«A is for Awesome»

Je suis pas sûre d'être très objective quand il s'agit de me décrire de cette manière eheh, mais bon qui ne tente pas n'a rien. Alors voilà. Premièrement, j'ai toujours été un enfant assez turbulent. Enfin. Comparé à ma famille quoi. Toute ma famille était à Serdaigle et j'ai toujours sorti du moule. Parce qu'au repas de famille, je réussissais toujours à mettre de la terre sur ma robe, des brindilles dans les cheveux. Alors ma famille m'a toujours défini comme étant 'dynamique'. C'était un bien joli mot pour dire turbulent. Mais je savais que ça ne dérangeait pas mes parents plus que ça. Je dirais que ça les intriguait en fait.

Et j'ai toujours été une adepte des blagues stupides. Comme mettre de la chantilly sur la main de mon frère lorsqu'il dormait pour ensuite aller lui chatouiller le nez avec une plume. Je pourrais même pas dire combien de fois je lui ai fait cette blague. Mais il a toujours marché. Et il en a toujours ri. Enfin. C'étais avant mes 8ans ça.

Que dire de plus ? Malgré mon intégration à Gryffondor, j'ai gardé un côté Serdaigle, conditionné par une éducation pleine de sérieux et de sagesse, et.. Ouais, je suis une fille assez scolaire, et plutôt maligne et perspicace. Mais je reste une Gryffondor, prête à tout, et courageuse, enfin je l'espère. Je n'ai pas encore pu tester mes limites en matière de courage. Ah part si fuguer tout le temps pour aller à l'hôpital était un signe de courage. Dans ce cas, je suis très courageuse. Très.

J'ai toujours été curieuse. Toujours. Et maladivement. J'ai besoin de tout savoir, même les petits trucs les plus insignifiant. Je ne sais même pas pourquoi. J'ai toujours embêté mes amis pour tout savoir sa vie. Mais je vous arrête tout de suite. J'ai beau être super curieuse, je suis muette comme une tombe. Je ne divulguerais jamais les secrets que me confie quiconque.

Et d'ailleurs cette curiosité se traduit d'une autre manière. Voyez-vous, je sors un peu du moule, mais j'ai eu cette chance d'être acceptée par les gens qui me sont chers. Et je sais que c'est pas le cas de tout le monde dans cette chère école. Alors oui, dès que je vois une personne un peu étrange, un peu exclu, je ne peux pas m'empêcher de m'intéresser à elle, et d'aller la voir. Parce qu'en plus d'être curieuse, je suis quelqu'un de plutôt sociable.

Ah, et pour finir, je suis franche. Ce qui m'a pas toujours apporté que du positif. J'aime dire ce que je pense aux gens. Et j'aime qu'on me rende l'appareil.

«The fault, dear Brutus, is not in our stars, but in ourselves.»

Je l'ai eu pour mes 17ans. La majorité dans le monde sorcier, ça se fête. Et ça ne m'étonnait pas de ma famille de m'offrir un tel objet. De m'offrir une pensine. Alors voyez, maintenant, j'ai un an de plus, mais il m'arrive encore de galérer lorsque je veux l'utiliser. Et si je vous parle de ça.. Ben, c'est parce que je me suis encore trompée. A la base, je voulais revivre une partie de mon cours d'Etude des Runes parce que j'avais un essai à rendre et j'avais perdu mon cours. Mais à la place je me retrouvais à vivre des moments aléatoires de ma vie. Yeah hey.

Le premier souvenir est.. celui de ma mère. La première vision de ma mère dans cet hôpital. Je ne sais pas si c'est véridique ou c'est mon esprit d'enfant, mais elle ressemble actuellement à un zombie. Pale, tellement que je pouvais voir ses veines. Et ses yeux. Ses yeux habituellement doux étaient maintenant comme éteint. Et ça fait mal. Vraiment. Alors je secoue la tête pendant de longues secondes en fermant très fort les yeux.

Et je me retrouve dans la Grande Salle. Je me vois, mes grands yeux -trop grands d'après moi- écarquillés par la peur, tandis que mon nom est dû à voix haute, résonnant dans toute la pièce. Je m'assoie à la table des Gryffondor, et je me regarde avancer jusqu'au petit tabouret et au Choixpeau magique, du haut de mes 11ans. Je vois mes yeux vagabondés de la table des Serdaigle à celle des Gryffondor. Celle à qui j'appartenais moralement, et celle qui me donnait affreusement envie. Et finalement le Choixpeau a choisi pour moi. Ou j'ai choisi moi-même. Je n'en sais trop rien. Ce que je sais, c'est qu'une petite rousse se dirige actuellement avec un grand sourire à la table des Gryffondors sous les yeux surpris de certains Serdaigles.

Et le décor change encore. Je me vois dans la maison familiale. Me disputant violemment avec mon père. Parce que je bavardais en cours, que j'avais déjà fait perdre des points à ma maison, qu'il avait reçu un mot à cause d'une de mes blagues. Et j'avais répliqué. Et mon frère ne disait rien. Je ne m'entends plus avec mon frère, depuis longtemps. Mais je sais pas.. J'ai toujours gardé un peu d'espoir. Parce que c'était le gars sur qui je dessinais des papillons au marqueur pendant son sommeil. Et qu'il en avait toujours ri.