Feuille de personnage Options : Niveau du sorcier : Double compte : Un alcoolique, un Prince de Lu Déchu, un Indiana Jones
Sujet: Losing yourself, no cry for help [Mega(ba)zar ♥] Mer 21 Jan - 19:37
Staring at the ceiling in the dark Same old empty feeling in your hearts
Elle n'en croyait pas ses oreilles ! Donner de ses nouvelles ? Et comment est-ce qu'il s'attendait à ce qu'elle donne de ses nouvelles s'il l'évitait ? Annonce générale dans la salle commune ? "Et aujourd'hui Megara a un message pour Eleazar : j'ai la patate mec ! Sinon le petit Rodric attend ses parents caisse numéro ....". Fantastique comme approche ! Il était culotté quand même !
~ D'avoir de mes nou... AH BAH PARDON ! La prochaine fois que tu me fuis comme la peste je penserai à t'envoyer une lettre !
Rétorqua-t-elle, se retenant de préciser que ce serait une beuglante, histoire d'être sûre qu'il la lise, et de marquer le coup au passage. Et la suite des arguments d'Elea n'allait pas la calmer. Qu'est-ce que c'était que ces accusations complètement pourries ? Elle ne voyait pas bien ce qu'elle avait pu faire ou dire pour lui faire croire qu'elle ne l'aimait pas. Elle avait au contraire l'impression d'être devenue l'amie pot de colle incapable de lâcher l'affaire ... Un peu comme avec Phin, et ça s'était très mal fini d'ailleurs.
~ Ah bon ? Et comment est-ce que tu captes les sentiments des gens que tu maintiens à 1 km de toi ? T'as des antennes ?
L'espace d'une seconde, imaginer Eleazar avec des antennes faillit lui tirer un sourire, mais l'énervement prit le dessus. Et le passage express de l'infirmier, reparti aussi vite qu'il n'était arrivé, ne sembla pas interrompre la verve offensive de Megara. Ce n'était peut être pas elle qui avait déclenché les hostilités, mais pour ce qui était de les entretenir elle était au premier rang. Elle venait d'ailleurs de lui beugler dessus, ce qui, pour sur, était une manifestation étrange de ses sentiments... Mais Elea l'avait vue à l'œuvre avec Rubens, il devait savoir qu'elle avait une manière un peu particulière de faire comprendre aux gens qu'elle tenait à eux.
Et lorsqu'il tenta de se défendre, elle le dévisagea avec méfiance, mais sa colère commençait déjà à retomber. Il était difficile de rester furieuse vis à vis d'Eleazar qui, même lorsqu'il essayait d'être méchant, avait un côté attachant. Rien à voir avec Rubens qui, quand il s'y mettait, savait se montrer vraiment blessant. Il avait pour sûr la fibre du connard celui-là.
Mais s'il ne la prenait pas pour une conne, alors pourquoi l'avait-il si soigneusement évitée ? Elle se mordit la lèvre, prenant sur elle pour ne pas réactiver le mode agressif alors qu'Elea avait fait un pas vers la réconciliation. Elle rangea ses pulsions cyniques dans un coin de sa tête, prenant le parti de le croire plutôt que de continuer à l'acculer.
Son ton était encore un peu dur, mais c'était plus lié à son humeur générale qu'au lion lui-même.
~ T'aurais le droit, pourtant. De penser que j'ai agi comme une conne, parce que clairement c'est le cas
Répondit-elle, se rapprochant de lui alors qu'il lui demandait de l'aide. Elle lui fit signe de s'asseoir sur la chaise à côté de la table et en tira une pour elle même juste en face de lui. Sans trop se formaliser de l'aspect repoussant de l'onguent -et de la blessure- elle commença à étaler la pâte que Elea avait commencé à tartiner le plus doucement possible, immobilisant le poignet d'Elea de son autre main pour éviter les sursauts de douleur qui pourraient la faire se louper. Elle écouta d'une oreille attentive les "explications" du grand blessé, songeant qu'elle n'avait jamais entendu pire raison.
~ On n'était pas h24 ensemble hein... Et puis, t'as une drôle de notion de l'intimité, je pense pas que tu sois obligé de tracer un périmètre de 10km autour de moi non plus...
Répondit-elle, sa voix s'étant nettement adoucie. S'occuper de la blessure d'Elea réveillait son instinct maternel qui étouffait partiellement sa mauvaise humeur.
~ Enfin qu'importe. De toute façon c'est dépassé tout ça. Retour à la case zéros. Enfin non, j'ai eu ma dose maintenant, il est temps de passer à autre chose
Ajouta-t-elle dans un haussement d'épaules, sans quitter des yeux son travail minutieux. Elle espérait qu'Elea comprendrait le message : plus besoin de lui laisser de "l'intimité". Elle détestait cela, qu'il l'évite. Elle avait fini par s'habituer à passer beaucoup de temps avec lui, alors nécessairement, il avait laissé un vide derrière lui. Elle se tut un instant, se concentrant pour ne pas lui faire mal alors qu'elle étalait l'onguent sur la partie la plus amochée de la main. La pâte, magique, évidemment, commençait déjà à faire son effet sur les parties badigeonnées.
~ Enfin en tout cas... c'est gentil. De ne pas croire que je suis une conne.
Cette fois elle avait les yeux de son labeur, les plantant dans ceux d'Elea, un sourire reconnaissant sur les lèvres. Avec le soutien de Jonas, c'était probablement la seule chose qui lui mettait un peu de baume au coeur ces derniers jours.
Elle brisa le contact visuel pour reporter son attention sur la main, son soutire s'élargissant.
~ Hey ! Regarde, on dirait que ça fonctionne !
Meg devait bien être la seule personne de cette école à s'émerveiller que l'infirmier soit véritablement capable de guérir les gens. Elle allait peut être commencer à lui accorder du crédit... Peut être même qu'elle irait y faire un saut la prochaine fois qu'elle serait mal en point... Bon, on en était pas encore là.
Dernière édition par Megara Hendrickson le Jeu 29 Jan - 18:46, édité 1 fois
Eleazar R. Jugson
Gryffondor
Messages : 222 Galions : 55 Âge : 19 ans Avatar : François Arnaud
Sujet: Re: Losing yourself, no cry for help [Mega(ba)zar ♥] Dim 25 Jan - 21:57
Je cède à l'usure Je tourne mes pas loin de l’échiquier
On ne l’y reprendrait plus. Les relations foireuses, c’est bon, il avait donné. Ça avait beau n’avoir été que du flan, depuis qu’il n’était plus avec Meg, Elea avait le moral en berne. Et en berne, c’était peu dire. Le pire, c’est qu’il ne lui en voulait même pas, enfin pas trop. Il en voulait plus que jamais à ce con de Rubens qui l’avait humilié plus d’une fois, et la dernière fois de manière magistrale. En plus de ça il s’en voulait d’avoir été assez con pour avoir accepté d’aider Meg. Plus exactement pour avoir été assez naïf de la croire lorsqu’elle lui avait dit que ce plan serait la solution à la non-existence de ses histoires amoureuses. Et pour avoir été assez naïf pour croire que tout se finirait simplement. Non seulement sa vie amoureuse était toujours aussi désertique –plus, en réalité, puisqu’avant il s’en fichait et maintenant il ne s’en fichait plus- mais en plus Meg lui manquait, et rien ne s’était fini simplement.
Depuis cette soirée où Rubens l’avait embrassée sous ses yeux, Elea ne l’avait pas revue. Plus exactement, il l’avait vue un paquet de fois, de loin, d’un peu moins loin, seule, dans les bras de Rubens, mais il l’avait évitée du mieux qu’il le pouvait. Et après quelques semaines d’esquives, on pouvait en tirer une conclusion : Elea était plus doué pour l’esquive qu’il ne l’était pour un bon nombre de matières enseignées à l’école. Il faudrait qu’il songe à proposer des cours d’esquive de fausse-ex. Ça peut toujours servir.
En botanique, d’ordinaire Elea s’en sortait bien, voire très bien. Mais malgré son assiduité aux cours ces derniers temps, pour se changer les idées, il était plus que jamais dissipé. Il pensait à tout et n’importe quoi –ce qui se résumait souvent à penser à Meg et Rubens- et ne faisait pas attention à ce qu’il faisait. Et c’est précisément comme ça qu’il se retrouva la main entre les dents d’une trolle dentue. Le temps qu’il redescende sur terre et coupe la tige qui ne voulait plus le lâcher, sa main était en sang et lui faisait atrocement mal. Ah, les joies des plantes magiques qui rendent une activité aussi anodine que la botanique dangereuse.
Cet instant de distraction lui valut un bon pour un aller direction l’infirmerie, la main emballée dans trois épaisseurs de sopalin. Elea n’était pas un familier de l’infirmerie. Etrangement et malgré son aura de malchance, il se blessait rarement. Il faut dire qu’il se mettait rarement dans des positions risquées, ce qui limitait les –mal-chances. Du coup, la probabilité qu’il se retrouve là-bas était faible. Et la probabilité qu’il se retrouve à l’infirmerie, nez à nez avec Megara, était encore plus faible.
La voir ainsi face à lui valut à Elea un bon moment d’hésitation. Son cerveau hurlait des SOS parce qu’il ne savait toujours pas comment réagir face à elle-même si elle lui manquait, et c’est la raison pour laquelle il l’évitait, sa main hurlait des SOS aussi pour d’autres raisons, et ses lèvres n’hurlaient rien du tout. Ses yeux quant à eux se contentèrent de la fixer, de manière hébétée. Etait-il trop tard pour partir et faire semblant de rien ? Assurément. Ce qui valut cet instant de blocage total. En plus de ça, l’infirmier ne semblait pas être là et Meg semblait tout aussi larguée que lui à en croire sa mine déconfite. Ce fut elle pourtant qui rompit le silence en… l’agressant ?
Eleazar fut sonné de plus belle. Elle avait tous les droits de lui en vouloir, assurément. Elea avait tenté du mieux qu’il le pouvait de les éviter, elle et Rubens. Il avait bien pensé une fois ou l’autre à lui envoyer un message pour s’excuser, mais à part le message qu’il lui avait envoyé pour la remercier pour les patacitrouilles, il n’avait rien écrit parce qu’il ne savait pas bien quoi y mettre. Sa colère était légitime, oui mais… Clairement, le gryffondor ne s’était pas attendu à ça. Meg ne s’était jamais montrée froide ni colérique envers lui, et il n’avait pas imaginé qu’elle puisse l’être. Et puis lui aussi avait le droit d’être en colère. Elle n’avait pas vraiment cherché à le voir après tout, trop occupée qu’elle devait être avec Rubens.
« Ça t’aurait arrangée hein ? »
Il ne savait pas très bien pourquoi il avait dit ça, mais c’est la première chose qui lui avait traversé l’esprit. Cette remarque ironique l’avait blessé –oui, il en fallait peu en ce moment-. Evidemment que non, il n’avait pas quitté l’école. Il était mal, à cause d’elle et de Rubens, et elle semblait n’en avoir nullement conscience.
« T’inquiète, je viens pas me mettre en travers de tes relations houleuses, je préfère en rester loin ! »
Les rumeurs qui excitaient l’école n’avaient pas manqué ses oreilles. Elea avait entendu qu’elle avait une relation avec un sang-pur, et savait de Rubens en personne qu’ils n’étaient plus ensemble tous les deux, ce qui était un beau gâchis. Même s’il n’avait pas compris grand-chose à toutes ces histoires, une chose était sûre : il n’y avait pas sa place et il le regrettait.
« De toute manière, j’ai mieux à faire, maintenant que je fais tomber toutes les filles ! »
Bon, d’accord, l’allusion à la promesse de Meg était peut-être de trop, il n’avait rien fait non plus pour se donner une image de tombeur et aucune ne s’était intéressée à lui plus qu’avant. Mais puisqu’Elea avait commencé à balancer ce qu’il avait sur le cœur, autant y aller franchement. Plus exactement : autant aller dans une direction totalement opposée à ce qu’il avait sur le cœur par rapport à Meg. Une bonne vieille méthode de lâche en somme. Bordel, il était où cet infirmier, quand on avait besoin de lui pour soigner une main mais SURTOUT pour désamorcer une situation ?
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Sujet: Re: Losing yourself, no cry for help [Mega(ba)zar ♥] Lun 26 Jan - 20:27
Staring at the ceiling in the dark Same old empty feeling in your hearts
Le commentaire de Meg n'avait pas pour vocation d'agresser Eleazar, juste de dissimuler sa gêne, mais ce fut visiblement comme une attaque que le Gryffon prit sa remarque. Sur le coup, la brunette fut un peu prise de court, pas franchement préparée à devoir passer en mode couteaux tirés. Elle n'avait jamais eu à s'énerver sur Elea auparavant... C'était même plutôt l'inverse, et si ça ne tenait qu'à elle, les choses seraient restées ainsi. Et là, elle ne savait juste pas quoi dire. Comment ça, ça l’aurait arrangé ? Et pourquoi au juste est-ce que ça l’aurait arrangé ? Elle resta un moment muette, à dévisager Eleazar avec des yeux ronds. Que cherchait-il à faire ? A l’énerver ? Si c’était le cas, c’était plutôt bien parti. De la décontenance, elle passa rapidement à l’agacement. Mais qu’est-ce qu’il pouvait être con celui-là !
~ Carrément, j’adore ça quand mes amis m’ignorent ou se barrent !
Non mais qu’est-ce qui n’allait pas chez lui au juste ? Bon cela dit, les amabilités étant lancées de part et d’autre, elle était prête à passer à autre chose… Même si elle ne savait pas exactement à quoi. Ils pouvaient se serrer la main et chacun vaquer à leurs propres occupations –elle, son bouquin de potions bizarres, et lui … peu importe ce qu’il était venu faire ici. S’ils n’en étaient pas à se regarder en chiens de faïence –chiens agressifs qui plus est- elle aurait probablement eu le temps de s’inquiéter… parce que concrètement, elle passait son temps à s’inquiéter pour ses proches, mais là, elle était surtout focalisée sur le fait qu’Elea poursuivait sur sa lancée, continuant à aligner les commentaires sympathiques. Etait-il indirectement en train de critiquer ses dernières frasques ? Pas si indirectement à vrai dire… C’était d’Elea dont on parlait, pas un type méchant par essence, alors pour qu’il dise cela, le fond de sa pensée ne devait pas être très bienveillant…
~ Allons bon… tu comptes t’y mettre toi aussi ? Y a l'ensemble de l'école qui considère que je suis une traînée, mon ex y compris, alors économise ta salive, le message est déjà passé
Grogna-t-elle, perdant peu à peu sa patience et son indulgence vis-à-vis de son ancien ami. Et il n’arrangeait pas son cas en s’acharnant. Meg ne savait pas bien ce qui l'énervait le plus : l'idée que Elea la fuit Parce qu'il était trop occupé avec d'autres nanas, ou le fait qu'il se plaigne de la promesse un peu en l'air qu'elle lui avait faite lors de leur première rencontre. Dans le doute, elle opta pour l'agressivité gratuite -toujours un bon recours en cas d'incertitude, n'est-ce pas ?
~ Oui et puis...fuir celles qui t'aiment bien c'est une stratégie seeeeensaaaationnelle !
La réponse fut accompagnée d'un jeter de bras en l'air théâtral supposé montrer son énervement... Juste au cas où Elea en doutait encore –Meg était d’une telle subtilité, savait-on jamais. C’était la goutte d’eau qui faisait déborder le chaudron, et sentant qu’elle allait perdre son sang froid, elle se mit à brailler :
~ Bordel y a pas un seul infirmier dans cette Salazar d'infirmerie ?
A croire qu’il le faisait exprès, celui-là ! Elle l’avait vu il n’y a pas si longtemps que celà, et pourtant, il semblait prendre son temps pour venir au secours du nouvel arrivant. A croire qu’il les épiait de son bureau, à travers la serrure, se délectant de la scène digne d’une tragédie grecque.
~ Si si, et il suffit de hurler pour l'invoquer
Lui répondit une voix taquine. Meg braqua ses yeux sur le tant attendu infirmier qui, comme pour répondre à ses pensées, pointait enfin le bout de son nez. Il lui jeta un regard amusé avant de détourner son attention sur le nouvel arrivant. Il se rapprocha et entreprit de défaire le pansement de fortune, dévoilant ainsi la blessure qui lui tira une grimace de douleur empathique. Meg aussi dut serrer les dents en votant l'état de la main d'Eleazar. Ça ne devait pas aider à rester de bonne humeur un truc comme ça.
~ Outch, c'est Megara qui t'a mordu ? Il ne faut pas énerver comme ça les filles tu sais...
Demanda l'infirmier, la touche de plaisanterie clairement présenté dissimulée sous un air sincèrement compatissant.
~ Attends voir, j'ai tout pile ce qu'il te faut
Il disparut quelques secondes à peine revenant avec un petit pot ressemblant à une mini marmite contenant un produit à la texture visqueuse et la couleur jaunâtre -tout ce qui inspire la confiance en somme- qu'il déposa dans la main valide d'Eleazar avec un bandage propre et digne de ce nom en accompagnement.
~ J'ai une course urgente à faire, je reviens dans quelques minutes. Megara aide le à appliquer cette crème. Et toi, reste là jusqu'à mon retour j'aimerais voir comment ça évolue avec l'onguent
En 20 secondes, tout était dit, et les voilà tous les deux condamnés à rester ensemble encore un moment, l'infirmier s'était déjà fait la malle. Techniquement, il n'avait pas demandé à Meg d'être là à son retour, et elle pouvait donc très bien se barrer dès maintenant... Mais entre Elea d'humeur massacrante et le reste de l'école d'humeur à la lyncher, elle préférait l'option A.
Ils étaient maintenant seuls, tous les deux. Lui, avec son onguent et sa main en morceaux, elle, crispée et immobile avec son grimoire sous le bras, le parfait tableau. Elle aurait pu profiter de cette espèce d’accalmie pour reprendre les choses plus posément, sur un ton normal, calme. Mais non. C’était Meg, dont on parlait, et plus elle appréciait quelqu’un, plus elle criait fort lorsqu’elle était contrariée. Elle brisa le silence sans trop se soucier des décibels, donnant de la voix à défaut d’autre chose.
~ Communiquer, Eleazar, bon sang, CO-MMU-NI-QUER! Tu trouves que j'ai agi comme une conne ? PARFAIT, on est 2 alors ! Mais ais les couilles de me le dire au lieu de... Bouder
Au fond elle ne savait pas si il boudait vraiment... En fait elle ne savait pas ce qu'il foutait. Et elle ne savait pas non plus ce que elle, elle foutait, à part crier. Elle posa le grimoire sur la table la plus proche, songeant que si elle continuait à s’énerver, elle allait finir par le jeter à la figure d’Elea… et ça risquait de faire mal. Elle avait un passif de jeteuse de livre, autant limiter les dégâts. Le but n’était pas de le blesser. Le but était… Non en fait elle n’avait pas de but. Son objectif de la journée avait été de se terrer dans un coin et de se faire oublier. C’était, de toute évidence, un échec.
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Sujet: Re: Losing yourself, no cry for help [Mega(ba)zar ♥] Mar 27 Jan - 22:08
Je cède à l'usure Je tourne mes pas loin de l’échiquier
Pacifiste de nature, Elea aurait volontiers enterré la hache de guerre avant même de l’avoir sortie. Et pourtant, pour des raisons qu’il se cachait, c’est bien lui qui avait lancé les hostilités. S’énerver sur Meg, une belle manière de se cacher ce qu’il ressentait pour la Gryffondor, soit… rien du tout, juste de la colère, oui, voilà, de la colère. Mais qu’est-ce qui lui prenait ? La vie intime de Meg ne le regardait pas, il s’en fichait, il n’en avait rien à faire des « on dit ». En plus, il était le mieux placé pour savoir que parfois les rumeurs partaient d’un rien. Entre Rubens qui le prenait pour un gay pour une raison indeterminée et la rumeur qu’ils avaient lancée à base de rien avec Meg, il en tenait un rayon. Ce qui visiblement n’empêchait pas ses nerfs d’être à vif et son esprit de réagir au quart de tour… dans le mauvais sens. S’il la considérait comme une traînée ? Sûrement pas ! Mais il ne comprenait pas. Qu’est-ce qu’une fille comme Meg allait faire dans ces histoires alors qu’elle venait de récupérer Rubens ? Etait-ce un but qu’elle lui avait caché même à lui ? Ou une autre stratégie pour… Pas pour récupérer Rubens, apparemment.
« C’est bien parce que toute l’école en parle que je suis au courant. Si j’avais dû attendre d’avoir de tes nouvelles en personne, j’y serais encore ! »
Minute. Est-ce qu’il venait de lui reprocher de ne pas avoir donné de nouvelles alors qu’il l’évitait soigneusement… mmm… oui. Ça, c’était pas malin. Il avait manqué une belle occasion de se la fermer. Mais pas question de faire demi-tour maintenant, il était déjà planté de toute manière, autant aggraver son cas en mentionnant les fausses promesses que Meg lui avait faites. Ce qui ne manqua pas de lui valoir une remarque cinglante en retour. En plein dans le mile celle-là. Touché. Pour répliquer aux conneries, il y avait du monde, mais pour justifier pourquoi il évitait Meg, d’un coup, il n’y avait plus personne.
« Oui ben… »
Quoi « oui ben » ? Comment ça « oui ben » ? C’était quoi ce réflexe stupide de l’ouvrir alors qu’il n’avait rien à dire et aucune justification valable? Il n’avait pas envie de la voir avec Rubens, il n’avait pas envie de l’entendre parler de Rubens, il n’avait pas envie de voir son bonheur, voilà la raison. Il était égoïstement jaloux de celui-ci et même jaloux du bonheur de Megara. Il se mordilla la lèvre, cherchant une réponse intelligente qui viendrait compléter cette phrase sans la trouver. Bordel, il ne pouvait pas laisser ce « oui ben » en plan, si ?
« J’avais pas vraiment l’impression qu’il y en avait qui m’aimaient bien, ces derniers temps ! »
Eh m…. Voilà. Il aurait mieux fait de laisser ce « oui ben » en plan. C’était quoi ce vieux reproche masqué qui n’avait pas sa place ici ? Meg n’avait rien fait de mal. Enfin si, elle était avec ce con de Rubens, cet imbécile pour qui elle l’avait quitté. Oui, c’était une fausse relation. Mais merde, il n’était pas d’accord pour l’arrêter comme ça. Oui, c’était prévu, et c’était même le but. Mais … oui bon, il n’était pas d’accord, c’était tout.
Lorsque Meg pesta contre l’absence de l’infirmier, Elea n’aurait pas pu être plus d’accord. Il était où, cet imbécile qui était censé lui soigner sa main qui l’élançait comme c’était pas permis ? Parce qu’il serait peut-être UN PEU plus détendu, sans une main qui l’agressait sensoriellement en continu. Par magie, celui-ci apparu, leur évitant ainsi de continuer dans leurs reproches qui viraient au massacre.
Heureusement, il semblait disposé à détendre l’atmosphère. Elea lui tendit sa main et il défit son bandage de fortune pour laisser sa main à l’air libre, non sans une grimace. Cette saloperie de plante à dents ne l’avait pas loupé. Le monde de la sorcellerie, niveau trucs qui veulent votre mort, c’était encore pire que l’Australie. Dans le monde des moldus, les plantes pouvaient au pire vous chatouiller le petit doigt en vous pinçant. A Poudlard, Elea pouvait s’estimer heureux d’avoir encore tous ses doigts et de pouvoir encore bouger sa main après s’être fait mordre par une plante verte. Le monde fantastique des sorciers ne manquerait jamais de l’étonner. La plaisanterie de l’infirmier arracha un sourire à Elea, mais c’était un sourire gêné plus qu’autre chose. Il avait précisément mit le doigt là où ça faisait mal.
« Non, j’suis tombé sur pire encore ! »
Balança-t-il en répondant à la plaisanterie, sans oser lever le regard vers Megara. Mieux valait-il peut-être ne pas croiser son regard noir. A la place, Eleazar resta le regard fixé sur sa main droite qui prenait une sale teinte bleutée. L’infirmier finit par partir et revenir avec une petite marmite remplie d’une mixture à l’allure pour le moins pas inspirante. La couleur jaunâtre, avec le bleu de sa main, ça serait fantastique. De quoi ressembler à une enseigne ikea, ce magasin fantastique des moldus avec des choses en kit. Mais il y avait pire encore que la crème jaunâtre. Il y avait les conseils de l’infirmier qui l’accompagnaient. Enfin conseils… conseils ? Non, les mauvaises, très mauvaises nouvelles de l’infirmier qui accompagnaient la crème. Il allait partir pour une course urgente. QUOI ? Elea le regarda avec inquiétude. Non mais il ne pouvait pas le laisser là tout seul avec Meg qui semblait sur le point de le massacrer –oui, c’était lui qui avait commencé, mais quand même- et sa main qui était déjà KO avant même de commencer le match. C’était injuste. Et en plus il fallait qu’elle l’aide à appliquer la crème. Quelle course suffisamment urgente justifiait ça ? Il le faisait exprès, ce crétin d’infirmier ? En y réfléchissant, en fait, peut-être bien que oui.
Sans les laisser protester, l’infirmier s’en alla, les laissant tous les deux plantés là, à se regarder dans le blanc des yeux. Elea esquissa un sourire gêné, le premier depuis le début de leur entrevue. Bon, il était peut-être temps d’arrêter les dégâts ? Mais comment ? En s’excusant ? Oui, sûrement. Mais par où commencer sans tout balancer ? Le gryffondor prit son inspiration à plusieurs reprises, avant de laisser tomber son souffle. Non, pas en parlant de Rubens, pas en parlant de ses sentiments, pas en… Et ce fut Meg qui fut plus rapide à briser le silence finalement. Visiblement, l’avis d’enterrer la hache de guerre n’était pas totalement partagé. Comment ça il trouvait qu’elle avait agi comme une conne ? Non mais il ne la prenait pas pour une conne. Comment pouvait-elle penser ça ? C’était quoi cette opinion qu’elle avait de lui ? Et pour ne rien arranger elle lui reprocha –en des termes un peu moins glorieux- de ne pas avoir le courage de ses opinions . En gros, elle le prenait pour un lâche qui la prenait pour une conne. Super, l’image de lui.
« J’ai JAMAIS dit que je te prenais pour une conne. Me prête pas des attentions que j’ai pas. J’oserai jamais penser ça, je… j’ai pensé des choses mais sûrement pas que t’avais agi comme une conne. »
Pensé des choses… Voilà qui avait le mérite d’être … pas clair. Penser avant de parler, penser avant de parler bordel, c’était quand même pas la mer à boire, si ? Apparemment, lorsqu’il était en colère, si. Il allait falloir qu’il explicite ce qu’il entendait par là maintenant, et il n’avait aucune envie de le faire, mais aucune. Ou alors…
« Bon, peu importe, tu veux bien m’aider à étaler ce truc-là ? »
Voilà. Changer de sujet en agitant son bocal d’onguent visqueux, c’était une bonne distraction. Il posa le bandage et le pot sur une table et se rendit rapidement compte en essayant de l’étaler tout seul que d’une seule main c’était compliqué. Le machin gluant collait, la marmite se faisait la malle, bref, il allait avoir besoin de Meg ce qui n’arrangeait rien à son problème. Il lui tendit sa main blessée, lui laissant le soin d’étaler ce truc visqueux.
« Et je boudais pas. Je voulais juste… vous laisser un peu d’intimité, à toi et Rubens, c’est tout ! C’était mieux pour vous deux de toute manière. »
Moui… crédible comme explication, non ? Elea grimaçait à moitié, mais on allait mettre ça sur le compte de sa main malmenée sur laquelle Meg s’appliquait à lui étaler de l’onguent. Voilà, c’était dit. Il les évitait juste pour leur laisser de l’intimité. Maintenant, on pouvait enterrer la hache, non ?
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Sujet: Re: Losing yourself, no cry for help [Mega(ba)zar ♥] Jeu 29 Jan - 18:43
Staring at the ceiling in the dark Same old empty feeling in your hearts
Elle n'en croyait pas ses oreilles ! Donner de ses nouvelles ? Et comment est-ce qu'il s'attendait à ce qu'elle donne de ses nouvelles s'il l'évitait ? Annonce générale dans la salle commune ? "Et aujourd'hui Megara a un message pour Eleazar : j'ai la patate mec ! Sinon le petit Rodric attend ses parents caisse numéro ....". Fantastique comme approche ! Il était culotté quand même !
~ D'avoir de mes nou... AH BAH PARDON ! La prochaine fois que tu me fuis comme la peste je penserai à t'envoyer une lettre !
Rétorqua-t-elle, se retenant de préciser que ce serait une beuglante, histoire d'être sûre qu'il la lise, et de marquer le coup au passage. Et la suite des arguments d'Elea n'allait pas la calmer. Qu'est-ce que c'était que ces accusations complètement pourries ? Elle ne voyait pas bien ce qu'elle avait pu faire ou dire pour lui faire croire qu'elle ne l'aimait pas. Elle avait au contraire l'impression d'être devenue l'amie pot de colle incapable de lâcher l'affaire ... Un peu comme avec Phin, et ça s'était très mal fini d'ailleurs.
~ Ah bon ? Et comment est-ce que tu captes les sentiments des gens que tu maintiens à 1 km de toi ? T'as des antennes ?
L'espace d'une seconde, imaginer Eleazar avec des antennes faillit lui tirer un sourire, mais l'énervement prit le dessus. Et le passage express de l'infirmier, reparti aussi vite qu'il n'était arrivé, ne sembla pas interrompre la verve offensive de Megara. Ce n'était peut être pas elle qui avait déclenché les hostilités, mais pour ce qui était de les entretenir elle était au premier rang. Elle venait d'ailleurs de lui beugler dessus, ce qui, pour sur, était une manifestation étrange de ses sentiments... Mais Elea l'avait vue à l'œuvre avec Rubens, il devait savoir qu'elle avait une manière un peu particulière de faire comprendre aux gens qu'elle tenait à eux.
Et lorsqu'il tenta de se défendre, elle le dévisagea avec méfiance, mais sa colère commençait déjà à retomber. Il était difficile de rester furieuse vis à vis d'Eleazar qui, même lorsqu'il essayait d'être méchant, avait un côté attachant. Rien à voir avec Rubens qui, quand il s'y mettait, savait se montrer vraiment blessant. Il avait pour sûr la fibre du connard celui-là.
Mais s'il ne la prenait pas pour une conne, alors pourquoi l'avait-il si soigneusement évitée ? Elle se mordit la lèvre, prenant sur elle pour ne pas réactiver le mode agressif alors qu'Elea avait fait un pas vers la réconciliation. Elle rangea ses pulsions cyniques dans un coin de sa tête, prenant le parti de le croire plutôt que de continuer à l'acculer.
Son ton était encore un peu dur, mais c'était plus lié à son humeur générale qu'au lion lui-même.
~ T'aurais le droit, pourtant. De penser que j'ai agi comme une conne, parce que clairement c'est le cas
Répondit-elle, se rapprochant de lui alors qu'il lui demandait de l'aide. Elle lui fit signe de s'asseoir sur la chaise à côté de la table et en tira une pour elle même juste en face de lui. Sans trop se formaliser de l'aspect repoussant de l'onguent -et de la blessure- elle commença à étaler la pâte que Elea avait commencé à tartiner le plus doucement possible, immobilisant le poignet d'Elea de son autre main pour éviter les sursauts de douleur qui pourraient la faire se louper. Elle écouta d'une oreille attentive les "explications" du grand blessé, songeant qu'elle n'avait jamais entendu pire raison.
~ On n'était pas h24 ensemble hein... Et puis, t'as une drôle de notion de l'intimité, je pense pas que tu sois obligé de tracer un périmètre de 10km autour de moi non plus...
Répondit-elle, sa voix s'étant nettement adoucie. S'occuper de la blessure d'Elea réveillait son instinct maternel qui étouffait partiellement sa mauvaise humeur.
~ Enfin qu'importe. De toute façon c'est dépassé tout ça. Retour à la case zéros. Enfin non, j'ai eu ma dose maintenant, il est temps de passer à autre chose
Ajouta-t-elle dans un haussement d'épaules, sans quitter des yeux son travail minutieux. Elle espérait qu'Elea comprendrait le message : plus besoin de lui laisser de "l'intimité". Elle détestait cela, qu'il l'évite. Elle avait fini par s'habituer à passer beaucoup de temps avec lui, alors nécessairement, il avait laissé un vide derrière lui. Elle se tut un instant, se concentrant pour ne pas lui faire mal alors qu'elle étalait l'onguent sur la partie la plus amochée de la main. La pâte, magique, évidemment, commençait déjà à faire son effet sur les parties badigeonnées.
~ Enfin en tout cas... c'est gentil. De ne pas croire que je suis une conne.
Cette fois elle avait les yeux de son labeur, les plantant dans ceux d'Elea, un sourire reconnaissant sur les lèvres. Avec le soutien de Jonas, c'était probablement la seule chose qui lui mettait un peu de baume au coeur ces derniers jours.
Elle brisa le contact visuel pour reporter son attention sur la main, son soutire s'élargissant.
~ Hey ! Regarde, on dirait que ça fonctionne !
Meg devait bien être la seule personne de cette école à s'émerveiller que l'infirmier soit véritablement capable de guérir les gens. Elle allait peut être commencer à lui accorder du crédit... Peut être même qu'elle irait y faire un saut la prochaine fois qu'elle serait mal en point... Bon, on en était pas encore là.
~ Bon et sinon, tu comptes me dire comment tu t'es fait ça ?
Messages : 222 Galions : 55 Âge : 19 ans Avatar : François Arnaud
Sujet: Re: Losing yourself, no cry for help [Mega(ba)zar ♥] Lun 2 Fév - 21:18
Je cède à l'usure Je tourne mes pas loin de l’échiquier
Comment est-ce qu’il captait les sentiments des gens à 1km à la ronde ? C’était plutôt clair non ? Pas besoin d’antennes pour voir qu’elle passait son temps avec cet imbécile à bouclettes. De là à en déduire qu’elle ne souhaitait pas sa présence ? Bah oui, c’était plutôt clair non ? Elle n’avait rien fait pour maintenir leur relation bidon, donc elle ne voulait plus le voir, CQFD.
« Non mais ça se voit quand même ! »
Justification puérile et… inutile. Heureusement, l’infirmier vint interrompre ce dialogue de sourds.. Pour leur laisser quelques minutes plus tard un peu d’intimité. On aurait pu croire que cette intrusion –hein ? guérison ? vous dites ?- allait mettre un terme à ces chamailleries inutiles, d’ailleurs Elea était prêt à enterrer la hache de guerre… mais non.
C’est Meg qui renchaîna, mais il n’était pas en reste. Comment ça il aurait le droit de la prendre pour une conne ? C’était plutôt bizarre comme autorisation. Dans l’histoire, le con c’était plutôt lui. Celui qui l’avait évitée comme la peste sans lui donner d’explication, juste parce qu’il ne supportait pas de la voir collée dans les bras de Rubens.
« Mouais… bah je le pense pas ! Et je sais que j’ai agi comme un con aussi mais… »
Mais quoi ? C’était quoi cette manie stupide de laisser ses phrases en suspens au lieu de les finir ? Ca aurait pu être juste « comme un con aussi, POINT », mais non, il avait voulu ajouter un mais pour ne rien y coller derrière. Décidément, il était presque aussi doué en argumentation qu’il l’était en cours de potions, ce qui n’était pas peu dire.
« Bref, peu importe. »
Le « on passe à autre chose », évidemment, Elea ne l’interpréta pas comme Meg l’avait imaginé. Ce qui explique pourquoi il prit un ton blême d’un coup. Elle ne voulait plus le voir. Evidemment qu’elle ne voulait plus le voir, il l’avait évitée comme un crétin et l’engueulait alors qu’il ne l’avait pas vue depuis un moment. Mais Elea aussi décida qu’il fallait qu’ils passent à autre chose. Précisément qu’ils passent à sa main qui s’était mise à trembler et dont il ne savait pas quoi faire tout seul, encombré d’un pot d’onguent à l’aspect pour le moins douteux.
Meg était venue l’aider, et il s’était assis sur une chaise, laissant sa main trouée à ses bons soins. Il sentit ses épaules se relâcher un peu alors qu’elle lui appliquait l’onguent, ce qui n’était pourtant pas peu douloureux. Mais s’être assis et sentir que sa main allait enfin arrêter de pisser le sang, ça aidait un peu à se détendre, contrairement à ce que pouvait laisser penser son visage tout grimaçant. C’est que ça faisait quand même un mal de chien. Finalement, il ne savait pas trop s’il était pire de se concentrer sur sa blessure de guerre ou sur la conversation qu’ils avaient avec Meg. La peste, le choléra… Dur dur. Heureusement, celle-ci semblait décidée à se concentrer sur sa main, et s’appliquait à lui mettre l’onguent, qui semblait agir relativement rapidement.
Elea lui sourit en retour lorsque celle-ci le remercia de ne pas la prendre pour une conne. Un remerciement pour le moins… décalé, mais elle paraissait suffisamment sincère pour qu’il se sente touché. Et il sourit de plus belle lorsqu’elle lui fit remarquer que l’onguent semblait fonctionner. Effectivement, sa main était un peu moins bleue et les morsures paraissaient déjà moins profondes. Pour la douleur, c’était pas encore ça, mais on était sur la bonne voie.
« Ah oui ! C’est super efficace, t’as vu ça se referme un peu ! »
A en croire son ton surpris, Megara n’était pas la seule à s’émerveiller de la magie qui fonctionnait. Dans le tas, on pouvait aussi mettre Elea et pour cause : en général lorsqu’il essayait de faire des choses lui-même, ça marchait plutôt mal. Du coup il avait tendance à s’extasier sur les choses qui fonctionnaient.
Mais l’extase fut de courte durée et le Gryffondor perdit son sourire lorsque Meg lui demanda les raisons de cette morsure. Pourtant, c’était tout simple.
« Ben… c’est pas vraiment intéressant.. j’ai pas fait attention et je me suis fait mordre par une saloperie de troll en cours de botanique ! »
Sauf que niveau virilité, on n’était pas au mieux. Etre blessé à la main en s’étant fait faire mordre par une plante, c’était pas top prestige. Mais quand même, c’était une sale bestiole. Enfin une sale plante à dents, ce qui revenait presque au même niveau dangerosité. Bon, évidemment, il ne se serait pas fait mordre s’il n’avait pas été dissipé, il fallait quand même être sacrément à côté de la plaque pour se faire mordre par une trolle qui n’était pas la plante la plus rapide de l’univers, et heureusement vu ses dents acérées. Mais on n’allait pas s’embarrasser des détails. Meg n’avait pas besoin de savoir qu’il avait été déconcentré, et elle n’avait surtout pas besoin de savoir POURQUOI il avait été déconcentré.
« Et toi qu’est-ce qui t’amenais là ? »
Voilà une bonne façon de détourner le sujet. Et puis si lui, c’était clairement marqué sur sa face –enfin plutôt sur sa main- ce qu’il venait faire ici, pour Meg c’était moins évident. A première vue, bien que d’humeur massacrante, elle avait plutôt l’air intacte. Mais on pouvait aussi soupçonner que cinq minutes avant qu’Elea n’arrive, elle avait une grosse bosse sur la tête, que l’infirmier avait su faire disparaître. Meg étant du genre bagarreuse, une mandale n’était pas à exclure. Ceci dit, ce n’était pas cette raison qui l’intéressait tant… D’autres choses lui taraudaient l’esprit depuis quelques jours.
« Alors, tu veux bien me dire ce que c’est que ces rumeurs ? »
Elea avait pris une voix douce, pour ne pas que Meg se sente agressée. Il ne voulait pas remettre de l’huile sur le feu, mais cette histoire le perturbait et il avait du mal à y croire. Ça ne collait en rien avec tout ce qu’ils avaient mis en place pour qu’elle récupère Rubens, et Elea ne l’avait jamais vue parler à ce Serpentard avec qui on disait qu’elle avait eu une affaire. Quelque chose clochait dans cette histoire. Un autre coup qu’elle aurait monté de toute pièce ? Pour rompre avec Rubens ? Difficilement crédible. Soit Elea connaissait Meg bien plus mal qu’il ne l’imaginait, soit il y avait quelque chose qu’il n’avait décidément pas saisi. Rien n’avait de sens dans cette rumeur. Meg la traînée, clairement, ça ne tenait pas.
Feuille de personnage Options : Niveau du sorcier : Double compte : Un alcoolique, un Prince de Lu Déchu, un Indiana Jones
Sujet: Re: Losing yourself, no cry for help [Mega(ba)zar ♥] Mar 3 Fév - 20:56
Staring at the ceiling in the dark Same old empty feeling in your hearts
Elle haussa les sourcils, un peu surprise de sa réponse. Pour elle, Elea était un petit génie de la botanique, du moins c’était ce qu’elle avait cru comprendre –elle n’avait jamais eu l’occasion de le voir à l’œuvre avec leur différence d’age. Alors un Elea qui faisait ce genre d’erreur de débutant… c’était étonnant. Elle n’avait cependant pas envie de le cuisiner sur le sujet, après tout on a tous nos mauvais jours.
~ Il faut arrêter de rêvasser en cours
Se contenta-t-elle de le taquiner, estimant qu’il avait payer suffisamment cher sa distraction pour ne pas remuer le couteau. En attendant, elle avait fini d’étaler la drôle de pâte, et elle entama donc le bandage de la main d’Elea. L’infirmier avait spécifié vouloir « voir » l’évolution de la blessure, mais elle ne savait pas quand il revenait et en attendant, elle préférait protéger le tout. Elle s’efforça de faire preuve d’autant de douceur dont elle était capable, se doutant que ça ne devait pas faire du bien, une plaie laissée par une plante vorace. Finalement, elle n’était pas mécontente de son travail. Elle acheva son œuvre par un petit bout de sparadrah et un sourire satisfait.
Elle releva le nez pile vers Elea pile poil lorsque celui-ci lui retourna la question de la présence ici. Un peu prise de court, elle détourna le regard, cherchant quelque chose sur lequel fixer son regard. Mentir avec préméditation, c’était dans ses cordes, improviser un bobard, en revanche… Ce n’était pas son fort. Elle ne s’attendait pas à devoir expliquer à quique ce soit sa présence ici –à part à l’infirmier, et ce dernier s’était laissé convaincre assez commodément, somme toute.
~ Oh tu sais... Rien de grave, mal au ventre, un peu la nausée, des trucs de fille...
Elle eut envie de se coller une baffe à peine avait-elle fini de parler. "Des trucs de fille" ? Sérieusement ? Elle aurait pu balancer n'importe quel autre truc que ça aurait été plus classe et tout aussi crédible que ça. Ceci dit ce qui était dit était... Ben dit justement, et la demoiselle sentait bien que la VRAIE interrogation d'Elea était encore à venir.
La question qui semblait nettement plus le turlupiner finit par tomber et ramena comme un blanc dans la conversation. Ce n'était pas que Meg lui en voulait d'amener ce sujet sur la table, c'était juste qu'a chaque fois qu'elle y pensait ça lui plombait le moral. De la petite fille émerveillée par un simple onguent elle passa à l'adolescente taciturne en quelques secondes à peine. Secouant la tête et le gros chignon sur le sommet de son crâne avec elle, elle pinça les lèvres.
~ Je ne sais pas quoi te dire sur le sujet... Je les connais même pas ces types
Oui car si la rumeur insistait beaucoup sur ce Serpentard Sang Pur, elle s'accompagnait aussi parfois d'une autre fabulation selon laquelle Meg aurait allumé un mec pour ensuite le baffer en public. Quoiqu'il en soit, ca sonnait vraiment comme une excuse bidon. Un peu comme la demoiselle se faisant prendre en flagrant délit de tromperie avec l'amant dans le placard, qui ne trouve rien de mieux comme excuse que "mais je le connais mal pas ce mec !".
~ Je sais qu'on dit qu'il n'y a pas de fumée sans feu mais... Là je ne comprends pas. Je leur ai même jamais adressé la parole à ces garçons, je vois pas comment j'aurais pu dragué l'un et couché avec l'autre !
Elle se retint d'ajouter qu'elle ne pouvait pas avoir couché avec lui puisqu'elle était vierge, mais se retint. Ce n'était PAS le bon moment pour étaler sa vie intime. Déjà que Rubens avait étalé la leur -enfin la NON-leur en fait- pas besoin de s'y mettre aussi. Le pauvre Elea n'avait pas demandé à devenir son confident sur le sujet. Elle espérait juste qu'il la croirait. Il était bien placé pour savoir que Meg pouvait raconter des bobards, mais il allait bien voir que ce n'était pas elle, cette rumeur, non ?
~ "Je sais pas d'où ça sort cette histoire. Je sais pas si un mec a fumé des herbes magiques et s'est imaginé tout ca ou si quelqu'un me déteste suffisamment pour inventer des conneries pareilles
Elle débitait à vive allure, cherchant à peine à reprendre son souffle. Elle avait besoin d’en parler, besoin de partager, besoin qu’on l’écoute.
~ J'arrive même pas à savoir qui a lancé ces bruits de couloir pour leur demander d'où ils sortent ça ...
C'était généralement le souci avec les rumeurs : on savait vaguement par qui ça passait et dans les oreilles de qui ça allait atterrir -tout le monde, en fait, ça simplifiait les pronostics- mais jamais d'où ça partait. Le fait que pas mal de gens refusent de lui adresser la parole n'aidait pas vraiment son enquête non plus. Elle se doutait que ça allait passer, mais pour le moment c'était frustrant.
~ En vérité ... Je suis venue ici pour échapper à toutes ces histoires
Avoua-t-elle dans un haussement d'épaule. Bizarrement, elle n'avait pas envie de mentir à Elea. Si elle voulait qu'il la croit, il fallait bien commencer par lui donner des raisons de le faire. Et puis ça lui faisait un bien fou de pouvoir en parler à coeur ouvert à quelqu'un. Mine de rien sa mission ermite avait franchement dégradé son moral. Et puis elle était surtout contente de pouvoir de nouveau discuter avec Elea. En espérant que ce ne soit pas temporaire, juste parce qu'il était coincé ici, et qu'il ne recommence pas à l'éviter dès la porte de l'infirmerie franchie. Elle n’était pas sûre que son moral puisse surmonter cela…
Prise d’une pulsion, elle attrapa Elea dans ses bras, le serrant contre elle sans trop lui laisser l’occasion de se dérober à cet enlacement bien soudain. Le lion devait être habitué, maintenant, à l’impulsivité de la demoiselle. Ses mains s’accrochèrent aux épaules de son ainé, son visage trouvant refuge dans le creux de son épaule. Bon sang ce que ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas pu faire cela !
~ Tu m’as manqué…
Confessa-t-elle, dans un murmure, refusant de toute évidence de lui rendre sa liberté de mouvement. Ca lui apprendrait, à ce garnement, à l’éviter de la sorte pendant si longtemps !