Travailleuse est le mot qui décrit le mieux Ophélia.
C'est une jeune fille généreuse, qui aidera souvent ceux qui en ont besoin. Elle aime souvent guider les autres dans leurs devoirs, sans pour autant tout faire à leur place. Pour elle, l'aide est une bonne chose, mais les gens doivent se débrouiller seuls et être autonomes. Et puis, elle n'a pas que ça à faire de finir les devoirs des autres.
Ophélia est intelligente. Un peu trop parfois, disent certains. Loin d'être surdouée, la jeune fille a souvent été celle qui observe. Elle aime étudier les gens, les percer à jour, dénicher leurs sentiments, si ils sont sincères, ou non. C'est un art dans lequel elle excelle et qui lui a donné envie de se diriger vers la Justice Magique. Aucun secteur n'était plus adapté à ses capacités ! La jeune Sang-Pur est mature, aussi. Elle ne dit jamais un mot de travers, elle réfléchit toujours avant de répondre. Souvent dans le but d'avoir le dernier mot. Cependant Ophélia ne se sent nulle part ailleurs mieux que dans sa tête, c'est pourquoi elle est souvent renfermée sur elle-même. On peut dire qu'elle est tellement plongée dans ses études ou le Quidditch que son sens de l'humour en a été sérieusement altéré. En vérité, lorsqu'elle fait une blague, c'est un événement international. Elle est la Miss-Je-Sais-Tout des Serdaigle et cela se sent dès qu'on l'approche. Ophélia a toujours tout appris dans les livres et est de ce fait angoissée quand elle aborde une expérience dont elle ne connait rien. La jeune fille subit une pression énorme à cause de sa position et est souvent surmenée, prise dans des crises de nerfs, mais au fond, quand on apprend à la connaitre, c'est une fille agréable à vivre, mais intraitable sur le plan scolaire et accro au Quidditch, bien entendu. Quand on la lance sur ce sujet, elle est capable d'en parler jusqu'au lendemain sans s'arrêter.

7 juillet 1995, le début d'une vie

Un cri. Et de la lumière. Une annonce. «C'est une merveilleuse petite fille, Madame Bellastrom !»
Ca y est, Ophélia Bellastrom fait désormais partie de ce monde. Pour le meilleur et pour le pire...

Enfance

La vie d'Ophélia à Londres aurait pu être identique à celle de n'importe-quel enfant sorcier de son âge, si on ignore l'accusation de son père puis son incarcération à Azkaban. Ophélia a donc grandit dans une ambiance sombre, sans figure paternelle pour seconder sa mère. Toujours inséparables, Ophélia n'allait nulle part sans l'ombre de sa mère, qui l'a élevée en surprotégeant Ophélia. «Tu es une Bellastrom, ma fille. Et Bellastrom rime avec excellence.»
Si l'on oubliait les incidents mineurs causés très tôt par les pouvoirs d'Ophélia, qu'on retrouvait souvent au sommet du toit de leur maison Londonienne sans trouver d'explication tangible à ce brusque accès au toit, Ophélia était une enfant tranquille qui ne causait presque jamais de problèmes. Aucun caprice ne lui était permis, aucun manquement aux règles de bienséance n'étaient excusés par son jeune âge. La petite noble se devait d'être parfaite sur tous les points.
Elle ne voyait son père que lors des rares visites à Azkaban que la famille pouvait se permettre, et revenait de la prison en faisant des cauchemars pendant les deux semaines suivant ladite visite. On ne passe pas chez les Détraqueurs sans dommages, même si l'on n'est qu'un simple visiteur... Malgré tout, l'enfance d'Ophélia fut assez heureuse, autant que possible quand on connaît les troubles qui l'ont agitée.

Grandir, changer, voler pour oublier

Bientôt, ce fut les onze ans d'Ophélia. Le cri de joie de la fillette fuse dans toute la maison quand elle reçoit sa lettre de Poudlard. Enfin, peut-être, elle allait pouvoir faire autre chose que les ordres de sa mère !

Tremblante, Ophélia attend la Répartition dans le grand hall de l'Ecole. Elle a des chances d'aller à Serpentard, non ? A cause des antécédents de son père, elle ira sûrement là-bas. Non, c'est sur qu'elle ira là-bas. Et qu'elle finira aussi mal que son père. Tandis que l'angoisse monte en elle, elle regarde les autres premières année d'un oeil de défi. Le premier qui ose parler de son père aura affaire à elle. Bien, ils détournent tous les yeux. Elle leur fait peur, et, mortifiée, elle se rend compte qu'elle n'aurait jamais dû les regarder comme ça. McGonagall finit par arriver et explique brièvement le fonctionnement de l'Ecole. Ophélia l'écoute avec attention, même si elle connait ce discours par coeur, ses cousins lui ont déjà tout raconté. Par contre, elle ignore ce qui va se passer pendant la Répartition. Elle va devoir combattre ? Pas grave, elle a déjà appris à jeter tous les sorts du livre. Elle réussit toujours ses coups. Serdaigle l'accueillera peut-être, alors. Si elle n'est pas assez rusée ou malveillante pour aller à Serpentard. Mais elle n'a jamais fait de mal à personne, Ophélia.
Ca y est, les portes de la Grande Salle s'ouvrent. Ophélia se laisse porter par la file des nouveaux. Tiens, il y a un vieux chapeau posé sur le tabouret. Elle cherche ses cousins dans les tables d'anciens et les fusille du regard. Ils n'auraient pas dû lui raconter n'importe-quoi.
Quand le Choixpeau se met à chanter, le regard d'Ophélia s'illumine lors de la descriptions des Serdaigle. Elle doit y aller. C'est obligé.
- Ophélia Bellastrom ! appelle Minerva McGonagall.
Elle s'avance en tremblant jusqu'au tabouret. Une fois assise, ses pieds ne touchent même pas le sol. Elle n'a pas le temps de sentir le Choixpeau sur sa tête quand il l'envoie à...
«SERDAIGLE !»
Pleine d'une douce euphorie, Ophélia court jusqu'à la table des bleu et argent.

Les cours de Vol sur Balais devinrent une véritable révélation pour la jeune fille. Quant le professeur présenta tous les postes d'une équipe de Quidditch, Ophélia comprit vite qu'elle brillerai en tant qu'Attrapeuse. En deuxième année, un poste se libère alors qu'elle a grandit en force et en agilité. Ophélia décroche le poste avec succès et l'équipe des Serdaigle connaît une renommée sans précédent. Au fil des semaines, elle devient vite une élève brillante, la meilleure de sa promotion. Le comble, c'est que des équipes de Quidditch professionnelles la contactent pour l'intégrer dans l'équipe en tant qu'Attrapeuse. Mais Ophélia veut finir ses études et, si elle veut se libérer de la pression que lui inflige sa soudaine popularité dans l'Ecole, elle doit s'éloigner du Quidditch. D'ailleurs sa mère juge qu'Attrapeuse n'est pas un métier digne d'une noble Sang-Pur. Donc, Ophélia s'oriente vers la Justice Magique, un domaine qu'elle apprécie. Evidemment, les garçons sont attirés par son aura de succès mais ils sont loin d'être une priorité pour elle, vu qu'elle privilégie ses études ainsi que le Quidditch en second plan. La seule histoire qu'elle a vécu s'est soldée d'un échec cuisant et d'une honte sans précédent. Depuis, Ophélia se contente de se cacher derrière le masque de la jeune femme intouchable, insaisissable et toujours libre, ce qui lui convient parfaitement : elle peut donc se consacrer à ses passions sans avoir à subir des chagrins d'amour. Un seul lui a bien suffit.
Aujourd'hui Ophélia s'adonne à ses études et au Quidditch, mais qui sait, peut-être que quelqu'un pourra se vanter d'avoir «attrappé» le coeur de l'insaisissable Bellastrom ?