Courant dans les ruelles du chemin de traverse, Alec regardait de  temps en temps derrière lui et grognait lorsqu'il voyait que les deux hommes étaient toujours là. Ces satanés poursuiveurs ne voulaient pas lâcher l'affaire et Alec ne savait même plus pourquoi. Ah si il avait envoyé leur pote faire connaissance avec un mur, mais en même temps cet abruti n'avait qu'à pas venir lui chercher des problèmes.
Le professeur de runes, après sa journée de cours, s'était rendu sur le chemin de traverse pour acheter des fournitures. Mais tout le monde ne connaissait pas la définition d'attendre son tour et un groupe de trois jeunes idiots avaient doublés tout le monde, bousculant Alec au passage. Ce dernier avait pousser une beuglante sur les mal élevés mais ils ne devaient pas avoir l'habitude de se faire disputer par leurs parents. L'un des trois avait alors cherché à attaquer le professeur de runes qui avait été plus rapide mais la suite avait été beaucoup plus difficile...

Alec ne tenait pas à ce que ces crétins blessent des pauvres âmes innocentes au passage et avait prit la poudre d'escampette, et voilà que depuis dix bonnes minutes il courait. Sa course fut cependant arrêté lorsqu'il tomba dans un cul de sac. Alec jura et il n'avait même pas le temps de penser à quelque chose que les deux sorciers étaient déjà là prêt à en découdre. Pour sa part il n'avait franchement pas envie de tapisser le sol de deux cadavres, et encore moins le sien.

- Vous faites chier

Déclara t-il tout simplement avant de transplaner vers la première destination qu'il avait dans la tête. Il détestait ce mode de transport pas agréable du tout. Retombant sur ses pieds, Alec regarda autour de lui pour savoir où il était. Un lieu vraiment pas très chaleureux...L'allée des embrumes. Certes il avait déjà mit les pieds ici, mais c'était étrange qu'il ait d'abord pensé à ce lieu. Au moins ici, il était en "sécurité".
Alec se mit en route et percuta alors quelqu'un qu'il n'avait pas vu. Une personne qu'il ne connaissait que trop bien et n'avait pas eu envie de recroiser de peur de faire des confettis avec sa tête. Anarchy Selwyn.

- Selwyn...

Lui par contre, ce n'était pas du tout étonnant de le trouver là. Et Alec n'avait qu'une envie : celui de lui enlever ce sourire arrogant.

- Vous croyez trop, et vos croyances sont stupides

L'allée des embrumes était connu pour être surtout fréquenté par des mages noirs mais cela ne voulait pas dire pour autant que cela dérangeait Alec de se retrouver ici. Ça ne l'avait même jamais terrifié malgré les paroles, les rumeurs de ses camarades lors de sa scolarité.

Une petite balade, une petite visite d’autant plus inutile. Disons que je n’ai pas trouvé ce que je cherchais et que j’aurai très bien pu tuer le temps d’une autre manière. J’aurai très bien pu flemmarder sur mon lit dans la chambre que je loue ou bien continuer à m’entrainer à lancer des sorts près du lac noir. J’aurai très bien pu donner rendez-vous à un de mes amis pour passer un peu de temps avec, qu’il me raconte comment est-ce que cela se passe à Poudlard, qu’il me tienne un peu compagnie que oui, je me sens seul. Affreusement seul. Comme à chaque fois. J’ai l’habitude, me diriez vous. Seulement j’essaye tant bien que mal de trouver un repère, mes marques également. Ce n’est pas chose faciles, croyez le ou non. Je galère pas mal, à Pré-Au-Lard, je ne m’y sens pas du tout à ma place et je n’ai envie que d’une seule chose, c’est de pouvoir rentrer chez moi.

L’allée des embrumes, un endroit tellement sinistre, tellement sombre et tellement noir. Un endroit que j’apprécie beaucoup. Je n’ai aucunement peur des gens qui se baladent dans ces rues, ils me font plutôt rire pour certains. La personne qui m’a percuté m’a assez surpris. Comment est-ce que Alec Hudson, un homme détestant de tout son être les êtres malfaisants se trouve ici ? Jamais je n’aurai cru le croiser ici un jour et franchement, il faut que je fasse une croix dans le calendrier. Je pensais jamais le croiser ici, oh ça non, jamais. J’affiche mon éternel sourire arrogant, qui en énerve bien des gens et lui le premier. Je lève les mains ensuite quand il commence presque à m’agresser.

« Wow, relaxez vous un peu. C’est cet endroit qui vous rend tellement nerveux ? »

Question idiote, bien sûr que oui. Après, il est sûrement aller ici pour prendre quelques ingrédients pour une potion ou autre, je ne sais pas. En fait, j’en ai strictement rien à faire. Il se trouve là, et c’est déjà de trop. Comment un être de lumière peut-il se trouver ici ? Parmi tant de mauvaises personnes ? De toute façon, je sais très bien qu’il ne me répondra pas honnêtement, ce professeur m’a toujours pris de haut, ce professeur m’a toujours sous-estimer, comme les autres. Plusieurs personnes se tournent vers nous, je les observe puis j’attrape Hudson par le bras avant de l’emmener plus loin.

« Vous devriez plutôt partir avant qu’il ne vous arrive quelque chose. »

Dis-je ensuite en me posant face à lui. J’ignore ce qu’il me prend, un élan de bonté … répugnant. Je me rends bien compte de mon acte et me renferme aussitôt, reprenant ce regard noir, froid et presque sans expression. Aider un professeur, en plus de cela, un être du bien ? Ridicule, vraiment, si on me voyait, c’était un Avada Kedavra sur le champ. Je dévisage ensuite le professeur puis je souris, amusé cette fois-ci.

« A moins que vous ne fuiyez déjà quelque chose … ou plutôt quelqu’un. L’allée des embrumes est une très mauvaise cachette, professeur, j’espère que vous le savez. Les gens parlent ici. » Dis-je en souriant en coin puis je lâche un petit rictus. Ca oui, les gens parlent surtout ici, de vraies comères mais les gens savent très bien sur qui il faut parler, qui il faut pointer du doigt et avec qui il faut ramper quasiment sur le sol. Ici les gens sont cruels, vils et sans cœur.

Sans le vouloir, Alec avait peut être été trop agressif envers Anarchy. Mais en même temps avec cet être malfaisant il fallait se préparer à toute éventualité. Il était cependant vrai que le professeur de runes était aussi sur ses gardes par rapport à ses poursuivants qui seraient bien capable de débarquer dans la seconde. Ou peut être était ce dû aussi aux têtes qui se tournaient vers eux, car Alec n'était pas forcément le bienvenue ici non plus.

Anarchy l'emmena plus loin, comme voulant l'éloigner des regards et c'était même inquiétant de le voir agir ainsi. Alec se dégagea rapidement de sa prise. C'était forcément suspect, l'ancien Serpentard devait cacher quelque chose et chercher à se débarrasser rapidement de lui. Les affaires d'Alec ne concernait d'ailleurs aucunement son interlocuteur, même si il s'était mit dans la panade et fuyait en effet bien quelqu'un.

- Ça ne vous regarde pas ce que je fais ici

Les gens parlaient et bien ils n'avaient qu'à parler, Alec n'avait rien à cacher si ce n'était un amour perdu pour un ami. Et encore Cédric était au courant de ses sentiments, c'était même lui qui avait mit en face des yeux du professeur de runes les faits.

- Et puis être vu ensemble, ne doit pas être non plus bon pour votre popularité...

Evidemment la réaction d’Alec ne m’a réellement pas surpris, je m’y attendais à vrai dire, je sais combien le professeur me déteste, je sais combien le professeur aimerait me voir tomber ou même, garder ma tête comme trophée de chasse, ou bien encore pour marquer sa victoire et montrer qu’il est venu à bout de moi. Sauf qu’évidemment, il n’y arrivera pas. Oh, je ne doute absolument pas de ses compétences comme lui doute des miennes, au contraire. Mais disons qu’il faut plus que des petits sorts de rien du tout pour pouvoir m’atteindre. Je reste rusé, malin et quand je veux quelque chose, je fais tout pour l’obtenir. Si je veux rester en vie, je le resterais, quoiqu’il arrrive. Bien sûr, je sais que je ne suis pas immortel, je sais que si un jour –ce que je n’espère pas- les forces du mal arriveront à dominer ce monde magique et que le bien tentera de prendre à nouveau le dessus, je sais que je ne serais pas épargné.

J’emmène Alec plus loin, j’ignore le pourquoi de ce geste mais ça m’a presque été automatique et d’ailleurs, je me crispe légèrement, je serre les dents m’en voulant énormément d’avoir agit ainsi. Pourquoi ? Aucune idée, peut-être parce que j’ai pitié de lui. Ou bien parce que je veux lui prouver quelque chose, quoi, je ne sais pas. En fait, pour la première fois je ne trouve pas de réponses à mes questions, et ça me turlupine. Je lève ensuite les mains lorsqu’il me dit que ça ne me regarde pas. En effet, non ça ne me regarde pas mais pour l’instant il est de mon côté et non du sien, dans la lumière alors, si, ça me regarde. Je lâche un faible rictus, croisant mes bras ensuite.

« En attendant, vous êtes de notre côté, celui du mal, cliché dirons nous mais … bien sûr que si, ça me regarde. Vous, Alec Hudson, perdu au beau milieu d’un lieu qui est bien loin de vous ressembler … à moins que vous vous êtes rendu compte que le bien n’est pas aussi génial que vous le croyez. »

J’affiche un petit air malicieux, ainsi qu’un sourire presque amusé. Il me parle ensuite de ma popularité. Je relève un peu le menton, reprenant mon air plutôt hautain qui a tendance à l’énerver, je le sais. Je garde cependant une main sur ma baguette, prêt à riposter si jamais il ne s’emporte ou tente quoique ce soit envers moi. Je préfère rester sur mes gardes, surtout avec lui, ce n’est jamais trop prudent.

« Je peux vous faire la même remarque, professeur. Je suis sûr que de votre côté aussi, ils se poseront des questions si jamais ils nous voient ensemble. C’est dommage, ils n’auront probablement plus confiance en vous …tandis que moi, si je leur dis que j’essaye de vous persuader de venir vous joindre à vous… » Je fais mine de réfléchir, marquant une pause. « Je leur expliquerais mon plan, car évidemment personne n’aura confiance en vous. On vous piège, on vous prend comme otage, on provoque, on vous tue … et on déclare la guerre. » J’affiche cet air malsain, frissonnant rien qu’en y repensant. Ce serait tellement bien, tellement jouissif. Je dévisage ensuite le professeur. « J’espère que ces deux hommes vous retrouveront. Je vous souhaite une bonne journée. » Je tourne ensuite les talons, étant tout de même déterminé à trouver ce dont j’ai besoin ici. Je reste tout de même sur mes gardes, ne sait-on jamais sur le professeur pourrait profiter du fait que je sois dos à lui pour s’en prendre à moi, ce qui serait digne d’un lâche, d’un homme sans courage.

Il est vrai qu'être ici n'était pas l'avantage d'Alec. Il était clairement en terrain ennemi et d'une seconde à l'autre des mangemorts pouvaient arriver. Pas des apprentis comme Anarchy, mais ceux qui étaient déjà prêt à lancer une guerre. Le professeur de runes n'avait aucune envie de se retrouver en face d'eux, pas par peur non mais son état était encore instable depuis la guerre. Anarchy faisait le malin mais si un jour une nouvelle guerre apparaitrait il verrait que c'était moins bien drôle. Autant des deux côtés des personnes mourront, et peu importe ce que disent les mangemorts eux non plus n'aiment pas perdre leurs camarades.

- Mal ou bien, je ne pense pas que l'un des deux soit pour moi

Déclara t-il le plus sérieusement du monde. Le "bien " ne lui avait pas apporté de joie et il avait pas du les mêmes idées que le "mal". Gouverner le monde était très loin d'être dans ses ambitions, et à vrai dire il n'avait de toute façon plus vraiment de but dans sa vie. Il se levait le matin et allait enseigner au futur sorcier puis le soir retournait dans sa chambre. Une vie ennuyante qui s'arrachait petit à petit à lui.

- Je crains que vous n'ayez pas toutes les cartes en votre possession me concernant Selwyn

Si il savait à quel point Alec n'était plus vraiment dans la confiance depuis quelques temps. Ses coups de colère ravageur, allant jusqu’à s'en prendre à des élèves et même à un nouveau professeur il y a de cela deux ans. Cela n'étonnerait même pas ses collègues qu'il soit allé du côté sombre. Alec serait même heureux de crever à vrai dire. A quoi bon lutter de toute façon pour une vie qui n'en valait même pas la peine.

Alec ne s'attendait cependant pas à ce que Anarchy parle des deux hommes qui le poursuivait. Il n'en avait pas du tout parlé et fut donc surpris. Mais surtout il n'appréciait pas du tout ce genre de connaissance qui ne venait pas de lui. Le professeur de runes n'attendit pas plus longtemps et rattrapa Anarchy avant de le saisir fermement par le poignet.

- D'où savez vous cela ?

Ces deux mecs étaient peut être dans le camp d'Anarchy, cela expliquerait pourquoi ils s'étaient cru tout permis. Si c'était le cas Selwyn avait dû les contacter pour leur dire où se trouvait Alec. Ce dernier ferait alors mieux de filer et il lâcha le poignet d'Anarchy avant de le laisser. De toute façon ce ne serait certainement pas la dernière fois qu'ils se croiseront, sauf si un malheur arrivait avant à l'un des deux hommes.

Et Alec n'avait jamais aussi bien pensé de toute sa vie. Alors qu'il avançait au détour de la ruelle où il avait abandonné Anarchy, il reçut un sort de plein fouet l'envoyant valser quelques mètres plus loin. Tout d’abord il pensa que c'était l'ancien Serpentard qui l'avait attaqué lâchement dans le dos mais il eut tôt fait de rectifier sa suspicion quand deux visages connus se présentèrent à lui une fois que son esprit secoué fut de nouveau lucide.

- Et bah vous en avez mis du temps à me trouver...

Lança t-il dans une provocation digne d'un fou dans sa dernière heure à vivre. Alec était cependant un combattant et il serait très loin d'être facile de l'écraser comme un vulgaire rat.

Je fronce les sourcils, je ne comprends pas où il veut en venir, probablement qu’aucun des deux camps ne lui convient, peut-être qu’il s’est rendu compte que le bien n’est pas aussi bien qu’il le croyait finalement. Un moment de doute, est-il perdu ? Je me mords la lèvre inférieure, j’aimerais en savoir plus mais je doute que le professeur des runes me laisse l’occasion de le savoir. Bien trop prudent, bien trop méfiant. C’est dommage, peut-être que je l’aurai aidé à trouver sa voie, bien qu’évidemment je l’aurai poussé vers le mal, le côté obscur. Je suis sûr que ce sera un très bon être maléfique, trop de haine, trop de dégoût. Etre parmi les êtres du bien ne le réussirait pas. Il n’a pas une tête à combattre contre le mal, mais à combattre contre le bien. Il y a bien trop de noirceur en lui, peut-être qu’il se voile la face ? Ou bien, oui tout simplement perdu. S’il veut, je l’aide à trouver sa voie, le bon côté.

J’incline légèrement la tête sur le côté en entendant le professeur. En effet, je ne les ai pas toutes mais j’en ai quelques unes, et déjà le fait d’avoir quelques cartes en ma possession concernant le professeur me fait avoir un avantage. Un très gros avantage et comme dit, mieux en vaut quelques unes qu’aucunes. N’est-ce pas ? Je me mets ensuite à lui parler des deux hommes qui le poursuivent. Je tourne les talons mais il m’attrape fermement le poignet. Je finis bien vite par me défaire de son emprise le repoussant assez brusquement et je l’observe, le fusillant quasiment du regard. Je n’apprécie pas le fait que l’on me touche de la sorte, et encore moins sans que je m’y attende. Limite d’approche, il connait ? A priori non. Je le dévisage ensuite avant de rire.

« Vous semblez sur la défensive, vous n’êtes pas concentré et sûr de vous. Quelque chose vous tracasse et … et disons que cette angoisse émane de votre corps. Puis, franchement, professeur … je vous croyais plus observateur que cela. Vous n’avez pas vu, ces deux personnes qui nous observaient ? Oh, bien sûr c’était presque discret mais … pas encore assez à mon goût, ils ont encore beaucoup à apprendre. »

Mais le professeur n’a certainement pas entendu la fin de ma phrase, le voilà déjà parti. Bien, pressé à ce que je vois et, quel imbécile. Partir ainsi alors que deux hommes le poursuivent alors qu’il est dans un endroit inconnu pour lui. Bien sûr que cela ne m’étonne pas qu’il ait insinué indirectement que ce soit moi qui ait appelé ces hommes pour lui faire la peau mais, évidemment je n’ai pas que ça à foutre, j’ai des choses bien plus utiles à faire que de m’amuser à faire joujou avec le professeur de runes. Je suis le professeur des yeux et je lève les yeux au ciel, lançant un « idiot » assez inaudible. Les deux hommes se trouvent ensuite face à Alec, l’un de mit à ricaner de manière assez froide.

« Oh, pas longtemps, vous êtes plutôt lent et ici nous sommes à notre avantage. » L’un pointa sa baguette en direction d’Alec. Je m’avance et lance un expelliarmus sur leur deux baguettes et je les observe ensuite. « Mais face à quelqu’un comme moi, vous êtes plutôt dans la merde. » Oh, pas que je me dise que je suis fort mais disons que je suis tout aussi mauvais qu’eux alors, ils sont au même niveau. Je m’avance ensuite et glisse mon regard sur le professeur. « Ont-ils une raison de s’en prendre à vous, Mr. Hudson ? » Je glisse bien vite mon regard ensuite sur les deux individus, leur lançant un regard noir et remplit de dégoût. « A votre place, je ne resterais pas une seconde de plus ici. » Ils ramassent leur baguette et nous observent avant que l’un d’eux ne lâche un profond soupire, lassé. « Vous avez de la chance, mais on reviendra. » Ils partent ensuite. Je ne comprends absolument pas. Je tourne la tête vers Alec et l’observe d’un air plutôt hautain, d’un air froid comme à mon habitude mais n’ayant plus le moindre sourire, même amusé sur le visage. « Avant d’ouvrir votre bouche pour sortir cette phrase tellement connue sur un ton assez désagréable, je sais que vous savez vous débrouiller seul et que vous n’aviez pas besoin de moi mais réjouissez vous, vous auriez pu rentrer chez vous blesser ou, que sais-je peut-être à moitié mort. La prochaine fois, en effet, je vous laisserais vous débrouiller seul mais prenez cela comme un élan de bonté, ça n’arrive pas tous les jours. » Et presque jamais. Je le dévisage ensuite puis je tourne les talons. Je ne sais même pas moi-même pourquoi est-ce que j’ai fait cela, peut-être par compassion ou encore par pitié. Aucune idée et à vrai dire, je m’en fiche pas mal, je dois réagir de manière plutôt normale. « Mais, n’oubliez pas Mr. Hudson, tout service à un prix. » J’affiche un sourire en coin, plutôt mauvais. Oh, bien sûr qu’il me doit quelque chose, et je suppose qu’il s’y attendait.

Comment ne pas être sur la défensive en se retrouvant face au visage de la mort ? Le pire était d'entendre l'autre parler de soi comme si Alec n'était qu'un simple livre et il détestait ça. Personne ne pouvait comprendre ce qu'il endurait et encore moins ce fils de mangemort. Le professeur avait tellement été ravie d'apprendre son renvoie, soulagé même de ne plus avoir à se méfier d'Anarchy au sein de Poudlard.

sans même attendre la fin de la phrase de son interlocuteur Alec avait mit les voiles. C'était inutile de rester plus longtemps avec ce type et dans cette rue qui sentait mauvais. Mais si il serait resté jusqu'au bout il aurait su que les deux hommes qui le poursuivaient l'avait sagement observé tout du long de sa conversation et avait attendu le moment opportun. Ils lui tombèrent dessus mais Alec était loin d'être un lâche et avec toute sa fierté qu'il lui restait il ferait face à son destin.

La réplique de l'un de ses attaquants le fit doucement rire et il était prêt à riposter mais contre toute attente Anarchy vint se mêler de ses affaires. Sa haute confiance était tout de même insupportable. Face à la question, Alec haussa les épaules.

- Je n'aime pas que l'on me double dans une file d'attente

Cela semblait ridicule mais c'était la vérité. La vérité qui se présentait maintenant c'était que Anarchy avait tout de même une certaine autorité sur ses pairs et les deux hommes filèrent non sans un avertissement. Ce n'était pas ici qu'ils risqueraient de trouver à nouveau Alec en tout les cas. Ce dernier épousseta ses vêtements avant de relever son regard sur celui glacial d'Anarchy. Celui ci se mit alors à le devancer, faisant hausser les sourcils du professeur. C'était très loin de le réjouir de pouvoir rentrer chez lui sain et sauf. Personne ne savait qu'il aspirait à un dénouement bien plus dramatique pour sa propre vie depuis pas mal de temps. Mais à chaque fois ça ne se finissait pas comme il le souhaitait.

- Je ne vous ai rien demandé alors ce n'est pas un service Mr Selwyn...Mais merci quand même

Remercier un ennemi cela n'arrive pas souvent, et Anarchy ne doit pas l'entendre souvent. Mais pour le coup cela était de rigueur et sans un mot de plus Alec le salua de la tête avant de reprendre sa route. Quitter cet enfer pour retrouver la froideur des murs du château.