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Sujet: Tonight is the night, we will fight 'till it's over [Fight Club ft Elea & Ruru] Jeu 27 Nov - 21:29
Tonight is the night, we will fight 'till it's over
Dernièrement, le jeu principal de Meg consistait à essayer de prédire quelle catastrophe allait tomber sur leurs têtes -celle d'Elea et la sienne. La demoiselle avait remarqué que les accidents n'arrivaient jamais quand elle était seule, et pas non plus à Elea lorsqu'il n'était pas avec elle. Le sort s'acharnait sur eux en tant que couple… Quoiqu’elle avait un doute sur le fait que le « sort » soit le responsable en l’occurrence. Quelqu’un qui voudrait faire péricliter leur magnifique duo ? Oui, il y avait bien un nom qui lui venait en tête… Mais elle n’avait pas encore osé partager cette théorie avec Elea. Elle ne voulait pas qu’il la prenne pour la parano de service, qu’il s’imagine qu’elle ramenait toujours tout à Rubens. Pourtant… il était tentant de le soupçonner. Plus exactement, elle ne voyait pas qui soupçonner d’autre. Une groupie d’Eleazar ? Pas impossible. Le Griffon avait l’air de se considérer comme un cas perdu, et pourtant la brunette était persuadée qu’il y avait des filles qui craquaient pour lui. Il était, objectivement, plutôt mignon, il était touchant, et il avait de l’humour –une fois qu’il avait arrêté d’être coincé…. Qu’importe, elle doutait franchement qu’une groupie aille jusque là, Cassidy semblait un candidat bien plus plausible.
Et lorsqu’elle ne s’amusait pas à prédire les futures calamités, elle passait pas mal de temps à réparer les pots cassés. L’évènement du jour ? Juste une pierre du château qui avait explosé en milliers de petits rochers alors que l’on passait en dessous. Rien de bien grave –heureusement qu’on n’était pas juste à côté ceci dit- mais une jolie frayeur et une énième contrariété. Elea, qui était plus grand qu’elle et aussi plus proche du mur, avait servi de réceptacle à gravillons, tandis que boucles brunes l’avait, une fois de plus, échappé belle. Encore un détail qui faisait que Megara soupçonnait Rubens plutôt qu’une groupie de son faux petit ami : ce dernier semblait être la cible privilégiée des petites blagues de leur bourreau.
Quoiqu’il en soit… D'abord les bouts de cailloux dans les biscuits apéritifs, maintenant dans ces cheveux, le jeune lion semblait avoir pris un abonnement à rocher magazine dernièrement. Glissant son bras autour de celui d’Elea –il semblait moins rechigner à la tâche depuis cette fameuse soirée qui les avait rapprochés un peu malgré eux- elle ne put s’empêcher d’ajouter un note d’humour à l’incident.
~ Mon pauvre Elea... Je vais finir par croire qu'il y a quelque chose entre nous et les graviers...
S'il y en avait qui espérait des surnoms niais type mon coeur, mon chéri, ma truffe ou autre noms de chocolat souvent degueulasse, ils allaient être déçu. Meg n'avait jamais été une fan des petits noms mielleux ... Même lorsqu'elle était en couple avec Rubens et folle amoureuse de lui, elle lui avait épargné les niaiseries. Son seul surnom avait été cockerface, ce qui était bien loin du top 10 des surnoms dégoulinant d'amour et de niaiserie comme .., choux-fleur. Vous hésitez entre "mon chou" et "ma petite fleur" ? Fusionnez les deux en "choux-fleurs", classe et original à la fois. Ou pas. Au début, Meg avait été tentée de donner dans les appellations kitsch pour grossir le trait et s'amuser un peu, mais s'ils voulaient être un couple crédible, il valait mieux éviter. N'importe lequel de ses proches flairerait l'arnaque.
D'ailleurs en parlant d'arnaque, Meg était positivement surprise des talents de comédien d'Elea. Lui qui semblait tant redouter de jouer les petits amis durant une soirée, voilà qu'il tenait le rôle depuis plusieurs jours déjà avec le plus grand naturel du monde. Le deal de départ ne concernait que la fameuse soirée des Poufsouffles -renommée "soirée éboulement" a posteriori- mais pour une raison qui échappait partiellement à la brunette, Elea ne s'était pas enfui en courant après la soirée en lui hurlant du plus loin possible qu'il avait rempli sa part du contrat et qu'elle lui devait une faveur. Il avait probablement tellement été blessé par le comportement de Rubens que ça l'avait poussé à poursuivre la mascarade. Quoiqu'il en soit, ce n'était pas Meg qui allait se plaindre : non seulement son plan pourtant foireux au possible fonctionnait, mais en plus ca lui avait donné l'occasion de découvrir Elea avec qui elle s'était liée d'amitié. Au delà du fait qu'ils passaient beaucoup de temps ensemble - ce qui pour sur rapproche- elle s'était énormément attachée à lui et, contre toute attente étant donné leurs caractères respectifs, ils avaient une très bonne alchimie.
Arrivés dans la salle commune –là où ils se dirigeaient avant d’être attaqué par une pierre explosive-, Meg le tira jusqu’au canapé le plus proche où elle le poussa à s’asseoir. Sans trop lui laisser le choix, elle s’agenouilla sur le sofa, à côté de lui, et profitant de sa hauteur, elle se mit en tête de lui débarrasser la tignasse de ces bouts de pierre. Elle eut brièvement l’image d’un singe cherchant les poux à son confrère, mais décida de l’ignorer : elle n’allait tout de même pas laisser Eleazar avec des cailloux pleins les cheveux.
~ Ok… je ne suis pas du genre paranoïaque ou défaitiste, mais je pense vraiment que quelqu’un nous en veut…
Déclara-t-elle, fronçant un peu les sourcils. Elle ne voulait toujours pas qu’Elea la prenne pour une tarée avec une idée fixe, mais il fallait malgré tout se rendre à l’évidence : soit ils s’attiraient l’un l’autre une malchance folle, soit quelqu’un avait décidé de s’acharner sur eux. Meg ne croyait pas franchement à la chance et la malchance, elle était de ces gens à penser que l’on créé sa propre chance, et donc inévitablement sa propre mésaventure. Evidemment, il y avait des circonstances atténuantes… mais les choses arrivaient, selon elle, rarement au hasard. Elle hésita un instant avant de pousser sa pensée un peu plus loin, se laissant tomber assise à côté d’Elea après avoir mené à bien sa mission de décailloutage.
~ Si c’est ce crétin de Cassidy je vais lui faire comprendre ce qu’il y a derrière le proverbe ‘qui sème le vent récolte la tempête’
Elle avait osé, et tant pis si elle se collait une étiquette de parano sur le front. Et puis en l’occurrence… Meg ne savait elle-même pas vraiment ce qu’elle allait faire. S’il avait semé des sangliers, qu’allait-il récolter ? Un rhinocéros ? La brunette n’était pas sûre de savoir invoquer un truc pareil –non, en fait elle était certaine de ne PAS y arriver- et puis elle ne voulait pas non plus sa mort. Elle voulait juste… non en fait elle ne savait pas bien elle-même.
Et là, pareil à Beetlejuice, il suffit de prononcer 3 fois son nom -une fois en l'occurrence- pour le faire apparaître. En le voyant débarquer dans la salle commune, le pas léger, presqu’insouciant, Meg fit sa Meg : elle fit preuve de réflexion et de maturité. Ou pas. En quelques minutes à peine elle avait bondi du canapé, abandonnant Elea à son sort, pour venir s’interposer entre Rubens et la sortie. Elle ne put empêcher son regard, nuancé d’une touche d’inquiétude, d’analyser le lion de la tête aux pieds. Il avait l’air d’aller bien… physiquement au moins. Elle pouvait lire la fatigue sur son visage, il n’était pas totalement serein. Pourquoi se faisait-il du souci ? Elle ne pouvait pas décemment lui demander, et pourtant elle en crevait d’envie. C’était plus fort qu’elle : il avait beau lui avoir fait du mal, l’avoir mise en colère à de multiples reprises, elle n’arrivait pas à juste s’en foutre. Après ce qu’ils s’étaient dits à l’infirmerie puis lors de la fameuse soirée, elle était un peu perdue. Elle crevait de lui demander ce qui n’allait pas, de s’assurer qu’il n’avait rien eu suite au tremblement de terre et ses proches non plus, mais elle essayait de se consacrer sur son objectif : lui faire cracher le morceau. Si elle perdait cet objectif de vue, elle allait finir par se perdre elle-même.
~ Alors, tu t’éclates bien ?
Demanda-t-elle, cachant à peine son agressivité, les poings sur les hanches. Megara était une personne passionnelle : lorsqu’elle aimait, elle aimait à la folie, lorsqu’elle s’inquiétait, elle s’inquiétait démesurément, et lorsqu’elle s’énervait, elle devenait une vraie boule de nerfs. Elle fit un pas vers lui, réduisant l’espace entre eux à quelques malheureux millimètres. Bon sang ce que ça pouvait la troubler d’être si proche de lui. Elle pouvait presque sentir son souffle sur son visage, et elle espérait que sa peau ne choisirait pas ce moment pour la trahir à coup de frissons. Le temps avait beau passer, la colère et les bourdes s’accumuler, elle avait l’impression que ce sentiment ne voulait pas s’estomper, s’accrochant à ses tripes comme un pou à un cheveu. Ignorant comme elle pouvait ce qui se passait dans sa tête, ses mains vinrent s’emparer du col du pull de Rubens, tirant dessus pour le rapprocher et l’immobiliser à la fois. Elle espérait que son regard trahissait suffisamment sa colère et pas trop le reste, les yeux « revolver », comme dans la chanson de ce moldu français.
~ Tu vas continuer longtemps à t’amuser à nos dépends ? T’as pas compris le message à la soirée des Poufsouffles ?
Elle n’aimait généralement pas initier les hostilités, mais franchement… Ses petites blagues, c’était la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. Un vase qui avait débordé à de multiples reprises déjà, transformant les alentours en piscine publique. La soirée Poufsouffle, tout un poème. Elle ne savait toujours pas ce qui lui était passé par la tête ce soir là, s’il avait juste voulu à briser un semblant de bonheur chez elle, ou s’il était véritablement persuadé qu’Eleazar en pinçait pour lui, mais dans un cas comme dans l’autre, elle ne comprenait pas cet acharnement à vouloir leur pourrir la vie. Pensait-il vraiment qu’agir de la sorte ferait avancer qui que ce soit dans cette affaire ? Elle s’était mise malgré à elle à la secouer comme un prunier, espérant sans doute que cela ferait sortir les informations plus rapidement.
~ Tu t’rends compte que tu vas finir par blesser quelqu’un avec tes conneries ?
Sa voix avait grimpé dans l’échelle des décibels sans même qu’elle ne s’en rende compte. Dès qu’on la mettait face à Rubens, sa voix prenait des libertés, les hurlements venaient remplacer les mots. Heureusement, il n’y avait pas grand monde dans la salle commune. En fait il n’y avait précisément qu’Elea, Rubens, et elle. L’occasion rêvée de jouer cartes sur table et de régler leurs différends… Ou de mettre le feu au poudre et de faire exploser le dortoir. Boarf, on était plus à un dortoir détruit près, si ?
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Sujet: Re: Tonight is the night, we will fight 'till it's over [Fight Club ft Elea & Ruru] Sam 29 Nov - 11:17
◈ Combat de Chatons ! ◈
It's the eye of the tiger, it's the thrill of the fight
Dans la famille Râleur je demande le fils, celui-là, qui s'est affalé sur une des tables de la bibliothèque au milieu de bouquins de botanique. Il griffonne sur un carnet des listes d'ingrédients, des recettes raturées... Des cernes ont élus domiciles sous ses yeux, il soupire toutes les trente secondes et son esprit, souvent, s'évade. Il a même un peu maigrit, déjà qu'il ressemblait plus à une crevette qu'à mister tablette de chocolat, il pourra sans soucis se faire passer pour un fil de fer à la prochaine soirée déguisée. Cynique, maussade, lunatique, larmoyant, déprimant, exaspérant, Rubens cumulait les défauts ces derniers temps pour le plus grand malheur de ses congénères. Au moins il noyait sa peine dans le travail, major du mois de sa promotion, se rapprochant de Maxwell au nom de la science et il avait inventé plus de machine qu'en un an de travail, finalement, la déprime ça lui réussit ! Ses journées étaient réglées comme du papier à musique, il se réveillait toujours avec la motivation de récupérer Megara, pendant le petit-déjeuner il imaginait toutes sortes de plans tordues et, plus il la voyait avec l'autre pervers, plus sa motivation déclinait, jusqu'à ce qu'en début de matinée il ne soit plus qu'une loque larmoyante. Au repas du soir il a cessé de parler et avant d'aller se coucher, pour sur qu'il avait prononcé au moins quinze idée pour « remonter la pente », là aussi plus tordues les une que les autres. Pour l'instant, il n'en était pas au plan stupide mais à travailler à ses projets divers, même si l'idée de se faire passer pour un Serpentard et demander à changer de maison commençait à faire son chemin... A observer Abel, à traîner avec Maxwell ou à écouter James lui parler de ses congénères, Rubens en était à se dire qu'il pourrait trèèès bien se déguiser en un Serpentard, aller plaider sa cause à Dorcas – bouhou je suis un pauvre Serpy sans maison et les méchants lions me martyrisent ! Qui ? Megara et Eleazar ! Ils m'empêchent de dormir et de manger, regardez moi ! Bouhou – et hop, plein de compassion, des larmes dans les yeux, Dorcas l'envoie à Serdaigle où il rejoint son poteau Bran et où il pourrit Barbie pour se défouler ! Meg, effrayée de ne plus le voir à la salle commune s'inquiète, il lance la rumeur qu'il a dû quitter les Gryffondors à cause d'Eleazar qui le persécutait et BING elle aussi change de maison et vient le rejoindre tellement elle est dégoûtée de l'autre crétin ! CQFD BEST PLAN EVER. Il a lâché le carnet pour se créer son personnage de Serpy un tant soit peu crédible, il faut un nom... quel prénom ? Il avait bien pensé à lui chanter une chanson, mais il n'a pas fini d'écrire les paroles. Ça c'est la technique ultime, sur le quai, quand elle sera devant sa famille, comme ça ils l'obligeront à sortir avec lui car « il est touchant ton ex là » et boom bébé, comme elle culpabilisera elle sera obligée d'accepter. Y a pas à dire, y a un génie de la stratégie qui sommeil en lui.
L'ennui commençait à le gagner, il n'arrivait plus à bosser de toute façon, autant retourner à la salle commune. Rangeant ses affaires, empruntant quelques ouvrages, Rubens retourna dans sa maison en cherchant du regard s'il ne croisait pas un pote. Personne. Ebony est sûrement là-haut, un léger sourire aux lèvres à l'espoir montant de retrouver sa meilleure amie. Ses pensées dérivèrent sur ce qu'il allait faire de sa soirée, l'envie de rebondir germa à nouveau en lui, ce plan génial le galvanisant, il était même motivé pour aller rendre une p'tite visite à Brennan plus tard ou pour sortir en douce à Pré-au-Lard avec Hell et Bony. Une bonne soirée en perceptive, en somme ! Le mot de passe, quelques banalités échangées avec la Grosse Dame, la porte tourne et à lui la soirée entre amis !
Elle lui tomba dessus comme une Super-Furie, la version deluxe d'elle-même, le prenant par surprise si bien qu'il fit un bon en arrière. Meg. Son sourire un peu niais s'effaça légèrement sous ce regard plein de reproche, de haine, qui le dévisage comme pour bien le mitrailler sous tous les angles. Coup d'oeil à gauche, y a personne ; coup d'oeil à droite y a... lui et autour, le silence, brisé par Meg. Adieu soirée entres amis, bonjour les ennuis et putain ça l'exaspère d'être bêtement content qu'elle lui parle. PLUSIEURS jours sans se faire adresser la parole, juste ressasser ses problèmes – car si y avait qu'elle qui lui prenait la tête, mais non ! Ils se liguent tous contre lui – mais y a pas à dire, parmi toutes ses emmerdes le plus difficile c'était qu'elle l'ignore. Ca fait plaisir. Ca fait moins plaisir quand elle lui attrapa le col, le tirant vers elle d'un coup sec qui le fit grimacer. Elle sent bon. Elle gueule. Tu m'as manqué. Elle continue de gueuler, le secoue comme un poirier et il se laisse faire. Si je me penche et que j'arrive à être secoué en rythme, j'peux l'embrasser à l'aise. Il devrait peut-être envisager de l'écouter. Sourire nais, j'adore quand tu t'énerves. A force d'hurler elle le tira de ses songes. Vive les voix de crécelle.
HEIN ?!
T'as pas compris le message à la soirée Poufsouffle ? Blesser quelqu'un ?! Mais elle raconte quoi ?!! Il cogite, blesser qui ou quoi ? Il fait que dalle ! QUE DALLE en ce moment ! Ou pas mais ça l'étonnerait qu'elle parle de son idée de transformer un des Serpentards du dortoir en cobaye ! A part ça il fait rien de dangereux ! Obéir à l'autre tordu qui lui écrit ? Ouais non ça aussi elle devrait pas le savoir ! Et envoyer Elleria les espionner ce n'est pas dangereux, c'est astucieux ! Elle est trop furax pour parler de ça ou alors elle a fouillé dans ses affaires et... oh t'as fouillé dans mes affaires ? Adorable... NON ! Secouant la tête, il chassa l'air niais qui revenait sur son visage et l'envie de la prendre dans ses bras, non, non et non, il ne doit plus se laisser faire ! D'un coup sec Rubens obligea Megara à le lâcher, enfin, en se tortillant dans tous les sens tel un asticot il finit par se défaire de son emprise et recula de quelques pas. Oublie tout ça, ce joli visage énervé, ce corps de rêve, ce parfum, cette voix, ce... chut ! Ferme la et impose toi ! Putain s'il avait su il aurait été au pub avant de rentrer, il aurait plus d'audace, ça lui a pas trop mal réussi l'alcool la dernière fois.
NON ! C'est TOI qui n'a pas compris le message de la soirée ! Il, insista t-il en montrant Eleazar du doigt avant d'ouvrir la main qu'il bougea pour bien l'englober, tu vois, lui, là, tout ça, ce truc sur le canapé, se fout de ta gueule ! Il en a rien à cirer de toi ! Mais alors rien du tout !
Tout remonta, comment elle avait défendu Eleazar à la soirée, l'humiliation de la gifle, leurs escapades romantiques qu'il avait brièvement surpris ; la colère, la tristesse, la rage et la frustration se mêlèrent tout à la fois saupoudré de tout ce qui l'énerve, l'angoisse, ces derniers jours... avec en cerise à l’effigie d'Eleazar : tout ça pour qu'elle sorte avec un mytho nympho sociopathe bon pour Sainte-Mangouste.
Tu crois qu'il t'aime hein ? Que c'est un mec bien ? Mais non ! Regarde le bien ! Allez regarde le ! C'est un menteur, un manipulateur, il te fais croire un truc mais c'est pour t'appâter dans un piège et te chopper ! Littéralement ! Il est même pas hétéro ! tu serais plus crédible si t'aimais les filles mon pote. Et ne m'espionne pas ! Continua t-il en se tournant vers Meg. Ce que je fais ne te concerne pas ! C'est même pas dangereux ! Et même si ça l'était, ben ça te concerne plus ! On est pas enchaîné ensemble que je sache ! Enfin si tu veux on peut l'être, il continua à la fixer alors que son cœur palpitait à la chamade, cherchant dans son regard, dans un tout petit microscopique recoin de ses yeux, une lueur d'espoir, une réponse à sa question muette. Allez, si tu fouilles dans ma vie, c'est que tu veux que j'y reviennes ? C'est que je tracasse, hein ? Enfin... j'suis quand même un meilleur enchaînement que ton mytho de copain, y pas photo, souffla t-il dans un grognement spontané, en désignant de la tête Eleazar.
Eleazar R. Jugson
Gryffondor
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Sujet: Re: Tonight is the night, we will fight 'till it's over [Fight Club ft Elea & Ruru] Dim 30 Nov - 21:00
Let’s light it up, let’s light it up Until our hearts catch fire
Le sort qui s’acharnait sur eux n’avait pas non plus échappé à Elea. En même temps, il aurait été difficile de ne pas remarquer les pluies de malchance qui s’abattaient sur eux dès qu’ils étaient ensemble. Plus précisément, elles s’abattaient sur lui en général. Tant que possible, les éléments évitaient de s’en prendre à Meg. Au début, Elea avait pensé qu’il ne s’agissait que de malchance. Il ne s’était jamais considéré comme né sous une bonne étoile, s’il fallait qu’une dose de malchance s’abatte sur quelqu’un à la ronde, généralement c’était pour sa tronche. Et si l’on dit que la chance se provoque… eh bien lui provoquait sa malchance à force d’être convaincu d’être l’élève le plus poisseux de tout Poudlard. Mais ça faisait quand même beaucoup d’acharnement en peu de temps pour le seul coup du sort, et ce même pour lui. Du coup, le Gryffondor en était venu lui aussi à soupçonner que le sort ne soit pas seul responsable de toute la malchance qu’ils accumulaient.
Ce fut Meg la première qui lança le sujet qui fâche : le sort maléfique qui s’acharnait sur eux. Mais si elle ne l’avait pas fait, il n’aurait pas tardé à se lancer sur ses théories à lui. Assis sur le canapé, il attendait patiemment que Meg lui ôte des bouts de cailloux dans ses cheveux. Par chance, il ne s’en était pas trop pris dans la tronche quand un rocher avait explosé à côté d’eux –le genre d’évènements normaux qui leur arrivaient depuis quelques temps-, seul un éclat lui avait légèrement éraflé la joue. Il avait bien tenté le secouage de cheveux, mais les gravillons étaient coriaces et sa tignasse aussi. Puisque Meg avait insisté pour aller à la chasse aux cailloux semés, il l’avait laissée faire. Après la soirée éboulement, Elea avait cessé d’être réticent aux contacts avec Meg. Bizarrement, ça ne le gênait pas. Le fait que leur relation soit établie et claire n’y était sans doute pas pour rien. Puisqu’il n’y avait pas d’ambiguïté entre eux malgré les quelques pelles qu’ils s’étaient roulées, aucune raison de ressentir la moindre gêne. A sa grande surprise, il s’était pris au jeu, et leur petite relation faussée l’amusait quelque peu. Il n’avait pas vraiment remarqué de différence dans le regard des autres filles, ou plutôt si, mais pas les différences que Meg lui avaient vendues. Pas de déclaration enflammée depuis leur premier baiser dans le couloir, pas non plus de regards pleins d’envie, mais quelques regards haineux, étonnés, intrigués par leur relation. Il faut dire qu’entre Elea qu’on n’avait jamais vu en couple avec personne, qui passait pour le loser de service et qui se retrouvait soudainement en couple avec une fille plutôt mignonne, et Rubens dont la rumeur de la dépression courait sur tous les toits, les regards avaient de quoi être curieux. Malgré ça, Elea ne perdait pas encore espoir que leur petit manège porte ses fruits pour lui et signe la fin de ses longues années de solitude amoureuse. Mais on n’y était pas encore. Pour l’instant, on en était à trouver un coupable.
« Je te prends pas pour une parano, j’allais te dire la même chose ! Reste à savoir qui ou quoi. »
Certes, un qui était plus probable qu’un quoi, mais pour l’instant Elea n’excluait aucune possibilité. Il lui sourit alors qu’elle fronçait les sourcils, pour lui faire comprendre que non, il ne la prenait pas pour une tarée, loin de là. Son sourire disparut aussi vite et il leva un sourcil lorsque Meg évoqua la possible culpabilité de Cassidy. Evidemment, lui aussi avait pensé à Rubens, c’était d’ailleurs la première personne à laquelle il avait pensé. Depuis la soirée Poufsouffle, Elea l’évitait comme la peste et c’était plus ou moins réciproque. S’il avait pu, il aurait mis en place un système d’alarme pour qui s’approcherait trop de son lit pendant la nuit, mais clairement ça n’allait pas être Casper qui le protégerait, et il était bien trop nul en sortilèges pour réussir à se bâtir un bouclier digne de ce nom. Elea craignait son ancien ami plus qu’il ne l’aurait imaginé. Malgré ça, Rubens ne l’avait pas encore étranglé dans son sommeil. D’ailleurs, rien de mal ne lui était arrivé dans son sommeil -à part quelques rêves pourris-, ce qui avait amené Elea à reconsidérer la piste Cassidy. Pour autant, il ne pouvait pas totalement l’exclure, il était évident que celui qui avait le plus à gagner de leurs malheurs, à priori, c’était lui. Mais il n’eut pas le temps de lui faire part de ses réflexions. A peine Elea avait-il entrouvert les lèvres que la porte s’ouvrit sur Cassidy. Mais quel hasard ! Le Gryffondor s’était préparé à se fondre dans le canapé comme un caméléon, dans l’espoir de passer inaperçu et d’ignorer royalement Rubens mais c’était sans compter Meg qui se leva d’un bond, montée sur ressorts, pour se jeter sur Rubens. Adieu l’esquive-camouflage canapé.
Il n’eut ni le temps ni l’envie de réagir avant que Meg n’ait chopé Rubens par le cou pour lui hurler dessus. Ca faisait longtemps qu’il ne l’avait pas vue en mode furie. Un instant, Elea hésita sur la réaction à avoir, et resta collé les fesses dans le canapé à regarder Meg reprocher à Rubens toutes les conneries qu’il avait faites. Ce n’était peut-être pas plus mal d’attendre, après tout la dispute les concernaient surtout eux deux, Meg et Rubens. Du moins c’est ce qu’il s’était dit, avant que Rubens ne le montre du doigt puis carrément de toute la main en prétextant qu’il était un menteur. Il s’apprêta à protester, mais Rubens fut plus rapide à continuer pour mieux le descendre. Finalement, il fallut que ce dernier le traite une nouvelle fois de menteur et de manipulateur pour qu’Elea renonce définitivement au petit confort du canapé et bondisse à son tour sur ses pieds, le visage renfrogné.
« Hé, je suis pas… »
Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase, Rubens était lancé dans sa tirade et… remit son orientation sexuelle sur le tapis. Que.. quoi.. ? Même pas hétéro ? Mais c’était quoi ces salades ? La dernière fois, Elea s’était persuadé que Rubens ne l’avait traité de gay que pour l’humilier devant tout le monde à la soirée Poufsouffle. Mais voilà qu’il revenait avec ces affirmations délirantes. Comment ça il n’aimait pas les filles ? Mais qu’est-ce qu’il en savait, ce crétin de Cassidy ? Et voilà, son sang-froid s’était perdu, quelque part entre le canapé et le lieu du crime, où se tenaient déjà Meg et Rubens.
« Pas hétéro ? Mais c’est quoi ton problème avec ça à la fin? Pourquoi tu continues avec ces conneries ? »
Cette fois, il n’avait pas hésité à hausser le ton pour éviter que Rubens ne l’interrompe une nouvelle fois. Il s’approcha encore de Rubens, jusqu’à se trouver à moins d’un mètre de lui, à droite de Meg.
« J’suis pas un menteur. Tu le sais très bien. Tu vois une bonne raison pour laquelle je voudrais manipuler Meg ? »
Définitivement, la scène de ménage n’était plus uniquement entre Meg et Rubens. Qu’il le veuille ou non, il était au milieu, et ce sentiment qu’il n’avait rien à faire ici, qu’il était de trop au milieu de cet ex-couple et qu’il ferait mieux de se tirer, il l’avait abandonné dans le canapé.
« T’as eu ta chance Rubens, c’est toi qui a tout foutu en l’air. Alors maintenant t’arrêtes de nous pourrir la vie, et tu dégages de la mienne. »
Rien que de voir sa petite tête faussement innocente et ses bouclettes lui donnait envie de lui coller deux claques. Mais il se retint, et se contenta de pousser Rubens en arrière en lui disant de dégager. Elea était pourtant quelqu’un d’extrêmement pacifique en temps normal, mais Cassidy avait réussi à l’atteindre en plein dans son égo. Il n’en fallait pas plus pour que la colère monte en lui et revienne, aussi vive que lors de la soirée Poufsouffle avant qu’ils ne soient séparés par un élève qui s’était interposé puis par un tremblement de terre qui s’était lui aussi interposé. Le règlement de compte n’avait été que partie remise visiblement.
« Si ça te fait trop mal d’avouer que t’as merdé, c’est ton problème. Mais remets pas en cause mes sentiments. Je suis avec Meg parce que je l’aime, c’est aussi simple que ça, que tu le veuilles ou non. Et c’est pas tes petites combines et les films que tu te fais sur mon orientation sexuelle qui nous empêcheront d’être ensemble. Je suis PAS GAY.»
Quittant un instant Rubens du regard, il prit la main de Meg et lui sourit. Oui, c’était faux et il était un menteur. Mais sa « copine » était la première au courant. Elea n’avait jamais été manipulateur. Il en était totalement incapable et Rubens le savait. Du moins, à une époque, il avait dû le savoir. Voir un de ses anciens meilleurs amis le traiter de la sorte, ça le blessait et empirait sa colère. Garde-tu une si mauvaise image de moi, Rubens ?
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Sujet: Re: Tonight is the night, we will fight 'till it's over [Fight Club ft Elea & Ruru] Jeu 4 Déc - 21:47
On était bien A 200 contre 1 Et on a failli gagner...
Honnêtement, Megara ne s'était pas doutée que le fait de bondir sur Rubens risquait de faire dégénérer ce bon moment passé en -faux- couple en situation tendue beaucoup trop similaire à cette soirée désastreuse. Le scénario dans sa tête était clair : elle engueulait un bon coup Rubens, il admettait être l'auteur des sales coups et promettait d'arrêter, chacun repartait dans son coin et la vie reprenait son cours. Mais non. Ça ne se passait pas du tout comme ça. D'abord parce qu'il n'avait pas l'air très concentré lorsqu'elle lui parlait -ou plutôt criait- dessus. Il avait l'air... Rêveur ? Minute. A qui rêvait-il alors qu'elle lui causait de sujets sérieux ? Ses lèvres étaient à deux doigts de s'étirer en un sourire béat, et ça mettait la brunette hors d'elle. Elle n'avait qu'une envie : sauter à ses lèvres, lui voler un baiser, lui mordre la lèvre tellement fort qu'il effacerait cet air niais. Juste pour ça, évidemment. Rien d'autre. L'ennui, c'était qu'elle n'était pas certaine d'envoyer le bon message en faisant cela. Serrant les dents, elle trouva, pour une fois, l'énergie de se contrôler. Mais les ennuis ne faisaient que débuter, naturellement. Lorsque Rubens commença à gesticuler en direction d'Elea, l'accusant de tous les maux de la terre -bon techniquement essentiellement des siens- il était prévisible que ce dernier ne reste pas scotché à son canapé -même s'il avait jusque là eu la présence d'esprit de le faire, contrairement à Miss Furie 2014- et se joigne aux festivités pour défendre son honneur. Et voilà donc nos 3 protagonistes réunis pour le meilleur et pour le pire, même si le meilleur avait un sacré taux d'absentéisme dans leur cas.
Les accusations de Rubens avaient un effet étrange sur la demoiselle. Elle était partagée entre la désinvolture absolue -et l'envie de lui répondre que Oui, évidemment qu'Elea n'en avait rien à cirer d'elle puisqu'elle lui avait presque forcé la main au début pour qu'il soit son faux petit ami, même si elle voulait croire qu'aujourd'hui lui aussi la considérait comme une bonne amie- et l'exaspération que Rubens savait si bien réveiller en elle. Qu'est ce que c'était que cet acharnement à refuser l'idée qu'elle puisse plaire à un garçon pour elle-même ?
~ Oui oui on la connaît ta théorie selon laquelle je suis un troll inaimable et toi le mec le plus adorable de la terre et que toute personne s'approchant de moi ne le ferait que par intérêt pour toi
Grogna-t-elle, à peu près certaine que le mot "inaimable" n'existait pas, mais que l'idée était tout de même compréhensible. Mais le message ne semblait pas vouloir passer, puisque la minute d'après Eleazar eut droit à son procès en bonne et due forme. Meg avait envie de rugir d'horripilation alors que les mêmes arguments revenaient, incapable de formuler ce qu'elle pensait mieux qu'avec un grognement -et oui, tant de siècles d'évolution pour que l'humain redevienne une bébête communiquant par grondement. Heureusement, son petit copain était plus loquace qu'elle, et particulièrement sagace dans ses propos, jetant à la figure de Cassidy ce que la demoiselle avait toujours voulu lui dire sans y arriver -le flot d'insultes ringardes devançant généralement les commentaires réfléchis chez elle. Elle ne savait pas si Elea aimait les mecs, il ne lui avait jamais vraiment dit s'il avait quelqu'un dans son coeur, et même si c'était le cas, elle n'en avait rien à faire. Elle-même aimait les filles ET les mecs, alors bon... Et puis s'il lui disait que non, il n'aimait pas les mecs, elle le croyait sur parole. Ça ne regardait dans tous les cas pas Rubens qui semblait pourtant ne pas vouloir démordre de cet argument là.
Meg n'aimait pas voir les innocents se faire accuser, et encore moins ses amis se faire montrer du doigt. Plus Rubens insistait sur la culpabilité d'Elea et sur son côté mesquin, plus elle avait envie d'exploser, de gâcher tout son plan, et de tout lui révéler. De crier plus fort que lui pour qu'il se décide à l'écouter. De lui hurler qu'Elea n'avait rien manigancé du tout, qu'il était juste bien gentil de la soutenir dans son projet aussi délirant que débile -surtout débile quand même. Qu'il ne la manipulait pas du tout et que s'il y avait une manipulatrice dans le lot c'était probablement elle. Elle savait que tout lui révéler c'était rajouter à son dossier "troll" les termes "manipulatrice", "pas bien dans sa tête" et "mega désespérée", mais c'était insupportable de l'écouter se fourvoyer de la sorte. Oui, Meg avait voulu lui mentir, lui coller sous le nez une belle histoire d'amour pour lui montrer qu'elle pouvait passer à autre chose. Le seul ennui... C'était que tout avait dégénéré. Rubens semblait s'éteindre à vue d'œil là où elle l'aurait imaginé combattif -même si en un sens combattif il l'était à sa manière- et Elea, qui n'avait été censé être qu'un moyen vers sa fin était devenu un ami cher qu'elle n'avait plus envie de voir se faire blâmer au nom de... Sa propre connerie. Prenant son courage à 2 mains elle inspira un grand coup, prête à tout cracher :
~ Elea manipule rien du tout, c'est moi qui...
Sa voix, forte, mais aiguë malgré tout, se retrouva couverte par celle plus grave d'Elea. Lui aussi avait haussé la voix, chose que la demoiselle ne l'avait vu que rarement faire - 2 fois en comptant aujourd'hui en fait. A croire que Rubens n'avait pas cet effet "monte décibels" que sur elle. Elle s'arrêta de parler, écoutant plutôt ce qu'il avait à dire, et ne put s'empêcher de lui jeter un regard empli de fierté. Lui qui se pensait si piètre comédien, le voilà qui défendait leur cause avec autant d'ardeur que s'ils étaient véritablement en couple. Elle dut se retenir de ne pas éclater de rire et lui sauter au cou -oui, c'était un peu le souci avec les gens impulsifs, ils répondaient à la moindre émotion traversant leur corps et leur tête. Excellent timing, c'est ce moment que choisit Rubens pour activer son super pouvoir "je fous Meg en rogne en le moins de secondes possibles avec le moins de mots possibles". Très spécifique comme pouvoir, pas sur que la Hero Corp l'accepte. Même si bon, quand on accepte Captain Shampoing.... Réagissant au quart de tour à sa réflexion, elle esquissa une moue moqueuse qui n'éclipsa qu'à moitié les éclairs de fureur dans ses yeux.
~ Un meilleur enchaînement ? Dixit le mec qui a tout foutu en l'air parce que ça le faisait flipper de s'enchaîner à moi !
Il était difficile de mixer ironie et beuglements, et pourtant la brunette y parvint remarquablement. A croire qu'elle aussi avait un super pouvoir. Si on ajoutait à cela celui d'Elea qui consistait à avoir la poisse en amour -mais ça c'était le super pouvoir familial des Jugsons- ils pouvaient monter leur propre league. Il ne leur manquait plus qu'un nom. Mais Boucles Brunes n'avait pas le temps de cogiter sur cela. Son cerveau venait de sauter sur une nouvelle information. Rubens insistait un peu trop sur cette histoire d'affaires pas dangereuses dont elle ne devait pas se mêler. C'était suspect. Plus que suspect, c'était comme si le lion agitait une pancarte "regardez, je prépare un coup foireux !!!" sous leurs nez. Elle fronça les sourcils, se demandant dans quel boxon il allait encore fourrer son museau. Il était incorrigible. Encore plus qu'elle, et ce n'était pas peu dire. Et voilà que l'inquiétude se remettait à la grignoter. Fouiller dans sa vie ? Non elle ne l'avait pas fait. Pas encore. Elle commençait à véritablement envisager cette idée, soucieuse des ennuis qu'il allait encore s'attirer, ce cretin fini dont le second prénom était Idiot Ier du nom. Ce qu'il pouvait l'énerver avec son air de crapule, cette expression détachée alors que ses yeux semblaient dire "mêle toi de tes affaires sale Troll". Elle fit de nouveau un pas dans sa direction -il s'était éloigné lorsque Elea l'avait poussé- enfonçant son index dans son sternum avec un air déterminé.
~ Tu sais quoi ? On est tellement pas enchaînés que si j'ai envie de foutre mon nez dans tes Salazar d'affaires, je le ferai ! Et t'auras pas ton mot à dire pour une fois !
Elle était passée de l'idée d'assainir les choses et de calmer le jeu entre eux à l'esprit de contradiction et de pourrissage pur et dur. L'objectif ? L'agacer, le faire enrager. L'intérêt ? Aucun, de toute évidence, si ce n'était lui rendre la monnaie de sa pièce. Sa main gauche était toujours occupée à marteler le torse de Rubens, mais son autre main, jusque là inactive, alla chercher celle d'Elea, entremêlant ses doigts au sien, les serrant suffisamment pour puiser un peu de courage.
~ Et si je le fais je prendrai Elea comme coéquipier, il se fera sûrement un plaisir de fouiller dans ta vie puisque tu t'acharnes à lui en inventer une
C'était puéril, et au fond d'elle même elle le savait. Elle cherchait à le provoquer, et un peu plus tard, en y repensant, elle n'en serait pas fière ... Mais là tout de suite, ça lui paraissait la meilleure option pour lui rabattre le caquet et arrêter d'entendre à quel point elle ne faisait plus partie de sa vie. Elle voulait lui rendre la pareille : tu vis ta vie ? Parfait, laisse moi vivre la mienne !
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Sujet: Re: Tonight is the night, we will fight 'till it's over [Fight Club ft Elea & Ruru] Ven 5 Déc - 23:01
◈ Combat de Chatons ! ◈
It's the eye of the tiger, it's the thrill of the fight
Elle capte que dalle ma parole ?! Il la prévient qu'elle a fait le mauvais choix, pas que c'était elle le problème ! Raaaaah mais c'est pas possible, il va devoir faire se la jouer comédie romantique, se pointer avec des écriteaux explicatifs pour qu'elle saisisse ce qu'il essaie désespérément de lui faire entrer dans le crâne ?! T'es p'têt un adorable Troll mais tu sors avec un Acromantula ! Face à tant d'aveuglement, il continua sa baratin, lui expliquant – pas loin de vouloir faire un schéma – combien Eleazar était le plus mauvais partit du monde, ou presque, mais il était au moins numéro deux.
Le v'là qui essaie de défendre son honneur de mec, ahaha, je sais la vérité et t'as bien du mal à l'encaisser. P'tain mec prend exemple sur Abel, lui au moins il s'assume ! Il fait pas genre ! Au punaise, fallait vraiment qu'Eleazar lui mette les nerfs en pelote pour qu'il brandisse un Serpentard en guise d'exemple. Non mais regardez moi cette défense en carton : « J’suis pas un menteur. Tu le sais très bien. Tu vois une bonne raison pour laquelle je voudrais manipuler Meg ? », ben ouais du con j'en vois même une bonne dizaine ! Tu veux la liste ? Nan parce que j'ai vraiment fait une liste très précise des raisons qui t'ont poussé à me planter un couteau dans le dos, à me voler ma ex-futur-copine-statut-c'est-compliqué ! On était ami ! AMI ! T'as pas encaissé que je te mettes un râteau et que nos vies aient pris des chemins différents ! Fallait que je m'éloigne, tu continuais à me harceler ! Je le sais, je ne l'ai pas rêvé ! Tu voulais quelque chose que je refusais et ça, tu l'as pas encaissé, donc tu m'as piqué Megara.
Cette longue tirade n'eut pas le temps de sortir qu'Eleazar continuait son speech. Il ne l'avait jamais vu dans un tel état, ça lui tient à cœur de défendre son honneur de mytho ! T’as eu ta chance Rubens, c’est toi qui a tout foutu en l’air. Décidément il ne comprend rien, c'était volontaire de ne PAS avoir sa chance avec lui ! Passant complètement à côté des paroles d'Eleazar, Rubens le montra à Megara pour bien insister sur le fait, que là, clairement, Elea venait d'avouer qu'il avait tenté sa chance mais que ça n'avait rien donné. [o]Alors maintenant t’arrêtes de nous pourrir la vie, et tu dégages de la mienne. [/i]Mais putaaaaaaaaain c'est ce que j'ai pas arrêté de faire mais tu me poursuis ! Ca va deux secondes la mauvaise foi, mec, à un moment faut ouvrir les yeux hein !
Il osa le pousser. Après la gifle, il le poussait, ben vas-y, profite, tâte moi tant que tu y es ! Et ne dis pas que tu l'aimes. Ne lui prend pas la main. Lâche la. Immédiatement ou je t'explose. Joue pas avec elle. Son poing se serre mais pas le temps de lui écraser le nez que Megara enchaîne, bordel ils ont répété ou quoi ?! Ahuri il l'entendit citer Salazar pour qualifier ses affaires, merde elle a vraiment fouillé ! Elle a capté pour ses magouilles avec Maxwell !
Mais t'es même pas crédible Meg ! Elle prend la main tendue d'Eleazar, vous voulez peut-être que je vous laisse seuls ? Faites vous des mamours sur le canapé tant qu'on y est ! Allez, j'vous fais un p'tit feu de cheminée et je chantonne la musique d'ambiance ! Si tu sais pour mes « Salazar d'affaires » c'est que t'as fouillé ! Donc tu tiens à moi, ma vie t'intéresses alors arrête de faire comme si c' était par curiosité ! Il poussa une sorte de cri d'énervement proche d'un « raaaah » avant d'aller séparer les deux mains enlacées. [color=red]Je ne lui invente pas de vie ! C'est toi qui crois à ses mensonges ! [/i]Planté devant Eleazar, Rubens se rapprocha pour le toiser de toute sa taille, lui qui – étonnement – était parmi les plus grands de son cercle d'amis. Ou pas. Il n'avait pas fait gaffe à quel point Eleazar était grand ! Il ne peut pas reculer, il doit s'affirmer et l'envie de l'étrangler est trop forte. C'est donc se tordant le cou pour le regarder avec des yeux mauvais que Rubens se mit à tapoter d'un doigt le torse d'Eleazar.
Raison numéro dix : tu m'as apporté des graines de tournesol en cinquième année en disant que c'était pour Olive, mais tu ne m'avais jamais rien donné avant ! C'est louche ce soudain cadeau. Raison numéro neuf : tu m'as invité dans la serre, de nuit ! Pas du tout cliché ! Raison numéro huit : tu n'as jamais eu de copine sérieuse ! Raison numéro sept : tu n'étais pas débordant de joie quand je passais tout mon temps avec Megara et quand j'annulais nos sorties, tu râlais ! Raison numéro six : tu n'as jamais parlé de Meg avant ! Raison numéro cinq : Ça peut pas être un hasard que mon ex et un ancien ami sortent ensemble, parmi TOUS les élèves vous seriez tombé l'un sur l'autre ? J'y crois pas ! C'est voulu ! Raison numéro quatre : je lui fais des cadeaux, je m'excuse et tu sors avec dans la foulée ?! Putain de timing mec ! Ca sent le coup monté ! T'abuse de sa situation ! Raison numéro trois : T'as foiré tes autres histoires mais là ça marche ?! Tu joues un rôle et elle tombe dans le panneau ! Raison numéro deux : Finalement avant de pourrir les Serpentards, j'crois que j'vais commencer par toi ! Raison numéro une, l'appellation fut soufflée, son débit de parole de plus en plus rapide à mesure qu'il parlait, au point qu'à la fin on pouvait craindre l'asphyxie, et pendant ses mots, pendant qu'il essayait de creuser un trou dans le torse d'Eleazar à le tapoter du doigt, son poing droit se serrait. Les phalanges blanchissaient jusqu'à ce qu'il envoie de toute ses forces son poing dans le visage d'Eleazar, point final très clair de ses explications pas si crédibles. Ses doigts virent frapper la joue, s'y enfoncèrent, bref jouissance de sentir qu'il fait mal à ce mytho sur patte avant que la douleur ne se diffuse dans sa main. P'tain ça fait mal !!!! Sa main fut bien vite enlevée alors qu'il sautillait en reculant en la tenant comme une petite chose fragile. A la télévision ça parait si facile ! C'est de l'arnaque ! Grognant, l'air mauvais sans pour autant lâcher sa main, Rubens se rapprocha d'Eleazar pour empêcher Meg d'avoir l'idée de le rejoindre. J'devrais faire quoi pour prouver que j'ai raison ? Tu es dé-mas-qué Eleazar ! Et par Merlin Megara c'est quand même pas compliqué de comprendre que j'essaie de te mettre en garde contre lui ! C'est pas contre toi, c'est contre lui ! LUI ! répéta t-il en poussant violemment Eleazar, même si ça lui tira une grimace de douleur, au lieu de m'engueuler tu devrais me remercier d'être un ex aussi prévenant ! Et il le repoussa, vers la sortie, allez, dégage, sort, t'es pas le bienvenue.
Eleazar R. Jugson
Gryffondor
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Sujet: Re: Tonight is the night, we will fight 'till it's over [Fight Club ft Elea & Ruru] Mar 9 Déc - 20:41
Let’s light it up, let’s light it up Until our hearts catch fire
Tout allait un peu trop vite pour Elea qui n’eut pas le temps de protester lorsque Meg suggéra de le prendre comme partenaire de crime, lui prenant la main au passage. Les affaires de Rubens ? Fouiller dans sa vie ? Non mais il ne voulait rien fouiller du tout lui, les affaires de cet imbécile ne l’intéressaient absolument pas. Il avait bien assez à faire avec les siennes et avec l’acharnement qu’il subissait ces derniers temps sur sa vie pour ne pas se préoccuper d’autrui. A moins évidemment que ce ne soit de la faute de l’autrui en question, ce dont le Lion commençait à se persuader au vu de la réaction incendiaire de Rubens. C’était donc vraiment lui le coupable ? Lui qu’Elea avait inconsciemment éliminé parce qu’il n’avait pas le niveau en magie ? Heureusement qu’il retint ces pensées pour lui, se contentant d’ouvrir la bouche pour protester et de la refermer aussitôt alors que Rubens parlait de ses affaires. Donc affaires il y avait bien. Il faudrait qu’il pense à demander à Meg de quoi il s’agissait quand même, histoire d’être au courant si cette dernière voulait le trainer de force dans ses combines.
Mais il n’eût pas plus le temps de penser à ça. Avant qu’Eleazar n’ait le temps de voir les choses venir, une scie sauteuse enragée avait fait le trajet entre la main de Megara et la sienne, les séparant non sans violence. Et ce n’était que le début des hostilités. En demandant à Rubens de lui donner de bonnes raisons pour lesquelles il voudrait manipuler Meg, Elea ne s’était sûrement pas attendu à ce que celui-ci lui en donne une. Et encore moins… dix. Au fur et à mesure des arguments, que Rubens balançait d’une traite sans même prendre la peine de respirer, ne laissant pas Elea en placer une malgré de nombreux essais, son visage se décomposa. Minute… il était sérieux ? Il avait vraiment préparé et ressassé des arguments dans sa tête ?
Les graines de tournesol, la serre de nuit, ne jamais avoir eu de copine… C’était quoi ces raisons ? C’était quoi cette salve de reproches qui le martelait par dix fois –dans le vrai sens du terme si on comptait l’index qui chaque fois s’enfonçait dans son torse et manquait de lui couper le souffle ? Et en plus ce con lui reprochait de ne jamais avoir eu de copine ? Parce qu’il l’avait cherché, peut-être ? Parce que ce con croyait qu’il était content d’être seule et célibataire et de n’avoir comme compagnie régulière qu’une tortue de compagnie à moitié amorphe ? Minute… la serre, Rubens avait vraiment cru que c’était une invitation ? Et ces arguments-là, aussi bancals que nombreux, il y croyait vraiment ? Jusqu’alors, Elea avait pensé que les propos blessants que Rubens avait tenus lors de la soirée Poufsouffle, ce n’était que pour le blesser et pour l’humilier. Mais cette répétition, l’acharnement dont il semblait faire preuve et la conviction avec laquelle il les balançait venaient de retourner la balance. Malgré tous les signes évidents que Rubens lui avait envoyés, ça, il ne l’avait pas vu venir. Et si c’était pour ça que Rubens s’était éloigné ? Parce qu’il le croyait vraiment attiré par lui ? Ca ne tenait pas debout. C’était son pote, ça avait été son pote, il le connaissait un peu plus que ça, non ? Ne jamais parler de filles et ne jamais avoir eu de copines, c’était une raison suffisante pour être considéré comme gay par un ami ?
« Tu te fous de moi ? »
Ce fut à peu près tout ce qu’il parvint à dire avant qu’un poing ne vienne s’échouer sur sa joue –c’est gentil d’avoir épargné son nez 8D-. Alors qu’il retenait un cri/couinement/gémissement de douleur qui finit en une espèce de « gnnniiii » à moitié grave, il sentit des larmes poindre dans ses yeux. Il resta un court moment à grimacer, les yeux fermés, les genoux pliés. Rubens ne l’avait pas loupé. Il porta la main à son visage, se tenant la joue sans être vraiment certain que ça serve à quelque chose. Et cet imbécile qui se plaignait encore qu’il s’était fait mal à la main. Tu m’étonnes, vu la douleur qu’il ressentait à la joue en cet instant. En d’autres circonstances, la situation aurait pu être vraiment comique. Entre Rubens qui se trémoussait en se tenant la main parce qu’il s’était fait mal en collant un poing et ses arguments qui ne tenaient pas debout, il y avait de quoi rire. Mais là, Elea avait plutôt envie de s’enterrer dans un trou et d’y rester tout seul en paix.
D’ailleurs, il n’était pas bien loin de le faire. La seule chose qui le retenait c’était l’idée que s’il partait, Rubens allait se persuader de ses mensonges, peut-être qu’il persuaderait Meg aussi, et il perdrait tout une fois de plus. Et puis il ne voulait pas laisser Meg en plan. Tout ça, et le fait que Rubens le poussa violemment en le sommant de partir. Déjà pas bien stable sur ses deux jambes, le Lion manqua de tomber et dû faire quelques pas en arrière pour retrouver l’équilibre, lâchant au passage sa joue rougie par le poing de Rubens et se raccrochant à Meg en essayant de ne pas l’entraîner dans sa chute au passage. Dans un élan de colère, il repartit en avant et poussa à son tour Rubens de toutes ses forces, jusqu’à le voir partir en arrière.
« Faut vraiment que je réponde à ces arguments ? Si je t’ai aidé en botanique, c’est simplement parce que Londubat me l’avait demandé… Et parce que pour moi tu étais un POTE. La serre à minuit, c’était pour voir éclore des spores lunaires. C’est super rare comme phénomène. J’avais pensé que ça t’intéresserait… a tort visiblement ! »
Il y eut un court éclat dans ses yeux humides, alors qu’il pensait aux spores lunaires, un spectacle magnifique auquel il avait voulu convier Rubens… Et ce dernier avait pris ça pour une invitation ? Vraiment ? Avait-il une si mauvaise estime de lui ? L’éclat se transforma en lueur de colère dans ses yeux inondés de larmes qu’il peinait à retenir. Serrant les dents, il s’approcha à nouveau de Rubens et l’attrapa par le col.
« Eh bah tu sais quoi ? J’ai peut-être jamais eu de copine avant mais maintenant j’en ai une. Et tu sais quoi ? Non, c’est peut-être pas un hasard. Peut-être que si t’avais été moins puérile et que tu t’étais pas éloigné de moi comme le connard que tu deviens, les choses se seraient passé autrement, je n’aurais pas rencontré Meg, on ne serait pas ensemble. »
Il quitta un instant Rubens du regard, tournant les yeux vers Meg pour se donner du courage et la supplier mentalement de l’aider avant qu’il ne se reprenne potentiellement une baffe.
« Alors peut-être que je peux te remercier et remercier les films débiles qui se jouent dans ta tête. »
Il n’avait rien, rien d’un Gryffondor plein de bravoure. Pour cet affront, il puisait dans toutes ses ressources. C’était tellement mieux d’éviter les confrontations plutôt que de leur faire face. Il aurait donné cher en cet instant pour avoir l’impulsivité de Meg, une qualité qu’il lui enviait, lui qui agissait le plus souvent dans la retenue. Tournant le visage à nouveau, il fit face à Rubens à quelques centimètres à peine de son visage. Il grimaça. L’idée que l’un de ses meilleurs amis ait pu penser qu’il était gay le révulsait. Sans trouver la force de le frapper, il le repoussa violemment en arrière, une nouvelle fois. Reculant lui-même de quelques pas jusqu’à atteindre l’appui bras d’un canapé sur lequel il s’adossa, Elea passa sa main sur son visage, essuyant les larmes qui avaient perlé, mélange de douleur et de plein d’autres choses qu’il préférait remballer pour l’instant. Il se tourna vers Meg, le visage crispé, le regard inquiet et suppliant. Dans ses rêves, il avait plein de force pour affronter Rubens et lui coller des avoines jusqu’à avoir la main en sang. En réalité, il n’était même pas capable de mener cet affront. Et un échec de plus à coller dans son grand tableau des raisons qui faisaient de lui un loser. Ça ferait un beau poster au-dessus de son lit.
« De toute manière ça sert à rien. Tu peux continuer à me traiter de mytho, mais Meg sait aussi bien que moi que t’inventes tout. »
Son ton était défaitiste malgré l’entrain qu’il tentait de lui donner. Il secoua la tête, recolla sa main sur sa joue qui le brûlait encore. Est-ce qu’il avait envie de se battre ? Il ne savait plus trop. Les paroles de Rubens, plus encore que l’avoine qu’il lui avait collée, lui avaient ôté toute force. Billie lui avait dit que ça serait difficile et qu’il lui faudrait du courage. A l’époque ça lui avait paru jouable. A présent, il en était beaucoup moins certain.
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Sujet: Re: Tonight is the night, we will fight 'till it's over [Fight Club ft Elea & Ruru] Mer 10 Déc - 20:43
I'm hearing what you say but I just can't make a sound You tell me that you need me then you go and cut me down
Elle avait envie de hurler, de grogner sa frustration. Ce type était insupportable, improbable. Comment pouvait-il être si sûr de lui et eux deux si incertains ? Et le pire n’avait pas encore commencé. Le pire débuta lorsqu’il commença son petit décompte. D’abord, Meg n’en crut pas ses yeux. Allait-il VRAIMENT énumérer les 10 raisons qui, soit disant, prouvaient qu’il détenait la vérité ? Visiblement, c’était bien dans ses plans. Et Elea semblait tout aussi incapable qu’elle de lui couper la parole, trop abasourdi pour réagir. Elle crut que Rubens allait s’étouffer à parler aussi vite, mais non, il parvint au bout de son argumentaire. Ce qu’elle avait encore moins vu venir, ce fut le coup de poing. Elle sursauta alors que le coup partait sous ses yeux ahuris. Elle n’eut même pas le temps à l’occasion de réagir, trop occupée à les fixer d’un air sidéré. Elle n’eut même pas la possibilité de réagir à Cassidy qui s’auto proclamait « Ex prévenant », son regard était fixé sur Elea. Il venait de se faire frapper. La suite se passa sous ses yeux alors qu’une étrange torpeur s’emparait d’elle. Tout partait à vau-l’eau, et elle ne savait pas quoi faire. Elle sortit de son apathie en se sentant tirer en arrière. La brunette réagit au quart de tour, stabilisant son équilibre et essayant de rattraper Eleazar comme elle pouvait, jetant au passage un regard meurtrier à Rubens.
Elle n’eut pas le temps de l’incendier, son « petit ami » s’était déjà lancé à l’assaut. Encore un peu sonnée, elle avait du mal à suivre la discussion, mais lorsqu’il lui jeta un regard d’appel à l’aide, c’est sans hésitation qu’elle fit un pas vers lui, enroulant son bras autour du sien. Il s’était pris une droite parce qu’elle avait baissé sa garde, elle ne laisserait pas cela se reproduire. Mais cela ne suffisait pas. Rubens avais visiblement su toucher le point sensible du jeune Jugson, qui peinait de toute évidence à faire bonne figure. En fait, il n’essayait même pas. Elle le suivit jusqu’à son nouveau perchoir, glissant ses mains sur ses épaules, à court d’idée pour lui remonter le moral.
A le voir ainsi, Megara regrettait d'avoir mêlé Elea à leurs histoires. Certes, sa relation avec Rubens était ruinée depuis longtemps, mais il n'aurait jamais eu à subir cela, à se faire traîner dans la boue de la sorte, si elle ne lui avait pas sauté dessus un beau soir de septembre. Il ne serait pas recroquevillé sur lui-même les larmes au bord des yeux si elle ne l'avait pas entraîné la dedans, si elle n'avait pas eu l'idée de ce plan foireux, si elle n'avait pas voulu provoquer Rubens, si elle ne l'avait pas agressé aujourd'hui alors qu'il traversait tranquillement la salle, bref, si elle ne passait pas son temps à faire n'importe quoi dès qu'il s'agissait de ce garçon un peu lunaire qu'elle n'arrivait pas à ignorer ou laisser partir. Elle était tentée de tout abandonner, de tout foutre en l'air. De révéler à Rubens son grand secret, de lui avouer qu'elle avait tout monté. Est-ce que cela soulagerait Elea de ne plus avoir à assurer ce rôle ? Est-ce que Rubens le laisserait tranquille s'il savait ? Et d'un autre côté ... Est-ce que ça ne corroborerait pas sa théorie fumeuse de l'homosexuel de lui révéler qu'ils étaient un faux couple ? Fallait-il simuler une rupture en bonne et due forme pour que Rubens lui foute la paix ?
Meg était perdue elle ne savait plus quoi faire. Son instinct féminin devait être rouillé… à moins qu’elle n’en ait jamais eu, féminine comme elle l’était, ce n’était pas totalement impossible. Elle leva des yeux paniqués vers Elea, espérant qu’il allait la guider. Que voulait-il ? Voulait-il tout dévoiler ? Garder le secret ? Elle n’arrivait plus à raisonner, elle était prête à suivre son jugement aveuglément à ce stade. Le seul ennui… c’était qu’il avait l’air aussi égaré qu’elle. Deux âmes désorientées, pas l’une pour rattraper l’autre. Alors comme toujours lorsqu’elle ne connaissait pas la réponse raisonnable à un problème, elle se fiait à ses impulsions –généralement colériques.
Elle lâcha l’épaule d’Elea, se tournant à nouveau vers Rubens, le regard sombre. La situation lui échappait totalement. Rubens d'un côté remonté comme un coucou, Elea de l'autre en larmes. Meg n'aimait pas voir pleurer les gens autour d'elle. Que elle soit en sanglot, ça ne la dérangeait pas, Parce qu'elle se connaissait, parce qu'elle savait qu'elle était aussi émotive que capable de rebondir, de se relever, de reprendre du poil de la bête en une floppée de secondes. Parce qu'elle savait que si Rubens était capable de lui briser le cœur et d'assécher ses glandes lacrymales, il lui donnait aussi l'énergie nécessaire à continuer de se battre. Cette énergie qu'elle ne voyait plus chez Elea. En quelques pas, elle était de nouveau à la hauteur de Rubens, menaçante malgré sa toute petite taille.
~ T'es fier de toi ? T'en as pas marre de faire pleurer les gens ?
Savait-il seulement les litres de larmes qu'il lui avait soutirés à elle ? Elle qui détestait pleurer et qui pourtant avait versé bon nombre de pleurs alors qu'il lui avait écrabouillé le cœur. Cela semblait lointain maintenant ... Et pourtant elle s'en souvenait comme si c'était hier. Ce genre de souvenirs n’était pas facile à effacer, et si elle faisait bonne figure la plupart du temps, il lui arrivait malgré tout de penser à cette période mouvementée où elle avait essayé de se reconstruire. Par habitude peut être, ses doigts vinrent agripper le col de son vêtement, raffermissant son emprise sur lui comme elle le pouvait.
~ Pourquoi tu fais ça Rubens ?
Elle tirait tellement sur sa chemise que son visage était maintenant à quelques centimètres ou millimètres du sien. Un hoquet, une respiration un peu trop saccadée, et leurs lèvres se rencontraient. Les dents serrés et les yeux orageux, elle semblait à 2 doigts de totalement perdre pied.
~ Pourquoi tu t'en prends à lui alors qu'il ne t'a rien demandé ?
Elle ne lui laissa pas le temps de répondre, elle le voyait déjà dégainer ses dix doigts et ses longs discours. Elle ne voulait pas encore écouter cela, elle avait eu sa dose. Maintenant c’était à lui d’écouter.
~ Et même s'il mentait ? Et même s'il m'utilisait ? Qu'est ce que ça peut te faire ? T'as passé des mois, DES MOIS, à me rabaisser plus bas que terre, à essayer de me faire croire que je ne valais rien à la moindre occasion !
Elle se sentait prisonnière. Prisonnière de son mensonge. Elle le savait, il faudrait mettre fin à cette escroquerie. Ça ne marchait pas comme prévu. Qu'elle ait voulu rendre Rubens jaloux ou lui faire comprendre qu'elle était passée à autre chose, elle avait juste réussi à le rendre agressif. Il valait mieux limiter la casse et tout stopper. Et pourtant... Elle n'arrivait pas à s'y résoudre. C'était peut être une histoire tissée de mensonge, mais ça lui faisait du bien. D'avoir quelqu'un à ses côtés, d'avoir un soutien, d'avoir des bras sur lesquels se reposer lorsqu'elle était fatiguée de sa vie, d'avoir quelqu'un pour la faire rire. Tout ce qu'avait fait Rubens à une époque et qui lui manquait terriblement. A quoi bon essayer de lui faire croire qu'elle était passée à autre chose alors que la vérité était toute autre : la plaie était encore béante.
Sa tête se laissa aller bien malgré elle contre le torse de Rubens, ses bras s'accrochant désespérément aux siens, laissant des sentiments pourtant si bien enfouis ressurgir. Bon sang ce qu'elle avait envie de passer ses bras autour de sa taille, d'enfouir son visage contre lui, et de rester là sans bouger à oublier l'année passée toute entière. Un moment de faiblesse. Elle se crispa soudainement. Ne sois pas faible Meg. Ne lui montre pas tout ce qu'il a détruit, montre lui tout ce que tu as reconstruit. Dans une détente aussi subite qu'inattendue, elle se détacha de lui et sans lui laisser le temps de réagir, son poing partit à toute vitesse pour venir cogner son menton. Elle y avait mis toute sa force, toute sa peine, toute sa colère, tout son amour mais aussi toute sa haine, toutes les larmes versées et tout le mal infligé, tous les rires volés et tous les battements de cœur affolés. Tout. Et tout, dans une mandale, ça fait beaucoup.
~ Ça, c'est pour Elea
Gronda-t-elle. Le coup l'avait un peu fait reculer, mais sa main fut rapide à s'emparer encore de sa chemise pour le tirer à elle avec une énergie qu'elle-même s'ignorait.
~ T'as mal ?
Demanda-t-elle, la voix tremblante.
~ J'espère que ça te brûle ! J'espère que ça te fait autant souffrir que ce que tu lui as fait, que ce que tu m'as fait
Elle relâcha son étreinte avec brusquerie, se demandant si elle l'avait suffisamment secoué pour qu'il réplique. Rubens ne lui était jamais apparu comme quelqu'un de très violent, mais il venait bien de frapper Elea... Alors rien n'était impossible. Elle se tourna d'ailleurs vers lui, songeant qu'elle avait dû lui faire très très peur à agir de la sorte. Elle ferma les yeux, se mordant la lèvre, sentant une boule se former dans sa gorge. Bon sang, elle ne tournait pas rond. Pas du tout. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, la lueur de folie s'était estompée, mais elle ne pouvait pas effacer ce qui venait de se passer des souvenirs d'Elea et Rubens. Arrivée près d'Eleazar elle voulut lui prendre la main pour le réconforter, mais n'osa pas, trop honteuse de sa perte de contrôle, de son comportement.
~ Je suis désolée …
Chuchota-t-elle. Et ça ne valait pas que pour sa façon d'agir. Elle était désolée pour tellement de choses. Elle avait toujours assumé son côté bagarreur lorsqu’il s’agissait de défendre ses amis ou de punir les petits cons. Là… non, elle n’était pas fière d’elle. Elle avait même envie de se terrer dans un trou et de disparaître. Elle n’osait pas s’en aller, cependant, se demandant si ça allait à nouveau dégénérer si elle tournait le dos. Et au fond, à quoi bon ? Même en étant là, elle n’avait pas su empêcher les choses de déraper. Au contraire, elle avait probablement déclenché la catastrophe, et il lui fallait maintenant assumer les dommages collatéraux…
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Sujet: Re: Tonight is the night, we will fight 'till it's over [Fight Club ft Elea & Ruru] Ven 12 Déc - 14:34
◈ Combat de Chatons ! ◈
It's the eye of the tiger, it's the thrill of the fight
Tu mens ! Repoussé, cela ne l'avait pas empêché de gueuler cette merveilleuse réplique très constructive. Tu mens car même si je n'ai pu la dire, la dixième raison vaut toutes les précédentes, parce que j'ai pas rêvé du tout. Quand on était ensemble pendant tes cours lubriques, quand on déconnait avec complicité, j'ai senti ce drôle de picotement que j'ai eu vis-à-vis de Megara par la suite. Ce truc là qu'on appelle « feeling » faute de mieux, ben ça, là, ce truc, merde je l'ai pas rêvé ! Tu m'envoyais tes putains d'ondes et c'est comme ça que je sais la vérité ! C'est quelque chose qui ne trompe pas ! Ca me foutait mal à l'aise en ta présence, j'arrivais plus à te parler normalement, j'arrivais plus à aller vers toi car ce « feeling de mes deux » me rendait inconfortable ! C'était super désagréable, moi je voulais voir un ami et merde, je me tapais tes putains d'ondes ! Alors arrête Eleazar de me dire que c'est du vent ! Arrête ! Je suis un connard, un lâche, un abruti, un ce que vous voulez mais je ne suis pas un menteur !! J'ai menti UNE fois et j'en paie aujourd'hui les pots cassés ! Alors putain merdre, je ne suis PAS un menteur ! Et le voilà qui se met à pleurer ! Vas-y fais tes yeux de cocker larmoyants pour attirer sa compassion, sur moi cela ne marche pas ! Toujours en colère, mais blessé par l'attitude butée et méchante d'Eleazar, blessé qu'il lui rappelle qu'à avoir merdé avec sa furie il ne l'aura plus jamais. Blessé de s'entendre dire qu'il n'est qu'un menteur alors que des deux, c'est lui le fourbe. Et c'est au tour de Rubens de serrer un poing – l'autre on y touche plus, de sentir sa poitrine se comprimer de colère sans que la tristesse n'arrive à se faire une place dans son cœur : je ne me fais pas de films ! Tenace, têtu, obstiné, il cumulait les synonymes mais la vérité était là : il ne mentait pas ! Il ne mentait pas – il comprenait juste de travers - et ça le tuait que Eleazar s'acharne ! Ca, ça pourrait le rendre triste, qu'après avoir été proche il n'arrive pas à comprendre son point de vu... s'éloigner de lui n'était finalement pas très classe, il s'en rendait compte, il aurait dû s'expliquer avec lui... lui dire les choses franchement... mais au vu de comment Eleazar agissait maintenant, c'était bien fait pour lui ! Qu'il pleure tiens ! C'est même pas des vrais larmes.
Megara qui le câline, après un regard meurtrier qui avait attisé sa colère, la voilà qui passait ses douces mimines sur les épaules rugueuses d'Eleazar. Elle a pas l'air bien, quel joli couple de pleurnichard ! Étrangement, il semblait être le seul ici présent droit dans ses baskets, bien campé sur ses positions et même le mal être de Megara ne suffisait pas à le radoucir. Elle continuait à s'acharner à le protéger, à se coller à lui et toute cette guimauve, ce bonheur amoureux dégoulinant de sucre lui donnait envie de vomir. C'est fini. GAME OVER. Eleazar a gagné la Belle et lui, en pauvre Hans et autre gentils hommes éconduits, devait encaisser la nouvelle. Abandonne Rubens, lui souffle sa conscience, abandonne et passe à autre chose. Trouve toi une autre fille à aimer pour te consoler, tu as d'autres amies assez jolie et bien moins compliqué que Megara, d'autres amies qui ne sont pas en couple avec un menteur... Il ne pense à personne, il ne veut personne d'autre, il se force, c'est le vide dans sa tête. Aucune de ses proches ne lui arrivent à la cheville et celles qui pourrait rivaliser, celles qui comptent autant que sa furie, sont plus des sœurs. Beurk, sortir avec Hell ou Ebony c'est faire dans l'inceste !
Tiens l’huître se détache de son rocher, Megara lâche Eleazar pour se planter devant lui. Regard noir contre sa déception plus que visible, c'est un gouffre de déception saupoudré de colère. Il oublie Ebony qui a la capacité unique de le faire passer par toutes les émotions, il évince Hell qui lui donne le sentiment merveilleux que rien de grave ne peut lui arriver, il cesse de penser que les deux le rende meilleur, le pousse vers le haut, alors qu'elle, celle-là qu'il aime à en frapper quelqu'un, ne fait que le tirer vers le bas. C'est toi qui devrait t’appeler Hell. Non il n'en a pas marre de faire pleurer les gens car ces gens l'ont fait pleurer. Parce qu'il a une nouvelle fois prouvé à toute sa maison – et même aux autres – qu'il n'a rien d'un « vrai mec ». Depuis qu'il la sait avec lui, il s'est de nombreuses fois caché sous sa couette pour tenter de transformer son lit en piscine de larme ; son système lacrymale a été tellement utilisé qu'il doute de pouvoir pleurer à nouveau, désolé pour les drames à venir, il n'a plus de réserve. Sans mouvement, il la regarde s'agripper à lui, n'osant faire un mouvement qui pourrait la faire fuir, espoir absurde, elle est avec l'autre maintenant.
Pourquoi je fais ça ? T'es vraiment qu'un Troll, d'après toi ?! J'agresse ton petit-ami, je t'évite, ne mange plus, ne dors plus, je te mets en garde contre lui, je me défend, j'engage Elle pour qu'elle vous espionne ! Je t'ai offert des cadeaux, je t'ai fais une putain de mise en scène pour que ça te fasse rêver ! Clairement je fais ça uniquement parce que je m'ennuyais. Non mais sérieusement, t'as pas compris ?! La vache, tu dois vraiment en avoir rien à cirer de moi pour ne même pas envisager que j'ai envie de me remettre avec toi... Ses bras pour autant finisse pas se refermer autour de Megara, la rapprochant de lui alors qu'il pourrait l'embrasser. Elle est avec l'autre et s'en fout de toi. Toute la concentration du monde pour réussir à être attentif. Perdu dans ces yeux, il entrouvre la bouche pour répondre sans y réfléchir, ses questions le meurtrie plus que tout ce qu'elle aurait pu faire. Tu ne vois rien... tu n'y penses même pas... j'ai rêvé, tu te mêles de ma vie uniquement parce que tu ne sais pas quoi faire maintenant que ton bonheur est total. Tu es juste curieuse. Il se tait, n'ayant pas le temps de répondre et ses trois petits mots se meurent dans un soupir imprononcé. Parce que je t'aime idiote. T'es tellement idiote quand tu t'y mets, j'ai pas envie qu'il se serve de toi, que je l'ai fais ne justifie pas qu'un autre agisse de même. Resserrant sa prise, à l'instar de son petit cœur mou comprimé par des larmes qu'il retenait à grande peine, Rubens ferma les yeux et posa sa tête sur celle de Megara. La tristesse se mêle à la colère, tu vas le laisser agir ainsi avec toi juste parce que je t'ai traîné dans la boue ? J'ai fais autant de dégât ? Elle est où ma furie qui s'indigne ?
Pas loin visiblement. Après le câlin d'adieu – car s'en était un, après tout ça il était persuadé que dans un élan de nostalgie elle s'était laissée aller pour mieux revenir à son nouveau chéri – Megara se retira brusquement pour lui décrocher une droite en plein menton !
T'es malade ?! Pas le temps de réagir qu'elle le rattrape, furieuse alors que lui ne montre qu'une peur vive qu'elle décide de faire pire, une peur absurde qui l'embrase, rien à voir avec ce que lui avait faire subir Barbie. Non, c'était autre chose. Le mépris en pleine face, la haine farouche, la vengeance brûlante, elle lui faisait payer au centuple ce qu'il lui avait fait vivre et, pire, donnait un point final à leur histoire. Elle se plaint, s'interroge, offre un dernier câlin et venge Eleazar ! En une tirade bien jouée, scène parfaite, applaudissez la pour être aussi efficace dans les adieux, c'est pas donné à tous ! Son menton lui brûlait, sa main valide s'en va le tâter, ça pique, il s'en fout, ses yeux piquent aussi, ça pique de partout, c'est agaçant. Sonné, blessé, Rubens détourne le regard du couple, ses pieds pivotent et la queue entre les jambes, les oreilles pendantes, le lionceau s'en retourne à son dortoir. Que dire ?! Lui répondre ?! Mais il n'a fait que ça, lui répondre ! Il a essayé d'expliquer mais elle ne comprend rien ! Eleazar refuse de reconnaître la vérité ! C'est sa parole contre la sienne et elle a fait son choix !! Ca ne sert plus à rien de parler, ça ne sert plus à rien d'agir, ils en sont à ce moment culminant où c'est bel et bien fini entre eux. A jamais. Passe à autre chose...
Ca brule, ça y ai il a les larmes qui coule et son menton égratigné mériterait d'être soigné, sa main aussi en y regardant bien. Quelques pas dans le dortoir, il va brûler tous ses plans « récupération Megara » et s'inscrire dans un couvent. La vie de prêtre ça doit être génial. Il regarde ses idées, feuillettent les pages, ça ne sert à rien, il pourra lui chanter une chanson, l'emmener dans une cabane construite en forêt ou lui offrir un chaton à noël, ça ne changera rien. Au moins il n'a plus besoin de traquer de licorne... c'était de belles idées mais faut se rendre à l'évidence... il abandonne... Elle va vivre une jolie histoire avec un menteur obstiné, ils vont se fiancer et avoir tous pleins d'enfants. Elle ne sera pas une grande créatrice car en bon menteur il va l'oppresser, la détruire petit à petit mais comme elle l'a dit, si lui l'a fait avant, Eleazar a bien le droit aussi ! C'est son choix... ou pas. Ca bouille, ça le révolte, elle mérite mieux qu'Elea ! Tellement mieux ! Elle mérite d'être traitée comme une reine, après lui elle a le droit à la vérité nue, à la sincérité ! Il DOIT faire de sa vie un conte de fée ! Le grand romantique qu'il est s'énerve tout seul d'abandonner celle qu'il aime pour un prince de son seconde zone.
Je n'interviens pas pour moi, non je lui rend service.
Il s'en fout de se griller, de toutes façons cela ne changera plus rien : elle ne veut plus de lui, l'humiliation du râteau il vient de la subir de plein fouet ! Sans sécher ses larmes qui ont rougis ses yeux, Rubens retourne en courant dans la salle commune, loupant une marche il se réceptionne comme il peut mais s'en fout. Il aurait pu s'étaler qu'il aurait continué à avancer vers elle en rampant !
J'ai agis comme un connard mais ça vaut pas que tu ne sortes qu'avec des mecs comme moi ! Tu mérites mieux qu'un mec qui te mens Megara ! J'm'en fous que tu me crois pas, enfin non je m'en fous pas mais c'est pas la question ! J'ai été salaud avec toi parce que j'avais peur de nous ! Putain Meg on a même pas couché ensemble que je me voyais vivre avec toi ! Tu title ou je te fais un dessin ?! Même pas besoin de plus que ce qu'on avait pour avoir envie de passer ma vie avec toi ! Putain merde y avait un problème ! Et là où j'ai merde ça été de me dire que je devais vivre plusieurs expériences, ça été de flipper que ce soit sérieux mais je flippe TOUJOURS quand c'est sérieux ! Je sais qu'il est trop tard pour nous deux, je sais que ce connard fini refuse d'assumer qu'il est gay mais je l'ai senti, ça se trompe pas ça, je suis demeuré mais ça je le sens à chaque fois, t'es gay ! Et j'en ai pas marre de vous faire pleurer ! Je vais continuer à le faire pleurer tellement il va être dégoûté de me voir ! Je vais TE faire pleurer de joie tu vas voir ! Je continuerais à vous pourrir jusqu'à être certain que tu seras avec un mec qui te mérite ! Tu veux plus de moi ? TRES BIEN ! Alors tu seras avec quelqu'un que j'approuverais ! ET Y A PAS DE NON QUI TIENNE ! Je vais être partout ! J'ai un putain de carnet rempli de rencard, de cadeaux et je vais TOUT utiliser ! Je vous ai pas emmerdé jusqu'ici et ben vous allez être servis ! Vous voulez rester ensemble ? OKAY mais je serais là ! Chaque fois qu'il y aura un truc nouveau, dingue, étonnant, Meg sache que ça viendra de moi ! J't'ai fais pleurer ?! Ben maintenant je vais te faire rire ! Je vais te faire pleurer de joie ! Tous les moments que vous allez partagé je vais les sublimer, toutes tes putains de journée je vais les rendre inoubliables ! Et il va te paraître bien fadasse ton mec après ça ! Et t'en fais pas Elea' je vais te trouver une nouvelle copine que tu pourras exploiter ! J'commence le casting demain !
Punaise j'ai soif.
Eleazar R. Jugson
Gryffondor
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Sujet: Re: Tonight is the night, we will fight 'till it's over [Fight Club ft Elea & Ruru] Dim 14 Déc - 12:12
Let’s light it up, let’s light it up Until our hearts catch fire
Les insultes pleuvaient sur lui sans qu’il n’y comprenne rien. Menteur, mythomane, voilà des qualificatifs qu’on ne lui avait encore jamais prêtés. Posé sur l’appui main, Elea se sentait blessé au plus profond de lui-même par les mots de son ancien ami. Il était incapable de savoir si Rubens pensait réellement tout ce qu’il lui balançait, ou si c’était simplement pour le blesser et convaincre Megara de ses paroles qu’il s’acharnait tant. Une partie de lui préférait penser que c’était la deuxième option. La même partie sans doute que celle qui pensait qu’il restait une chance, une toute petite chance, pour qu’il se réconcilie un jour avec Rubens. Et l’autre partie qui, plus encore que l’envie de s’enterrer dans le canapé, mourrait d’envie d’enterrer son ancien ami dans un trou pour lui faire passer le goût de toutes les ignobilités dont il savait faire preuve.
A son soulagement, Meg vint le soutenir lorsqu’il lui jeta des appels à l’aide. Sa présence à ses côtés lui permis de remonter un peu la pente, ou plutôt de s’accrocher sur un bout de la pente plutôt que de continuer lamentablement à la descendre jusqu’à se retrouver au fond du gouffre. Ce qu’il aurait donné pour pouvoir se coller sous sa couverture en cet instant et hiberner jusqu’à ce que les problèmes soient réglés. Il tenta d’inspirer profondément et de retenir toute larme qui voudrait se pointer alors que Meg s’éloignait à nouveau pour se diriger vers Rubens. Sa main se leva pour la retenir, espérant qu’elle reste un peu plus longtemps à ses côtés pour le soutenir, mais il ne protesta même pas, conscient que ça ne ferait qu’empirer son cas. Lorsque sa fausse petite amie s’en prit à Rubens en lui reprochant de le faire pleurer, plus que jamais, il eut envie de s’enterrer dans un trou. Il ne pleurait pas, bordel, il avait juste les larmes aux yeux à cause du coup que lui avait asséné Rubens. Peut-être un peu aussi à cause de ses accusations. Un mélange des deux. Mais il ne pleurait pas vraiment, il était juste… contrarié, et triste, et il avait mal. Aussi soulagé qu’il soit de voir Meg s’en prendre à Rubens alors qu’il n’avait plus la force de le faire par lui-même, il se sentit profondément humilié de l’entendre parler de lui comme d’un gamin à qui l’on fait du mal et qui ne peut pas se défendre par lui-même. C’est un peu ce qu’il était. Mais en temps normal, il ne se sentait pas rabaissé par sa condition de bisounours amoureux des hippogriffes qui ne ferait pas de mal à une mouche. Ça lui posait assez peu de problèmes de ne pas savoir se défendre, mis à part quand on se moquait de lui et qu’on le traitait de loser, mais ça il avait appris à s’y faire. Là, clairement, il regrettait de ne pas savoir se battre pour sa tronche et d’être obligé de s’en remettre à Megara. Une fois de plus, il souhaita silencieusement pouvoir creuser un trou dans le canapé sous ses fesses pour s’y enfoncer et attendre la fin du conflit, mais manque de bol, il ignorait le sortilège du creusage de trou dans le canapé.
La seule chose qui s’enfonça, ce fut le poing de Megara dans la tronche de Rubens. Après ce petit moment de répit qui avait laissé planer le doute jusqu’au canapé, Elea fut aussi surpris de voir sa fausse-copine coller une droite à Rubens que ce dernier de la recevoir. Quelques secondes avant encore, en les voyant collés l’un à l’autre, il s’était dit que c’était peut-être le bon moment pour qu’il s’éclipse discrètement parce que clairement, il était en trop dans la scène. Et là… il resta sur le cul –bon, techniquement, il était déjà posé dessus-, la bouche entrouverte, à la voir lui coller une droite au lieu de l’embrasser. Même lui eût un peu envie d’engueuler la brune et de lui dire que c’était peut-être le moment d’enterrer la hache de guerre parce que même si Rubens avait un comportement incompréhensible en cet instant il avait semblé prêt à oublier ses rancœurs. Pas avec lui bien sûr, juste avec Meg.
Mais cet hypothétique instant venait d’être repoussé par une bonne grosse claque qui… apparemment avait été donnée en son nom. Les claques par procuration, tout un art. Ce qui nous faisait donc une claque partout à part pour Meg. Pour boucler la boucle, il aurait sans doute fallu que lui-même file une mandale à sa fausse copine, ce qui n’était absolument pas à l’ordre du jour. A la place, il regarda Megara crier une nouvelle fois sur Rubens, spectateur de la scène, sans intervenir. Meg finit par le repousser à nouveau et Elea la vit s’approcher de lui, le tirant de sa torpeur. Il hocha la tête alors que celle-ci s’excusait, sans vraiment trouver quelque chose à lui répondre. Elle était désolée ? Il ne savait pas bien de quoi. Celui dont la réaction était à blâmer était sans conteste Rubens et il ne voyait pas bien pourquoi celle-ci s’excusait du comportement de son ex. A moins qu’elle ne cherche à s’excuser d’avoir baffé Rubens à sa place ? Mais pour ça non plus, nulle excuse n’était nécessaire, au contraire. Elle avait répondu à son appel à l’aide et il lui en était reconnaissant. C’est lui qui lui prit la main, et serra ses doigts entre les siens.
« C’est pas grave, t’as pas à t’excuser. »
Il la regarda en tentant un sourire, ses larmes avaient séché, sa joue l’élançait toujours un peu mais la douleur s’était bien estompée. Et Rubens… s’en allait ? Eleazar le regarda, incrédule, alors qu’il partait en direction des dortoirs. Il laissa son corps se relâcher et remarqua à cet instant que tous ses muscles s’étaient contractés sous la colère. Le voir s’éloigner le soulageait. Mais d’un autre côté, après ce qu’il venait de se passer, il se mit à craindre le pire. Allait-il lui coller une couette explosive, mettre des cafards dans son lit, préparer un siège auto-éjectable à la place de son matelas ? Encore une nuit qu’il préfèrerait passer dehors plutôt que de risquer d’affronter Rubens dans les dortoirs. Bah, au pire, il irait tenir compagnie à son cousin dans les toilettes. Mais il n’eût pas le temps d’avancer plus loin sa réflexion –quel dommage- car Rubens fit soudainement demi-tour pour revenir vers eux. Eeeeeet merde, ils n’en étaient pas débarrassés.
Et d’un coup ce fut le déluge. Un flot de paroles ininterrompu et pour moitié incompréhensible pour Elea qui le regardait bouche-bée sans pouvoir intervenir. A nouveau, il se fit traiter de gay. A nouveau il se fit traiter de menteur. Et les insultes se noyèrent dans tous ces mots débités sans interruption. Eleazar le regarda devenir rouge à mesure que les mots sortaient et qu’il manquait d’air.
Il n’y comprenait pas grand-chose. Rubens disait vouloir rendre Meg heureuse et vouloir leur pourrir la vie. Il voulait contrôler sa vie, voulait lui trouver un mec « qui la méritait », il voulait… la reprendre ? Cette intuition qu’il avait déjà eue n’avait jamais semblé aussi claire aux yeux du lion. Toute cette haine, c’était une espèce de déclaration d’amour masqué, ou alors il ne comprenait vraiment rien à rien –ce qui n’était pas totalement à écarter-. Mais si Rubens avait juste voulu leur pourrir la vie par vengeance, il ne serait pas tant acharné. Et puis ça n’était pas à lui de se venger, s’il était le fautif de l’histoire. Rubens voulait récupérer Meg, Meg était encore éperdument amoureuse de Rubens, et lui il était là comme un con au milieu à jouer les trouble-fête. Il ne lui restait plus qu’à disparaître. Ce qu’il faisait encore là ? Il n’en savait rien. Mais il retrouva d’un coup assez d’énergie pour se lever d’un bond, courir jusqu’à Rubens et le choper d’une bonne poigne par le col de sa chemise. Elea le dévisagea en grimaçant, avec l’envie partagée de lui cracher à la figure et de l’engueuler pour ne pas être capable de récupérer Meg décemment. Il serra sa main un peu plus fort sur le col de Rubens, inspira un grand coup… et laissa son autre poing lui démonter la joue que Meg avait laissée intacte. Celle-là, même lui, il ne l’avait pas vue partir.
« ARRETE ! »
Lui hurla-t-il alors que sa bouche se trouvait à une dizaine de centimètres des oreilles de Rubens. Il secoua son poing qui lui faisait mal, et jubila en pensant que la joue de son ex-ami devait être bien plus douloureuse.
« Arrête de jouer au con et de me traiter de menteur. Je veux pas que tu me trouves de copine, je veux pas que tu me traites de tous les noms, je veux pas que tu LA traites comme tu le fais. »
Il montra Meg de sa main libre, lui jetant un coup d’œil avant de se retourner vers Rubens. Tu sais ce que je veux ? Je veux que t’arrêtes de jouer au con. Avec moi et surtout avec Meg. Il se mordit la lèvre pour ne pas hurler plus encore sur Rubens. Il avait bien envie de lui cracher tout à la gueule, à commencer par la mascarade que Meg avait montée et dans laquelle il avait atterri par hasard. Mais il ne voulait pas la mettre en mauvaise posture ni s’y mettre lui-même.
« Tu veux la rendre heureuse ? Alors prouve-le ! Arrête de lui pourrir la vie, arrête de t’en prendre à nous, trouve un moyen de te racheter si t’as été un salaud ! C’est pas en agissant comme un connard que t’arrangeras ton image. Tu veux que Meg soit avec un mec qui la mérite ? Mais tu crois que tu la mérites en agissant comme ça ? »
Il s’interrompit le temps de reprendre son souffle, parce que non, il n’avait pas les capacités de débit de Rubens, et resserra sa poigne sur les vêtements de Rubens pour être sûr qu’il ne s’en défasse pas. Tant pis s’il lui coupait un peu la respiration.
« Si tu crois qu’en me rabaissant tu vas la récupérer, tu te fourres le doigt dans l’œil. Meg me connaît, elle sait qui je suis, tes mensonges ne servent à rien. Ses journées, t’as intérêt à les sublimer si tu veux la revoir. T’as intérêt à être aux petits soins avec elle, à t’aplatir sur le sol et à ramper pour t’excuser. Et tant que tu ne le feras pas, MOI je serai dans tes pattes, à te pourrir la vie. Parce que je te laisserai pas agir avec Meg comme un salaud ! »
Il reprit une nouvelle fois son souffle, jeta à Rubens un regard mauvais et le repoussa violemment en arrière, pas vraiment conscient de ce qu’il venait de lui balancer à la tronche. Au fond, il savait bien que la situation du faux couple était temporaire, et qu’il n’avait pas sa place au milieu d’eux deux. Mais Meg était devenue une amie proche en peu de temps –les faux couples, ça rapproche- et il ne laisserait pas Rubens lui faire du mal une deuxième fois. Du moins il espérait avoir les capacités de ne pas le laisser agir comme un connard, et y mettrait toute son énergie si nécessaire.
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Sujet: Re: Tonight is the night, we will fight 'till it's over [Fight Club ft Elea & Ruru] Lun 29 Déc - 21:07
Tell them I was happy And my heart is broken All my scars are open
Si elle était malade ? Initialement, non. Mais cette histoire commençait à la rendre malade, en effet. Elle perdait son sang froid –parce qu’avant, son stoïcisme était particulièrement remarquable, si si…- et la raison au passage. Au final il lui restait… son baluchon d’émotions, dans lequel ces dernières s’étaient mélangées laissant à Megara un méli mélo de sentiments confus en guise d’héritage. Elle ne savait plus trop ce qu’elle avait envie de faire : embrasser Rubens, courir se réfugier dans les bras d’Elea, cogner Rubens, s’enfuir. Tant de possibilités qui se bousculaient aux portillons de ses décisions, et aucune qui ne semblait vouloir l’emporter.
Au milieu de toute cette confusion elle sentit la chaleur d’une main prendre la sienne. Sans regarder à qui elle appartenait, car elle le savait, elle referma ses petits doigts dessus et les serra fort, heureusement, elle n’avait pas assez de poigne pour lui faire mal, sinon avec sa maladresse habituelle elle aurait encore fait des dégats. Elle sourit faiblement alors qu’il lui disait qu’elle n’avait pas à s’excuser. C’était vite dit… Selon elle, elle avait une foule de raisons de s’excuser. Et Rubens en avait autant qu’elle. Finalement il n’y avait qu’Elea qui, pauvre bougre, s’était retrouvé coincé entre eux deux. Et ça, de qui était-ce la faute ? Jackpot : la furie brune, aka sa copine.
C’est ce moment que choisit Rubens pour mettre fin à son dilemme intérieur en tournant les talons pour partir. Meg entrouvrit la bouche, prête à la stopper, prête à dire quelque chose pour le retenir, mais renonça. A quoi bon envenimer les choses en poursuivant leurs chamailleries ? A quoi bon s’imposer cela et imposer cela aux autres ? Elle se tourna vers Elea, s’approchant pour inspecter son visage à l’endroit où Rubens l’avait frappé. Elle grimaça en frôlant la blessure du bout des doigts. Il fallait qu’elle pense à autre chose pour ne pas dérailler.
~ J’suis désolée je suis plus douée pour cogner que pour soigner… tu veux qu’on passe à l’infirmerie ?
Pour une fois qu’elle s’y rendrait pour quelqu’un d’autre que pour elle, l’infirmier allait être impressionné… ou croire que c’était elle qui avait frappé Eleazar, au choix. Elle n’eut guère le temps de s’inquiéter d’avantage pour son faux petit ami, qu’un bruit de course sur les dalles attira son attention. Elle se retourna juste à temps pour voir Rubens débarquer en courant, se ramasser, et se rattraper dans la foulée. Elle n’eut même pas le temps de réagir, de s’interposer entre Elea et lui s’il voulait en remettre une couche, de se protéger elle-même s’il voulait lui rendre la pareille, elle ne fit rien à part rester figée, les yeux grands ouverts.
Elle ouvrit la bouche, prête à lui demander ce qu’il voulait –encore-, mais n’en eut pas l’occasion. Celle de Rubens était déjà grande ouverte, et s’en suivit un torrent de paroles, un flux d’informations continues. Ses yeux s’élargir un instant alors qu’il parlait ouvertement de leur vie intime –enfin de leur NON-vie intime en l’occurrence- comme s’il s’agissait d’un sujet parfaitement public. Bah vas-y mec, journée portes ouvertes sur notre vie privée ? Meg n’était pas spécialement pudique ou coincée mais… Mais quand même. Cela dit son attention ne resta pas bien longtemps bloquée là-dessus car la suite n’avait pas fini de la surprendre.
Un instant son coeur s'emballa. Bon sang. Il tenait encore à elle. Tout n'était pas perdu ! Oui il tenait encore à elle ! Ce n’était pas le discours de quelqu’un qui la détestait, elle en était certaine ! L'engouement fut pourtant de courte durée alors que la réalité faisait son bonhomme de chemin jusqu'à son cerveau. Il tenait toujours à elle. Il n'avait jamais cessé de le faire. Et ça ne l'avait pas empêché de tout détruire...
Il tenait à elle, mais de loin. Il voulait son bonheur, mais ne voulait plus en faire partie. Le reste du monologue lui échappa un peu. Meg avait toujours été mono-tâche : elle ne pouvait pas ET écouter Rubens faire une tirade ET s’auto-miner le moral, ça ne fonctionnait pas. Elle avait envie d’enfoncer son visage dans ses mains et de ne plus jamais en sortir. Bordel de Merlin ! Fallait-il qu’elle comprenne que Rubens tenait à elle alors même qu’elle captait qu’il avait déjà renoncé à eux. Il l’avait dit lui-même non ? Il avait toujours peur de s’investir. Il ne voulait pas quelque chose de sérieux. Elle avait besoin de rassembler ses esprits avant de répondre quoique ce soit, sinon elle allait à nouveau se mettre à beugler tout ce qui lui passait par la tête. Heureusement pour elle, Elea semblait connecté sur la même onde qu’elle, et il prit donc le relais dans les beuglantes. Des Lions à Gryffondor ? Non non vous avez du vous planter, par ici c’est plutôt des vaches.
Elle sursauta une première fois en le voyant bondir comme un beau diable, une deuxième fois en le voyant frapper Rubens, et une troisième fois en l’attendant hurler. Inattendu. Carrément incroyable à vrai dire. Ses yeux s’étaient arrondis, la surprise la prenant à la gorge, soulageant temporairement sa détresse. Une fois l’étonnement passé, c’est la panique qui la gagna rapidement. Tout foutait le camp. Elea perdait son calme pourtant tenace, Rubens déraillait. Si elle les laissait comme ça tous les deux, ils allaient finir par s’entretuer parti comme c’était. Elle était touchée qu’Eleazar la défende de la sorte, même si elle n’arrivait pas bien à savoir s’il faisait cela dans son rôle du petit ami ou juste parce que ça lui venait des tripes. Et ce n’était pas le moment de mener un débat intérieur sur le sujet… Alors lorsqu’il eut terminé de défendre son honneur et qu’il eut repoussé Rubens en arrière, Megara n’hésita pas deux secondes avant de bondir entre eux. Si elle ne le faisait pas, elle sentait que Rubens allait revenir à l’assaut, et ça serait sans fin : je te pousse, tu me pousses, je te frappe, tu me frappes, et tout le monde se tient la barbichette et tout le monde se prend une tapette. Une main sur l’épaule d’Eleazar, l’autre sur le bras de Rubens, prêtes à se saisir de l’un ou de l’autre pour les empêcher de repartir pour un tour.
~ Ok ça suffit
Qui aurait cru qu’un jour ce serait Megara Hendrickson, le troll barbare, qui arrêterait une baston ? Pas elle en tout cas. Et probablement personne d’autre dans cette pièce d’ailleurs… Mais elle n’avait pas signé pour ça. Elle avait voulu raisonner Rubens… Certes en lui hurlant dessus, mais c’était ainsi : certaines personnes chantaient la sérénade pour exprimer leur amour, elle, elle braillait. Son regard se posa sur Eleazar, elle esquissa un sourire désolé. Je sais que tu as besoin de justice. Je sais que tu as besoin d’évacuer. Mais il faut que ça cesse. Elle tourna ensuite la tête vers Rubens. Elle ne savait plus ce qu’on pouvait y lire. Etait-ce encore de la colère ? Ou de la tristesse ? De la résignation ? De la rage ?
~ Mettons les choses au clair : Je ne veux PAS d'un ange gardien ! Je ne veux PAS d'un prince charmant ! Je veux...
Je te veux toi. Mais les mots n'osaient pas franchir ses lèvres, restant coincés quelque parg entre sa glotte et son palais. Et pas d’palais… pas d’palais.
~ Je veux quelqu'un qui n'ait pas peur de nous, de ce qu'on peut devenir. Quelqu'un prêt à se battre pour ce qu'on a. Quelqu'un qui ne baissera pas les bras sur notre relation.
Elle commençait à manquer de souffle. Dire tout cela l’épuiser. Crier des insultes, donner des coups de poing, c’était simple pour elle, mais dire la vérité, se dévoiler, elle n’en avait pas l’habitude. Ca lui pompait son énergie, la laissant sans force et sans guère plus d’espoir.
~ Quelqu’un que je n’étoufferai pas…
Etait-ce seulement possible ? Peut être était-ce juste elle : la fille étouffante, la fille qui fait peur. Effrayer les gens, Meg en avait l’habitude, mais généralement ce n’était pas à cause de son affection ou de son amour, plutôt de ses poings un peu trop vifs et bagarreurs. Sa main se reserra sur l’épaule d’Eleazar. Si tu as peur de moi, toi aussi, pitié ne me laisse pas toute seule. Aujourd’hui plus que jamais, elle avait besoin d’une épaule sur laquelle pleurer.
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Sujet: Re: Tonight is the night, we will fight 'till it's over [Fight Club ft Elea & Ruru] Mar 30 Déc - 0:45
◈ Combat de Chatons ! ◈
It's the eye of the tiger, it's the thrill of the fight
Quelle belle leçon de moral, bravo, je suis épaté. La médaille du mec parfait te reviens, allez applaudissez le grand Eleazar. Va crever raclure. Tu peux me chopper et me sortir tous les conseils du monde, je ne vais pas partir ou changer d'avis. Je sais juste ce que j'ai à faire, alors dégage, retourne dans ton putain de rôle : copain de pacotille. N'empêche, Eleazar faisait mouche et la moue de plus en plus agacée-contrariée en était la preuve flagrante. Bien que pour les spectateurs, c'était aussi valable pour un air "je vais t'exploser la gueule, tu vas voir si je suis au p'tits oignons avec Meg". Il n'avait pas tord l'abruti mythomane et, l'espace d'une seconde, il retrouva son vieil ami.... nostalgiiiie, le souvenir frappe, les saveurs du passé mais bien vite il balait tout ça d'un revers de la main. C'est du passé ! Maintenant Eleazar n'est qu'un joueur menteur et un rival ! Bon, un menteur qui se défend quand même énormément, à croire qu'il n'a toujours pas cerné qu'il devrait sortir du placard. Oh merlin... il ne serait pas au courant ?! C'est possible, parait qu'il y en a, ben ils sont pas au courant qu'ils sont gay. Si ça se trouve tu t'es planté, souffle une voix malhonnête à son oreille. Non, ça c'est impossible, il a des preuves bien trop précise. Rah de toutes façons c'est pas important ! Même si Eleazar était sincère ça ne changeait rien ! RIEN DU TOUT ! Des empires se sont déchirés pour une femme, des amitiés ont été brisé, bordel Megara - dont le prénom lui évoquait un dessin animé de son monde, n'était pas la femme d'un héros courageaux digne du plus classe des Gryffondors. NON ! C'était qu'une foutue Hélène de Troie et Eleazar un Pâris bêllatre, superficiel et arriviste ! Ce qui était étrange c'est que le discours d'Eleazar n'était pas du tout celui d'un petit-ami possessif. Plus proche de l'employé engagé pour défendre les droits de Megara... ou de lui choisir le meilleur parti possible. On dirait son Mac. Il ne comprend pas si Eleazar a un élan de pitié à son égard ou s'il capitule face à lui mais il est bien trop remonté pour poser la question. A tête reposée ils auront une conversation mais là, tout ce qu'il veut, c'est simplement lui envoyer dans les dents qu'il le sait tout ça. C'est bon mec j'ai pigé le message ! Arrête de froisser ma chemise !
Pas le temps de lui hurler dessus, sa furie intervient pour... les calmer ? Ca c'est nouveau. Elle sait faire ça ? Depuis quand tu te lances dans une carrière de diplomate ? Regard haineux à l'encontre d'Eleazar : tu me l'as change ! Tu lui monte le bourrichon ! Voilà, t'es mauvais pour elle : tu l'as calme et regarde, elle est même pas foutue de s'énerver à la place elle a l'air si larmoyante et en même temps si affirmée. Un étrange mélange de tellement de chose, elle lui semblerait même fragile à s'interposer calmement entre eux deux. Ce qu'elle lui dit sonne comme une long défi, presque un appel. Elle a fini par comprendre sa complainte d'amoureux ?
Je suis perturbé là.
Eleazar qui vend Megara, au lieu de lui dire : t'es idiot ou quoi ? Je sors avec, dégage de nos vies bouseau ! Et Megara qui lui balance : je veux un homme qui n'a pas peur de nous. T'en as un non ? L'autre con là, c'est pas ton mec parfait ? Elle touche Eleazar, elle lui fait passer un message ? Genre : t'es ce mec là hein ? Petite crise de confiance dans le couple parfait ? Avant ils se soutenaient, on aurait pas dis qu'il y avait un froid...
Je comprend rien.
L'idée d'une comédie ne lui vient pas à l'esprit, c'était tellement tordu comme plan et, trop épuisé par tout ça, il n'était de toute façon pas à même de vraiment y penser. Ce qu'il entendait c'est que son ancien ami lui avait balancé conseils et avertissement pêle-mêle et qu'elle, elle, elle avait exprimé un manque. En le regardant. Elle le touche lui mais c'est à lui qu'elle a parlé.
J'ai pas tout compris. Sa main se lève, s'abaisse, remonte, retombe, système de poulis imaginaire. Brasser du vent, littéralement. Faire du sport ou plutôt buguer. Enfin il ose toucher la joue de Megara, une victoire et l'autre lunatique va surement en profiter pour lui attraper la main, si elle ne lui tord pas le bras qu'elle tient en otage. Ca sonne comme un défi, comme un absurde espoir, une preuve à fournir. J'déteste quand t'as l'air aussi peu confiante. Sa main s'ouvre sur sa joue, l'autre tordu va intervenir, glisse sur sa nuque, elle va me faire une clef de bras façon ninja, la maintient pour ne pas qu'elle s'éloigne et surtout, il ne perd plus de temps à bavasser. Un peu vif il attire Megara en même temps qu'il se penche vers elle, sa main bien calée la maintient et sans un seul égard pour toutes ces insultes, ses coups, ne retenant comme à l'habitude que ce qui l'arrange bien, presse ses lèvres contre les siennes. Ses yeux verts se clots alors qu'il l'embrasse avec une fièvre retenue et qu'un demi sourire nait à la commissure de ses lèvres. Un an à se battre, un an à y penser encore et encore. Croire ne plus le vouloir, l'espérer avec encore plus d'ardeur. Se dépasser, rechuter, devenir fou. Il se laisse porter et, bien trop rapidement, son désir l'enivre. Elle va te défoncer la gueule espèce de violeur de bouche. D'un geste brusque il l'a lâche, complètement hébété par ce qu'il vient de faire. Une rougeur monte à ses joues, un sourire idiot et ses yeux pétillent tellement que le ciel l'accuse d'avoir volé toutes les étoiles.
Dans la tête de Rubens, c'est le pays des Bisounours.
Arrête s'il te plait. Arrête. T'es idiote de croire que c'est toi la fautive, que tu m'étouffais, y a juste moi qui a merdé dans l'histoire. Il la regarde avec douceur et, mal à l'aise, se met à admirer le parquet avant de jeter des regards méfiants à Eleazar, me cogne pas. T'étais parfaite, j'étais con. Je.. il ne sait pas quoi ajouter, foncer dans le tas ou se lamenter sur son sort ça il sait bien faire, dire à un ami qu'il l'adore ça aussi mais là.... c'est hautement plus complexe. J'aurais pas dû t'embrasser mais j'regrette pas. T’as intérêt à être aux petits soins avec elle, à t’aplatir sur le sol et à ramper pour t’excuser. Regard vers son ancien ami particulièrement lunatique, encore plus envie de s'expliquer sur trop de trucs mais là, ouais, disparais ça m'arrangerais. Il peut pas, c'est le mec étrange de Meg. Je comprends pas votre couple mais... il déglutit, s'ébourriffe la tignasse, grimace, sa main le lance encore. Je t'ai perdu une fois et c'était une belle connerie, j'veux bien m'éclipser pour un mec qui te va mais là j'ai pas l'impression que vous êtes si unis que ça, il fronce les sourcils, prend un peu de poil de la bête. Ses yeux se plantent dans ceux de Megara, sa voix s'affermie, plus grave et profonde, inspiration comme s'il allait se lancer dans une énième tirade à rallonge, trois, deux, un : Donne moi une seconde chance.
Eleazar R. Jugson
Gryffondor
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Sujet: Re: Tonight is the night, we will fight 'till it's over [Fight Club ft Elea & Ruru] Mar 30 Déc - 20:14
Let’s light it up, let’s light it up Until our hearts catch fire
Reconnaissons-le, Eleazar s’était peut-être UN PEU emballé. Il fallait dire qu’il n’était pas simple de savoir quelle attitude adopter face à Rubens. Même si la violence était loin d’être son mode d’action habituel –très loin-, là, c’était à l’instinct qu’il avait collé une claque à son ancien ami et qu’il s’était peut-être un peu lâché sur leur non-relation, mettant involontairement la puce à l’oreille de Rubens. A peine avait-il repoussé Rubens en arrière qu’une main vint se poser sur son épaule, l’empêchant de se jeter à nouveau sur ce dernier –ce qu’il n’avait de toute manière pas l’intention de faire-. Ce qui était bien dans leur triangle bordélique, c’est qu’à sa manière, chacun venait faire irruption dans la relation chaotique des deux autres.
De lui-même, Elea se recula, soupirant sans lâcher Rubens du regard, de la haine plein les yeux. Tu l’auras ta claque. Tu en as déjà eu une, mais tu en auras une autre. Ce n’est que partie remise. D’ailleurs, il s’apprêtait à déverser un peu plus de haine lorsque Meg prit la parole pour mettre les choses au clair. La haine de son regard se changea en panique, alors que ses yeux jonglaient entre Rubens et Megara. Les choses au clair ? Elle voulait mettre les choses au clair, là, tout de suite ? Tout dévoiler de leur petite mascarade ? Non, ça n’était pas le bon moment. Non non non, ne fais pas ça Meg, je ne suis pas prêt à assumer les conséquences, pas encore. Les paroles de sa fausse petite-amie continuèrent de semer le trouble dans son esprit. Pas d’un ange, pas d’un prince charmant… Elle allait tout balancer, ça y est. Et il allait à nouveau passer pour un loser fini. Elea ferma les yeux en soupirant un instant, se mordillant la lèvre pour ne pas craquer. Nooon, ne lui dis pas, pas comme ça. Il savait que ça devait se finir, mais il n’avait aucune envie de mettre fin à leur relation de cette manière. Elea voulait lui dire, mais les yeux de Meg étaient rivés sur Rubens.
Elle ne l’étouffait pas, mais là tout de suite elle lui faisait peur. Sa vie allait être un enfer, pire que ce qu’elle était avant. Meg lui avait fait goûter aux joies d’une –fausse- relation, et là elle s’apprêtait à le relâcher au milieu des fauves. Et puis la main de Meg se resserra sur son épaule. Un dernier adieu ? Un signe d’encouragement ? Elea porta sa main jusqu’à son épaule, glissa ses doigts entre ceux de Meg. Ne me laisse pas, pas comme ça. Il resserra ses doigts sur ceux de Meg, reporta son regard sur Rubens. Toi, c’est ta faute à toi si tout a commencé. Tu n’es qu’un manipulateur. Et un mauvais en plus. Sans bouger, Elea le regarda s’approcher, jusqu’à toucher la joue de Meg. Du regard, il suivit le trajet de la main de Rubens, incapable de trouver une réaction appropriée. Fallait-il qu’il disparaisse, qu’il les laisse seul ? Qu’il frappe Rubens une nouvelle fois, qu’il l’éloigne de force ? Etant donné que Meg venait de leur demander d’arrêter de se battre, ça n’était peut-être pas la solution optimale.
« Tu fais quoi là Rubens ? »
Son ton n’était pas agressif, juste un peu perdu. Une nouvelle fois, il ferma les yeux, resserrant son étreinte sur la main de Meg avant de la lâcher.
« Tu sais où me trouver.. si jamais tu as besoin de moi. »
Frôlant Rubens sans délicatesse, Elea s’avança vers les dortoirs, une boule en travers de la gorge. Cette fois c’était clair, sa place n’était pas ici. Furtivement, il regarda en arrière, croisa le regard de Meg puis vit Rubens s’approcher de son visage. Il accéléra le pas vers son dortoir. Il n’était pas de taille à lutter. Surtout, il n’avait aucune raison de lutter et de s’interposer si c’était ce que Meg souhaitait. La boule dans sa gorge grossit jusqu’à manquer de lui couper la respiration.
Elea finit par pousser la porte de son dortoir à la hâte pour se jeter sur son lit. A raison ou non, il en voulait à Rubens, et sa colère ne désemplissait pas, empêchant la peine de prendre le dessus. Aussi naze qu’il l’était en relations amoureuses, Elea se doutait quand même que les sentiments de Meg à l’égard de son ex n’étaient pas éteints. D’ailleurs, toute cette mascarade ne rimerait à rien si elle ne ressentait rien pour lui. Il ne lui en voulait pas. En revanche, il avait bien envie de massacrer Rubens, pour tout ce qu’il avait dit mais surtout pour ce qu’il venait de faire. Cet abruti venait d’embrasser sa fausse copine sous ses yeux. L’honneur d’Eleazar n’avait jamais été bien haut, mais là il venait de s’enterrer suffisamment bas aller faire coucou aux chinois de l’autre côté du globe. La claque, c’était lui qui venait de la prendre, et pas une petite. Il allait massacrer Rubens, lui faire payer cette humiliation. Meg lui en voudrait sûrement, mais il y a certaines choses qu’il ne pouvait accepter. Le comportement de son ancien ami en faisait partie.
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Sujet: Re: Tonight is the night, we will fight 'till it's over [Fight Club ft Elea & Ruru] Mar 6 Jan - 20:41
Oh, how I wish for soothing rain All I wish is to dream again
J’ai pas tout compris, lui dit-il. Evidemment, avait-elle envie de lui répondre, tu n’es pas censé comprendre. Elle avait trop peur qu’il comprenne. Qu’il sache que tout n’était que mensonge. Qu’il sache ce qu’elle ressentait encore pour lui. Qu’il lui brise une nouvelle fois le cœur. Elle pinça les lèvres, se refusant à lui donner une indication quelconque. Elle sentait la main d’Elea qui tremblait un peu dans la sienne, comme s’il lui intimait de se taire. Cela n’empêcha pas Rubens de venir lui frôler la joue. Panique à bord ! Son instinct de préservation –et son instinct guerrier un peu aussi- lui criait de lui coller un poing dans la poire pour l’empêcher de s’approcher autant, de la toucher, mais son cœur lui dictait une toute autre conduite. Ses battements s’affolaient tant qu’elle avait peur qu’on ne puisse les entendre à l’oreille nue. Elle ouvrit la bouche, ne sachant quoi dire mais voulant malgré tout parler –c’était tout elle ça, agir et puis réfléchir- mais la voix d’Elea couvrit son murmure muet. Elle sentit ses doigts se serrer contre les siens, mais l’étreinte s’effaça rapidement. Elle ne trouva pas le courage de le retenir, elle ne savait pas quoi lui dire. Elle ne savait pas quoi dire tout court. Le départ du Gryffondor ne sembla pas perturber Rubens plus que cela, alors que Megara se sentait… toute chose.
C’est ta faute, eut-elle envie de protester, alors qu’il lui disait qu’il n’aimait pas la voir si peu confiante. Oui c’était sa faute. Il injectait du doute dans ses certitudes. Il bousculait ses convictions, piétinait son assurance, la rendant indécise, perdue. Elle ne trouva rien à redire, et pas non plus la force de se débattre alors qu’il l’attirait contre elle. C’était comme si son corps tout entier n’attendait que cela, et franchement, son cœur et son esprit aussi. Elle ferma les yeux à son tour lorsque leurs lèvres se rencontrèrent, sentant sa poitrine se soulever à une vitesse folle au rythme de son cœur. Elle crevait d’envie de plaquer ses mains contre les bouclettes de Rubens, de l’attirer encore plus contre elle, mais la peur la tenaillait encore, calmant ses ardeurs, sans pour autant le repousser. Pauvre fille, songea-t-elle, tu ne sais plus où tu en es. Elle souhaitait en secret que ça continue, il y mit fin. Brutalement.
Alors qu’il se recula, elle essaya de ne pas avoir l’air trop désireuse que ça continue. Retrouver contenance était difficile. Elle baissa les yeux, les gardant fixés sur le sol alors qu’il parlait. Arrêter ? Mais arrêter quoi ? C’était lui qui lui volait un baiser. Son cœur rata un battement alors qu’il se dévoilait un peu. Parfaite, elle ? La bonne blague ! Con, lui ? Pour sûr. Elle releva les yeux vers lui. Non, il n’aurait pas dû l’embrasser, mais bon sang ce qu’elle se languissait de son contact. Son cœur se serre. Non, bien sûr qu’ils ne sont pas unis, ils sont un faux couple. Bien sûr qu’elle tient à Elea. Bien sûr qu’il est cher à son cœur. Mais son cœur appartient encore à Rubens, malgré tout. Elle ne peut pas lui dire sans trahir Elea. Elle ne peut pas lui dire sans tout détruire. La demande de Rubens tombe, la tête lui en tourne. Elle crève d’envie de lui donner une 2eme chance. Mais elle a peur. Non seulement elle a peur… mais elle ne peut pas. Elle ne peut rien lui dire, lui dévoiler, lui céder, tant qu’elle n’a pas clarifié les choses avec Elea. Elle ne peut pas lui infliger cela.
Sa main se leva, doucement, frôla du bout des doigts l’hématome qui se formait, lentement, là où elle avait frappé Rubens.
~ Tu devrais aller à l'infirmerie pour ça
Murmura-t-elle doucement. Meg refusait toujours catégoriquement du aller elle-même mais était toujours très prompte à y envoyer ses proches. Dans ce cas précis ça la rassurerait doublement : d'une part parce qu'il valait mieux mettre quelque chose dessus s'il ne voulait pas avoir un visage multicolore demain, mais aussi parce qu'elle préférait éviter que Rubens n'aille aussi dans les dortoirs, ça risquait de virer en round numéro 2 entre Elea et lui… et ça c’était hors de question. Elle avait tant de chose à lui dire. A leur dire, à tous les deux, mais pas maintenant, et pas comme ça. Elle devait d’abord clarifier certaines choses. L’envie d’embrasser Rubens était terriblement présente, mais ce serait une insulte pour Elea.
Se hissant sur la pointe des pieds, elle glissa à l’oreille de Rubens :
~ Demain, 21h, la volière
chuchota-t-elle. Elle avait encore des choses à lui dire. Mais pas maintenant. Pas avant d’avoir parlé avec Elea. Ses doigts glissèrent sur le poignet de Rubens, là où elle les avait laissé reposer. Elle espérait réellement que Rubens allait se rendre à l’infirmerie. De son côté, elle savait exactement ce qu’elle devait faire.
Le détour par les cuisines fut rapide, elle en avait déjà de côté. Le baluchon rempli de pâtacitrouilles de sa propre composition, elle fonça vers la volière. Elle parvint à coincer Raven, le corbeau de son cousin qui lui servait bien souvent de messager, n’ayant elle-même pas de corbeau. Elle attacha le ballotin de patacitrouilles faites de sa main à la patte de Raven, y glissant également un petit parchemin à l’attention d’Elea.
"Je suis désolée pour tout ce qui s'est passé aujourd'hui... Et pour tout le reste. Si les patacitrouilles sont trop immangeables tu peux les donner à Casper, elle les aime bien. PS: si jamais tu veux m'en coller une pour rééquilibrer les choses je serai dehors"
Elle imaginait mal Elea débarquer dans le parc pour le plaisir de lui coller une mandale mais... D'une part il avait prouvé aujourd'hui qu'il en était capable et il avait une excellente raison de lui en vouloir, d'autre part elle espérait qu'une petite touche d'humour ferait qu'Elea ne lui en voudrait pas trop... Ou pas trop longtemps. Son coeur se serrait rien qu'à repenser à la mine qu'il avait en quittant la salle commune. Elle l’avait blessé. Peut être pas directement, peut être pas volontairement, mais le résultat était le même. Elle intima à Raven de ne pas pincer Elea –elle savait que le corbeau était prompt à choper ceux que son maître avait en grippe- avant de l’envoyer délivrer le message et le colis. Il ne lui restait plus qu’à croiser les doigts : elle ne voulait vraiment pas que le jeune homme lui en veuille….