Gryffondor
Directeur : Neville Londubat
Nombre d'élèves : 6
Points collectés : 335
Serdaigle
Directeur : Garett Hope
Nombre d'élèves : 9
Points collectés : 380
Poufsouffle
Directrice : Evannah Addams
Nombre d'élèves : 11
Points collectés : 1410
Serpentard
Directrice : Vesper Leigh
Nombre d'élèves : 8
Points collectés : 774
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 Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier

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MessageSujet: Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier   Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier EmptyMer 12 Fév - 4:18

Lose control

Heath G. Wilkes-Rosier & Alistair Carrow


Le front appuyé sur ma main gauche alors que de mon autre main je tripatouillais nonchalamment l’espèce de ragoût qui macérait dans mon assiette. Autour de moi les conversations allaient bon train. Installés par groupe d’affinité les élèves taillaient le bout de gras d’une voix normale dans cette grande salle comme si de rien n’était, comme s’ils n’étaient pas des dizaines et des dizaines à parler ainsi dans cette salle qui, même remplie d’élèves, était assez haute pour laisser le bruit se répercuter par-ci par-là le long des parois. Ce bruit était parfaitement insupportable, mais j’aurais pu m’en accommoder… oui je m’en serais accommodé si je n’avais pas dû me trouver entouré par toutes ces boules de nerfs. Le bruit pouvait encore passer mais je guettais presque avec effroi les éclats de voix annonçant le début des hostilités, et je n’étais pas à la table la plus calme, non. Les Serpentards avaient le chic pour chercher les autres élèves, quand ils n’étaient pas directement attaqués… de là à dire que dans tous les cas ils cherchaient les problèmes, il n’y avait qu’un pas.

Une main secoua doucement mon épaule et je sentis aussitôt l’inquiétude de sa propriétaire. C’est vrai qu’ils évitaient de me parler quand je devenais à ce point apathique.

« A-Alistair, tu me passes le pudding s’il te plait ? »

Je tendis le bras vers le plat et le donnai à ma voisine en lui jetant un vague regard. Je l’entendis me remercier d’une voix blanche alors que mon regard se posait sur la table tout au fond de la salle. La table où dînaient les professeurs. À croire que mon inconscient le faisait exprès mais mes yeux se posèrent instantanément sur mon professeur d’Arithmancie. Un sourire dévorait ses lèvres alors qu’il discutait avec ses collègues. Je rebaissai le nez tout de suite, avec ma chance quelqu’un risquait de me regarder au même moment et de voir que je rougissais en observant les profs, comme si j’avais pas assez de problèmes. La gorge serrée et le cœur mit à mal, je reposai la fourchette que je tenais dans ma main et je me levai. Je n’avais pas faim, inutile que j’endure plus longtemps ce calvaire quotidien, du moins pour aujourd’hui. Sans prêter attention aux regards, je sortis de la Grande Salle et soupirai une fois dehors. Mais je ne savais même pas où me rendre. Il pleuvait dehors, ça ne me donnait pas vraiment envie de me métamorphoser pour aller faire un tour dans la Forêt Interdite. Et la salle commune des Serpentards ? Dans moins de trente minutes le quart des élèves présents dans la Grande Salle allait s’y retrouver, donc ça ne servait à rien. En revanche, la bibliothèque risquait d’être presque déserte, et quand bien même ce n’était pas tout à fait le cas, elle était assez grande pour que je me repose dans un coin.

Le deuxième étage était donc ma destination. D’un pas traînant, je filai vers les escaliers et mes pensées s’animèrent d’elles-mêmes. Une semaine s’était écoulée depuis l’incident dans la salle d’Arithmancie, une semaine que j’évitais ce cours avec un soin des plus absolus. Je me cachais dans un coin durant les heures d’Arithmancie, je ne montais pas au quatrième étage, de toute manière je n’y avais que ce cours et, surtout, je tournais les talons dès que je le voyais quelque part. Le seul endroit où je pouvais le croiser était la Grande Salle à laquelle je ne pouvais pas échapper, du coup j’y restais le moins longtemps possible, je n’avais pas d’appétit de toute manière. Je savais bien que ça ne pourrait pas durer éternellement, d’ailleurs je me demandais comment ça avait pu durer autant de temps. J’aurais cru qu’après deux ou trois cours, McGonagall m’aurait convoqué, mais non. Ceci dit, il ne devait pas non plus avoir envie de me voir, alors plus longtemps cette situation durait, mieux c’était.
Néanmoins je n’avais toujours pas réussi à relativiser, chose en laquelle je pensais être passé maître. Je ne devais pas être le premier élève à avoir un crush pour un professeur, que ce soit dans cette école ou non, et le fait que nous soyons tous les deux des hommes n’étaient pas non plus scandaleux. J’étais également assez mâture pour savoir qu’il n’y avait rien à espérer de sa part, et je ne l’avais jamais fait. Mais en réalité, je savais très bien d’où venait le problème. Le problème était que mes sentiments étaient bien là, j’étais amoureux d’un prof que je dégoûtais. Si un autre professeur, ou un élève, l’avait appris sans lui en parler, je m’en serais remis. Mais il me détestait, je le répugnais, et j’étais certain qu’il me prenait pour je ne sais quel dépravé. Pourtant j’étais loin de l’être, et même si mes quelques relations avaient été superficielles, elles n’étaient pas vide de sens pour moi. Elles représentaient toutes quelque chose. Et si j’avais pu, cette fois, faire disparaître mes sentiments d’un coup de baguette, je l’aurais fait sans hésiter.

« Tiens tiens, mais qu’est-ce que tu fais ici, Carrow ? »

Je sortis de mes pensées en entendant cette voix que je connaissais assez bien. C’était un élève de Gryffondor, un né-moldu, qui ne perdait pas une occasion de me provoquer. Je m’étais renseigné sur lui pour savoir s’il avait un quelconque lien avec ma mère ou mon oncle, s’il faisait partie des descendants des élèves qu’ils avaient torturé, auquel cas je l’aurais laissé déverser sa haine et sa rancœur sur moi sans opposer aucune résistance – du moins, autant que mon don me le permettait –, mais non c’était juste un petit con.
Ce soir je n’étais cependant pas d’humeur, et je me sentais prêt à partir au quart de tour, aussi je me remis à monter les marches où il m’avait arrêté avec deux de ses copains, mais ils m’empêchèrent de passer.

« Qu’est-ce que tu viens faire dans les étages ? Tu ne devrais pas descendre te planquer dans les cachots saleté de serpent ?
– Me cherche pas, laisse-moi passer. »

Je savais pourtant que lui demander gentiment ne servait à rien, mais au moins je ne répondais pas à ses provocations. Cependant, ça ne lui plaisait pas que je fasse mine de l’ignorer. Je serrai les dents pour réprimer sa colère.

« Laisse-moi, je vais à la bibliothèque.
– Pour quoi faire ? Tes très chers parents n’ont-ils pas déjà tout appris à l’adorable sang-pur que tu es ? Faut que tu étudies en plus ? Ah l’éducation des mangemorts, c’est plus ce que c’est !
– Mes parents ne sont pas des mangemorts !! »

Je serrai les poings, je n’aimais pas les entendre parler de mes parents adoptifs comme ça. S’ils aimaient les sangs-purs, je ne les avais jamais entendus légitimer les actes des mangemorts, et c’était pas quelque chose que ces abrutis pouvaient comprendre.

« Quoi ? Parce qu’ils ne font pas tout pour préserver la belle lignée de ta mère ? Ce serait bête de perdre un sang pareil, et ces manières… elle t’a appris à lancer le sortilège Doloris avant d’être envoyée à Azkaban ?
– La ferme, crachai-je, les dents serrées. De quel droit parles-tu d’elle !?
– Tu préfères qu’on parle de ton père ? Ou qu’on en revienne à tes larbins de parents adoptifs ? »

Ma réaction fut instinctive, je me ruai sur lui pour écraser mon poing sur son visage mais ses copains me retinrent avant que je le touche. Le sourire mauvais, il s’approcha de moi et continua à cracher son venin, et c’était moi le serpent ?

« Pourquoi tu ne te sers pas de ta baguette ? Ah, peut-être qu’elle n’a pas eu le temps de t’apprendre… elle était sûrement occupée à torturer d’autres enfants ! »

Cette fois, c’en était trop. Submergé par la haine qui suintait à présent de ses paroles et ma propre rage, je frappai ses deux copains pour qu’ils me lâchent et d’un seul mouvement je sortis ma baguette pour les stupéfixer. Avant même que l’autre ordure ait le temps de partir, je le plaquai au sol, brûlant de rage et sa peur que je ressentais à présent ne me calma même pas.

« Je t’interdis de parler d’elle ! fulminai-je en le frappant du poing sans lâcher ma baguette. Tu ne sais pas ce qu’elle a fait !! T’en sais rien, alors ferme-la !!!! »


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MessageSujet: Re: Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier   Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier EmptyMer 12 Fév - 11:27




Heath & Alistair


Lose Control -
3 Mars 2014
Cela faisait à présent une semaine qu'il s'était produit ... ce qu'il s'était produit. Avec Alistair. Et Heath ne pouvait se sortir de la tête le visage déçu et blessé du garçon lorsqu'il avait quitté son cours après ... tout ça. Mais pouvait-il seulement le blâmer ? Car le seul responsable de tout s'était le professeur. Lui et son ego qui l'avait poussé à harceler Carrow pour qu'il puisse l'aider. Lui et sa fierté colérique qui s'était senti défier et avait voulu prouver qu'il était le plus fort en lisant dans les pensées de son élève. Ou encore lui et son incapacité relationnelle à réparer le mal qu'il avait commis. Et enfin lui qui l'avait laissé partir sans même dire un mot.

Sauf que depuis cet événement, Heath n'avait plus croiser Carrow que pendant les repas ou dans la foule dense du château et l'anonymat le plus total. Le garçon ne venait plus à ses cours et le professeur n'avait pas osé le mentionner à ses supérieurs de peur d'aggraver encore les choses. Surtout qu'il serait incapable de justifier l'absence d'Alistair et la raison pour laquelle il ne l'avait pas déclarer, il s'exposait à d'autant plus de problème avec sa hiérarchie. Mais comment pouvait-il prendre le risque que son élève explique lui même la raison pour laquelle il ne venait plus en cours ... Car là, ça tenait de l'agression.

Et même si le sortilège était loin d'être interdit et que Carrow était majeur, ça n'empêchait que Heath pourrait avoir pas mal d'ennuis à cause de cette situation. Mais à vrai dire, c'était vraiment le dernier de ses soucis. Car le plus important pour lui, c'était ces images. Ces images qui le hantaient, purement et simplement. La maturité et l'âge, ainsi qu'un minimum de conscience professionnelle, faisaient qu'il avait appris à mettre de la distance entre lui et ses élèves et que -malgré très très rares exceptions dont il n'était pas très fier- il évitait purement et simplement de penser à eux sous une autre forme qu'assis en uniforme derrière un pupitre à travailler studieusement.

Sauf cette fois précisément, car le songe qu'il avait volé dans l'esprit de Carrow aurait difficilement pu le laisser de marbre. Il maudissait en un sens cet élève à l'esprit lubrique bien trop réaliste à son goût mais la colère n'était pas réellement dirigé sur Alistair ... Heath essayait juste d'échapper à la persécution constante de ces images sur sa tranquillité et sa libido inexistante. Depuis trois jours, il se sentait excité comme un collégien, pour tout et pour rien, et le contrôle sur lui même devenait de plus en plus difficile. Il se prenait à rêvasser comme une jeune fille en fleur et ça l'agaçait prodigieusement.

Il n'arrivait non seulement plus à se concentrer -ce qui engendrait un bordel sans nom au milieu de ses cours où il faisait erreur sur erreur tout en essayant vainement de faire passer ses boulettes pour un manque d'attention des élèves- mais il mangeait comme dix, avait l'impression d'enfler comme la tante Marge et surtout, il passait son temps à chercher des yeux Alistair Carrow tout en prenant un soin tout particulier à rester hors de portée. En plus d'être stupide, il était lâche à présent : combo gagnant !

Les choses prirent un tournant d'autant plus tragique quand il succomba à l'impulsion. C'était un dîner comme tous les soirs, de la nourriture à foison -et du rembourrage en puissance pour ses joues- et rien de particulier n'aurait du venir troubler son remplissage tri-quotidien. Mais évidemment, il fallait qu'il capte entre deux boucher d'agneau en sauce, le regard insistant qu'on portait sur lui. Paranoïa ou désir exacerbé, il conclut immédiatement que c'était son fameux élève qui le scrutait ainsi. Il prit donc un soin tout particulier à jeter vers lui des coups d'oeil furtifs et rapprochés jusqu'à ce qu'il remarque avec horreur que Carrow quittait la table et s'en allait par la grande porte.

La première pensée qui parcourut ses neurones fut qu'il avait été tout simplement repéré et que fort de sa motivation à l'éviter, Alistair s'était encore une fois enfuis pour lui échapper. D'ordinaire il aurait juste soupirer en reprenant du ragoût mais allez savoir pourquoi aujourd'hui il décida d'en finir avec cette histoire ridicule. Il se leva promptement sans ce soucier du vent monumental qu'il mit à son collègue qui lui parlait -d'ailleurs il ne se souvenait même pas de quoi, ni même d'avoir écouter ne serait-ce qu'une seconde. Il jeta sa serviette, s'enroula dans son immense cape et prit la porte de sortie derrière la table des professeurs qui donnait dans un passage secret vers le deuxième étage.

Pourquoi le deuxième étage ? Car Carrow fuyait sans doute dans la bibliothèque comme plusieurs fois déjà ce début de semaine ... Comment Heath le savait-il ? S'était bien simple, il l'avait suivi. Plusieurs fois d'ailleurs. Discrètement - il espérait. Oui c'était puéril et dangereux, et alors ? Le refuge de son serpent semblait être le repaire du bibliothécaire incompétent de ce château. Non pas que ça le réjouisse mais il avait au moins une idée de l'endroit où le trouver. S'il arrivait à l'intercepter en route, peut être pourraient-ils avoir une conversation plus que nécessaire.

Il réfléchissait déjà à ce qu'il allait pouvoir lui dire quand il déboucha à l'angle du couloir du deuxième étage et aperçut Alistair se jeter sur un élève de Gryffondor après avoir stupefixer deux autres qui gisaient au sol. Ni une ni deux, la rage monta en Heath en voyant son serpent à cheval sur le lion, décidément prêt à en découdre. Il jeta sa cape au milieu du couloir et se mit à courir -par Merlin que ça faisait longtemps que ça ne lui était pas arriver ! Avec ses longues jambes, il fut rapidement à la hauteur des deux garçons et plongea. Ceinturant Alistair, il le souleva puissamment pour l'extirper de là tout en s'assurant que le Gryffondor restait bien couché au sol en écrasant négligemment un pan de sa chemise de sa chaussure à plateforme.

Messieurs ! Dois-je vous rappelez qu'il est interdit de se battre dans les couloirs après le dîner ? C'est interdit tout le temps d'ailleurs, et partout, mais vous me comprenez ! Ce sera 10 points de moins pour Gryffondor et vous emmenez les deux cadavres avec vous, maintenant ! Et vous, Carrow, vous me suivez, sans discussion."


Il n'en fallut pas plus pour que le Gryffondor déguerpisse à toutes jambes en traînant misérablement ses deux acolytes. Mais pourquoi Alistair décide de le suivre, il en faudrait nettement plus, il le présentait.


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MessageSujet: Re: Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier   Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier EmptyMer 12 Fév - 17:41

Lose control

Heath G. Wilkes-Rosier & Alistair Carrow


Il n’était pas le premier à m’envoyer les méfaits de ma mère en plein visage, à me dire tout le mal qu’ils pensaient d’elle et à me dire qu’ils espéraient qu’elle crèverait à Azkaban, sans doute tuée par son crétin de frère tout aussi taré qu’elle. Parce qu’il semblait évident dans leur esprit que ma vie ne tournait qu’autour de l’attente interminable de sa libération, une attente complètement vaine car elle était, je n’en doutais pas, condamnée à y rester ad vitam æternam. Je n’étais qu’un fils de Mangemort, destiné à suivre les traces sanglantes des Carrow en devenant moi-même un mage noir. Sans doute m’entrainais-je en secret dans la Forêt Interdite sur des créatures innocentes, peut-être même sur des élèves qui avaient trop peur pour en parler. Sans doute élaborais-je un plan tortueux pour sortir ma mère de sa prison et reprendre la belle vie que nous avions vécus ensemble durant les cinq premières années de ma vie. Jamais il ne leur était venu à l’esprit que j’avais pu être l’une des victimes de ma mère, mais je n’irais pas leur dire, je ne m’abaisserais pas à ça… et puis ils ne me croiraient même pas, et la moitié d’entre eux m’accuseraient de mentir afin de réussir à trouver quelques amis dans cet affreux château.

Mais toutes ces médisances, j’avais appris à les encaisser avec le temps, et si leur haine s’était calmée je n’en serais certainement plus à me battre dans les couloirs. Je ne pouvais rien changer au passé, et ce n’était pas moi qui avais torturé ces élèves durant la seconde guerre, alors pourquoi s’acharnaient-ils sur moi ? Sans doute espéraient-ils que je quitte l’école… malheureusement pour eux, ce n’était pas moi qui décidais ça, sinon cela ferait une semaine que je serais parti.

Le lionceau en-dessous de moi se démenait pour me repousser, mais j’avais habilement coincé ses bras contre son corps entre mes jambes et il n’était plus hors de question que je le lâche. « Tout est de ta faute » aurais-je voulu lui cracher. « C’est ta rage qui m’anime. » Crispé par la peur de ce que je serais capable de lui faire, il ferma les yeux pour encaisser le coup que je n’aurais pas manqué de lui asséner avec toute la force que j’avais, mais je n’en eus pas le temps. Des bras me ceinturèrent brusquement et m’écartèrent de ma victime qui n’en profita même pas pour s’enfuir. J’avais été tellement absorbé par la colère que je n’avais même pas entendu la venue d’une quatrième personne. L’espace d’une seconde je crus qu’il s’agissait d’un autre Gryffondor qui venait au secours de ses trois abrutis de copains pour me mettre une dérouillée, mais la voix de l’homme qui me tenait me résonna près de mon oreille et je cessai aussitôt de me débattre. Qu’est-ce qu’il faisait là ? Quand j’étais parti de la Grande Salle, il s’y trouvait toujours, pourquoi se retrouvait-il, là, maintenant ? Les probabilités pour qu’il se retrouve si vite au même endroit que moi étaient plus faibles, alors soit j’avais vraiment la poisse… soit c’était louche.
Je regardai le Gryffondor que j’avais frappé se relever enfin et emmener les deux autres pas encore remis de mon sort, à mesure qu’ils disparaissaient, je commençai à me calmer, mais toute cette colère ne laissa pas la place à un grand vide comme c’était le cas d’habitude, cette fois c’est de l’embarras et de la honte que je ressentis alors que mon cœur s’agitait. Il était trop proche, beaucoup trop proche après que j’avais fait tout ces efforts pour me tenir le plus loin possible de lui. Sentir sa chaleur aussi près me renvoya à la semaine précédente, à cette proximité qui s’était installé alors que mon esprit lui livrait l’un de mes secrets les plus embarrassants, et je réussis à reprendre mes esprits. Ses derniers mots trouvèrent finalement leur sens et je fronçai les sourcils. Je m’arrachai à l’étreinte de ses bras puissants avec une colère feinte mais bel et bien à contrecœur. Non mais ce n’était pas possible, comment pouvais-je être faible à ce point alors que je savais pertinemment ce qu’il pensait de moi ? Je me retournai vers lui en établissant une distance respectable entre nous. Pourquoi voulait-il que je le suive ? Mon comportement avait été trop subtil ? La façon dont je l’avais royalement évité avait été trop délicate ? Qu’avait-il à me dire de toute façon, moi je ne voulais rien entendre !

« Non, je ne vais pas vous suivre ! lui répondis-je d’un ton sec. »

Je fus soulagé que cette fois ma voix m’obéisse, néanmoins j’éprouvais toutes les peines du monde à braquer mon regard sur le sien. Mon envie de le fuir ne m’avait pas quitté.
Tant pis si je lui donnais encore l’impression de le défier, mais cette fois au moins c’était totalement volontaire. Il ne pouvait pas me faire pire que ce qu’il m’avait déjà fait. Il pouvait bien apprendre tout ce qu’il voulait sur moi à présent, je n’en avais plus rien à faire. Et ma vie à l’école ne serait pas pire parce qu’il savait d’autres choses sur moi, quand bien même ces choses finiraient par se faire savoir, je m’en fichais vraiment totalement.

« Et puis arrêtez de vous mêler de mes affaires, je ne vous ai rien demandé ! »

Je rangeai ma baguette que j’avais encore dans ma main, je n’avais toujours pas l’intention de l’attaquer. Autant ça ne m’avait pas gêné avec les trois autres, mais lui je ne pouvais pas… j’aurais aimé pouvoir, c’aurait été le signe que mes sentiments étaient bien moins forts que ce que j’imaginais, malheureusement ils l’étaient tout autant.



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MessageSujet: Re: Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier   Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier EmptyJeu 13 Fév - 12:29




Heath & Alistair


Lose Control -
3 Mars 2014
Heath supposait bien que Alistair n'allait pas le suivre aussi facilement. Il restait ancré dans le sol sans bouger et manifestait une certaine arrogance. S'il ne défiait pas purement et simplement en cet instant quant à a son comportement de la semaine précédente, Heath voulait bien manger son chapeau. Sauf que les circonstances étaient différentes. Heath était calmé, avait réfléchi, ne se laissait pas embarquer par sa fierté et surtout voulait sinon conserver au moins retrouver sa position de professeur. Autant que Carrow semblait décidé à ne plus se laisser intimider, autant Heath était déterminé à ne pas déroger à sa fonction et à oublier -très très vite- les pensées impures qui foisonnaient dans son esprit.

"Oui mais contrairement à ce que vous supposez ce n'est absolument pas vous qui avez le pouvoir de contrarier ce que je dis. Je vous ferais remarquer que je n'ai pas retiré de points à Serpentard ni ne vous ait convié en retenue. Je vous prierais donc au moins de m'écouter."


Il soupira profondément avant de faire trois pas pour libérer le milieu du couloir et s'asseoir sur le bord d'une corniche à côté d'immenses tentures en velours qui donnaient sur une petite fenêtre formant un renfoncement comme il y en avait des centaines dans le château et qui aménageait des sortes de niches où l'on trouvait fréquemment armures rouillées ou vieux candélabre sur pied.

"Libre à vous de venir vous asseoir pour parler avec discrétion sans en informer les étages supérieurs ou de rester au milieu du couloirs, je m'en fiche. J'ai quelque chose à vous dire, que ça vous plaise ou non."


Heath fit une pause pour prendre son souffle et ordonner les informations dans son cerveau pour que tout sorte comme il fallait sans ajouter de nouvelles gaffes à son cas. C'était l'occasion pour le jeune homme de s'approcher. Le professeur leva la tête pour croiser son regard et retira les lunettes d'aviateur qu'il portait aujourd'hui. C'était une façon pour lui de s'exposer et de se dévoiler qui n'était jamais aisée.

"Je voudrais m'excuser auprès de vous. Je suis désolé pour ... pour ce qui s'est produit la semaine dernière. Je n'aurais pas du agir ainsi et menacer votre intimité et votre intégrité. J'espère que vous pourrez me pardonner."


A présent il devait aller un peu plus loin, expliquer ses agissements et ne pas seulement se cacher derrière l'image du professeur surpuissant qui fait ce qu'il veut sans remords. Ca se corserait à présent car l'honnêteté et la sincérité en parlant de sentiments, c'était loin d'être le fort de Heath.

"Si j'ai fais cela, c'est parce que je m'inquiète énormément pour vous. Je vois bien ce qui se passe, je vois bien vos relations avec les autres, je vois bien votre "pouvoir" que je ne saurais définir mais qui vous entrave. Je vois que vous êtes en difficultés par rapport à tout ce qu'il se passe ... en vous. Mais je ne veux pas que vous abandonniez car j'ai aperçu cette ... cette scène dans votre esprit. L'imagination des jeunes est débordante, j'ai un jour été à votre place Alistair, je ne vous blâme pas. Je trouve que c'est une raison trop minime pour gâcher vos études et vos perspectives d'avenir."


Le discours sans faille du père de famille réactionnaire et barbant par excellence. Tout ce que n'était pas le professeur et qu'il venait d'afficher en une seule minutes de monologue solitaire. Bravo ! Lui qui voulait exprimer sa compassion et soulever son côté cool et tolérant pour amadouer son élève ...

"J'aimerais que vous reveniez en cours, Alistair, et que vous arrêtiez de vous battre dans les couloirs ainsi. C'est dangereux pour vous, se serait vraiment ... dommage qu'il vous arrive quelque chose !"



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MessageSujet: Re: Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier   Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier EmptyJeu 13 Fév - 18:53

Lose control

Heath G. Wilkes-Rosier & Alistair Carrow


Je fus quelque peu soulagé de ne pas ressentir la même colère qui l’avait envahi la dernière fois lorsque j’avais refusé de céder à ce qu’il me demandait et je dois bien avouer que c’était l’une des raisons pour lesquelles je ne l’approchais pas, en dehors du fait que j’étais persuadé que je le répugnais. Cette colère m’effrayait, cette colère était bien plus intense que celle des élèves quand ils se rappelaient de quelle famille je venais… cette colère me ramenait des années en arrière.
Sa voix était néanmoins un peu agacée quand il me répondit. Mais je me fichais totalement qu’il enlève des points à ma maison, je ne lui étais pas assez loyale pour m’en soucier, et une retenue n’était pas non plus mon pire cauchemar, j’en avais déjà un paquet à mon actif. Je me mordis donc la lèvre pour ne pas lui répondre aussitôt que j’aurais préféré ça plutôt que d’avoir à l’écouter, ça ne lui aurait sans doute pas plu. Au lieu de ça je le regardai s’approcher du mur pour s’asseoir sur un rebord tandis que je me gardais bien de bouger. Pourquoi ne partais-je pas ? Je n’avais toujours pas envie de l’écouter, j’avais peur de ce qu’il allait me dire, cependant je n’arrivais pas non plus à partir et ça n’avait que peu à voir avec le fait que la dernière fois que j’avais essayé il m’avait ensuite lancé un sort. Je détournai les yeux sur le mur opposé quand sa voix résonna à nouveau. Je n’avais pas vraiment envie que d’autres puissent soupçonner quoi que ce soit, surtout que je n’avais aucune idée de ce qu’il allait me dire exactement, alors je pris sur moi pour m’approcher mais je restai debout, il m’était impossible de m’asseoir à côté de lui… en m’approchant de lui, je risquerais de trop ressentir ses émotions et je ne le souhaitais pas bien que je n’y pouvais rien de toute manière et que je les ressentirais quand même, mais peut-être moindrement.
Je croisai les bras sur mon torse, comme si ça pouvait me protéger de quoi que ce soit, alors qu’il relevait les yeux vers les miens pour s’excuser, puis pour s’expliquer. Cette fois encore je ne pouvais ignorer sa sincérité, mais ses paroles me chiffonnaient. Je tentai de rester impassible mais le fait qu’il parle de mon « pouvoir » me parut étrange. Qu’est-ce qu’il pouvait bien en savoir ? Qu’est-ce qu’il pouvait bien savoir des raisons de mon comportement ? Il n’en avait rien vu dans ma tête alors comment pourrait-il savoir ? S’il avait vraiment su, les choses se seraient déroulées autrement. Et puis cette « scène », voilà ce qu’il en faisait… bien sûr, je n’étais qu’un gamin aux hormones agitées et j’avais sans doute quelques curiosités sur les différents aspects que pouvait avoir la sexualité. Bien sûr, ça n’était que ça… je ne pouvais pas lui dire le contraire, autant qu’il ne sache pas… mais en ne le faisant pas, j’avais l’impression de salir l’amour que j’éprouvais.

Et avec tout ça, il voulait que je recommence à venir en cours et que je cesse de me battre. Je levai les yeux au ciel en secouant la tête puis reposai le regard sur l’extérieur. Maintenant, si je refusais, je serais l’unique responsable puisqu’il avait fait amende honorable. Refuser était puéril de ma part, après tout il n’y avait pas mort d’homme je devais juste passer outre, comme je passais outre de tout le reste. Ce n’était pas comme si j’avais fait ça tout ma vie, accepté d’excuser les autres… quoique, en réalité, M. Wilkes-Rosier était bien le premier à me le demander.

« Pourquoi je reviendrais en cours ? Si mes parents n’y tenaient pas tant, je serais déjà parti depuis longtemps. Je n’aime pas être ici, je me bats en permanence et... »

Je m’interrompis en me rendant compte de ce que je disais. Voilà que j’étais en train de me confier à lui, c’était quoi mon problème ? Sa sincérité pouvait-elle déteindre à ce point sur moi ? Ou alors avais-je à ce point envie qu’il sache… qu’il sache quelque chose de réel et pas qu’il ait surpris sans connaître tous les détails. Après tout, comme les autres il devait croire que je me battais pour le plaisir de faire du mal à des nés-moldus, alors que je ne faisais que réagir à leur propre violence, il pensait aussi que je fantasmais salement sur ce qu’il pourrait me faire, alors que tout ce dont je rêvais c’était de m’endormir dans ses bras.
Je passai une main sur mon visage et m’appuyai au mur sans me soucier que la distance entre nous s’en trouvait réduite.

« Qu’est-ce que vous pouvez bien savoir de moi ou de mes relations avec les autre ? Ce n’est pas parce que vous êtes entré de force dans ma tête et que vous y avez vu le souvenir d’un de mes rêves que vous pouvez prétendre savoir quoi que ce soit à mon propos. Vous ne savez absolument rien de ce qu’il y a en moi ou de ce que je peux ressentir. Alors laissez-moi, faîtes comme les autres, si vous saviez ce que je m’en fiche… »

Mon cœur me rappela à quel point mentir effrontément n’était pas mon truc et je détournai de nouveau le regard à l’opposé de mon professeur pour qu’il ne s’en rende pas compte lui-même, de ça ou des larmes que je sentais poindre au bord de mes paupières. Décidément, quand j’étais près de lui je n’avais pas besoin d’empathie pour perdre le contrôle.


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MessageSujet: Re: Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier   Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier EmptyVen 14 Fév - 23:30




Heath & Alistair


Lose Control -
3 Mars 2014
Heath regarda sans un bruit le garçon qui, malgré ce qu'il avançait avec fermeté, commençait à se livrer. Il pencha la tête et laissa le rapprochement physique de son élève s'opérer sans un mot, ni un mouvement. Alistair semblait vraiment mal à l'aise. Il commença par dire que sans la ténacité de ses parents, il serait parti du château depuis longtemps et qu'il n'y avait que ça qui le retenait. Heath ne put s'empêcher de se sentir intérieurement vexé de cette remarque, car il espérait tout de même compter un peu sur ce garçon. C'était sans compter sur son attitude absurde la dernière fois qu'ils s'étaient retrouvés dans la même pièce.

"Et quoi ? Si tu réagis ainsi c'est sans doute qu'il y a quelque chose dans cette école qui fait que tu ne t'y sens pas bien ..."


Et voila qu'il reprenait avec le tutoiement. Décidément, toutes ses bonnes résolutions pour garder une distance respectable tout autant que nécessaire entre eux était peine perdu. Heath se sentait décidément impuissant quand Alistair poursuivit. Non, il ne savait rien de ses relations avec les autres élèves ni les autres professeurs, et ne le prétendait pas. A aucun moment il ne l'avait prétendu d'ailleurs. A présent, il revenait sur l'incident de la dernière fois. Heath soupira encore.

"Je n'ai jamais prétendu savoir mieux que toi ce que tu ressens, et je ne suis absolument pas là pour juger quoi que ce soit que j'ai pu ... voir dans ta tête. Je te répète que je suis désolé pour ... pour ça. J'ai agis par fierté car je ne voulais pas me laisser tenir tête et c'était totalement déplacé ! Je ... Je ne voulais pas, vraiment."


Et sur un coup de tête, voyant qu'un silence embarrassant s'installait et que les yeux du jeune homme s'emplissait de larmes, Heath glissa sur le muret pour se redresser et rejoindre la silhouette d'Alistair appuyé au mur en face de lui. Sa main se leva vers le visage rouge et il effleura sa joue brûlante du plat de son pouce. Encore une réaction déplacée, encore un mouvement regrettable, encore un acte qui se retournerait contre lui dans quelques jours. Sans blague ! Mais ça ne suffit pas pour le faire s'écarter, ni arrêter ce qu'il était entrain de faire.

Alistair perdait le contrôle, mais le professeur aussi. Dans un accès d'affection et d'excitation dont le souvenir du rêve qu'il avait intercepté dans l'esprit de son élève, était à l'origine, Heath s'approcha brusquement et se colla à lui. Son bras entoura sa hanche et il le serra avec douceur mais fermeté contre lui. Sa tête au creux de son cou, le professeur lui caressa gentiment les cheveux, jouant avec les boucles châtain entre ses longs doigts décharnés.

Heath respira calmement pour ralentir le rythme du coeur du garçon qui s'emballait contre son torse. Il resta un long moment ainsi, n'osant plus ni bouger ni même dire quoi que ce soit de peur de gâcher cet instant si particulier. Après tout, rien ne retenait Alistair et il pouvait à tout moment s'écarter en réalisant ce qui se produisait et pourquoi tout ce qu'il faisait ne pouvait être que délétère pour chacun d'eux. Néanmoins, c'était si agréable, si apaisant, qu'Heath aurait voulu que ça ne s'arrête jamais. Quelque chose de spécial était en train de se passer, il le sentait.



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MessageSujet: Re: Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier   Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier EmptySam 15 Fév - 2:07

Lose control

Heath G. Wilkes-Rosier & Alistair Carrow


Comment pouvais-je être aussi faible ? Comment pouvais-je me laisser submerger par mes propres émotions alors que depuis des années j’avais appris à supporter celles des personnes qui m’entouraient sans craquer ? J’avais beau être empathique, je n’en arrivais que rarement au point de pleurer et pourtant… La dernière fois que j’avais été en face de lui, le dégoût que j’avais ressenti émanant de lui m’avait fait monter les larmes aux yeux et j’avais réussi, tant bien que mal, à les retenir sans en verser une seule, et là je ne ressentais rien d’agressif de sa part, tout venait de moi, tous ces bouleversements n’étaient qu’en moi, et c’était déjà trop. D’accord, mon altercation avec les Gryffondors avait peut-être un peu usé mes nerfs mais j’avais l’habitude de leurs attaques, j’avais l’habitude de les encaisser. Pourquoi aujourd’hui mon impassibilité si minutieusement travaillée décidait-elle de déposer les armes ?

J’avais beau me mordre la lèvre, cette fois ça ne me servit à rien. Je me concentrai alors sur la voix de mon professeur qui essayait de nouveau de se justifier. Il pouvait être désolé, ça ne changeait rien au fait que, oui, il me jugeait. Oui, ce qu’il avait vu l’avait dégoûté, oui, il n’avait pas alerté la directrice à cause de mes absences parce que ma présence lui déplaisait. Mais pourquoi ne ressentais-je plus rien de tout ça ? Tout ce que je sentais c’était son inquiétude à mon égard et… non, ça, ça devait venir de moi. Il me troublait au point de ne plus savoir faire la différence entre mes émotions et les siennes… dire que, depuis des mois et des mois, j’avais fait mon possible pour rester éloigné de lui, pour m’empêcher de subir le moindre faux espoir, pour empêcher mon esprit de se fourvoyer et de ne plus voir que ce qu’il voulait voir… j’en avais assez des efforts inutiles.

Je ne brisai pas le silence, n’en trouvai même pas la force. Je n’avais rien à répondre à ça de toute manière, et je ne voulais pas lui dire que je l’excusais. Je m’attendais à ce que le silence s’éternise encore alors que je contrôlais de moins en moins bien mes larmes. Sans que je le sente s’approcher, mon professeur se retrouva tout près de moi et il caressa doucement ma joue. Surpris, je n’eus même pas le réflexe de m’écarter, de fuir encore… en réalité, je n’avais plus ni réflexe ni envie de le faire. Comme un pantin je le laissai faire, m’attirer contre lui, me prendre dans ses bras. Je fermai les yeux quand il glissa mon visage contre son cou, les battements de mon cœur s’affolant encore une fois. Et cette fois, impossible de les lui cacher, il ne pouvait pas ne pas les sentir résonner, et il ne pouvait pas non plus faire semblant de les ignorer.

Quelque chose en moi me criait de cesser de penser, de cesser de réfléchir. J’avais toujours pensé que je ne voulais pas savoir le « pourquoi » des émotions des gens, mais ce n’était plus le cas. C’était la première fois que mes émotions semblaient s’accorder à celles de quelqu’un d’autre, pourtant cela me parut étrange, et incohérent. Je n’avais pourtant pas rêvé ce qu’il avait ressenti après son sortilège, je n’avais pas rêvé la douleur que j’avais ressentie, ma douleur. Aussi, la peur viscérale de me tromper sur ses intentions, la peur d’être blessé un peu plus me poussa à rompre le silence.

« Pourquoi faites-vous ça, Professeur ? »

Je posai fébrilement mes mains sur son torse en sentant mes larmes m’échapper et m’écartai, à peine, juste pour qu’il ne sente ni ne voie plus ces traîtresses qui filaient sur mes joues.

« Pourquoi vous souciez-vous de moi alors que j’ai ressenti à quel point je vous dégoûte ? »


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MessageSujet: Re: Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier   Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier EmptySam 15 Fév - 12:26




Heath & Alistair


Lose Control -
3 Mars 2014
Heath respira malgré lui l'odeur de son élève et se sentit immédiatement apaisé par cette fragrance délicate et masculine qui avait sur son esprit un effet relaxant. Un imperceptible sourire s'afficha sur son visage, étirant ses lèvres recouvertes d'un rouge carmin proche du bordeaux. Il se sentait bien, tout simplement, ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps. C'était incompréhensible et en dehors de toute logique mais c'était ainsi et Heath n'aurait voulu échanger ce moment avec absolument rien au monde. Sentir le coeur de Alistair s'emballer contre sa poitrine alors qu'il le tenait tout contre lui, c'était tellement bon...

Mais comme rien de ce qui lui arrive ne dure suffisamment pour avoir le temps de projeter autre chose que le désir insatiable que ça se reproduise, sans espoir à nourrir autre que celui là. C'était triste, mais c'était ainsi, il n'y pouvait rien. Il avait réussi à s'habituer à cet éternel tournant dans sa vie qui s'accordait à détruire immédiatement ou presque ce qui venait à peine d'être créer. Inéluctable ? Sans doute pas. Mais ça l'était devenu à la longue quand Heath avait fini par perdre tout espoir de finir par construire une relation solide avec quelqu'un.

De toute façon, ce n'était pas avec ce qui se passait actuellement avec son élève qu'il fallait penser à ça. Il était déjà incapable de maintenir plus de quelques mois à flots une relation avec quelqu'un de son âge alors avec un gosse ... Il sentit un point compresser son coeur et chassa bien vite ses pensées pour se concentrer sur Alistair qui venait de lui poser une question tout aussi incompréhensible qu'invraisemblable. Pourquoi il faisait ça ? Et pourquoi il le dégoûtait ? Mais qu'est ce que c'était encore que cette connerie ?

Il sentit Alistair s'éloigner un peu pour chercher son regard et poser ses mains à plat sur son torse, signe qu'il ne s'échappera pas cette fois et qu'il fallait lui répondre, si possible sans le décevoir. Que répondre à cela ? Il ne savait pas comment son élève pouvait déduire cela à son comportement, ni pourquoi il venait à cette conclusion. Il ressentait tous les sentiments complexes et surréalistes du monde pour son élève mais absolument aucun dégoût.

Puis Heath eut une sorte d'illumination. Lui qui supposait que Carrow avait une sorte de don magique qui rendait compliqué ses relations, il commençait à comprendre. Mais bien sur, l'empathie ! Sur le moment, la dernière fois, il avait ressenti un immense dégoût pour lui même d'avoir agi de la sorte. Si Alistair avait perçu ce dégoût et penser qu'il en était la cause, que le rêve avait eu cet effet sur le professeur ... Mais par Merlin bien sur, tout s'expliquait. Son sourire fendit un peu plus son visage.

"Tu es empathe, Alistair, n'est-ce pas ? C'est pour ça que tu ne viens plus en cours, que tu m'évite et que tu te bats sans cesse, tu ressens les émotions de ceux qui t'entourent et doit maîtriser tes réactions pour ne pas te trahir. Mais parfois ça te submerge et c'est impossible pour toi de faire face. C'est pour ça que la dernière fois, tu as senti du dégoût en moi et que tu t'es empressé de partir ?"


Ces questions étaient rhétorique car Heath savait que leurs réponses étaient oui. Il voulait juste faire une pause pour ne pas acculer Alistair et ne pas risquer de l'effaroucher. Il faisait l'effort d'afficher que des émotions positives et rassurantes pour montrer sa bonne foi.

"Sauf que même si tu ressens les émotions des autres, tu ne connais pas la causes de ces émotions. Je ne te mentirais pas en te disant que je n'étais pas dégoûté l'autre soir, mais ce n'était nullement par toi, ... ni par le rêve. C'était mon attitude qui me donnait la nausée, mes agissements que je regrettais déjà. Je ne regrette absolument pas ce que j'ai vu ni ce que j'ai pu ressentir en le voyant, je regrette de l'avoir vu de cette façon, de t'avoir forcé à me le montrer au lieu de te mettre suffisamment en confiance pour que tu me le montre par toi même. C'est moi, qui suis pathétique dans cette histoire, tu n'as absolument rien à te reprocher. Et tu ne me dégoûte absolument pas. C'est même ... tout le contraire ..."


Heath glissa sa paume dans le cou de son élève jusqu'à saisir tendrement sa nuque. Son menton, il le releva pour le forcer à relever la tête et à croiser son regard alors que ses lunettes glissait sur sa tête par magie informulée. Puis sans agir, pour laisser à Alistair le choix et la possibilité de décider, il s'approcha suffisamment pour que leurs nez s'effleurent. La tentation était à son paroxysme, mais Heath voulait que ce soit lui qui décide s'il voulait l'embrasser. Il ne lui volerait rien de plus, il se l'était juré !



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MessageSujet: Re: Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier   Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier EmptyDim 16 Fév - 0:49

Lose control

Heath G. Wilkes-Rosier & Alistair Carrow


J’étais paralysé. Paralysé parce que j’avais peur de ce qui arriverait si je reprenais vie. J’aurais sans doute fui pour avoir osé proférer un sous-entendu aussi éloquent sur ce dont j’étais capable malgré moi. Ou alors, pire, j’aurais réfléchi aux raisons qui m’avaient poussé à me livrer à lui de cette manière. Mes sentiments y étaient probablement pour quelque chose mais ça me paraissait absurde. Lorsqu’on est face à la personne que l’on aime, n’essaie-t-on pas de nous montrer sous notre meilleur jour ? N’essaie-t-on pas de refouler nos défauts pour ne dévoiler que nos qualités ? Pour moi, ce « don » était un calvaire et n’avait rien d’une qualité. Il faisait ressortir le pire de ce qu’il y avait en moi, la brutalité, la sauvagerie que m’avait légué ma mère ainsi que ce monstre de faiblesse que j’étais. La dernière chose que je voulais, c’était qu’il apprenne l’existence de mon empathie, alors pourquoi faisais-je tout pour le mettre sur la voie ?

Et malheureusement je ne pus espérer que ce sous-entendu passe inaperçu. M. Wilkes-Rosier était loin d’être stupide, et après seulement quelques instants l’étonnement causé par mes paroles s’estompa et je vis un sourire apparaitre sur ses lèvres. Aussitôt, le mot franchit ses lèvres « empathe » et je me crispai. J’entendais presque chaque détail se mettre en place dans son esprit comme les pièces d’un puzzle qu’il avait longtemps cherché à résoudre, et même des choses que je n’aurais pas imaginées qu’il puisse comprendre. Oh, oui, il était vraiment très loin d’être stupide. Il s’arrêta de parler un instant avant de reprendre et de me rassurer, cette fois, véritablement. Je m’étais trompé. J’avais eu si peur de me blesser moi-même en étant assez bête pour laisser quoi que ce soit légitimer les sentiments que j’avais pour cet homme qu’il avait été évident pour moi qu’il se soit mis à me détester en apprenant ce que j’éprouvais. Alors qu’il s’en voulait simplement de m’avoir lancé ce sortilège. Je ne le répugnais pas. « Au contraire » ? Je me félicitai de n’avoir pas relevé les yeux vers lui car je sentais à présent le sang rougir mes joues.

Il ne laissa pas la confusion s’installer, tout comme il ne me laissa pas le temps de réfléchir. Sa main glissa jusqu’à ma nuque et il releva mon visage que je m’étais appliqué à lui cacher, nos regards ne tardèrent pas à se trouver. Il s’approcha un peu plus, réduisant considérablement la distance qui séparait sa bouche de la mienne, mais il ne la fit pas complètement disparaitre.

Nous étions alors là, au milieu d’un couloir qui pouvait à n’importe quel moment voir venir un élève, un professeur ou n’importe qui d’autre vivant au château, et Merlin sait que les pensionnaires ne manquaient pas ici. Mais cela m’importait bien peu, y avais-je seulement pensé ? Je me délectais juste de l’instant, tandis que le peu de retenue que j’avais m’empêchait de fondre sur ses lèvres sans attendre, ces lèvres dont j’avais souvent rêvé qu’elles capturaient ardemment les miennes. Elles se comportaient pourtant bien sagement, ou plutôt attendaient que je cesse de l’être pour faire de même.
Perdu dans son regard azur qui ne me lâchait pas, je sentis mes doigts remonter lentement jusqu’à ses larges épaules et je passai mes bras autour de son cou. Mon cœur s’affola de nouveau, bien plus qu’il ne l’avait encore jamais fait, et je ne résistai plus à cette envie, ce besoin, de connaître le goût de ses lèvres. Je fermai les yeux alors qu’un léger soupir m’échappait, et mes joues rougirent probablement davantage.

Non, c’était absolument sûr à présent, jamais, jamais je n’avais ressenti de telles choses, pas même émanant de n’importe qui d’autre, et jamais même je n’aurais pu l’imaginer. Je dois avouer que je me sentais idiot de lâcher prise après avoir eu si peur d’avoir le cœur brisé, j’étais encore plus faible que je le pensais, et pourtant je savais parfaitement que je l’étais. Il m’offrait ses bras, ses lèvres, désirait les miennes et je les lui donnais sans même réfléchir. Pour le moment, mieux valait ne pas réfléchir.


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MessageSujet: Re: Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier   Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier EmptyLun 17 Fév - 22:42




Heath & Alistair


Lose Control -
3 Mars 2014
Ce baiser dura tellement longtemps dans l'esprit de Heath qu'il sentit à peine les bras de son élève s'enrouler autour de son cou. Il ne pensait qu'à cette langue brûlante qui caressait la sienne et ce torse plaqué contre lui. La pression que ce corps exerçait contre lui était si forte, si enivrante qu'il se sentait animé d'une force nouvelle. Une vague de chaleur glissa le long de son dos et il profita de cette effervescence pour devenir plus entreprenant. Une main autour de ses hanches, l'autre contre sa joue, il laissa sa paume effleurer sa gorge, sa jugulaire palpitant sous son pouce.

Il contourna longuement son épaule, décrivant sous ses doigts la clavicule saillante sous la chemise d'uniforme. Un frisson naquit sur la peau d'albâtre et son envie devint encore plus forte. Heath souleva légèrement le corps mince pour le plaquer contre le mur de la niche. Un informulé fit glisser le rideau qui formait une immense tenture, faisant disparaître les deux corps animés d'une flamme tentatrice. Peut importe le professeur ou l'élève, Heath oubliait tout. Il n'était qu'un homme que son désir possédait et qui voulait le transmettre à celui entre ses bras.

Ses longs doigts osèrent ouvrir un bouton de la chemise d'Alistair et sa bouche quitta un instant ses lèvres pour glisser le long de son cou, et découvrir du plat de sa langue l'arôme de sa peau soyeuse et pâle. Sa barbe naissante piquait délicieusement son menton et il fouina avec douceur et tendresse au creux de sa gorge. Inquisiteur, il se courba davantage pour se coller encore plus à lui et plaquer cette fois ses cuisses aux siennes, son genou glissant entre les siens.

A nouveau, il l'embrassa, ravissant sa bouche en effleurant subtilement son nez, savourant avec plaisir le contact retrouvé. Il voulait le sentir contre lui, il voulait le faire chavirer, il voulait l'emmener dans une ivresse nouvelle, lui faire découvrir un millier de sensations torrides, ne lui laisser aucun répit jusqu'à ce qu'il gémisse dans son oreille. Heath raffermi sa poigne autour de sa taille, glissant légèrement sous la chemise qu'il se plut à sortir rageusement du pantalon où elle était sagement rentrée. La peau frémit sous ses doigts et il ondula imperceptiblement du bassin pour faire sentir son émoi à son élève.

Ses reins se collèrent encore plus à lui et sa paume rejoignit sa nuque pour se perdre à nouveau dans ses brunes alors que son bras découvrait les courbes de son dos cambré contre lui. Heath ne se sentait plus et ne put retenir un murmure tout contre l'oreille d'Alistair, espérant que ces mots lui offrent un chemin direct vers le coeur battant du jeune homme. Il souffla à peine en respirant rapidement, piquant sa mâchoire de myriades de baisers. Ses pupilles dilatées, il croisa son regard, front contre front.

"Alistair ... tu ... me fais ... perdre ... la tête !"




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MessageSujet: Re: Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier   Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier EmptyMar 18 Fév - 16:55

Lose control

Heath G. Wilkes-Rosier & Alistair Carrow


Après tout ce temps, après tout ce que mon inconscient s’était plu à me suggérer, toutes les images qu’il m’avait envoyées en rêve, toutes ces sensations que je m’étais parfois permis d’imaginer… on dit souvent qu’on a tendance à enjoliver les choses quand on les ressasse dans notre esprit, pourtant, pourtant même mon imagination, aussi fertile était-elle, n’aurait pas pu inventer de telles sensations, et les émotions qui déferlaient en moi. Que ce soient les miennes, ou les siennes que je captais. Était-ce une impression ou est-ce que le fait de sentir sa peau contre la mienne rendait réellement ces émotions beaucoup plus physiques, plus concrètes ?

Sa main qui glissait sur moi me provoquait des frissons que je n’aurais su réprimer. Je n’avais même pas l’impression que c’était réel, ça ressemblait plutôt pas mal aux rêves qui me hantaient. C’est vrai, après une semaine à l’éviter, voilà que nous nous embrassions à pleine bouche dans un couloir, c’était un peu hallucinant… mais, comme à chaque rêve que je faisais, je m’appliquai à m’accrocher à lui. Il me plaqua au mur puis nous fit disparaitre derrière un rideau. L’une de ses mains revint sur mon torse et il débouta un bouton de ma chemise avant de glisser sa bouche contre mon cou. Renversant la tête contre le mur, je me mordis la lèvre et tentai de me reprendre un peu. Pas pour me calmer, juste pour me laisser le temps de réaliser que j’étais véritablement dans les bras de l’homme que j’aimais depuis des mois. N’avais-je pas le droit de me complaire ? Juste pour un instant, avant de déconnecter complètement. Sa langue me fit haleter mais quand il se pressa contre moi, une jambe insidieusement glissée entre les miennes, mon souffle se coupa dans ma gorge. La chaleur qui s’emparait de moi était tellement délectable.

Il reprit ma bouche et je ne me fis pas prier pour répondre ardemment à son baiser, je remontai l’une de mes mains dans ses cheveux. Ses doigts, dans mon dos, se faufilèrent sous ma chemise et j’étouffai un gémissement quand il bougea son bassin contre moi. C’était à peine si mon corps continuait de m’obéir, j’agissais par instinct, et instinctivement, mon corps voulait, désirait, se lover plus fort contre mon professeur. Il rompit le baiser et ses lèvres, s’approchant de mon oreille, susurrèrent et me firent frémir derechef. Mon cœur s’affola encore un peu plus, si possible, et quand nos regards se croisèrent, un sourire se perdit sur mes lèvres.

« Je le sais, professeur… soufflai-je. »

L’arrogance n’était pas un de mes traits de caractère, ou en tout cas pas volontaire mais, maintenant il savait… il connaissait mon don à présent alors je pouvais lui dire à quel point je ressentais ce qu’il ressentait… même si, empathie ou pas, ça ne changeait rien à mes propres émotions. Ça ne changeait rien à mon envie de me blottir dans ses bras comme je l’avais si souvent rêvé, c’était juste… encore plus fort. À tel point que je me demandais si j’avais réellement réussi à réprimer un tel besoin au fond de moi pendant tout ce temps sans même en avoir conscience, ou bien si mon professeur était seulement en train de me rendre encore plus dingue de lui.
Je me mordis à nouveau la lèvre, mais lascivement cette fois, sans quitter son regard qui me captivait. Si j’avais entendu pas mal d’élève comparer son regard à de la glace, je ne pus m’empêcher, à cet instant, de me dire que les flammes aussi, pouvaient être bleues et qu’elles étaient loin d’être froides.

Quand je détournai finalement les yeux, ressentant des pulsions irrépressibles me parcourir, je nichai mon visage au creux de son cou, glissant mes lèvres sur sa peau au parfum musqué, l’effleurant maladroitement du bout de ma langue alors que je rapprochais mon corps du sien. Si lui perdait la tête, que devais-je dire ? J’avais lâché prise si vite… Comment pouvais-je l’aimer à ce point ? Je retins de justesse ces mots embarrassants et seul un gémissement franchit ma bouche.


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MessageSujet: Re: Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier   Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier EmptyMer 19 Fév - 0:55




Heath & Alistair


Lose Control -
3 Mars 2014
Il y avait dans son sourire un air lubrique un peu insolent qui poussa le désir de Heath dans ses retranchement. La façon dont Alistair penchait la tête en mordant la lèvre avant de venir laper son cou comme un petit chat une écuelle de lait était torride d'innocence et de sensualité. Il se laissa faire un moment avant de ne plus pouvoir retenir son envie de prendre à nouveau le dessus. Il attrapa fermement les poignets de son élève et renforça à nouveau sa prise contre le mur, collant son bassin au sien pour lui faire sentir combien il avait envie de lui.

Il emprisonna ses poignets au dessus de sa tête d'une seule main et profita de ses doigts libres pour ouvrir un à un les boutons de sa chemise. Heath se battit un moment avec la cravate d'uniforme vert et argent pour en défaire le noeud. Une fois le tissu relâché, il laissa sa langue glisser de sa gorge à la carotide palpitante au creux de sa clavicule jusqu'à se perdre le long de son torse. Il ne prit pas le temps de contempler le corps d'Alistair et préféra s'y attaquer directement, le couvrant de baisers et de coup de langues langoureux.

Il grogna comme un petit fauve et effleura sa poitrine de son front, de son nez, contournant la courbe de son pectoral, avant de mordiller avec délice le petit téton de chair brun. Heath le pinça entre ses dents jusqu'à arracher un gémissement à son élève. Il lâcha ses mains et s'activa à se débarrasser de la ceinture et déboutonner sa braguette en ravissant à nouveau ses lèvres, capturant sa bouche rougie de ses baisers. Le professeur ouvrit enfin le pantalon d'Alistair et glissa à nouveau son bras dans son dos, soulevant le corps fin du châtain contre lui, l'aidant à enrouler ses cuisses dans son dos.

Se perdant en caresses le long de ses reins, puis de ses fesses, Heath s'amusa à sucer longuement sa langue avec volupté. Il se sentait trembler mais l'adrénaline lui donna la force de maintenir son élève contre lui, effleurant davantage à chaque seconde, son bassin déformé par l'excitation. Il voulait plus, il ne pouvait attendre ... Ses dents glissèrent sur sa gorge pour marquer sa chair blanche d'un doux suçon avant de se perdre à nouveau à fouiner dans ses cheveux.

"Tu crois pas qu'on devrait ... se trouver ... un coin tranquille ?"




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MessageSujet: Re: Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier   Lose control || Heath G. Wilkes-Rosier EmptyVen 21 Fév - 3:00

Lose control

Heath G. Wilkes-Rosier & Alistair Carrow


Je retins un grognement de protestation quand il attrapa mes poignets et me plaqua un peu plus au mur, en revanche la pression de son bassin contre le mien détourna rapidement mon attention. Je n’avais pas l’habitude que l’on prenne le dessus sur moi, et je dois avouer que c’était plutôt déstabilisant… à la fois frustrant et excitant. Il retint mes mains contre le mur au dessus de ma tête d’une main alors que l’autre commençait à s’affairer sur mes vêtements. Le souffle haletant, je le regardai faire. Je tentai de libérer mes mains, par réflexe, quelques instants avant de me rendre compte que ça ne servait à rien, sa poigne était puissante, et je n’avais sans doute pas vraiment la volonté de m’en défaire. Néanmoins je voulais pouvoir caresser sa peau, moi aussi, et pendant qu’il taquinait la mienne de ses lèvres et de sa langue, je devais me contenter d’encaisser. J’étais vraiment loin d’avoir l’habitude.

Le couloir était froid et le souffle chaud de mon professeur contre mon torse me fit frissonner encore une fois, il m’arracha même un gémissement lorsqu’il se mit à taquiner l’un de mes tétons, puis, enfin, il relâcha mes poignets. Je laissai mes bras glisser contre le mur pour revenir le long de mon corps qui se trouvait à sa merci. Ma ceinture lui céda, puis mon pantalon tandis qu’il reprenait ma bouche. Aussitôt, je reposai mes mains contre son cou, et il me souleva, j’enroulai mes jambes autour de lui, enserrant sa taille entre mes cuisses et dévorant encore ses lèvres. Je glissai mes mains dans son dos, m’agrippai à lui comme pour empêcher qu’il m’entrave à nouveau.

Comment des baisers et de simples caresses pouvaient-elles éveiller un tel appétit en moi ? Je n’y comprenais décidément rien, comment pouvait-il me faire autant d’effet ? C’était sans doute trop bon pour que je cherche réellement des réponses à cet instant précis, mais je savais que j’allais devoir y répondre à un moment donné. Je le laissai me faire un suçon sans y réagir autrement que par un énième soupir. Mais ses paroles me ramenèrent quelque peu à la réalité. Un coin tranquille ?

Mon regard se posa brièvement sur la tenture qui nous cachait du reste du couloir. C’est vrai, pour le moment nous étions dissimulés mais dans quelques minutes les élèves allaient commencer à sortir de la Grande Salle, certains – les plus studieux – allaient monter à la bibliothèque pour lire ou réviser, d’autres allaient monter dans les tours pour rejoindre leurs dortoirs et passer par ici pour se rallonger. Notre abri de fortune était des plus rudimentaires.

« Oui, ce serait… sans doute plus… sage. »

Je m’écartai légèrement pour pouvoir l’embrasser encore et mordillai doucement sa lèvre carmin. Sage… ça allait être difficile de l’être, en tout cas pour moi, et vu l’état dans lequel j’étais… mais si nous voulions partir, il fallait que ce soit avant que les couloirs soient de nouveaux peuplés, sinon nous aurions l’air suspects.

« Que proposez-vous ? susurrai-je contre sa bouche. »



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