Les meilleurs enquêteurs ont toujours un partenaire
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Rubens Cassidy
Gryffondor
Messages : 593 Galions : 510 Âge : 19 ans Classe : L1 Justice Magique, au plaisir de créer ensuite des lois qui évinceront les sangs-purs de mon monde parfait ♥ Avatar : Robert Sheehan
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Sujet: Les meilleurs enquêteurs ont toujours un partenaire Ven 23 Mai - 20:32
Dimanche, aux alentours de 13h30, bibliothèque de Poudlard.
Rubens Cassidy courait dans les couloirs, évitant les autres élèves avec une aisance qu'il ne devait qu'à ses années de fuite face aux Serpentards. Il y eu bien quelques bousculades, un ou deux sacs qui tombèrent mais rien de grave, il n'avait pas été ralentit. Il prit un temps pour calmer sa respiration saccadée, mettre un peu d'ordre dans son cœur qui battait à la chamade puis entra tout sourire dans la bibliothèque. Pas difficile de trouver son acolyte, ils s'étaient, d'un commun accord, décidés à ne travailler que sur la table la plus isolée. Moins il y avait de monde autour d'eux, plus ils étaient tranquilles. La salle n'était pas loin d'être complète, révision de fin d'année oblige mais fort heureusement Jacob avait pu dégoter une table un peu à l'écart. Passant devant plusieurs visages familiers, Rubens se fit la réflexion qu'il aurait pu également passer son dimanche à travailler. Certes, il avait profité de la matinée pour faire quelques fiches de révision mais c'était loin d'être suffisant... Qu'importe ! Il chassa cette obligation désagréable dans un recoin de sa tête, le rendez-vous du dimanche aprèm était plus important que ses études. Ils avaient pris l'habitude de se retrouver à cette horaire, la durée du rendez-vous était plus ou moins longue en fonction de leurs découvertes, motivation ou obligations extérieurs mais ils s'y tenaient, à leur petit rituel. Un an de collaboration, quand même, c'était pas rien, il ne pouvait annuler même pour ses ASPICS.
Avec les beaux jours on devrait se faire un pique-nique, ça m'éviterait d'être en retard, dit-il en riant tout en se laissant tomber sur la chaise en face de Jacob, sac sur la table. Ça leur arrivait de se voir, de parler hors de leurs horaires mais c'était différent, à l'extérieur de la bibliothèque ils étaient deux amis, le Serdaigle pas sage et le Gryffondor pas courageux, deux anomalies dans leur maison. Ici, ils étaient complices, acolytes, coéquipiers même. Personne, certainement pas eux, n'aurait pensé que l'alcoolique Serdaigle, franchement bizarre, qui ne s’embarrassait pas de conflit, serait un très bon ami de l'hyperactif Gryffondor provocateur à deux galions. Ils étaient dissemblables mais l'amitié ne se limite pas à des traits de caractères, elle se nourrit également du vécu, des valeurs, de l'alchimie. De tout ce que l'autre évoque en vous sans que l'on en ait conscience, de tout ce que l'on apporte à l'autre également. Rubens et Jacob avaient une tendance commune à s'investir pour leurs amis, une manière aussi bien à eux de gâcher leur potentiel intellectuel, ils s'étaient retrouvé là dedans mais ce qui avait véritablement noué leur amitié, le reste n'étant que de la colle pour maintenir le tout, c'était une ambition commune.
T'as découvert quelque chose de nouveau ? Demanda Rubens en sortant une plume et le carnet qu'il réservait à leurs investigations. Alors que toute l'école ne voyait qu'un excentrique un peu plus idiot que la moyenne en Jacob, Rubens savait la douleur, la rage, qu'il cachait vraiment bien. A l'image de son amitié avec Melchior, le décès d'une mère les avaient rapproché. Sauf que Melchior savait le coupable, il avait un nom... lui...Jacob... eux ils n'avaient personne à blâmer. Oh certes son ami bleu et argent accusait le père mais il manquait sacrément de preuve. Rubens n'avait personne et tout le monde. Chaque porteur de l'uniforme vert et argent était un coupable potentiel, chaque membre d'une famille ayant tuée pendant la guerre était peut-être son assassin. Comment retrouver un homme dont on ne savait rien ? Au moins il savait que le meurtrier de sa mère était de sexe masculin mais, bordel, les trois quarts des mangemorts en étaient ! Jacob savait la douleur sous les rires, il avait fini par saisir que si Ben repoussait autant ses révisions c'était parce qu'il avait peur d'être en licence. Finit le confort, la sécurité des premières années, il allait devoir faire un choix ! Prendre une décision capitale qui allait définir le reste de sa vie, mais comment il était capable de faire ça alors que personne, vraiment personne, n'allait lui dire que c'était bon, qu'il ne se plantait pas ? Y avait bien Feodora mais elle avait sa grossesse, il y avait ses profs mais il n'osait pas... Apeuré par l'avenir, Rubens avait besoin de trouver une réponse à l'énigme qu'était le meurtre de sa mère pour pouvoir avancer. Oh, il avait conscience que ça ne sera pas aisé, que probablement il ne saura jamais mais il devait au moins essayer... Au pire, il aidera son pote à obtenir cette réponse qu'il désirait tant.
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Sujet: Re: Les meilleurs enquêteurs ont toujours un partenaire Dim 25 Mai - 13:08
Les meilleurs enquêteurs ont toujours un partenaire
Rubens en retard c’était un peu un rituel en soi. Je n’avais pas souvenir de l’avoir vu une seule fois arriver tout pile à l’heure, mais ça ne me dérangeait pas. Il était tellement constant dans son retard que c’était comme s’il était à l’heure, il ne fallait juste pas que je m’attende à le voir déjà lorsque j’arrivais à la bibliothèque. Cela ne me posait pas franchement problème… J’aurais pu m’aligner sur ses horaires. Jouer à être plus malin que lui en lui donnant rendez-vous à 13h pour me pointer moi-même à 13h30, respectant ainsi sa traditionnelle demie-heure de retard mais enfin… J’aimais bien être à la bibliothèque. C’était ça ou traîner à table, de toute façon, et plus le temps passait, moins j’appréciais ce moment soit disant convivial en compagnie de mes paires. Sachant que la moitié d’entre eux me prenait pour un imbécile et l’autre moitié pour un alcoolique, je savais que je n’étais pas le bienvenu dans leurs discussions triviales, et ça ne me dérangeait pas. Plus, en tout cas.
Et puis de toute façon, il fallait bien que l’un de nous deux soit pile à l’heure pour réserver notre table préférée ! Si on se pointait tous les deux trop tard, on risquait essentiellement de se la faire piquer, ce qui voulait dire squatter à une table déjà occupée… ce qui n’était définitivement pas envisageable étant donné la nature de nos recherches.
Fidèle à lui-même, la demie-heure de politesse passée, Rubens pointait le bout de son nez. Je l’accueillis avec un sourire alors qu’il se laissait tomber sur la chaise avec toute la grâce du monde. De mon côté, j’avais déjà quelques livres et quelques journaux étalés sur la table, des post-its collés sur les pages qui pouvaient nous intéresser. Je me sentais un peu comme dans ces films où des aventuriers essayent de déchiffrer une vieille énigme datant de la nuit des temps. Les nôtres, d’énigmes, étaient bien plus récentes, mais pas moins difficile à résoudre.
« Avec plaisir »
Répondis-je à sa proposition de pique-nique, posant temporairement ma plume sur mon parchemin pour porter toute mon attention sur mon Spirou – à moins qu’il ne soit mon Fantasio, la répartition des rôles n’avait pas vraiment été clarifiée.
« Par contre je te laisse négocier le fait de sortir les vieux bouquins de la bibliothèque avec McGregor, si je lui demande encore une faveur il va me pendre par les pieds comme un saucisson »
Il fallait dire que des faveurs, J’en avais un peu abusées. Je passais tellement de temps à la bibliothèque que le bibliothécaire avait fini par bien me connaître. Et même si les professeurs me considéraient tous comme un fainéant fournissant le strict minimum –ce que j’étais sans nul doute- aux yeux de Fergus j’étais avant tout quelqu’un de très travailleur. Naturellement, il ignorait que toutes mes heures passées ici étaient dédiées à quelque chose de bien différent que les études. A part Callum et Rubens, personne n’était au courant pour le moment, je préférais ne pas trop en parler autour de moi.
Finalement, et si surprenant cela soit-il, Rubens était une des personnes en qui je plaçais le plus de confiance. Pourtant si on m’avait dit il y a quelques années qu’on serait un duo de choc lui et moi, je ne l’aurais pas cru. Sous ses airs de gamin insouciant et irresponsable, j’avais découvert quelque chose de solide que nous partagions tous les deux. Je connaissais sa peur de l’engagement et, en un sens, je la partageais. Contrairement à lui, je n’avais d’ailleurs quasiment jamais eu de relations vraiment sérieuses, et je ne souhaitais pas en avoir. Au-delà de la peur de l’engagement, j’avais surtout cette volonté et ce besoin d’élucider les choses de mon côté avant de me lancer dans autre chose.
On se comprenait mieux que personne, et c’était un sentiment particulièrement apaisant et agréable pour moi qui avais été un incompris toute ma vie. Et puis finalement, le fait qu’on soit si différents l’un de l’autre au niveau de nos tempéraments n’était qu’une force supplémentaire dans notre enquête : nous nous complétions à merveille !
La question de Rubens me ramena d’ailleurs au sujet essentiel de notre dimanche après-midi : notre investigation. Reprenant ma plume en main j’esquissai une petite moue déçue.
« Pas vraiment »
Concédai-je, ne cachant pas mon agacement face à cette phase de stagnation. Nous avions avancé, un peu, depuis qu’on s’y était mis à deux, mais de temps à autre, on finissait par bloquer tous les deux. La frustration engendrait généralement la démotivation, et dans ce genre de moments, je bénissai notre petit duo. Une de nos forces, c’était cela justement : lorsque l’un de nous deux commençait à lâcher prise, le second était toujours là pour le rebooster.
« J’ai essayé de creuser un peu du côté des emplois du temps de chacun lors de cette fameuse nuit, comme on en avait eu l’idée… mais c’est foutrement difficile de rassembler des informations sur des types aussi bien protégés ! »
Je poussai vers lui la feuille comportant le nom de tous les suspects que nous avions regroupés à date pour le meurtre de la mère de Rubens. A côté se trouvaient les annotations sur ce que je savais qu’ils avaient fait ou pas fait au moment du crime. Il n’y avait pour l’instant pas grand-chose, car comme je venais de le dire, rassembler ce genre d’informations sur des types de haute instance était une chose particulièrement ardue. Pas impossible, et je nous faisais confiance pour y parvenir, mais pas facile pour autant.
« Quant à mon père… je ne sais toujours pas comment en savoir plus. Ce n’est pas comme si je pouvais lui poser la question directement, il se douterait forcément de quelque chose »
Oui, pour sûr, si j’arrivais avec mes gros sabots pour lui demander ce qu’il faisait concrètement la nuit du meurtre de ma mère, je pense qu’il sentirait venir le traquenard à des kilomètres. D’autant que mon père était, à mon grand damne, très loin d’être idiot. Il avait de multiples défauts, dont la fourberie et la lâcheté, mais la bêtise n’en faisait clairement pas partie. Je mourrais d’envie de le faire payer pour ce que je pensais qu’il avait commis, mais je me refusais à passer à l’acte –quelque soit l’acte- sans avoir des preuves et des certitudes.
« Donc voilà… Si tu as une idée de génie pour nous dégoter ce genre d’infos, je suis preneur ! Je crois bien avoir fait le tour des secrétaires du ministère et la plupart ne savent rien ou ne veulent rien dire »
Je commençai malgré moi à me mordiller la lèvre, signe de nervosité chez moi. Je laissais très rarement voir ce côté de moi, le côté sujet au stress et à l’angoisse. Mais je savais que Rubens pouvait comprendre ce qui me hantait. Il savait que ce n’était pas un simple examen, ou une petite histoire de cœur. L’enjeu était bien plus fort, et justifiait tous les maux qui pouvaient parfois nous animer.
Dernière édition par Jacob A. Jugson le Mer 11 Juin - 1:11, édité 2 fois
Rubens Cassidy
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Sujet: Re: Les meilleurs enquêteurs ont toujours un partenaire Mar 3 Juin - 15:38
Il eut un petit rire en l'entendant et lui répondit avec le sourire, pas de soucis pour le bibliothécaire, c'est comme si c'était fait. Il l'avait plusieurs abordés, côtoyé dans toutes sortes de situations, mais pas assez pour que l'homme refuse de l'aider. A la rigueur il allait craindre qu'il n’abîme un ouvrage, en vérifier le contenu histoire d'être certain qu'il n'y avait rien qui pouvait permettre au lion d'ensorceler quelques choses, mais il y avait peu de chance qu'il lui en refuse l'accès. Ca c'est pas nouveau... il fit une petite moue, l'idée de refaire la chronologie était excellente car cela leur permettait de séparer ceux qui étaient potentiellement coupable de ceux qui ne l'était pas. Un deux en un bien utile qui, cerise sur le gâteau, leur offrait également une meilleure compréhension de ce qui s'était passé. L'ennui c'était que tout cela relevait du secret d'état, la presse avait au début mené sa petite enquête mais très rapidement les journalistes avaient du se planquer, les rares informations qu'ils pouvaient donner parlaient plus des morts, des arrestations ou prévenaient les attaques à venir. Le temps avait passé, ils avaient lu les comptes rendus des procès, enfin ce qu'ils avaient pu en trouver mais ce n'était jamais assez précis. Un accès dans les archives du ministère, voilà ce qui leur fallait. Jacob avait pu obtenir quelques audiences, poser quelques questions mais ça n'avait rien donné, Ben avait espéré que les derniers échanges avaient été couronnés de réussite, mais non, là aussi ça s’émiettait avant qu'ils n'aient attrapé quoi que ce soit. Sentant son compère se décourager, il lui offrit un sourire confiant et ouvrit son carnet. Des idées, il en avait pas mal après était-ce réalisable ? Est-ce que ça pouvait donner quelque chose ? Ca c'était une autre affaire.
On laisse l'emploi du temps à trou alors, on aura qu'à le compléter au fur et à mesure. Il se tut tout en prenant la petite plume qui était écrasée dans son carnet. Pour ton père y a toujours le véritaserum, un p'tit verre et c'est réglé. Il avait parlé sur un ton amusé, voulant détendre son pote même si l'idée ne lui semblait pas aberrante. Membre du club de potion, niveau correct qui ne cessait de s'améliorer grâce aux encouragements de ses amies, il savait que cette potion était extrêmement difficile à réaliser. Ce n'était pas lui qui allait la réussir, Jacob était vraiment doué dans ce domaine par contre alors il y avait peut être une chance qu'ils la cocotent. Voler dans le placard du prof de potion était tentant mais ils seraient repéré.... et c'était le genre de chose qui entraînerait de très lourdes conséquences, non, Ben n'osait prendre ce risque. C'est une bonne solution de repli, si on finit par patiner, reprit-il le regard franc en hochant un peu la tête et la voix posée, calme. Un sourire vint briser le sérieux de son visage alors qu'il reprenait la parole.
En même temps... le ministère est là, on devrait peut-être en profiter ? Hilliard a autre chose à faire mais comme les secrétariats du ministère ne donne rien, on devrait profiter qu'il soit là... Je ne sais pas comment l'aborder par contre... Le secrétaire est un Bishop, il est chelou mais il a peut-être un lien de parenté avec Danyell, un ami qui porte le même nom. Je peux creuser ça, il est pas vieux en plus il sera peut-être plus enclin à discuter. J'ai vu qu'il y en avait un troisième mais lui, c'est même pas la peine de l'envisager je pense. Il eut un petit rire souriant, si l'Inquisiteur l'impressionnait tout en suscitant son respect, que le secrétaire lui donnait plus une envie de le connaître, le troisième larron lui donnait des sueurs froides rien qu'à la façon qu'il avait de marcher. Ethan les connais peut-être, face à la mine interrogé de Jacob il précise, un ami auror, il n'a pas tout les accès mais comme il bosse pour eux, je peut lui demander de nous les présenter. Je rêve surement mais c'est en essayant qu'on y arrivera, ajouta t-il avec conviction car, bordel, ils allaient pas laisser tomber parce que les mangemorts n'étiquetaient pas leurs crimes !
Laissant Jacob réfléchit à sa suggestion, il se mit à feuilleter son carnet. Rubens n'avait pas une excellente mémoire, il se perdait dans ses sentiments ce qui lui faisait voir le passé, les souvenirs, sous des angles nouveaux. Sa subjectivité le trahissant, il avait choisit d'écrire des souvenirs, des faits, pour être certain de ne rien oublier ou transformer. Les carnets s'accumulaient dans sa cachette secrète et, à chaque fois qu'ils se voyaient, Jake avait droit à une nouvelle liste ou info. Ca y ai, voilà la bonne page. Après des synthèses et des synthèses de résumé sur les différentes familles de Mangemort, une liste de suspects jetés en vrac, il avait enfin terminé son dernier listing, les profs qui devaient avoir des infos. Ça comprenait deux pages, sur l'une la liste des enseignants qu'il savait avoir participé à la guerre, leur statut et une flèche sur la page d'en face pour un petit résumé de leur implication.
Tous savait l'admiration qui leur portait, à ceux résistants qui avaient eu le courage qu'il n'aura jamais. Il avait une certaine façon de parler d'eux qui mettait la puce à l'oreille, il avait posé des questions qui lui avait valu des regards suspects, on le classait volontiers dans la catégorie « fan » et c'était le cas. Mais sous sa manie de tous les regarder avec des yeux énamourés, il n'en oubliait pas qu'ils pouvaient l'aider... L'idée était récente mais elle avait fait son chemin, il avait continué à poser quelques questions mais maintenant c'était pour voir s'il ne pouvait également les placer dans l'emploi du temps des « fameuses nuits ». Avaient-ils été vraiment sur le front ? Lequel ? Avaient-ils vu, entendu, quelque chose ? Comment étaient les mangemorts qu'ils avaient arrêtés ? Tout ça restait en suspend dans son esprit quand un camarade lui confiait que même la directrice avait été jusqu'à ensorceler les statues de l'école pour les défendre. Ils stagnaient à chercher depuis les mangemorts, il leur fallait un nouvel angle d'attaque et ils en avaient deux, la délégation et les enseignants, ça pouvait débloquer la situation.
Je t'aurais bien proposé d'attacher un Serpentard, l'affamer pour qu'il balance tous ses secrets de famille, c'est pas mal non ? Il sourit, amusé avant de tourner le carnet pour qu'il puisse voir ce qu'il y avait d'écrit. Autrement on a ça.
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Sujet: Re: Les meilleurs enquêteurs ont toujours un partenaire Mer 9 Juil - 21:16
Les meilleurs enquêteurs ont toujours un partenaire
« Le souci du Veritaserum, c’est que je n’ai pas non plus envie que mon père sache ce qu’on sait tant que je n’ai pas clairement décidé de ce que je fais de cette information… Il faudrait lui lancer un sortilège d’oubliettes après lui avoir fait cracher la vérité, et si je suis doué en passion, je n’ai clairement pas le niveau en sortilège… »
Dans ces terribles affaires, la connaissance était la clef. Tant qu’on en savait plus que nos ennemis, on pouvait s’en sortir. Si mon père découvrait que je le soupçonnais et que j’essayais de prouver sa culpabilité, j’ignorais de quoi il était capable. Je ne savais pas ce qu’il serait capable de me faire pour me faire taire et se protéger, mais je savais au moins de quoi il était capable envers Rubens s’il découvrait que j’avais un allié dans mes recherches. Je le savais impitoyable et peu soucieux des conséquences, alors plus on travaillait dans l’ombre, et plus on était protégés.
Contrairement à Rubens, je n’avais aucun souci à aller piquer des ingrédients pour la potion. Sans aller dire que je faisais ça tout le temps, ça ne serait pas la première fois, et j’avais de mon côté une fine équipe toujours prête à m’épauler. C’était plus l’exécution du plan qui m’inquiétait. En ce sens, on se complétait bien lui et moi : dans mon optimisme, je m’imaginais tout faire sans souci, là où Rubens relevait tout de suite les points critiques. A l’inverse, si le lion s’inquiétait du court terme, il ne regardait pas toujours au-delà alors que moi, l’éternel angoissé du futur, je ne voyais que cela. C’était aussi ça, une équipe de choc : des profils variés et complémentaires. J’apportais le rationnel, il apportait la créativité. J’étais le type rassurant, il était le mec fun. Des personnalités si différentes que n’importe qui aurait probablement condamné notre alliance ou notre amitié, alors que finalement nous fonctionnions à merveille.
La voix de Rubens me tira de mes inquiétudes concernant mon père, et je redressai la tête, lui dédiant toute mon attention. Ce n’était pas bête comme idée… L’inquisiteur me semblait compliqué à approcher, effectivement. Ce n’était pas tant qu’il m’impressionnait, même s’il avait une aura un peu intimidante, mais j’étais à peu près certain de ne pas réussir à lui soutirer quoique ce soit comme information. Quant à lui en voler… C’était envisageable, mais je doutais qu’il se ballade avec les informations dont nous avions besoin toujours sur lui. Je dus retenir un sourire en l’entendant parler du 3eme larron qui ne pouvait, au vue de la description, qu’être Callum. Le résumé de Rubens ne m’étonnait pas, c’était probablement ce que pensait la plupart des étudiants de mon parrain de cœur. J’aurais pu naturellement le contredire, mais je ne le fis pas, en grande partie parce que je savais que Callum n’en avait rien à cirer de ce qu’on pouvait dire dans son dos. Et en partie parce que je n’avais pas envie qu’on aille l’embêter avec ça. Il était très au courant de l’histoire de ma mère et de mon père, s’il avait moyen de me procurer facilement des informations, il l’aurait probablement déjà fait. Il ne pouvait probablement rien faire sans se mettre en porte à faux vis-à-vis de son patron, ce qui était, je le savais, hors de question pour lui. Autant le laisser hors de tout cela.
« Je pense que pour l’inquisiteur, on peut faire une croix dessus. Mais si son secrétaire a un lien de parenté avec un ami à toi, pourquoi pas ouais ! »
Répondis-je, une touche d’enthousiasme dans la voix maintenant qu’une nouvelle piste s’ouvrait à nous. Il fallait dire qu’on passait le plus clair de notre temps à stagner et à nous motiver l’un l’autre pour ne pas baisser les bras, alors lorsque de nouvelles possibilités pointaient le bout de leur nez, on ne pouvait que s’en réjouir !
« On peut toujours essayer de lui soutirer quelques infos mine de rien, sans que ça ne sonne comme un coup monté contre le ministère »
Naturellement, avec ce genre de stratégie, il ne fallait pas espérer récolter tous les emplois du temps de nos suspects principaux, mais par contre, il n’était pas exclus de réussir à lui faire dire où on pouvait trouver ces renseignements. Restait à voir ensuite comment les récupérer, faire un casse au ministère n’était pas encore dans nos plans… et ce même si d’après les légendes qui couraient, des étudiants encore plus jeunes que nous avaient eu l’audace de se lancer dans ce genre de folies des années avant qu’on n’arrive à Poudlard… On disait même qu’ils s’étaient introduits chez Gringotts. Sans aller jusqu’à dire qu’ils étaient mes héros, je devais admettre qu’ils m’impressionnaient, et qu’avoir ces 3 lurons dans notre équipe serait d’une grande aide dans les temps à venir. Rubens était un garçon à la fois complètement taré et à la fois extrêmement prudent, je n’étais pas certain d’arriver à le convaincre de nous introduire illégalement au ministère. Pourtant, s’il fallait en arriver là, je pourrais plutôt facilement récupérer un cheveu de Callum pour une potion de polymorphie… Est-ce que je sauterais le pas, au risque de le mettre en danger ? Ca, je n’en étais pas certain du tout.
J’haussai les sourcils à la suite des dires de Rubens, étonné qu’il soit ami avec un Aurore.
« Toi le sans foi ni loi, tu fais copain copain avecun aurore ? »
Demandai-je, un sourire amusé au coin des lèvres. Comme quoi, Rubens m’étonnerait toujours. Il fallait dire que, étonnamment, si nous étions particulièrement proches et confidents au sujet des meurtres de nos mères, nous ne nous connaissions pas tant que ça. Nos sujets de conversation tournaient essentiellement autour de nos enquêtes, ce qui limitait les perspectives de se connaître d’avantage. Ce n’était pas tant que je n’avais pas envie de parler du reste avec lui, c’était plus que j’étais trop content d’avoir quelqu’un à qui parler de ce qui me rongeait. Naturellement, Isaac savait tout, mais pouvait-il vraiment tout comprendre ? Callum était lui aussi de la confidence, mais semblait balayer ce sujet dès que je m’y aventurais. Son leit motiv c’était « concentre toi sur le futur », et il ne semblait pas vouloir comprendre que pour faire cela, il fallait d’abord que j’arrive à clore un chapitre de mon passé. Finalement, Sean et Rubens étaient les seuls à qui je pouvais me confier sur ce terrain miné.
« Super idée »
Confirmai-je dans un hochement de tête, partageant sa détermination.
« Il faut qu’on tente tout ce qui est à notre portée »
L’un comme l’autre, nous étions obstinés, têtus, assoiffés de vengeance. C’était parce nous avions cet objectif commun que nous étions plus forts ensemble, presqu’inarrêtables. Car si mes proches pouvaient parfois essayer de me raisonner, de me rappeler qu’une vengeance, quelle qu’elle soit, ne ramènerait pas ma mère, Rubens me ramenait toujours sur le droit chemin. L’important, ce n’était pas tant de punir les coupables, mais de rendre justice à nos mères. Au-delà d’un simple objectif, c’était un besoin.
J’esquissai un sourire au commentaire qui suivit de Rubens. Contrairement à lui, je ne vouais pas une haine sans limite aux Serpentards. Je n’en avais pas beaucoup dans mes proches cela dit… à part Max, avec qui je partageais mon amour des potions et un objectif commun, et Silver… mais Silver était un cas particulier. Qu’importe, les faits étaient que, contrairement à Rubens, je ne mettais pas tous les Serpentards dans la case des démons à brûler même si je ne partageais pas particulièrement d’affinités avec eux.
« Tu sais… »
Commençai-je, choisissant mes mots avec prudence alors que je savais que ce que j’allais dire n’allait pas particulièrement lui faire plaisir.
« Il y a aussi des descendants de Mangemorts dans les autres maisons… »
Ouais. J’en étais la preuve vivante. Mon père n’était pas techniquement Mangemort, mais il avait été l’un de leurs principaux informateurs. A mes yeux, c’était du pareil au même, et aux yeux de tous ceux qui pleuraient des pertes d’êtres chers, probablement aussi. Je savais que son commentaire sur les Serpentards était avant tout un trait d’humour, mais je savais aussi que cette petite plaisanterie cachait une véritable obsession chez Rubens. Les Verts et Argents, il ne pouvait pas les piffrer, c’était plus fort que lui. Et si je pouvais comprendre pourquoi, je trouvais ça dommage qu’il ferme son esprit de la sorte. C’était plus fort que moi, je me sentais obligé d’essayer d’apaiser sa haine démesurée.
Ceci étant dit, je reportai néanmoins mon attention sur le principal, à savoir, l’enquête, et en l’occurrence, les notes qu’il me mettait sous les yeux. Plissant les yeux, j’invoquai toute ma concentration alors que mes yeux tombaient sur son petit carnet rempli de notes.
« Les profs ? »
Lâchai-je, ne cachant pas ma surprise. Les yeux un peu écarquillés, je parcourais les noms inscrits sur le papier, des noms familiers, des gens que je cotôyais au quotidien. Ecrasant mon index sur le papier répétitivement, presque comme un acharné, un sourire s’emparait de mes lèvres.
« Mais c’est une idée de génie ! »
Ma voix s’était un peu élevée, et j’entendis des « Pchhhhhtttt » furieux retentirent de part et d’autres. Sans doute des étudiants stressés par les examens à venir –il en fallait bien pour équilibrer avec Rubens et moi qui, insouciants, préférions jouer les justiciers non-masqués.
« Il faudrait juste réfléchir à comment les aborder… Je veux dire…. sur le principe, je ne pense pas qu’ils aient envie de protéger ces meurtriers, mais je ne pense pas non plus qu’ils soient enchantés à l’idée qu’on mène l’enquête de notre côté… »
C’était, mine de rien, notre principal souci : au final, à part ces ordures elles-mêmes, personne n’avait envie de protéger des criminels, de les laisser dormir sur leurs deux oreilles alors qu’ils mériteraient de pourrir à Azkaban… mais personne n’avait non plus envie de voir deux élèves gâchaient leur scolarité et potentiellement leur vie en plongeant leur nez dans ce genre de sombres histoires. Autrement dit, sur le principe, tout le monde soutenait notre cause, mais dès qu’on ramenait notre fraise, tout le monde essayait de nous tempérer, ce qui ne faisait qu’attiser notre rage de vaincre. Une idée me traversa soudainement l’esprit.
« Peut être qu’on serait plus légitimes pour poser des questions si on était disons… des journalistes ou…. Des enquêteurs privés… »
Ou n’importe qui d’autres que 2 élèves de Poudlard. La potion de Polymorphie n’était pas difficile à effectuer pour quelqu’un qui, comme moi, avait développé son expertise en potions. Il suffisait de trouver des gens suffisamment âgés pour incarner les rôles que nous choisirons, et je comptais sur la créativité et l’imagination de Rubens pour nous créer une histoire crédible. Mon plan me semblait réalisable. Est-ce qu’il nous amènerait à notre but ? Je l’ignorais. Mais j’étais subitement extrêmement motivé, à la limite de l’excitation pré-Noël. J’avais l’impression que dans les temps à venir, nous parviendrions enfin à faire un pas en avant dans notre enquête. Tout était une question de volonté, et nous étions l’un comme l’autre démesurément motivés.
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Sujet: Re: Les meilleurs enquêteurs ont toujours un partenaire Sam 30 Aoû - 13:02
Je n'ai pas non plus le niveau pour un Oubliette, répondit-il en faisant une petite moue désolée, mais il rangeait néanmoins cette solution dans un coin de sa tête. Tout était envisageable, même le plus sombre, le plus exécrable des plans : triturer dans l'esprit du paternel de Jake. Un homme détestable, à vomir, dont il n'avait aucune culpabilité à l'imaginer sur une chaise, la potion lui coulant dans la gorge et le sortilège prêt à lui effacer tout souvenir. Aux grands maux, les grands moyens. Il enchaîna sur la délégation, content que Jake l'approuve et bien décidé, grâce à son soutien, à aller tirer parti de son amitié avec Danyell. La suite étonna son ami, un peu de fierté côté Rubens d'avoir pu l'étonner, bien loin de se vexer qu'il soit surpris par son carnet d'adresse. Et oui, les miracles existent Jake ! Il eut un rire franc et bref avant de reprendre avec le sourire, je lui ai écris en espérant profiter de lui pour obtenir des informations mais il est tellement gentil avec moi... je ne lui ai pas encore parlé de notre enquête, mais je vais le faire ! Rubens qui s'imagine grand méchant, manipulateur hors pair, c'était tellement risible que même lui en convenait après coup. Ethanaël n'avait pas été simplement gentil avec lui, il lui apprenait des techniques d'auror, l'encourageait dans ses études et, même, allait jusqu'à faire du shopping avec lui pour trouver un cadeau de fin d'année à une certaine Gryffondor. C'était un ami incroyable, un grand-frère pour le un peu perdu Rubens et, à s'y être attaché avec autant de force, le Lion craignait de le décevoir en lui avouant ses plus sombres histoires. Comment lui avouer qu'il l'avait contacté pour obtenir des info de lui ? Délicat, impossible et pourtant il le devait. Pour Jake, pour leurs mères, il se devait d'aller au bout des choses et ce même s'il se disputera avec Ethan.
Le ton que prit ensuite Jake lui fit froncer les sourcils, il n'aimait pas quand il cherchait ses mots avec autant de prudence, en général il écopait d'une remarque désobligeante. Et voilà, qu'est-ce qu'il disait ! Une réflexion, bing, rappelle à l'ordre, rappelle que le Mal est partout. Ca va, il le savait que la peste suintait de tout Poudlard. Agacé, il soupira en jouant à tourner sa plume dans sa main alors qu'il ne put s'empêcher de lui répondre d'un ton, non pas sévère, mais un peu plus grave. Je sais... et certains ne valent pas mieux que le plus con des Verts et Argents. Il n'en dit pas plus, peu désireux de se disputer avec Jacob et sachant, surtout, que ça ne mènerait nul part. Lui les haïssaient, il lui avait dit qu'il trouvait les Serpentards malsains, qu'ils étaient trop sournois pour être digne de considération mais ça Jacob ne l'entendait pas. Il s'acharnait à aimer tout le monde, tant de tolérance était admirable mais il allait finir par en avoir le cœur brisé ! Pas envie de retrouver son ami six pieds sous terre.
Suite à ce bref échange électrique, Rubens était tendu, dans l'attente de sa réaction, craignait une nouvelle remontrance. Ouf son enthousiasme le réconforta ! Au diable les « chut » ! Il cessa immédiatement de jouer avec sa plume, prêt à écrire les suggestions, commentaires de son ami et quelles idées ! Se faire passer pour quelqu'un d'autre ! C'était excitant, dangereux et génial. Dangereux car Rubens avait conscience du casier qu'il se traînait mais génial car c'était une parade hors pair pour leur donner à la fois de la crédibilité et assurer leurs arrières. Il allait le faire, il était même plus que partant et au diable son dossier scolaire : ils ne se feront pas prendre ! Il était hors de question qu'ils volent – les empreintes ! - mais s'ils pouvaient agir hors du radar il n'allait pas renoncer ! Certes, quand il essayait d'avancer masqué il finissait toujours par se faire prendre mais là c'était différent : il avait Jake ! A eux deux, ils allaient réussir !
Mais oui ! Nouveau chut, il agite sa main en leur direction comme pour chasser une mouche. La potion de polynectar, il faudra juste cibler le ou les enseignants qui ne vont pas nous évincer quand on les abordera. Par contre... on se fait passer pour qui ? D'ici on ne risque pas de trouver de visage inconnu... Il se rejeta contre le dossier de sa chaise, pensif, alors qu'une idée germait dans son esprit, si on fait ça à la rentrée je peux récupérer des cheveux de moldus. On aurait vraiment pas de chance qu'il connaisse les habitants de Bath... Petit sourire avant qu'il ne se penche vers lui, mais on serait tout de même bien plus crédible en « vrai » journaliste, sauf que je n'en connais aucun, et toi ? En tout cas, pour justifier l'entretien, on a l'embarras du choix : événement du 2 mai, article sur les Secrets de la Guerre.. on trouvera bien quelque chose qui tienne la route !
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Sujet: Re: Les meilleurs enquêteurs ont toujours un partenaire Dim 14 Sep - 11:49
Les meilleurs enquêteurs ont toujours un partenaire
L’excitation de Rubens était CLAIREMENT contagieuse. Je n’étais d’ordinaire pas quelqu’un de fébrile, pas quelqu’un à s’enthousiasmer plus que de mesure, mais le voir trépigner en balançant des idées dans tous les sens me donnait envie de participer à l’euphorie. On avait un plan. Pour la première fois depuis…. En fait depuis quasiment le début, on avait un plan ! Un vrai ! Pas une « to-do list » que l’on suivrait petit à petit, mais bien une mission concrète qui pouvait nous apporter beaucoup. Une mission qui lui tenait à cœur autant qu’à moi, une mission née de l’alliance de nos cerveaux.. Et me voilà transformé en môme.
« C’est une idée de génie ! »
Répliquai-je, m’emportant comme jamais Rubens n’avait du me voir. D’ailleurs ce fut à mon tour de récolter des « chuuut » irrités de la part de notre entourage. Il fallait dire qu’on était difficiles à tenir tous les deux maintenant qu’on tenait quelque chose. Je me penchai sur la table pour me rapprocher de lui et en profiter pour baisser d’un ton.
« C’est génial pour les moldus, personne ne risque de nous reconnaître, et la mission ne risque pas de virer à la catastrophe avec un « Richaaard toi ici ?! » impromptu ! »
Je fis une pause pour considérer son commentaire sur les journalistes. Il était vrai qu’avec le vrai statut de journaliste on aurait plus de légitimité… mais également le risque que certaines personnes à Poudlard ne nous reconnaisse !
« Mm au pire on pourra toujours prétendre qu’on fait l’école de journalisme ? Si ça se trouve ils seront plus coulants si on est des apprentis… Et peut être qu’il baisseront plus facilement leur garde aussi ! »
Car tout le monde sait que personne n’aime vraiment les journalistes fouineurs ! On ne sait jamais ce qu’ils vont faire des informations qu’on leur donne, alors on ne dit pas tout, on fait attention à ce que l’on dit…
« Et puis si on dit que c’est pour un projet, ils s’ouvriront peut être plus facilement que si on dit que ça va atterrir dans un journal ! »
Ajoutai-je d’un air pensif. En fait, l’idée de l’étudiant journaliste enquêtant sur un sujet en particulier me paraissait de plus en plus brillant : ça légitimait les questions et en même temps l’interlocuteur ne se sentait pas trop en danger puisque le projet resterait confidentiel et ne serait jamais diffusé dans un véritable journal. C’était parfait pour notre projet !
« Je vais de ce pas travailler sur la potion de polymorphie… Ca va me prendre quelques temps pour réunir tous les ingrédients… »
Jetant un œil dans mon dos, je vis que la bibliothécaire venait de se rapprocher d’une des tables près de la nôtre. Elle était en discussion animée avec un des élèves qui gesticulait dans tous les sens en nous désignant de temps à autre. Oh oh… Apparemment certaines personnes avaient décidé de prendre le problème « dérangement sonore » à bras le corps. D’un geste plus ou moins discret de la tête, je désignai à Rubens notre problème en devenir.
« D’ailleurs… Session ajournée, sinon on va se faire sortir de la bibliothèque par les oreilles »
Personnellement, ça ne m’était jamais arrivé, mais j’avais déjà vu la bibliothécaire sortir un élève par le cartilage, et ça n’avait pas l’air de faire du bien alors bon… Rassemblant précipitamment mes affaires, je glissai un dernier mot à Rubens avant de déguerpir à pas de loup.
« On se tient au courant dès qu’on a avancé chacun de notre côté ? »
Je passai dans le dos de la gardienne des lieux avant qu’elle ne m’ait remarqué, et c’est donc la vie sauve –enfin surtout les oreilles sauves- que j’atteins le couloir. Je me dirigeai tranquillement vers la salle commune, l’humeur légère, la détermination plus forte que jamais. Nous avions eu de sessions où l’un ou l’autre commençait à baisser les bras, et heureusement l’autre était toujours là pour rebooster son collègue, mais cette fois-ci, on tenait quelque chose. Ma démarche était victorieuse, mon sourire triomphale : notre enquête allait faire un pas de géant, j’en étais certain !