« you're the chosen one, the one for whom I would die. » (arya)
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Tallulah I. Fawley
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Sujet: « you're the chosen one, the one for whom I would die. » (arya) Mer 10 Sep - 22:21
you're the chosen one, the one for whom I would die
"Fais le vide en toi. Rien ne doit subsister à l'intérieur, si ce n'est ce que tu cherches. Dans ton esprit, matérialise une flamme, stagnante. Délicate. Un feu-follet qui lévite et se meut dans ton être. Concentres-toi sur elle, occultes tout ce qui est indésirable. C'est le secret pour atteindre ta cible sans aucun échec. Avec le temps, les années qui s'envolent, ton esprit s'aiguisera et plus facile sera la chose."
Un océan morne, une cavité silencieuse. Le néant. Un oeil qui s'ouvre et un cri semblable à celui des indiens qui s'échappe de ma bouche. « Kyaaaaaaa ! » Un mouvement vers l'arrière et le couteau fuse à toute vitesse en direction de sa cible. Il fend l'air, vif et poignant. Atteint le centre de sa cible, accrochée au mur dans un bruit sourd. Les teintures fines ondulent encore sous le poids de la brise anciennement produite. Les pots remplis d’encens vibrent encore, vrombissent sur les étagères de bois. Quelques pas et ma main aux ongles peints de pourpre se referme sur le manche de l'arme rutilante. Déposée ensuite dans le holster adéquat, le long de ma cuisse moulée dans un pantalon aux reflets anthracite. Vous me direz : elle est pas folle de s'entraîner au lancer de couteau dans sa salle de classe ? Pas du tout, voyons. Après, sachant que je ne possède aucun bureau privé vu l'adoration que l'on porte à ma matière, je fais avec ce que j'ai sous la main. Mais personne n'en sera jamais mis au courant, bien entendu. La porte étant le support de la cible se rétracte dans le fond de l'armoire où personne n'ira jamais y mettre ses petits bras. Sous peine de...décéder involontairement. Bref. Que dire sur ce début d'année, pour résumer ? Étrange. Cette école est exactement comme je l'avais imaginée dans mes rêves les plus fous. Irréelle, exubérante, riche en rebondissements. Tant de choses à comprendre, à déduire, à analyser. Tant de choses qui se passent dans l'ombre et que l'on a que l'envie de découvrir.
Mais la seule et unique raison pour laquelle je me trouve dans cette institution se constitue de quatre lettres. Arya. L'élue et l'être pour lequel je vis depuis l'âge de six ans. L'être pour lequel j'ai vécu enfermée dans le manoir familial afin de devenir une protectrice digne de sa considération. Une protectrice hors normes et capable de subvenir aux besoins et à la sauvegarde de cette entité choisie par la pierre d'Anelore. Le seul obstacle qui me subsiste pour mener à bien ma mission, c'est ben, le fait qu'elle ne sait même pas qui je suis réellement et quel est mon rôle dans sa vie. Ce qui fait que je dois approcher l'animal avec douceur et finesse. Je dois rester le plus proche possible d'elle pour veiller à son bien-être. Et ce n'est pas des plus simples. C'est encore un point à éclaircir. Mais cela reste constamment dans mon esprit. Où que j'aille, quoi que je fasse. À me demander si elle est en sécurité, si ce qu'elle fait ne met pas sa vie en danger. Je ne peux l'empêcher de grandir et s'épanouir comme les autres, elle doit vivre ses expériences de la plus normale des manières. Mais je ne peux faillir à mon dessein. S'il lui arrive quelque chose, je ne saurais m'en remettre. J'existe par le simple fait de devoir protéger cette enfant.
Un grincement me fait me retourner, un peu trop rapidement pour que cela en soit normal. La trappe se déplie lentement et je passe une main aussi légère qu'une aile de papillon le long de ma cuisse. Traçant les contours de la lame qui épouse la forme du muscle et de la chair. L'aura magique qui court autour de la silhouette envoie un picotement le long de ma peau. C'est elle. L'élue. Je le sens comme un appel du plus profond de mon être. Elle est là. Je passe une main dans ma chevelure flamboyante qui retombe en une masse de larges boucles. Mon poing se serre convulsivement. Mais un sourire apparaît subitement sur mon visage. Je ne peux l'empêcher. Elle m'inspire tellement d'affection, comme une bouffée chaude et moelleuse. « Arya, ça me fait plaisir de te voir. » Je m'avance de quelques pas, parvenant à sa hauteur. Mes yeux se plissent en accord avec mon sourire qui s'agrandit. « Bonjour ! » Oui, je fais pas les choses dans le bon sens. Et alors ? Je fais ce que je veux, na. Je m'appuie contre un des pupitres, le bord des fesses posé dessus. Les bras croisés, j'observe ce visage aux traits délicats, mangé par deux grands yeux d'un bleu de ciel printanier. Ces cheveux ébènes. Un accord tellement charismatique. « Qu'est-ce qui t'amène dans mon illustre salle de classe, miss McMillan ? Une petite envie de lire dans le marc de café peut-être ? » Mes yeux pétillent de malice, mes lèvres sont retroussées dans un sourire mi-taquin mi-tendre. Un étrange mélange. Mais je me sens à l'aise avec la jeune fille, bizarrement. Elle apaise l'étau infernal qui pèse sur mon coeur depuis si longtemps.
FICHE PAR SWAN.
Arya C. McMillan
Gryffondor
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Sujet: Re: « you're the chosen one, the one for whom I would die. » (arya) Mar 16 Sep - 23:15
Doest it means we're soulmate ?
Tallulah Fawley & Aryanedëll McMillan
Un nouveau jour, une nouvelle année, et le sentiment très désagréable que bien que tous semblent chanter la fin des horreurs, ces dernières sont encore là, toutes fraîches. Pire, qu'elles se sont étendues, décuplées. En outre, ce n'était aujourd'hui pas tant les agressions de l'année passées qui retournait l'estomac de la née McMillan, que l'absence incompréhensible de son meilleure ami et les événements terribles qui avait foudroyé de plein fouet le lien qu'elle pensait avoir construit avec Hodgson. Par ailleurs, au jour de la rentrée, elle ne s'était clairement pas donné la peine de lui jeter un regard à la table des professeurs, préférant se concentrer désormais sur le visage du Serdaigle qui la fuyait depuis l'anniversaire de Marlow. Rah celui-là... Il fallait toujours qu'il lui prenne la tête sans raison ! Quand elle n'était pas occupée à cavaler toute l'école pour le retrouver et le ramener à sa salle commune, elle devait se farcir à longueur de journée son humour douteux et ses remarques agaçantes. Elle l'aimait pourtant ce bel imbécile de Jake Jugson, mais cette affection ne parvenait à calmer son envie de lui encastrer la tête dans un mur. Après tout, qu'avait-il à bouder avec une telle férocité ? D'accord, sans doute avait-il peu apprécié de découvrir que son parrain et sa bonne copine de toujours se connaissaient déjà, mais la surprise avait été d'autant plus choquante pour elle et elle n'en avait pas fait tout un flan. Pas à lui en tout cas, et par Merlin ce que ça pouvait la rendre dingue toutes ces histoires. Avec ça s'en vint la reprise des cours et c'est avec un mécontentement d'autant plus accentué que la jeune femme pataugeait dans ses nouveaux cours en ne pensant toujours qu'à ces deux hommes. Un bon coup d'oubliettes aurait réglé le problème, mais les solutions radicales avaient leurs torts aussi. Fatalement, ses seuls moments de bien-être, Arya les retrouvait dans la douce tiédeur de la salle de divination où encens et fumées de thé mélangeaient leurs effluves, s'en allaient les rependre dans les tentures et autres nappes et tapis disposés un peu partout dans la pièce. Elle les retrouvaient également dans le regard pétillant de son professeur, miss Fawley, avec qui, de façon étrange, elle avait tissé un lien fort au fil du temps. Il était avéré qu'Aryandëlle McMillan avait peu d'amis, mais malgré leur position de professeur à étudiante, il lui sembla que Tallulah en faisait partie et qu'il n'y avait pas sur Terre âme qui soit plus à l'écoute, plus attentionnée envers elle. En somme, Tallulah Fawley formait pour elle le parfait mélange de ce qu'elle avait toujours rêvé de trouver tant chez sa mère que chez ses sœurs aînées, avec la pointe subtile de non-implication que l'on retrouve parfois chez cette marraine un peu loufoque toujours prête à donner un bon conseil sans se préoccuper du qu'en dira-t-on. Oui, Tallulah était sa bouffée d'air frais, son oxygène. Sa marraine de cœur et amie. Son professeur, celle qui l'avait toujours guidée et soutenue dans une voie que la plupart méprisait et discréditait comme n'étant pas une matière noble. Il n'en était rien pourtant. Elle le savait. Et c'est pourquoi, à présent que ses cours étaient terminés, la jeune fille se trouva prise de l'envie subite de retrouver cette voix amie, ce visage étincelant de malice qu'elle ne s'était cependant jamais autorisé à tutoyer, gardant toujours malgré leur profonde complicité cette marque de respect qui s'en venait leur rappeler leurs rôles et que Tallulah ne cessait jamais de lui reprocher.
Enfin, dans le grincement de la trappe soulevée, la magie opère. Un salut enthousiaste, un sourire chaleureux, une remarque qui lui tire aussitôt un éclat de rire franc et c'est comme si elle était enfin chez elle. Gagnant le cœur de la salle, la jeune femme laisse tomber son sac sur l'un des poufs et s'en vient planter son regard couleur de ciel dans les prunelles rieuses de son professeur de divination.
« ç'aurait été avec plaisir mais j'ai déjà eu ma dose de visions hier soir, je préférerai m'en tenir à un usage plus habituel du marc ! »
Aucune honte, aucune pudeur à lui parler de son don, de ses cauchemars, de ses prémonitions. Tallulah Fawley les a ressentis et acceptées avant même que l'infirmier la tenant tant au respect du silence ne soit mit au courant. Ne fais rien, n'en parle à personne. Mais Tallulah savait déjà, et semblait toujours curieuse, intéressée, impliquée. Jamais effrayée, jamais mécontente. Elle seule ne la jugeait pas à ce propos et semblait y trouver là quelque chose de précieux. Alors elle lui en parlait. De même qu'elle lui parlait de ses tracas, du moindre d'entre eux. Confidente inattendue à qui son instinct lui dictait qu'elle pouvait se fier. Et elle le ferait.
« Je ne vous dérange pas j'espère ? Vous étiez peut-être occupée... »
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Sujet: Re: « you're the chosen one, the one for whom I would die. » (arya) Mer 17 Sep - 21:42
you're the chosen one, the one for whom I would die
Dire qu'il y a quelques mois, ses pas la menaient vers d'autres contrées, encore vierges de toute urbanisation. Des territoires qui n'avaient pas été touchés par la folie humaine. Des landes verdoyantes, où feuillages et forêts sont rois et reines aux alentours. Où le silence n'est troublé que par les cris des volatiles au loin, par le bruissement du vent entre les branches, le crissement de mes pas sur les sentiers. La douce mysticité des montagnes hindoues, où les silhouettes vêtues d'orange se promènent dans les chemins, traînant leur méditation à leurs côtés. Les innombrables marches d'escaliers qui ne sont qu'un baptême de la patience à qui veut bien essayer d'en gravir la hauteur. Le doux crépitement du feu qui maintient les contes ancestraux rivés dans les cœurs, murmurés à la lueur des flammes devant une foule plus qu'attentive. Le feulement d'un loup, bien des mètres plus loin, qui résonne dans le silence de la nuit tombée. Le refoulement des vagues sur la côte, la sensation de mes pieds avalés par cette terre sablonneuse, la brise aux accents salés. Les odeurs, les parfums puissants des fruits, les couleurs chatoyantes de tous les produits du marché arabe, les épices qui piquent le nez, le scintillement des bijoux. Les nombreuses, à n'en donner le compte, heures d'avion. Parce que j'avais toujours apprécié d'utiliser ce moyen de transport moldu, malgré la fatigue que cela engendre. Les heures qui défilent et se chevauchent. Se réveiller quand l'Angleterre s'endort paisiblement sous le manteau de la nuit. Tant d'images qui restent à jamais imprimées dans ma tête, dans mon esprit. De souvenirs intemporels. Impérissables.
Et je suis de nouveau dans la pièce imprégnée par l'encens, par la lumière du jour qui étale ses rayons luminescents sur tout ce qui se trouve à sa portée. Qui imprime ses tons violacés sur les murs de lambeaux d'acajou. Les boules de cristal luisent doucement et reflètent des volutes de fumées étranges. Les tables sont dénuées de toutes nappes fleuries comme j'aime en disposer ci et là. Et la trappe s'ouvre, dévoilant la chevelure de jais que j'ai appris à reconnaître parmi mille. Les immenses yeux couleur de ciel printanier qui s'illuminent lorsqu'elle passe les marches des escaliers qui mènent à cet endroit. À notre endroit. Notre repère, notre lieu de paix. Notre havre de tranquillité. Ce lieu qui nous ressemble, qui est le point de rendez-vous entre nos deux âmes. Les voyantes qui s'unissent. Elle est mon élue, mais elle est plus que ça. Elle est une partie de moi, depuis toujours. Je me suis avancée dans sa direction dès que je l'ai pu, parce que je m'en sentais le besoin. J'ai accepté ses doutes, ses envies, ses rêves, ses déceptions avec les bras largement ouverts. Buvant ses paroles. Étudiant son histoire au travers de ses propres mots. Elle s'est sentie libre, d'être ce qu'elle voulait, de faire ce qu'elle voulait. D'être elle-même. J'acceptais ce qu'elle représentait, parce que j'étais identique. Nous étions dotées du même don, des mêmes doutes en ce qui le concerne. J'avais eu simplement plus d'expérience. Des années d'écart à travailler sur celui-ci, à le comprendre, à l'intégrer à ce que je suis.
Elle est là, avec sa silhouette mince et enjouée. Déposant avec sa toute finesse habituelle son sac sur un des poufs qui trônent au centre de la pièce. Ses orbes couleur d'océan qui viennent se plonger dans les miennes. Elle rit. Son rire réchauffe la pièce encore plus que ne le font les rayons du soleil. Il est sincère. « Donc un café pour la mademoiselle, c'est parti ! » je réponds, avec l'air comique d'un serveur de café parisien. Le bruissement du café qui s'écoule lentement de la machine dernier cri que je me suis offert dernièrement romps le calme de la pièce. « J'ai l'air occupée, jeune fille ? Je m'ennuie comme un rat mort, si tant est qu'un rat mort peut s'ennuyer. » Oui bon, je m'entraînais au lancer de couteau sur cible avant qu'elle n'arrive, mais c'était justement pour combler l'ennui. Et puis, j'avais eu une brève vision de son arrivée, le matin même. Pratique tout de même. « Comment vas-tu, Arya ? Tes visions reprennent souvent ? » Les visions, aussi habituelles soient-elles, ne sont pas sans risques. Il est possible qu'elles soient puissantes, de part leur contenu ou de part leur durée. Plus elles sont longues, plus elles fatiguent l'esprit de l'hôte, arrachant toute l'énergie possible au passage. Il m'est arrivé de nombreuses fois de voir le monde tourner, d'être prise de nausées, voir de tomber complètement dans les pommes. Mais elles sont courtes, souvent, presque trop. Saccadés, comme une multitudes d'images qui se succèdent à la seconde. Parfois toutes différentes et c'est à moi de lier les images entre elles pour comprendre de quoi il s'agit. Comme une énigme à résoudre. Heureusement que je peux visionner mes songes durant le temps d'une journée, grâce au capteur de rêves de Grey Owl. Avant qu'ils ne brûlent pour laisser l'accès libre aux suivants. « Tu veux m'en parler un peu ? À moins qu'il n'y ai d'autres sujets que tu veuilles aborder... » Je plisse un peu les yeux, souriant presque diaboliquement. À l'image d'un diablotin, les cornes en moins. « Des trucs de filles, je ne sais pas, ce que tu veux. Je suis toute ouïe ! » J'ai envie d'en savoir tellement sur Arya, de connaître ce qu'elle traverse, de pouvoir partager des choses avec elle, encore plus que je n'en partage maintenant.
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