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 Les patrons du patronus [Vitali & Emily]

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MessageSujet: Les patrons du patronus [Vitali & Emily]   Les patrons du patronus [Vitali & Emily] EmptyVen 6 Sep - 1:47




Les Patrons du Patronus

Une fois de plus elle n'avait pas osé demander !
Le cours de Défense Contre les Forces du Mal s'achevait et, autour d'Emily, les autres élèves en cinquième année de Poufsouffle rassemblaient à la hâte leurs affaires dans leurs sacs, trop heureux que la journée soit enfin terminée.
Pour sa part la jeune écossaise restait coite, interdite, le regard vide fixé sur le bureau où, une minute plus tôt, le professeur Garreth Hope dirigeait le cour. Il avait dû s'éclipser dès la fin du cours, au plus grand désarroi d'Emily.
Son binôme et meilleur ami Ted Lupin la secoua gentiment par une épaule, comme pour la tirer d'un rêve. Elle lui sourit et entreprit de ranger ses affaires, mais le plus lentement possible. Comme elle le prévoyait elle fut la dernière élève dans la salle. Après un dernier signe à Ted signifiant qu'elle rejoindrait bientôt tout le monde en salle commune, elle fut complétement seule.

- Mais quelle idiote je suis ! Ragea-t-elle en tapant du point sur sa table.

Cela faisait déjà plus d'une semaine qu'elle voulait demander conseil au professeur Hope, qu'elle se tâtait, prenait peur, et finalement... ne faisait rien !
Son désir était pourtant simple : demander de l'aide pour perfectionner sa piètre maîtrise du Patronus. Ce sortilège était censé être maîtrisé en troisième année, ce que Emily n'avait réussi qu'au prix d'énormes efforts et avec l'aide précieuse du professeur Primrose. Réussir le Patronus une fois, à l'évaluation, c'était une chose, mais le maîtriser sur la durée c'en était une autre. Or ce sortilège était hautement susceptible d'être au programme d'évaluation du BUSE, lui avait-on soufflé.
Ce n'est pas le professeur Hope qui lui faisait peur, mais plutôt la réaction de ses camarades, surtout si l'enseignant décidait qu'ils retravailleraient eux aussi ce sort qu'elle était la seule incapable de reproduire. Se concentrer sur un souvenir heureux, ou un sentiment de bonheur, et ce même en l'absence de Détraqueur, n'était pas à la portée de tout le monde. Surtout d'une dépressive comme Emily.

Puisqu'elle ne pouvait pas se résoudre à avouer sa faiblesse en classe, et qu'elle hésitait à refaire appel au professeur Primrose (celui-ci, adorable, l'aidait déjà sur tant d'autres matières), ne restait qu'une seule solution : s'entraîner soi-même. Par chance elle avait à présent toute une salle de cours à sa disposition !
Emily se plaça au centre de la salle, tira sa longue baguette en chêne rouge, et lança l'incantation.

- Spe... Spero patronum !





Dernière édition par Emily F. Mortimer le Dim 6 Oct - 16:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les patrons du patronus [Vitali & Emily]   Les patrons du patronus [Vitali & Emily] EmptyVen 6 Sep - 21:08

Encore un après midi qui se terminait à Poudlard, le monde tournait toujours dans son lent mouvement, et les couloirs se vidaient à mesure que la grande salle se remplissait. De hors, quelques élèves traînaient, attendant une heure plus propice ou tardive pour aller rejoindre leurs repas. Parmi tous ce chahut, Vitali déambulait avec simplicité, souriant à ceux qui le saluait, réprimant certains élèves qui jouaient aux petits malins avec leurs baguettes, et échangeant quelques mots avec les fantômes de passage, le moine gras lui raconta une histoire drôle qui n'avait pas grand chose d'humoristique et le professeur de Duel le congédia d'un sourire respectueux mais crispé, se dirigeant vers les salles de cours, montant avec lenteur les grandes marches de l'école, rejoignant le premier étage de l'établissement. Vitali appréciait ces petites sorties solitaire dans l'enceinte du château, parcourant les couloirs, observant les tableaux qui le regardaient généralement avec beaucoup de dédain. Le sorcier russe ne leur en voulait pas, après tout il n'avait pas fait ces études ici, il n'osait imaginer la réaction des gargouilles de Durmstrang face à un professeur ayant reçut une éducation étrangère, elles lui auraient certainement craché dessus hiver comme été, au moins les tableaux ne lui crachait pas à la figure et ce contentait de ne pas lui adresser la parole, certains avaient tout de même fait quelques remarquent quand au bruit que produisait sa canne sur le sol en pierre, mais il n'était pas entré dans leur jeu et les tableaux avaient vite fait de le laisser en paix.
Déambulant dans les corridors du premier étage, Vitali ferma les yeux, il commençait à connaître par cœur le trajet qui le mènerait aux escaliers donnant sur le deuxième étage, il aimait cette odeur de vieille pierre, et l'humidité qui malgré ce début de septembre ensoleillé s'installait peu à peu dans le château annonçant l'automne puis le printemps.
Alors qu'il marchait ainsi, nez au vent, canne sur le planché qu'il entendit très distinctement une formule magique qui lui était bien connu. S’arrêtant net, le sorcier ouvrit les yeux, et pencha son corps vers l'arrière afin de distinguer par l'embrasure de la porte qui pouvait bien à cette heure là s’escrimer encore à s'entraîner à cette heure là.
Une crinière de cheveux roux entra dans la vision de Vitali, une silhouette longue et grande, une cravate jaune et noir, et une longue baguette de chêne rouge, il avait déjà vu tous cela quelque part.
Passant sa canne entre les deux portes mal fermée, le sorcier les écartas provoquant un grincement caractéristique de boulon mal huilés.

« - Miiiiiss Morrrrrtiiiiimerr vous desiiiirrrrrez envoyer un message à quelqu'un ? »

L'accent du professeur de Duel résonna dans la pièce, la jolie salle de Défense contre les Forces du Mal, bien plus jolie, mais aussi plus petite que la salle d’entraînement dans laquelle il officiait. Mais il aimait sa salle, comme il aimait son bureau et comme il aimait cette école.
Vitali prit place sur une chaise qui se trouvait près de la porte, là dans un coin une pile de livre de cours de cinquième année attendaient quelques acquéreurs, il y avait peut-être moins d'enfants dans les promotions de cette année, il fallait dire que les enfants de dix-neuf-cent-quatre-vingt-dix-huit étaient nés durant une période trouble et de nombreuses familles redoutant l'avenir avaient attendu des jours meilleurs pour pouvoir donner naissance à leurs enfants. Mais Emily Mortimer ne faisait pas parti de ces familles, née moldue et poufsouffle, elle était une ami proche du fils de deux héros de la seconde guerre, Ted Lupin, et Vitali l'avait connut grâce à ce dernier.
Emily lui avait semblé quelque peu maussade parfois et très réservée, elle s'ouvrait peu et parlait peu, mais semblait affectionner un petit hérisson qui lui servait d'animal de compagnie tout particulièrement.

« - Je ne vveux pas vous dérrrrranger je vvous en prrrriiiis contiiiiinuez. »

Le professeur posa simplement sa canne à ses côtés et observa le lieu, comme si la jeune femme n'était pas là. Peut de personne d'un jeune age comme celui d'Emily savaient que le sortilège de patronus n'était pas simplement un sortilège de défense ou de protection, mais aussi un sortilège qui permettait de contacter d'autres sorciers car eux seuls pouvaient les voir à l'instar des Détraqueurs. Pour lui la jeune Mortimer passait son temps à envoyer des messages de détresses invisibles, que personne n'arrivaient vraiment à voir. Mais lui il l'avait compris, et si aujourd'hui elle avait besoin de quelqu'un il était là si elle le souhaitait.
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MessageSujet: Re: Les patrons du patronus [Vitali & Emily]   Les patrons du patronus [Vitali & Emily] EmptySam 7 Sep - 0:51




Les Patrons du Patronus

Pfff, minable !
Premier essai et rien de se produisait ! Pas la plus petite trace d'étincelle au bout de sa baguette. De dépit, Emily en serra plus fort le manche et quitta la ridicule pose d'escrimeuse dans laquelle elle était figée depuis la prononciation de l'incantation.
L'explication était simple, au fond. Elle s'était précipitée sans réfléchir alors qu'on lui avait martelé pendant toute sa troisième année, le professeur Hope comme le professeur Primrose, qu'il fallait absolument se focaliser sur une pensée heureuse ! Plus facile à dire qu'à faire. Enfin...

Emily était en train de se creuser la tête pour trouver un semblant de souvenir joyeux lorsque la porte émit un grincement aigu qui fit sursauter la jeune écossaise.

- Miiiiiss Morrrrrtiiiiimerr vous desiiiirrrrrez envoyer un message à quelqu'un ? Fit une voix à l'accent bien reconnaisable.

La Poufsouffle se retourna vivement et reconnut sans peine le professeur de duel Vitali Oulianov.
Celui-ci avait la réputation d'être un homme froid et sévère, et son apparence ne contredisait pas ces affirmations. Mais Emily n'avait jamais aimé prêté attention aux on-dits et avait surtout la chance de le connaître mieux que ça. Elle savait par son meilleur ami Ted Lupin que cet homme avait été plus d'une fois un réel soutien pour lui. Le professeur Primrose lui-même le tenait en haute estime et ne disait que du bien de lui. Mais surtout Emily avait noté, même si ce n'était qu'une impression, une profonde bonté au fond de ses yeux chaque fois qu'il s'était montré amical et prévenant avec elle.
Mais à l'heure actuelle elle s'inquiétait surtout de ne pas s'être rendue compte de son arrivée. Les bruits de cannes auraient dû l'avertir, mais elle était parfois si étourdie.

- Oh, p... pardon, professeur Oulianov, bégaya-t-elle. Je ne vous avais pas entendu rentrer... euh... je m'entraînais à... à améliorer mon sort du Patronus.

Mais qu'entendait-il par "envoyer un message" ? Emily n'osa pas le demander. Ce n'est pas qu'elle craignait le professeur de duel, non, mais, exactement comme lorsqu'elle n'avait pas osé demander l'aide du professeur Hope, elle craignait de paraître indiscrète ou ridicule devant un homme qu'elle respectait profondément. Elle garda donc le silence.

- Je ne vveux pas vous dérrrrranger je vvous en prrrriiiis contiiiiinuez, fit-il après un moment.

Là-dessus il posa sa canne et prit un air de spectateur. Comme si Emily avait besoin de ça !
La douce tranquillité dans laquelle elle avait trouvé refuge semblait lointaine, à présent, et la salle bien moins spacieuse. En dépit de l'affection qu'elle éprouvait pour le professeur Oulianov elle aurait préféré un peu de solitude. C'était plus fort qu'elle, plus elle ressentait de l'admiration pour quelqu'un et plus elle s'auto-surveillait en sa présence.
Voyant que l'autre prenait ses aises, elle lui tourna le dos et reprit sa position initiale en levant sa baguette.

- Spero patronum ! Fit-elle d'une voix faible.

Et rien ne se produisit... évidemment ! Évidemment parce qu'elle avait encore oublié de penser à la joie, au bonheur, aux petits oiseaux et les abeilles dans les champs, tout ça !
Si le professeur de duel n'avait pas été là elle se serait frappé la tête de dépit, ainsi qu'elle avait souvent la manie de le faire. Et d'ailleurs, le professeur, il ne réagissait pas ? Non, étrange. Elle n'osa tout de même pas se retourner vers lui.
Elle chassa sa frustration, ferma les yeux, et tenta d'imaginer quelque chose qui la rendait heureuse. Elle se visualisa alors en train de courir dans les fjords.

- Spero patronum !

Rien ne se produisit... encore. Emily ne voulut pas laisser le temps au professeur de faire un commentaire et retenta immédiatement sa chance. Cette fois en pensant à l'entraînement de Quidditch, à la joie qu'elle avait de voler en balais et d'être enfin titulaire dans l'équipe de Poufsouffle.

- Spero...

Mais en pensant aux matchs de Quidditch elle ne pouvait s'empêcher de s'imaginer exposée aux regards et au jugement des autres, ce qu'elle redoutait particulièrement. Après tout, sa place dans l'équipe n'était peut-être pas définitive ?

- ... patronum !

Et rien ne sortit de sa baguette. Et aucun mot ne lui parvint du professeur Oulianov.
Elle focalisa aussitôt sa pensée du Quidditch sur une personne précise : Ted Lupin, son coéquipier, son complice, son meilleur ami ! Que de choses et de bons moments avaient-ils partagés, tout les deux !

- Spero...

Mais elle redoutait plus que tout de le perdre, cet ami si cher ! Et si... ?

- ... patronum !

Et rien, encore ! Et le professeur qui demeurait silencieux, alors qu'Emily aurait eu bien besoin de conseils, même sous forme de reproches. Elle se sentait ridicule. Ridicule et abandonnée.
Elle fit un dernier gros effort pour penser à ce qui pouvait la combler de joie... Sebastian, évidemment ! Son cher et précieux petit hérisson ! Avec un effort d'imagination elle essaya de le sentir blotti contre son cœur, comme lorsqu'elle le tenait entre ses bras, douce petite boule de piquants si affectueuse.

- Spero...

Mais, en pensant à Sebastian, Emily ne pouvait pas s'empêcher de se remémorer le jour du recrutement des joueurs de Quidditch en 2011, où un élève plus que malveillant avait utilisé le petit mammifère comme un cognard contre elle. Elle avait évité de justesse de tuer son hérisson mais était sortie blessée et démoralisée de cet accident.

- ... pat... pat... patro... !

Lentement, lamentablement, elle baissa sa baguette et sa tête d'un même mouvement tout en se mordant la lèvre inférieure. L'intérieur du nez la picotait, signe qu'elle avait envie de pleurer.
Tout en luttant pour retenir ses larmes, elle se tourna doucement vers le professeur Vitali Oulianov.

- S'il-vous-plaît, professeur, aidez-moi, sanglota-t-elle misérablement.



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MessageSujet: Re: Les patrons du patronus [Vitali & Emily]   Les patrons du patronus [Vitali & Emily] EmptyDim 8 Sep - 0:57

La salle de Défense contre les Force du Mal avait vu passer nombre de professeurs depuis toutes ces années, un cours qui n'avait pas toujours été au programme mais qui avait prit son essor après les premières rivalités magique du début des années dix-neuf-cent. Vitali c'était toujours beaucoup intéressé à cette matière, à Durmstrang les cours étaient dispensées de manière très particulière puisque la distinction entre le bien et le mal était bien différente de celle que l'on faisait à Poudlard, et même aujourd'hui après toutes ces années passées en Angleterre et sa bonne habilitation au pays, il ne savait pas si il réussirait à donner un tel cours correctement sans que sa propre éducation ne revienne au galop.
Les tables parfaitement alignées démontraient la certaine rigueur que le professeur actuel donnait à ses cours, devenu particulièrement populaire ces dernières années. Mais les livres éparpillés un peu n'importe où et les coins de meubles légèrement calciné donnait aussi au lieu une vision très pratique à cette matière. Dans la salle d’entraînement dans laquelle il officiait pour ces cours de Duel, Vitali devait régulièrement changer ou enchanter le matériel afin qu'il ne se détruise pas à la vitesse éclair C'est vrai que ces cours étaient considérés comme atypique, et parfois le matériel subissait quelque peu ce mode d'utilisation de la magie.
Après les quelques balbutiement d'excuses qu'Emily lui fit, elle se concentra de nouveau sur sa pratique du sortilège du patronus. Le sorcier russe pouvait bien voir la gène et le stresse qu'il lui occasionnait, mais il était là en simple spectateur, et le jour de ses BUSE la jeune fille aurait bien à subir les regards que l'on pauserait sur elle afin de l'évaluer, c'était un bon entraînement qu'il lui fournissait là. Emily était une élève très appréciée par le Professeur Primrose qui était lui même un excellent ami de Vitali, il avait observé quelque fois la jeune Poufsouffle, elle était peu bavarde à vrai dire, mais il avait eu la chance de la connaître plus particulièrement grâce à Ted Lupin, un élève qu'il affectionnait et qu'il conseillait. Vitali voyait en Ted ce que pouvait ressentir un enfant blessé par cette guerre sans vraiment l'avoir vécu, et plus il le côtoyait, plus il se disait qu'il était préférable que son propre fils ne vive pas cette souffrance en connaissant la réelle histoire de ses parents biologique. Emily Mortimer semblait très proche du jeune Lupin, ils étaient dans la même année, dans la même classe, et défendaient ensemble les couleurs jaune et noir sur le terrain de Quidditch, ce n' était pas une élève qui faisait beaucoup parler d'elle, peut-être pas assez d'ailleurs.
La première tentative de sortilège fut vaine, et malgré le faite qu'elle lui tournait le dos, le professeur remarquait aisément l'effort de concentration qu'elle produisait, mais peut-être justement qu'elle se concentrait beaucoup trop. Le mots se décomposaient dans la bouche de la rouquine perdant leur force première, leur vigueur qu'elle leur avait donné avait qu'il n'entre dans la pièce. Oui elle avait peut-être beaucoup trop envie de réussir ce sortilège sans vraiment en connaître les tenant et les aboutissants.
La Poufsouffle se retourna soudain vers le russe, son visage quelque peu décomposé, les larmes au bord des yeux. Vitali pouvait très nettement lire l'appel à l'aide qu'elle lui lançait avant même qu'elle ne lui adresse de nouveau la parole, oui sa tentative de patronus était bel et bien un message plus qu'un simple sort de défense.

« - S'il-vous-plaît, professeur, aidez-moi. »

Vitali pencha sa tête sur le côté lui souriant avec tendresse, les rides qui parcourait son visage semblèrent se détendre et une fraction de seconde il pu paraître plus jeune, et devenir un peu moins le Professeur froid et distant que tous le monde voyait en lui à Poudlard.

« - Miiiiiiss Morrrrtiiiimerrr, savez vous ce que les mots 'expecto' et 'patrrrronum' veulent diiiiirrre ? »

Tout en restant assis, il observa un instant la cinquième année, portant sur elle un regard doux et bienveillant. Il ne cherchait pas à lui poser une question piège, au contraire, il était persuadé que les mots dirigeaient la pensée, et le problème d'Emily était peut-être sa trop grande volonté de réussite et de concentration sur la simple utilisation brut de ce sortilège et pas l’émotion et les fondations qu'il pouvait avoir. Il fallait peut-être à la jeune femme qu'elle laisse plus ses sentiments prendre le dessus et arrêter de trop réfléchir à leurs significations ou bien à la faiblesse que ceci pouvait lui conférer.

« - Asseyez-vous un iiiinstant je vous prrrriiiiis, j'aiii peurrr que vous ne vous evanouiiiissez ou biiiien que vous tombiiiiiez en larrrrme, je n'aiiime pas du tout voiiiirrrr les jeunes filles pleurrrrer. »

Vitali désigna un siège qui se trouvait à ses côtés et sorti un petit mouchoir de poche de couleur violette en soie d'une très grande douceur afin que la sorcière ne s’essuie les yeux. Sur l'un des bords étaient noté les lettres V. G.O.en alphabet cyrillique, une écriture que certains élèves de cette école auraient pu comparer à des runes.
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MessageSujet: Re: Les patrons du patronus [Vitali & Emily]   Les patrons du patronus [Vitali & Emily] EmptyLun 9 Sep - 0:18




Les Patrons du Patronus

C'était loin d'être ce qu'Emily avait anticipé en occupant la salle de défense contre les forces du mal. Sa seule idée avait été de pratiquer un entraînement en solo à l'abri des regards, un peu comme lorsqu'elle s'isolait pour aller courir, et voilà qu'elle se retrouvait démoralisée par ses propres efforts devant une personne qu'elle estimait !
Rien ne la préparait cependant à la réaction du professeur Vitali Oulianov. Celui pencha la tête de côté et lui adressa un sourire... un sourire... pas compatissant, mais plutôt réconfortant, attendrissant ! Emily sentit fondre son cœur. Elle se doutait depuis longtemps que le professeur Oulianov était une tout autre personne que ce que suggéraient les rumeurs et son apparence austère (elle se plaisait même à le comparer à un hérisson comme toutes les personnes qui, comme elle, étaient mal jugées), mais c'est la première fois qu'elle voyait se manifester physiquement l'homme bon et attentionné qu'elle soupçonnait. Combien d'élèves avaient déjà eu le privilège de le voir ainsi ?
La transformation n'avait duré qu'une fraction de seconde. Trop touchée par ce qu'elle venait de voir, Emily faillit ne pas entendre la question que lui adressa le professeur.

- Miiiiiiss Morrrrtiiiimerrr, savez vous ce que les mots 'expecto' et 'patrrrronum' veulent diiiiirrre ?

Décontenancée, Emily ne sut que répondre. La signification des termes "expecto" et "patronum" ? Elle ne s'était jamais posée la question. A vrai dire elle doutait même que le professeur de Défense Contre les Forces du Mal ou même le professeur Primrose le lui aient déjà dit.
Sans se départir de son regard doux et bienveillant, le russe désigna un siège à Emily et lui tendit un mouchoir en soie.

- Asseyez-vous un iiiinstant je vous prrrriiiiis, j'aiii peurrr que vous ne vous evanouiiiissez ou biiiien que vous tombiiiiiez en larrrrme, je n'aiiime pas du tout voiiiirrrr les jeunes filles pleurrrrer.
- M... merci, professeur Oulianov, dit-elle en prenant délicatement le mouchoir et en le portant à ses yeux.

Elle obtempéra et prit le siège désigné, tout en notant distraitement que le mouchoir violet portait de belles lettres brodées.
Une fois assise, et retrouvant un semblant de calme intérieur, elle desserra la prise de sa main sur sa baguette pour la première fois depuis l'entrée du professeur. Ses doigts étaient jusqu'à présent tellement crispés qu'ils en avaient blanchi.
Le professeur était tellement gentil avec elle. Le moins qu'elle pouvait faire c'était de répondre à ses questions sans faire de chichis. Après tout elle le connaissait assez pour savoir qu'il ne posait jamais de question anodine.
Quel était le sens du mot expecto ? Cela lui évoquait du latin. Connaissait-elle d'autres mots de latin, ou une langue approchant ? Oui. Oui,  elle avait appris le français à l'école moldue, à Crieff, et le français était une langue latine, pour ce qu'elle en savait. Passé ses dix ans elle n'avait plus pratiqué cet idiome, mais la connaissance rudimentaire qu'elle en possédait lui permettait de se remémorer deux termes qu'elle trouvait phonétiquement proches de expecto : "attente" et "espérance".
Pour patronum, en revanche, elle séchait. Patron ? Patrouille ? Peut-être n'était-ce pas une bonne méthode de résonner en terme de mots proches à l'oreille, après tout. Mais elle aurait tout de même l'honnêteté de partager le fruit de ses réflexions avec le professeur Oulianov !

- Eh bien,... euh, je crois que le mot "expecto" veut dire "espoir", ou quelque chose d'approchant. Mais pour ce qui est de patronum, je dois vous avouer que je n'en ai pas la moindre idée.

Elle tenta de ponctuer son affirmation d'un faible sourire, histoire de montrer qu'elle allait un peu mieux. Mais était-ce utile avec un homme aussi perspicace que Vitali Oulianov ?




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MessageSujet: Re: Les patrons du patronus [Vitali & Emily]   Les patrons du patronus [Vitali & Emily] EmptyLun 9 Sep - 22:11

Une nouvelle élève désarmée et au bord des larmes à cause du sortilège du Patronus, Vitali se demandait bien quel genre de pression mettaient ses confrères aux élèves pour qu'il en arrive à considérer ce sortilège comme d'une difficulté extrême. Peut-être était-ce du aux histoires que le monde magique avait compté au sujet d'Harry Potter, certes il était arrivé à utiliser ce sort dés sa troisième année, mais c'était un sortilège qui s'apprenait sur un long terme et surtout avec beaucoup de patiente. Peut-être fallait-il que les jeunes générations arrêtent de trop se comparer aux anciennes afin de progresser, et surtout, Vitali en était persuadé, il fallait arrêter de mettre sur un piédestal les sorciers doués pour les sorts. Chaque magie avait son point fort et son point faible, comme chaque sorcier ne maîtrisait pas à la perfection la même discipline. Certains seront plus doués en botanique ou en arythmancie que d'autres, certains maniaient les baguettes, d'autre les balais. Vitali nota pour lui même de rappeler cela aux élèves de son prochain cours, quoi que beaucoup visaient des postes qui mettraient avant tout leur pratique magique que leurs capacités faire pousser une plante il est vrai, il n'abandonnait pas l'idée que tout comme dans la vie chacun avait le droit à sa petite part de magie et à son domaine à lui, c'était dans l'ordre des choses.
La Poufsouffle obtempéra aux ordres -qui n'en étaient pas vraiment- du sorcier russe et vient s’asseoir non loin de lui, prenant son mouchoir du bout des doigts. Le professeur de Duel pouvait le voir sans trop s'attarder elle essayait de reprendre consistance afin de ne pas lui paraître aussi triste et décontenancée qu'elle ne l'était. Mais il n'était pas encore temps de demander à la demoiselle quelles étaient les raisons de son mal-être, il fallait d'abord lui redonner un peu confiance en elle, et pour cela, Vitali comptait utiliser la magie la plus simple et pourtant la plus efficace du monde. Les mots.
La rouquine lui donna une réponse qui n'était pas bête du tout, et le professeur acquiesça doucement en la laissant terminer. Emily était une jeune fille logique apparemment, et si il était là aujourd'hui ce n'était pas pour lui donner un cours après tout, mais plus elle en saurait sur ce sortilège plus elle pourrait en connaître les tenants et les aboutissants et plus elle aurait de chance de l'utiliser correctement. C'était une méthode tout à fait différente que celle qu'il avait prise avec le jeune Vincent Shepherson, qui avait lui besoin de ne plus réfléchir du tout et utiliser la magie avec son instinct. Emily avait certainement plus besoin de se faire confiance et d'avoir confiance en la portée de ses sorts pour réussir, tout du moins d'après Vitali.
Le professeur releva la tête et observa le plafond, avant d'esquisser un nouveau sourire.

« - Expecccto, c'est en effet l'espoiiiirrrr, maiiiiis c'est aussiiiii le speectrrrrrre, le spectrrrrrrre du patrrronum qui naiiiit avec l'espoiiiiirrrr. Le patrrronum c'est le patrrrrronyme, votrrrre nom ! Votrrrre identité, c'est ce que vouus êtes. Et non pas l'espoiiiirrrr ce que vous serrrrez. Seul l'iiiinstant prrrrésent compte. »

Vitali ne parlait pas par énigme, il choisissait simplement ses mots afin que la jeune sorcière se fasse sa propre idée de ses paroles et de leurs portées. Le professeur avait appris à manier le langage mieux que quiconque, lui qui parlait à la perfection plus de trois langues sans compter sur le dialecte nain qu'il maîtrisait assez bien. Certes ce fort accent nordique ne l'avait jamais quitté, mais au fond il en était plutôt fière. Il faisait parti de sa personnalité et aussi du charisme que certains élève voyait en lui, bien que de son propre point de vue ce que les élèves apparentaient au charisme était avant tout un très fort respect doublé d'un peu de peur. Dans son cas il ne savait trop si c'était la canne, ou bien son regard qu'il savait froid qui impressionnait les élèves, peut-être un savant mélange des deux.

« - Siiii je vous diiiisaiiis que la prrrrremière utiiiiliiiisatiiiion du sortiiiilège du patrrrrronus n'étaiiiit pas pour se défendrrrre mais pourr communiquer ! Iiiil faut laiiiiser voiiiirrr aux autrrres une parrrt de soiiii-même, vous yyy avez déjà pensé ?»

Le regard du professeur était revenu sur Emily sondant son expression. Elle se cachait beaucoup, elle parlait peu, et ne semblait vraiment s'épanouir que sur son balai, même sa relation avec le jeune Lupin, qui montrait beaucoup d'attachement pour la rouquine était un petit mystère pour Vitali. Comment vivre dans ce monde, si elle se renfermait sur elle même et se protégeait en permanence de la possibilité de souffrir, ou bien d'être heureuse.
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MessageSujet: Re: Les patrons du patronus [Vitali & Emily]   Les patrons du patronus [Vitali & Emily] EmptyVen 13 Sep - 11:09




Les Patrons du Patronus

Au temps pour la langue française !

Assise, Emily serrait toujours sa baguette dans la main droite et le mouchoir mauve dans la gauche. Son nez la picotait encore un peu mais au moins elle n'avait plus envie de pleurer.
Alors ainsi Expecto signifiait spectre et Patronum... patronyme ? Ce qui faisait du patronus, cette manifestation animale, une sorte de... spectre personnel ? Spectre identitaire ? Ou mieux, un SPIDEC, Spectre Personnel et Identitaire pour la Défense, l'Empathie et la Communication ? Il faudrait qu'elle songe à soumettre cette appellation à l'organisme sorcier qui déterminait les noms officiels des sortilèges, si tant est qu'il en existait un.
Cette définition expliquait certaines choses, notamment pourquoi le SPIDEC... enfin, le patronus, prenait la forme d'un animal différent selon l'invocateur. Emily était encore plus convaincue à présent que cette forme animale pouvait signifier beaucoup sur la personnalité de son maître.

Elle n'avait vu son propre patronus correctement matérialisé qu'à deux reprises : en cours particulier avec le professeur Primrose, et le jour de l'examen. À sa plus grande joie elle avait vu son patronus prendre la forme d'un hérisson. Trop émue de se voir matérialiser un spectre presque semblable à son petit compagnon Sebastian, elle n'avait pas cherché à y trouver un sens. Pour elle c'était comme si ces formes animales étaient attribuée au hasard entre les sorciers et qu'elle avait eu de la chance. Ou alors c'était une question de goût.
Avec le recul il fallait reconnaître qu'elle ne s'identifiait à aucun animal mieux qu'à cette petite boule de piquants. Portée par son affection pour Sebastian, elle aimait souvent se comparer elle-même à un hérisson dans ses moments de malheur. Elle se voyait ainsi comme une créature incomprise, protégée par sa propre barrière de piquants et repoussant malgré elle ceux dont elle recherchait l'affection.
Elle avait également appliqué cette comparaison à d'autres êtres incompris, comme le malheureux Ernest Rosenwald et le professeur Vitali Oulianov lui-même, caparaçonné dans une armure d'austérité et pourtant si doux et généreux, comme elle pouvait présentement le constater.
N'avait-il pas indiqué que seul l'instant présent comptait au moment de la formation d'un patronus ? En extrapolant, ne pouvait-on alors imaginer que le patronus change de forme selon l'état de l'invocateur ? Le sien resterait-il toujours un hérisson ?

- Siiii je vous diiiisaiiis que la prrrrremière utiiiiliiiisatiiiion du sortiiiilège du patrrrrronus n'étaiiiit pas pour se défendrrrre mais pourr communiquer ! Iiiil faut laiiiiser voiiiirrr aux autrrres une parrrt de soiiii-même, vous yyy avez déjà pensé ?

Le professeur de Défense contre les Forces du Mal leur avait en effet appris, en troisième année, que certains mages employaient leur patronus pour transmettre des messages oraux. Mais la chose n'avait pu être essayée en pratique. Il était déjà bien assez difficile pour les élèves de seulement invoquer le patronus.
Elle connaissait assez le professeur Oulianov pour comprendre qu'il voulait lui signifier autre chose, quelque chose de beaucoup plus important. « Laisser voir aux autres une part de soi-même ? » Cette affirmation prit beaucoup de sens dans l'esprit de la jeune Poufsouffle. Non seulement cela confirmait ce qu'elle soupçonnait tantôt sur l'éventuelle signification des formes animales, mais en plus cela expliquait en grande partie ses nombreux échecs ! Pour une fille comme elle qui était si timide, si pudique, quoi de plus difficile que de laisser voir aux autres une partie de soi-même ?

- Euh... j'avoue que non, professeur Oulianov, pour être honnête je n'y avais pas songé jusqu'à présent... mais je crois que je comprends ce que vous voulez dire... Si le patronus sert à communiquer, qu'il manifeste mon identité à un niveau intime... et au moment présent... alors j'imagine qu'il ne... "repousse" ou attaque pas vraiment les détraqueurs. Il leur transmet plutôt un message de ma part indiquant "je ne suis pas une proie viable car je n'ai pas peur", c'est ça ? Mais alors, vous pensez que la forme que prend le patronus selon telle ou telle personne a une signification précise ?



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MessageSujet: Re: Les patrons du patronus [Vitali & Emily]   Les patrons du patronus [Vitali & Emily] EmptyJeu 19 Sep - 10:16

Le monde des sorciers avait changé en quinze ans, les peurs avaient changé. Qu'est ce qui pouvait bien effrayer les jeunes d'aujourd'hui, ne pas être à la hauteur de leurs aîné ? C'était peut-être ça qu'il fallait changer. Il ne fallait plus avoir peur de cela. Les anciens n'avaient pas appris de leurs erreurs et c'était pour ça que le Maître des Ténèbres avait pu revenir en force et prouver qu'on l'avait sous estimé, comme il fut un temps on avait sous estimé deux jeunes garçons qui avaient du se battre jusqu'à ce que l'un deux meurt et que l'autre devienne l'illustre Directeur de Poudlard, bien avant les jours sombres de la première et de la seconde guerre. Vitali avait vécu son adolescence en écoutant les récits de Dumbledore, et si Grindelwald était considéré comme un sorcier néfaste à son époque, les doutes émis à son sujet avaient été éclaircit après la mort de l'ancien Directeur. Il ne fallait pas ruminer le passer mais apprendre pour avancer. Vitali n'était que professeur de Duel dans cet école, et ce rôle il le prenait à cœur, il n'était pas un guide pour ses élèves, simplement une personne qui pouvait leur donner des conseils afin d'apprendre à se défendre et à sauver leurs peaux en n'importe quel circonstance, comme lui avait réussit à sauver la sienne, il y avait de cela quelques années.
Emily Mortimer n'avait pas grandit dans le climat de l'après guerre, et le sorcier russe ne pouvait qu'être attendrit par cette jeune fille qui tentait tant bien que mal de trouver sa place dans ce monde de sorcier qui c'était reconstruit peu à peu, dissipant haine et mensonge afin de devenir un peuple soudé et prêt à assumer les erreurs de leur passé commun. Les personnes qui entouraient Emily avaient pour beaucoup souffert d'une manière ou d'une autre de la seconde guerre, elle était entrée à l'école de magie, en même temps que la promotion des enfants de la guerre, ceux nés en dix neuf cent quatre vingt dix huit, et le meilleur ami de la jaune et noir en était le parfait exemple. Ted Lupin, le fils de Nymphadora Tonks, une descendante de la famille Lestrange tuée durant la bataille de Poudlard, et Remus Lupin, ancien professeur de Défense Contre les Forces du Mal et ami proche de la famille Potter, peut-être qu'Emily était devenu une enfant beaucoup trop réservée aussi parce qu'elle ne se sentait pas à sa place au milieu de tous ces enfants de héros, de toutes ces personnes dont l'histoire lourde et parfois bien triste, prenait une place importante dans la communauté magique. Mais ce n'était que des suppositions de la part du professeur, et lui même alors qu'il était né dans ce monde, n'y trouvait plus réellement sa place depuis qu'on lui avait retiré tous ce qui comptait à ses yeux.
Le visage de la jeune Poufsouffle démontrait qu'elle était en pleine réflexion, déchiffrant et analysant les paroles du sorcier. Elle était intelligente pour une jeune fille de son age, et ne parlait pas pour ne rien dire, sa détermination avait plu à Vitali, mais sa capacité de réflexion encourageait aussi le professeur à aller plus loin, à creuser les raisons qui faisaient qu'elle bridait sa propre magie. Car pourquoi serait-elle dans cet école si elle n'avait pas autant de capacité que les autres après tout !
La forme d'un patronus, ne dépendait pas de sa qualité. Après tout on pouvait tout à fait repousser un Détraqueur sans patronus corporel, l'important était sa volonté d'agir. L'animal qui prenait forme au bout de la baguette n'était qu'un indicateur, une aide, un messager qui transportait en lui tout l'espoir que le sorcier mettait dedans. Il ne suffisait pas de le vouloir pour le voir, il fallait avant tout savoir pourquoi on désirait si ardemment le faire. Vitali se souvenait la première fois qu'il avait vu son patronus, cet imposant renne au pas lourd qui le caractérisait. Un animal avec une forte capacité d'adaptation, tout comme lui, et qui avait réussit à traverser de nombreux obstacles pour sauvegarder sa descendance, tout comme il l'avait fait. Oui parfois le patronus reflétait aussi ce qui pouvait guider le sorcier dans son futur. Après tout Harry Potter n'avait-il pas dit lui même que la forme qu'avait prit son patronus l'avait aidé dans ses choix jusqu'au moment de l'affrontement final.
Acquiesçant doucement en dodelinant de la tête, tout en écoutant les paroles d'Emily le Professeur Oulianov pinça légèrement les lèvres, cherchant les mots justes qui pourraient aidé la rouquine.

« - Je ne pense pas que le mot 'viiiiable' est le bon, je diiiirrrraiis plus que le patrrronus donne au detrrraqueurrrr une inforrrmatiiion quiii ressemblerrrai plutôt à 'mon espoiiiirrrr est plus forrrt que mes peurrrs', voyez-vous ? »

Le Professeur sorti de la poche intérieur de sa veste une petite boite en ferraille rouge, il la secoua une fois et un petit bruit de billes choquant le métal se fit entendre, il ouvrit la boîte et la tendit à la jeune fille, mettant à sa vue de petites pastilles de violettes en forme de fleurs. Attendant qu'elle se serve, il en prit à son tour une et la mis dans sa bouche avant de poser la boîte à côté de lui et de poursuivre.

« - Les indiiiens d'amérrrriiiiques pensaiiit que l'aniiiimal etaiiit une forrrrme de l'âme des hommes quiii avait réussiiit à sorrrtiiiirr de sa condiiitiions charrrnel pourrrr se réiincarrrner. Votrrre patrrronus s'accorrde à votrrre carrractérre, à ce quiii vous carrractériiise le plus. Pas forrrcément à ce que les autrrres perrrsoiivent de vous … un patrrronus peu changer de forrrrme aussiii, et s'accorrrder à celuiii de l'êtrrre aiimé ! »

Un sourire tendre se dessina sur les lèvres du professeur alors que son regard se reportait sur les yeux et le nez mutin de sa petite élève.

« - Êtes vous déjà tombée amourrrreuse Miiiiss Morrrtiiimer ? Vous savez c'est une aventurrrre palpiiiitante l'amourrrr ! »
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MessageSujet: Re: Les patrons du patronus [Vitali & Emily]   Les patrons du patronus [Vitali & Emily] EmptyVen 20 Sep - 14:14




Les Patrons du Patronus

- Je ne pense pas que le mot 'viiiiable' est le bon, je diiiirrrraiis plus que le patrrronus donne au detrrraqueurrrr une inforrrmatiiion quiii ressemblerrrai plutôt à 'mon espoiiiirrrr est plus forrrt que mes peurrrs', voyez-vous ? Expliqua le professeur.

Emily opina doucement du chef. En effet le message du patronus tel quel, synthétisé par le professeur Oulianov, était bien plus clair que celui qu'elle avait proposé. Elle avait simplement mal choisi ses mots et oublié combien les professeurs Hope et Primrose avaient insisté sur l'espoir comme outil de défense contre les Détraqueurs. À l'époque, et comme beaucoup d'élèves, Emily s'était contentée de vouloir former un beau patronus, privilégiant la pratique aux dépens de la théorie.
Le gentil professeur tendit à la Poufsouffle une boîte en métal contenant plusieurs petits bonbons violets en forme de fleurs. Elle en accepta un de bon cœur et le porta à sa bouche. Elle adorait les bonbons et commençait à savourer le doux goût sucré de violette qui se répandait dans son palais tandis que le professeur de duel poursuivait ses éclaircissements.

- Les indiiiens d'amérrrriiiiques pensaiiient que l'aniiiimal etaiiit une forrrrme de l'âme des hommes quiii avait réussiiit à sorrrtiiiirr de sa condiiitiions charrrnel pourrrr se réiincarrrner. Votrrre patrrronus s'accorrde à votrrre carrractérre, à ce quiii vous carrractériiise le plus. Pas forrrcément à ce que les autrrres perrrsoiivent de vous … un patrrronus peu changer de forrrrme aussiii, et s'accorrrder à celuiii de l'êtrrre aiimé !

Le patronus s'accordant à ce qui nous caractérise le plus ? Voilà qui corroborait les soupçons d'Emily et justifiait parfaitement la forme de hérisson que prenait son sortilège.
Mais alors que penser du patronus de Ted qui prenait une forme de loup ? De celui d'Ernest qui avait la forme d'une couleuvre ? Et de celui de Melchior qui rappelait un chien ou, plus exactement, un berger belge ? Elle avait eu l'occasion, lors des exercices et examens de troisième année, de voir les patronus de la plupart des élèves de sa promotion (la génération dite « maudite », elle n'avait jamais vraiment compris pourquoi), mais elle avait du mal à trouver en quoi chacun de ces animaux caractérisait ses condisciples. Ted était-il un loup solitaire ? Improbable. Melchior se voyait-il comme le gardien d'un troupeau ? Ça lui ressemblait bien. Le penchant d'Ernest pour raser les murs et se montrer le plus discret possible semblait bien s'accorder avec un reptile rampant tel que la couleuvre.
Avec effort la jeune écossaise chassa ces idées de son esprit et s'appliqua à rester attentive. Elle se donnait l'impression d'être une moldue tentant de faire l'horoscope de son entourage. Ridicule ! Sa mère avait toujours eu la désagréable habitude de lire son horoscope tous les matins dans le journal et de faire celui d'Emily au passage. Ne se sentant pas beaucoup d'affinités avec son signe, le Lion, Emily n'avait jamais accordé beaucoup de crédit à ce qu'elle considérait comme des fadaises.

Sans le savoir (à moins que ?), le professeur Oulianov avait répondu à une des nombreuses interrogations qu'Emily n'avait pas formulées à voix haute : le patronus peut-il changer de forme ? Cependant elle s'était attendu à une tout autre réponse, à ce que le patronus ait une forme différente selon comment se trouvait le caractère du sorcier au moment de l'invocation.
Ainsi seuls les sentiments envers une autre personne pouvaient modifier la forme du patronus ? Étrange. Dangereux aussi. Une sorcière de l'école n'aurait ainsi qu'à projeter un patronus en forme de berger belge pour révéler sans le vouloir qu'elle aimait Melchior Stanhope le bellâtre.
La Poufsouffle songeait avec amertume qu'elle n'était pas prête de voir de sitôt un patronus hérisson autre que le sien lorsque le professeur la prit au dépourvu avec une question étonnamment personnelle.

- Êtes vous déjà tombée amourrrreuse Miiiiss Morrrtiiimer ? Vous savez c'est une aventurrrre palpiiiitante l'amourrrr !

Le bonbon à la violette craqua entre les dents d'Emily. Elle se sentit rougir et baissa machinalement les yeux.
Pour sûr que c'était une aventure palpitante, l'amour ! Mais elle avait l'impression de n'en connaître que les mauvais côtés et, paradoxalement, surtout le manque.
Cette conversation prenait vraiment un drôle de tour.

- Eeeeeuh, oui... oui, je l'ai déjà été, mais... je n'en garde pas un très bon souvenir, articula-t-elle tout bas.

Elle était déjà tombée amoureuse de garçons moldus quand elle était gamine et de façon plus forte encore pendant ses quatre années passées à Poudlard, une fois l'adolescence arrivée. Se rappeler les quelques sorciers pour lesquels elle avait eu le béguin lui rappelait ses pires douleurs : la solitude, la lâcheté, et surtout la détestation de soi pour n'avoir jamais signifié aux personnes concernées les sentiments qu'elle éprouvait.
Bien sûr elle ne pouvait pas ignorer l'euphorie et le sentiment de puissance qui accompagnaient un amour naissant et plein d'espoir, c'est sans doute ce à quoi le professeur Oulianov avait voulu faire allusion, mais les amours d'Emily s'étaient toujours avérés sans espoirs, transformant ses attentes en peines douloureuses. La malheureuse ne voyait plus en l'amour qu'une source de souffrance et redoutait plus que tout de retomber dans le piège. Pourtant elle ne pouvait s'empêcher de détester sa solitude et avait l'impression de porter un couteau planté en plein cœur chaque fois qu'elle évoluait au milieu des sorciers en couples.
Cette douleur elle la refoulait constamment, avec efforts, et parvenait à la laisser de côté lorsqu'elle se concentrait sur autre chose, par exemple le Quidditch. Mais la question du professeur avait brièvement percé son armure.

- C'est juste que... que... ce n'est pas que j'ai été trompée ou quoi que ce soit, hein... se sentit-elle obligée d'expliquer pour que le professeur Oulianov n'aille pas se faire d'idées,... mais je ne sais aimer qu'à distance... donc, l'amour réciproque... enfin bref, oui, j'ai déjà été très amoureuse et c'est vrai que c'est... palpitant... au début. Mais c'était avant que je sache produire un patronus.

Elle aurait voulu pouvoir se faire toute petite, à cet instant. Si petite qu'elle aurait disparu. Elle n'osa pas relever les yeux vers Oulianov et pria intérieurement pour qu'il réoriente la conversation vers le sortilège.



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MessageSujet: Re: Les patrons du patronus [Vitali & Emily]   Les patrons du patronus [Vitali & Emily] EmptyJeu 26 Sep - 11:59

L'amour, étrange sentiment, il n'y avait rien de plus doux et de plus dur au monde. Rien qui ne demanda plus de courage et d’abnégation. Vitali l'avait vécu, ce grand amour, celui qui nous fait faire des folies, oublier la peur, et nous conforte dans un monde parallèle ou tout est possible et où l'on se sent invincible. Mais il avait payé le prix le plus fort de cet utopie, et tous les jours en croisant un jeune garçon dans les couloirs, il se rappelait à quel point il avait pu être naïf. Mais le souvenir de ses sentiments, de ses heureux moment passé en compagnie de la femme qu'il avait aimé, tout cela constituait le plus beau de tous ses trésors. L'amoncellement d'objets dans son bureau n'était rien en comparaison de la tendresse qu'il avait reçut et donné à l'être qu'il avait tant aimé. Il quitterait tout et donnerait tout aujourd'hui pour revivre ne serait-ce qu'un seul de ces instants perdu, instant volé, instant qui lui avait été arraché en le réveillant de la douce torpeur dans laquelle cette amour l'avait plongée, et qui lui avait fait oublié les danger que son propre monde pouvait être pour elle et pour son fils. Aujourd'hui pour seul compagne de se souvenir, cette jambe, raide, qui n'était pas douloureuse mais qu'il n'avait pas chercher à guérir. C'était du sang de cette jambe qu'était né le salut de son fils, et la mémoire de cela était certainement l'une des choses les plus importantes pour lui aujourd'hui.
Le regard emplit de nostalgie de Vitali se posa sur Emily qui avait légèrement fait gonfler ses joues alors qu'elle dégustait le bonbon à la violette. Elle était donc aussi tombée amoureuse, mais pas comme on tombait amoureux vraiment, pas comme on vivait l'amour. La jeune fille n'avait jamais partagé se sentiment avec quelqu'un donc elle ne pouvait savoir, elle c'était fermée trop de portes toute seule en gardant ses amours et ses rêves pour elle. Elle était pourtant déjà très jolie pour une jeune fille de son age, et sa chevelure rousse lui donnait beaucoup de charme. Vitali avait toujours aimé les rousses, il leur trouvait un charme doux. Le vieux professeur russe en était persuadé, de nombreux cœurs dans cette école devaient battre pour elle, mais elle ne le voyait pas, ou bien elle ne voulait pas le voir peut-être...
La mine de la jeune Poufsouffle se décomposa et Vitali se rendit compte qu'il avait posé une question beaucoup trop personnel, quoi que nécessaire afin de faire avancer la jeune sorcière. Il s’avançât amicalement vers elle, s'asseyant tout au bord de sa chaise et tendit le bras vers elle, posant délicatement sa main usée et portant quelques cicatrices sur les mains d'Emily. Un sourire bienveillant illumina le visage du professeur et de sa douce voix grave il s'adressa à elle, plongeant son regard d’onyx dans les yeux chocolat de la jaune et noir.

« - Le sentiiiiment amourrreux n'est pas forrrcément quelque chose que l'on rrressent une seule foiis. De plus, l'amourrrr que l'on porrrte à sa famiiiille est tout aussiii iimporrrtant. Iiiil faut tous le temps tomber amourrreux. Siii vous oubliiiez que l'amourr exiiiste alorrrs iiiil n'yy as plus d'espoiiirr. »

Le sorcier ce redressa et rompit le contacte physique avec la jeune fille sortant sa baguette magique et l'observant un instant. La baguette de Vitali était courte pour la taille du sorcier. Son pommeau en or incrusté de rune lui donnait un air des plus singulier. Une baguette bien différente de bon nombres de baguette dans cette école, pour la simple et bonne raison qu'elle n'avait pas été achetée chez Ollivanders, secouant légèrement la baguette dans les airs, le professeur fit un grand geste lent et prononçant les deux mots tant redouté par nombre d'élèves.

« - Expecto Patronum ! »

Un spectre blanc sorti de la baguette du sorcier, se transformant petit à petit en un imposant animal à corne. Le patronus une fois formé resta relativement immobile puis vint se rapprocher des deux sorciers, s’arrêtant à quelques centimètres de Vitali semblant attendre quelque chose venant du sorcier. Après avoir observer un instant son sortilège le regard du professeur se reporta sur la jeune fille et il lui sourit avec tendresse.

« - Savez-vous à quoii je pense lorrrsque je lance ce sorrrtiiilège ? Je me rappel les parrrrôles d'une viiielle chanson Fiinlandaise … Tout siimplement. Cerrrtaiin iinstant de bonheurrr ne nous viiienne que grrrace à des sensatiiions, et pas forrcément d'un moment prrréciiis. »

De nouveau une ombre de nostalgie passa devant les yeux du professeur. Son passé le hantais autant qu'il l'aidait à survivre depuis toutes ces années et il en était tout à fait conscient, bien qu'il aurait préféré que ça vie prenne un tout autre tournant le jour ou tout avait basculé.
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MessageSujet: Re: Les patrons du patronus [Vitali & Emily]   Les patrons du patronus [Vitali & Emily] EmptySam 28 Sep - 0:37




Les Patrons du Patronus

Emily était gênée, plus qu'elle l'aurait voulu, par la question personnelle du professeur de duel. Pourtant... pourtant elle regrettait presque de ne pas avoir dit davantage de choses qu'elle avait sur le cœur, que l'entretien ne soit pas allé plus loin.
Même si c'était quelque chose de quasi insurmontable pour elle, se confier à quelqu'un d'autre avait du bon. Il faudrait qu'elle songe à le faire plus souvent. Que ce soit au professeur Oulianov, à Ted, à Juliet, au professeur Primrose... ce n'était pas les oreilles attentives et amicales qui manquaient pour l'écouter. Elle était gâtée, de ce côté-là.
Le professeur Oulianov posa sa grande main sur la frêle épaule d'Emily tout en plongeant son regard dans le sien. Même si elle n'osait pas se l'avouer, la petite Poufsouffle aimait qu'on prenne soin d'elle et ce contact la rassurait. D'autant plus que les mains fortes et abîmées du russe avaient quelque chose de rassurant.

- Le sentiiiiment amourrreux n'est pas forrrcément quelque chose que l'on rrressent une seule foiis. De plus, l'amourrrr que l'on porrrte à sa famiiiille est tout aussiii iimporrrtant. Iiiil faut tous le temps tomber amourrreux. Siii vous oubliiiez que l'amourr exiiiste alorrrs iiiil n'yy as plus d'espoiiirr. 

La jeune écossaise comprit tout de suite que ces paroles rassurantes se voulaient une réponse à son propre scepticisme face aux sentiments d'amour.
Même si elle redoutait d'aimer à nouveau une personne du sexe opposé elle ne pouvait nier l'importance de ses sentiments envers sa famille et ses amis. Le professeur marquait un point, indéniablement. Mais pour ce qui était de « tout le temps tomber amourrreux »... elle avait peur. Mais au fond, se faisait-elle plus de bien dans sa situation actuelle en ruminant sa solitude et en refoulant sa tristesse ?

Le professeur Oulianov s'écarta d'elle en tirant sa baguette. Celle-ci , à sa couleur, semblait faite du même bois que celle d'Emily, du chêne rouge, tout en étant plus courte et décorée au niveau du pommeau.
Il lança la formule qui angoissait tant la Poufsouffle et, devant ses yeux écarquillés, se matérialisa un grand animal à cornes... non, des bois... c'était un renne ! Un renne blanc et lumineux, le patronus de Vitali Oulianov. Émerveillée, Emily ne songea même pas à tenter de faire un rapprochement entre l'animal et ce qu'il pouvait caractériser chez l'homme russe.
Semblant obéir à son maître, l'animal majestueux s'immobilisa devant eux. C'est alors que le professeur adressa à la jeune écossaise un de ses plus beaux sourires.

- Savez-vous à quoii je pense lorrrsque je lance ce sorrrtiiilège ? Je me rappel les parrrrôles d'une viiielle chanson Fiinlandaise … Tout siimplement. Cerrrtaiin iinstant de bonheurrr ne nous viiienne que grrrace à des sensatiiions, et pas forrcément d'un moment prrréciiis. 

Son sourire s'effaça presque aussitôt et, un instant, Emily crut qu'il s'était à nouveau réfugié sous sa barrière de piquants, à la manière d'un hérisson.
Une chanson finlandaise ! Il y avait de quoi tomber des nues. Emily avait toujours pensé qu'il fallait penser à un souvenir particulièrement heureux, voir marquant. Mais, une fois de plus, le professeur Oulianov avait choisi ses mots à la perfection en parlant de l'importance des sensations. La Poufsouffle comprit alors à quel point elle avait négligé l'importance du ressenti au profit du souvenir seul. Cela expliquait même ses échecs de tantôt. Ainsi penser à son hérisson Sebastian, bien qu'elle l'aima de tout son cœur, avait fait échouer son patronus à cause des sentiments de peur que cela éveillait en elle. En pensant à un être cher elle ressentait la peur de le perdre.
Oui, qu'importe qu'une chanson finlandaise ne pèse pas lourd dans la mémoire comparée à un souvenir heureux. L'important était les sensations qu'elle générait !

Sans demander la permission au professeur, Emily se leva de sa chaise et fit quelques pas pour se placer au centre de l'allée qui séparait les rangées de tables en milieu de salle. Elle se sentait prête à tenter un nouvel essai et voulait vite tester sa nouvelle théorie avant d'être gagnée par le moindre doute.
Elle leva sa baguette, qu'elle n'avait toujours pas lâchée, et se creusa la tête à la recherche d'une chanson, d'un poème, d'une phrase ou d'un mot-clé susceptible de la remplir de bien-être. Une formule ou une expression qui pouvait la mettre automatiquement et immanquablement de bonne humeur.
Oui !

« Inspecteur Mortimer ! »

- Expecto Patronum ! Lança-t-elle avec force et conviction.

Le surnom d'inspecteur Mortimer lui venait de Danyell Bishop. Elle avait un jour sollicité l'aide de ce garçon qu'on lui décrivait comme peu aimable pour fouiller la salle commune de Poufsouffle à la recherche de Sebastian. Le jeune homme avait accepté et, à son contact, Emily avait découvert un garçon au grand cœur, très éloigné de l'image austère qu'il projetait. Leur enquête sur les traces du hérisson avait été un moment agréable et mémorable, depuis lequel ils avaient pris l'habitude de se surnommer mutuellement « Inspecteur Bishop » et « Inspecteur Mortimer ».
Chaque fois que Danyell l'appelait par ce surnom, Emily ne pouvait s'empêcher de sourire et de lui rendre la pareille. Ce petit échange anodin était comme une étreinte amicale, puisqu'il exprimait une amitié profonde et rappelait un souvenir précieux.

La longue baguette de chêne rouge cracha une petite boule argentée qui se mit à évoluer dans les airs en roulant sur elle-même et faisant se dessiner un grand sourire sur les joues d'Emily. Mieux : la petite boule semblait prendre du volume, et s'agrandir petit à petit.
« Roussette ! » songea l'écossaise, et la petite sphère prit la taille et la forme d'une boule de piquants qu'on eut pu prendre pour une grosse châtaigne.
Le surnom de Rousette lui venait de Penelope Mordoch, une autre amie Poufsouffle au contact de laquelle elle avait appris à rire plus ouvertement, à laisser parler son humour, et à faire des bêtises. En retour elle la surnommait « Brunette ». En pensant à ces surnoms Emily retrouvait l'euphorie des franches rigolades qu'elle avait eues avec Penelope, sans forcément visualiser un souvenir précis.
Son patronus commençait à prendre forme, et plus il durait plus elle reprenait espoir. Toutefois elle savait qu'elle pouvait encore faire un effort pour matérialiser le sortilège complètement. C'est alors qu'elle arrêta son regard sur le professeur Oulianov, qui la regardait sereinement avec son sourire plein de tendresse.
Le mot « Chocogrenouille ! » s'imposa et explosa dans son subconscient, avec tout ce qu'il comprenait de sentiments et de souvenir liés à sa rencontre avec le professeur russe, mais aussi le sentiment de force et de sécurité qu'il avait insufflé en elle lorsqu'il lui avait posé une main sur l'épaule.

La petite châtaigne argentée grossit d'un coup et prit enfin la forme tant attendu d'un petit hérisson qui sortit de sa boule et alla se poser gentiment sur le dos du renne de Vitali Oulianov.
Emily ne se sentait plus de joie.

- Oooh, merci ! Merci, professeur !




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MessageSujet: Re: Les patrons du patronus [Vitali & Emily]   Les patrons du patronus [Vitali & Emily] EmptyMar 1 Oct - 20:30

Le spectre immense se mouvait avec grâce dans l'espace, disparaissant petit à petit mais continuant de tendre son museau vers son créateur au cas ou ce dernier aurait quelque chose à lui faire faire. Ce n'était pas un lien habituel qui liait un sorcier à son patronus, mais un lien magique, un lien si fort que la forme d'un patronus dépendait dans son intégralité de la forme intérieur de la magie du sorcier, tout comme la baguette choisissait le sorcier à qui elle allait appartenir, le patronus se nourrissait du sorcier en quelque sorte.
Il y a des secrets que l'on garde pour soit et des astuces que l'on partage, Vitali aimait partagé, il aimait se dire qu'il n'était pas inutile dans cet école et qu'il n'était pas seulement pour apprendre aux élèves à ne pas perdre leur baguette durant un duel.
Sous ses yeux, la chevelure de la rouquine brillait au travers des petits rayons de lumières qui filtrait par les persiennes et entre les lourds rideaux de velours sombre. Elle semblait à la fois plus fragile et plus femme que jamais. Comme tous les élèves de cet école, Emily avait opéré un changement depuis son entrée, grandissant à vu d’œil, mais restant cette discrète jeune fille pourtant capable de s'affirmer lorsqu'il le fallait. Il se souvenait du jour ou elle lui avait annoncé avec un sourire fendant son visage d'une oreille à l'autre, qu'elle était prise dans l'équipe de Quidditch de sa maison, et bien que jusqu'ici elle ne fut que remplaçante, le professeur se rappela avec quel volontés elle lui avait assuré qu'elle allait tout faire pour jouer sur le terrain et montrer de quoi elle était capable. Vitali n'avait jamais douté d'elle, il l'avait encouragé et soutenu, tout comme il avait encouragé Ted, peut-être qu'il était parfois trop distant dans ses rapports avec les élèves et il était probable que ces derniers ne voient pas l'affection et la confiance qu'il leur portait, mais pourtant Emily faisait parti de ce petit groupe d'élèves qui intéressait beaucoup Vitali et qu'il appréciait, bien qu'il ait toujours essayé de ne montrer aucune forme de favoritisme, il avait comme tout à chacun ses coups de cœur et ses faiblesses.
Une lueur d'obstination passa dans les yeux de la jeune Poufsouffle tendis que Vitali reportait son regard sur le visage angélique de la jeune sorcière. Elle se leva de sa chaise et pointa sa jolie baguette de chêne rouge, le même bois que la baguette de Vitali, une baguette qui était favorable aux sort de duels et aux sortilèges de tout type. Elle choisissait des sorciers à l'esprit ouvert et capable de tout donner pour protéger ceux qu'il aimait. Le sorcier russe ne put s’empêcher à nouveau de sourire, tendis qu'il suivait les pas de sa jeune élève. Plissant légèrement les yeux pour regarder ce qui allait se produire.
Emily prononçât les mots magiques, se concentrant de tout son être, Vitali pouvait le voir même si elle se trouvait dos à lui, il pouvait le sentir d'ici. La tension dans son bras et dans sa parôle indiquait qu'elle cherchait en elle toute la force possible afin de réussir cette fois. Quelque chose allait et venait dans l'esprit d'Emily, la curiosité du sorcier lui donnait envie d'en savoir plus sur ce qui pouvait donner du bonheur à la jeune fille, mais sa connaissance de se sort et de la vie lui indiquait aussi que chacun avait le droit à son jardin secret, et que les plus beaux souvenirs sont souvent ceux que l'on défend le plus farouchement.
Un panache blanc et vaporeux sorti de la baguette d'Emily, lentement et avec délicatesse il prit une forme, un beau hérisson, un patronus digne de ce nom. Ni l'animal si la réaction d'Emily ne surprirent Vitali, qui c'était déjà recalé le dos contre le dossier de sa chaise avec un petit air satisfait lorsqu'il avait vu le sortilège prendre forme. Il était heureux pour la jaune et noir qui sautait à présent dans la pièce en le remerciant.

« - Iiil n'yy a pas de quoi Miiiiss Morrrrrtiiiimerrr, iiiil n'yy a pas de quoi ! »

Le renne et le hérisson c'était réunis, et le professeur de Duel se leva passant la main dans la poche intérieur de sa veste, là d'où il avait sorti la boite contenant les bonbons à la violette, lorsque la main du sorcier revint à vu de sa jeune élève, il avait à présent entre ses doigts un petit paquet orange qu'il tendis à la rouquine. A l'intérieur se trouvait trois patacitrouilles. Si Vitali n'était jamais en manque de friandise c'était surtout parce qu'il avait ensorcelé la poche intérieur de sa veste favorite afin qu'elle puis contenir plus de choses que nécessaire, et pas forcément que des chocogrenouilles et d'autres friandises.

« - Tenez jeune fiiiille pourrr vous rrrécompenser de vos efforrrts, et pourrr avoiir écouter les conseiiils d'un viiieux fou comme moi ! »

Avec un sourire, il posa le petit sachet entre les mains d'Emily. Ne sachant pas trop si elle appréciait les petites pâtes orangées originaire du monde magique, il y en avait assez pour qu'elle puisse les partager, ou bien elle les garderait pour elle, c'était un cadeau après tout, elle en ferait ce qu'elle voudrait.
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MessageSujet: Re: Les patrons du patronus [Vitali & Emily]   Les patrons du patronus [Vitali & Emily] EmptySam 5 Oct - 22:38




Les Patrons du Patronus

La petite Emily ne se sentait plus de joie.

À dire vrai elle ne se sentait plus si petite. Elle avait l'impression d'avoir franchi un cap, et la vue du petit hérisson argenté posé sur le renne du professeur Oulianov la comblait d'aise. Qu'importe que la forme du SPIDEC du patronus soit une manifestation de son état d'esprit actuel ! Elle était bien trop contente que cette projection soit de la même espèce animale que son précieux petit Sebastian.

Plus que la joie, c'est le soulagement qui l'envahissait. Même avec le meilleur optimisme elle n'aurait pas misé qu'elle réussirait le sortilège dès ce soir, après être restée seule dans la salle. C'est à Vitali Oulianov, et notamment à la confiance inespérée qu'il avait placé en elle, qu'elle devait cet exploit.
Le professeur de duel tendit un petit paquet de trois patacitrouilles à la poufsouffle. Décidément il ne sortait jamais sans friandises ! Cette petite excentricité le rendait d'autant plus attachant aux yeux d'Emily, qui accepta la récompense de bon cœur. Une chance qu'elle ait autrefois fait sa connaissance par le biais de Ted ! Sans cela elle n'aurait certainement pas songé à s'inscrire au club de duel pour y côtoyer l'homme russe.

- Tenez jeune fiiiille pourrr vous rrrécompenser de vos efforrrts, et pourrr avoiir écouté les conseiiils d'un viiieux fou comme moi !

- C'est plutôt à moi de vous remercier, professeur, articula la rouquine. Vous aviez raison de bout en bout, à propos de... de … de l'instant ! Des sensations ! De l'amour !... Il m'a suffit de penser à des mots simples, comme le surnom "Inspecteur Mortimer" que Danyell me donne parfois, et je me suis souvenu de façon irréfutable que je partage une affection très forte avec plusieurs de mes amis. Je ne voyais plus du tout ça comme un possible mais comme un acquis. Ça m'a littéralement... portée... et émue ! Oh, je n'oublierai jamais ça.

Au sourire attendrissant qui illuminait son visage, on pouvait deviner que le professeur Oulianov était très satisfait de ce qu'il avait vu et entendu. Emily aimait tant cette habitude qu'il avait de veiller dans l'ombre sur certains de ses élèves de façon bienveillante.
Tout avait été dit. Il n'y avait rien à ajouter. Tel un justicier masqué le professeur allait bientôt prendre congé de la petite écossaise et repartir comme si de rien n'était tandis qu'elle rentrerait dans la salle commune de Poufsouffle. Mais il serait toujours là, aux aguets, prêt à venir en aide à tout élève en détresse ainsi qu'elle l'avait été ce soir.

- Merci encore, professeur... vous êtes mon héros.

Et, alors qu'elle allait passer près de lui, elle se dressa sur la pointe des pieds et lui déposa un petit baiser amical sur la joue. Puis, sans chercher à voir sa réaction (elle était déjà bien assez affolée d'avoir été si familière avec un professeur), elle lui laissa une de ses trois patacitrouilles en main avec le joli mouchoir violet qui avait servi à sécher ses larmes.
Elle ramassa son sac et quitta la salle de cours d'un pas guilleret en levant sa baguette pour appeler son patronus-hérisson à elle et le balader dans les couloir de l'école, du moins le temps qu'elle pourrait le maintenir formé, tel un animal de compagnie moldu en laisse.
Il lui restait deux patacitrouilles offertes par le professeur, et elle comptait les partager tout de suite avec les amis qu'elle trouverait en salle commune : Ted, Penelope, Danyell, Vincent... après tout elle leur devait à eux aussi sa réussite du patronus.

Elle l'ignorait encore mais Emily Mortimer venait de franchir un nouveau cap vers l'affirmation de soi, de faire un petit pas important dans son parcours de sorcière.




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