émotion négative chez Liliya, car je ne supporterais pas de perdre l'amour de ma vie. J'ai donc tendance à la surprotéger, ce qui peut parfois l'étouffer. Mais je suis prêt à tout pour protéger ce qui est cher à mon cœur. Après son accouchement, j'ai ressenti la souffrance qui brisait l'innocence du nouveau-né, qui a vécu quelques heures, et suis sorti de cette épreuve traumatisé. Depuis, j'évite à tout prix les endroits qui peuvent être sinistres et malheureux, comme les cimetières fréquentés, les hôpitaux, les mémoriaux.

J'ai toujours eu beaucoup de succès avec les filles, mais à partir du moment où j'ai connu Liliya, seule elle m'intéressait. Éternel romantique, j'appréciais de passer du temps avec elle, ce qui me conférait une tranquillité et un calme que je n'avais jamais expérimentés auparavant, par rapport à la horde de gens qui cherchaient d'ordinaire à me suivre. Depuis toujours, grâce à mes racines entremêlées et mon don de compréhension, je cultivais la différence : j'ai appris à reconnaître la singularité en chacun, ce qui valait la peine de connaître chaque personne qui m'approchait. Jeune, j'étais populaire mais quand même renfermé : les gens voulaient ma compagnie sans réellement me connaître ; d'ailleurs, j'avais souvent de courtes absences mentales et toujours la tête dans les nuages quand je préférais être ailleurs. De plus, j'ai toujours été maniéré, du fait de ma haute éducation, et très attaché à mes propres valeurs, ce qui mettait immédiatement une distance entre mes interlocuteurs et moi. Pas facilement influençable, je préférais me faire ma propre opinion au dépens de mes relations, dans ma vie privée comme dans ma vie professionnelle.
Au travail, et depuis Poudlard, je n'aimais pas particulièrement travailler, donc j'ai appris à me mettre en avant suffisamment pour être quand même excellent, ce qui m'a, jusqu'ici, toujours réussi. Je suis très ambitieux ; cependant, jamais je n'oserais entreprendre un projet, une idée, une envie, si je ne suis pas sûr de sa réussite ou de ma capacité à l'accomplir, à aboutir à la perfection.
Depuis que mes parents m'ont tous les deux enseigné leur langue maternelle, j'ai un don pour les dialectes étrangers. A ce jour, j'en parle 75, dont la langue aquatique, les runes et le Gobelbabil. J'ai aussi quelques notions de troll, mais n'ai jamais pu mettre ces compétences à l'épreuve.
Au Ministère, je me sers de mon don afin de déterminer quelle réaction serait la meilleure en fonction du type de personne et de leurs émotions. C'est pour cela que j'ai pu progresser aussi vite dans le Ministère et être directeur de mon propre département à seulement 30 ans. Très peu de gens savent que je suis un empathe, et je préfère que cela reste ainsi. Je ne suis ni du genre des magiciens qui dévoilent le secret de leurs tours, ni de ceux qui laissent entrevoir celui de leurs souffrances.


Liste des langues:


Sa vie


2 mai 1979
Je suis né un mercredi, où la météo était agréablement clémente, à Sandvika, près d'Oslo, en Norvège. Ma mère, Victoria Lovelace Cavendish, était héritière d'une grande famille anglaise de Moldus. Mon père, Erik Hellström, était issu d'une famille de Sang-purs norvégiens très influents dans leur pays, mais dont le sang leur importait peu : d'ailleurs, Erik n'était pas totalement sûr d'être un Sang-pur. Cependant, s'il y a une chose dont mon père était certain, c'était qu'il pouvait ressentir les émotions des gens qui l'entouraient : moldus, sorciers ou même animaux, dans certains cas. Parfois considérée comme un don du ciel, d'autre fois comme une malédiction, l'empathie est une propriété génétique qui se transmet de façon hasardeuse, aussi difficile à définir qu'à maîtriser. C'est un pouvoir qui fait partie intégrante du possesseur, qui fait battre son cœur mais qui se bat avec son esprit. Parce que sentir les émotions des gens, ressentir avec eux leur passion, leur amour, leur joie, procure un sentiment d'épanouissement total. Mais lorsqu'il s'agit de ressentir leur souffrance, leurs peines, ça en devient douloureux. C'est épuisant, ça tue à petit feu, ça étouffe et empêche de respirer. Ça ne s'apprend pas, ça ne se contrôle pas. On doit juste vivre avec. Et ce fardeau m'était aussi imposé, je m'en suis vite rendu compte. Je me souviens avoir été un enfant normal jusqu'à mes quatre ans, où mon don s'est manifesté en une explosion d'émotions. D'abord extasié puis paniqué, je suis allé voir mon père, qui m'a immédiatement rassuré mais mis en garde contre ce pouvoir. J'aimais être le premier à déceler la détresse dans mes semblables. J'aimais partager la joie d'inconnus, l'amour de deux amis. Je sais que les sentiments des autres font maintenant partie de moi. Que sans eux, qu'ils soient une joie ou une torture, je me sentirais bien vide et le monde en deviendrait gris et sans intérêt.



2 mai 1990

Aujourd'hui, je viens d'avoir onze ans. Et bientôt, très bientôt, ce sera la fin de ma dernière année à l'école primaire. Mes parents ont déménagé il y a cinq ans, voulant se rapprocher de mes grands-parents qui boivent du thé, et nous habitons désormais à Londres. J'en ai profité pour apprendre à parler anglais avec quelqu'un d'autre que ma maman, et mon petit accent scandinave s'est vite effacé. Je me plais bien, ici. Il ne fait pas aussi froid qu'à Sandvika, même si nous allons souvent à Øksfjord, tout au nord de la Norvège, pour rendre visite à mes grands-parents sorciers. Là-bas, il neige presque toute l'année !
J'ai hâte d'être aux grandes vacances. Mon papa m'a expliqué que j'allais recevoir une lettre de mon école de magie, pour me dire que j'irai là-bas l'année prochaine. Il n'a pas pu me dire beaucoup d'autres choses sur Poudlard, car lui n'y est pas allé. Il a étudié dans une autre école, perdue dans les fjords en Norvège, mais m'a assuré que celle-ci serait très bien. J'ai vraiment hâte de rencontrer d'autres enfants comme moi et d'apprendre à faire les mêmes sorts que mon papa. Grâce à la magie, il aide beaucoup ma maman pour faire la cuisine plus vite, ranger le désordre ou nettoyer le linge. Quand je serai grand, j'aimerais aussi aider ma femme comme ça. J'espère qu'elle sera gentille et que ça lui fera plaisir. Ça fait toujours plaisir à ma maman quand mon papa l'aide. Ils sont gentils et ils sont heureux quand ils sont tous les deux ou avec moi.
Pour mon anniversaire, j'ai reçu ce journal intime et beaucoup d'argent sorcier. Je n'en avais jamais vu avant, car mes parents m'ont élevé dans un cadre moldu pour ne pas perturber mes camarades scolaires. J'aime bien les Mornilles, elles sont presque de la même couleur que la neige et brillent beaucoup. Les Gallions sont un peu gros et je n'aime pas le brun des Noises. Mais les dessins gravés sur les trois sont très beaux. J'aime beaucoup ceux en forme de dragon.

Le journal intime dans une main, un Gallion marqué d'un dragon roulant dans une autre, je souriais alors que je relisais ces mots, écris si longtemps auparavant. Je me rappelais de mon enthousiasme, mais aussi de la hâte que j'avais ressentie à l'approche de mon dernier été en tant qu'enfant normal. L'innocence qui transparaissait dans ces lignes ne s'était toujours pas effacée, bien qu'elle ait subi de sacrés dégâts ces dernières années. Un soupir de nostalgie s'échappa du plus profond de mon âme, là où les blessures encore ouvertes étaient refoulées. Je me demandais, si elle avait eu cette chance, ce qu'elle aurait écrit à cette page. Laissant le chagrin m'emporter, je fermai le journal d'un coup sec, formant un nuage de poussière autour de lui. Je ne sais pas si c'est la poussière ou le souvenir douloureux qui, ce soir-là, a fait couler une larme d'amertume sur ma joue.


2 mai 1991

Un grand sourire aux lèvres alors que je me prélassais dans le parc de Poudlard, entouré de mes plus proches amis, nous parlions avec entrain de notre arrivée à l'école, et de notre été précédent. Pour ma part, quand j'ai enfin reçu ma lettre, j'ai couru partout dans la maison en criant, jusqu'à ce que mes parents arrivent enfin et me félicitent. Plus tard, je me suis demandé pourquoi des félicitations : pour ne pas être un Cracmol ? Passons. Une semaine avant la rentrée, nous sommes tous les trois allés sur le Chemin de Traverse. Je ressentais l'extase et la pointe de jalousie de ma mère moldue, qui n'avait jamais eu ce privilège, et la fierté de mon père. Quant à moi, j'étais émerveillé par toutes ces boutiques magiques, et tous ces gens autour : bizarrement, je ne m'attendais pas à ce qu'autant de monde ait des pouvoirs magiques. Des émotions mêlées m'atteignaient : la nonchalance de ceux qui faisaient leurs courses pour la cinq, six ou septième fois et qui grognaient à l'approche de la rentrée ; ceux qui, chaque année, attendaient le 1er septembre avec impatience afin de retrouver leurs amis et leur maison de cœur ; et ceux, comme moi, qui étaient un peu perdus mais qui enregistraient chaque détail grâce à leurs yeux étincelants. Après avoir acheté des livres, des parchemins et d'autres choses bien étranges et un peu répugnantes, comme des pattes d'araignées ou du pus de Bubobulb, nous avons pris quelques minutes pour déguster une excellente glace chez un homme nommé Florian Fortarôme. Je n'accordai pas un regard à la vitrine de l'animalerie, puisque mes parents ne souhaitaient pas d'animaux, et s'ensuit une longue et éprouvante séance chez le tailleur, qui m'a confectionné plusieurs robes de sorcier pour aller avec mon uniforme. J'avais mal au dos et au cou à force de me tenir exagérément droit, et mes bras, tendus à l'horizontale, commençaient à se tétaniser, mais je ne bronchai pas quand l'employée me planta par mégarde une aiguille dans les côtes. Après m'avoir félicité sur mes excellentes manières de gentleman, elle me laissa partir, trois robes sous le bras. Quelques mètres plus loin, nous entrâmes chez Ollivander. Je retins mon souffle à la vue de toutes ces boîtes, rangées impeccablement. J'eus l'étrange sentiment qu'Ollivander me sondait, et me surpris à penser que lui aussi était peut-être empathe. Je ne décelai chez lui aucune expression qui soit, et attrapai confusément la première baguette qu'il me tendit, ne comprenant rien à ce qu'il me racontait. Je l'agitai doucement, comme m'avait expliqué mon père, et la lampe de bureau située à quelques centimètres explosa subitement. Alors que mon père, s'attendant à moitié à ce genre de réaction, ne fit que sursauter, ma mère cria et mon cœur s'accéléra subitement, noyé par sa peur. Ollivander ramena le calme en réparant magiquement la lampe, et je me tranquillisai.
« Oups... ! Ça ne devait pas être la bonne. Essaie celle-ci, mon garçon. » me dit-il d'une voix douce alors qu'il me tendait une jolie boîte acajou. Je pris quelques secondes pour scruter la baguette qui reposait à l'intérieur. Elle était finement sculptée, et de couleur claire. Assez longue, elle était très élancée et me plut au premier coup d’œil. J'espérai qu'elle soit la bonne. Et elle l'était. Enveloppé d'une douce lumière chaude alors que je l'agitai d'un petit mouvement timide, Ollivander rit d'une façon assez dérangeante avant de me l'arracher des mains et de la ranger de nouveau dans sa boîte.
« Oui... oui... Qu'avons-nous là... 10,6 pouces, griffe de griffon, bois de sorbier...  Je crois deviner que tu cherches le vrai, l'essence des choses, même si tu dois pour cela voir au plus profond. C'est une baguette très précise, vive et puissante. Tu auras probablement des facilités en métamorphose et en sortilèges, mon garçon. Mais tu n'es visiblement pas fait pour la magie noire... C'est une bonne chose, oui... ça fera donc sept Gallions. ».
Une fois sortis de la boutique, je fis part à mes parents de l'étrange sensation éprouvée à la vue de cet homme. Mon père mit une main sur mon épaule. « Ça ne fait que commencer, Levi. Plus tu vas t'enfoncer dans le monde magique, plus tu rencontreras des hommes ou des femmes qui défient nos pouvoirs d'empathe. Tu verras, notre don n'en sera que plus intéressant. »


A la gare de King's Cross, mes parents et moi nous sommes dirigés droit vers le quai 9 ¾. Nous nous étions renseignés auparavant sur le moyen d'y parvenir, aussi avons nous traversé l'arcade magique sans sourciller. Le Poudlard Express était déjà là, ainsi que quelques élèves venus très en avance, comme nous. Après un long au revoir à mes parents et quelques larmes de ma mère, je montai dans le train et pris place dans un wagon libre. Peu après, des élèves plus âgés ainsi que d'autres nouveaux me rejoignaient, et nous entamions une discussion animée sur l'année à venir, qui s'éternisa jusqu'à l'arrivée du train en gare de Pré-au-Lard. Là-bas, une voix tonitruante provenant d'une silhouette défiant toutes proportions humaines nous intima de nous regrouper autour d'elle. La silhouette, se révélant en fait être un amas de cheveux et de barbe autour d'un homme immense, se présenta comme étant Rubeus Hagrid et nous expliqua qu'il allait nous conduire à Poudlard. Nous l'imitâmes donc, montant dans des barques pour environ six personnes. J'étais avec quatre autres élèves, trois garçons et une fille, qui avait l'air d'un quatrième garçon, et nous nous laissâmes porter par la barque alors que nous traversions le Lac Noir. Je scrutai Monsieur Hagrid, et ressentis en lui beaucoup de gentillesse et de douceur, contrairement à ce que son apparence laissait supposer. Il semblait vouloir bien faire, mais être plutôt maladroit. Je le trouvai très attachant.
Lorsque nous fîmes nos premiers pas dans le château, une vieille femme à l'air strict vint nous accueillir sans l'ombre d'un sourire. Le Professeur McGonagall nous expliqua comment la cérémonie de la Répartition allait se dérouler, puis nous ordonna de la suivre alors que nous entrions en procession solennelle dans la Grande Salle, déjà pleine par tous les autres élèves, qui applaudissaient bruyamment. Elle posa le Choixpeau sur un vieux tabouret à quelques mètres de la table des professeurs, et il commença à chanter. N'écoutant pas, je pris quelques secondes pour sonder le Professeur McGonagall et décelai en elle beaucoup de sévérité, mais aussi de dévouement et d'attachement. Elle me fit un peu penser à ma grand-mère anglaise et je fus un peu nostalgique. Tandis que le Choixpeau appelait les premiers élèves, je parcourus la salle du regard, essayant de mémoriser le plus de visages possible. Mon empathie s'étant soudainement volatilisée à cause de mon angoisse, je tombai sur le Professeur Dumbledore, qui souriait aux élèves tel le papi gâteau que tous rêvent d'avoir.
« Hellström, Levi ! »
Regardant les élèves murmurer entre eux à cause de ce nom sonnant si étrangement, je tournai subitement ma tête en direction du Choixpeau, les jambes tremblantes. Et si je trébuchais et me prenais le pied dans ma robe ? Et si le Choixpeau ne savait pas où me répartir et que j'étais obligé de rentrer chez moi ?
Je m'avançai lentement, faisant bien attention à tous mes faits et gestes, et m'assis tout au bord du tabouret. Le Professeur McGonagall laissa brutalement tomber le Choixpeau sur ma tête. Énorme, celui-ci me tomba jusque sur le nez.
« Oh, oh... Très intéressant... On ne voit pas souvent des élèves avec une telle particularité... Pour moi, la réponse n'en est que plus évidente... Tu feras un très bon... GRYFFONDOR ! »
Une explosion d'applaudissements émergea de la table correspondante. Je me levai et regardai le Professeur McGonagall du coin de l’œil. Elle me sourit. Je ne m'étais pas trompé.


2 mai 1992

Alors que le professeur Flitwick nous expliquait la théorie du sortilège d'Aparecium, je sentis mon esprit, embrumé par l'heure matinale, divaguer vers ma voisine de droite. Je me rappelais comment nous nous étions rencontrés pour la première fois.
C'était à la cérémonie de Répartition. J'étais heureux et détendu d'y aller, contrairement à l'année précédente. Impatient de voir de nouveaux élèves de première année et d'assister à la cérémonie, de l'extérieur, pour la première fois, je m'étais installé au plus près de l'allée centrale que me le permettait la table des Gryffondor pour être aux premières loges.
Alors que les futurs nouveaux élèves faisaient leur entrée, précédés par McGonagall, le professeur Dumbledore fit une annonce un peu spéciale.
« A partir de cette année, nous accueillons au sein de Poudlard une élève de Durmstrang, qui a demandé à être instruite dans notre école. Elle sera en deuxième année, et pour la cérémonie de Répartition, elle passera la première, faisant fi de l'ordre alphabétique. Mais avant toute chose, place à la chanson du Choixpeau. »
Une élève de Durmstrang ? Je me pris à espérer qu'elle ne soit pas une vipère aux atours de couleuvre, mais au fond de moi, je me demandais ce qui l'avait bien poussée à vouloir changer d'établissement.
Je n'suis pas d'une beauté suprême
Mais faut pas s'fier à ce qu'on voit
Je veux bien me manger moi-même...

Je n'écoutai pas le reste de la chanson. J'avais repéré la nouvelle. Elle se détachait très clairement du groupe, et mesurait une bonne dizaine de centimètres de plus. A ma grande surprise, je la trouvai très jolie et espérai qu'elle m'avait remarqué, mais je fus plus rationnel en me rappelant que pour elle, je n'étais qu'un visage inconnu parmi tant d'autres. Elle avait l'air très seule et un peu intimidée. Je voulais me lever, la prendre dans mes bras pour lui dire que tout irait bien, mais je faillis me claquer la joue pour penser des choses aussi stupides. Que m'arrivait-il ? Jamais personne ne m'avait fait cet effet-là, auparavant. Mais elle... on aurait dit une sirène, déboussolée de poser le pied sur la terre ferme pour la première fois. Mais une sirène des contes moldus, pas celles dont le professeur Quirrell nous avait parlé l'année dernière.
Mes pensées furent interrompues par un tonnerre d'applaudissements. Je me redressai, voulant entendre le nom de celle qui m'avait tant attiré l’œil.
« Quand vous entendrez votre nom, vous prendrez place sur le tabouret en attendant que le Choixpeau vous répartisse dans une des quatre Maisons. »
Je captai certains de mes amis du regard, mais je ne répondis pas à leurs sourires, tendant chaque muscle de mon corps.
« Koldynovna, Liliya ! »
Elle devait être slave. Evidemment, puisqu'elle était à Durmstrang. Cela ne la rendait que plus intéressante. Je croisai les doigts lorsqu'elle s'assit sur le tabouret.
« Gryffondor... Allez, Gryffondor... S'il te plaît... »
« SERDAIGLE ! », hurla le Choixpeau au bout de quelques secondes d'hésitation. Ma déception fut immense. Je la regardai s'éloigner en direction d'une table qui l'acclamait. N'applaudissant que vaguement lorsque vint le tour des première année, je n'avais plus envie de rien.

Pendant le repas, je n'arrêtais pas de lever les yeux vers Liliya, l'observant attentivement d'un air vaguement ébahi, mais pendant le dessert, nos regards se croisèrent. Elle avait l'air plutôt froide, sans expression. Rougissant, je sus malgré tout tenir son regard pendant plusieurs minutes, puis elle se retourna pour manger. Mais j'eus le temps d'apercevoir un joli petit sourire, et mon cœur se gonfla. Me promettant d'aller lui parler dès que possible, je retournai à mon assiette.

Après la distribution des emplois du temps, je remarquai d'emblée que ma première semaine commencerait avec un cours de sortilège commun avec les Serdaigle. Au bout de quelques secondes, je me rendis compte que j'aurais classe avec Liliya et décidai de faire tout mon possible pour qu'elle soit à côté de moi.
Le lendemain, je me levai très tôt afin de me présenter sous mon meilleur jour et me dépêchai d'aller à la salle de cours pour avoir une bonne place. Prétextant à mes amis que je préférais être seul dans le but de me concentrer pour le premier cours, j'avais une table pour moi mais, je l'espérais, plus pour très longtemps. Liliya arriva quelques minutes en retard, probablement parce qu'elle s'était perdue dans les dédales du château. Mais ce n'était pas grave, je lui avais réservé une place. Le Professeur Flitwick, indulgent pour la première semaine, lui proposa de s'asseoir à une place libre. « Comme par exemple à côté de Mr Hellström », couina-t-il. Mon cœur fit un bond alors que Liliya se dirigeait vers moi à petits pas gracieux. Un petit sourire satisfait au coin des lèvres, je la regardai sortir ses affaires et présenter sa page. Dès les premiers traits, j'aimai son écriture ainsi que la façon légère dont elle tenait sa plume d'oie.
Lorsque le Professeur Flitwick se retourna vers le tableau pour commencer ses schémas, je ne perdis pas de temps et sautai sur l'occasion pour m'adresser à Liliya.
« - Salut !
- …
- Heu, moi c'est Levi, tu es Liliya c'est ça ? »
Elle hocha vaguement la tête en guise de réponse.
« - Tu sais, je voulais m'excuser de t'avoir observée comme ça hier soir, ce n'était pas très gentil de ma part...
- …
- Je suis vraiment désolé. » A ces mots, elle m'adressa un petit regard en coin, intéressée par mes excuses. De mon côté, je n'étais que plus subjugué par cette créature de rêve. « C'est que... tu es très jolie, je... je ne pouvais pas m'en empêcher... » Je n'en revenais pas : depuis quand étais-je si courageux et idiot ? Pris d'un élan de confusion, je plaquai ma main sur ma bouche en rougissant et baissai les yeux sur mon parchemin avant de jeter un coup d’œil timide vers ma voisine. Quel ne fut pas mon contentement lorsque j'entraperçus le même petit sourire que la veille, avec en plus les joues un peu rosées !
Flitwick remarqua alors que nous ne suivions absolument pas le cours et nous rappela gentiment à l'ordre. Cependant, notre amitié était née, ainsi que mon indéniable amour pour Liliya.


2 mai 1995


La tête fourrée dans ses cheveux aux senteurs d'embruns, je sentis mon cœur se gonfler d'amour tandis que je me remémorais comment tout avait commencé.
C'était peu après l'impressionnante Première Tâche, au Tournoi des Trois Sorciers. Le professeur McGonagall venait de nous apprendre qu'il y aurait un bal aux alentours de Noël, et que nous devions nous y rendre accompagnés. Après une leçon de danse terriblement désastreuse, nos cerveaux d'adolescents sur-hormonés ne pensaient plus qu'à inviter la plus jolie fille des trois écoles. J'entendais certains noms, comme celui de Fleur Delacour, qui apparaissaient comme une évidence chez quelques garçons, mais chez d'autres, des prénoms incertains avaient fait s'installer l'hésitation dans leurs cœurs ramollis. Pour moi, l'identité de ma cavalière était indiscutable : Liliya était la seule fille qui daignait m'intéresser. Si elle refusait, je ne prendrai même pas la peine d'inviter une autre élève, même si je savais que je n'aurais eu aucune difficulté à en trouver une autre, au vu de la cohorte de filles qui me tournaient autour. Mais en attendant, j'allais tout faire pour qu'elle accepte. D'ailleurs, au fond d'elle, je pensais reconnaître une émotion familière : peut-être que mes sentiments étaient partagés.
Quelques jours plus tard, je me décidai à lui proposer, dans la journée, d'être ma cavalière. Je souhaitais à tout prix le faire avant qu'elle ne se fasse aborder par quelqu'un d'autre : je sais que Liliya ne laisse pas indifférents plusieurs autres garçons.
Après une matinée sans signe d'elle, je me rendis à la bibliothèque pour étudier, car malgré l'engouement pour ce bal, les professeurs ne nous laissaient aucun répit. C'est alors qu'au détour d'une table, j'aperçus une jolie chevelure blonde que j'aurais su reconnaître entre toutes. Mon cœur s'accéléra. J'avais éventuellement prévu un petit discours, mais ici, ça n'aurait pas été possible, à moins de vouloir lentement me faire écarteler par Madame Pince. Je m'assis à une table, sortis de quoi écrire et fis mine de réfléchir tout en dévorant Liliya du regard. Penchée sur son parchemin griffonné, elle ne m'avait pas vu : tant mieux, l'effet de surprise n'en serait que plus grand. Laissant libre cours à mon imagination décuplée par la silhouette sous mes yeux, je ne contrôlais plus ma plume, inspirée par un poème gaélique moldu conté par ma mère, autrefois.
« I am the wind that blows upon the sea,
I am the wave of the deep,
I am the roar of the ocean,
I am the stag of seven battles,
I am the hawk on the cliff,
I am a ray of sunlight,
I am the greenest of plants,
I am a courageous wild boar,
I am a salmon in the water,
I am a lake upon the plain,
I am the word of knowledge,
I am the point of a spear,
I am the lure beyond the ends of the Earth ;
I can shift my shape like a God.

In what direction shall we go ?
Where shall we make our home ?
What land is better than this island of the setting sun ?
Who made the trails through stone mountains ?
Where shall we walk to and fro in peace and safety ?
Who knows the age of the moon ?
Who can change the shapes of the hills and headlands?
I am a wizard : who but I sets the cool head aflame with smoke ?

Viendras-tu au Bal de Noël avec moi ?

Levi »

Plutôt satisfait du résultat, je pliai mon parchemin en une forme assez vague d'oiseau et l'ensorcelai pour qu'il aille délivrer son message à Liliya.


Il était 19h50 et j'attendais ma belle au pied des marches du hall d'entrée, attendant patiemment qu'elle descende. Tout autour de moi, la plupart des autres élèves étaient dans un état d'excitation et d'impatience que je n'avais jamais ressenti auparavant, et je n'hésitai pas à me joindre à eux le temps que Liliya arrive.
Ma mâchoire se décrocha devant la créature de rêve qui venait de s'arrêter en haut des marches.
Sa robe bustier, soulignant à merveille ses courbes parfaites, n'avait ni manche ni bretelle et prenait directement appui sur un corset lacé qui reflétait la couleur de sa Maison. Des couches de tissu aérien blanc argenté tombaient en cascade depuis sa taille fine et presque jusqu'à ses pieds, ornés de talons hauts couleur argent. Ses cheveux blonds étaient très légèrement relevés et sa bouche d'un rouge incarnat donnait juste ce qu'il fallait de couleurs vives. Je fus tellement ébloui par la beauté de ma cavalière que je faillis abandonner, bien que poussé dans le dos par un de mes amis : comment pouvais-je prétendre être assorti à une telle magnificence ? Nous allions être totalement désaccordés, elle aurait mieux fait d'y aller avec quelqu'un d'autre de plus approprié. Mais quand je ressentis la joie irradier de Liliya en m'apercevant, je ne pus m'empêcher de la vivre avec elle et montai les marches pour accueillir ma belle.
Je n'ai plus vraiment de souvenirs de l'événement en lui-même. Je me souviens avoir vaguement regardé les champions ouvrir le bal et m'être gentiment moqué de leur maladresse, et mon attention était tellement portée sur Liliya que je me rappelle d'elle dans ses moindres détails. Je me souviens aussi avoir dansé avec, mes mains l'enlaçant tendrement, et je me rappelle –comment pourrais-je oublier ?– l'instant précis où nos lèvres se sont rencontrées. C'était doux, bref, intense. La meilleure chose de ma vie jusqu'à maintenant. Ressentir mes sentiments mêlés aux siens, si forts, m'a plongé dans une sorte de transe incontrôlable, où il n'y avait plus qu'elle et moi dans le monde et où nous étions heureux, tellement heureux. Je frissonnai alors que je la serrais étroitement contre mon cœur.


2 mai 1997

Allongé sur mon lit, le regard dans le vide, je ne pouvais empêcher mon cœur de se serrer. J'avais l'impression d'avoir des milliers de débris de verre dans la cage thoracique, qui s'introduisaient dans ma chair un peu plus à chaque respiration. J'aurais d'ailleurs voulu arrêter de respirer. Après deux ans et demi d'amour passionnel, tout allait s'arrêter sans qu'on puisse rien y faire. Je poussai un long soupir désespéré tandis qu'une larme salée et unique coula le long de ma joue droite et relis une énième fois le parchemin maudit déjà froissé qui m'annonçait la si mauvaise nouvelle.

Le 30 avril 1997

Mon très cher fils,
En vue des derniers événements, signes imminents d'une véritable guerre civile, ton père et moi avons décidé de quitter indéfiniment notre manoir londonien pour retourner à Sandvika, là où les conflits anglais ne nous atteindront pas. Tu sais tout aussi bien que moi que ton père, qui n'a jamais vraiment adopté le Royaume-Uni, ne se sent pas concerné par ces altercations. Quant à moi, qui n'ai pas d'attache autres que les siennes au monde magique, je préfère rester loin de tous ces désaccords. Nous nous sommes donc entendus sur le fait qu'une fois tes ASPIC passés, nous partirions tous les trois pour notre manoir à Sandvika. Là-bas, tu pourras suivre la formation universitaire de ton choix ou commencer à travailler là où tu le souhaites. A l'heure où tu recevras ce hibou, tes professeurs auront certainement déjà été prévenus : ils enverront tes résultats aux examens jusqu'en Norvège.
Je sais que cette décision, qui est pourtant mûrement réfléchie, contrecarre beaucoup de tes plans futurs, mais je t'en prie, ne nous en veux pas trop. Nous t'aimons, Levi. Nous voulons à tout prix te protéger, car Erik sent que quelque chose de terrible se passera ici et nous ne voulons pas en faire partie. Je compte sur toi pour ne pas ébruiter la nouvelle de ton départ ; il semblerait qu'on ne puisse plus faire confiance à n'importe qui.
Ta mère, Victoria L. C. Hellström


Tout ce que j'avais construit avec Liliya, tous nos projets tombaient à l'eau à cause ce bout de papier. Dans la guerre qui se profilait, je ne pourrais pas protéger ma bien aimée.

Liliya fut dévastée quand je lui annonçai la nouvelle d'un ton glacé et désolé. Je sentis son angoisse de la solitude me traverser comme un fantôme accablé. Je savais qu'elle ne viendrait pas : mes parents ne m'avaient pas proposé d'emmener qui que ce soit et elle souhaitait entrer en formation à Ste Mangouste. Ces études lui correspondaient bien, et je ne voulais que le meilleur pour elle. En plus de revenir dès que possible, je lui promis d'être là pour elle si elle en a besoin. C'était le moins que je puisse faire, pour atténuer une telle désertion.
Mais en vérité, je ne savais pas quand je rentrerai en Angleterre. Dans un an ? Cinq ? Vingt ?
Quoi qu'il en soit, je n'étais absolument pas pressé de passer mes ASPIC.


2 mai 1998

Je suis actuellement une formation pour jeunes sorciers, à Oslo. Elle consiste à apprendre un nombre affolant de langues et à étudier les relations internationales et l'art de négocier avec les dirigeants. De cette manière, je me suis tenu très au courant des nouvelles concernant le Royaume-Uni.
Je suis très heureux que la guerre soit terminée, et que lord Voldemort soit enfin hors d'état de nuire. Cela signifie que je pourrais rentrer dès que l'envie m'en prendrait. A vrai dire, j'en avais très envie, mais ma formation, en cinq ans, m'en empêchait. Au début, je l'avais choisie uniquement pour avoir une bonne raison de poser toutes ces questions concernant l'Angleterre, mais je ne regrette pas mon choix. Apparemment très doué en langues, probablement du fait de mon bilinguisme, j'en ai appris 19 en un an. La première était évidemment le langage aquatique, pour Liliya. Je ne l'oubliais pas, loin de là. On communiquait souvent par lettres, mais nos pauvres hiboux fatigués ne supportaient pas des voyages rapprochés. Ses courriers se faisaient distants, ces temps-ci. Je m'étais préparé à l'éventualité de la perdre, mais je ne pensais pas que la réalité me ferait aussi mal. J'étais persuadé qu'elle était la femme de ma vie, et bien que mon amour pour elle était aussi intense qu'au premier jour, je me doutais qu'il n'en serait peut-être pas de même pour elle. Et si tel était le cas, je respecterai son choix.


2 mai 2003

Pour le cinquième anniversaire de la bataille de Poudlard, et de la chute de Voldemort, je décidai de prendre quelques jours de vacances en Ecosse pour participer à la cérémonie de commémoration. Je n'avais pas daigné prendre part à cette bataille, mais j'étais de ceux qui en avaient le plus souffert, indirectement. Je pensais donc me trouver à ma place, là-bas. Et revoir Poudlard me mettrait peut-être un peu de baume au cœur. J'avais perdu la femme que j'aimais, à cause de la distance. Nous ne pouvions plus communiquer comme avant, et nos courriers se sont faits de plus en plus rares, jusqu'à s'arrêter, il y a deux ans, environ. Depuis, je travaillais comme un acharné pour oublier la douleur, mais elle revenait à la charge dès que je laissais un peu de répit à mon cerveau. J'avais récemment obtenu mon diplôme universitaire avec les honneurs et j'avais appris 74 langues étrangères, dont le gobelbabil et quelques notions de troll, ce qui faisait 76 langues à mon actif en comptant le norvégien et l'anglais. J'étais plutôt fier de ce record personnel, même si j'étais loin d'égaler l'ancien directeur du département de la coopération magique internationale, Barty Croupton, qui en parlait plus de 200. En tout cas, ça m'en laissait quelques unes pour combler ma douleur, l'espace de leur apprentissage.
La vue d'une chevelure blonde bien domptée, près du mémorial, fit battre la chamade à mon cœur. J'avais espéré tellement fort qu'elle soit là, que je ne savais plus comment réagir maintenant que mon vœu était exaucé. Mes pas me portèrent, incontrôlables, aux côtés de Liliya. Pris d'un désir ardent de retrouver le passé, je glissai lentement ma main dans la sienne et l'appelai d'un murmure doux, les larmes aux yeux.


Je ne suis plus reparti. J'ai trouvé un emploi au Ministère de la Magie, à Londres, qui me correspond bien : traducteur. Aujourd'hui, je commence le travail. Un peu stressé, je me suis levé deux heures avant, afin d'être sûr d'être présentable. Lorsque le réveil sonna, Liliya, à mes côtés, grommela, dormant encore profondément. Je sautai sous la douche et me préparai consciencieusement, jetant de temps en temps quelques coups d’œil affectueux à la femme de ma vie. Je déposai un baiser sur son front quand vint le temps de partir, et me rendis au Ministère en transplanant.
Une fois là-bas, je fus dirigé vers mon bureau, partagé avec les vérificateurs de l'application des codes du secret magique, et on m'accabla de dossier à traduire dans toutes les langues imaginables. Cependant, face à la facilité indécente du travail, j'accordai à mon esprit quelques divagations. J'aime l'esprit guindé du Ministère, les décors opulents. Je rencontrai quelques personnes ce matin-là, notamment mon directeur hiérarchique et mes collègues du Département, et j'eus même le droit à une visite des locaux. Au cours de celle-ci, je croisai plusieurs anciennes connaissances, à Poudlard avec moi. Malheureusement, je n'ai jamais lié de relation avec aucun d'entre eux, et les saluai d'un signe de tête poli seulement.
A la pause du midi, alors que je sortais rejoindre Liliya pour lui raconter ma matinée, je fus presque agressé par un homme roux s'appelant Arthur Weasley, qui m'a confié son attirance irrépressible pour les Moldus et leur univers. Quelle mauvaise idée j'ai eue de lui dire que ma mère en est une ! Il a tenté de m'entraîner avec lui pour discuter d'elle pendant le déjeuner, mais je m'excusai en lui faisant comprendre que j'étais attendu, sans néanmoins oublier de lui promettre de prendre du temps pour lui en parler.
De retour sur mon lieu de travail, je fus renseigné sur les modes de fonctionnement du Ministère, notamment au sujet des badges Visiteur et des mots volants. J'en pris bonne note, et me remis tranquillement au travail.
Je ne restai pas tard, ce jour-là. Empressé de revoir Liliya pour tout lui raconter, je pris le chemin du retour en même temps que les autres employés, mes dossiers tous traduits.


2 mai 2005

Après deux ans de passion ininterrompue et quatorze ans d'amour réciproque, Liliya et moi avons prononcé nos vœux de mariage devant une petite assemblée constituée de ma famille et de nos amis. Je partageais l'allégresse de celle qui était maintenant ma femme, et fus heureux de constater que tout le monde était radieux. Plus rien ne se mettrait désormais entre nous, qui pouvions alors vivre tout notre amour sans s'inquiéter : nous serions ensemble pour le meilleur et pour le pire, mais je croyais sincèrement que le pire était déjà passé. Quoi de pire que d'être séparé de celle que l'on aime ?
Mes parents avaient eu un peu de mal à accepter Liliya. Elle était orpheline, nous ne connaissions pas ses géniteurs ni aucun autre membre de sa famille. Mais quand ils sont venus passer quelques jours dans notre appartement de Londres, d'où je n'étais plus jamais reparti, ils n'ont pu que constater la force de notre amour et à quel point elle est une femme formidable. Ils n'ont alors plus hésité à la considérer comme un membre de la famille et l'ont adorée dès qu'ils ont essayé de la connaître un peu plus.
Du côté professionnel, j'ai été nommé très vite ambassadeur de la Norvège. Ce travail me plaît, ainsi que mes collègues. J'aimerais y envisager une longue carrière, si l'opportunité m'en est donnée.


2 mai 2007

Je me souviens poser doucement la main sur son ventre arrondi. Je me souviens sentir de petits coups de pieds, signes de la vie qui se développait en elle. Je me souviens de mon angoisse quand Liliya me dit que le bébé arrivait. Je me posais plein de questions ; la plus importante de toutes, celle qui me tenait le plus à cœur : « Serai-je un bon père ? ». Je me souviens des hurlements de douleur de Liliya, de la sueur qui lui collait les cheveux sur le visage. Je les écartais maladroitement en lui épongeant le front. Je priais pour que cette épreuve soit vite terminée, je voulais voir le petit bout de nous qui allait naître sous peu mais refusais de voir Liliya hurler de douleur pour l’expulser d'elle. C'était difficile à supporter, même si les médecins nous rappelaient sans cesse que la plupart des femmes sont passées par là. Je me souviens de ce cri qui signifiait que ses poumons fonctionnaient normalement. Je me souviens de ma main posée sur ses courts et fins cheveux dorés, de son petit pyjama vert pomme. Du soulagement que j'ai ressenti et de l'amour inconditionnel que j'avais pour ce petit être, qui était une part de moi et de Liliya. Je posais ma tête contre l'oreiller où reposait Liliya, qui reprenait son souffle tranquillement. La petite dans ses bras, je les regardais d'un œil comblé. Je les protégerai contre tout ce qui pourrait bien arriver. Elles étaient ma vie. Quand je la portais dans mes bras, je me souviens que la petite était joyeuse. Elle était encore minuscule, mais elle se battait pour vivre. Cependant, au fond, tout au fond d'elle, je sentais que son combat était voué à l'échec.
Je me souviens de son corps rigide et froid. Des médecins qui ne comprenaient pas. Je me souviens du vertige qui m'a pris : pourquoi nous ? Pourquoi n'était-elle pas assez forte pour survivre alors que la grossesse s'était si bien passée ? Elle ne m'avait pas semblé accordée à ce monde, comme si elle appartenait à quelque chose d'autre. Quelque chose qui n'était pas compatible avec la Terre. Un éclair de lucidité me traversa, en pensant à Liliya qui aimait tellement l'eau. Elle ne connaissait pas ses parents. Et si... ? Mais l'heure n'était pas aux hypothèses. Je me souviens de l'expression de Liliya, que je n'avais jamais vue aussi triste, aussi vide, aussi perdue. J'ai pleuré toutes mes larmes de mon corps, ce soir-là. Je n'arrivais pas à être fort, pour nous deux à la fois.

Tu me manques, Elsa. Je t'aime. Papa.


2 mai 2014

A présent, je vis heureux avec Liliya. Nous n'avons pas réessayé d'avoir un enfant. Un jour, peut-être, mais la douleur suite à l'absence d'Elsa est encore trop présente. Deux ans après sa disparition, j'ai été nommé directeur du département de la coopération magique internationale à la suite de la démission de mon prédécesseur, pour qui j'ai commencé à travailler en tant que traducteur, six ans auparavant. Mettant mes capacités d'empathe au service de ma carrière, mes supérieurs se délectaient de mon aptitude à comprendre les attentes des autres et m'ont rapidement promu de poste en poste. Maintenant, je me sers de mon empathie pour gérer mes cadres et mes employés de la façon la plus ajustée. De manière générale, ils sont satisfaits de leur atmosphère de travail.
Nous allons régulièrement rendre visite à mes parents, et vice-versa. Depuis quelques temps, ils nous harcèlent pour savoir quand ils seront enfin grands-parents. Nous ne leur avons jamais parlé d'Elsa, pour ne pas les peiner, mais je sais que mon père se doute de quelque chose. Ni Liliya ni moi n'arrivons à surmonter la tristesse qui nous lie à ce souvenir brûlant, et je suis certain que mon père arrive à la ressentir aussi bien que moi.

Je ne sais pas ce que le futur nous réserve encore, mais j'espère de tout mon cœur qu'il sera plus clément. Nous n'avons que trop souffert, il serait temps de nous laisser savourer quelques instants de répit dans notre vie amère.


Derrière l'écran
Prénom ou surnom :
Une voyeuse :coeur:
Age :
18 ans
Région :
Pays-de-la-Loire (actuellement Alsace pendant deux mois)
Sexe :
Iguane(odon parce que j'ai regardé le dessin animé avec Petit-Pied ce matin meugnon )

Comment as-tu découvert Ascensio ?
En ayant déjà quelqu'un dessus ♥
Qu'en penses-tu ?
Ben je l'adore et je vous adore tous :coeur: /mode bisounours: activé/
Autre chose ?


Code du règlement :
Potty Pottam sur son Nimbus 2000



Dernière édition par Levi Hellström le Mer 18 Juin - 18:48, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago   Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago EmptyMer 18 Juin - 17:12

ON SAIT QUI TU ES MOUAHHAHAHAHAHAHAHAAHAHAHAHAAH !!!

Bandes de petites cachottières *q* en tout cas ça à l'air d'être un couple d'enfer. Et en plus tu t'appelle Rivière de Cailloux, Japhet va être tellement fan de toi *q*
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MessageSujet: Re: Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago   Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago EmptyMer 18 Juin - 17:22

Merci beaucoup :coeur: ! Hélas, mon secret n'est pas resté longtemps mystérieux!
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MessageSujet: Re: Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago   Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago EmptyMer 18 Juin - 17:29

Ouais mais Loki quoi *q* on va avoir un putain de lien de la folie de la mort qui tue quoi x)
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MessageSujet: Re: Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago   Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago EmptyMer 18 Juin - 18:49

Il faut absolument :piment:
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MessageSujet: Re: Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago   Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago EmptyMer 18 Juin - 19:31

Re-bienveuuue
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MessageSujet: Re: Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago   Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago EmptyMer 18 Juin - 19:34

Décidément tu écris aussi bien que ta femme :coeur: J'ai adoré le petit "allez, gryffondor, gryffondor" quand Liliya a été répartie, c'est trop choupi <3 Contrairement au passage sur Elsa qui a manqué de me tirer ma larme TwT En tous les cas re-bienvenue parmi nous les Hellstrøm <3

Bienvenue sur ASCENSIO !


Tu es validé(e) !
Te voilà maintenant validé ! Un rang t'as été attribué selon tes informations. Si tu es un élève est donc membre de l'une des maisons de Poudlard, tu peux tout de suite te rendre dans la zone Sablier et poster un petit message dans le topic de la maison, afin de faciliter le comptage des points !

 Tu peux donc désormais commencer à jouer. Pour ce faire c'est très simple, tu peux envoyer des MPs aux membres, ou faire une demande de RP. Lorsque tu auras fait plus amples connaissance avec les membres, n'oublie pas d'aller faire ta fiche de liens, ainsi que ton répertoire de topics ! Tu pourras aussi rejoindre des clubs, ils sont importants pour l'intrigue du forum et te permettront peut-être de te trouver des liens plus facilement ! Pour toutes informations supplémentaires, nous te conseillons de jeter un œil à la partie vie scolaire qui regroupent toutes les informations importantes à savoir !
 Si tu as la moindre question, n'hésite pas, le staff est là pour ça !

 
Toute l'équipe d'Ascensio te souhaite un excellent jeu !  meugnon



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MessageSujet: Re: Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago   Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago EmptyMer 18 Juin - 20:15

Merci pour tout (et surtout pour la rapidité de cette validation!) t'es trop choupinette meugnon
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MessageSujet: Re: Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago   Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago EmptyMer 18 Juin - 20:32

Bienvenue, j'adore ta fiche, elle est toute choupi toussa toussa

Tu veux être mon maître de stage?  :han: :han:
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MessageSujet: Re: Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago   Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago EmptyMer 18 Juin - 20:34

Merci beaucoup beaucoup :coeur:
Je t'envoie un MP! =)
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MessageSujet: Re: Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago   Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago EmptyJeu 19 Juin - 9:00

Bienvenue sur le forum, au plaisir de te croiser en rp :han:
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MessageSujet: Re: Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago   Levi ☵ But I'm still that bright-eyed child from a lifetime ago EmptyJeu 19 Juin - 12:05

Merci Maureen, mais c'est un re-bienvenue :ballon:
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