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  « another creature to approach, carefully » barthreen

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Bartholomew K. Duke
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MessageSujet: « another creature to approach, carefully » barthreen    « another creature to approach, carefully » barthreen EmptyLun 27 Oct - 21:55



   
   Bartholomew & Maureen
   another creature to approach, carefully

U
ne missive, déposée sur la table de sa maison, aux premières heures du jour. Un battement d'ailes, une plume soyeuse qui lestée dans l'air, avait atterri sur le parchemin soigneusement annoté. Un froissement de papier et les orbes d'océan qui se promènent sur les rondeurs des lettres directorales.

"Monsieur Duke,

Veuillez vous présenter sur le périmètre assigné aux cours de soins aux créatures magiques, afin d'effectuer vos heures de retenue, à partir de quatorze heures. Vous serez encadré par un professeur assigné à ces horaires afin de mener votre tâche à bien. En espérant sincèrement que vous comprendrez enfin le sens du "respect à ses supérieurs hiérarchiques", monsieur Duke.

Dorcas Dewent."


Un sourire, définitivement provocant. Il n'est qu'une bête sauvage, sans foi ni loi. Ne suivant que ses propres règles, ne marchant que sur ses propres traces. Pourtant, il se traîne de mauvaise grâce, en direction de l'orée de la forêt. Interdite de nom, enchanteresse de faune et de flore. Ses pensées qui se tournent vers l'apparition argentée qui gambadait dans la verte clairière, s'abreuvant de l'eau pure et cristalline. De la sensation puissante qui lui avait tordu les entrailles, tourné la tête. Une montée de pure tendresse, profondément enfouie. Une admiration sans bornes, sans limites, pour cet être venu d'ailleurs. Et cette immense mer de glace qui s'était insinuée dans ses veines à son départ. Un instant mémorisé, rendu unique par son imprévisibilité. Et il suffit de laisser voguer ces réflexions sur ce souvenir inoubliable pour apercevoir les traits se relâcher doucement, s'apaiser tendrement. Cette lueur pétillante dans la mer azur de ses yeux.

Le claquement de ses bottes de cuir sur le sol, sur la terre humide. Le bruissement des feuilles sur les troncs majestueux, le craquement audible des branchages secs sous ses pas. Une écharpe négligemment jetée autour de son cou, d'un blanc ecclésiastique. Et son souffle se meurt sur ses lèvres quand il aperçoit la silhouette figée dans le lointain. La cabane du géant Hagrid qui demeure là, mémorial des années passées dans la paix puis dans l'affrontement entre l'ombre et la lumière. Témoin des rires, des cris, des jets de sorts, des flammes du feu qui en a détruit une majeure partie. Et puis, il y a Maureen. Enseignante de la matière qui l'inspire autant qu'elle le fascine. Les mythes de ce monde qu'il n'a connu longtemps qu'en spectateur fataliste. Et puis finalement, Merlin lui a donné sa chance, à lui aussi. Il a voulu connaître les moindres détails de ce peuple étrange, codifié, classé. Ces castes selon la nature du sang, ces légendes sur de nombreux sorciers, ces créatures fantastiques. Contés et détaillés d'une voix douce, aussi douce que les légères ondulations miroitantes du lac noir. Maureen. Cette longue silhouette à la chevelure de blé. Ces délicates rougeurs sur ses pommettes pâles. Il est tellement divertissant de troubler son sérieux, de voir son visage se décomposer de gêne. Délicieux, même. Ses pas se font plus pressants, son regard est vif, déterminé. Il est presque heureux, parce que ces longues heures de punition se transforment lentement en doucereuse minutes d'amusement, de jeu. Dans son son environnement favori, apprécié durement. Les cours de soins aux créatures magiques. Son monde. Son avenir.

Il est devant elle, maintenant. Surplombant la jeune professeur de son mètre quatre-vingt. Son regard de glacier dardé sur ce visage aux traits infiniment délicats. Un sourire qui danse sur son visage, un sourire qui ne présage rien de bon. « Bonjour, Miss Cartwright. » Ses mots se teintent d'un octave supplémentaire. Sa voix qui se fait plus profonde, plus douce. Plus grave. Plus dangeureuse. « Ainsi, c'est vous ma geôlière pour les deux prochaines heures. » Une pointe d'ironie dans ses mots. Comment se sentir prisonnier alors qu'il commence à vouloir se rendre de lui-même ? « Je dois dire que je ne suis pas mécontent finalement. Comment refuser une si agréable compagnie que la vôtre ? » Il joue. Il détaille son visage dans les moindres recoins. Pour annoncer la couleur, pour voir le sang atteindre légèrement ses joues. Il hume l'air chargé d'humus et de pluie, annonçant l'hiver prochain. Il attend, impatiemment, que la partie commence. Deux heures pour faire flancher la dame solaire un peu plus, jusqu'à la prochaine fois.
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MessageSujet: Re: « another creature to approach, carefully » barthreen    « another creature to approach, carefully » barthreen EmptyMer 29 Oct - 22:28




       



« another creature to approach, carefully »
Tais-toi, grand idiot. Avales tes mots qui n'ont pas lieu d'être.  

J'étais loin, ce soir là, lorsque le tremblement a secoué à Poudlard. Mais j'ai tout lâché lorsque la radio sorcière a crépitée, articulé quelques mots. J'ai tout lâché pour y venir, cherchant mon fils parmi les blessés, les rescapés et ceux qui allaient bien, simplement secoués. Pour finalement le voir, au loin, accompagné. Un sourire accordé, un simple regard échangé, et je m'en suis allé, comme si de rien n'était. Comme si il ne s'était absolument rien passé. Comme si, comme si, des si, et des hypothèses, des sentiments, des émotions. Rien. Juste le vide, tu tends les doigts, t'arraches tout, tu jettes. Et surtout, tu ne recommences pas. J'ai envie d'hurler contre ce fils trop froid, qui me puni pour mes années de silence. Mais rien ne sort, rien ne vient, si ce n'est une envie viscérale de le serrer contre moi. Cet idiot ne comprends pas qu'il est toute ma vie, que sans lui, je ne suis absolument rien. Son meilleur, incroyable père a enfin accepté. Il a signé notre divorce, il a laissé couler l'encre contre le papier. Le bruit âpre de la plume contre le parchemin. Le début de la fin, le renouveau, si désiré, presque sanctifié.

Un nouveau départ, me disait-on. Mais au final, rien n'a réellement changé. Alan s'en est allé. Callum a brisé ma confiance, rayé profondément tout le respect que je pourrais nourrir pour lui. Howard n'est qu'un fantôme que je laisse fuir et s'échapper. Kris n'est qu'un enfant trop capricieux que j'ai bien trop mal habitué. Loki, pour mon plus grand plaisir, a déserté.
Les cours s'enchaînent, drapé d'innocence et de candeur, je découvre une partie des élèves. Poudlard a changé. Bien trop changé. Je redécouvre ce lieu où je me suis toujours sentie en sécurité… Mais c'est le domaine qui me plaît bien plus encore… Cette illusion d'être libre qui vous caresse la nuque, vous chatouille la mâchoire. Et pourtant, je n'oublie pas la raison qui m'a conduit ici à Poudlard, plus que le désir d'un fils qui souhaite rencontré son père. Ici pour reprendre mes anciennes fonctions, observer, décortiquer, comprendre et interpréter. Toutes ces années m'ont toujours conduit loin de Poudlard, toujours plus loin à frôler des monts inconnus, des paysages exotiques et surtout la mort. Le souffle âcre de l'encapuchonnée qui vous frôle et vous caresse de sa faux luisante. Elle est vicieuse et si taquine, elle m'étreint pour me faire peur, m'étouffe pour rester seule. Elle a laissé contre ma cuisse la trace d'un loup garou trop gourmand, frôlant la mort de peu. Encore une fois lorsque j'ai perdu la mémoire, tombant dans le coma pendant trois long mois. Et me revoilà, seize-ans après à Poudlard. Je reviens aux sources.

Depuis le départ de Martin, je me suis vu confier les gardes de la forêt, les clefs des outils du garde-chasse et puis ces quelques arbres presque sauvages, avides de pénombre et d'humidité qui nous sert souvent à la concoction de potion et remède qui ne peuvent décidément pas résider dans les serres. En jogging, un tee-shirt simple en haut, j'ai sur l'épaule en bandoulière mon sac dans lequel je glisse les quelques fruits que je récupère pour l'infirmière. Je soupire, amère, jetant un coup d'œil à l'heure. Il ne manquerait plus que cela soit moi qui soit en retard à l'heure de retenu d'un élève…

Je me presse, ne prenant pas la peine de retourner enfiler ma robe de sorcier… A quoi bon ? Je ne vais pas lui donner des lignes à cet élève. J'attends, mon regard perdu dans le paysage… Je me surprend encore à désirer m'envoler dans ces airs, sentir l'air fouetter mon visage. Et pourtant dieu seul sait que c'est auprès des créatures que je trouve mon repère. J'ai beau glisser sur mes lippes la saveur de la joie, le goût de la bonne humeur. J'ai beau auréoler de douceur et de joie de vivre, mon repos je ne le retrouve pas auprès des autres, mais dans le silence presque solennel de l'entente singulière. Ce lien étrange qui se tisse entre l'animal et l'humain. Il n'est pas question d'être Maître de quoi que ce soit, je me perds simplement dans leur contemplation, leurs caresses parfois dangereuses et leur contact qui m'apaise. Je ne comprends pas l'Homme. Cette envie de se déchirer, de se faire du mal, alors que tout pourrait être plus simple. Je ne comprends pas la Haine d'une race et pourtant Dieu seul sait combien j'ai pu savourer son goût amer… L'horreur surplombant ma vie trop longtemps, traversant la guerre Merlin seul le sait, simplement parce que j'étais, je suis, et resterais toute ma vie une sang de bourbe. Et que je suis fière d'être cela. Que je suis fière d'avoir un fils né de l'union avec un sang pur. Je m'agace et je suis fatiguée de voir ces élèves se bousculer pour les mêmes raisons qu'autre.. Mais cette fois-ci ce sont les bourreaux devenus victimes. Et même cela, cela ne me tire pas même un sourire.

J'inspire, me gorge un peu de cet air glacé et me fige lorsque ma pupille s'accroche à la silhouette masculine qui s'approche. Un élève, évidemment. N'aurait-ils pas pu prendre le soin de préciser quel élève ! Je m'attendais à un élève, pas à un étudiant de dernière année ! J'avale ma salive, me redressant alors que le Ô combien adorable Monsieur Duke se plante devant moi, presque fier. Je suis calme et pourtant son simple sourire me trouble… C'est un ombre sur son visage qui danse et caresse les traits de son visage, illumine ses prunelles et me promets deux longues, très longues heures. «  Monsieur Duke. » Cette voix trop délicieuse, qui se fait câline et m'en enserre la poitrine. Ce n'est vraiment pas possible… Cet élève m'agace et moi, je ne suis qu'une enfant qui rougis à ces compliments qui n'ont pas lieu d'être. J'hausse un sourcil, détournant la tête, me détournant toute entière, honteuse, mais trop fière. «  Ne commencez pas. » Je sais que tu joues, je sais que cela t'amuses et tu l'aimes cette emprise que tu glisses autour de moi. Tu n'es pas un enfant, je ne saurais désirer les traits si marqués d'un visage juvénile, encore moins sentir mon cœur se précipiter au bord du gouffre lorsque tu me frôles. Cette envie pressante que te glisser mes doigts dans tes cheveux en bataille, les dompter quelques secondes, mais je te fuis sans cesse. Toi et tes paroles que je suis incapable d'ignorer, redoutant de plus en plus les cours avec ta classe. Lorsque tu ne parles pas, tu t'approches, et lorsque tu parle, tu me ridiculises devant tes camarades. Elle est belle ta vie et pourtant je te rappelle à l'ordre. Ce n'est pas un soucis d'autorité, c'est un soucis de maturité, un défi que tu t'es lancé et je ne veux savoir quel en est son but.

J'avance et nous longeons la forêt pour tomber dans les bois qui servent d'abris pour un tas d'animaux. La plupart sont en liberté, mais ils reviennent toujours car ils sont nourris. D'autres sont dressés. D'autres dans des enclos, mais c'est plus rare, et généralement c'est quelques jours avant un cours important. Je te montre une espèce d'immense volière qui pourtant est grande ouverte. «   Tu as ceci a nettoyer. Lorsque cela sera fait, tu as la nourriture qui a dans le sceau à mettre, avec de l'eau dans laquelle tu ajoutes la fiole rouge là bas… Un conseil… Commence par l'eau, lorsque tu auras mis la nourriture ils vont certainement arriver… »  Quoi tu l'ignores, mais je parle d'une espèce protégée, en voie d'extinction que j'ai découvert il y a peu de jours à Poudlard. Curieuse et avide de les voir, j'ai fini par réussir à les voir se nourrir. J'espèce pouvoir assurer leur développement et leur expansion à Poudlard. Mais tu auras certainement la chance de voir deux vivets dorés. «   Ensuite, tu as cet enclos à vider… Et on ira sûrement ensuite faire un tour dans la forêt. »  Je te désigne un endroit pour poser tes affaires trop propres, où tu peux trouver tout ce qu'il te faut, avant de m'éloigner. Je te laisse faire m'occupant totalement d'autres choses. Mais rapidement, des pas lourds se sentant dans le sol, silencieux, mais pourtant bien présent. Un jeune hippogriffe, à moitié dressé qui s'amuse à se cacher souvent dans la forêt s'approche de toi, sans que je ne le remarque… Je suis toute absorbée par le second, bien plus massif qui s'approche. J'attrape un sac blanc, m'inclinant mes prunelles plantées dans les siennes. Il ne tarde pas à s'incliner à son dos, son bec effleurant mes mèches blondes. Je m'approche et tapotes son cœur en soufflant : «   Ouvres-ton aile, s'il te plait. »  Son plumage est clair, mais pourtant sur son aile il y a une masse sombre. Il est blessé et pendant que tu t'occupes de la volière, dans mon dos, j'arrache des plumes, désinfecte une plaie surveillant les mouvements de l'animal, évitant un coup violent d'aile. «   Désolée… »  Il me regarde d'un œil s'éveille, échappe un bruit peu rassurant avant d'accepter de se laisser faire.

Soudain, un fracas se fait entendre, m'arrachant brusquement de ce monde qui m'appartient et dan lequel j'étais si bien. Je sursaute, me tournant vers toi, me rappelant soudainement que je n'étais pas seul dans ces lieux que je côtoie de plus en plus et me réfugie. Mais je ne te vois guère, je fronce les sourcils et t'appelles : «   Bartholomew ? »  


       
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MessageSujet: Re: « another creature to approach, carefully » barthreen    « another creature to approach, carefully » barthreen EmptyVen 31 Oct - 22:32



   
   Bartholomew & Maureen
   another creature to approach, carefully

S
on regard ne peut que revenir inlassablement sur la silhouette mince à la chevelure de lune. Sur les yeux de chats, d'un vert de véronèse, vacillants. Sur les pommettes hautes et ciselées, marquées par l'afflux du sang qui se rejoint sous la peau délicate. Les lèvres ourlées, purpurines, tordues dans une moue suspicieuse. Il pourrait presque ressentir la tension qui émane de son interlocutrice, de son professeur. Une onde qui roule, qui court le long de la peau de ses bras. Électrique. Délicieuse. Une splendeur éphémère avant que ces mots ne viennent tenter en vain d'arrêter la machine tant qu'il en est encore temps. Mais il est trop tard, il est bien trop épris de ces situations pour les laisser d'envoler loin de lui. Il est bien trop émerveillé parce qu'il voit défiler dans les pupilles luisantes, par ces émotions qui transparaissent sur le faciès exquis de la dame solaire. Il est bien trop noyé pour ne pouvoir ne serait-ce que remonter à la surface. Il se complaît dedans, se roule dans ces échanges malicieux comme s'il profitait du gazon douillet du parc. « Commencer quoi, Miss Cartwright ? » Obstinément provocant, ostensiblement culotté. Indéniablement imprudent. Il se délecte de la rougeur sur ses joues, de son visage tourné pour ne pas le regarder directement. Il n'est pas rare qu'il produise cet effet sur les autres, c'est une habitude de troubler ses vis-à-vis. Un plaisir personnel, somme toute. Pourtant, il ne s'empêche de vouloir tester les limites, de vouloir toujours pousser les autres dans leurs retranchements. Pouvoir observer à quelle vitesse ils finiront par attaquer d'eux-mêmes. Quitter leur si fragile sérénité. Effriter leur calme relatif. Si simple, si direct. Trouver la faille, trouver les mots. Trouver ce qui touche, ce qui dérange. Impertinence.

Il calque ses longues foulées sur celles de l'enseignante, suivant cette plus petite ombre s'avancer à l'orée de l'immense forêt verdoyante et énigmatique. Des enclos, des larges mangeoires. Des immenses nids de paille aplatie par le poids des bêtes, des ersatz de nourriture abandonnées sur le sol terreux et humide. La brise qui fouette le visage. Le bruissement des branchages qui ploient sous le vent. Le ronronnement incessant et paisible des bois, intempestif. Il peut sentir le parfum âcre et métallique de la viande fraîche, encore imprégnée de sang. Des consignes qui lui sont dictées d'une voix douce et claire. À l'image même de sa propriétaire. Vêtue humblement, comme le commun des mortels. Ce qui change agréablement des professeurs tirés à quatre épingles, se souciant de leur image professionnelle devant les élèves. Alors qu'ils s'en tamponnent carrément eux. En coordination parfaite avec sa chemise et sa cravate à moitié dénouée, dissimulée par son écharpe blanche. Il n'est pas un inconnu de ces lieux. Ils les arpente avec une exquise joie dans la plupart de ses moments de pause, dans ses heures d'ennui intersidéral. Parce qu'il aime la fraîcheur et la magie qui s'en dégage. Parce qu'il aime profondément les créatures qui y paissent insouciamment. « Entendu. » Elle poursuit dans ses explications. Il écoute, poli. Il se détourne le temps de quelques instants pour aller troquer sa veste de cuir pour une parka tâchée par la terre et le sang, vouée à servir de protection contre la saleté des environs. Le reste peut bien être dégradé, il s'en balance. Il n'est pas attaché aux choses matérielles.  Des pas qui tambourinent sur l'étendue sylvestre. Un majestueux animal qui s'approche, la robe de plumes dorées qui brille sous les rares rayons du soleil. Son regard est désormais focalisé sur la créature qui avance, pas à pas, lâchant quelques cris de prévention. Il n'existe pas animal plus fier et altier que les hippogriffes. Il semble jeune, inexpérimenté. Sauvage. Imprévisible. Il sent, il imprime son environnement dans sa rétine, dans l'éclat mordorés de ses yeux transcendants. Bartholomew qui s'incline, humblement. Il n'y a qu'elles qu'il respecte, auxquels il se soumet sans aucune résistance. Parce qu'elles sont tellement belles qu'il est inconcevable de vouloir en entacher la pureté et l'émerveillement. « Bonjour toi. » Il attend que l'animal fasse de même, acceptant le respect qui lui ai du. Mais il ne s'attendait pas à une énorme tête duveteuse qui se pose sur son épaule, à un bec qui vient taquiner sa pommette. Il sourit, il laisse échapper un rire tellement naïf. Tellement pur et sans aucun reflet quelconque. Il aime ces créatures, il veut pouvoir en intégrer la famille, il veut pouvoir se sentir comme dans un cocon douillet et douloureusement emplie de tendresse. « T'es câlin, on dirait. »

Il fait couler l'eau du bac, doucement, dans l'abreuvoir qui lui est destiné. Tout en gardant un œil alerte aux mouvements de l'animal, qui trépigne de faim. Il verse la potion fortifiante pour le jeune hippogriffe dans le liquide transparent avant d'attraper le seau de nourriture. Mais il a à peine le temps de sortir une tranche de chair mise à nue qu'il laisse échapper un grognement avant de s'affaisser sur le sol d'un seul mouvement. La nourriture est un appel auquel il leur est difficile de résister. Et par négligence, par admiration envers ces créatures, il en a oublié le principe fondamental. Ils ne sont pas prévisibles. Ils ne sont pas doués de la même logique que la nôtre. Ils sont animaux, ils sont instinctifs. Appelés par leurs bas désirs de survie. « Merde, ça fait mal. » Un prénom qui résonne dans l'air. Le sien. Elle approche, il est à terre. Il se relève, aussi dignement que possible. « Ça va. » Son avant-bras est stigmatisé par les griffes acérées d'où s'écoule un liquide carmin. Son sang. L'animal est plus loin, se régalant de son festin avec son congénère. Insouciant. Un coup de patte griffue et il se délecte en paix de son repas, sans s'imaginer la douleur qui traverse son membre comme un choc, un incendie brûlant. « Ça va passer. » Il n'avouera jamais qu'il crève du mal qui chauffe son bras à blanc. Il gardera simplement les traits tirés, un rictus de douleur remuant son bouche. La mâchoire contractée ostensiblement. Il s'approche de nouveau, tenant son bras plié de son autre main. « Une minute d'inattention de ma part, je n'ai pas été assez prudent, c'est tout. » Je grimace. « Vous pouvez arrêter le saignement ? Je m'en occuperais plus tard... » Sa fierté est égale à celle des bêtes qui gisent non loin de là. Il n'admettra rien, même sous la contrainte. Il n'aime pas se montrer impuissant, faible. Il aime rester maître. Indolent, puissant, imperméable à ces sensations désagréables. Il attend. Il attend qu'elle appose sa douceur sur lui comme le plus léger des tatouages.
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MessageSujet: Re: « another creature to approach, carefully » barthreen    « another creature to approach, carefully » barthreen EmptyDim 16 Nov - 1:25




       



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Tais-toi, grand idiot. Avales tes mots qui n'ont pas lieu d'être.  

Ton regard me brûle. Ces pupilles indécentes qui dévorent mon visage, le moindre trait sur ma peau, ces rougeurs qui se déposent sur mes pommettes. Quelques secondes encore je me sens femme, je me sens parfait et fascination sur ces prunelles avides et malsaines qui n'ont pas à me regarder d'une telle manière. Cette tension qui m'électrise. Elle remonte toujours le long de mon échine lorsque ton regard me lèche le dos et la nuque. J'ai presque envie de faire demi tour, de te fuir tant cette sensation me prends les trippes et m'inflige une culpabilité hors norme. Tu n'es qu'une jeune adulte, un vieux adolescent, un élève qui pourrait être mon neveu ou mon filleul. Je t'extirpe de mes pensées, mais ton visage persiste, ton odeur masculine aussi. Ce parfum presque rassurant, qui me nargue et plane toujours trop autour de toi. Cette effluve qui m'attire et que j'ignore, je la repousse de tout mon cœur, je l'ignore.
Et ta provocante attitude te sied à merveille. Il ne fait qu'auréoler cette mâchoire si bien tracée, ce regard bien trop franc, une carrure un brin intimidante. Je sais à quoi tu joues, je sais que je te donne de quoi savourer chacun de ces mots qui ne devraient guère me troubler. Mais je suis humaine, je suis une femme, je suis sensibilité et empathie. Jamais je ne pourrais rester inerte et  dénuée d'expression. Ce jour là, je serais belle et bien morte.

Mes prunelles claires se reposent une dernière fois sur toi lorsque je t'entends abdiquer si simplement. Cela ne m'étonne qu'à moitié. Je sais que tu aimes cette matière, il ne m'en a pas fallu beaucoup pour comprendre que ce qui brûlait en toi était le feu d'une passion que nul ne serait contenir. Une passion qui te fait oublier parfois le but premier des travaux pratiques, bien trop avide d'apprendre toujours plus lorsque tu ne le sais déjà, d'appliquer ce que tu as pu lire ou imaginer. Toujours à devoir surveiller tes mouvements et tes intentions : je serais bien embarrassée que tu te blesses lorsque tu es sous ma responsabilité. Mais ta curiosité parfois prend la place à tes piques provocatrices et ces moments je les contente avec grand plaisir.

Inquiète je m'approche, haussant un sourcil en te découvrant au sol. Mon regard te quitte lentement pour observer le jeune hippogriffe en train de directement se régaler dans le sceau qui ne tarde pas à craquer. J'en frémis. Nous ne sommes que de chair et de sang, nous ne serions que plus délicieux pour ces créatures et tant d'autres… Nous ne sommes que chair et souffle. La vie peut tellement nous quitter facilement. Je me surprends à me tendre à peine,  Je m'éloigne un peu avec toi qui t'élève déjà. Mes doigts frôlent ton bras, les autres se posant délicatement au niveau de ton poignet pour te faire tourner un peu le bras vers toi. «  Je croyais que l'on vous faisait rencontrer les hippogriffes dès votre troisième année ! » Je m'indigne, oui. Cette blessure aurait être bien plus grave, bien que le sang perle déjà le long de ton bras et tes doigts, ton coude peut-être. Je sors ma baguette et une douce lueur blanche coule autour de ton bras. Lentement l'élixir de ta vie disparait, les flots de ces rivières pourpres restant dans leur lit. J'observe encore cette plaie sans aucune répugnance, m'assurant qu'il n'y ait rien de profond… Je souffle tout bas, mon pouce posé contre les tendons de ton poignet. «  Bouge tes doigts… » Je les sens frôler ma peau, je sens la tienne rouler sous mon pouce et je souris faiblement.  Tout va bien, plus de peur que de raison. «  Ca va brûler. » Un nouveau sort informulé, et cette fois-ci c'est une luette carmine qui glisse contre ta chair, plongeant dans les plaies. Elles te brûlent, le sort te dévore et reconstruit lentement ta chair qui à vue d'œil se reconstruit. Bien trop de réflexes, bien trop de dextérité dans ces sortilèges dignes de médicomages. J'observe ta peau se régénérer, un léger sourire se glissant sur mes lippes en te sentant te crisper légèrement. C'est à ce moment là que je relâche ta main, consciente de la tenir encore.

Je m'écarte à peine, relevant mon regard et mes pupilles s'amarrent aux tiennes. Tes yeux sont magnifiques, bordel. Je dis simplement : «  Cela ne fait qu'un quart d'heure… Et nous allons traverser la forêt, tantôt. Tu comptes rester en vie, d'ici là ou faut-il que je te surveille comme un enfant ? » Je joue avec ta fierté et cette assurance que tu affiches bien trop souvent en cours. L'expert des animaux. Le passionné de la nature. Le type avec jean et cuir, le guitariste en communion avec la faune et la flore. Cette idée me fait sourire. Je soupire très légèrement, mes lippes étirées dans un mince sourire alors que je retourne terminer les soins de l'aile de la bête. Je demande alors que je me lave les mains une fois terminé : «  L'année dernière, tu l'as fais où ton stage ? » Curieuse… Et pas qu'un peu. Pour une fois que je réclame d'entendre ta voix doucereuse et non pas que tu te taises, toi et tes stupidités qui me mettent mal à l'aise.  


       
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