Sujet: Friends will be friends. (Serena&Tobias) Jeu 3 Avr - 20:02
Friends will be friends
Serena ∞ Tobias
J'avais l'impression de tourner en rond, de n'avancer à rien. C'était comme si mes objectifs s'éloignaient toujours un peu plus de moi et ça avait le don de m'agacer. On ne cessait de me refiler les articles les moins intéressants à la gazette du sorcier sous prétexte que j'étais nouveau. Et lorsque je protestais en disant que je ne voulais pas être un journaliste de seconde zone et que je voulais que mon nom soit connu, on me disait de faire mes preuves. Comment était-ce possible avec des sujets aussi inintéressants ? De toute façon, ils savaient que j'étais capable d'écrire des articles fabuleux. Après tout, je leur avait envoyé mes meilleurs écrits lorsque je cherchais un travail et ils avaient directement accepté de m'embaucher. Sans omettre que j'avais réussi mes études avec succès et que la plupart de mes professeurs ne cessaient de dire que j'avais de l'avenir dans le journalisme. Alors pourquoi est-ce que je ne devenais pas célèbre rapidement ? Certes, il faut être patient, sauf que d'autres ont déjà beaucoup de succès au même age que moi, ce que je ne comprenais pas. Alors j'étais bel et bien décidé à faire mon possible pour prouver mon talent et aussi pour grimper les échelons afin, d'un jour, diriger la gazette du sorcier. Et cela ne serait que le début, évidemment. L'ambition avait toujours été le trait de caractère que l'on retenait le plus souvent chez moi et malgré les obstacles que je pouvais rentrer, cela ne faiblissait pas. Au contraire, j'avais davantage encore envie d'y parvenir. Mais pour cela, je devais m'en donner les moyens. C'est donc, en partie pour cela, que j'avais invité Serena à me rejoindre aux Trois Balais. Glenn ferait encore parler de lui avec elle sauf que j'avais bien l'intention d'avoir ma part de célébrité. Je devais aussi admettre que j'aimais beaucoup Serena. Je la considérais vraiment comme une amie, même si le fait de me servir d'elle pour atteindre des sommets pouvait paraître égoïste. Je l'étais, de toute façon, et je ne m'en cachais pas. Seulement, cela servirait ses projets et les miens par la même occasion alors je ne voyais pas le problème là-dedans.
J'arrivais dans le pub en avance et allait m'installer à une table. Je demandais une bièreaubeurre qui me fut rapidement servie. Alors que j'avalais une gorgée de ma boisson, je vis arriver mon amie. Aussi tôt, je me levais pour l'accueillir, un grand sourire aux lèvres. J'avançais un peu jusqu'à elle avant de lui faire la bise en guise de salutation. « Je suis content de te revoir, Serena. » Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vus et croyez le ou non, mais j'appréciais réellement sa compagnie. On s'entendait plutôt bien et c'était toujours agréable de voir un visage familier. Je la laissais s'installer avant de retourner à ma place, en face d'elle. « Alors, comment tu vas depuis la dernière fois ? » s'enquit-il. C'était là la preuve que je l'appréciais vraiment ; si cela n'avait pas été le cas, j'aurais tout de suite cherché à lui soutirer les informations désirées sans même lui demander si elle allait bien. Je faisais un signe au serveur pour que Serena puisse commander ce qu'elle désirait avant de reporter mon attention sur elle.
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Serena B. Pendragon
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Sujet: Re: Friends will be friends. (Serena&Tobias) Jeu 3 Avr - 20:49
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Les amis de mes amis sont mes amis, c'est cela qu'on dit non ? Ce dicton n'avait jamais été aussi vrai que du jour où Glenn m'avait présenté Tobias Stewart, celui à qui il avait remit depuis toujours et sans jamais l'en défaire le titre très convoité de meilleur ami. J'avais envié ce garçon pour ça, et pour cause, je ne me souvenais que peu de ma vie avant que lui ne rentre dans la mienne. Je ne me souvenais que peu de la saveur de la vie avant que Glenn Ackerley, né Selwyn, ne vienne se fondre à la mienne devenant ainsi dans le même temps l'ami, le frère et le protecteur. Une main dont quelqu'un comme moi ne pouvait se défaire et avait toujours rêvé. Il faut dire qu'il savait faire rêver une jeune fille, Glenn. Avec ses traits carrés et son sourire en coin. Avec ses yeux perçants et ses répliques cinglantes. Avec ses airs brillants et sa façon de s'attirer naturellement l'amitié des autres quand ces derniers n'étaient pas déjà trop occupés à le détester. Oui, Glenn était un homme comme la vie en forme peu, et dans le nombre astronomique de ses productions incomplètes se trouvait Tobias. Même âge. Même maison. Même passion. Même travail. A croire que ces deux là étaient destinés à s'entendre et à ne jamais se quitter, un fait qui avait mille fois attisé ma jalousie autrefois.
Et pourtant, Tobias n'était pas Glenn. Il n'était... que lui. N'allait pas prendre ça pour du mépris, j'avais seulement la certitude que là où Glenn était la lumière, lui serait toujours l'ombre. L'ami de. C'était triste au fond, mais après tout, cela n'enlevait rien au fait qu'il était un garçon doux et avec qui je m'entendais sincèrement. C'est pourquoi, après de nombreux débats, j'avais accordé à Glenn qu'il lui révèle mon secret, mes origines. Ce fut ainsi que Tobias se changea de rival à ami à mes yeux. Contrairement à ce qu'avaient prédits mes craintes, il m'avait accepté, épaulé, m'offrant la tendresse que son meilleur ami ne savait jamais démontrer sans se mettre à trembler comme une feuille. Oui, c'était là l'intérêt de Tobias sur Glenn, ce petit quelque chose en plus qu'il ne voyait certainement pas lui-même : avec lui tout était plus simple, plus facile. Il n'arriverait jamais à atteindre la lumière dans laquelle baignait l'héritier Ackerley, mais son ombre était tiède et offrait le bien-être là où Glenn aveuglait le monde. Pourtant, je l'avais plus d'une fois entendu confier ses ambitions, ses rêves. Nous nous ressemblions beaucoup sur ce point. L'un comme l'autre, nous étions dévorés par des rêves bien trop grands tout en refusant d'y renoncer puisqu'après tout, d'autres y son parvenus. Mon soleil m'avait toujours recommandé la prudence et la patience. Tobias comprenait mon besoin de presser les choses, ce désir dévorant de prouver à tous ce que l'on vaux. Un jour, vous verrez. Un jour, ils verront. Et en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, j'avais préféré entendre celui qui allait dans mon sens plutôt que l'autre que je considérais comme trop freinant. Par ailleurs, j'avais reçu la veille de sa part une invitation à le rejoindre aux Trois-balais le lendemain soir. C'était là, la plus merveilleuse permissions de la vie étudiante : celle d'avoir quartier libre pour aller à Pré-au-Lard tous les week-ends. Certains, bien qu'ils le nieraient toujours devant les professeurs, profitaient même de Pré-au-Lard pour transplaner en des lieux plus éloignés. Ainsi, je savais que Freddy McKinley, un Gryffondor de ma promotion, se rendait chaque week-end retrouver sa petite-amie en Irlande, et que les filles de Serpentard ne se gênaient pas pour se rendre à Londres faire la fête. Chacun à notre manière profitions. C'est ainsi qu'en ce samedi soir, j'avais déserté la salle commune et quitté mon uniforme d'élève modèle pour une apparence bien moins sage avant de me faire la belle vers la source de vie la plus proche de l'école où, après quelques tracas pour rejoindre les lieux du rendez-vous, je voyais enfin se dessiner ce visage familier qui m'avait tant manqué.
Arborant mon plus beau sourire en le voyant, je me dirigeais aussitôt vers lui, l'embrassant joyeusement avant de m'asseoir en face. Le menton accoudé dans ma paume, je le dévisageais, moqueuse en mon fort intérieur, ne pouvant m'empêcher de remarquer que malgré les six années nous séparant, Tobias avait toujours sa « bouille de bébé ». Il confia être heureux de me revoir, je répondis du tac-au-tac :
- « Et moi donc, j'ai l'impression qu'il s'est passé un siècle depuis la dernière fois qu'on s'est vus ! »
Un serveur arriva à son appel, je commandais l'un des cocktails de la maison avant de m'en revenir à mon ami qui déjà me demandait de mes nouvelles. Et ces dernières étaient loin d'être bonnes... Mon large sourire s’affaissa à sa question, pourtant d'une pure évidence, et se reforma doucement sans plus trouver son éclat. J'ouvrais la bouche, m'interrompit par l'arrivée de mon verre, et ne répondit qu'une fois certaine qu'aucune autre oreille que la sienne ne pourrait m'entendre tout en tordant la paille entre mes doigts.
- « Aussi bien qu'on pourrait aller quand monsieur le grand Inquisiteur Hilliard vient de débarquer dans votre école... » Appuyant mon cou dans la paume de ma main libre, je déviais mon regard entre le contenu de mon verre et les yeux profondément bleu du journaliste me faisant face. « J'ai beaucoup entendu parler du gouvernement Ombrage et je sais bien que là leurs idéaux sont tout à fait contraire mais... pour être franche, je crains que la vie ne devienne beaucoup plus compliquée maintenant que Poudlard semble transformée en pénitencier. Surtout pour moi en fait... »
J'avais beau faire la moue, sourire autant que faire se peux, il était vrai qu'à mon sens le danger n'avait jamais été si proche. Tôt ou tard, les plans d'Audric, les belles couvertures que nous avions dressés tomberaient. Et je n'avais aucune envie de faire partis de ceux qui finiraient au sol. Certes, j'avais désormais Glenn à mes côtés pour veiller sur moi, mais cela ne changeait rien à la menace qui me déchirait dans les deux camps. De ce fait, plutôt que de m'attarder, je préférais tendre la perche à un sujet qui, j'en étais certaine, éveillerait un peu plus la curiosité de mon ami.
« Je suppose que tu le sais déjà mais Glenn a débarqué dans l'équipe d'Hilliard pour jouer les intermédiaires entre les affaires de Poudlard et le domaine public. Tu devrais peut-être essayer de te pencher sur le sujet toi aussi, je suis sûre que ça exciterait le monde d'avoir des nouvelles fraîches venues d'une autre plume »
A cette remarque, je lui offrais un sourire complice. Je ne trahissais pas Glenn en faisant ça, la preuve en était que ce dernier ne m'avais jamais demandé mon avis sur ce que lui même écrivait, encore moins quand il s'agissait de son nouveau projet de livre alors, si lui n'avait pas besoin de moi, peut-être que je pourrais aider Tobias dont la carrière ne décollait pas. C'est bien ça que font les amis non ?
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Sujet: Re: Friends will be friends. (Serena&Tobias) Mer 9 Avr - 20:42
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Même si j'essayais de me rassurer en me disant que Serena y trouvait son compte aussi, j'avais conscience que mon comportement était sans doute un peu limite. Glenn était mon meilleur ami et pourtant, je ne parvenais pas à oublier le fait que lui n'avait de cesse de réussir, qu'il était déjà célèbre alors qu'il avait mon age, tandis que moi je n'avançais pas. Et même si j'appréciais vraiment Glenn, presque comme un frère, je ne parvenais pas à empêcher cette jalousie malsaine de se répandre dans mes veines à chaque fois que je le voyais, me claquant son bonheur et sa réussite au visage. Et ça me rendait mauvais, en quelque sorte. Mais après tout, c'était comme ça que j'avais toujours vécu. A la limite du bien et du mal. Le fait d'être prêt à tout comme je l'étais pour réussir en était l'exemple même. J'avais toujours fait mon possible pour ne pas franchir la limite, pour ne pas agir comme mes parents l'avaient fait. Et parfois, il m'arrivait d'abandonner. De me dire que cette sorte de méchanceté, de cruauté coulait dans mes veines. Mon père était mangemort et ma mère, elle.. elle était tout simplement folle. Comment étais-je censé bien agir avec de tels précédents dans la famille ? Sans omettre mon oncle, cet homme qui me donnait froid dans le dos par sa cruauté sans limite. Je tentais de me reprendre, de me concentrer sur Serena qui venait d'arriver. Je ne devais pas me laisser aller à de telles pensées. Autant laisser cette part d'ombre que je semblais avoir en moi de côté et ne pas l'explorer. Surtout pas maintenant. J'écoutais la brune en face de moi en souriant. Des siècles oui. Et c'était bien dommage qu'on ne se voyait pas plus souvent. En même temps, c'était beaucoup plus difficile depuis que je n'étais plus à Poudlard. Avant, on pouvait toujours se croiser dans les couloirs de l'école ou à la bibliothèque par exemple mais désormais, c'était impossible. J'étais très concentré sur mon travail et elle avait ses études alors trouver du temps libre n'était pas évident. Enfin, le positif était qu'on était forcément très heureux de se voir et qu'on avait toujours de nombreuses choses à se raconter.
Serena me confia alors ses inquiétudes sur l'arrivée d'Hilliard à l'école. Je comprenais ses inquiétudes. Moi aussi j'avais beaucoup entendu parler du gouvernement Ombrage et de l'enfer qu'avait été Poudlard à ce moment là. Néanmoins, je ne voulais pas inquiéter la brune avec tout ça alors je décidais de la rassurer. « Je me suis renseigné sur Hilliard et de ce que je sais, il est très différent d'Ombrage. Elle n'a pas hésité à diriger presque totalement l'école dés son arrivée alors que lui semble plus observateur. Je doute fortement qu'il soit un homme d'action. Et de toute façon, personne ne laissera une telle chose se reproduire. » Et surtout pas McGonagall ! Elle était peut-être agée mais elle parvenait à se faire respecter. Quoi qu'il en soit, j'espérais vraiment ne pas me tromper sur Hilliard. « Et puis... Je sais que ça doit être dur pour toi mais t'es forte alors tu peux y arriver. Hilliard ne restera sans doute pas des siècles à Poudlard et tu sais que si t'as besoin d'aide pour quoi que ce soit, je suis là. » dis-je en lui souriant. J'étais vraiment sincère. Je n'oubliais pas que Serena était mon amie et j'étais prêt à tout faire pour l'aider si elle avait besoin de moi. Même si je doutais fortement être son premier choix si elle avait besoin de qui que ce soit. Il fallait que j'arrête d'aller dans cette direction, que j'arrête de laisser cette jalousie m'envahir à la moindre occasion. Cela en devenait ridicule et ça m'agaçait plus qu'autre chose à vrai dire. J'avalais quelques gorgées de ma boisson tout en écoutant mon amie. Évidemment, j'étais au courant pour Glenn. Il n'avait rien d'étonnant à ce qu'il se soit jeté sur le sujet, c'était tout à fait dans son champ d'action journalistique. Je souris légèrement face au conseil de la brune, tout de même touché qu'elle tente de m'aider de la sorte. « C'est une bonne idée. J'avais déjà l'intention de faire un tour à Poudlard pour essayer de glaner quelques informations officieusement. » C'était pour ça que je m'étais déjà renseigné sur Hilliard quand j'avais su que celui-ci était devenu officiellement inquisiteur à Poudlard. Même si je venais de rassurer Serena à ce sujet, je voulais creuser afin de vérifier qu'il n'y avait pas anguille sous roche. « Est-ce que tu aurais entendu quelque chose à Poudlard ? Même s'il ne s'agit que de bruits de couloir, ce n'est rien, je ferais un tri et j'irais tout vérifier. » Parce qu'il était hors de question que je publie quelque chose de faux. Je ne tenais pas à faire un article qui ferait parler pour ensuite voir mon nom traîné dans la boue sous prétexte qu'une information était fausse. « D'ailleurs, Glenn a eu d'autres idées pour t'aider, toi ? » lançais-je, l'air de rien. Je voulais savoir s'il avait progressé. De mon côté, j'avais déjà quelques idées pour aider la jeune femme dans l'accomplissement de ses rêves. Étrangement, j'avais l'impression que la brune irait loin, que ce soit avec ou sans mon aide. Et sans celle de Glenn aussi. Elle avait ça dans le sang et elle avait tout ce qu'il fallait pour. Dire que je croyais en elle était un euphémisme.
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Sujet: Re: Friends will be friends. (Serena&Tobias) Mer 9 Avr - 22:19
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Observateur hein ? Étrangement, ce que Tobias tentait d'avancer comme une façon de me rassurer ne faisait qu'empirer les choses en mon for intérieur. Qu'un nouvel inquisiteur se mette en tête de venir faire sa petite loi au sein de l'école m'importait peu, me retrouver menacée par le regard scrutateur d'un homme si proche de la place que je convoitais secrètement depuis des années m'était beaucoup moins agréable. Ainsi donc, le journaliste pensait qu'il n'avait rien d'un homme d'action et que quand bien même, McGonagall ne laisserait pas les erreurs du passé se reproduire... J'esquissais un petit sourire en coin, signe que ce genre de paroles étaient bien plaisantes mais que j'y croyais peu. Cependant, bien loin d'ajouter un commentaire pessimiste à ce tout, je relevais alors les yeux vers mon interlocuteur, me délectant d'entendre celui-ci m'assurer que peu importe ce à quoi nous avions à faire j'étais forte, et qu'en cas de coup dur, lui serait toujours là pour moi. Oui, il avait raison au moins sur ce point. Quoi qu'il advienne, je savais bel et bien que je pouvais compter sur lui et cette seule pensée parvint à me réchauffer instantanée. Glissant ma main restée jusque lors posée sur la table vers la sienne, je posais mes doigts contre les siens, les pressant avec douceur tandis que je laissais sortir d'entre mes lèvres deux petits mots qui à eux seuls voulaient tant dire.
« Je sais. ». Nous échangeâmes un sourire mutuel, j'ôtais alors ma main de la sienne, me concentrant sur un sujet bien plus sérieux. Evidemment Tobias avait forcément eu l'idée de venir enquêter de ce côté là pour ses prochains écrits, et je me demandais bien comment ce dernier s'y prendrai pour venir glaner lui même ses propres informations sans être dans les petits papiers de l'important concerné. Après tout, bien que notre chère école ait accueillie beaucoup de monde en son sein ces derniers temps, nous n'en étions pas au point de pouvoir considérer cette dernière comme un moulin... Quant aux informations que j'avais à lui rapporter, elles étaient encore bien maigres...
« Des bruits de couloir il n'y a que ça, et très sincèrement je ne vois pas trop ce que tu en tirerais. Certain dises que cet Hilliard est la nouvelle Ombrage version anti-mangemorts, d'autres penses qu'il n'est là qu'en guise d'épouvantail, pour faire peur au coupable... Disons que le seul propos qui mette tout le monde d'accord pour l'instant c'est que si le ministère en est réduit à déployer ses troupes c'est que la question est grave. Certains murmures disent qu'une nouvelle guerre va éclater... » Je baissais les yeux vers mon verre, la mine soudain bien sombre. Cette perspective était loin de me réjouir, d'autant plus quand je me sentais tirée contre mon gré vers le camps précurseur de cette folie. Et le pire dans tout cela était qu'au-delà des petites machinations d'Audric, la guerre avait foulé le seuil de nos esprits lorsqu'Anarchy Selwyn avait ramené cette foutue prophétie chez les Serpentard. Beaucoup d'informations et si peu de certitudes, cela en devenait exaspérant et, inutile de se voiler la face, cela était également excessivement inquiétant. Par chance, Tobias me tira de cette nouvelle vague de pensées noires en me demandant soudain si Glenn avait songé à m'aider ces derniers temps. Je soupirais, faisant glisser mon doigts autour du bord de mon verre pour venir y déloger le sucre que je portais à ma bouche avant de répondre d'un ton las.
« Non rien... Il n'arrête pas de dire des trucs comme « Tu n'es pas encore prête » ou [i]« L'heure n'est pas venue », l'ennui c'est que pendant ce temps mon père est toujours là-bas à se laisser mourir... » Je crispais ma mâchoire, prenant sur moi pour ne pas hurler. Je savais bien que Glenn n'était pas du genre à me laisser tomber ni à me promettre monts et merveilles sans rien à la clé, l'ennui c'est qu'après huit longues années de cette mascarade, je commençais moi-même à voir ma patience s'effriter, d'autant plus que j'avais accumulé en quelques mois plus de mésaventures douloureuses que je n'en avais connus tout le long de ma scolarité. Ma patience à fleur de peau, je plongeais férocement mon regard dans celui de Tobias, ferme et déterminée que j'étais.
« Je sais que je suis plus jeune que vous deux mais... Je vois bien comme il me regarde, ce n'est pas comme avec toi, lui il... Il ne me regarde pas comme un homme regarde une femme, mais comme un homme regarderai une gamine et sa façon de me materner ça... » Je levais les yeux au ciel. « Ça me fatigue... » Je marquais une courte pause, glissant la paille entre mes lèvres pour venir siroter le contenu alcoolisé de mon verre. Je n'aimais pas balancer mon venin et ma rancoeur à l'égard de mon protecteur comme ça, mais autant être honnête, Glenn était agaçant ces derniers temps. Beaucoup trop agaçant pour que je me retienne d'en parler franchement auprès du seul ami que nous avions en commun. « De toute façon, quoi qu'il en pense, je compte bien me rapprocher de cet Hilliard, par n'importe quel moyen, sa présence est une chance inestimable au fond.» Me penchant un peu plus vers Tobias, je lui demandais très sérieusement. « Qu'est-ce que tu en penses toi ? »
C'était étrange, j'avais en moi ce sentiment de gêne, comme si je changeais mon fusil d'épaule par simple contrariété, mais au fond il était puérile de ma part de voir les choses ainsi. Tobias et Glenn n'avaient sans doute ni la même chance, ni le même talent, mais au moins avaient-ils étaient formés à penser de la même manière. J'accordais donc un total crédit au propos de mon aîné à la réponse duquel je me pendais complètement. S'il se rangeait à l'avis de Glenn, d'accord, je serais une bonne petite fille, j'obéirais. Mais si seulement je pouvais entrevoir dans son discours l'ombre d'un projet plus ambitieux, alors j'agirais comme je l'avais toujours fait. En faisant passer en premier lieu la réalisation de mon ambition, quitte à devoir en retour passer ma vie à la réalisation des siennes.
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Sujet: Re: Friends will be friends. (Serena&Tobias) Sam 19 Avr - 16:27
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Au fil des secondes, un plan commençait à se construire dans mon esprit. J'avais conscience que je ne pouvais pas entrer à Poudlard comme ça. Cependant, il y avait souvent des articles écrits sur l'école, notamment lors des grands événements comme les matchs de Quidditch importants. Si je le demandais, on m'enverra probablement écrire un article là-dessus. De toute façon, mes supérieurs me refilaient toujours les articles dont personne ne voulait puisqu'ils n'apporteraient rien à la carrière et au prestige. Ici, il s'agirait surtout de mon ticket d'entrée. Je savais que c'était dangereux et que si on me surprenait en train de fouiner dans les affaires du ministère, je risquerais d'avoir des problèmes. Néanmoins, c'était la seule façon que j'avais de me faire un nom. Je devais enquêter de moi-même parce que jamais mes supérieurs ne me donneront des articles qui pourraient m'aider dans ma carrière. Ils préféraient de loin privilégier les journalistes déjà présents depuis longtemps et ayant fait leurs preuves, ce que je pouvais comprendre. Sauf que je n'avais pas envie d'attendre. Je voulais prouver à tous que je n'étais pas un incapable. Que je pouvais écrire de bons articles, tout comme Glenn. Et j'étais prêt à prendre tous les risques qu'il fallait pour cela. Je me fichais des conséquences à vrai dire. Je ne pensais qu'à mon métier. Mon ambition me rongeait de l'intérieur et j'avais parfois l'impression que cela causerait ma perte, que je finirais par avoir trop d'ennuis à force de toujours vouloir faire mieux. Mais après tout, n'était-ce pas le désir de chaque être que de réussir dans sa carrière ? Cela semblait même être la clé du bonheur. Alors je n'allais pas m'arrêter de poursuivre mes objectifs à cause de quelques risques éventuels. Je ne voulais pas qu'on me serve la version du ministère, je voulais tout découvrir moi-même afin d'être sûr que rien ne se cachait derrière tout ça. Dans un sens, cela servirait aussi à protéger Serena ainsi que mes quelques proches restant encore à Poudlard. Je ne voulais pas qu'il leur arrive quoi que ce soit. Quoi qu'il en soit, j'écoutais attentivement la brune, hochant la tête. Ces rumeurs étaient les mêmes qu'à l'extérieur et souvent, elles n'étaient fondées sur rien. « Je sais pas s'il y a quoi que ce soit à tirer de tout ça. Mais je pense qu'il vaut mieux vérifier les pistes ayant l'air un minimum crédibles. De toute façon, je n'ai rien à perdre. » Dans le pire des cas, je perdrais du temps mais ce n'était rien. C'était aussi ça, le métier de journaliste ; savoir renoncer quand il n'y a pas de scoop. Si cela s'avérait être le cas ici, je serais honnête et n'écrirais pas un article sur quelque chose de faux. Bref, j'ai préféré ne pas l'interroger sur cette rumeur de nouvelle guerre parce que j'ai bien vu que cela la taraudait. Je ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie et l'inquiéter davantage, surtout que j'étais d'avis qu'il était probable qu'une autre guerre éclate. Les tensions étaient encore nombreuses malgré les années écoulées. Cela ne me réjouissait pas parce que je savais que lorsque le temps sera venu, il faudra choisir un camp et j'ignorais encore ce que je ferais. Enfin, peut-être que je me trompais et que les tensions vont s'amoindrir avec le temps, mais honnêtement, j'en doutais.
Je bus quelques gorgées de ma boisson avant d'interroger Serena sur l'aide que doit lui apporter Glenn. Immédiatement, je compris que les choses n'allaient pas dans son sens. Je connaissais suffisamment la brune désormais pour parvenir à la déchiffrer un peu. Je croise mes mains sur la table, l'écoutant attentivement et assimilant ses propos. Je comprenais ce qu'elle voulait dire, ayant eu l'occasion de voir Glenn et Serena intéragir ensemble. C'est vrai qu'il avait tendance à peut-être trop la couver. Je comprenais, au fond, il ne tenait pas à ce qu'on s'en prenne à elle, mais il fallait qu'il prenne conscience qu'elle n'était plus une enfant. Je me mis à réfléchir à sa question, conscient que cela pouvait peut-être tout changer. « Écoute, tu es peut-être plus jeune que nous mais tu es déjà passé par beaucoup d'épreuves et je pense que ça, ça t'as aidé à mûrir et à être aussi mature que nous. Voir même plus, parfois. » dis-je. avec un sourire amusé. Je me rappelais encore de l'époque où Glenn et moi étions à Poudlard, des chamailleries habituels d'adolescents auxquels Serena assistait en se moquant de nous ou en soupirant, exaspérée par notre comportement parfois puéril alors qu'elle-même était plus jeune que nous. « Comme tu l'as dis, ton père est encore là-bas et tout le monde sait que ce n'est pas une partie de plaisir alors il faut agir vite, pour lui. Donc.. Je pense que tu es prête. » J'y avais bien réfléchi et franchement, Serena me semblait tout à fait capable d'agir maintenant. Elle n'était plus une gamine, loin de là. « On ne sait pas combien de temps Hilliard va rester alors tu dois t'en rapprocher assez rapidement. Bon, évidemment, il faut rester subtile afin de ne pas éveiller les soupçons. Mais .. Mais c'est une bonne idée de se servir de lui. » Et voilà, c'était dit, je ne pouvais plus faire marche arrière. Je me rendais compte que l'encourager à agir ainsi pouvait être dangereux mais je savais aussi qu'elle en était capable. Et puis, Glenn était déjà à Poudlard ce qui lui permettrait de la protéger. Quant à moi, lorsque je parviendrais à y entrer, je pourrais jeter un œil sur elle afin de m'assurer qu'elle allait bien. Les risques étaient donc moins important ainsi, bien que toujours présents.
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Sujet: Re: Friends will be friends. (Serena&Tobias) Jeu 24 Avr - 15:30
Friends will be friends
Connaissez-vous cette sensation ? Cette sensation d'excitation, ce fourmillement indescriptible, la même que celui que vous ressentez lorsque maman dit non mais que papa derrière son dos vous autorise à faire ce que vous voulez. A l'instant où Tobias ouvrit la bouche, voilà tout ce que je ressentais. De l'excitation, mon impatience bouillonnant comme un tourbillon incontrôlable en moi. En quelques phrases, Tobias parvint à me dire ce que je rêvais d'entendre. Qu'en effet, bien que jeune, j'avais acquis assez d'expérience pour me lancer corps et âme dans la quête qu'était la mienne, celle qui me tendait les bras et pour laquelle je luttais depuis désormais huit longues années. Mais surtout, que nous devions agir vite.
Ô quelle différence il y avait là avec les propos de Glenn qui ne cessait de repousser l'échéance, de prévenir chaque danger, pour la plupart tous inexistants. Bien que je tentais de contenir mon entrain, le petit sourire qui ornait désormais mon visage était devenu ineffaçable, et pour peu, je me serai presque jetée au cou de mon ami pour le remercier de ce feu vert. Qu'il eu raison ou tort m'importait peu à l'heure actuelle, j'avais enfin obtenu l'autorisation d'une figure respectée et cela seul comptait à mes yeux. Dès lors, je m'apprêtais déjà à lui en demander plus mais sa voix résonna, me proposant une alternative qui me glaça sur place, et à laquelle je répondis d'un ton grave.
« Tu plaisantes j'espère ? »
Plus de sourire, plus d'éclat. Me rapprocher de Robert Hilliard ? L'utiliser ? L'idée paraissait aussi inconcevable que dangereuse. Je connaissais déjà cet homme de réputation mais les courtes recherches que j'avais effectuées à son sujet, notamment au travers du parcours de sa fille scolarisée elle aussi à Poudlard ne me laissait aucun porte d'entrée qui puisse être sûre. Cet homme était puissant, véritable extension de notre ministre, la bienveillance en moins. Si on ne lui prêtais que de bonnes actions, ses méthodes étaient parfois redoutables et les tâches qu'il avait eu à effectuer au sein de son département encore floues. Je me rappelais alors de sa stature droite, de sa taille impressionnante. Pas encore aussi grand que le professeur Rosier mais suffisamment grand pour impressionner mon petit gabarit. Un air sévère peint sur le visage, des petits yeux perçants, et jusqu'au ton de sa voix. Cet homme, bien que j'eus honte de l'avouer me faisait peur. Comment approcher un tel personnage ? Et surtout comment gagner sa confiance ? Cacher à mille élèves et à une petite brochette de professeurs mes origines était une chose, mais lui... Il lui serait si facile au fond de tout démanteler, d'arracher morceau par morceau les lambeaux de mes mensonges comme on épluche une carcasse. Un seul faux pas, un seul soupçon, un seul sourire manquant de conviction et tout ce pour quoi je me battais pouvait être amené à disparaître. Et Tobias me conseillait vraiment de prendre un tel risque !? Je m'en serai presque offusqué si au fond, une petite voix en mon for intérieur ne lui donnait pas raison.
Oui... Si je voulais que les choses s'accélère, si je voulais vraiment arrêter de traîner de la patte il me faudrait sans aucun doute en passer par là, prendre ces risques. Ainsi, après avoir gardé les yeux baissés sur mon verre, la mine fermée pendant un long moment, je redressais enfin le menton pour croiser les yeux océan de mon allié, une lueur de détermination profonde illuminant mon expression.
« Ok, faisons ça !»
Je pris une grande inspiration, passait ma langue sur mes lèvres, me demandant déjà comment j'allais seulement parvenir à approcher cet homme qui me semblait être une montagne en comparaison des autres problèmes qui me tourmentaient jusque lors. « De toute façon, au point où nous en sommes, la situation peut à peine être pire, autant foncer. » Un sourire naquit enfin de nouveau sur mon visage tandis que je sirotais le fond de mon verre laissé sans goût à présent que les glaçons y avaient complètement fondus. J'avais désormais un nouvel objectif, et inconsciemment je me mit à faire la liste de tout ce qui m'attendait et de tout ce que je devais prendre en compte quand soudain, un souvenir tout aussi désagréable que les autres se rappela à moi. Celui d'Anarchy et de sa foutue prophétie. Et tandis que je pensais à ce grand con et à ses airs imbuvables qui s'était introduit sans vergogne dans le château, je me rappelais soudai à un lien entre ce dernier et l'homme qui me faisait face. Oui, si ma mémoire ne me jouait aucun tour, Tobias était également l'ami d'Anarchy, un détail qui n'était pas fait pour me plaire, d'autant que j'avais pour moi-même quelques questions encore laissées sans réponses. De ce fait, c'est d'une voix d'apparence évasive que j'interrogeais mon compagnon sur notre relation commune. « Au fait, t'es toujours ami avec Anarchy Selwyn ? On pensait le revoir après sa mise à pieds mais il semblerait qu'il ait préféré mettre définitivement les voiles pour partir à la conquête de je ne sais quel mythe, c'est trop bizarre cette histoire... Tu sais quelque chose toi ? »
L'interrogatoire dissimulé dans un ton de pure conversation évasive. Mais après tout, j'avais été formée par les meilleurs en la matière, et l'un d'eux me faisait face.
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Sujet: Re: Friends will be friends. (Serena&Tobias)