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 L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah

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Arya C. McMillan
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MessageSujet: L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah   L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah EmptyMar 30 Sep - 2:34

L'oubli dans la blessure


Le manque, la rupture, l'oubli dans la blessure, exquise addiction.
J'avais l'innocence, j'ai eu l'insolence, d'avoir osé.
Voici la douleur, j'ai commis l'erreur de te regarder.



D'abord il y a l'écume, le prémisse. Vous ne voyez rien mais vous savez que ça va arriver alors. Ça  vous frôle, ça vous chatouille du bout des lèvres. Les yeux sont clos alors, mais l'esprit n'a pas atteint le summum. Il commence juste à l'entrevoir quand vient la vague. Vous êtes immergé jusqu'aux chevilles, l'eau monte. Elle ne dépasse pas encore la cuisse. Peu à peu vous sentez le froid de l'eau qui vous pique le corps, qui ondoie sur la peau. Tout est plus proche. A ce stade là il n'y a plus de retour en arrière, il ne reste qu'à attendre. Vient alors le courant. La tête est sous l'eau, la noyade imminente. Vous subissez sans savoir ni quand cela s'arrêtera ni si vous en réchapperez idem. Voilà où elle se trouve à présent, elle est au cœur même de la tempête. Ses paupières battent, tremblent au rythme de sa respiration haletante. Personne ne peut la tirer d'où elle est, personne ne pourra jamais la sauver. Pas même cet adulte bienveillant lui ayant pour la énième fois ouvert les portes de son infirmerie pour la nuit. Dans sa débandade, il la regarde, l'observe se mouvoir tel un poisson hors de l'eau. Ses gémissements s'en viennent couvrir le silence. Il sait ce qu'elle voit mais ne peut se résoudre à la réveiller. Si c'est une malédiction, pour autant, cet être, qui a pourtant tout du plus commun des êtres, voit ce que tout autre qu'elle ignore. Peu importe l'horreur de la chose, elle voit. Eux non. Alors avec tendresse, sa main s'en vient se perdre sur son front, la frôle pour amoindrir si cela est possible la douleur. Mais sa détresse est muette au geste tendre. Tant pis, il la laisse, l'abandonne dans ses eaux. Au matin elle tentera d'oublier, comme un éternel recommencement, et lui sera là. Il demandera ce qu'elle a vu, elle ne saura répondre, ou ne voudra pas. Il la congédiera alors, accompagnant l'adieu de quelques encouragements qui n'auront fatalement de répercutions que pour lui car ce genre d'attention ne l'a jamais vraiment touché elle. Elle remercie poliment, toujours, mais n'est ni plus forte, ni plus heureuse, de l'avoir entendu prononcer ses mots bien vains qu'il ne peut cependant s'empêcher de conjuguer à toutes les sauces.

Il ignore sa douleur, elle ignore ses efforts. Lui sait tout, elle ne sait rien, mais sait pourtant bien plus qu'il n'en saura jamais. Un train d'avance sur le monde, elle se débat dans ce qu'elle ne veut entrevoir mais voit malgré tout. Mais ce soir-là est différent. L'écume est différente. La vague est différente. La tempête est différente. Si elle se noie, ses yeux pourtant voient les choses plus nettement qu'elle ne les a jamais entrevus jusque lors. Nulle métaphore, nulle subjectivité. La scène est là, claire devant ses yeux. Elle la vit comme un Enfer s'abattant sur le monde, sent la terre trembler, le sol gronder sous ses pas. Le sol carrelé d'un hall franchis quotidiennement se fend vers les profondeurs des cachots, se perce accompagné du chœur des cris apeurés des personnes présentes non loin. Et dans ce chaos, le voilà Lui. Lui sur qui elle a déversé toute sa colère. Lui à qui elle n'a plus adressé la parole depuis qu'elle a été conviée à l'anniversaire de sa fille. Centre merveilleux d'un monde désormais écroulé et dissolu, elle n'est parvenue malgré sa volonté de fer à se défaire de sa présence désormais empreinte dans chaque cellule composant son corps. Et qu'importe si dégoût, tristesse et rage ont remplacé l'admiration et le respect qu'elle lui portait, l'oubli est inconcevable. Où qu'il se trouve elle porte ses yeux sur sa personne. Où qu'elle aille, elle le sent en elle, dans chacun de ses pas, dans chacun de ses souffles. Le contact brutal de sa bouche sur la sienne un soir d'été lui brûle encore les lèvres à chaque fois qu'elle les entrouvres, mais rien de tout cela n'a plus d'importance dans la bourrasque. Perchée sur les dernières marches menant au hall de la grandiose Poudlard, elle le fixe avec insistance tandis qu'autour d'eux le monde tremble et menace de s'écrouler. Son regard la transperce comme une lame, surpris, inquiet, mais rien ne passe la barrière de ses lèvres. Elle le regarde, lui qui s'en vient vers elle, prêt à bondir. Elle le regarde, et soudain le sol se fissure encore sous ses pieds. Il tremble, titube. Corps balourd en équilibre sur un fil, il évite l'inévitable, retarde l'échéance de quelques secondes qui ne forment pas une minute, puis dégringole dans l'ouverture. Autour d'eux, la fumée et la poussière recouvrent tout, des pans de murs se détachent et tombent au rythme des secousses terrifiantes. Les marches sur lesquelles elle se tenait se fissures à leur tour, mais tel un âme flottant dans l'Enfer obscure, elle se contente de plonger dans le noir avec aisance. Dans les débris colossaux des sous-sols de l'école s'effondrant tel une chute de dominos alignés, elle finit par le rejoindre. Son nez, ses yeux, ses lèvres, sa joue. Tout son visage semble tuméfié et sanguinolent. Sa voix grave pousse un gémissement. Il est en vie. Sur son visage à elle, coule les larmes d'un regret nouveau-né que son visage n'exprime cependant pas plus qu'au travers de ce seul geste. Une nouvelle secousse s'en vient. Il entrouvre les lèvres, et dans sa bouche enfin, elle l'entend l'appeler comme lui seul sait le faire, en usant de son nom complet et non du raccourci préféré par la majorité. Elle sourit. Il danse au bord du vide. Un tremblement encore. Le voilà qui inhale la poussière, mais ce qui aura raison de l'homme, est un dernier pan de pierre ayant cédé à la furie du séisme. Elle lève la tête vers le plafond. Plusieurs mètres les séparent désormais du hall où ils se trouvaient. Autour d'eux plus que des décombres informes qui ne permettent même pas d'identifier si là où ils se trouvent désormais se trouvaient les cuisines ou les cachots. Elle le regarde, crispé dans l'expression de la vie envolée. Il a souffert. Tellement souffert. Physiquement, dans sa chute et dans les coups. Il a souffert, jusqu'au dernier souffle, les gravas, la poussière et l'escarbille lui auront brûlé la gorge et les poumons. Mort. Callum Hodgson est mort. Lentement, sa main s'en vient se déposer avec douceur sur sa chemise noircie par l'horreur, s'en vient caresser sa poitrine au niveau du cœur. Il n'y persiste plus rien pouvant prétendre le ramener. Elle s'allonge alors, tout contre lui. Comme c'est étrange, plus de rancoeur, et le sol recommence à trembler. Elle ferme les yeux, pose la tête contre son épaule inerte. La pierre se détache à nouveau, le noir s'en suit. Elle hurle. Hurle autant que sa voix le peux et se redresse alors.

Les yeux écarquillés, ses cheveux noirs collés à son front par une sueur inquiétante, elle se tient tant bien que mal au barreau de son lit pour se redresser. Respirer est un calvaire. Le monde dans lequel elle vient de se réveiller lui semble irréel tant le précédant lui paraissait palpable. Et même lorsque son soutien s'en vient à ses côtés pour la calmer, le moindre de ses geste n'est que débattement. Elle n'a pas encore sorti la tête hors de l'eau. Son corps à peine ramené sur la terre ferme se remet longuement de ce qui vient d'arriver.  « Une nouvelle vision n'est-ce pas ? »

Enfin remise du choc, et bien que ses mains en soient encore à trembler comme des feuilles, elle hoche négativement la tête, blême, pâle comme la mort qu'elle a touché du bout des doigts. Sa main se porte à ses tempes, s'enduit de perles humides.

« Un cauchemar... »

Car ce ne pouvait être que cela. Les visions ne montraient jamais de choses si précises, de choses si palpables. Elle voyait sans vivre, n'était jamais l'héroïne directe des tragédies que son terrible don lui laissait entrevoir. Un cauchemar donc. Pire encore sans doute que n'importe quelle vision. Assez du moins pour que ce dernier ne s’emploie à bercer toute sa journée. Au déjeuner, elle lève la tête, les sens en alerte et le découvre sans aucune différence à la table du personnel. Voir son visage la trouble, l'ensevelie sous les restes de son aigreur. Qu'il aille au Diable ! Elle s'en veut d'avoir osé rêver de lui, pressent dans la fin tragique que ses songes lui ont fait connaître la certitude qu'elle le déteste. Que mérite-t-il de plus, lui qui l'a ainsi souillée et humiliée ? Et comme si cela n'avait pas été suffisant, il était en parti la cause de l'éloignement de Jake, aujourd'hui heureusement résolu. Le maudire le jour ne suffisait donc plus, elle se mettait à présent à le maudire la nuit. Pourtant, quand le soleil s'en vint se coucher, et ce, malgré la joie et l'animation entourant l'assemblée générale des élèves s'apprêtant pour la grande soirée en l'honneur des Poufsouffle, elle dû bien admettre que le nœud du matin se trouvait toujours là. Indécrochable. Et avec lui, une fatigue terrible, témoin de la nuit mouvementé que ce cauchemar lui avait fait passer. Rien de tout cela ne se produirait. Il était d'une évidence même que ce soir, le château ne s'écroulerait pas, de même que Hodgson serait tout aussi vivant demain qu'il ne l'était aujourd'hui. Inutile de s'en faire, ça n'a rien de prophétique. Le cerveau qui se perd dans quelques fantasmes horrifiques à l'encontre d'un personnage méprisé. Rien de plus. Et tandis qu'autour d'elle, le dortoir des rouge et or se vide, on l'interpelle, lui demande de se dépêcher de se préparer. A son amie bienveillante, Arya répond qu'elle s'y met, se lève, file sous la douche. Le temps file, la voilà qui somnole. L'eau brûlante de la douche qui lui court sur la peau l'empêche de s'endormir pour de bon mais le cœur n'y est vraiment pas, notamment lorsqu'en sortant finalement des salles d''eau, elle découvre la salle commune et son dortoir désert.

20h35. Effectivement, tout le monde doit déjà être en train d'engloutir son repas à l'heure qu'il est. Traînant d'autant plus, elle enfile machinalement, presque à l'aveugle jupe et chemise d'uniforme avant de se laisser retomber contre son matelas pour enfiler ses bas. Ses yeux papillonnent, sa tête est lourde. C'est le sommeil en personne qu'il l'appelle, Morphée qui la tire dans son étreinte. Sans même réaliser sa chute, elle se laisse retomber sur le lit, emportée par l'obscure.

D'abord il y a l'écume, le prémisse. Vous ne voyez rien mais vous savez que ça va arriver. Puis vient la vague. Vous êtes immergé jusqu'aux chevilles, l'eau monte progressivement. Vient enfin le courant. La tête est sous l'eau, la noyade imminente. Vous subissez. Et elle subit. Elle le voit à nouveau, de dos cette fois-ci. Cela fait des semaines qu'elle ne lui a pas adressé la parole, mais inexplicablement elle l'interpelle. Pas de réponse. Autour d'eux ne vit que le noir. Elle l'appelle, encore, hausse le ton, s'énerve à le voir l'ignorer et persiste malgré tout quand soudain, le bruit d'une fissure dans le verre. Le bruit d'un éclat dans le verre. Le bruit du verre qui explose. Callum disparaît, elle rouvre les yeux. Son cœur bat l'allure des titans, son instinct lui hurle l'évidence que sa mauvaise foi refuse d'admettre. Ses yeux trouvent machinalement les aiguilles de la pendule. Plus de deux heures ont passé, au dehors plus aucune vie. Sa poitrine la brûle, se serre à lui en faire mal. Un goût amer derrière la langue, mais elle court alors. Galope, détale , dévale les escaliers à une vitesse vertigineuse. Son nom au bord des lèvres, elle ne parvient à l'appeler, n'a aucune certitude de le trouver ailleurs qu'à la place qu'il est censé occuper. Sur son passage, les personnages animés des tableaux du château la dévisage comme une folle furieuse, murmure des messes basses qui n'ont de discret que le principe. Sur le pallier du premier étage, le mouvement de l'un des escaliers de l'école la fait vaciller et tomber le long des marches. Gisant sur le sol, elle se crispe, enserre son épaule endoloris de sa main en gémissant et se laisse aller. Une seconde, deux secondes. Sa course effréné reprend avec bien moins d'assurance jusqu'à ce que ses pieds ne se retrouvent sur la quatrième marche avant l'arrivée dans le hall. Son cœur comme mit sur arrêt, elle entrevoit son dos, hurle pour lui.

« HODGSON !! »

Il se retourne, la dévisage, visiblement déstabilisé. Son expression de terreur semble le mettre mal à l'aise, mais elle n'en a cure. Ses yeux court sur le sol, sur les murs, sur le plafond, puis reviennent à lui. Rien ne se passe. Ils sont bien là, tous deux, à l'endroit même qui devait marquer la naissance du chaos, mais le seul chaos ne se tient finalement que dans l'écho des conversations bruyantes et joyeuses que l'on perçoit depuis les portes closes de la Grande Salle. La question s'en vient lui piquer l'orgueil. Se serait-elle tromper ? Il semblerait que ce soit le cas, pourtant, elle ne peut s'arrêter de jeter ces coups d'oeil furtifs vers la porte menant aux sous-sols, vers le petit passage guidant aux cachots. Son instinct est en alerte, la peur se dessine à l'encre noire sur son visage. Cela va arriver. C'est tout proche.

Elle le sent.






© Yuki Shuhime & Aloysia



Dernière édition par Arya C. McMillan le Jeu 23 Oct - 21:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah   L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah EmptyMar 30 Sep - 14:35

Le mois défile, jours après jours, heures après heures et rien ne s'arrange. C'est un poids qu'il se promène, une douleur chérie dont il ne peut se défaire. Il a de nouveaux dix-sept ans, il se sent comme un puéril idiot. Il pourrait mentir, se raconter qu'elle l'a envoûté, qu'il n'est qu'un énième homme cédant face à la jeunesse. Je ne suis que ça, un célibataire qui a toujours eu un faible pour les femmes frêles qui se révèlent plus forte qu'un homme, tu es jeune, tu n'as eu pas eu de chance. Il pourrait se mentir mais il ne le fait pas. Il est devenu son ombre. Absolument rien en elle ne le repousse, il aime autant son visage, son corps, que ses yeux farouches qui le brisent. Tout ce qu'il perçoit chez cette femme l'attire, sa façon de se mouvoir, sa dureté, ces épines qu'elle sort quand on l'approche de trop. Ses poings maigres, son histoire, sa douleur et sa force ; sa façon de sourire, de rire avec tant de joie, tant de bonheur éclaté si peu utilisé. Il aime à la voir complice avec Marlow, grande soeur née, il a mal de tant d'affection. Tu es ma perfection. Ses défauts sont sublimés, il voit, ressent, tout ce qu'elle n'est pas et ne sera jamais. Il voit ce qu'elle racle sur sa peau, les griffures qu'elle lui impose. C'est une sœur, c'est une enfant dans un corps de femme. Elle n'est qu'innocence sous un don trop lourd à porter. Lui prendre la main, l'emmener dans son monde et en faire une femme, une mère, lui briser son histoire, sa jeunesse, lui briser tout ce qu'elle n'a pas encore découvert à cause d'un amour égoïste.

Il a de nouveau dix-sept ans, il se découvre des sentiments dont il ne pensait pas avoir le droit, qu'il ne pensait pas éprouver. Elle était là, la belle Ciara, une fille un peu différente, un peu plus gauche que toutes celles qu'il a connu. Par brides elle crachait son vécu, l'aimant dans les voluptés de la drogue qui agressait son visage de poupée. Il en a eu des camées, elle a été la première à le faire rire. Folle, elle était folle, de cette bonne folie détonante qui le tirait de sa morosité, qui étouffait son humanité. Ils se sont aimé violemment, passionnément, d'un amour qu'il aurait dû cacher par pudeur envers le frère protecteur qui avait le malheur de les fréquenter, il ne s'est jamais caché. Lui affichant ouvertement toute l'affection qu'il éprouvait pour Ciara, il se riait des remontrances, il frappait ceux qui doutait de sa place dans leur groupe, des gorges ont été pressés, son poings américains a eu le sang du frère si aimé de Ciara. Elle s'effrayait de cet homme à l'amour agressif, elle l'aimait encore plus quand il s'en prenait à elle. Quand il s'enfonçait dans l'habitude, elle le trompait sans pudeur et avec délice elle le voyait sortir de ses gonds. Sa jalousie en a détruit des mâchoires, son amour l'a repoussé encore et encore pour un peu de frisson, elle l'a bafoué, elle a frémit sous ce poings qui a manqué plus d'une fois de la réduire au même état que ses rivaux. Tu es un mec violent et j'adore ça. Avec toi je me sens vivante ! On s'ennuie pas ! Je suis protégée, tu me fais planer. Elle avait un rire franc et honnête, un rire d'une jeune femme désespérée qui regarde sa vie lui échapper. Elle le rendait dingue, elle le rendait fou si bien qu'elle le poussa à franchir la ligne rouge : de mule, de braqueur à la petite sauvette, il misa le pactole, je vais faire un gros casse avec toi mon amour. Le frère refuse, un test est imposé, tu te vantes de conduire comme personne alors bat moi dans une course. Bat moi Callum, prouve que tu es digne de la cour des grands, prouve que tu mérites ma sœur chérie. Les pneus crissent sur la route d'asphalte, Ciara pousse des hurlements de joie, ses pupilles dilatées elle regarde les lumières de Londres s’éteindre alors qu'il prend l'autoroute. Ses mains caressent, effleurent, le volant, le tournant avec habilité, simple pression du pied sur la pédale de frein. Sortie, virage serré, ton frère va voler dans le décor ma douce. Flash. Sirène. L'homme en uniforme le poursuit et il sait que le frère suit de près, il peuvent peut-être tout deux s'en sortir, elle commence à paniquer, il ralentit. C'est parce que je t'aime que je vais mentir. Tout prendre sur moi, raconter que tu n'es que la petite-amie d'un gars qui se prend pour un coureur automobile. Elle finit en cellule de dégrisement, quelques peines tombent, trois fois rien, il l'a parfaitement couvert. Il s'est fait passé pour tout et encore plus, il tombe autant pour la course automobile que pour avoir fournit sa drogue à Ciara Abberline, que pour avoir un casier long comme le bras et être incapable de justifier où il était pendant six ans. Les moldus le juge, il raconte n'importe quoi, tous s'imaginent que six années à Poudlard, six années de silence, c'est à apprendre le crime qui les as passé. Sa première histoire d'amour est morte quand Robert Hilliard est venu le chercher en prison, il ne pouvait l'entraîner dans ce monde sorcier, ce n'est pas sa place. Il a coupé les ponts après lui avoir écris milles lettres où il lui promettait qu'il allait dérober aux puissants de ce monde le trésor qu'elle mérite de recevoir.

Il a vingt ans et elle est agaçante. Elle revient, encore et encore, auprès de lui et lui ne fait que la repousser. L'agaçante disparaît, il perçoit un manque. Tu étais devenue mon quotidien, je suis faible face aux femmes entêtée. Elle ressemble à une pauvre chose mais elle a l'air tellement décidée. Il bouille de rage, il regarde le ministère avec des yeux fascinés, il découvre le goût de la rédemption. Tu es une main, tu brises le cercle infernale de mon existence. Enflammé, il la demande en mariage sans le décor, sans les paillettes, une bague où il y a mit toutes ses économies, le bord de la Tamise sans aucune préparation. Vêtu d'un simple tee-shirt gris délavé, d'un pantalon sommaire un peu lâche et de basket, vêtu comme un moldu car il réserve ses costards pour le travail, parce qu'il se sent mieux dans la simplicité. Pas de feux d'artifice, une demande spontanée, pas tant que ça car il a se promène avec la bague depuis un bon mois déjà. Veux-tu m'épouser ? Pas de longue déclaration, ses yeux crient l'intensité de ses sentiments. Une fille, une belle maison, Hilliard lui a sauvé la vie, elle lui a donné un but dans l'existence. Le temps s'effile, il ne parle pas de lui. Tu me présentes ta famille ? Non. Sa mère était là pour la naissance de Marlow, il a pâlit en la voyant, gêné, c'est elle qui l'a serré contre son sein. Pardonne moi. Non c'est à moi de m'excuser, je n'aurais pas dû disparaître. Toutes ces années de silence, je n'imaginais pas que tu me reviendrais, il a craqué, envoyé un faire part plein de regret. J'étais idiot, pardonne moi mère. Elle est adorable, vous l'avez appeler comment ? Où est papa ? Cally mon chéri, ton père ne viendra pas. Sloan et lui... ils n'aiment pas trop les... sorciers... je suis désolée mon poussin. Elle a les larmes aux yeux, dis moi au moins qu'ils vont bien. Ton père serait fier de toi et ton frère aussi, il a toujours dit que tu étais un dur à cuire et regarde toi ! Tu es si beau mon fils, c'est moche ces histoires de magie, c'est très moche. Tu pleures. Tu me présentes à cette jolie jeune femme ? Il lui a tellement mentit, pour son travail il a fait gober n'importe quoi à June. Il s'est énervé quand il refusait de mentir, quand il était de mauvaise humeur. Une journée difficile, elle subissait le revers, elle croulait sous ses colères mais fière elle lui tenait tête. Du gamin de la rue sans sentiments, il est devenu un homme sensible qui a la colère facile, qui ne connaît pas d'autres solutions que la dureté des gestes et des mots. Jamais il n'a levé la main sur elle, cela ne l'a pas empêcher de prendre peur. Elle lui arrache sa fille mais il ne se bat pas, il sait qu'elle a raison, il n'est pas un bon père. Il n'est pas une référence. C'est un chien, un coyote. Il a l'air d'un nuisible, d'une chose qui entraîne les plus lourdes conséquences. Inspire la crainte Callum, tu es l'homme de main, tu es le garde du corps. Il est bien trop secret pour ce métier, il est bien trop violent pour cet emploi. Son vécu s'imprime sur sa peau, journal intime de ses sentiments et elle, elle le quitte en emmenant sa raison d'être. Il se connaissait l'amour violent, il se découvre attentionné, attentif et un peu léger aussi. Il n'a pu changer complètement, il n'est qu'une boule d'instinct, de violence comme de passion, qui cache un homme simplement à la sensibilité écorchée. Tu es entrée dans sa vie, tu as croisé son regard, tu as attiré ses lèvres contre les tiennes. Pour ton regard il bascule au bord du vide, un pas de côté, s'y jette et regrette. Il est toute ces histoires avec toi, il a dix-sept ans, vingt ans et trente-cinq à la fois. Il est l'adolescent passionné qui a envie de t'arracher à Jacob. Il est le jeune mari amoureux fou qui gâche tout de ses silences. Il est le père, l'employé divorcé, qui te protège de la dureté de l'existence. Il est cet homme qui rêve de te rendre heureuse et qui souffre de l'absurdité de ses sentiments. Mon amour est violent. Elle le déteste et il n'y prête plus d'importance. Tant mieux, c'est ce qu'il faut, reste loin de moi, ne t'approche pas. Mes sentiments sont interdits, ton mépris est ma sentence. Reste loin de moi, méprise moi, reste loin...

En ce soir Poudlard met à l'honneur les Poufsouffle, fête avortée de l'année dernière il est en charge de vérifier que tous y assiste. Promenade dans le château, patrouille commune, un temps il l'a fait avec Rose où leurs bavardages mettent un peu de vie dans le silence. Elle prend les tours, il s'en va faire les cachots, on se retrouve tout à l'heure. Ses pas silencieux explorent, il n'y a rien à signaler, il n'y a personne à sermonner. Callum remonte, sort des sous-sol et Rose n'est pas encore revenue. Elle a bien plus à faire que lui, il sourit intérieurement et se dirige vers la porte de la grande-salle. Tout ce bruit, ce monde, il n'a pas le choix. HODGSON. Son nom crié de cette voix, son cœur saute dans sa poitrine, il l'a regarde stupéfaite. Elle a peur. Un pas vers elle, qu'as-tu ? Que se passe t-il ? Un pas vers elle et Poudlard tremble.

Les murs tremblent, les personnages des peintures se tiennent les uns aux autres, les bibelots chutent. Il la regarde, ne reste pas là ! Callum s'élance pour la protéger, qu'elle ne reste pas bêtement sur cet escalier alors que Poudlard frémit. Le brouhaha de la salle se transforme en des hurlements, un séisme inexplicable, est-ce une détonation, est-ce une attaque ? Ca crie, ça s'interroge, il s'en fout les aurors sont dedans et lui il ne voit qu'elle seule au visage pâle comme la mort. Il ne fait que deux pas que le sol se brise sous ses pieds. La fissure s'élargit, se propage, elle grignotte chaque dalle jusqu'à n'être qu'une gueule béante. Elle engloutit tout ce qu'elle trouve, les meubles, les statues, elle s'élargit, immense bouche noire. Son pied dans le vide, il perd l'équilibre, main tendue vers elle alors que ses yeux s'agrandissent d'horreur. Son corps chute lourdement en arrière, la noirceur tapissée de poussière l'enveloppe comme une main amante. Ses bras tendue, il essaie de se rattraper au rebord, s'écorche les doigts sur le rebord, un morceau, il tient un morceau. Tenir. Ses jambes balaient le vide, ne pas les bouger, rester stable et se hisser à la force des bras. Tenir. Tenir pour Marlow qui est en train de s'effrayer à quelques pas de lui et qui a plus que jamais besoin de son père. Tenir pour Marlow même s'il sait que June est entrée en Poudlard, pour elle aussi qu'elle ne se retrouve pas seule avec leur fille. Tenir pour Jacob pour enterrer la hache de guerre et en oublier l'emplacement, pour ce fils qu'il aurait aimé avoir et pour s'excuser de n'être qu'un jaloux. Tenir pour Maureen pour retrouver ses sourires, parce qu'il ne peut disparaître sans entendre son rire et sa sagesse. Tenir pour voir Levi et Liliya avoir l'enfant qu'ils méritent. Tenir pour Megara et l'empêcher de se faire sabrer dans son élan par ses collègues qui ne la voit pas combien elle peut devenir Grande. Tenir pour ces élèves, pour son Patron et lui dire enfin Merci, tenir pour le monde qu'il rêve de rendre meilleur. Tenir pour Rose qui n'a fait qu'aimer un assassin, tenir pour Phoenix, pour Amalys. Tenir pour un lendemain avec eux et pour ces yeux. Pour cette voix qui l'a appelé, pour elle qui a l'air si effrayé et qu'il ne peut laisser sans la réconforter. Si je pars ce sera en sachant que tu es heureuse, je ne souhaite rien d'autre que ton bonheur. Ses mains glissent, il resserre sa poigne et commence à se hisser. Remonter pour elle qui l'enflamme. Remonter pour ne pas lui dire combien il a envie d'être à ses côtés, combien il a besoin d'elle à chaque secondes qui forment sa vie. Remonter pour grapiller encore un peu de bonheur dans les miettes de son ombre, rien de plus, goûter un peu de ce sentiment qu'elle lui procure avant qu'elle ne trouve meilleur homme que lui. La fissure n'a de cesse d'enfler, les sous-sols disparaissent sous les éboulements, Poudlard perd une part de lui-même. Ses mains ripent, son corps est lourd, il lâche prise. Remonter pour ne plus se mentir et lui imposer qu'elle est devenue son essentiel.

L'homme de main tombe sur le dos sur des pierres dures, il bascule sur le côté, à moitié conscient mais vivant. Son dos le lance, il crache un peu de sang sous le choc mais ça va aller. Il va remonter, ça va aller. Il se tourne pour ramper, pour trouver une issue. Une pierre finit de se détacher, chue, choc lourd qui éteins ses espérances et ce fut le noir complet.
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MessageSujet: Re: L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah   L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah EmptyMar 30 Sep - 21:49

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Le manque, la rupture, l'oubli dans la blessure, exquise addiction.
J'avais l'innocence, j'ai eu l'insolence, d'avoir osé.
Voici la douleur, j'ai commis l'erreur de te regarder.



Le bruit du verre qui se brise. Belle image de l'Enfer entrevue qui soudain prend toute son ampleur dans le dessin qu'il produit sur la réalité. Une minute de répit, une minute à le voir, à la dévisager, à se demander si trompée par la différence imperceptible entre rêve et vision elle ne se serait pas humiliée auprès de lui. La blessure de l'orgueil aurait été préférable pourtant, car la terre ce soir tremble. Première fissure, puis une seconde. Gueule béante qui s'ouvre et aspire tout sur son passage. Elle le voit. Elle le voit qui s'ébranle, qui se retient, mais à chaque pas qu'elle tente vers lui, une nouvelle secousse la fait céder à son tour. Son épaule la lance, bientôt, le choc est pire encore. Où se trouve-t-elle ? Où se trouve t-il ? Adieu la colère et la rancoeur, dans cette seconde d'effroi elle n'a plus pour certitude que le don de sa vie qu'elle ferait pour parvenir à le retrouver sain et sauf. Les lignes sculpturales de la grandiose Poudlard se déforment et s'effondrent. En quelques secondes seulement, elle ne parvient plus à distinguer quoi que ce soit qui puisse lui indiquer à quelle pan de pierre celui-ci correspond. Était-ce le mur de l'enceinte ou un morceau de plafond. Une nouvelle secousse. Même ses genoux déjà tombés à terre se dérobent à présent sous la violence du séisme. Elle hurle. Hurle son nom. Hurle à s'en tuer la voix et conjure pour un souffle, pour un mot qui saura la guider dans cet amas de fumée opaque, mais rien ne vient. L'endroit sur lequel elle se trouve tremble, se brise, la projette plus loin encore. Si elle se sent écorchée sur la pierre, si sa tête tourne à toute allure, elle n'en a plus conscience. N'a plus à l'esprit que ses prières silencieuses dont il est le sujet.

Enfin un geste. Elle l'entend, il n'est pas loin. Des râles puissantes sortent de sa gorge étouffée de poussière tandis qu'elle finit enfin par le distinguer à quelques mètres d'elle, le corps happé par le vide, mais les mains fermement accrochées au reste du sol. Chaque pas, aussi rapide fut-il, devient un tremblement gauche sous le sol grondant qui n'en finit plus de se détacher. La chute d'une matière entraîne celle de l'autre et dans ce monstrueux tableau, elle entrevoit brièvement ses doigts qui se tendent vers elle, ses doigts vers lesquels elle lance les siens. Vain mouvement pour tenter de le rattraper avant la chute, mais cette dernière est plus rapide qu'eux. Avant même qu'elle ne soit parvenu vers le rebord auquel l'homme de main de Hilliard se tenait, ce dernier n'est déjà plus. Son cœur s'arrête, s'affole, puis se tait à nouveau. Ne pars pas. Ne pars pas sans que j'ai eu le temps de te demander pardon encore une fois. Ne disparais pas, sans quoi ma vie perdrait son sens. Qu'importe si les mots et les regards ont disparus, sa présence seule suffit. Qu'importe qu'il se soit moqué d'elle, qui l'ait humiliée, blessée, souillée. Elle se dégoûte pour cela, mais force est de constater que son contact, elle l'a chéri, elle l'a aimé.  Elle donnerai cher pour le ressentir à nouveau. Sensation terrible, fierté écrasée. Ces désirs là n'ont pas lieu d'être mais ils sont bien là pourtant. Elle se croyait femme, elle n'est que fille face à lui. Elle n'est rien, si infime, tellement frêle et petite qu'il s'est cru le droit de se permettre l'impensable au titre d'une bonne leçon donnée. Mais dans cet instant où elle croit être sur le point de le perdre pour toujours, tout cela n'a plus d'importance. Sa vision lui crache au visage, la désole, accélère sa course  vers le vide. Assise au bord du gouffre,  elle l'entrevoit, se laisse glisser, tomber. Véritable parcours du combattant pour s'en venir le retrouver. D'où elle est, et ce malgré la poussière, elle croit le deviner se mouvoir alors même que ses pieds trouvent enfin un appui stable, ne tient plus déjà. Ses bras la font souffrir, les écorchures se sont enchaînés les unes à la suite des autres. Et soudain, le temps s'arrête. La fumée se dissipe. Elle le voit, il se tord dans sa vie malmenée. Elle le voit, et elle sait bien alors que son fil se tend. Il danse au bord de l'abysse sans le même le voir. Mais elle a vue et ne se donne plus une seconde pour réfléchir. Sa tête ne parle plus, elle laisse son corps agir guidé à l'instinct. Comme elle l'avait fait pour Millicent Hoffmann. Comme elle l'avait fait pour Flynn Wilder. Elle sait, et ses paroles lui reviennent alors en tête malgré elle. Tu as don incroyable, accepte le au lieu de l’étouffer. Pense à ceux que tu pourrais aider. Elle n'a pas le droit, agit quand même. Pour lui elle enfreint les règles encore une fois, sans prêter la moindre importance aux remontrances hystériques qui lui seront faite à la suite. Peu importe à présent. Plutôt mourir que vivre une existence dans laquelle il n'existerait plus. Le vertige la tient en grippe. Malgré l'avance considérable qu'elle a su prendre, lui est encore bien loin d'elle. Sous ses doigts, la pierre à laquelle elle se cramponne vibre de façon presque imperceptible. Une seconde. Elle n'a plus qu'une seconde d'avance sur ce qui va arriver. L'inconscience prend le pas, tombe son corps dans le vide. Lorsqu'enfin elle atterrit contre le sol, il lui semble que ce sont tous ses os qui tout à coup se laissent engloutir dans un glissement de terrain. Elle a mal. Vient un nouveau souvenir, celui plus vague encore des coups réceptionné le soir de leur rencontre. Chienne de vie qui ne laisse décidément aucun répit à ses âmes, elle se redresse avec le plus grand mal, ne devine même pas ce qui lui permet de courir vers lui à peine s'est elle écrasée dans les décombres. Il n'y a plus que lui au monde. Dans son monde. Elle court, se sent happée par une vitesse impulsive qui croque dans sa chair de mécontentement. Elle ne voit plus, mais le son qui lui parvient a déjà été perçu cette nuit. C'est la pierre qui se détache, un bloc monstrueux qui ne tenait plus qu'à un fil et finalement se laisse tomber. Et elle tombe avec lui, usant de toute les forces que peut contenir son corps afin de repousser le corps endoloris de Callum. Elle croit s'entendre crier son prénom mais n'en est pas sûre. La douleur qui vient d'enserrer ses crocs en elle la fait hurler plus encore. Des larmes se joignent à ses plaintes, viennent tremper le sol sur lequel elle a laissé reposé son front écorché. Elle redresse enfin la tête, légèrement, autant que le permet sa position pour finalement pousser un soupir de soulagement qui fait s'envoler tout le mal. Peut-être gît-elle dans les décombres des sous-sols de Poudlard, peut-être sa jambe gauche a-t-elle été frappée de plein fouet par un roc ayant dispersé un nouveau nuage de poussière terrible et étouffant, mais elle le voit. Vivant. Se mouvant. Il est en vie et enfin son regard trouve le sien. Et comme il tranche dans l'obscurité son regard bleu teinté d'or. Elle tente un sourire vers lui, mais le mouvement de sa lèvre fait rouler le sang au coin de sa bouche. Autour d'elle, le monde devient vague, le monde devient flou. Elle respire. Se sent pleine, vivante. Comme il avait raison cet homme, ce don est incroyable. Interminablement, elle tente de se redresser, de s'approcher de lui, mais son esprit comme prit dans un tourbillon, elle sait qu'elle ne pourra profiter de lui encore longtemps. C'est là le prix à payer lorsque l'on déjoue le destin, mais rien qu'un peu suffira. Rien qu'un mot, qu'un sourire. Lui montrer le bonheur qu'elle a de le voir, de l'avoir senti sous ses doigts à nouveau malgré le contact brusque opéré.

Oui, elle se trouve étendue dans les décombres d'une catastrophe qui va à nouveau chambouler la vie de tous les étudiants de Poudlard. Oui, elle a bien manqué de perdre la vie avec lui ce soir, mais ils sont là. Il est là. Et cela seul suffit. Comme le monde est beau ce soir.





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Callum Hodgson
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MessageSujet: Re: L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah   L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah EmptyMer 1 Oct - 21:44

Le bruit étouffe ses hurlements, il rêve, ce n'est qu'un rêve, elle va bien. Elle hurle à s'époumoner, il vacille dans le vide, rebondit, souffle de douleur mais il est vivant. Il doit tenir, il doit se relever. Un homme à terre n'est pas mort. Le tremblement n'a de cesse de s'acharner, encore et encore le destin se bat pour achever l'homme de main. Les Parques l'ont décidé, en ce jour tu t'éteindras Callum Hodgson. Il y aura ce tremblement qui ouvrira la Terre sous tes pieds, Elle verra ta douleur, ton espoir, elle saura l'éclat combatif, la hargne, dans ton cœur. Toute sa vision ne sera tournée que vers toi, Homme simple au Destin funeste. Tu vas te battre mais il en a été décidé autrement, une pierre se décrochera et elle t'écrasera. Implacable, elle s’abattra sur toi, arrachant ton espoir, tes envies et tes rêves. Elle étouffera de sa lourdeur ton souffle et tu ne seras plus. Tu n'étais pas au mauvais endroit au mauvais moment, le Destin a simplement décidé que tu ne verras plus le soleil se lever demain.

Ses mains menues, ses bras frêles sont d'argent, elle se jette contre son corps lourd et le pousse. De tout son être, énergie du désespoir et de tellement d'autres sentiments qu'ils se taisent mutuellement, elle a transformé son corps si abîmé en or pour l'éloigner de la Faucheuse. Tu es forte. Il roule, lourdement, son esprit embué, ses oreilles obstruées par ses hurlements, par sa douleur qui n'en finit pas de raisonner contre les pierres qui auraient dû former leur tombe. Aryanëdelle. Aryanëdelle ! Son corps se plaint, son dos le lance, le tire vers le bas, ne te lève pas, Aryanëdelle ! Ses jambes ne devraient pas se mouvoir, il a le sang qui coule de ses lèvres, de sous sa nuque ses plaies s'agrandissent. Sa main tâtonne vers elle, à genoux il se traîne vers elle et elle lui sourit. Ensanglantée, elle lui sourit. Tu es magnifique. Son sourire vacille, ses yeux papillonnent. Reste avec moi. Enfin il est auprès d'elle, sa main poussiéreuse se pose sur ce beau visage, caresse sur sa joue, tu es incroyable. Reste avec moi. Elle semble partir. Reste. Il se rapproche encore, éraflant ses genoux sur la pierre, sourd à sa douleur. Ses yeux se ferment, son sourire se perd, elle est un poids mort dans ses bras. Il refuse de regarder, sa main libre vient se glisser sous son épaule pour la redresser alors que la caresse passe sous sa nuque. Aryanëdelle reste avec moi, reste avec moi. Ne me me lâche pas, accroche toi. Il ressert sa prise, la redresse vers lui. Ses yeux clairs papillonnent, de la poussière tombe de ses cils, il est sous le choc, il voit sans comprendre.

Quelques secondes où son cœur s'accélère. Aryanëlle. Il voit le sang qui macule son visage, sa pâleur ; il entend encore ses cris. Son regard glisse sur elle, sur ses mains abîmées, ses jambes écorchées, sur le rouge qui parsèment le tissu de ses vêtements. Sur la pierre teinté de sa vie. Ar.. Il ne dit plus rien. Quelques secondes où son cœur ne bat plus. La pierre rougit, sa jambe abîmée, le lien est aisé à faire. Son dos souffre de la force qu'elle a mit, il se penche vers elle pour toucher de son front le sien. Quelques secondes où il n'existe plus. Tu as défié le Destin ma douce, tu as vu ce qui allait arriver n'est-ce pas ? Ce crie tout à l'heure c'était pour me prévenir, cette pâleur, c'était à cause de ça ? Tu m'as poussé, tu m'as sauvé, tu savais. Tu as brisé l'évidence, les Parques se sont tournées vers toi.

Pardonne moi.

Il la serre contre lui, dans le plus grand silence alors qu'au dessus Poudlard n'est que bruit. Il n'entend rien, il ne ressent rien si ce n'est le vide. La douleur est brute, inflammable, ébranlable. Elle annihile toutes ses souffrances, toutes ses inquiétudes et toutes ses pensées malheureuses. Ses promesses disparaissent alors qu'il resserre son étreinte. La profondeur de sa souffrance est si noire qu'elle efface tout sentiment.

Il n'y plus que le vide, dans ce chaos silencieux il souffre plus que jamais de tout ce qu'il ne pourra plus lui confier dans des gestes parlant.

Souffle imperceptible qui chatouille sa nuque, un coup de vent, de poussière. Un souffle régulier qui le réchauffe. Réveille de ses sentiments, de sa vie, une lumière qui grossit, grossit, attisés par ce souffle minuscule. Fracassement des émotions qui arrivent pêle-mêle. Le bonheur fou, la culpabilité mordante, le bien-être et les larmes. Précipité Callum essaye vainement de ne pas être brouillon, il est trop bien heureux pour réussir, il a bien trop mal pour elle pour ralentir le rythme. Il épuise son corps à  se tortiller pour la repositionner sur le sol le plus doucement possible, il puise ses dernières forces à s'agenouiller pour se confirmer l'espoir : elle respire. Observer l'endroit, sortir d'ici, la soigner. S'en vouloir de ne pas être capable de le faire maintenant, se retenir d'embrasser de joie cet être qui vient de lui sauver la vie, cette femme qui le rend vivant. Tu n'aurais pas dû, regarde toi. Il est heureux, absurdement heureux d'être là. Dans les gravas de Poudlard la Grande, sous les hurlements de ses habitants, à moitié assommé de douleur et elle, elle si belle qui a la jambe à l'envers, dans ses bras, inconsciente. Il est heureux de la voir vivante, il a envie de l'engueuler autant qu'il aspire à l'aimer. Tu es folle. Il ne pourra jamais assez la remercier, une vie ne suffirait pas à exprimer sa gratitude. Il ne veut pas la remercier en étant loyal, en rendant des services, il ne veut pas de ça. Il veut plus mais rien ne vaut ce qu'elle a fait. Tu as changé d'avis, tu t'es écouté. Il sourit, ses larmes se tarissent, il se calme mais le bonheur ne le quitte pas, fierté, joie, culpabilité. Son corps souffre mais il est bien. Ses yeux cherchent enfin une sortie, sa main posée sur la sienne il ne peut la lâcher, crainte sourde que l'évanouissement s'aggrave. Je vais te sortir de là. C'est un peu compliqué, le chemin n'existe plus, c'est un champs de guerre où du trou béant la lumière les éclaire. Il a déjà utilisé le levicorpus, il suffit qu'il récupère sa baguette et ils seront libre. Tu seras en sécurité, j'irais chercher l'infirmier, ça va aller. Il parle pour qu'elle s'accroche à quelque chose.

Callum palpe ses poches, sa veste, son pantalon, la panique le gagne à nouveau. Où est-elle ? Dans la chute, dans les rebonds, comment un morceau de bois aurait pu rester sagement dans une simple poche ? Il ne veut pas la laisser, il doit aller la chercher. Ses doigts enlacent les siens, je suis désolé, tellement désolé mais ça va aller, tu vas t'en sortir. Il a le dos en vrac, il se tourne dans tout les sens pour retrouver la disparue, faites qu'elle ne se soit pas brisée. Il est malvenue d'utiliser la baguette d'un autre sorcier. La prendre est un acte intime, particulier où chaque baguette réagit différemment. Certaines vont accepter la collaboration, d'autres vont refuser, les pires sont celles qui préfèrent les nouvelles mains et changent de partenaires... Je ne vais pas la prendre par la force, je veux juste te l'emprunter pour retrouver la mienne et nous sortir de cet Enfer poussiéreux. Aryanëdelle, réveille toi. Sa voix est velours, il murmure ses mots, caresse doucement son front en repoussant ses mèches pour dégager son visage. Il est comme la réveillant au saut du lit, gestes tendres alors que tout s’effondre autour d'eux, Aryanëdelle, elle entrouvre les yeux et il lui sourit. Tu es blessée, je peux te porter mais j'ai peur de te faire mal, est-ce que je peux emprunter ta baguette pour retrouver la mienne ? C'est un euphémisme, elle est plus que blessée, elle est brisée. Il ne peut la porter, il en trouvera la force. Fais que tu ais ta baguette, que je puisse te porter là-haut ou appeler de l'aide. Ses gestes, sa douceur, ce cœur tambourinant qui se calme, il est indécent mais cela ne lui effleure plus l'esprit. Dans quelques heures, quand le brouillard se sera dissipé il y repensera sûrement mais là, la peur de la perdre, la douleur et l'émotion de son sacrifice font s'envoler au loin les plus rationnelles de ses pensées.  
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Arya C. McMillan
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MessageSujet: Re: L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah   L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah EmptyJeu 9 Oct - 23:48

L'oubli dans la blessure


Le manque, la rupture, l'oubli dans la blessure, exquise addiction.
J'avais l'innocence, j'ai eu l'insolence, d'avoir osé.
Voici la douleur, j'ai commis l'erreur de te regarder.



Comme il fait noir là tout autour. Elle ouvre les yeux, du moins le crois. Dans cet univers bien loin de la réalité, elle est seule, sans plus aucune plaie, bien droite sur ses deux jambes. L'espace ici n'a plus de limite, ni de frontière. Il est l'infini, et c'est étrange. Normalement, à ce moment-là, elle marche sur ce sol sans fin, mais elle est immobile alors. Dans le silence sacré de son monde où nul ne saurait pénétrer qu'elle, des échos déchirés lui parviennent à l'oreille comme un grincement agaçant. Deux bras, aussi frêles que blanc viennent l'entourer par la taille, la pressent contre le corps chaud d'une femme. Un corps qu'elle connaît par cœur. Ses yeux se baissent vers ces mains qu'elles enroulent dans les siennes. Identiques, en tout points. « Tu ne viens pas Aryanedëlle ? » Elle tourne lentement la tête. A son cou, les lèvres de son reflet s'en vienne mordre la peau, l'embrasse, la cajole. Volupté offerte par cette jumelle inexistante, un reflet sans vie, sans âme et pourtant si réel. « Tu peux y aller, il est vivant. Promis » Sa propre voix lui parle, l'interpelle, mais elle ne parvient à bouger, l'oreille à l’affût de ce bourdonnement trop lointain. De ce bruit étrange dont elle ne perçoit rien d'audible. Son double s'impatiente, plante ses dents dans son épaule, lui attrape le menton, la force à se retourner, mais l'indifférente ne lui prête pas plus d'attention. « Il ne veux pas vraiment que tu restes avec lui, il a juste peur. Tu le sais bien. Ça les terrifie toujours. Ils se croient indestructibles et puis quand tu interviens ils redescendent sur terre et les remords les font crier parce que leur conscience n'admet pas qu'un autre être humain se sacrifie pour eux. Oui, c'est toujours comme ça. Toujours. » Elle sert plus fort le corps de sa pierre, de son socle, laquelle enfin cesse de se dissiper et se retourne.

Elle se regarde, copie identique d'elle-même dont le visage est cependant fardé de poussière et de sang. Délicatement, elle caresse son autre visage tuméfié, essuie avec douceur les traces et les blessures. Elle ne peux rien faire pour cette jambe dont la vue sanguinolente la répugne mais enlace à son tour le corps déchiré.

- « Tu as très mal ?
- Oui. C'est insupportable.
- Tu vas pouvoir remarcher ?
- La magie est faite pour ça.
- Comment vas-tu t'en sortir ?
- Je ne sais pas encore. »


Une moue au visage, elle dépose ses lèvres sur les siennes en un contact si léger qu'elle n'a le temps de sentir la chaleur de sa propre bouche avant que son double ne disparaisse, s'évaporant, ne laissant de son passage que du sable. Un sable d'un blanc immaculé dont elle regarde le niveau monter à mesure qu'elle disparaît. Lors de sa première venue, elle pouvait encore marcher dessus. La seconde fois, il lui recouvrait les chevilles. La troisième et dernière fois, la moitié du mollet. Aujourd'hui, le sable lui passe au-dessus du genou. Assez haut pour qu'elle puisse enfouir ses doigts dedans. Il est froid. Glacial. Elle le regarde pourtant en souriant, bien loin de craindre de se trouver un jour ensevelie. Combien de temps se passe-t-il alors ? Elle n'en a pas la moindre idée. Elle ne veut plus quitter cet endroit. Ici elle se sent pleine, vivante, accomplie. Un sentiment extatique qui ne connaît pas de raison, si ce n'est cette certitude qu'ici est sa place. Poudlard, le manoir McMillan, le spa Orchideus, la maison de Callum Hodgson... Non, elle ne connaît aucun lieu en ce monde qui soit plus à elle que celui-ci. Elle ferme les yeux alors, savourant ce moment. Cela semble durer un temps infini, cela semble durer quelques minces secondes et soudain, des murs transparents viennent créer des limites à son espace. Se meuvent vers elles jusqu'à l'emprisonner dans un cube où son corps n'a plus la place de respirer. Le sable a disparu. Le bruit lui revient aux oreilles, elle distingue à nouveaux des sons, des mots. Une voix. Elle quitte son univers de douceur et de plénitude pour rejoindre une réalité qui la serre dans une douleur physique qu'elle n'avait jusque lors jamais ressenti de sa vie. Son nom. C'est son nom qui traverse les lèvres de l'homme qui la tient contre lui. Les minutes s'allongent dans son regard qu'elle pose sur lui. Il parle sans qu'elle ne saisisse rien à sa douceur. Sa tête tourne, bourdonne. Elle n'a rien avalé ce soir, mais une nausée terrible lui tord le ventre. Il lui sourit, elle fronce les sourcils. Pourquoi sourit-il ? Elle a mal. Par tous les dieux de ce monde, la douleur est insupportable. Elle serre les dents, se sent prête à hurler de toutes ses forces. Mais de force elle n'a plus rien, alors bientôt, se sont des sanglots compulsifs, des râles qui se tirent de sa gorge. Elle se fout bien de ce qu'il demande, elle se fout bien de ce qu'il dit. Elle ne sent plus sa jambe gauche, commande à ses orteils de bouger sans sentir d'orteils à qui envoyer l'ordre. A la place ne subsiste qu'un chaos de souffrance qui ne veut pas s'apaiser. Son monde. Elle veut retourner dans son monde, quel qu'il soit. Dans cet univers qu'elle n'a jamais su comprendre, dans ce lieu qu'elle n'est pas certaine d'avoir vraiment vu un jour. Le bruit assourdissant autour d'eux, les cris au dehors, tout se mêle et la fait flancher. Le visage tuméfié de l'homme qui la tiens et qu'elle ne sait même plus identifier repose la même question qu'elle ne comprend pas. Ses lèvres tremblent, de ses maux et du froid qui la serre. Comment a-t-elle pu se retrouver ans cet Enfer ? Sa tête retombe en arrière, vois le monde dans le mauvais sens et soudain, la réponse à sa dernière question la frappe et la ranime en même temps que son compagnon d'infortune l'interpelle. Ses mains dans un élan mal contrôlé viennent s'agripper à sa chemise, la serre pour s'aider à se redresser. Chaque mouvement est insupportable, elle n'a aucune considération pour le fait que ses propres mouvement à lui puissent être également terriblement douloureux. Elle se raccroche à lui comme si sa vie en dépendait, se découvrant une poigne incroyable et insoupçonné dans sa prise. Ta baguette. Elle se gifle mentalement, traduisant sa réponse par un simple hochement de tête crispé. Non, elle n'a pas prit sa baguette. Aryanedëlle McMillan est une sorcière, une sorcière étudiant dans une école de magie, et avant de courir à la rescousse de Callum Hodgson, pas une seconde, elle n'a pensé à reprendre le morceau de bois qu'elle visualise posé négligemment sur son lit dans le dortoir des Gryffondor.

Ses yeux menacent de s'inonder de larmes, mais déjà la poussière s'est fait une place en eux et ont séché le liquide lacrymale. Une nouvelle secousse se fait sentir. Elle sent les doigts d'Hodgson s'enfoncer en elle tout comme les siens s'enfoncent en lui, et voilà enfin sa voix qui se débloque. Un hurlement passe la gorge. Ils ne s'en sortiront pas. Elle a fait tout cela pour rien. Ils ne s'en sortiront pas, elle en a la certitude. Et elle le regarde alors. Malgré le poids qu'ils semblent peser, elle lève les bras vers lui pour venir entourer son visage de ses mains. Avec difficulté elle se redresse, ne parvint à calmer d'une once les chevrotements de son corps abruti de douleur. Si son désir était de coller son front au sien, elle ne parvient à y arriver et se résout fatalement à laisser reposer simplement sa joue sur la sienne. Elle ferme les yeux. Le tiens plus fort. Si elle le lâche à présent ce sera vraiment fini, elle en a la certitude. Autour d'eux, tout n'est plus que pénombre, et le calme s'en revient. Ses paupières se lèvent, fixent un point au hasard dans les décombres. Sa peau est glacée, sa tête lourde. Au moindre mouvement tenté, son pouls s'en vient battre dangereusement à ses tempes et sa conscience menace de quitter le navire à nouveau en même temps qu'elle croit sentir le sang s'écouler bien trop vite de sa jambe. Sa poigne commence à perdre en vitalité. Si seulement elle n'avait pas omis sa baguette, tout serait si simple. Le temps que les adultes présents dans la grande salle se décide à en sortir, il sera sans doute trop tard. Une fin pitoyable à laquelle elle ne s'attendait pas. Contre laquelle elle pensait pouvoir agir. Son visage doucement retombe, vient se loger dans le creux du cou de Callum Hodgson qu'elle refuse de lâcher malgré tout. Lui, comment va-t-il ? A-t-il aussi mal qu'elle ? Une dernière prière pour que ce ne soit pas le cas, elle lutte contre les limbes qui l'emportent, et son regard perdu dans le vague tombe alors sur une forme fine et sombre qu'elle scrute avec plus d'attention.

« Hodgson !»

Ses mains laissées contre son visage s'en vienne tourner vers ce dernier vers le point qu'elle fixait. Une baguette. La baguette de Callum. Bien trop loin d'eux mais pas inaccessible. Il l'a vu, elle le sait, mais un mouvement plus volontaire et le voilà qui se crispe à son tour. Elle tente de le soutenir, ne sachant dire lequel se repose le plus sur l'autre.

« Seulement si tu en as la force. »

Elle le scrute, plus sévère sans doute qu'elle ne l'a jamais fait. Ne risque pas de te blesser plus encore, ne risque pas la vie que tu viens juste de reprendre pour un acte que tu n'as pas la force de faire lui cri son regard. Et alors son esprit si pessimiste jusque lors y croit. Ils s'en sortiront. Pour preuve en est de ses doigts qu'elle laisse glisser sur ses lèvres, de son regard insistant qu'elle laisse reposer dans le sien. Scène répétée d'un jour qui détruisit tout entre eux, à la différence qu'enfin, elle parvient à émettre un sourire. Bien que tout soit détruit autour d'eux, ce soir, ils s'en sortiront.







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MessageSujet: Re: L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah   L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah EmptyJeu 16 Oct - 0:43

Il la retient contre lui, sans serrer, sans force, mais avec chaleur, avec douceur. Ses paumes contre son dos, il la retient pour ne pas qu'elle retombe, pour que ses tremblements cessent. Il la retient sans pensée, sans émotion si ce n'est le bien-être qui n'a de cesse de passer, encore et encore, dans ses veines, dans son cœur. Tu es en vie. Elle est frêle, il la sent vaciller entre ses bras, son accroche est désespérée. Elle est si faible et alors qu'elle fixe un point au loin, lui a les yeux qui tombent sur sa jambe meurtrie. Elle a perdu beaucoup de sang, plus le sauvetage... Il ressert sa prise alors que doucement il se prépare à la faire basculer complètement sur un seul bras. Elle doit s'allonger encore un peu, la soigner, il faut lui prodiguer quelques soins. Sans baguette, à la façon moldue et absurdement il sourit. Un très léger sourire nappé de poussière, un sourire sans joie mais pas malheureux, il va falloir attendre que quelqu'un nous trouve, attendre un peu, pas trop, tu risques l'anémie. S'égosiller pour appeler s'il le faut, la porter jusque là-haut, ou pas, même en cet instant il a conscience qu'il est incapable d'escalader les gravats. Il a une meilleure idée. Comment va Poudlard ? Faites que seul le hall se soit écrasé, faites... il ne pense plus. Poids lourd sur sa poitrine. Il ne doit pas y penser sinon il va couler. Elle va bien. Il regarde le dos d'Aryanedëlle. Elle aussi elle va bien. Elles, ils, vont tous bien. Sa mâchoire se crispe, son corps se tend et enfin il essaie de se détacher d'elle, il faut bouger maintenant. Elle devance ses gestes, tournant son visage vers lui, effleurant sans le prévenir ses traits plus durs d'inquiétudes. Elle va bien, il va bien, ils vont tous bien. Son nom clamé l'aide à renvoyer ses inquiétudes, il se tourne un peu trop vite pour voir ce qu'elle a remarqué, sa baguette. Parfait, c'est parfait. Ils devraient attendre les secours. Il ne peut pas attendre. Pas maintenant, pas comme ça, pas avec tout ça. Callum sent qu'il se repose sur elle, son dos le lance et tout ce qu'il trouve à faire c'est sourire à son air sévère. Tu es adorable mais tu le sais, je me tuerais à la tâche s'il le fallait. Il la quitte du regard pour le poser sur sa baguette, leur salue, le voilà le sésame. Il doit savoir, il doit la sauver. Il ne pense pas à lui, il s'en fout tellement de ses douleurs. Et elle ne le quitte pas du regard, ses doigts doux effleurent ses lèvres, le tirant de sa contemplation. Il déglutit, se perd dans ses yeux et effleure une mèche qu'il lisse entre son majeur et son index. Ca va aller. Elle a raison, il ne devrait pas y aller. Ca va aller. C'est de la folie. Ca va aller. Ses doigts sur ses lèvres, il lâche sa mèche, son visage se penche alors qu'il profite jusqu'au dernier instant de la sensation de sa peau sur la sienne. Le contact se perd, il se penche et alors que ses mains se mouvent il ne peut retenir une grimace de douleur. Superficiel. Sa veste enfin s'enlève, non sans effort, lentement mais qu'importe. Il la torsade du plus rapidement qu'il peut et ses os roulent, son sang suinte un peu dans ce dos brisé. Ca va aller. Elle pourrait le tuer avec ce regard, il ne l'ignore pas, il aurait même hélas tendance à y puiser sa force. Tout va bien se passer, tu vas voir, cesse de faire cette tête. Il y trouve de l'énergie, plus que dans l'affection c'est dans sa douleur qu'il tire son courage. Son absurde courage. Pensée fugace. Rose, ma chère Rose, tu m'as dis une fois que je n'étais pas au clair dans mes sentiments. Tu as tord. Je suis très au clair et c'est bien là le problème. Elle ne veut pas qu'il se tue à la tâche, elle ne veut pas qu'il joue les héros et lui ne veut plus qu'elle se vide, qu'elle pâlisse encore à vue d’œil. Il n'a pas la patience des secours, il ne pense même pas en terme de raison, il est simplement guidé par un instinct qui lui hurle de se battre pour elle et pour tout ceux auquel il refuse de penser. Il veut lui effacer cette lassitude sombre sur le visage, lui effacer son air sérieux et la revoir heureuse. Pas agonisante. La veste tordue il lui entoure la jambe blessée, doucement il prend ses mains et s'en va les poser sur le tissu. Tiens la, j'ai pas mieux. Sa main droite remonte doucement, lentement, difficilement, alourdit par la douleur et la fatigue. Elle s'en va se poser sur la joue d'Aryanedëlle, j'y vais.

Il ne devrait pas y aller mais il ne réfléchit pas en se disant que les secours finiront bien par arriver. Il le sait. Il voit bien trop le trou béant au dessus d'eux, il sait que Rose était dans les étages et a forcément ressentit le tremblement. Il sait aussi que les dégâts ont pu s'étendre au Hall mais il refuse d'y penser. Ce qu'il voit c'est que forcément quelqu'un va arriver mais qu'il ne peut décemment prendre le risque d'attendre cette personne. Qui sait ce qui a pu arriver aux autres ? S'il y a un autre éboulement, ce n'est pas avec leurs bras qu'ils vont survivre cette fois. Aussi peu sorcier se sent-il, il n'est pas insensé au point de rejeter ce qui peut les protéger. Alors il y va, lentement, sans se redresser complètement, s'aidant autant des jambes que des mains. Il se moque de l'image bancale qu'il renvoie, il n'y pense pas. Un peu animal, complètement écorché, il progresse pas à pas. Ses pieds ne rappent pas, il prend son temps et la douleur, lentement, se diffuse dans son corps. Plus que la souffrance, étouffée par l'adrénaline et l'habitude, c'est la fatigue qui surtout l'engourdit. Son esprit entier se concentre sur sa tâche. Fatigue physique, psychologique, il se sent de plus en plus lourd. Ses pieds sont de plombs, ses mains ne ressentent plus rien. Les surfaces des pierres sont les mêmes sous ses paumes, sa vue se brouille et il a de plus en plus de mal à avaler sa salive. Pause. Respiration profonde. Ses yeux se ferment, un peu, reprendre de l'énergie, se concentrer. Et si... Ne pas penser. Surtout pas. Ses paupières se rouvrent, vrillent la cible, il inspire et repart. C'est long, vraiment très long.

Sa main touche enfin le bout de bois.
Jamais été aussi heureux de te retrouver toi.

Sa baguette semble chaude dans sa paume moite, il ne s'arrête pas sur sa compère d'infortune depuis ses onze ans, sa main pointe simplement le ciel. Son dos crie, il y a des tâches sombres devant ses yeux. Pourtant ses yeux toujours sont posés sur elle, as-tu conscience qu'il tire dans ton regard, dans ta simple présence, le peu de force qui lui manque ? Tu es ma béquille. Inspiration. Expiration. Il faisait beau ce jour là. Il sent encore la chaleur qui lui chatouillait la peau de ses bras nus, sa chemise blanche et son jean bleu clair délavé, abîmé, ce n'était pas du plus bel effet mais il n'y pensait pas. Sa barbe de quelques jours aurait mérité d'être rasée mais il avait bien trop pris l'habitude de se passer la main dedans à chaque fois qu'il s'inquiétait. Il s'inquiétait tout le temps. Ses mains sont crispées sur le volant, une fois n'est pas coutume, son cœur bat à la chamade mais pas autant que celui de son épouse. Enfin ils arrivent à l’hôpital, ils auraient pu transplaner mais il refuse catégoriquement de faire ce type de voyage en de pareil circonstance. Sa voiture est mal garée, il prend le droit de se mettre ici et d'attirer les regards. Il l'aide à sortir de la voiture, l'amène à l'accueil où il tape du poids pour se faire entendre. Il est angoissé et angoissant. June est emmenée en salle de travail, il enfile leur fichu combinaison de ce tissu agaçant dans lequel il s'emmêle. Quand le travail commence, il lui tient la main, il se fait broyer la main et c'est merveilleux. Il va finir par s'évanouir s'il ne respire pas plus. Enfin, enfin il entend le cri tant désiré. C'est une fille. Il tourne la tête pour la voir, un sourire béat sur le visage, un large sourire béat alors que ses yeux pétillent. Ils la lavent, il embrasse June sur le front, la bouche. Tu es merveilleuse. Madame ? La sage-femme pose le bébé sur le sein de sa mère, il croise le regard magnifique de sa fille. Sa fille. Sa main serre celle de June, il n'y a pas plus beau souvenir au monde que cet instant où il a vu pour la première fois la plus belle chose que la Vie lui ait donné.

Spero Patronum

La fumée blanche s'entortille pour former un coyote massif. L'animal ne perd pas son temps, il grimpe sur l'air jusqu'en haut pour disparaître de leur vue. Va prévenir le Patron. Le coyote disparaît alors qu'il se presse sur ses genoux, épuisé. Il ne ressemble à rien. La poussière masque en partit son visage, il est courbaturé, tordu, de partout. Sa chemise est grisâtre et ses sortilèges... un coyote va débarquer dans la grande salle, puis cherchera s'il le faut Rose. Sortilège incontournable quand on travail dans le département des mystères, quand on est au ministère. Un patronus qui n'a pas aidé à lui enlever son doux surnom, Aryanedëlle tu voulais que je me préserve ? Regarde passer ce coyote, symbole animal de mon âme, je ne peux pas lâcher prise. Un coyote n'abandonne jamais, même quand il va mourir, même au cœur du danger, il n'abandonne pas. Pas pour lui, mais pour nourrir ses petits. Il ne pense pas, il agit. C'est un nuisible de la nature, une tare, il n'est pas classe, il n'est pas légendaire, c'est une sale créature qui donne tout ce qu'elle a pour survivre. Je ne suis pas fais pour abandonner. Il cesse de penser, son regard effleure sa baguette, je ne peux pas abandonner. Ce n'est pas dans ma nature. Un jour il va se tuer à la tâche. Il commence à avoir froid, mauvais signe, il doit bouger. Alors, lentement, avec une rigidité nouvelle, Callum se déplace. La prochaine fois il apprendra les sortilèges qui soignent, toujours les coéquipiers qui les connaissent, il n'a pas tant de mission sur le terrain que ça. Inutile, tu parles. Il avance, ne pense plus, il avance simplement un pas à la fois. Il doit se rappeler, il en connaît forcément...

Cela semble durer une éternité jusqu'à ce qu'enfin il se retrouve auprès d'elle. Sans parler, sans même prendre le temps de la regarder, il observe sa jambe simplement alors qu'il se rapproche d'elle. Un dernier effort. Son bras se soulève pour l'accueillir contre lui. De sa main libre il se prépare à réagir s'il le faut, le sortilège de protection au bord des lèvres. Il n'est pas bavard, il n'a de toute façon plus la force des mots. Sa poigne se resserre contre l'épaule d'Aryanedëlle, la pressant un peu plus mais sans chercher à lui faire mal. Doucement Callum tourne la tête, son nez touche sa joue, ses yeux se ferment et il sent ses cheveux lui chatouiller le visage. Pause, petite pause, avant que je ne lance un nouveau sortilège. Une simple pause. Murmure étouffé dans sa nuque, mot tirée d'une respiration saccadée. Merci.
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Arya C. McMillan
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MessageSujet: Re: L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah   L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah EmptyMar 21 Oct - 1:41

L'oubli dans la blessure


Le manque, la rupture, l'oubli dans la blessure, exquise addiction.
J'avais l'innocence, j'ai eu l'insolence, d'avoir osé.
Voici la douleur, j'ai commis l'erreur de te regarder.



Il a le visage souriant et elle ne comprend pas pourquoi. Elle met sur le compte de l'adrénaline, de la douleur terrible et perturbante les expressions de douceur qui peuvent se lire sur le visage de Callum Hodgson tandis que ce dernier n'en fini jamais de la tenir, de la presser, de la serrer contre lui. Si elle a rêvé mille fois ce moment, aujourd'hui, elle s'en morfond de vivre pareil délice dans les bras d'un Enfer. Pourtant, sans besoin d'un mot, ses yeux parlent et répondent. Il sait ce qu'elle a vu, a comprit ce qu'elle dictait. Et bien qu'elle l'eut averti de prendre gare à lui, elle sait tout aussi bien qu'il n'écoutera rien, qu'elle parle dans le vent. Si son corps tremble, si ses pommettes se crispent, il a pourtant la force du monde pour le guider, une volonté qui ne connaît pas son pareil. Son front sur le sien, sa main sur sa bouche, il se tord et la tord avec lui pour venir ôter sa veste tant bien que mal. Elle ne peut se résoudre à le quitter, ses prunelles accrochées aux siennes comme le mourant accroché au fil effrité de sa vie. Ne pars pas, ne bouge plus. De son courage à vouloir agir ne reste plus que des miettes recouvertes par cette part d'égoïsme qui préfère ne pas voir cet homme se blesser un peu plus mais sa décision à lui est déjà prise et sans appel. Elle le tient, le presse. Reste. Oubli ce que je viens de te montrer et reste. Mais il se meut déjà, enroulant son vêtement sur lui-même devant le regard interrogateur de la jeune femme. Il s'approche. Une seconde pour comprendre son intention et ses dents viennent se planter férocement dans son bras pour empêcher un hurlement effroyable de sortir. Elle s'étouffe dans son cri, se désarticule dans sa souffrance, injurie le ciel qu'un être humain puisse avoir si mal et s'accoude fatalement sur le côté quand les mains d'Hodgson viennent guider les siennes au tissu pour qu'elle le conserve pressé. Le contact du vêtement sur ses os brisés, sur sa chair à vif est plus terrible encore que celui de l'air et de la poussière, alors elle se concentre sur la chaleur de sa main. De sa grande main posée sur sa joue avec douceur. Tout la pousse à pleurer, à le retenir. Les restes d'une enfant dans son corps de femme s'époumone et s'égosille pour qu'elle le rattrape avant que de ne plus pouvoir le retenir, mais elle est désormais plus forte et plus digne que le caprice. Si lui n'a aucune raison, elle, sent la sienne se consolider à le voir partir sans rien faire pour l'en empêcher.

Elle ressent son affliction jusqu'en elle et ne s'autorise jamais à le quitter des yeux. Ses lèvres se serrent, sa respiration est de plus en plus difficile et la position n'arrange rien, mais elle refuse d'émettre le moindre geste qui pourrait lui faire quitter des yeux une seconde le corps de l'homme se mouvant avec difficultés dans les gravats informes de ce qui fut jadis les sous-sol de Poudlard, comme si ses yeux seuls pouvaient être capable de le porter et qu'il lui était par ce fait défendu de le quitter. Il lutte, se bat. A quoi pense-t-il seul dans sa peine, se traînant sur les reliefs d'un monde brisé ? Elle voudrait l'appeler, l'encourager. L'adulte pose une main sur les lèvres de l'enfant, et l'homme pose les doigts sur le bois de leur salut. Le monde vacille dans ses yeux à elle, dans ses yeux à lui. Elle voudrait souffler mais rien n'est encore joué. L'air s'obstrue, la poussière s'infiltre partout mais sa gorge lui fait trop mal pour tousser. Sa tête se tourne, il la regarde. Elle le soutien. Sent-il comme de loin elle le porte, le soulève ? Si son corps n'est que brisures, ses yeux brillent d'un éclat de fierté infini, d'une tendresse délirante qui sera sa perte. Il lève sa baguette alors et elle sait déjà qu'il n'est plus avec elle. Le voilà parti vers le plus beau, dans un souvenir qu'elle ne saurait déceler. Elle baisse alors enfin les yeux, épuisée. Il reviendra seul. Le dos voûté contre le sol, elle se tord pour rester sur le dos tout en maintenant sa jambe. Elle a mal. Elle n'a plus mal. Par moment sa jambe semble comme s'être détachée de son corps tant elle ne la sent plus quand l'instant d'après, le frôlement d'un nerf lui renvoi un décharge abominable pour lui rappeler sa présence. Inspire. Expire. Dans le noir de leur prison de pierre, une forme de lumière bondit de part en part. Elle entrouvre les lèvres de surprise, se redresse quelque peu, pensant distinguer dans les traits de cet animal les mêmes formes que celles de son propre patronus. La bête la frôle et monte, elle sourit. Non, leurs patronus ne sont pas les mêmes. Ils ont la même forme, des tailles semblables, font partis de la même espèce mais sont très différents. Elle se souvient de la beauté de sa forme, des cris attendris des élèves de Gryffondor découvrant son patronus lors de leur quatrième année. Le renard polaire, doux, solitaire et craintif, mais lui n'est pas comme elle. Il a l'âme de cette bête intrépide, prête à tout pour survivre. Mauvaise herbe que le coyote, nuisible et increvable, et ce dernier bondit, vole jusqu'à disparaître hors de leur vue.
Elle ne le regarde plus, elle l'entend. Elle l'entend qui se tue pour la rejoindre, qui se bat contre lui-même pour ne rien abandonner. Si tous ses sens, si tout son corps est prêt à rompre sous le poids de son affliction, son esprit lui est serein. Elle l'attend, garde ses deux grands yeux couleur de ciel ouvert vers la seule ouverture qu'ils puissent encore trouver. Quand il la retrouve enfin, il semble brisé au-delà de l'inimaginable et prend cependant la peine de la soulever de la tenir.

« Arrête », murmure-telle faiblement.

Sa voix est en train de mourir, bientôt elle ne pourra plus parler. Elle sent en sa gorge, le goût ferreux du sang qui remonte, prêt à l'étouffer et reste cependant en lui sans rien faire. Elle le sent trembler sur sa peau, elle le sent souffrir jusque dans sa respiration. Et elle murmure alors à nouveau le même ordre. « Arrête. » Arrête de me porter ainsi à bout de bras quand tout ton corps te fait déjà trop mal. Arrête de me presser ainsi, tu réchauffes mon âme mais tes mains implorantes à présent me broient. Il est à bout de force, il murmure à son tour un merci qui lui fait sauter le cœur. Il s’avachit dans sa prise, s'abandonne dans cette étreinte, dans ses maux. Elle bouge alors et se laisse glisser de son emprise avec douceur pour qu'il la rallonge contre le sol tout en soufflant à plusieurs reprise son nom, comme celui du Divin. Elle vole son regard à nouveau. Son beau regard d'un bleu sombre, recouvert d'or, qu'elle agrippe férocement dans les siens jusqu'à le faire se pencher sur elle. Il glisse. Ils glissent. Sa jambe a disparu, le monde autour avec. Elle reçoit son souffle saccadé contre son visage, glisse sa main à sa joue. Pourquoi as-tu dit merci, Hodgson ? Pour le peu qu'elle t'a sauvé tu lui rends toujours bien plus. Elle se déteste de te dérober autant, de t'entraîner dans ses oasis inconcevables qu'un homme tel que toi ne devrait connaître. Mais tu la touches et tu la tiens, elle que personne n'a jamais tenue ainsi, elle qui n'a jamais su se laisser tenir et elle te guide alors vers ta perte, vers son trésor, vers une audace que tu as fait naître toi-même, qu'elle n'a jamais offerte à personne, laissant les autres la voler sans jamais apprécier le traitement. Comme tu trembles Hodgson, et elle tremble elle aussi alors que son nez frôle le tiens. Elle étendue contre le sol, toi étendue contre elle. La pression de ta poitrine contre la sienne ne la fait pas flancher, ses mains te guide, ses yeux se ferment. As-tu fermé les yeux toi aussi Hodgson tandis que dans une douceur sans pareille ses lèvres s'en vinrent se poser sur les tiennes ? Comprends-tu seulement ? Elle est reconnaissante, elle est conquise. Pour toujours offerte mais jamais tant que dans cet instant où elle efface la dureté de ta pulsion passée par un geste offert dans une parfaite volupté presque trop naturelle. Elle s’enivre, te dévore d'une seule caresse bien différente des passions sauvages et primitives des êtres qui s'adonnent à une envie fugace. Elle te prend tout avec un rien et peut-être comprends-tu alors que ce frôlement amoureux qui te tien sous sa coupe n'est pas, n'est plus celui d'une enfant, mais bien celui d'une femme. A des années de toi, mais bel et bien une femme, qui te confine et te possède. Et tu ne dis rien, pas plus qu'elle ne dit mot.

Quand elle met fin à ce moment, brutale dans sa délicatesse, ses regards sans plus de honte ni de détour te disent je t'aime, et plus aucun son ne filtre votre espace. La main qu'elle a laissé sur ton visage glisse et retombe mollement sur la pierre. Près de toi, elle te quitte doucement. Ses paupières tombent avec lenteur elles aussi. Dans son ciel mi-clos, elle demande pardon pour son hardiesse, mais la pointe de son sourire naissant n'exprime aucun remord. Elle te quitte, elle s'en va. Elle n'aura pas dit un mot, vos voix ont l'habitude de se taire et elle agit selon votre seul protocole. Admis secrètement et sans besoin de concertation. Et alors que tu te crois sans doute abandonné, son regard te désigne avant de s'éteindre tout à fait ce que tu ne vois encore. Les traits d'un visage ami entouré de longues mèches blondes penchés vers votre désolation. Ses paupières se ferment. Sa peau a la couleur de la nacre et de l'opale. Tu la sens froide sous tes mains, mais tu as encore son souffle sur tes lèvres pour la savoir en vie. Au loin, des cris alertés s'en viennent t'interpeller et tu comprends alors, par delà l'aveu, ce que signifiait cette délectable inconvenance. Toi et moi, nous allons vivre.







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Rose I. Carthew
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MessageSujet: Re: L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah   L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah EmptyMer 22 Oct - 21:12


L'oubli dans la blessure

Accident aux sous-sol...
Rose & Callum & Arya & Tallulah

Elle poursuivait sa ronde l’esprit tranquille. Le week-end suivant, avec Alec et Callum, ils allaient mettre en place sa possible guérison…. Il y avait un petit risque que cela ne fonctionne pas. Cependant, elle était prête à prendre le risque. Et puis, Alec serait là et Callum aussi. Tout se passera bien.

Une secousse l’envoie au sol. Panique. Elle est au quatrième étage du château. Une attaque ? Avec la sécurité qu’il avait instauré, c’était impossible… Elle se relève, paniqué, angoissée. Elle ne sait pas ce qui se passe, elle ne pourrait pas se défendre correctement si quelqu’un l’attaque… Une douce lumière s’approche d’elle. Un patronus. Rose Carthew s’arrête de marcher et de respirer. Elle ne l’a jamais vu ce patronus, mais elle sait à qui il appartient. Est-il en danger ? Est-il le sauveur de nombreuses personnes ? Sa voix s’élève de l’acte magique. Il semble à bout de force… Il est blessé ! Il n’est pas seul. Rose n’attend pas que le patronus s’envole. Elle descend les escaliers à grande vitesse sous le regard des tableaux qui se demandent ce qui se passe. Elle arrive enfin dans le hall…. Qui est occupée par un trou béant. Les sous-sols sont complètement ensevelis. Est-ce qu’il y a des morts ? Rose ne respire plus… elle se sent responsable. Sa magie va-t-elle l’aider ? Elle essaye de se reprendre. Il y a des élèves dans la Grande Salle…. Ils doivent être paniqués. Elle s’approche du trou. La poussière remonte encore… Cette dernière vient envahir ses poumons, mais elle refuse de laisser son ami.

« Callum ! »

Est-ce qu’elle prend le risque d’utiliser sa magie ? Elle se penche un peu plus au risque de tomber. Sont-ils toujours vivants ? Elle veut descendre. Elle détache sa cape et la pose au sol. Baguette magique entre ses dents, Rose pose un pied sur une pierre instable. Légère comme le vent, la pierre supporte le poids de la jeune femme. Une autre pas et un bruit sourd se fait entendre. Ne pas prendre de risque. Elle cherche Callum du regard. Il est là, avec une jeune femme blessée. La jambe de cette dernière est dans un état lamentable. Callum semble à bout de force… À vouloir sauver tout le monde, ça devrait arriver…

« Callum, réponds-moi ! »

La pierre sur laquelle se trouve l’auror menace de l’entrainer au fond du trou. La jeune femme ne prête même plus attention à ce qui se passe autour d’elle. Ses yeux sont fixés sur son ami. Il l’avait supporté lors de sa crise de panique qu’elle avait fait lorsqu’elle était chez lui. Il avait finalement pu discuter avec Alec sans lui taper dessus. Les deux hommes avaient à cœur la santé de Rose… Voilà maintenant que c’était à son tour de le sauver… Voyant qu’il ne lui répondait pas, Rose essaya de reconnaitre le visage de la jeune femme. La jeune Arya McMillan. Rose vient de la reconnaitre !

« Arya ! Ne vous endormez pas ! »

Le pied de Rose glisse sur la pierre, mais l’Auror réussit à rattraper son équilibre. Pour ne pas mettre sa vie en danger, ni celles des blessés, Rose fait un pas en arrière, inquiète. Aucun ne répond. Pourtant, elle les voit respirer… Elle doit trouver quelqu’un pour l’aider à les sortir de là. La Grande Salle est tout prêt. Un dernier coup d’œil aux blessés, elle leur cri :

« Tenez le coup, s’il vous plait… Je reviens avec de l’aide. »

Elle n’a pas envie de partir, mais personne ne se trouve à ses côtés, elle doit y aller…

« Tiens le coup, Callum… J’ai encore besoin de toi à mes côtés… »


Dernière édition par Rose I. Carthew le Ven 24 Oct - 4:57, édité 1 fois
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Tallulah I. Fawley
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MessageSujet: Re: L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah   L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah EmptyJeu 23 Oct - 21:23


l'oubli dans la blessure

tallulah, arya, callum, rose



Les minutes qui s'écoulent, s'égrainent doucement. Interminables. J'ai envie de retourner dans ma tour, de siroter un thé au jasmin et de m'endormir sur mon fauteuil moelleux, face aux reflets argentés de la lune. Mon regard toujours porté sur les alentours, veillant au bien-être de ma cousine, ma précieuse et véritable famille. N'osant même pas imaginer mon petit frère parmi tous les élèves qui se trouvent dans cette pièce. Un soupir qui s'échappe lentement d'entre mes lèvres. Billie semble s'épanouir et s'émerveiller de plus en plus aux côtés de la jeune soeur des jumeaux McMillan. Qui pourrait-je être pour m'opposer à la douceur des premiers amours ? Sa chevelure rousse virevolte au gré de ses mouvements sautillants. Je jetai un oeil aux ombres dissimulées dans les recoins de la grande salle avant de froncer les sourcils. Leur nombre avait grandement diminué. Hodgson et Carthew étaient absents. Une ronde de surveillance, à bien y penser. Pourtant, quelque chose me tiraillait au creux de l'estomac. Un pressentiment. Étrange. Et c'est au moment où la terre se mit à trembler, mon coeur ratant un battement, que je compris que mon instinct était l'unique chose à laquelle me fier, au final.

Et c'est à ce moment également que je serre les dents violemment, contractant ma mâchoire, pour ne pas hurler de douleur. Cette pulsation déchirante qui explose dans mes entrailles, qui se répète comme une litanie dans ma tête. Que je prends en main dans l'espoir vain de stopper ce déferlement puissant qui traverse mon corps sans que je ne puisse même en contrôler le flot. Le lien. Leur lien. Il n'est pas question de perdre une minute. J'attrape le Serdaigle qui accompagnait ma cousine par le col, brusquement. Le ton de ma voix ne se résumant qu'en sifflement vif et autoritaire. Ne souffrant aucune réplique. « Toi, tu gardes un oeil sur Billie. Sinon je te dépossède de ce qui peut te permettre d'avoir une descendance, pigé ? » Puis je me précipite au dehors de la pièce, suivant le lien comme Thésée suivit le fil d'Ariane pour se guider. J'aurais pu me déplacer les yeux fermés le long de ces couloirs sombres, rien qu'en écoutant les sensations qui bouillonnaient, menant mes jambes d'une manière qui n'avait rien d'habituelle. J'aurais presque pu me sentir flotter. Jusqu'au cratère intérieur qu'est la cavité béante ouverte dans les sous-sols. Qu'est-ce que c'est que cette merde ? Les yeux écarquillés, je cherche la silhouette de la jeune fille. Avant de m'arrêter net. Cette sotte est en train de nous jouer le remake de l'amour fou et guimauve. EN PLEIN DÉSASTRE. Je m'approche de la jeune auror avant d'attraper son bras. « Je suis là, j'ai croisé un patronus dans le couloir et j'ai accouru aussi vite que j'ai pu. Il faut qu'on remonte Arya et Callum le plus vite possible. » Et sans préambule, je saute dans le trou, me souciant peu de me blesser. Atterrissant au sol comme un chat de gouttière, les jambes pliées. « Arya ! » Je m'avance, furieusement. Avant de bloquer sur la scène, quelques centimètres plus bas. Merde. Sa jambe était pliée dans un angle carrément anormal, ce qui m'effraya. Blessée. En danger. Mon regard se durçit. Plus le temps de rire, de faire de l'humour. J'étais la gardienne de mon élue et je me devais de sauver sa vie, de la protéger. Baguette en main, je m'approchai encore. « Désolé de vous interrompre, les tourtereaux. Mais est-ce que vous pourriez continuer ce tendre en moment quand vous serez en SÉCURITÉ ? » Je ne prends même pas la peine de cacher la colère qui a élu domicile dans mes yeux, qui fusille l'aîné de quatre personnes que nous sommes. « Je te faisais confiance, Hodgson. »

Oui, j'enrage, je deviens folle. Mais c'est toute ma vie qui se trouve devant mes yeux, nageant dans la douleur. J'aurais pu la perdre. Une sorte d'âme soeur. Je ressens ce mal, physique, qui résonne dans sa jambe, résonnant dans mon coeur en écho. Je souffle doucement, essayant d'évacuer tout ce maelström d'émotions contradictoires. Il y a pourtant cette tendresse quand mon regard se pose sur le visage délicat de mon élue. Mélangée à l'exaspération la plus totale. « Toi, toi, toi. Tu mériterais une bonne claque. » Personne ne peut reconnaître Tallulah Fawley dans ce regard dur, dans cette voix froide et acérée. Dans ces mouvements calculés et précis. J'imagine les milliers de questions qui doivent tourner dans leurs petites têtes. Mais là n'est pas ma préoccupation. La seule qui m'importe est Arya. Je plisse les yeux sur la chemise gorgée de sang qui entoure la jambe de la jeune gryffondor. J'inspire, j'expire doucement. Je lève ma baguette, prolongement de mon bras droit. Je m'agenouille face à la jeune McMillan, les sourcils froncés par la concentration. Et je murmure, comme un chant rituel, le sortilège. « Vulnera Samento. » Et par trois fois répété, le sang reflue d'où il prenait sa source, la cicatrice se referme assez pour tenir le mouvement jusqu'à l'infirmerie. Je ne peux empêcher une éventuelle cicatrice mais c'est le dernier des soucis, ça lui fera un souvenir de sa bêtise. « Tu devrais mordre quelque chose, jeune fille. Ça va faire mal. » Je me mords la lèvre. Il faut bien que je remette l'os à sa place, les infirmiers feront le reste mais il faut arranger le truc du mieux que l'on peut. Je lève ma baguette en direction de son genou. Je détourne le regard, soufflant le second sort et mon ouïe attrape avec une justesse dérangeante le craquement sinistre de sa jambe. Je jette un "Episkey" à la dérobée sur leurs deux visages, réduisant le sang et leurs blessures au strict minimum. Sentant la présence de Rose dans mon dos, je me déplaçai de façon à ce qu'elle puisse atteindre son collègue, me concentrant sur ma protégée. « Je n'aurais pas été ta gardienne, ça ferait bien longtemps que tu serais découpée en petits morceaux que j'aurais donné en pâture à mon furet, espèce d'inconsciente ! Tu te rends compte que tu aurais pu y passer, hein ? Mais non, il faut sauver tout le monde, quitte à se tuer soi-même, n'est-ce pas ? J'ai cru que j'allais faire un arrêt cardiaque quand j'ai senti le lien se manifester et- » Merde. Je m'arrête net. C'est pas comme si je venais de me griller devant mon élue et devant deux autres spectateur qui ne sont pas censés être au courant. Ah..ah, qu'est-ce que la colère peut faire sortir comme conneries hein ? Crotte de botruc. Un sourire figé passe furtivement sur mon visage avant de disparaître comme il est arrivé. La jeune fille est à la limite de tomber dans les vapes. Qui sait, elle a pas entendu hein ? Dites-moi qu'elle a pas entendu, par pitié. « Bref, vous êtes inconscients. Et je vais vous botter sérieusement le cul quand on vous aura sorti d'ici. »

Je me retourne d'un seul coup, plus sérieuse qu'il y a quelques secondes. Jetant un regard vers Rose. « Est-ce que tu te sens capable de faire léviter Arya jusqu'en haut ? Je peux m'occuper de l'autre- » un coup sur mon bras me fait grimacer. « -de Hogson. C'est bon pour toi ? »
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Rose I. Carthew
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MessageSujet: Re: L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah   L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah EmptyDim 26 Oct - 19:34


L'oubli dans la blessure

Accident aux sous-sol...
Rose & Callum & Arya & Tallulah

Elle fait quelques pas. Elle n’a pas envie de les laisser au fond de ce trou, mais elle ne peut pas tout faire toute seule. C’est horrible de ne pas arriver à maitriser sa magie. Pour la première fois depuis son retour d’Alaska, Rose regrette d’avoir sauvé la vie du professeur de Runes. Bien vite, cette pensée est remplacée par l’amour qu’elle porte envers Alec Hudson. Elle regrette déjà d’avoir eu une telle pensée. Elle s’éloigne du trou béant pour partir à la recherche de quelqu’un, mais elle entend déjà des pas. Quelqu’un vient ! Le cœur de Rose fait un bon avant de voir une jeune femme s’avancer vers elle. Elle lui dit qu’elle a vu le patronus de Callum. Il avait pensé à tout. Le professeur l’attrape par le bras pour l’entrainer vers le trou de nouveau. Rose se sent inutile, mais elle ne le montre pas. Elle peut arriver à faire de la magie, mais elle va être épuisée par la suite. Mais si elle doit le faire, elle le fera. Il faut les sauver. L’auror regard le professeur sauté dans le trou. Elle s’approche à son tour et décide de rester en haut, elle serait peut-être plus utile. Elle entend le professeur s’en prendre à Call. Elle n’est pas bien celle-là. Il avait sans doute sauvé la vie d’Arya avant de penser à la sienne… Rose se retient de dire quelque chose. Son ami est là au fond du trou. Il est blessé et elle ne peut pas lui venir en aide pour l’instant… Le professeur s’attaque maintenant à la blessure de la Gryffondor et voyant qu’elle n’avait pas l’intention de venir vers Callum pour savoir s’il est toujours vivant, Rose décide de descendre dans le trou. La poussière est toujours présente dans cet endroit. Le professeur vient de lancer un Episkey sur les deux blessés. Rose se débat pour ne pas tomber sur les deux sorciers. Tallulah se déplace pour la laisser rejoindre Callum. Elle se laisse tomber à genoux à côté de Callum. Il est inconscient. Rose sort sa baguette magique avec l’intention le coucher sur le dos pour libérer Arya… Mais elle n’ose pas le faire. Elle se penche seulement vers l’oreille de l’homme de main et lui murmure :

« Ne me laisses pas tomber maintenant Callum… »

Elle entend à peine le monologue du professeur, mais cette dernière s’arrête de parler et Rose relève la tête. Est-ce qu’il y a danger encore ? L’Auror n’ose plus bouger, mais tout semble aller pour le mieux. Le professeur reprend son monologue puis d’un coup se retourne vers Rose et lui demande si elle se sent capable de faire léviter Arya jusqu’en haut. Un instant de panique envahi Rose. Est-ce qu’elle se sent capable de se concentrer quelques secondes pour remonter quelqu’un ? Elle regarde la Gryffondor. Elle évalue son poids, la distance et sa propre fatigue. Elle devrait y arriver avec un peu de concentration.

« Je vais y arriver. »

Une nouvelle détermination se lit sur son visage. Il faut qu’elle réussisse. EIle va y arriver. Elle sort de nouveau sa baguette magique. Elle soupire et vide son esprit. Elle pointe sa baguette magique sur Arya et prononce la formule magique. Sa magie commence à s’agité en elle. Elle n’y prête pas attention. Il faut qu’elle se concentre. Le corps de la Gryffondor s’élève doucement. Elle va y arriver. Doucement, elle la fait remonter à l’étage plus haut. Elle monte sur les pierres qui sont détruite pour garder le contact avec le corps de la jeune femme. Elle transpire à grosses gouttes, mais elle réussit à déposer le corps d’Arya doucement contre le sol. Elle met fin au sort et regarde le professeur en lui souriant. Heureusement que sa magie n'a pas lâcher. Elle est épuisée, mais tout va bien, elle contrôle la situation. Elle sort une fiole de son sac et l’avale en vitesse. Calmé les pulsions de l’entité dans son corps. Elle respire doucement pour calmer ses tremblements. Elle tourne la tête vers le professeur et lui fait signe qu’elle remonte pour être près d’Arya. Elle regard Callum. Il est toujours inconscient. Elle a envie de lui foutre des baffes pour le réveiller, mais elle sait que ce n’est pas conseiller… Elle remonte pour être aux côtés d’Arya qui est toujours dans les vapes. Rose regarde la blessure de la jeune femme. Il faut les emmener d’urgence à l’infirmerie. Elle se déplace doucement pour laisser de la place à Tallulah pour remonter Callum.

« Vous pouvez le remonter ! »

Rose regarde autour d’elle. Personne n’est venu les aider. Personne n’a eu la présence d’esprit de sortir de la Grande Salle. D’un côté, c’était mieux ainsi. Personne ne pouvait les aider de toute façon et personne ne verrait qu’il y avait eu des blessés. Rose espérait seulement que personne d’autre ne se trouvait au fond du trou… Elle regarda Tallulah remonter Callum et se placer à ses côtés.

« J’espère qu’il n’y a personne d’autre au fond de ce trou… »

Rose posa une main contre son ventre pour calmer l’esprit. Il se nourrissait de sa magie et de son désespoir, ce n’était pas le moment de s’évanouir. Elle s’efforça à rester éveiller. Elle allait y arriver. Il avait besoin d’elle. Elle avait besoin de lui… L’amitié qui les reliait les sauveraient tous les deux…
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Callum Hodgson
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MessageSujet: Re: L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah   L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah EmptyLun 27 Oct - 1:51

Son regard s'accroche au sien. Sa main touche sa joue. Sa poitrine remonte, descend, au gré de sa respiration, effleurant à chaque fois son torse qui se rapproche d'elle. Il tombe. Elle l'attire. Ses yeux se ferment, instinctivement les siens aussi. Boum. Ses lèvres pressent les siennes. Son cœur manque un battement, il perd pied, plus rien n'existe. Rien n'existe plus que cet instant. Douceur. Amour. Femme. Toi. Juste toi. Ses yeux crient trois petits mots, ils sont hors du temps, dans un autre monde où il n'y a qu'eux, je t'aime. Il répond sans mot, effleure ce visage, caresse cette peau, se couche sur ce corps. A côté, pour ne pas l'écraser. Dessus pour ne pas se détacher. Je t'aime. Elle est femme sous ses doigts, il n'est qu'homme dans ces yeux, il oublie la différence d'âge, il oublie les statuts respectifs. Ses yeux se ferment légèrement sous sa caresse, éprouver totalement ce contact bref. Il ne voit que sa beauté, sa force ; il ne voit que ce qu'il a aimé et aime en elle. Il ne voit que la femme entraperçu à l'anniversaire de Marlow. Tu y étais si parfaite avec elle. Il oublie l'age. Tu sais si bien t'occuper d'elle. Ses yeux se ferment, il courbe un peu son bras qu'il pose sur elle. Maigre couverture, il ne veut surtout pas la lâcher, pas la quitter. Reste à moi. Baiser interdit, je suis heureux. Elle lui désigne les hauteurs, il suit le mouvement. Rose. Callum ne fait que la regarder, avant que son esprit ne bascule, que la fatigue le terrasse. Nous allons vivre et tu seras de tous mes lendemains. Ca crie. Rose. L'écouter, ne pas dormir. Amour, reste éveillée. Il s'endort, caresse la joue d'Aryanedëlle sans quitter Rose qui disparaît de sa vue. Obeir à sa chère amie. Son patronus, cela a fonctionné, parfait. Professeur Fawley. Qu'est-ce qu'elle raconte ? Elle peut lui faire confiance ! Il veut se redresser, il n'a pas la force d'un simple mouvement. Il ne fait aucun lien, l'esprit bien trop épuisé pour s'organiser. Soin. Gardienne. Il vacille. Se réveille. Rose. Il veut bouger, lui attraper la main, incapable de tout, même de lui montrer que ça va. Noir. Ses yeux s'entrouvrent, du bout de sa baguette Rose remonte Aryanedëlle. Folie. Tes potions, as t-il envie de dire. Tu vas faire une crise. Alec. Ses yeux se ferment, s'ouvrent à nouveau, son amour est en sécurité. Ne pas la laisser seule là-haut. Elle a réussi, c'est plein de fierté qu'il sombre à nouveau. Tu es incroyable, Rose.

Quand il rouvre les yeux, il est sauf. Les gravats ont disparus, remplacés par une pierre écorchée, le plafond du hall plus proche que la seconde auparavant. Il tourne la tête, voit le mur, des pierres, Aryanedëlle. Sa main se tend, effort, l'effleure, touche sa peau chaude. Juste ça, la sentir du bout des doigts à côté de lui. Marlow. Où est sa fille ? Ses yeux se ferment, l'esprit s'enfonce dans les profondeurs. La noirceur, le froid, le sentiment d'être attiré encore plus profondément, des mains le happent. Marlow. Il lutte pour remonter, pour ne pas s'enfoncer. Ses yeux s'ouvrent, cherchent, les couleurs se mélangent et lui ne voit plus rien. Ma fille. Ses lèvres bougent, le son ne passe pas, il a envie de s'arracher la colonne vertébrale pour ne plus souffrir. Douleur lancinante, encore et encore, il paie pour ses efforts. Quelqu'un s'approche, envie de mordre, ne me touchez pas, je veux savoir comment va ma fille. Elle ne doit pas me voir ainsi mais je dois savoir. Rassurez moi. Les noirceurs l'attirent. Il voit Rose. Quelques mois ensemble, simplement quelques mois mais toi, moi, on a vécu ensemble assez pour se connaître. Toi, moi, ça a tout de suite accroché. Comprend moi sans mot, dis moi d'un regard, d'un sourire, qu'elle va bien. Jacob. Il refuse de bouger, il refuse d'envisager d'être soigné. Dites moi comment ils vont et j'obéirais. Ses yeux deviennent blanc.

Il ne réalise pas, il n'y a aucun lien dans ses pensées, aucune réflexion sur ce qui s'est passé. Seul le besoin compulsif de se rassurer sur ses enfants, sur ses protégés. Unique désir. Et sa main effleure toujours celle d'Aryanedëlle comme si elle était une extension de lui-même. Car elle est cette extension, cette part nouvelle de lui, car sans pensée, sans recul, Callum n'est qu'un parent inquiet dont la main essaie d'attraper celle de la femme aimée. De la femme qui va simplement, tout bonnement, partager ses inquiétudes, sens angoisses de père pour un bout de chemin à deux. Il ne réalise pas, il n'y a aucun lien dans ses pensées, aucune réflexion sur ce qui s'est passé. Son esprit lourd finit par s'envelopper à nouveau dans les ténèbres, la profondeur le prend dans ses bras et c'est l'inconscience à nouveau.
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Rose I. Carthew
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MessageSujet: Re: L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah   L'oubli dans la blessure | PV Callum & Arya ft. Rose & Tallulah EmptyMar 28 Oct - 16:33


Event #6 Partie 2

Après l'éboulement, Rose doit gérer ses émotions et celles des autres...
Rose & Tallulah & Callum & Arya

Rose est là devant Arya McMillan. Elle sait bien que le temps va reprendre son court dès lors que les élèves vont sortir de la Grande Salle. Il faut qu’elle emmène la jeune femme à l’infirmerie. Cependant, elle ne peut pas partir sans Callum. Ce dernier semble se perdre entre l’inconscience et les moments de lucidités. Rose veut le voir, elle veut lui serrer la main. Elle n’a pas envie de le laisser seul. Sa magie commence à s’agiter de nouveau en elle. Heureusement qu’elle a pris sa potion. Des bruits de pas s’entendent près des portes de la Grande Salle. Ces dernières s’ouvrent, laissant voir un paysage de désolation tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Quelques pierres sont tombées dans la Grande Salle. Rose fait un pas en direction de la pièce, mais ne peut se résoudre à laisser son ami entre les mains du professeur. Jalouse ? Non, elle ne connait pas cette personne, elle a juste envie de prendre soin de quelqu’un qui compte pour elle. Est-ce qu’elle pourrait se sacrifié pour Callum comme elle l’a fait pour Alec ? Oui sans doute. Elle n’hésiterait pas à mettre sa vie en danger pour ces deux hommes. L’amitié qui la lie à Callum s’est développée tellement vite qu’elle pourrait en perdre la tête. Pourtant, elle reste là, à ses côtés, sans bouger. Elle sait l’amour qu’il porte pour Arya. Elle sait qu’il ne la juge pas lorsqu’elle lui parle d’Alec parce qu’au final, il vit aussi quelque chose d’interdit. Parfois, elle se demande si les choses ne se seraient pas passer différemment si elle n’avait pas tenter de revenir à Poudlard…

Des pas précipités s’approchent et c’est instinctivement qu’elle pointe sa baguette magique vers les portes. Un jeune homme aux cheveux blonds fait son apparition au travers de la poussière. Son cœur rate un battement. Est-ce qu’elle était assez folle pour avoir oublié qu’il était élève ici ? Oui.

Je me rappellerais toujours de notre moment de faiblesse…

Sa baguette magique est toujours pointée vers le jeune homme, mais ce dernier ne semble pas s’en préoccupé. Il regarde Arya qui est couché à ses pieds, inconsciente. Elle va bien, ne t’inquiète pas. On va l’emmener à l’infirmerie. Les mots ne veulent pas franchir sa bouche. Elle a peur de faire une connerie. Elle regarde Tallulah qui a remonté Callum. Rose se précipite à ses côtés. Elle se laisse tomber de nouveau à genoux, épuisée par son effort magique, épuisée par les évènements. Pourtant, il reste beaucoup à faire. Où est Alec ? Rose ne l’a pas revu depuis la nuit près du Lac Noir… Est-ce qu’il a ressenti la secousse ? Sans doute. Pourquoi n’est-il pas déjà ici ? Sa main tremble, mais elle la pose doucement contre le bras de Callum. Il sombre de nouveau dans l’inconscience, mais se réveille et le manège reprend. Elle veut voir sa blessure. Il semble que ce soit son dos qui est tout pris. Elle espère que ce n’est pas grave. Manquerait plus qu’il ne puisse plus marcher et ce serait la catastrophe pour tout le monde… Rose serre son poing libre. La vie est tellement injuste. Les murmures des autres élèves s’élèvent devant elle. Ils sont trop nombreux.

« Poussez-vous ! Laissez les respirer. »

Rose sait qu’elle est mauvaise, mais elle ne supporterait pas que les blessés soient victime de rumeurs inprobable. Elle se lève et avant qu’elle n’ai pu faire quelque chose, Abel passe près d’elle, lance à ses cousins et cousines qu’Arya est là. L’auror fronce les sourcils, regarde le blond partir dans les étages avant de contenir les McMillan qui veulent voir la jeune femme.

« Vous ne pouvez pas. Il faut qu’on l’emmène à l’infirmerie. »

Une silhouette familière se détache de la foule. Il est là finalement. Il a dû rester dans la Grande Salle pour les contenir. L’inquiétude se lit sur son visage. Est-ce qu’il la cherche ? Rose sent son corps raté un battement avant de se reprendre. Cette inquiétude, c’est plutôt une inquiétude concernant une amie et non une possible compagne… Ne se laissant pas gagné par l’émotion, Rose se retourne vers Tallulah et lui dit :

« On doit les emmener à l’infirmerie maintenant. »
Sentant le poids d’un regard derrière son dos, la blondinette ne se retourne même pas. Elle essaye de se concentrer pour essayer de refaire l’exploit qu’elle a excercé quelques minutes plus tôt. Elle soulève doucement sa baguette magique, ferme les yeux… mais une main se pose sur son poignet. Elle ouvre de nouveau les yeux et croise son regard.

Je peux le faire…

Elle regarde de nouveau Callum qui est au sol puis décide finalement de ne rien faire. Elle ne doit pas s’évanouir, ce n’est pas le moment…. Elle regarde autour d’elle. Les élèves semblent perdus, ils ont besoin d’être rassuré. Il faut qu’on les rassure… Autour d’eux, le temps semble s’arrête, laissant les gens se perdre dans leurs pensées et leurs futures blessures…

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