Sujet: Associons nos âmes puisqu'elles sont maudites Mer 27 Aoû - 0:53
Le quatuor
Nos âmes noires, maudites pour faire de ce monde le notre. Un monde à notre image, dont nous serons les rois.
Monotonie constante entrecoupée par mes vieux démons vengeurs réclamant leur dus. Voilà à peu près ce qui résumait mes vacances. Long, ennuyant et répétitif. Je passais le plus clair de mes semaines au ministère pour le déroulement de mon stage au magenmagot. Les affaires traitées ce mois ci n'avaient rien de palpitantes, c'était soporifique, d'un ennui mortel. Cela me conforta dans l'idée qu'après Poudlard ça serait le département des mystères que j'intégrerais. Malheureusement leurs histoires et affaires étant classés confidentiel, il m'avait été impossible de décrocher au sein de leur mur, à mon plus grand désarrois. Mais il y avait des côtés positifs à tout cela, je préférais encore être là, que de croiser ce furoncle d'Haimon, qui m'obstruait la vue lorsque je rejoignais le nid des Bogart. Il n'était ni plus ni moins, qu'un voleur, il ne méritait pas son titre, j'étais celui à qui l'héritage devait revenir. Pas lui. Il n'en avait pas la carrure, il n'était qu'un insecte qui se laisserait écrasé au moindre petit problème. Rien qui ne pourrait servir les intérêts de notre famille, nous allions nous ensevelir dans la déchéance avec lui à notre tête. Je voulais récupérer, ce qui m'allait de droit, ce qui m'appartenait. Et je savais que cela finirait par arriver, même si Eugénia défendait le contraire, même si tout le reste des Bogart tenaient un autre discours. Je savais qu'il finirait par chuter, faire une erreur capitale, qui me servirait moi. Je patientais, rongeant mon frein, silencieux, attendant mon heure, me demandant si je ne devais pas faire avancer cette histoire en lui donnant un petit coup de pouce. Le pousser à s'égarer, sans laisser de trace, juste pour le plaisir de le voir le statut qui devrait être le sien et moi ma couronne.
Mais en attendant j'avais d'autre choses à faire, que de me préoccuper de ce microbe, des affaires bien plus importantes qui m'attendaient, des projets qui prenaient formes, se concrétisaient. Des idéaux qui se croisaient, se rejoignaient, un nouveau futur qui se traçaient pour tous. Un âge d'or se préparait, nous allions être les précepteurs d'une nouvelle ère totalement salvatrice. Nous allions laver ce monde de toutes ces résidus de saletés qui l'incommodaient. Nous autres, le quatuor, nous agissions dans l'ombre, nous bougions les pièces de l'échiquier qui représentait ce bas monde désormais sans que personne ne nous soupçonne où n'y voit quelque chose. Des enchanteurs, une joyeuse bande de malfaiteurs, des démons tapis dans l'ombre attendant leur heure.
Les vacances sont salvatrices, m'éloignent de l'ambiance étouffante de cette école que j'exècre, comme à peu près tout dans ce bas monde. Mais aussi des nouvelles têtes qui foulent les couloirs de Poulard, comme Alyssandra, prénom qui grince à mes oreilles. Véritable enfer sur patte. Autre nom qui figure sur ma très longue liste noire des gens à abattre, je l'ai déjà détruite par le passé, je peux recommencer et faire pire. Même elle ne se doute pas de tout ce que je suis capable, elle n'imagine même pas le pensées noires comme l’encre qui naviguent dans mon esprit à longueur de temps. Mademoiselle a décidé de se forger un caractère, une personnalité, salir son nom, son sang. Elle le paiera, sa tête sautera, comme celles de tout ceux qui en ont fait de même. Véritable tache à effacer, insecte à écraser.
Cette fin de semaine sonne comme une libération de mon esprit, plus d'histoire dont je me fiche à entendre, plus de rapports à rédiger, enfin le calme et l’oisiveté. Mais aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres, j'ai une visite très particulière à faire, en compagnie de ma chère cousine. Direction la Russie, contrée habitée par nul autre que Audric. Petite visite de courtoisie, pour mettre nos idées à tous au clair et d'intégrer un nouveau membre à l'équation que nous formons désormais, Annabeth. Je ne suis pas pour cette arrivée, je m'y suis totalement opposé, pendant un long moment. Je ne sais pas ce que cette fille vaut réellement, je ne sais même pas si son sang est aussi pur qu'elle le prétend. Elle attise ma curiosité c'est vrai, mais je ne crois pas en sa loyauté pour notre cause. Seulement je ne suis pas seul et je suis contraint de l'accepté, même si je garde un œil mauvais sur cela. Cette brune incandescente peut être efficace, c'est vrai, une véritable vipère, au venin mortel, c'est d’ailleurs cela qui me pousse à fermer les yeux sur l'irritation cuisante que me procure sa venu au sein de notre petit clan très fermé.
Je finis par débarquer devant Eug, qui m'attend, je suis le roi des retards et des mauvais timings et je doute que cela soit à son goût, mais je m'en fiche. Nous avons grandis ensemble, nos familles ont toujours tout fais pour nous pousser à nous connaître le mieux possible. Nous étions destiné à nous alliés, dans tout les sens du terme, cousins, maris et femmes, mais leurs plans se sont retrouvés ébranlés et aujourd'hui nous restons proches, notre lien perdure, mais je ne cesserais jamais de me méfier de cette poupée de porcelaine. Tout simplement parce qu'elle aime notre cafard de cousin, elle n'a pas besoin de me le dire pour que je le devine, ses silences et ces regards sont encore plus traîtres que ses mots.
J'attrape sa main, lui lançant un sourire narquois alors que je nous fais transplaner, évidemment la manœuvre est longue et complexe, on ne traverse pas autant de kilomètres en un claquements de doigts. Mais nous finissons par atterrir face à la demeure Saddler. Nous sommes accueillis par le majordome, homme guindé, professionnel qui nous guide dans un salon en nous apprenant qu'Audric n'est pas encore là. Je prend place dans un canapé sans grande prestance, en soupirant, passablement agacé.
« Super ! Messire Saddler nous fait venir alors qu'il n'est même pas là ! »
Mon regard se tourne vers ma cousine, seule source qui vaille mon intérêt dans cette pièce.
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Eugenia H. Bogart
Serpentard
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Sujet: Re: Associons nos âmes puisqu'elles sont maudites Mer 27 Aoû - 15:50
n café avec deux sucres, j'ai dis deux ! Pas un mais deux ! Refais moi en un, lui somma l'homme, passant de l'exaspération au dédain plus vite qu'elle-même. Soupir et agacement, elle laisse la tasse sur le bureau pour retourner au coin cuisine, sous son œil étonné, il ne dit rien, ne demande pas pourquoi elle n'emporte pas la tasse, intrigué. Sans expression, Eugenia revient et, ses yeux clairs plantés dans les siens, lâche deux sucres supplémentaires dans sa tasse. Voilà, vous êtes satisfait maintenant ? On peut commencer, monsieur ? Moquerie dans la voix alors que son regard, ses gestes, ne sont qu'impassibilité. Il sourit, s'amuse et, enfin, ils se mettent à travailler... jusqu'à la prochaine dispute. Voilà quelques semaines qu'Eugenia goûtait aux joies d'un stage avec Andrews. Il n'était qu'un grand gamin torturé avec un sérieux problème de discipline mais elle lui reconnaissait le don de l'insupporter plus rapidement que n'importe qui et, hélas pour elle, de la repousser toujours un peu plus dans ses retranchements. Ce qui devait être un plaisir se transformait en un jeu entre lui et elle, un jeu dont elle ne connaissait pas les règles mais qui la laissait épuisée à chaque fin de journée. Maso, elle s'endormait impatiente d'une nouvelle partie.
Transplage dans sa chambre, elle ôte le tailleur stricte pour une tenue plus appropriée. Douche, maquillage, air de poupée et longue robe blanc cassé légère mais – merci la magie – enchantée pour ne jamais la refroidir, la voilà prête à partir. J'attends. Soupir, Eren est d'un retard chronique ! Nonchalamment elle s'allonge sur son lit et ouvre Le complexe de Münchhausen et autres maladies, un document particulièrement intéressant qui a le mérite de parfaitement expliquer comment le «malade » développe ses symptômes. Bercée par les mots, gribouillant le livre de note et cornant des pages, c'est un crayon dans la bouche et ses pieds battant le vide qu'elle accueillit Eren. Déjà ? Il n'était pas assez en retard... Sans bonjour, elle rangea ses affaires dans un tiroir qu'elle scella d'un sortilège puis alla le rejoindre. J'ai cru que tu m'avais oublié... air boudeur pour l'embêter, il lui répond de son sourire narquois alors qu'elle pose sa main dans la sienne et, de l'autre, attrape une galette des rois bien emballée.
La belle maison d'Audric se dressait devant eux, grande, implacable et toujours diablement isolée. Un peu vaseuse du trajet, elle n'en dit rien, suivant simplement Eren dans le hall où le majordome les accueillit. Enfin les voilà. Ici, dans cette Russie lointaine, loin de Poudlard, loin des autres et de leur regard, loin de leur familles étouffantes, loin de tout. Inspirant un grand air pour chasser définitivement la nausée, Eugenia laissa doucement un fin sourire éclairer et illuminer son visage. Le masque fond, elle n'a plus à jouer un rôle. Alors que chaque seconde est un jeu de dupe, que ses relations ne connaissent qu'un pan de sa personnalité, là, en ce lieu, sa personnalité se reforme à l'image d'un puzzle. Nika connaît sa légèreté mais pas sa dureté ; Haimon sa passion mais pas son extrémisme ; Phinéas ses ambitions mais pas son affection... Oui, à chacun une pièce du puzzle qu'elle est, un bout de l'énigme, aussi quel plaisir que de pouvoir être enfin libre, de pouvoir relâcher la pression.
Elle laisse Eren avec le majordome, lui préférant la cuisine où elle posa bien en évidence sa galette des rois maison. De la plus pure tradition de galette ! Entièrement faite par les mains délicates et professionnelles de son elfe familiale, s'il vous plait. Pas vraiment la saison mais obéir aux traditions étaient en gastronomie particulièrement surfait.... surtout quand elle l'avait décidé. Toute guillerette, elle retourna au devant d'Eren qui était affalé dans un fauteuil. Il veut soigner son entrée, dit-elle moqueuse en haussant les épaules, se détournant de son cousin pour retourner à la cuisine, tu vas voir il va apparaître en haut de l'escalier, tout fier qu'on soit là à l'attendre, poursuivit-elle en haussant un peu la voix pour qu'il puisse l'entendre alors qu'elle s'affairait en cuisine, lançant des sorts à tout va pour gagner du temps alors que le majordome la rejoignait pour lui donner un coup de main, ça ne m'étonnerait même pas qu'il fasse exprès d'être en retard. Elle souriait franchement, se moquant allègrement d'Audric avec affection, revenant auprès d'Eren avec deux cafés irlandais improvisés. Tiens, sa tasse dans les mains, elle marche dans le hall, ses yeux se promenant sur les murs, tableaux et autres objets de décorations comme à chaque fois qu'elle venait. Je suis impatiente qu'on intègre vraiment Anna, sa voix s'était faite plus douce, son regard continuait de glisser sur la pierre alors qu'à ses lèvres elle portait son café. Annabeth, ma chère Annabeth... elle avait dû batailler dur pour convaincre Audric et Eren de l'intégrer dans leur petit groupe, probablement qu'Audric adorait la voir argumenter comme une folle car jamais elle n'avait autant parlé pour défendre quelqu'un. Idiots, vous êtes deux misogynes, ne voyez vous donc pas tout ce qu'elle a à offrir ? Elle dégage quelque chose d'étrange, d'indisposant, quelque chose qui vous a fait vous méfier d'elle et rien que ça, ça vaut tous les arguments du monde. Annabeth a l'un des cœurs les plus noir qu'il lui ait été donné de rencontrer, ma chère amie, tu l'as peut-être même plus sombre que celui de ces deux dadais. Aussi plaisant que ce fut de vous avoir tout deux rien qu'à moi, véritable reine entre ses deux rois, elle se devait d'avoir cette place de choix à nos côtés. Non. Elle le méritait plus qu'aucune autre.
Kyrill votre idée de mettre en plus un nappage de cannelle était excellente, le café est parfait ! Oh, merci de votre question, oui ma mère se porte comme un charme, vous avez dû entendre parler de l'affaire Lake ? Elle est en charge du dossier aussi vous vous doutez de sa bonne humeur. Et vous, votre petit neveu se fait à Dumstrang ? Ne pas supporter l'ennui est un vilain défaut. Elle comblait chaque instant de ses journées, sa vie à Poudlard n'était que rendez-vous et espionnage, quand elle n'était pas à réviser. Son été, elle le passait enfermée avec l'autre fou mais, à peine rentrée, finissait de s'épuiser à lire des ouvrages sur le sujet. Eugenia avait un besoin maladif d'absolument tout rentabiliser, que ce soit par du plaisir, de l'utile... ou d'un peu de relation sociale. Alors qu'Eren la regardait, attendant certainement son intérêt, elle l'ignorait superbement, toute à sa conversation avec le majordome. Lui, si cordiale, l’appelant « Miss Bogart » et elle si familière mais distinguée, offraient à eux deux une étrange scène, un peu comme si deux commères parlaient dans la langue la plus distinguées qui soit. Inutile ? Non, tout le monde est utile. Alors que l'homme assis dans le fauteuil prônait les sang-purs, elle avait toujours été d'avis que les moldus ne leur étaient pas inférieur, les hommes sont tous méprisables, même certains d'entre nous, aimait-elle dire à ses intimes... et si elle cultive des relations «à tendance moldu » car « on ne sait pas, ça peut être utile », depuis sa rencontre avec le majordome, elle avait en plus en tête de devenir plus proche des employés. Ah, parler avec autrui et le transformer en un petit pion, il n'y avait définitivement rien de meilleur, pensa t-elle en l'écoutant, le café brûlant sa gorge.
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Sujet: Re: Associons nos âmes puisqu'elles sont maudites Jeu 28 Aoû - 0:27
Associons nos âmes puisqu'elles sont maudites.
Un jour, Audric Saddler m'a fait une remarque, presque intéressée, presque désobligeante. Alors que j'arrivais au petit matin, bravant le froid de sa Russie natale. J'arrivais sur les ordres de Messire Saddler qui m'avait appelée par le biais de son tout nouveau de communication. La marque rougeoya sur la peau de mes côtes. Et tout ce qu'il trouva à dire… C'est que j'arrivais une semaine à l'avance. Soit, ces sept jours étaient passés et Mr Hellström m'accorda le repos dominical, bien mérité. Une délégation bulgare venait d'arriver au ministère et visiblement mon maître de stage fut ravie de m'avoir sous la main. Il savait parlé soixante-seize langues au total mais le travail semblait l'appeler ailleurs. C'est ainsi qu'elle fit découvrir le ministère à Mr Kolarov et ses pairs. En passant par le Hall au plafond éclairé par la lumière du jour et l'immense sculpture qui avait remplacé la fontaine de la fraternité qui y trônait jadis. Et allant jusqu'au devant des portes du département des mystères, sans pour autant les franchir bien entendu. Je n'en avais, de toutes manières, pas le droit même si l'aventure me tenait énormément.
Suite à notre entrevue quelque peu délicate, nous décidâmes que je resterai séjourner au manoir Saddler en attendant patiemment la venue des deux autres. Quoiqu'il en soit, nous ne nous vîmes presque pas mais il arriva que l'on parte ensemble pour le ministère de la magie. Le reste ne regarde que moi. Bref, le jour était venu et je tardais de voir Eugenia, j'espérais qu'elle reste un peu que je puisse enfin lui parler en privé. Une appréhension serrait mon ventre, on ne se faisait pas introniser nouvelle reine du mal tous les jours, même si cela était une reine… adjointe. Je n'avais même pas cœur à prendre sa place de choix à Eugenia. Le respect se gagnait avec les années, avec les idées. Je n'avais pas pu profiter de ces deux atouts pour me faire une place dans cette meute. Assoiffés de sang, tels des loups, des lions, nous voulions régner sur le monde, enfin montrer à cette racaille qu'ils ne sont pas fait pour exister. Même si, comme Eugenia, je pensais que la qualité du sang ne faisait pas tout, une ordure est une ordure. Et s'il fallait commencer par les déchets de sang de bourbe, commençons donc par là. Je sais que c'est ce qui vous fait bander, vous, les hommes arrogants de notre quatuor en formation.
Audric était manifestement parti au ministère ce matin, je ne l'avais croisé nulle part, Kyrill servit mon petit-déjeuner que je fus condamner de manger seule. Au sortir de la douche, je fis glisser ma baguette sur mon corps pour le revêtir de vêtements propres : Un jean près du corps et un débardeur que je recouvrais d'une robe de sorcière bleu marine négligemment laissée ouverte. Ma main posée sur la rambarde de l'escalier, je m'immobilisais, la voix d'Eugenia berça mes tympans, mais pas que. J'écoutais un peu plus la conversation, surtout quand mon nom perça sur les lèvres de la princesse Bogart. Mais lorsque les discussions tournèrent petits gâteaux et thé à la cannelle, je ne jugeais plus bon de rester coincée en haut de mon perchoir tel un oiseau apeuré, à écouter aux portes.
L'ironie de la situation me fit sourire, alors que c'est moi qui descendait l'escalier du manoir Saddler. Et non pas le temps attendu maître des lieux. Leur imagination allaient sûrement divaguer vers des contrées encore inexplorées, Eren allait peut-être jubiler en pensant que je n'avais gagné ma place uniquement grâce à mon jolis cul. Mais je n'en avais que faire, car la déconfiture que j'allais apercevoir sur leur visage n'avait pas de prix. Je descendis donc les marches de l'escalier, la baguette magique dans la poche de ma robe de sorcier. Mes yeux embrasèrent la scène, Eren Bogart trônait sur un cabriolet, son air arrogant scotché au visage tandis qu'Eugenia s'intéressait à tout ce qui se trouvait autour d'elle, comme à l'habitude. " Bonjour ~ " Un sourire s'imprima sur mes lèvres presque automatiquement. Si beaucoup des faux semblants étaient tombés, je ne me faisais pas encore à l'idée d'être totalement naturelle avec une autre personne qu'Eugenia. Je savais qu'à présent toute l'attention était rivée sur moi. Je gratifiais Eren d'un hochement de tête alors que je me tournais vers ma petite princesse Bogart. "Eug, ça fait tellement longtemps, je suis désolée de ne pas avoir répondu à ta dernière lettre, comment ça se passe avec Andrews? "
Eren devait se sentir superbement seul, mais après tout, je n'en avais cure, ce n'était pas mon travail de prendre soin des invités d'Audric, surtout à la vue du peu de sympathie qu'il pouvait m'inspirer…
Audric A. Saddler
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Sujet: Re: Associons nos âmes puisqu'elles sont maudites Mer 3 Sep - 21:39
I need you.
Poudlard s'écrase, Poudlard s'effondre. Tas de poussière délirant, traînée de poudre moisie, aux relents de mort exquis. Dame encapuchonnée plane au dessus de l'ombre délavée du château, souffrant sur vos nuques la menace suprême. Elle vous suce votre confiance, elle vomit votre insécurité dans vos trippes et elle se glisse entre vos côtes, se loge entre vos organes pour mieux les broyer de sa Ô grande puissance. Un meurtre a secoué Poudlard, un élève criminel s'est fait condamner. Manipulé, véritable pantin. Vous avez oublié votre histoire. Je ne l'ai pas oublié, elle vis dans mon esprit, elle s'étend, elle s'écoule dans chacune de mes pensées, chacun de mes gestes. Cette salope de mort s'abat sur Poudlard, craquèle mes plans si parfaits, accélère une roue que je ne contrôle plus. La peur, la panique, la colère et la haine s'unissent et gonflent. Monstrueuse accrétion, dégueulasse pourriture, elle me salit, elle coule sur moi et me fait honte. Pourriture liquide qui goute contre mon visage de porcelaine, noie mes prunelles de glace, je ne suis plus qu'un masque qui se fissure. Un tueur rôde à Poudlard. Et je vous vois, continuer à avancer, continuer à penser que je suis dernière tout ça, que j'ai enfin franchis le pas. Je suis devenu tueur pour vous. Tueur pour nous. Vous me croyez pourris jusqu'à la moelle, fou depuis toujours, futur condamné. Je suis le visage de notre union, le sourire de nos forces, je suis celui qui sera sur le devant de la scène sous la caresse des projecteurs. Et vous vous trompez. Avant même que vos noms se juxtaposent au mien, j'ai parcouru le monde, j'ai réunis les familles que la mienne côtoyait dans l'ombre, j'ai mobilisé des ombres, véritable armée qui attends, qui avance qui évoluent dans la brume. Je ne suis pas seul. Vous ne l'êtes pas non plus.
Votre foi en ma culpabilité m'atteins. En pleine poitrine. C'est une fureur de glace en morceau qui tombe à mes pieds, me broient les os et refuse de fondre. Elle refuse de s'exprimer, elle ne veut pas couler et vous atteindre. Elle reste prude, elle reste pudique, et elle gèle en moi, emportant bien des maux avec elle. Quelques longs instants, quelques longues journées il n'y a plus Silver, il n'y a plus Serena, il n'y a plus rien, pas même vous, mes amours de démons. Il n'y a plus que Londres et notre Ministère, ma robe de sorcier et mes dossiers. J'assiste un avocat, et la semaine prochaine un procureur. Mon chemin croise celui d'Eren, mais il n'a droit qu'à un simple hochement de tête. J'assiste à des galas, des diners, et aujourd'hui même j'ai diné en compagnie de Monsieur et Madame Hellström. Une envie de gerbe en sortant de là, pris en otage par des souvenirs tâché de sang. Je m'oublie, je me perds quelques longs instants avant d'avoir le courage de transplaner.
Je suis là, immobile face à ces portraits, à ces visages parfaits, stéréotypes d'un bonheur qui n'a certainement jamais existé. Un grondement sourd s'extirpe de mes lippes trop pâles. C'est violent. Ca éclate. Ca me défonce de l'extérieur, ca me brise. Ca me plante, me transperce, cela me traverse. Cette haine du monde, cette haine de tout, cette colère qui se fracasse contre mon crâne, cette douleur qui me vrille tout entier. Un vase se fracasse, un éclat de porcelaine est planté dans la toile. Elle craque, elle se déchire, je dégueulasse le visage de l'ange blond de son sang. Je balance le cadre plus loin, qui cogne contre le bois, bruit sourd dans la vieille maison silencieuse, et Kyrill véritable ombre disparaît pour monter à l'étage. Le souffle lourd, un morceau de tissu rejoins ma main blessée, trempant le bandage blanc d'un sang qui n'est même pas bleu. Je ne dis rien, je ne le regarde même pas, échappe un claquement de langue agacé lorsque le majordome termine. Je crache l'ordre de ne rien toucher, alors que je m'immobilise au pied de la porte lorsque j'entends que mes invités sont arrivés. Quels invités ? Mon regard s'écarquille lorsque je me souviens. Mais où avais-je la tête ? Mon univers s'écroule sous mes yeux. Ai-je envie de vous voir ? Non. Vous êtes comme les autres. Vous vivez pour vous, vous vivez pour vos noms. Vos vengeances personnelles. Mais dois-je vous en vouloir ? Dois-je vous en vouloir de ne pas donner votre vie à une cause qui est mienne, ce tissu de mensonge que je bouffe et pisse, ces mensonges qui ont pris vis dans mon esprit et sont devenus d'une réalité éclatante ? Dois-je vous en vouloir ? Non. Vous êtes ce que vous êtes, et vous êtes devenus mes sombres alliés. Ensemble, nous bougerons les pions sur mon échiquier, vous resterez des Ombres.
Je descends, abandonnant ma robe de sorcier, encore en costume. Aucun pas sec, aucune cadence théâtralisé, juste un pas léger et rapide dans les escaliers. Je ralentis mon pas dans le couloir, en entendant vos voix. Comme si de rien n'était. Comme si rien ne s'était passé. Comme si tout était parfait. Comme si je contrôlais tout. Comme si j'étais encore Roi de notre Univers. Mais vous étiez tellement dans l'erreur… Je suis votre Ange, votre Porteur de Lumière, vous vous dissimulez dans mes ombres… Mais ce soir, je n'ai aucunes bonnes nouvelles à vous annoncer.
J'avance et me dévoile, mon regard balayant la pièce. Je retiens ma réplique acerbe en voyant Eren avachis, mais adresse un léger sourire à Eugenia et Annabeth, croisant le regard de Kyrill. Je m'avance, et baise la joue d'Eugenia, celle d'Anna, avant de rejoindre Eren, m'avachissant, prenant l'exemple du Roi déchu. Je serre un instant mes doigts sur le tissu contre ma paume, et je demande, l'air de rien : « Alors, pas trop nauséeux ? » Un léger sourire narquois aux lèvres, je me souviens du dernier voyage d'Eren en Russie, qui ne l'avait pas très bien réussi. Je me redresse et pose mon regard sur les deux jeunes femmes.
J'ai besoin d'amis. J'ai envie de craquer. Mais je me le refuse face à vous.
Sujet: Re: Associons nos âmes puisqu'elles sont maudites Dim 7 Sep - 19:05
Le quatuor
Nos âmes noires, maudites pour faire de ce monde le notre. Un monde à notre image, dont nous serons les rois.
La seule chose capable d'attiser mon intérêt à cet instant, disparus dans les cuisines. Je grimaçais rien qu'en y pensant. Ce n'était pas un endroit où je mettrais les pieds, le lieu de vie et de travail de ces infâmes elfes et domestiques. Je n'avais jamais rien préparé de mes mains, ni même un jour frôlé un ustensile et c'était très bien ainsi. Il ne manquerait plus que je me mette à m'occuper de ces tache réservé au bas peuple. Un homme Bogart cuisinant... Il n'y avait que cet idiot Haimon, ce crétin sur patte qui serait capable d'une telle chose. Je ne comptais plus mes soupirs, ils se mêlaient au silence pesant du salon alors que le majordome et moi ne disions rien. J'étais avachis dans le fauteuil, alors que lui restait droit et debout, près de moi. Je voyais dans ses expressions, qu'il tentait de garder pourtant neutre qu'il ne m'appréciait pas beaucoup. Mais après tout qui arrivait à le faire ? Personne et je m'en portais tout aussi bien. Les gens ne voient en moi que ce qu'il voudrait devenir sans jamais y parvenir. Je ne suis qu'un miroir qui reflète leur échec. Beaucoup pense que ma déchéance m'a achevé, mais bien au contraire, me relever de cette chute ne m'a jamais rendus aussi fort que maintenant. Il faut garder à l'esprit ses objectifs, ne pas se préoccuper des remarques de ses adversaires et même très souvent de ses alliés, si on veut pouvoir avancer correctement.
Je me détends un peu en écoutant Eugénia, de la cuisine, alors que le majordome mué la rejoignait. Ces deux là étaient comme chien et chat, il devenait tellement mielleux en présence de ma cousine. Cela me fit lever les yeux au ciel, alors que je lâchais un petit rire sarcastique en entendant la jolie blonde. Elle n'avait pas tort, Audric avait l'habitude de jouer la comédie, d'avoir l'attention sur lui. Alors le fait qu'il nous fasse attendre comme une petite véritable petite star ne m'étonnerait que moyennement. Certains moments, j'avais l'impression d'avoir face à moi une véritable petite diva du mal. J'étais d'ailleurs certains que cette petite comparaison lui ferait très plaisir...
Eugénia coupa court à mes pensées en me tendant un café. Je la remerciais brièvement avant de souffler sur le liquide brûlant. Je grognais en l'entendant parler de Annabeth. Je voulais que la brune fasse ses preuves, de toute manière si elle s'avérait être inefficace nous n'aurions qu'à l'évincer de la partie. J'étais au moins sur d'une chose, qu'elle était en accord avec notre cause. J'avais réussis, un tout petit peu, à la cerner, et si Eugénia m'était tant d'ardeur à la soutenir s'est qu'il y avait une raison. Et pourtant je ne pouvais m’empêcher de garder une certaine animosité constante et de ne la vouloir en aucun cas dans les rangs, de notre tout nouveau, quatuor.
J'allais parlé du cas de la brune à ma cousine quand celle ci se mit à parler cuisine avec le larbin de service. Non mais c'était pas possible... Je préférais me brûler la langue avec le liquide plutôt que de me préoccuper plus longtemps de ça. Quelle idée... J'entendis des pas derrière moi, soulagé, pensant qu'Audric arrivait enfin, je poussais un ultime soupir de dépit en constatant qu'il s'agissait de Annabeth. Mais pourquoi arrivait-elle par là ? Ne me dites pas qu'Audric avait succombé à ses charmes... Je commençais à doute des causes qui avaient poussées le serpent à l'accepter, pas le sexe quand même... J'en doutais, mais ça restait une possibilité plausible. Je ne répondis même pas à son hochement de tête, grognant dans ma barbe en les voyant se mettre à discuter comme si elles ne s'étaient pas vus depuis des années. J'avais horreur qu'on me laisse de côté, qu'on ne se préoccupe pas de ma personne, qu'on fasse comme si j'étais quelqu'un d'ordinaire.
J'allais étriper Audric, le pendre dans son propre manoir. Par sa faute j'étais obligé de survivre à leurs piaillements incessants, alors que personne ne me prêtait attention. Une véritable injustice ! Enfin messire le roi daignait à nous faire part de sa présence, je le dardais d'un regard mauvais en le voyant s'asseoir près de moi. J'eus un rire sans joie en l'entendant, mon regard s'assombrissant un peu plus, ma voix se faisant plus ironique.
« Par le voyage non, mais par ce spectacle oui. Tu pouvais pas arriver avant !!»
Je pointais du doigt la blonde et la brune, en terminant mon café, j'aurais eu besoin de quelque chose de plus fort pour supporter leur discutions des plus inintéressante puisqu'elle ne faisait pas référence à moi. Je me raclais la gorge en tentant de les faire taire.
«Bon maintenant que vous vous êtes ENFIN retrouvé on peut parler d'autre chose ? »
C'était bien des filles ces deux là...
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Sujet: Re: Associons nos âmes puisqu'elles sont maudites Lun 15 Sep - 22:48
u bruit au dessus, ils échangent quelques mots mais elle entend ce bruit de porcelaine brisée. Il y a quelqu'un là-haut qui ne se montre pas. Kyrill l'a laisse un instant, pour mieux revenir et c'est avec naturel qu'elle reprend leur conversation. Eugenia est habituée à parler avec aisance, à avoir l'air captivé par vos mots et, pour une fois, elle apprécie assez la compagnie du majordome. Pourtant la femme née pour les mondanités se souvient du verre brisé, elle s'interroge sur sa provenance, sur un Audric qui refuserait de se montrer ? Qu'as-tu donc dans l'esprit pour te cacher de nous ? Te cacher de moi ? Sans lever les yeux vers le plafond, elle poursuit sa conversation et rien en elle ne trahit ses interrogations. Jusqu'à ce qu'Annabeth arrive et la détourne du majordome. Tiens, quand on parle du loup on voit sa louve, minauda t-elle en souriant, s'étonnant autant qu'elle s'amusait de voir son Annabeth descendre le grand escalier. Que faisait-elle ici ? Aurait-elle décidé de s'offrir un peu de Saddler avant d'officialiser tout ça, histoire de pimenter la rencontre ? Intriguée, pour ne pas dire complètement curieuse, Eugenia posa sa main sur l'avant-bras du majordome, le congédiant avec politesse. Ne t'excuse pas Anna, tu as été sûrement très occupée, ton ambiguë qui prévenait Annabeht qu'aussi glaciale pouvait-elle être parfois, elle n'allait pas rester bien longtemps énigmatique avec elle. Brin de jalousie de la voir ici, pas qu'elle soit possessive avec l'un vis-à-vis de l'autre mais elle n'avait jamais pu supporter ce sentiment d'être mise à l'écart. Ils ont traficoté quelques choses ensemble, elle se sentait le droit de savoir de quoi il s'agissait. La vie privée est un concept flou quand on fréquente une Bogart. Quand on en fréquente deux, son regard coula vers ce râleur d'Eren à qui elle offrit un doux sourire avant de se tourner vers Annabeth. Cela se passe... il est invivable et puéril, il m'a probablement engagé car sa mère s'est lassé de lui. Enfin, il est étonnamment intelligent, cela rattrape le reste. Son ton lasse masquait à merveille l'exaspération qu'elle éprouvait en compagnie d'Andrews. Cet homme avait le don de la mettre hors d'elle plus rapidement que n'importe qui, même le plus détestable des étudiants de Poudlard n'arrivait pas à la piquer comme il le faisait. A croire qu'il lisait en elle comme dans un livre mais qu'importe, qu'il ait cette influence sur elle, elle en tire du bénéfice dans l'apprentissage. Plutôt que de se plaindre inutilement, Eugenia entreprit donc d'expliquer brièvement à Annabeth l'espoir qu'elle avait d'utiliser au quotidien quelques notions de psychologie. Et toi, ton stage se déroule comment ? Sa voix est calme mais intéressée, toujours auprès d'Annabeth, elle repense au capharnaüm du dessus, Audric probablement, ne s'en inquiète nullement mais s'interroge une fois de plus. Ici l'on ne devait pas avoir de secret, alors, que cachez-vous ? Elle discute avec Annabeth avec aisance, parce que c'est elle, parce qu'elle sait mener une conversation tout en pensant à une autre. Ils se sont disputé ?
Enfin Audric apparaît et il semble si calme, si lui-même. Sa bise effleure sa joue, elle sourit de contentement alors que son esprit l'incendie de n'être qu'une image. Menteur. Son cousin est, lui, fidèle à lui-même, un vrai râleur. Ne fais pas comme si tu n'aimais pas nos conversations, je t'ai vu nous écouter. Tu adores les potins, râleur. Taquine, elle le snoba en lui passant devant pour rejoindre un fauteuil. Il pouvait bien continuer à se plaindre, allez, fais moi ce petit plaisir de te voir t'énerver Eren, c'est si facile de te faire tourner en bourrique. Ca va mieux, il est indélicat, répondit-elle avec une petite moue à Audric en désignant Eren de la tête. Confortablement installée, jambes croisés et dos bien droit, une main droite nonchalamment posée sur l'accoudoir alors que la seconde jouait avec une mèche de ses cheveux blonds. Silence calculé, elle les regarde tous tour à tour, le frondeur Eren, l'hypocrite Audric et l’insaisissable Annabeth. Elle regarde chacun de ses alliés, son cavalier, son roi et sa tour, et là dedans elle se demande qui elle pourrait être. L'homme qui veut la place du roi et qui tourne dans tout les sens pour l'avoir ; celui que tous admire mais qui se cache bien au fond derrière les apparences et, enfin, celle qui avance sur sa propre route, qui se fout bien de ceux qu'elle écrase. Allez, tu n'es pas si droite Annabeth, tu n'es pas si doué pour mentir Audric... Elle se penche nonchalamment pour sortir sa baguette de sa botte qu'elle se met à tourner lentement dans sa main. Eren a raison et il y a beaucoup à dire... un silence... Par le meurtre de Pâris... rassurez moi, Lake n'est pas coupable de tout ce dont on l'accuse. Ils seraient vraiment mauvais si c'était le cas... Son regard se tourna une nouvelle fois de plus vers Audric, elle ne l'accusait de rien, elle s'interrogeait seulement sur cet accès de colère, sur ce visage lisse qu'il avait eu l'affront de leur afficher. Ses yeux clairs se tournèrent ensuite vers Annabeth qui était là en avance. Elle se sentait instable. Heureusement qu'elle avait Eren, étrangement, avec lui, elle ne craignait plus déception, leurs règles étaient simples : il voulait le trône des Bogart, la gloire, Haimon aussi et c'était à celui qui l'obtiendra. Les sournoiseries opérerons mais elle était prévenue du jeu, à elle d’accommoder les règles. Un avis sur la question ? A moins que tu préfères continuer à t'énerver tout seul, mais si tu veux fait partager ta colère, cela peut être intéressant. Sa baguette pointa brièvement Audric, avant qu'elle ne recommence à s'amuser à la lisser du doigt. Son regard si amusé avait disparu, elle n'était pas en colère, elle l'observait simplement. Agacé par l'impression de ne pas tout savoir, que rien n'était clair alors qu'ordinairement, tout était plus simple. Eugenia le mettait au pied du mur, qu'il se débrouille s'il voulait le contourner, elle n'était pas ici pour faire semblant d'être une autre, si elle l'avait voulu, elle serait restée chez elle. Non, elle était ici parce qu'ils avaient décidé d'un commun accord de faire avancer les plans de chacun, de bouger ce monde, et ce n'était pas en marchant sur des œufs qu'ils allaient y arriver. Alors elle mettait les pieds dans le plat, lançant le sujet délicat de Pâris avec un sérieux désinvolte. Au fond, elle était sur la même onde qu'Eren, aussi futile pouvait-elle parfois lui paraître, à son instar elle n'oubliait pas le plus important... Ils ne sont pas Bogart pour rien.
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Sujet: Re: Associons nos âmes puisqu'elles sont maudites Mer 24 Sep - 0:52
Associons nos âmes puisqu'elles sont maudites.
Une louve. Je n'avais rien d'une louve. Les louves sont clémentes et fidèles. Une louve a recueilli Romulus et Rémus. Une louve fait preuve de pitié, se préoccupe de son clan. Loup solitaire, hyène, je suis une horrible mangeuse de charognes. Je marche pour moi seule, à la manière de l'eau, je m'immisce partout, me fraie un chemin parmi la roche. Cette eau coule en moi, elle tente de laver la haine qui souille mes envies, cette douleur vengeresque qui détruit mes artères. Il est impropre l'acier qui me traverse. Cette eau tourne et se mélange à la boue qui habite mon cœur, le paralyse. Elle lui enlève toute vie, toute faculté de pensée. Le liquide tourne, s'agite, sans pouvoir s'échapper, jamais, emprisonné dans le tourbillon d'une machine à laver. Dans une danse qui ne s'arrêtera pas. Parviendra-t-elle à pourfendre la roche qui entoure mon cœur. Cœur de pierre, quelle idée surfaite. Il ne bat que pour mes alliés, et encore. Dis moi ma douce Eugenia si j'hésiterais à t'écraser pour parvenir à un millième de mes ambitions. Parle moi de ce que je ferais de toi si tu venais à faiblir. Toi, dis moi comment tu réagiras quand tu ouvriras enfin les yeux. Quand te rendras-tu compte que la jeune fille trop faible pour se protéger n'a pas fait qu'éclore mais s'est aussi pourvu de pics toujours plus acérés? Mon esprit s'emporte encore une fois, mes épines ne sont pas pour toi. Le pilier, toujours plus robuste que tu représentes ne vaudra jamais que l'on t'écrase, ma douce Eugenia. Ce qui fait de toi une exception. Jamais je n'aurais ces considérations pour un personnage comme Eren Bogart. Ou pour Sieur Audric Saddler, à l'occasion, peut-être me dévoilerais-je sous mon plus mauvais jour. Mauvais? Tu perds la tête ma chère Annabeth, trahir les âmes faibles, trahir pour servir, c'est magnifique." Ne t'excuse pas Anna, tu as été sûrement très occupée" Ce ton me fait sourire, je n'ai pas besoin de te regarder pour comprendre le sous-entendu. Je ne te connais que trop bien. Tu crèves de savoir, soit tu sauras. Tu sais tout. Mon amie, mon amour, ne te tracasse pas, jamais un homme, aussi profond et sadique soit-il ne surpassera l'importance que tu as pour moi. Si tu meures, il meurt tous. Un à un, j'arracherais leurs ongles, une à une les mouches tomberont. Je ne serai pas simple spectatrice, un seul regard doit s'associer à leur souffrance morbide, ce sera le mien. Pas le votre, le mien.
Je n'ai pas besoin de te répondre, un sourire éclaire mon visage, un sourire qui te demande de ne pas en dire plus, un sourire qui ne cherche pas à dire la vérité ou même à la rétablir. C'est un sourire énigmatique comme moi seule peut en produire. Il te demande d'attendre. Attendre le soir quand, assurément, tu accourras dans ma chambre. Je t'accueillerai avec plaisir. Mais ce moment de tranquillité attendra, en attendant, nous avions sous les yeux un lion trop arrogant à mater et un grand rapace, toujours caché dans l'ombre à refreiner.
" Difficile, Mr Hellström … " Mais je n'avais pas eu le temps de finir sa phrase qu'Audric vint me planter une bise sur la joue. Un picotement s'installa sur ma chair, marquée par ton toucher, je ne te suivais pas des yeux. L'autre Bogart râlait, je reniflais avec un air de mépris. Apparemment, j'avais moins de mal à être moi-même pour ce qui allaient de mes élans naturels. Quelle brute indélicate. Serait-il possible qu'elle soit munie d'un cerveau? J'en doute. Est-il là pour son rang? Je me retiens de rire, quelle blague, il n'est plus rien. On lui a enlevé son hochet au pauvre petit enfant roi Bogart. Et si je le remplaçais par un bâton de dynamite? Tu crois que ça sauterait dans tous les sens? J'imagine ton petit doigt choir sur le sol, ça me galvanise.
Tu poses la question que tout le monde a longuement muri dans sa cervelle au cours de l'été. Elle éclate comme une parole sur le temps neigeux de la région, cerise sur le gâteau. Encore une fois , je ne peux m'empêcher de sourire. J'écoutais juste, Eugenia avait déjà tout dit et elle n'aurait pu le faire avec plus de tact. Elle exprimait tout haut que nous nous posions tous tout bas. Audric avait-il cédé à ses envies les plus macabres? Ou avait-il mis en place une nouvelle roue dans l'engrenage? J'en doutais fortement. Le réel coupable m'échappait, ça me retournait, une autre bête sauvage était lâchée dans le château, encore une. Et un amateur d'un travail si mal fait ne peut être qu'un ennemi. Devançant Eren, j'exposais mon point de vue. Si j'étais ici pour faire partie d'un groupe, autant ne pas l'être pour simplement écouter. Quoique, écouter et penser tout bas. Ecouter et fomenter d'horribles plans sur votre dos, vous faire passer coupable pour mes crimes. Faire partie d'un groupe… Je ne suis décidément pas une louve. Mais le pouvoir doit d'abord se partager… pour ensuite se tenir tout entier au creux de ma main.
" Trop mauvais même, et le commanditaire presque autant pour ne pas croire que la culpabilité de Lake ne suffirait qu'au pauvre quidam désireux de se rassurer à propos de sa sécurité. " Les nés moldus avaient cette fâcheuse manie de compter sur les autres pour assurer leur propre sécurité, trop formater par leur habituel simulacre de Police Nationale. Je fis une grimace. " La vraie question est qui… Car nous sommes d'accord que personne ici n'en est responsable. " Je finis ma phrase les yeux rivés sur Audric. Regard appuyé pourtant mes yeux dansaient pour se tourner vers Eugenia à qui je souris de nouveau.
Audric A. Saddler
Serpentard
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Sujet: Re: Associons nos âmes puisqu'elles sont maudites Ven 24 Oct - 13:34
I need you.
Voyez-les ces enfants qui se prennent pour des Rois, qui bavassent et se taquinent. Qui sourient et effleurent de leurs paroles innocentes, si anodines, des actes malheureux et terribles. Voyez-les, ces futurs dieux qui s'hisseront haut dans ce vieux monde, parler de sottise et s'agacer pour un rien, s'indigner par fierté, se jalouser et désirer le pouvoir en secret. Voyez-les ces alliés qui un jour, certainement ne seront que des ennemis qui désirera ce que l'autre aura. Voyez mon calme, presque las sous le masque trop lisse de la personne fatiguée et heureuse de retrouver les siens. Heureux… Comment pourrais-je être heureux à vos côtés ? Vous êtes mauvais, vous êtes cruels et égoïstes. Vous êtes des poupées de vices, ligotés par vos manques et vos désirs. Pourtant, l'un après les autres, je vous vois, je vous aime, je vous déteste, je vous méprise et vous admire. Vous êtes les démons de mes pensées, les rois de mes manipulations, et je me glisse entre l'un et l'autre, sans jamais rester. Caresse chaude et lumineuse, je vous illumine avant de vous plonger dans la froideur ténébreuse. Je ne suis qu'éphémère, jamais auprès de la même personne. Je suis un véritable danseur qui virevolte ici et là, mon sourire effleurant les votre, mon regard quittant vos magnifiques yeux pour m'éloigner puis revenir plus tas. Vous êtes ces points, ces sources, ces personnes vers lesquelles je reviens toujours depuis quelques années maintenant… Au début, simples murmures sous une couette à Poudlard, ensuite jeux des enfants sang-pur les été, ces mots, ces rêves, ces entraves, ces fragments de Haine ont pris vie depuis deux ans. Chaque chose en son temps. Chaque chose à sa place. Tout doit être parfait.
Je souris aux paroles d'Eren. Fais donc celui qui est outré, touché par le manque d'intérêt de ces dames, personnes n'y croira, nous te connaissons bien trop, futur Roi Bogart. Ces femmes tu les aimes. Eugenia est trop importante à tes yeux, et l'autre, il suffit de voir tes regards posés sur elle. Mélange de désir et de dégoût, mélange de désir et de colère. Je ne veux pas savoir. Ce genre de chose ne m'intéresse pas, même si elles sont bonnes à savoir… C'est bien ce que mets en relief Eugenia. Je me redresse alors que le Bogart impulse la marche à suivre, la dynamique macabre qui va nous éteindre un instant, mon regard coulant sur les jambes de la Bogart qui nous passe devant sans un regard. Cette manière de se tenir qui prouve qu'elle a bien été éduquée, qui se serre autour d'elle comme une véritable carcan de chair. Le paraître, la dignité, cette noblesse qui dégouline le long de ce corps. C'est à ton tour de prendre la parole et je sais d'avance que tu vas m'écorcher, me bousculer comme à chaque fois. Si bien que mon regard s'accroche à toi, et j'attends ce moment où tes prunelles plongeront dans les miennes, ce moment d'affront où j'aurais certainement l'unique envie que de te gifler. Cette femme trop forte, cette femme dominatrice qui manipulera à sa guise n'importe quel homme qui sera lié à elle. J'ignore si je serais capable de supporter une femme pareille, qui prendra un malin plaisir à découvrir mes failles et mes faiblesses, qui sera capable de les cajoler, les lécher, me manipuler pour obtenir ce qu'elle désire…
Et ton regard reviens vers moi. Tu ne dis rien, pourtant tu sous-entends tout. Qu'elle est cruelle cette femme de l'ombre qui manigance. Un sourire arrache mon air calme, alors que je me redresse soupirant à peine, amer. Une envie gronde, celle de te remettre à ta place, te rappeler que tu n'es pas aussi proche que tu le crois de moi, que tu es celle que j'ai désiré un temps, que tu es celle que j'écoute si souvent, et l'inverse est bien plus rare. Non, tu devines, tu vois, et je me tais, surtout lorsque tes mises en garde et ton acide prend vie. Tu me mets en garde de ce que je ne désire, et lorsque je vise mal, lorsque je me refuse de t'écouter, il n'y a que la bile qui me brûle la gorge, rageur d'avoir été si fier, incapable d'écouter une femme comme toi. Traumatisé par l'Ange, j'en redoute la cousine. Toi que j'aime et je déteste selon les instants, selon les moments. Toi qui possède ce lien si étrange, cette connexion malsaine entre nous. Cavaliers d'une nuit, amis et ennemis. Capable d'endurer le feu de l'autre sans se plaindre, capable de s'écorcher pour mieux unir nos forces, entrelaçant nos doigts d'une envie destructrice. Capables et liés de rêves communs et différents, d'envies de grandeur, secoués par l'égocentrisme, ce complexe de Dieu, et d'attraper ce que l'on désire au plus au point…
Partager ma colère… La comprendras-tu seulement ? Pourrais-je parler d'une chose pareille devant Eren, devant Annabeth ? … Je ne pense pas. Ce genre de commentaires, de ressentis, j'en parle à Haimon généralement. C'est triste à dire, mais c'est celui qui ne se doute de rien qui connaît le plus ma partie humaine. Eren ne répondra sérieusement à ce genre d'appel que lorsque nous sommes seuls. Devant vous, il continuera à bouger dans son rôle de parfait connard, imbus de sa personne. Toi, tu souriras, tu me caresseras dans le sens du poil, et je sais que tu n'oublieras jamais. Quant à ta très chère amie, elle est vicieuse, et je ne lui fais pas encore totalement confiance. Ne m'en veux pas Eugenia, de désirer me protéger de vos grandeurs. Ne m'en veux pas d'être trop fier et trop pudique, incapable de parler de ce genre de chose devant trop de personne. Ne me demande pas d'être vrai lorsque je ne peux l'être, ne me demande pas d'échouer mes faiblesses à vos pieds alors que je suis censé vous garder unis. J'avale ma salive et réponds simplement, sans chercher à te manipuler, t'éviter : « Je doute que vous êtes venus pour m'entendre me plaindre sur un sujet qui ne vous intéresse guère… Je rentre simplement d'un dîner chez les Hellström. Un silence un temps. Dois-je avouer la raison de mes maux ? Dois-je la taire ? Pourquoi suis-je aussi téméraire ? Ils me considèrent comme leur fils, apparemment. » Comprendras-tu ce que cela veux dire ma douce Eugenia ? Ou même toi, Eren ? Sais-tu ce que cela remue en moi, ce que cela écorche et plante ? Vois, Annabeth, comme ton maître de stage a pu se lier à moi. Moi, qui suis leur protégé, leur fils de cœur maintenant, du directeur du département de la justice magique.
Mais la question rhétorique d'Annabeth m'arrache de mes pensées, me ramène à une réalité. Je souris et répond : « Non, je n'ai rien à voir avec cela. Ou du moins…. Pas directement. » Je me lève un instant alors que Kyril dépose le thé sur la table qui nous unis, allant récupérer un livre de photo, en cuir. J'y ai déjà coincé des repaires pour vous montrer les photos qui m'intéresse. « Je ne sais pas si vous vous rappelez, Eren et Eugenia… De Harlow Forth… Regardez… C'est lui. » Je montre les dites photos. On le voit parfois, souriant, dans ces photos qui bougent. Rare occasion où la petite famille Saddler et Bogart se réunissaient. « C'était un ami à la famille… En tout cas, je le voyais souvent par moment, il venait voir ma mère. » Caméliah Bogart, votre défunte tante. « Il était toujours avec… Ses billes de métal qu'il s'amusait à faire léviter. » Je relève mon regard sur Annabeth. « Quand j'étais à l'orphelinat, j'en trouvais parfois sur mon oreiller. Et…. Il faisait bouger une pièce de mon échiquier. » Mon sourire est amusé, se reposant sur Eren. « Et le soir du meurtre… J'ai retrouvé une des billes sur mon oreiller, alors que cela faisait une éternité que je n'en avais pas vu. Le seul problème c'est que cet homme est mort il y a des années. » Je fronce les sourcils, mon regard passant de l'un à l'autre. Vous devez me prendre pour un fou, mais je sais que je frôle la vérité. « Mais devinez qui va remplacer Paris à la rentrée ? Son fils. Jethro. » Inutile de vous décrire son histoire. Jethro est une honte pour la famille Forth, dévouée au Lord. Celui-ci était un jeune résistant, ayant tué des Mangemorts, dont des Lestrange. On connait son histoire, c'est un héros de guerre. « Certaines de mes.... Contact peu fréquentable paraît-il, affirment l'avoir vu quelques temps avant le meurtre. » Ne trouvez-vous pas cela étrange ? Tout ceci ne peuvent qu'être des coïncidences.
Sujet: Re: Associons nos âmes puisqu'elles sont maudites Mar 28 Oct - 14:06
Le quatuor
Nos âmes noires, maudites pour faire de ce monde le notre. Un monde à notre image, dont nous serons les rois.
Les pires suppôts de Satan réunis dans une même pièce, à penser aux pires choses, à mettre en place les plans lugubres, à discuter des sujets les plus noirs. Chacun trouvait un intérêt assez fort dans l'autre pour pouvoir s'associer, dévoiler une parcelle de sa véritable personnalité. Nous étions le futur, nous étions l'éternel, la destinée de chacun reposerait un jour entre nos griffes avides. Quatre âmes putrides, fétides, maudites qui allaient faire régner la souffrance, embraser le ciel, diriger ce monde à la baguette. Nous serions rois et reine, l'or coulera sur nos épaules lors de notre sacre. Nous étions destiné à régner, à semer la panique. Audric le roi secret, bien trop hypocrite, ombre mouvante qui abattrait ses coups avec une force inouïe. Lui savait se contenir, sa pudeur aidant sûrement, mais il n'était pas comme moi, il avait un contrôler sur sa haine viscérale qui coulait en lui que je n'avais pas, ou que je ne voulais pas avoir. Eugénia, douce reine des ténèbres, soleil qui vous consume au lieu de vous éclairer. Traîtrise perfide, ou comment faire le mal avec de la classe et de la prestance. Et il restait Annabeth, celle des trois en qui j'avais le moins confiance, celle qui était bien trop effacée pour qu'on lui fasse confiance bien qu'elle tentait de s'affirmer. Une louve comme le disait ma cousine, elle n'en n'avait que les crocs et les griffes, elle n'avait rien d'inoffensif ça se voyait, ça se ressentait. Elle attisait une curiosité bien trop malsaine en moi, je voulais balayer ce grain de poussière que je jugeais inutile parmi nous. Elle allait nous attirer des ennuis, elle n'hésiterait pas à nous écraser pour se hisser plus haut que nous. Nous incorporions dans notre petit groupe une épine empoisonnée. Aucun de nous n'était tout blanc, nous ne pouvions pas avoir une confiance absolue l'un en l'autre, mais elle, c'était un véritable venin, elle allait nous faire regretter cette décision. Tout ça pour Eugénia, que jugeait-elle de bon en cette brune ensorcelante ? Je n'arrivais pas à le trouver.
Moi avide de potins ? Absolument pas. Je n'aimais surprendre les informations qui pouvaient se révéler importante, qui pouvaient m'apporter un peu plus de pouvoir, me permettre de faire chanter mes adversaires. Je me fichais éperdument de leurs conversations ridicules portant sur des sujets qui ne me touchaient pas. J'aurais bien aimé voir cet Andrews à l'action, et voir ma chère cousine rendue folle par un psycomage totalement fracassé. Une véritable furie qui se contenait pour ne pas le défigurer sûrement, pendant qu'il devait prendre un malin plaisir à la voir au bord de l'explosion. Je la laissais me snober, je n'allais pas m'énerver, ça lui ferait tellement plaisir. Elle m'attendait que ça, que j'implose. Je la connaissais si bien, j'avais grandis avec elle, je la connaissais mieux que tout ceux présent dans cette pièce. Chaque mimiques, chaque travers j'arrivais sans aucun mal à l'identifier chez cette blonde. Moi indélicat ? J'étais pourtant si calme depuis que j'étais arrivé, je pouvais faire preuve de bien pire. Et ça elle le savait, elle le cherchait, elle l'attendait. Pour s'en amuser, voir qu'elle avait un certains pouvoir sur les gens sûrement. La perfidie incarnée.
Le meurtre de ce professeur de potion ? Paris Sinclair. De nombreux scénarios étaient soulevés, je ne savais pas me positionner sur la chose. Je profitais seulement de l'effet de panique que cela avait produits à Poudlard. Véritable traînée de poudre qui servait mes intérêts, car je pouvais m'en servir pour faire plier certains plus facilement, jouer des tours bien trop sadique à d'autres. Pantins entre mes doigts ils perdaient toute humanité. Jouet bien trop facilement manipulable. Mais je pouvais être certains d'une chose, et mes comparses semblaient me rejoindre là dessus. Lake était innocent. Le coupable ne pouvait pas être lui. Pour le moment je préférais ne rien dire, me reculer de l'équation pour cesser d'être acteur et devenir spectateur de la discutions. Analysant chacun des faciès. Pour une fois je me retire, il y a une tension bien trop étrange dans la pièce, comme si chacun, malgré ses dires, accusés son voisin.
Tout les regards sont tournés vers l'autre homme de la pièce, Audric. Celui que personne à part nous ne soupçonnerait. Celui qui j'avais n'éveillera le doute chez les gens, puisque personne à part nous ne le connaît réellement. Un sourire mauvais, bien trop narquois, si c'était lui qui avait commis le crime j'en rirais tellement. Moi qui n'avait encore jamais tué, je me faisais doublé par lui. Le crime attise en moi un intérêt si malsain, la mort est un art comme les autres, on doit y mettre les formes, en faire une véritable œuvre. Pensée d'un parfait psychopathe qui se fiche d’ôtée des vies tant que le sienne est sauve. Ça me fascine, c'est morbide, cruel, ça nous ressemble à tous. Nous pourrions devenir maître dans ce domaine, chacun usant de sa spécialité. Maître du monde, maître de la mort, maître du carnage. Je n'ose imaginer ce que nous ferions avec les reliques entre nos mains. Un véritable enfer sur terre.
J'hausse un sourcil en l'entendant. Les Hellström qui le considérait comme leur fils. Je ne savais pas si c'était forcement une bonne chose pour nos affaires cela. J'avais peur que cela éveille des drôles de choses en lui. Moi qui combattait contre mon humanité, j'avais brisé et rejeté tout ceux qui en avait éveillé en moi. Il devait faire la même chose. Nous étions sur un trop bon chemin pour laisser nos émotions nous trahir. Il avait grandis sans parents et voilà que ce couple se positionnait comme ces défunts. Non non c'était définitivement une très mauvaise chose. J'espérais qu'il ne se laisserait pas attendrir, qu'il ne plierait pas devant ce débordement d'amour bien trop écœurant. Mais j'avais foi en Audric et en sa part sombre, qui j’espérais, prendrait définitivement le dessus.
Mon attention est retenu par le cahier et j'observe avec intérêt les clichés qu'il nous montre. Harlow Forth. Je ne m'en souviens pas immédiatement, mais son visage finit par me dire quelque chose. Étant plus jeune je l'avais croisé, vu. Il avait fréquenté des soirées de nos familles, son histoire était connus de beaucoup. Je me fichais un peu de sa présence à l'époque. J'écoute bien plus sérieux qu'à mon habitude, calme ce qui ne me ressemble pas. J'analyse chacun des mots de mon cousin et je parle enfin.
« Je le connais effectivement. Il venait souvent voir mon père. »
Étrange homme, au regard énigmatique. Son fils était une véritable honte, un déshonneur sans nom. Trahir sa propre famille pour servir...le bien. Infect. J'aurais été son père que je l'aurais tué de mes propres mains. Je l'aurais rayé de cette planète. Idiot qui avait voulus devenir héros de guerre. Quelle blague. Et il allait devenir professeur à Poudlard. Oh il allait tellement regretter d'avoir accepter le poste. Parole de Bogart.
« Je vais lui faire un accueil à la hauteur de ses exploits à la rentrée, je souffle bien trop acide, mes yeux ne quittant pas les photos. »
Seulement comme le disait Audric, il pouvait être relié au meurtre. Et c'était quoi cette histoire de billes de métal. L'histoire des Forth ne m'avait jamais intéressé jusqu'à aujourd'hui. Sûrement parce qu'en règle général, seule ma propre vie ne m’intéressait.
« Ça ne tient pas. Ce Jethro est censé servir la bonne cause non ? Pourquoi aurait-il tué Sinclair ? »
Non il y avait quelque chose qui clochait, ce n'était pas aussi simple qu'on pouvait le penser au premier abord. Et sa présence près des lieux du crime ne voulait sûrement rien dire. A moins qu'il y ait quelques chose d'autre, quelque chose qui le relie au meurtre véritablement. Je doute que la place de professeur des potions soit alléchante au point de commettre un meurtre.
« Comment est mort Harlow ? Je ne me souviens pas avoir entendus mon père en parler. Vous le savez? »
Je passe une main dans mes cheveux, essayant de trouver le détail qui nous échappe à tous avant de relever les yeux vers Eugénia. Elle était bien plus observatrice que moi, elle aurait sûrement la réponse. J'espérais qu'elle se souvienne de lui, si je l'avais déjà vu, elle aussi automatiquement.
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