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Cours d'Aide en Potions

Néron & James - 13 Janvier

Néron s'extirpa de la douche et s'ébroua comme un chien touffu avec sa grosse chevelure en petites peluches frisées. Il fallait vraiment qu'il trouve quelqu'un pour lui faire des tresses sans quoi il allait bientôt disparaître derrière l'amas considérables de fibres capillaires qui s'accumulaient sur son crâne. Il s'enroula dans une serviette molletonnée et se sécha vigoureusement. Ce soir, il avait un cours de potion pour le club d'aide. Etant superviseur de sa promo, il était évident pour lui qu'il fallait s'investir dans la vie de l'université de Poudlard et que faire profiter les plus jeunes ou les plus maladroits de ses dispositions étonnantes en potion était une plutôt bonne idée. S'il voulait qu'on vote encore pour lui l'an prochain comme délégué des élèves, il fallait bien qu'il se fasse connaître.

Il ne savait pas quel autre professeur venait ce soir au cours, ni même quels élèves -oui, investi ne voulait pas dire organisé pour autant. Il aurait la surprise en arrivant dans la salle et c'était tant mieux. Il était plutôt du genre à fonctionner par affinité et à improviser en fonction de son auditoire plutôt que de préparer des cours à l'avance. Autant se diriger automatiquement vers ce qui pèche le plus et ne pas risquer de devenir ennuyeux. Rien que pour cela, le black ne pourrait jamais être professeur. L'angoisse de se montrer rébarbatif et de soporifiser ses élèves seraient plus grande que l'envie de leur apprendre tout ce qu'il savait. Médicomagie était de toute façon son unique et simple choix depuis qu'il avait compris qu'être Gardien de l'équipe de Quidditch de Jamaïque était impossible tant que ses cousins de la tribu de Kingston auraient le niveau qu'ils avait déjà avant la naissance de Néron ...

Et qu'on le veuille ou non, les potions, dans la médicomagie, c'était quand même très important. Alors depuis sa plus tendre enfance -et surtout grâce aux cours intensifs de sa grand-mère spécialiste en filtre de toute sorte et son grand-père herboriste amateur dans son jardin- Néron avait appris l'art subtile et rigoureux de la préparation des potions. Le secret, s'était l'ordre dans lequel on ajoutait les ingrédients et la façon dont on touillait le tout ! Comme la cuisine, il faut suivre la recette -ceci n'expliquant pas cela puisque Néron était incapable de faire bouillir convenablement de l'eau pour cuir des pâtes ... Quand bien même ! Il était professeur au très sélecte club d'aide aux potions, par Merlin !

Néron s'habilla alors en enfilant un uniforme qui semblait louche à la couleur mais passable à l'odeur et ajouta un peu de parfum histoire de cacher la misère s'il s'avérait qu'il ne percevait plus lui même sa propre odeur corporelle. Peinture sur merde égale propreté, comme on disait chez lui ... Il renifla un peu ses aisselles pour être sur que ça passerait et arrangea rapidement ses cheveux devant le miroir. Un désastre, mais ça ferait l'affaire -il faisait très sombre dans les cachots après tout, non ?
Avec toutes ses rêvasseries, Néron en oubliait presque l'heure. Il fallait qu'il se dépêche s'il ne voulait pas -encore- être en retard, et en prime passer pour un gros naze auprès des élèves. Il ne prit pas la peine de serrer sa cravate si détendue qu'elle aurait pu rentrer dans son pantalon et ressortir par les chaussettes, enfila une paire de tong à ses pieds perpétuellement nus -c'était déjà un honneur qu'il n'y aille pas tel quel, comme d'habitude- surtout parce que les dalles des cachots étaient humides et qu'il ne voulait pas risquer une mycose plantaire. Sa baguette dans sa poche, son chaudron rétréci dans l'autre et son sac contenant ... non en fait il ne savait pas ce qu'il contenait ! Il verrait bien sur place après tout.

Direction les cachots, Néron croisa plusieurs connaissance dans les couloirs et évita la discussion d'un air détaché. Il salua notamment Vincent et Penelope qui rentraient à la salle commune ainsi qu'Haimon avec un groupe de Serpentard. En quelques temps, le black arriva à la salle de potion et un élève était déjà assis quand il poussa la porte lourdement et entra en claquant des talons sur le plastiques de ses tongs. L'air d'un touriste perdu à l'aéroport, il lança un grand signe de la main au jeune homme présent au premier rang qui semblait son seul élève pour l'instant. Il ne le connaissait pas, aussi, Néron se sentit tout de suite très curieux. Un compagnon de Poufsouffle en voyant son uniforme, mais plus jeune car il ne l'avait jamais remarqué. Il fallait dire que Néron n'était pas vraiment ce qu'on pouvait appeler un physionomiste.

Le black posa violemment son sac, le vida sur la table directement pour voir ce qu'il y avait au fond puis en sorti un morceau de parchemin un peu froissé qu'il tendit à son nouvel élève. Un nouveau membre du club, ça se fêtait ! Il allait faire les choses correctement pour une fois, et éviter de passer pour un gougniafier bats-les-couilles comme il était de coutume.



Néron offrit un grand sourire au nouveau et pointa son pouce en l'air comme un célèbre sensei ninja à la combinaison verte chatoyante et l'invocation de vénérable tortue d'un manga moldu qu'il dévorait dans des moments de gros tripes herbacés.

© Yuki Shuhime

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Néron & James - 13 Janvier

Quand Néron entendit James -car c'était son nom sur le parchemin qu'il venait de remplir- lui dire que s'il voulait prendre des cours, ce n'était pas en soutien, c'était pour s'améliorer alors qu'il avait déjà obtenu un Optimal dans cette matière, il eut un sourire franc. Un élève avec du niveau qui voulait de l'entrainement ? Rien de mieux pour un prof ! Néron allait faire bosser son élève et ça ne chaumerait pas. Il fourragea un peu dans son sac, puis dans sa poche et y trouva son chaudron, son nécessaire, ses instruments ainsi que ses herbes particulières envoyées par son grand père. Pas de fumette pendant les potions, c'est inflammable ces choses là, c'était une règle majeure de Mamie Zabini ! Et elle sortait sans aucun scrupule le rouleau à pâtisserie si lui ou son grand-père menaçait de ne pas s'y plier.

Néron fit craquer ses doigts et d'un mouvement de sa baguette qu'il sortit de son étui à la hanche, il rendit à tous ses objets une taille normale. Il attira aussi les ingrédients qu'il avait besoin pour la potion qu'il avait en tête depuis l'armoire et se mit aussitôt au travail. Il rangea tout précautionneusement sur son plan de travail -Néron n'était ordonné pour strictement rien dans sa vie, mis à part les potions- et dès qu'il fut prêt, il s'adresse directement à James avec un ton de défi.



Néron attendit qu'il sorte ses affaires avant d'annoncer les trois potions qu'il avait choisi. Sa décision portait aussi bien sur des potions faciles mais anciennes dans l'enseignement à Poudlard, et d'autres plus récentes mais plus complexes. Si James voulait être stimulé, ainsi donc, il le serait ! Néron envoya un regard attentif vers la table où son compagnon devait sortir son matériel. C'était une première façon de le jauger après tout. Et puis avec sa technique, Néron pourrait efficacement tester l'esprit de compétition et la précision de son nouvel apprenti.



A présent, Néron allait voir ce que son élève avait dans le ventre. En quelques secondes, il s'activa lui même sur ses préparations tout en gardant un oeil attentif à James sur la table au premier rang. Ca promettait d'être amusant !

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Néron & James - 13 Janvier

Néron garda un oeil sur James pendant toute sa préparation. Première bonne nouvelle, son élève n'avait jamais demandé d'aide. Il avait commencé sa potion d'amnésie de tête et sans hésitation. Un très bon point même si c'était sans nul doute très facile comme breuvage, surtout qu'on l'apprenait dès la première année. Pour un crac comme Néron, on ne pouvait avoir le droit à l'erreur sur cette potion. Impossible. Les gestes étaient surs et les dosages efficaces. Peut être un peu de lenteur, mais qu'il prenait pour de la concentration, et un peu de lourdeur dans certaine proportion. A voir ce qu'il voyait, sa potion d'amnésie serait excellente mais surement un peu trop ensuquant pour le buveur. Pas grave, ce n'était pas un gros défaut et ça se perfectionnerait quand Néron donnerait son truc perso à James.

Le black avait déjà fini sa seconde potion et attaquait la troisième légèrement en observant James qui venait de terminer la potion d'amnésie. Il posa ses flacons alignés et prit son temps pour regarder la mise en place pour le philtre de confusion. C'était une potion plus compliquée, exigeant du soin et de la précision difficile à coupler à la rapidité. Ne pas confondre vitesse et précipitation et ce fut surement ce qui pécha du côté de James qui fut encore une fois un peu lourd sur les ingrédients à l'appréciation de Néron. Mais à nouveau il fit tout de tête et ça souleva l'admiration du Poufsouffle qui affichait un petit sourire satisfait. Lorsqu'il posa la dernière fiole, Néron s'assit et prit le temps de détailler chaque action de son élève pour son philtre de paix.

Que des potions utilisés en médicomagie et chez les aurors, c'était ciblés. Un grand sorcier de l'une ou l'autre profession devait pouvoir les créer et les utiliser en très peu de temps, avec une efficacité chirurgicale. Il fallait s'habituer à travailler sous pression, ce que James semblait bien supporter. Mais le fait de voir Néron avec sa propre tâche terminée le bouleversa un peu et affecta la préparation du philtre de paix qui serait sans doute très très très apaisant. Le black accueillit la question de son élève qui paraissait un peu paniqué avec un sourire chaleureux.



James posa enfin sa dernière flasque sur la table après presque une heure et demie de travail acharné. Il était en sueur et les manches relevées et croisa le regard du grand black l'air satisfait. Néron s'approcha du plan de travail de son élève et tourna autour des potions avec un air observateur. Il prit chacune des fioles l'une après l'autre, les regarda attentivement, leur couleur et leur aspect semblaient très satisfaisant. La potion d'amnésie était proche de la perfection mais le filtre de confusion était plus foncé et épais qu'il aurait du.

Néron attrapa sur son bureau une pomme qu'il avait sorti de son sac et la métarmophosa en souris. Il prit ses trois fioles à lui, les trois fioles de James, la souris qu'il tenait entre ses doigts. Il commencerait par la potion de confusion, puis le philtre de paix et enfin l'amnésie avant que la souris ne redevienne une pomme et que Néron comble sa faim !

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Néron & James - 13 Janvier

Le but n'était pas de s'empoisonner, car Néron avait neutraliser l'effet des potions en retransformant la pomme. Il avait simplement cherché à vérifier sur la souris si les bons signes étaient observés. Et effectivement, c'était du très bon travail. Mais pas au point que Néron veuille s'auto-infliger amnésie, confusion et paix. Les petits rongeurs avaient suffis pour déduire que James avait un bon niveau même si effectivement, il y avait toujours de quoi s'améliorer. D'après ce qu'il avait vu sur les mammifères, la potion d'amnésie était trop lourde et celle de paix aussi. Pour le philtre de confusion en revanche, c'était parfait.

Néron fut amusé lorsque James lui sauta presque dessus pour l'empêcher de croquer dans la pomme. Ainsi donc malgré l'état d'esprit plutôt sur de lui du Poufsouffle, il n'était pas certain au point de laisser Néron absorber ses potions. Or là soulevait-il un problème majeur si effectivement, il cherchait à devenir médicomage. Un médecin ne pouvait pas douter de ses préparations quand il administrait un breuvage thérapeutique à un patient, sinon, impossible de faire son métier convenablement. Il fallait donc aussi travailler la capacité à évaluer ses compétences et ne pas craindre des retombées.



Néron s'approcha de James et tira une chaise pour s'asseoir près de sa paillasse. Il avait envie d'en savoir plus sur le jeune homme et ses motivations. Il sortit de sa tignasse la moitié du joint qu'il avait commencé avant de venir et l'alluma de la pointe de sa baguette avant d'en aspirer une bouffée. Ca faisait presque deux heures qu'il travaillait intensément -même si lui même avait fini plus vite que son élève- et il avait besoin de décompresser. Et puis comme ils n'étaient que deux dans le cachot ...



Néron souffla une bouffée de fumée au loin et posa une paume amicale sur l'épaule de James. C'était un encourageant et surtout un soutient pour qu'il s'améliore ainsi.

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Néron & James - 13 Janvier

James lui expliqua doucement qu'il avait besoin de se détendre et de contrôler son stress car son principal problème était la lourdeur dont il faisait preuve dans ses potions, mais aussi en règle générale. Pour Néron, la façon idéale de se détendre se tenait entre ses lèvres et il aspirait avidement la fumée qui venait calmer ses nerfs. Il était plutôt zen de caractère et calme bien que sa famille trouve qu'il ne tenait pas en place. Pour un Zabini, il était déjà trop impulsif et pas assez posé. Sans doute pour ça que son Papy l'encourageait en lui envoyant autant d'herbes.

Mais par rapport à James, il fallait essentiellement qu'il ait confiance en lui et ne se monte pas autant la tête. A savoir ses défauts, on restait souvent focalisé dessus sans arriver à s'en servir pour être plus attentif. Si ça virait à la psychose à chaque préparation ça ne permettrait pas du tout au jeune homme de se détendre. Néron réfléchit un peu en inspirant profondément la fumée qui s'échappait de sa bouche, jouant avec la brume blanche pour former des dessins complexes.



Néron se leva de sa chaise et retourna sur sa paillasse jusqu'à trouver les trois fioles ainsi qu'un bouquin qu'il gardait au fond de son sac après avoir fourragé un moment dedans. Il montra les deux objets à James. Déjà les fioles, il les lui donnait, en souvenir -et puis ça pouvait servir et Néron n'aimait pas jeter. Et puis le livre, c'était un bouquin de recette de sa grand-mère avec tout un tas de trucs et astuces de sa famille pour réussir potions et plats de cuisine -car Mamie Zabini et son rouleau à pâtisserie faisait un peu l'amalgame.

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Néron & James - 13 Janvier

Néron venait sans doute de soulever un point important car James se ferma tout de suite en marmonnant que tout cela était compliqué. Sautant sur l'occasion, le métis suivit du regard son compagnon qui s'était levé pour faire les cents pas dans le cachot. S'il n'avait pas une vie sentimentale simple et que tout était instable dans sa tête, forcément que sa capacité à faire les potions serait altérée. Néron comprenait effectivement le problème. Peut être que si James parvenait à se confier et trouvait une solution à ce qui le perturbait personnellement, il réussirait à être plus concentrer avec ses préparations.



Néron indiqua la chaise à James pour l'enjoindre à s'asseoir à nouveau et se calmer un peu. Ce n'était pas à tourner en rond comme un Gryffondor en cage qui l'aiderait à voir les choses avec simplicité. Déjà, il fallait savoir qui était la fille en question. Peut être Néron pourrait avoir des informations plus précises à lui donner en fonction de la personne. Et la situation aussi, c'est ce qu'il fallait pour que Néron puisse conseiller son nouvel ami.

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Néron & James - 13 Janvier

Néron vit James près à se confier. Il n'était pas calme pour autant, toujours entrain de marcher, les yeux fixés sur le sol avec une sorte de mal être plutôt envahissant. Le noir le laissa marcher en expliquant son histoire. Tirant sur son cylindre de papier, Néron eut un sourire chaleureux qu'il partagea avec son nouvel ami de Poufsouffle. James expliquait qu'il ne voulait pas risquer que d'autres personnes soient au courant et que s'il se confiait, il fallait que Néron garde le silence. Le black posa un doigt sur sa bouche en signe de silence et hocha la tête en regardant le brun qui s'agitait toujours.



James croisa les bras sur sa poitrine et se gratta la tête avant de soupirer faiblement. Néron décroisa les jambes et étendit ses mollets devant lui. Il comprenait difficilement le discours de son ami. S'il n'était pas intéressé par les filles, pourquoi cherchait-il à se mettre en couple à tout prix ? Après tout, s'il ne le faisait que pour succomber à une sorte de pression sociale, c'était inutile. Néron renifla un peu et le laissa finir. Il ne donnait pas de nom mais désignait au moins trois personnes.

Néron récapitula : il était attiré par une jeune femme à qui il n'osait dévoiler ses sentiments, il fricotait avec une fille plus âgée et enfin était en froid avec un ami d'enfance. Ce n'était pas étonnant qu'il soit perturbé dans la fabrication de ses potions s'il était aussi instable dans sa vie émotionnelle. Néron haussa un sourcil et croisa à son tour ses bras sur son torse. Que dire à ce propos. Déjà, il ne savait pas de qui il parlait, donc difficile de juger et de le conseiller à ce sujet. Et puis il lui semblait étrange cette évocation à une forme de pression des couples autour de lui.

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Néron & James - 13 Janvier

Néron fut honoré de la confiance que James faisait preuve envers lui et écouta attentivement, se promettant de se montrer honnête et de ne pas juger le garçon qui prenait le temps de se confier à lui. Néron comprenait mieux quand il parla de son angoisse d'être en couple car n'ayant aucune expérience. Il avait peur de ne pas satisfaire celle qu'il aimait car il n'avait jamais été en couple et pensait ne pas être à la hauteur. Néron trouvait ce sentiment touchant de naïveté, lui même ne s'étant jamais assez attaché à quelqu'un pour avoir comme préoccupation ce genre de chose. Il avait de la chance dans un sens, James, de ressentir cela, car Néron avait certes l'expérience de ses quelques -nombreuses- aventures, mais il enviait à son compagnon le sentiment amoureux sincère dont il ignorait tout.

Néron soupira et envoya un petit coup viril dans l'épaule de James. Il trouvait cela beau, dans un sens, d'autant s'inquiéter pour une demoiselle, vouloir son bonheur au point de rechigner au sien, de se préoccuper davantage d'elle que de soi-même. Alors certes ce n'était peut être pas une façon bien dégourdie ou débrouillarde de faire, mais c'était plutôt efficace avec les filles. En plus, James n'était pas laid et loin d'être idiot, il n'aurait eu aucun problème à se trouver quelqu'un, même sans sentiments.



Néron était plein de compassion et de bons sentiments pour James quand il annonça comme une bombe le nom de la jeune femme qui était à l'origine de tout son trouble. Philomena. Aucun doute possible, il n'y avait pas cinq cent demoiselles du même prénom dans Poudlard. Il s'agissait de cette petite garce de Philomena Lestrade ! Néron manqua de tomber de sa chaise quand James la défendit au profil des moqueurs qui la traitaient sans la connaître et qui n'allait pas chercher derrière les apparences. Peut être que Néron faisait au final partie de ses gens là, quoiqu'il n'avait pas pour réputation d'être quelqu'un qui juge les autres. Mais avec ce qu'elle lui avait dit et comment elle l'avait si méchamment éconduit, il ne pouvait avoir que du ressentiment à l'égard de Philomena.



Néron eut un rictus mauvais et se leva à son tour brusquement pour se mettre à faire les cent pas. Voila un sujet qui avait le don pour le mettre de mauvaise humeur. Cette sale petite teigne ... Comment donc avait-elle pour se montrer aussi sèche et méchante avec lui ? Ca restait encore aujourd'hui un mystère aux yeux du métis.

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Néron & James - 13 Janvier

Néron fronça les sourcils à la réaction un peu brusque de James. Peu être Philomena était-elle gentille avec lui, mais ce n'était pas pour autant que ça faisait d'elle une immaculée déesse de bonté. Néron n'avait pas inventé le traitement qu'il avait reçu, il avait encore la joue rouge de la violente gifle qu'il avait prise en pleine face et contrairement à ce que supposait James, il ne l'avait absolument pas mérité. Le noir serait intraitable là dessus, la jeune femme était une furie, une furie instable qui avait une peur presque pathologique des hommes. Le souvenir de leur dernier entretien quelques mois auparavant restait cuisant en l'esprit de Néron.



Néron retourna s'asseoir près de James et tira plutôt brutalement sa chaise dans un grincement sinistre qui retentit dans le cachot. La mine sombre, peu emprunt à signaler à un tiers la terrible humiliation qu'il avait subi ce jour là, il sentait qu'il pouvait avoir confiance en James qui s'était confié à son tour en lui avouant ses sentiments pour Philomena. Le noir futur médicomagie soupira et croisa les jambes en se penchant en avant.



Néron frappa vivement sur la table et se redressa brusquement à nouveau. Il fit les cent pas en jetant un regard de temps en temps vers James qui semblait fulminer de l'intérieur. Il grogna à son tour. Aucune raison qu'il se mette dans cet état là, Néron n'était pas là pour dire du mal de sa petite chérie, mais pour l'enjoindre à la méfiance, car lui aussi pouvait subir le même sort de Philomena. Autant qu'il soit prévu, Néron lui même aurait voulu être prévenu.

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