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Sujet: Que le jeu commence Sam 28 Déc - 15:42
Ernest R. & Eugenia B.
Qu'est-ce qui nous définit ? A cela je vous répond que ce sont les multiples tics que nous arborons. La façon dont on bouge la tête, notre manière de sourire, tous ces détails créent ce que nous sommes et, au final, nous façonnes. Alors qu'elle philosophait sur la question, Eugenia se demandait ce qui pouvait bien lui être propre. Son inexpressivité en toutes circonstances, ou bien sa manie de se gratter l'intérieur du pouce quand elle n'arrivait pas à prendre une décision ? Le regard faussement dans le vague, elle regardait du haut des escaliers Rosenwald s'enfoncer dans un couloir. Lui, il n'avait plus les mêmes codes, les mêmes mimiques. Oh, c'était bien lui. La même tête stupide, la même voix exécrable et sa sale manie à raser les murs en faiblard qu'il était. Non, non, c'était bien lui et pourtant, il n'était plus tout à fait le même. Par contre, quand elle avait croisé Melchior hier, elle avait bien reconnu une manie de Rosenwald... Ennuyée et curieuse elle l'avait observée discrètement, sous couvert d'une conversation avec une fille dont elle avait déjà oublié le nom, Eugenia avait noté chaque détails qui criaient que Melchior était Ernest. Étrange... elle fabulait, n'empêche, c'était troublant. Pas effrayée que son obsession pour son cousin la pousse à le connaître sur le bout des ongles, elle l'avait suivit de loin dans ce fameux couloir. Silencieuse, comme si elle pistait une créature, elle l'avait espionné en train de fouiner dans la bibliothèque. Pour ne pas se faire choper, elle avait du s'éloigner, prendre un livre pour se donner une raison d'être ici. Eugenia nota les références des livres consultés et, une fois qu'elle fut certaine qu'il fut parti, elle alla les feuilleter. Il ne lui fallu pas longtemps pour trouver le fil rouge entre chacun des ouvrages et de conclure que Rosenwald avait échangé de corps avec le rouge et or. C'est impossible... quel abrutit irait se jeter un sort pareil ? Certes, ça expliquait beaucoup de chose mais tout de même... Non, il fallait vraiment être tordu pour agir ainsi ! Ce n'était peut-être pas volontaire... Elle referma d'un coup sec le livre pour faire taire ses réflexions et retourna à son dortoir pour réfléchir plus posément à tout ça.
***
Voilà longtemps qu'elle désirait aborder Rosenwald sans trouver le bon moment. La rumeur qui circulait sur ses origines l'avait décidé à franchir le pas mais il fallait encore trouver le bon moyen. Pourquoi soudainement elle décidait de se préoccuper de son cousin ? Elle avait longtemps cogité sans trouver de solution or cet échange lui en apportait une sur un plateau. Si elle en avait l'habitude, Eugenia aurait sourit de satisfaction, à la place elle se sentit toute excitée mais c'est avec un air inexpressif qu'elle s'avança vers Melchior-Ernest qui, pour une fois, n'était pas entouré de toute sa clique d'amis.
- Stanhope. Puis-je te parler ?
Sa voix était calme, un peu ferme, comme à l'accoutumée. Le regard franc, le visage impassible, elle attendit un instant que le pseudo gryffondor s'intéresse à elle, prête à le rattraper si besoin l'était. Elle eut bien l'idée d'avancer ses pions, de lui dire qu'elle voulait lui parler de Rosenwald mais, comme un chat face à une souris, elle voulait voir sa réaction avant. Que vas-t-il s'imaginer ? Dire ? Au fond d'elle, Eugenia jubilait de son petit manège et de la farce qui se jouait, Rosenwald en étant le dindon.
Ernest Rosenwald
Serpentard
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Sujet: Re: Que le jeu commence Lun 30 Déc - 14:27
Que le jeu commence. Ernest&Eugenia
Il n'est point de secrets que le temps ne révèle.
Ernest n’avait jamais cherché à être quelqu’un d’autre. Peut-être des efforts lui auraient il permit de mieux s’intégrer, de dépasser les aprioris et de se détacher de toutes ces étiquettes qu’on avait collé sur son front pour la simple raison qu’il portait le nom des Rosenwald et ce dès ses premiers pas à Poudlard. Pourtant il n’en avait jamais rien fait, comme résigné à porter seul le poids des actes meurtrier de son père sur son dos, acceptant son statut et les brimades silencieusement. Qui pouvait bien supporter un pareil destin ? Peut-être que certains s’étaient posé la question en le voyant courber l’échine, trainant sa silhouette maladivement maigre dans l’ombre des couloirs de l’école. Non Ernest n’avait jamais cherché à être quelqu’un d’autre, il en était tout simplement incapable pour le moment, et pourtant aujourd’hui il était contraint de jouer un rôle : celui de Melchior Stanhope.
Ils avaient signé un pacte, silence serait fait sur leur condition. Sort qui avait mal tourné pour une raison qui leur échappait encore, ils s’acheminaient maintenant à trouver une solution ensemble. « Ensemble » un mot qu’il n’aurait jamais pensé employer pour parler du Gryffondor et lui, et pourtant c’était bien ensemble qu’ils se rendaient à la bibliothèque pour faire des recherches, restant pour le moment à une distance respectable pour ne pas éveiller les soupçons mais cherchant régulièrement le regard de l’autre pour savoir où en était ses recherches. Les vacances tombés ils auraient plus de facilités à travailler main dans la main sans attirer l’attention de leurs camarades qui n’auraient certainement pas saisis cette alliance qui n’avaient pas lieux d’être. Si a de nombreuses reprises Ernest s’était demandé comment leur entourage ne s’était rendu compte de rien, il n’allait en aucun cas se plaindre. Comme l’avait adroitement souligné Melchior le jour du drame, le Serpentard n’avait aucune envie d’attirer un peu plus l’attention sur lui en révélant aux autres l’enchantement qui les contraignaient à vivre dans la peau de l’autre. Mais accepter un pareil deal, c’était vivre avec l’idée que Melchior était plus prêt que jamais de lui, de ses secrets et de ce qu’il cachait. Bien sûr il n’était pas assez idiot pour dissimuler le tout dans sa chambre et Melchior n’aurait normalement accès à rien qui ne puisse l’intéresser de près, seulement il ne dévalorisait pas les capacités de son ennemi et il vivait avec la peur constante que quelque chose ne survienne au mauvais moment et arrive au faux Ernest plutôt qu’à lui.
C’est la tête chargé de ces appréhensions qu’Ernest sortis de la bibliothèque, aucuns livres sous son bras, aucunes nouvelles pistes donc, cette histoire n’avançait pas et dieu sait comment elle allait finir. Une voix derrière son dos l’interpella, pas lui directement mais cet autre qu’il occupait. Cela était courant, dieu que Melchior avait du monde autour de lui, mais il ne s’attendait à aucun moment à faire face à elle. Eugenia Bogart, l’énigme. Un voile de mystère couvrait le visage de cette jeune fille qui lui adressait pour la première fois de sa vie la parole et il était incapable d’en déduire pour le moment quoi que ce soit. Melchior et elle s’étaient-ils déjà parlé ? Entretenaient-ils une quelconque relation amicale ou autre ? Impossible. Elle était une Bogart, une sang pur, jamais le Gryffondor ne se serait mêlé à une fille comme elle. N’est-ce pas ? Étrangement nerveux, le garçon tacha cependant de jouer son rôle.
- Qu’est-ce que tu me veux Bogart ?
Ton détaché, sourcil arqué et mine peu encline à faire la conversation, il jugeait que c’était la posture à adopter. Pourtant c’était l’occasion rêvé, l’occasion d’en apprendre plus grâce à cette apparence qui n’était pas la sienne. Il ne voulait pas laisser cette chance s’échapper, aussi être brusque comme l’aurait sûrement été Melchior vis-à-vis de cette fille c’était peut-être perdre toutes les cartes qu’il avait en main. Poussant donc un soupire il repris pour se rattraper. - Je t’écoute, mais j’ai pas beaucoup de temps.
Qu’est-ce qu’Eugenia Bogart pouvait bien vouloir à Melchior Stanhope… ? Des millions d’hypothèses se formaient dans son esprit en alerte mais il voulait avant tout être patient, chaque chose en son temps et cette discussion risquait de se poursuivre en progressant sur un fil. Aussi il fallait tacher d'être prudent pour être sur d'arriver à ses fins.
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Eugenia H. Bogart
Serpentard
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Sujet: Re: Que le jeu commence Lun 30 Déc - 23:01
Ernest R. & Eugenia B. Vie de joueur de Poker, je bluffe à chaque respiration
Il était doué, à croire que ce nouveau corps lui plaisait car rien d'Ernest ne transparaissait. Amusée par ses propres réflexions, Eugenia se dit que, s'il s'était enfuit en rasant les murs tel le rat qu'il était, elle n'en aurait été pas le moins du monde étonnée. Déçue, certes, mais pas étonnée. Alors que là c'était l'air détaché, je m'en foutiste, qu'il lui répondait. Cela me plait, le jeu en est plus excitant. Sans rien changer à son attitude, si ce n'est qu'elle se décala légèrement sur sa gauche, Eugenia reprit la parole.
- Pour moi, tu auras ce temps.
Ce n'était pas une question ou une demande, c'était un fait ferme et définitif. Le Serpyffondor allait cesser toutes activités pour elle, tous projets, désirs et ce le temps qu'il lui conviendrait. Il était délicat de se montrer sous une forme aussi autoritaire à celui auquel elle souhaitait faire bonne impression mais elle ne pouvait pas se transformer entièrement. Même pour lui, elle ne pouvait changer ce qu'elle était au quotidien, une femme glaciale qui tenait plus de sa mère qu'elle ne l'aurait souhaité.
- Je souhaitais te parler de Rosenwald. Cela fait un petit moment qu'il est ton défouloir et jusqu'ici cela m'était indifférent, sauf qu'il y a eu quelque changement ces derniers temps. Elle se tut un instant, yeux baissés comme pour réunir ses pensées, puis les releva sur lui. Aussi je te demanderais de bien vouloir calmer le jeu avec lui. Je me doute que tu vas m'ignorer, me traîner dans la boue comme seuls les Gryffondor savent le faire mais sache qu'il certains savoirs que ma famille a tenu à perdurer. La fin d'un Lord ne signifie pas la fin de tout...
Si vous lui demandiez quelle arme était la plus puissante, elle vous répondrait qu'il s'agit de l'espoir. L'espoir d'un monde meilleur, d'une nouvelle amitié, d'un amour naissant ; l'espoir d'une famille, de trouver des solutions à ses insomnies, de retrouver des disparus. Oui, l'espoir est la plus puissante des armes car quand l'Homme croit, il perd ses défenses, il se livre, pour mieux s'animer de cette "possibilité" qu'offre l'espoir. Si au contraire vous décidiez de vous venger en recourant à la violence, vous lui offrez la possibilité d'être protégé ; si vous le pousser à se donner la mort, vous le délivrez. Alors que quand vous promettez un rêve et que vous l'arrachez ensuite des mains, personne ne peut combler le vide laissé. Après avoir réfléchit pendant des années à comment elle allait se venger d'Elphias, Eugenia en avait finit par conclure que le meilleur moyen était de se servir de son fils pour obtenir des réponses, le dénoncer puis d'abandonner Ernest et lui faire porter le poids de toutes ses révélations. Oui, elle allait devenir quelqu'un d'important pour Ernest, lentement, sûrement, elle allait lui devenir indispensable. Son grand orgueil la poussait à le sous-estimer et à surestimer ses talents, après s'il ne veut pas d'elle ? Et bien, dans ce cas, le plan B sera lancé...
- Tu ne me veux pas comme ennemi, Stanhope, n'est-ce pas ?
Il n'y avait pas une once de menace dans sa voix, ses yeux ne se plissèrent pas en un air sournois et sa bouche ne fit pas de rictus machiavélique. Son timbre était toujours aussi linéaire, son regard bleu inexpressif et droit. Chacune de ses paroles étaient froide d'intention, à l'intérieur elle bouillait d'espoir qu'il morde à l'hameçon.
Dernière édition par Eugenia Bogart le Lun 30 Déc - 23:07, édité 1 fois (Raison : fichu codage)
Ernest Rosenwald
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Sujet: Re: Que le jeu commence Mar 31 Déc - 14:30
Que le jeu commence. Ernest&Eugenia
Il n'est point de secrets que le temps ne révèle.
La curiosité l’emportait sur la raison. Il aurait dû en toute logique fuir cette discussion, invoquer un empêchement et s’en aller au plus vite. Mais il en était hors de question. Il voulait savoir ce que Eugenia Bogart voulait à son pire ennemi et à couvert de cette apparences il pouvait se le permettre, il fallait seulement qu’elle mène la discussion dans un premier temps pour qu’il comprenne de quoi il en retourne et pouvoir à son tour répondre en conséquence. Retournes toutes les situations critiques à ton avantage, il n’avait plus que cette phrase en tête depuis le début de cette mésaventure qui le contraignait à habiter la peau de Melchior Stanhope mais avant aujourd’hui il n’avait encore rien entrepris d’intéressant pour lui. On ignorait souvent qu’Ernest était capable de beaucoup pour arriver à ses fins et quand une envie particulière l’animait, malgré ce caractère fuyant qui lui était propre, il s’acheminait à réussir. Un trait qu’il avait très certainement hérité de son père qu’on lui avait toujours décris comme particulièrement discret durant sa scolarité mais volontaire et malin. Le peu de témoignage qu’il avait pu récolter à son propos lui avait décrit un élève brillant quoi que particulièrement hautain et détaché, un être insaisissable qui imposait un certain respect mais dont on aurait pu deviner les futurs actes meurtriers. Dans ce même couloir, Alec Hudson le professeur d’Etudes des runes, avait tenté de lui faire promettre de ne jamais suivre cette voie.
Alors oui, elle avait raison, pour elle il aurait ce temps. Sûrement Melchior n’aurait-il jamais accepté qu’une Bogart lui parle sur ce ton, sûrement son caractère légèrement soumis l’avait emporté cette fois sur le rôle qu’il se devait de tenir. Tant pis. Si aujourd’hui il pouvait tirer quelque chose d’Eugénia il allait le faire et la situation était bien trop belle pour la laisser s’échapper. Dire qu’en cinq ans c’était les premières phrases qu’ils s’échangeaient. Cinq ans qu’il avait passé à l’observer comme pour tenter de percer le mystère, à chercher qui elle pouvait bien être. Mais à chaque fois le flou résidait comme s’il ne pouvait rien apprendre sur son compte, comme un brouillard impénétrable, Eugenia Bogart était une énigme. Et maintenant qu’elle se tenait face à lui, si près, il pouvait constater combien ils se ressemblaient tous les deux. Aussi, lorsqu’elle lui apprit ses motivations, Ernest tomba des nues.
De quels changements parlait-elle ? Elle qui avait toujours été si distante et détaché, pourquoi diable voudrait-elle soudainement changer son fusil d’épaule en intimant Melchior de cesser ses actions contre lui ? La nervosité dans laquelle il était lui fit réaliser un geste bien à lui : attraper fermement la lanière de son sac de ses deux mains en le remettant correctement sur ses épaules. Un tic qui lui était propre et qui lui échappa totalement. Mais qu’importe Eugenia n’allait pas deviner qui il était vraiment à cause d’une maladresse de la sorte… Il fallait qu’il reprenne rapidement le dessus, qu’il emprunte les attitudes et les mots de Melchior le plus vite possible afin de poursuivre ce mystérieux échange.
- Qu’est-ce que ça peut bien te faire, tu ne t’es jamais intéressée à lui, toi comme le reste de ta famille. Rosenwald pour vous comme pour le monde magique représente une erreur, une plaie. On se bat contre la même personne alors ou est le problème ? Votre famille de cinglés prépare quelque chose ou quoi ?
Ses ongles s’était enfoncé dans la lanière, ses jointures de ses doigts devenant blanc tant il triturait le bout de tissu qu’il lâcha alors soudainement. Il fallait qu’il arrête, ce geste-là pouvait le trahis, plongeant ses mains nerveuses dans ses poches en soutenant le regard d’Eugenia. - Nous sommes déjà des ennemis, Bogart.
Murmura-t-il sans réfléchir avec la même froideur. Se pouvait-il qu’Eugenia veuille vraiment l’aider ? Si c’était le cas il fallait qu’il découvre ses intentions, on ne changeait d’avis sans idée derrière la tête dans cette famille la…
- C'est ma vengeance, elle m'appartiens, tu ne m'en détourneras pas.
Continua t'il alors que ses poings serrés tremblait dans ses poches. S'entendre dire de pareils mots avec cette voix qu'il ne connaissait que trop bien... Cette voix qui s'échappait de cette bouche qu'il utilisait... Il ne pouvait mettre de mot sur le sentiment qui l'animait alors mais ce n'était pas supportable. Il crut que ses mains allaient chercher par automatisme la lanière de son sac mais à la place il poussa une sorte de râle excédé, contrôlant son mouvement alors qu'elles glissaient à la place sur son visage avant qu'il ne revienne soutenir le regard d'Eugenia. Le rôle à tenir contre des informations... Il fallait qu'il s'y tienne et qu'il accepte c'était le prix à payer.
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Eugenia H. Bogart
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Sujet: Re: Que le jeu commence Ven 3 Jan - 9:52
Ernest R. & Eugenia B. Vie de joueur de Poker, je bluffe à chaque respiration
C'était un jeu de dupes, l'un cachait à l'autre ses intentions et pourtant à chaque détails dévoilaient son jeu. Alors qu'il resserrait ses mains sur les lanières du sac, un léger sourire de satisfaction naquit sur le visage de la Bogart. Son regard froid s'y attarda un peu trop longtemps, quelques secondes de plus qu'il n'aurait fallu, avant qu'elle ne le reporte sur le Gryffondor. Il parlait plus qu'elle ne l'aurait imaginé, ses propos étaient si propre à Melchior qu'elle s'en amusa. Quant il eut terminé sa tirade elle fit un pas en avant, ses yeux pétillèrent un instant d'une malice malsaine quand elle reprit la parole d'un ton glacial, détachant un peu chaque mot pour leur donner plus d'appui.
- Si nous étions ennemi Stanhope, tu le saurais, crois moi. Sans le quitter des yeux, elle se déplaça sur le côté, à l'image d'une prédatrice qui se régale à observer sa proie sous tous les angles avant de se décider à l'achever. Je ne t'apprécie pas, je te trouve arrogant, orgueilleux et sans aucune noblesse mais de là à te haïr... Redescend sur Terre, ton égo te joue des tours, tu n'es pas assez important pour que je passe mes journées à ruminer contre toi. Elle fit une nouvelle pause avant de reprendre d'un léger hochement d'épaule. Quant à ta vengeance... laisse moi rire, elle est tellement ridicule que s'en est navrant que tu la continue. Rend honneur à ta famille, cesse de te ridiculiser veux-tu.
Sans se départir de son air impassible, Eugenia se tut le temps de se donner à réfléchir. La suite s'annonçait plus complexe, elle ne pouvait décemment pas dire à « Melchior » pourquoi elle souhaitait soudainement protéger Rosenwald mais, d'un autre côté, elle ne pouvait pas le renvoyer au risque de le perdre. Silencieuse, elle baissa les yeux alors que machinalement son index grattait l'intérieur de son pouce, puis elle eut une idée. Simple, facile et qui avait l'avantage de ne pas trop l'avancer.
- Vois-tu, Stanhope, il y a un point sur lequel tu as raison. Ma famille n'a jusqu'ici eut aucun intérêt pour Rosenwald et, moi-même, ne lui ai pas porté une grande attention. Après je n'irais pas me justifier auprès de toi, cela ne regarde que Rosenwald et moi. Par contre, contrairement à toi, je ne lui pas gâché ses années à Poudlard. Je ne lui ai pas non plus écorché le visage, non, mon seul tord vis-à-vis de lui a été de l'ignorer. Elle fit une nouvelle pause, son regard se fit plus dur s'il étant que cela soit possible, alors qu'elle se rapprochait de lui.
- Si encore ce soit un tord, mais là encore je n'irais pas me justifier. Ta vengeance est ridicule Stanhope, Rosenwald n'y est pour rien dans la mort de ta mère, sache que cela ne la fera pas revenir. Tu as la chance de ne pas être né dans le mauvais camps, profite en au lieu de perdre ton temps.
Que ces mots étaient criant de vécu. Combien de fois n'avaient pas pensé à tout lâcher ? Abandonner sa quête de vengeance, laisser son père aux cieux et Elphias là où il croupit. Se détourner de son devoir, accepter que son honneur soit entaché à jamais. Sa première année à Poudlard avaient été de longs mois où elle avait souhaité une nouvelle vie. Profiter du bonheur, de ce que l'école lui offrait ; se faire des amis, simplement cela, prendre un nouveau départ, oublier un peu le passé pour se concentrer sur l'avenir. Mais jamais, ça non, jamais ils ne la laissèrent oublier. Tu es née Bogart, une sale petite sang-pur infecte, polluant l'air et ne méritant que le mépris. Elle n'avait jamais oublié et sa vengeance revint à elle comme un boomerang, Melchior avait la chance de passer à autres choses et il n'en profitait pas. Ça, elle ne pouvait le comprendre mais qu'importait ses sentiments vis-à-vis du Gryffondor, il n'était pas question de lui.
- Tu as fais ton temps, maintenant va t'amuser avec ta batte et laisse Rosenwald tranquille.
Elle était proche de lui, ses mots n'étaient presque qu'un murmure sifflant et c'est dans un léger sourire et une tapette sur le haut de son col, qu'elle se recula. Son sourire sonnait faux, aucune joie dans ses yeux ne venait réchauffer ce pâle visage et elle se savait bien. Elle le prenait un idiot, un gamin puéril alors qu'elle, elle avait mûrement réfléchit à la situation. Elle, elle avait fait preuve de maturité en laissant son cousin au passé et que, si elle revenait aujourd'hui, c'était pour de bonnes raisons. Mentalement elle croisa les doigts qu'il la croit, elle était à cours d'argument pour gagner sa confiance.
Ernest Rosenwald
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Sujet: Re: Que le jeu commence Mar 7 Jan - 3:10
Que le jeu commence. Ernest&Eugenia
Il n'est point de secrets que le temps ne révèle.
Il fallait qu’il sache pourquoi. Pourquoi aujourd’hui Eugenia avait-elle décidé de prendre sa défense, pourquoi avait-elle réclamé à Melchior de cesser ses brimades, ce qu’elle avait en tête, ce qu’elle cachait, ce qu’elle préparait. Ce soudain intérêt ne pouvait être innocent et il voulait en connaitre la nature. Seulement ce n’était pas sous les traits de Melchior qu’il obtiendrait tous ses réponses, il doutait fortement qu’une Bogart ne se confie à un Stanhope surtout quand à ses intentions vis-à-vis de lui… Il pouvait toujours ruser, tenter d’obtenir des informations comme il pouvait, l’opportunité était bien trop belle et il s’en voudrait de ne pas ronger au mieux la corde pour avoir le moindre détails concernant ce nouvel attrait qu’elle portait au blondinet. Pourtant il était nerveux, il n’était pas accoutumé à ce genre d’exercice, habitué à travailler dans l’ombre et peu enclin à parler avec qui que ce soit. Si à force d’observer Melchior il arrivait à avoir certaines de ses mimiques, de ses attitudes, sa nature semblait parfois le rattraper à son grand damne. Mais après tout comment la Bogart aurait-elle pu en conclure qu’ils avaient échangé de corps ? L’idée lui paraissait impossible aussi il ne s’en formalisait pas trop. Comment pouvait-il savoir que c’était là sa plus grosse erreur dans ce grand jeu d’échec ?
Si ces derniers temps se retrouver face à Melchior c’était se retrouver face à son miroir, Eugenia n’était pas en reste… Ses mimiques, sa froideur, ses yeux… Il avait l’impression de les connaitre par cœur. Cela l’avait toujours déstabilisé et presque effrayé, il s’était toujours demandé qui elle était et ses recherches n’aboutissaient que vers le flou le plus complet. Inconsciemment peut être tentait il a ne pas en savoir plus car il avait peur de la vérité. Sur tous les registres qu’il avait pu consulter, c’était comme si on avait cherché à faire disparaitre son père et nul ne pouvait lui donner des détails la dessus. Eugenia Bogart se dressait comme un majestueux point d’interrogation, et son histoire était tout aussi énigmatique que le personnage qu’elle incarnait. Pendant qu’elle tournait près de lui, lançant des répliques assassines à l’encontre de son ennemi, il la suivait du coin de l’œil alors que ses poings se ressaieraient. Melchior ne l’aurait jamais laissé parler plus longtemps, Melchior n’aurait jamais supporté qu’on juge ridicule sa vengeance mais lui voulait l’écouter, tout étudier chez elle. Ses mots, sa manière de procéder, ses mouvements… S’imprégner d’elle pour tenter de résoudre l’énigme. Alors il se taisait, espérant qu’elle aille plus loin, qu’elle lâche ce mot, cette phrase, qui ferait toute la différence.
Bien sûr qu’elle n’irait pas se justifier auprès de lui, bien sûr… Est-ce qu’il allait vraiment devoir pousser son propre rôle au bout pour tenter d’en savoir plus ? Usé de la violence dont pouvait faire preuve Melchior pour l’intimider ? Ce serait idiot car Eugenia était comme lui, la violence ne marcherait pas. Elle le dominerait en tous les cas, il le savait, elle avait gagné d’avance. Mais il n’était pas complétement Melchior et ça il pouvait s’en servir. C’est quand la Serpentard évoqua le sujet de sa mère qu’il se sentit obligé de contrattaquer, c’était l’occasion rêvé puisque jamais son ennemi n’aurait laissé de pareils propos glissé sans conséquences. Aussi quand elle conclut qu’il était tant pour lui d’aller jouer ailleurs, il la plaqua contre le mur, une main à plat près de son visage tandis que l’autre avait enserré le haut de son col. - Vous les Bogart, il n’y a que du poison qui sort de votre bouche. Tu ne sais pas de quoi tu parles pauvre idiote, tu ne peux pas savoir.
Sa voix était sifflante, basse et contenu, il avait plongé son regard dans ces yeux qui lui était si familier, sans sourciller. Seulement il ne voulait pas parler de sa mère, non plus s’appesantir sur ces piques qu’elle lui avait lancé, il se moquait de cela lui voulait des réponses qui le concernait particulièrement. Il fallait qu’il trouve comme se débrouiller et vite, ne pas trop en faire mais être convainquant à la fois. - Un monstre ne peut engendrer qu’un monstre et cette pourriture de Rosenwald finira comme son père. Tu ne vas pas me faire croire que votre famille de tordu à prévu qu’il s’en tire comme ça alors qu’il a souillé votre nom ? Tu ne vas pas me faire croire non plus que tu n’en veux pas à Elphias Rosenwald… Qu’est-ce qu’il t’a fait à toi, hein ? Qu’est-ce qu’Elphias t’as fait ? Ça a forcément un rapport avec ce que tu veux à Ernest.
Continua-t-il en resserrant doucement sa prise, se rendant compte que son pouls était en train de s’emballer, s’attendant à voir réagir Eugenia quand elle entendrait le nom de son père qui ne laissait personne indifférent dans le monde de la magie. Il fallait qu’il sache pourquoi, et il ne la quitterait pas tant qu’il ne serait pas éclairé sur la question. - Il m'a retiré ma mère, et tu peux croire que quand on le retrouvera, parce qu'on le retrouvera avant vous crois moi, il regrettera amèrement de ne pas être tombé sur vous en premier. Alors non Eugenia Bogart, je ne m'abandonnerais à aucun autre jeux tant que la progéniture de ce type trainera dans mes pattes à Poudlard c'est compris ?
Inconsciemment Ernest avait dirigé la discussion vers son père et il se rendait compte qu'il voulait l'entendre parler de lui, qu'il entende Eugenia parler de cet homme pour connaitre sa position vis à vis de ses actes. Si elle aussi avait souffert à cause de lui, et si par conséquent en se rapprochant de lui elle ne cherchait pas à se rapprocher d'un tout autre homme dont il était lié par le sang.
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Sujet: Re: Que le jeu commence Dim 19 Jan - 13:44
Ernest R. & Eugenia B. Vie de joueur de Poker, je bluffe à chaque respiration
Elle n'aimait pas ça, cela se voyait, son visage se ferma, ses yeux se plissèrent et, dans un frisson, un éclair de rage la traversa. Ernest venait de la plaquer contre ce mur et elle n'aimait pas ça. Toujours avoir le dessus, jamais perdre le contrôle, ne pas inverser les rôles, elle doit mener la danse. D'un coup d'épaule elle essaie de se dégager, en vain. Il maintient sa nuque contre les pierres froides du château et, craignant un instant d'avoir été trop loin, elle déglutit pour prévenir toute pression et de sa main gauche elle tâta la poche où dormait sa baguette. Son pouls faisait écho aux pulsions de son cœur, il était convaincant, et, si elle n'avait pas cette main autour de sa nuque, elle en aurait sourit d'amusement. Elle qui l'avait perçu comme un couard, un petit être insignifiant rasant les murs et courbant le dos pour épouser les coups de Stanhope, le découvrait violent et hargneux. A moins qu'il ne joue à Stanhope ? Oui, se rassura-t-elle, ne va pas imaginer lui trouver des qualités, il joue à être ce Gryffondor, cette colère n'est pas la sienne. Il ne peut y avoir une once de volonté, de détermination, dans cet être si frêle, si prompte à se cacher. Les rats ne deviennent pas des loups, ils restent ce qu'ils sont.
La pression sur sa nuque lui devenait intolérable, elle sentait son influence se perdre, il reprenait la conversation et l'orientait là où il le désirait. Elle ne voulait pas lui dire, elle ne devait pas perdre face à Stanhope. Pire, elle ne devait pas perdre face à lui, il devait craquer le premier, dévoiler son jeu, il aurait dû tout cracher et le voilà qui prend le dessus, qui la surplombe de sa stature et elle, pauvre femme, se sent écrasée. Elle ne peut se dégager alors que l'écho de sa mère lui parvient, tu es mon unique enfant Eugenia, si tu avais été un homme alors tu aurais dirigé notre empire. Tu aurais été la figure de proue des Bogart, ce monde nouveau qui se construit, tu y aurais apposé toutes les pierres. Notre nom, avec toi, aurait été lavé, nos erreurs, auraient été félicité. Nous ne serions plus associé aux ténèbres mais à la grandeur. Tu aurais pu devenir ministre et changer le monde selon nos idéaux mais tu es née femme, tu es gardienne de notre nom et ton fils en sera le bénéficiaire. Ne fais pas mon erreur, ma chérie, met au monde des garçons. Soit dévouée à ton époux et exigeante envers ton fils, fais de lui un conquérant, un leader. Toujours la même histoire, la même situation, depuis toujours elle entend ce refrain et maintenant, elle le vit au quotidien. Sa main sur elle, elle enrage. Ils n'ont pas le monopole de l'ambition, de la volonté. Il n'y a pas de raison qu'elle ne dirige pas, qu'elle ne domine pas : elle aurait dû être leur égale, être tellement plus qu'une bête poupée. Une nouvelle fois elle essaie de se dégager et une nouvelle fois elle échoue. Elle ne peut tolérer qu'il l'écrase, que comme les autres il la domine. D'une voix tranchante, sans quitter ses yeux, elle parle lentement tout en attrapant le bout de sa baguette qu'elle sortit très doucement de sa poche :
Lâche moi immédiatement.
Cela dépasse le stade de Stanhope, il y a tellement plus derrière ces mots. Elle devine qu'elle est trop proche de lui pour se cacher, qu'elle doit retourner dans son rôle mais le voilà qui parle de son père tout en resserrant sa pression. Son visage se fit plus fermé, un instant elle eut envie de lui balancer un sort entre les cotes et de le laisser, là, fumant avec un trou dans la poitrine. Qu'est-ce qu'Elphias lui a fait ? Comme si tu ne le savais pas, toute l'école est au courant... Tu veux que je parle de lui ? Que je m'ouvre à toi, sur mes peurs, mes douleurs ; sur mon enfance gâchée, ma vie entière piétinée, parce que ton putain de père n'a pas été foutu d'avoir un minimum d'honneur dans le sang ? De sa main libre elle attrapa son poignet, son regard sans appel sur son désir d'être lâchée, ne m'abaisse pas à user de violence.
Tu sais ce qu'il a fait, j'en suis certaine, cet homme est trop connu et trop important pour toi, pour que tu ignore son histoire. Elphias s'est fait le plaisir de buter mon père, il ne s'est pas contenté de massacrer ta jolie petite maman, ou tous ces résistants, non, il s'est dit qu'il serait encore plus jouissif de briser sa propre famille. Alors oui, Stanhope, je n'aime pas le père et il n'y a pas un jour où je ne souhaite son arrestation. Son arrestation car c'est à Azkaban qu'il doit finir, pas entre tes mains, je veux le voir jugé, je veux le voir humilié et y perdre de sa superbe. La mort lui serait bien trop douce mais, vois-tu, cela ne concerne pas son fils. De la même façon que je n'ai pas aidé ma famille à exécuter des nés-moldus, Rosenwald n'a pas donné un coup de main à son père ! Ce n'était pas lui qui tenait la baguette ! Lui, toi, moi, nous ne sommes que des victimes, des victimes assez idiote pour reproduire le schéma familiale ! Et encore ! Je parle de famille mais si tu avais été attentif aux rumeurs au lieu de te pavaner tu aurais vite compris de quoi je parlais. Allez, réfléchis Stanhope, ne me donne pas raison quand je dis que tu es le dernier des idiots... Maintenant, en attendant que tu comprennes ce que j'essaie de te dire – et ça va prendre du temps, tu vas me lâcher !
Acculée, elle n'avait pas trouvé d'autres solutions pour ce sortir de cette impasse que celle de dévoiler son jeu. Pas complètement, bien que ce n'était pas loin, elle n'avait pas pu faire autrement car, plus que de perdre dans son petit jeu de dupe, elle ne tolérait pas qu'il continue à exercer une pression sur sa nuque.
Ernest Rosenwald
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Sujet: Re: Que le jeu commence Jeu 30 Jan - 16:37
Que le jeu commence. Ernest&Eugenia
Il n'est point de secrets que le temps ne révèle.
Il ignorait sincèrement d’où lui venait cette force, il le plaçait pour le moment sur compte de la soif de connaitre la vérité qui le poussait à prendre des devants qu’il n’avait jamais osé ne serait-ce qu’imaginer jusqu’alors. Jamais il n’était allé si loin dans son petit jeu de rôle, jamais il n’avait poussé le vice en utilisant la violence de Melchior contre qui que ce soit, vraiment, le Gryffondor aux yeux de tous n’avait sans doute jamais été aussi calme que lors de cette dernière semaine. Mais aujourd’hui, enfin, il trouvait un avantage à être dans la peau de son ennemi, d’exploser pour la première fois contre une proie idéal. Cela ne choquerait personne de le voir réagir contre une Bogart si quelqu’un était amené à les retrouver dans cette position, il avait toutes les cartes en mains pour l’une des première fois de sa vie et il allait finir par l’apprécier… Sourd à sa demande, il se moquait de cette baguette braqué contre lui, une imprudence et une détermination qui ne lui ressemblait absolument pas. Son seul objectif était d’avoir des informations et il était résolu à ne pas la lâcher avant d’en savoir plus.
Parler de son père… Il ne le faisait d’habitude jamais. Les autres s’en chargeaient volontiers, lui crachant à la figure le monstre qu’il était, lui mettant sous les yeux les articles de ses crimes et l’impliquant dans les pires histoires qui avaient eu lieu durant la guerre. Il ne voulait rien entendre, persuadé intimement que si son père avait commis des actes impardonnables il était surtout devenu une figure facile à acculer, une figure sur qui le monde des sorciers avait décidé de s’acharner, devenant l’ennemi public numéro un par la force des choses, le méchant de l’histoire dont tout le monde avait besoin. Spéculer sur son compte, créer un mythe macabre autour de sa personne… P, était en droit de grossir ses crimes, de lancer les pires rumeurs sur son compte, il était un monstre et ils ne seraient après tout jamais loin de la vérité. Seulement Ernest ne pouvait supporter d’entendre de pareilles balivernes, il connaissait son père ou du moins voulait s’en persuader. Il était l’homme dont il avait toujours pris modèle, l’homme qui lui avait tout appris du monde des sorciers, et jamais grand jamais il n’avait fait preuve de ce radicalisme qui habitait les idéaux des anciens mangemorts. Il n’avait jamais répondu au portrait qu’on dressait de lui, jamais, alors comment y croire ? Et si Elphias avait avant tout été une victime ? Il n’y avait guère que lui pour y croire. Pourtant il s’y accrochait pour ne pas sombrer. C’est alors qu’elle prononça ces mots…
« Il s'est dit qu'il serait encore plus jouissif de briser sa propre famille. » Il avait fait le rapprochement tout de suite. Ce soit disant frère dont on lui avait parfois parlé… Il ne pouvait pas s’agir de ça. Il avait décidé, comme nombreuses rumeurs, de ne prêter aucune attention à cette dernière. Il avait pourtant mené des recherches anxieuses pour s’en assurer mais au même titre que tout ce qui concernait Elphias, une grande partie des archives qui touchaient les Rosenwald paraissaient impossible à consulter. On avait semble-t-il voulu faire disparaitre la preuve qu’une tel famille avait existé aussi il se fiait à l’arbre que son père lui avait confié et où il n’avait jamais été question d’un frère. Harper lui avait assuré qu’au ministère l’affaire Rosenwald était un véritable tabou et qu’il était presque impossible d’avoir les informations qu’il lui avait réclamées. Elle était la seule susceptible de l’aider dans cette affaire, sa seule alliée et la seule en qui il croyait. Tout ce qui était certain c’est qu’un jour Elphias avait vendu des informations au ministère qui avait conduit la chute de bien des hommes, autrefois des collègues… Si il était tant assuré que le sois disant frère de son père était un autre mythe, une figure qu’on avait inventé pour appuyer la cruauté dont il pouvait faire preuve, alors pourquoi cette idée lui était-elle revenue en mémoire comme une évidence ? La nouvelle l’affaiblissant considérablement, il desserra légèrement sa prise. Elphias n’avait pas pu lui mentir sur ça, il lui avait dit qu’il était le fils unique, le dernier Rosenwald, mais en évoquant cette famille elle pouvait très bien se référer aux Bogart à qui il était après tout lié. Alors pourquoi y avoir pensée… ?
Il ne pouvait mettre des mots sur tout ce que son discours provoquait en lui, elle n’était pas la première victime d’Elphias a qui il était confronté et pourtant l’une des premières voir la seule qui affirmait à voix haute que le fils n’y était pour rien… Il était aussi facile de cracher sur Elphias que de s’en prendre à Ernest, à défaut d’avoir le père sous la main le fils était à disposition de bien nombreuses personnes qui rêvaient tout comme Eugenia, de condamner le monstre. Mais une dernière fois ces mots, ces mots sur lesquels il rebondit en perdant tout à fait la ligne du personnage qu’il aurait dû suivre.
- Quelles rumeurs ?
Il l’avait lâché, sans s’éloigner pourtant, mais sa voix trahissait une certaine appréhension d’en savoir plus.
- Quelles rumeurs Bogart… ? Et arrête tout de suite ton petit numéro de fille supérieur, ça ne marche pas sur moi. Votre orgueil vous a été fatal, toi qui parle de reproduire bêtement le schéma familiale on voit que tu t’entretiens en connaissance de cause.
Siffla t’il sans la quitter des yeux, Mais il avait perdu de sa superbe, en quelques minutes tout ce qu’il avait construit était en train de s’effondrer. Si elle le laissait là sans réponse, elle aurait définitivement gagné la partie, il en était hors de questions… Il allait devoir trouver une solution quand il aurait repris son corps, trouver comment engager la conversation avec cette fille qui avait semble t’il bien des réponses à lui fournir sur biens des interrogations qu’il avait été incapable de résoudre seul.
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Sujet: Re: Que le jeu commence Dim 9 Fév - 20:28
Ernest R. & Eugenia B.
Qu'il était long à la lâcher, si elle n'avait pas eu autant d'orgueil elle aurait osé user de violence physique mais, à défaut d'avoir un sort convenable en tête qui pourrait passer pour un accident, elle attendait bêtement qu'il daigne enlever sa main. Enfin, sa paume quitta sa nuque et, alors qu'il lui répondait avec la froideur et le dédain qu'ils usaient depuis le début de la conversation, elle ne put s'empêcher d'effleurer de ses doigts son cou. Il allait lui payer ce geste, elle ignorait encore comment mais viendra un moment où elle allait tellement l'acculer que ce sera à son tour d'appeler à l'aide, à son tour d'essayer vainement d'échapper à son emprise. Ce jour-là elle l'aura mit tellement bas, si proche du sol qu'il aura le goût de la terre dans la gorge et, de ses talons bien trop haut, elle lui appuiera sur cette tête qui soutenait son regard avec trop d'aplomb. Alors, il aura beau crier, hurler, en appeler à sa pitié, personne ne l'entendra et il crèvera avant même d'avoir eut le plaisir d'obtenir son diplôme. Pauvre papa Rosenwald... Il ne verra probablement pas son fiston sortir la tête haute du si merveilleux, si remplit de joie, Poudlard.
Elle avait beau parler depuis tout à l'heure de tolérance, de respect et se plaindre d'une guérilla qui durait depuis trop longtemps, cela ne signifiait pas qu'elle adhérait à ces belles paroles. Peut-être ses mots le touchait-il, mais il serait si naïf de la croire, d'imaginer un seul instant qu'elle le voyait réellement comme une chose à épargner. Tous le regardaient comme le simulacre d'Elphias, le détestable fils sur lequel les victimes du père pouvaient passer leurs nerfs. Une bonne éponge pour notre haine, voilà ce qu'il est ! Criait ses détracteurs et elle, là-dedans, le regardait souffrir en se disant que tous avaient tord. Non, Rosenwald junior n'était pas la victime idéale, il était la meilleure des armes. Personne ne l'aurait donc pensé avant elle ? Elle a envie d'y croire, d'être la première à utiliser le fils pour atteindre le père, cela flatte son égo. Le manipuler pour attirer le paternel à elle, obtenir des réponses à toutes ses questions qu'elle se posait depuis l'enfance et, enfin, cerise sur le gâteau, détruire l'homme qui lui avait brisé sa vie. Jusqu'ici elle avait pensé que la trahison qu'elle infligerait au petit Rosenwald lui serait suffisante, qu'elle allait lui faire perdre le goût de la confiance et le pousser à s'enfermer dans une solitude qui ne lui sera jamais réconfortante. Mais ce qu'il venait de faire, comment il avait prit l'ascendant sur elle, la violence qu'elle avait perçu dans son regard et, surtout, la peur qu'elle avait ressentit changeait tout. Se refusant à reconnaître qu'il avait plus d'audace, de force, qu'elle ne l'avait supposé, elle n'en éprouvait pas moins une rage vive à l'encontre de ce qui venait de se passer. Vexée dans son orgueil si précieux d'avoir été à la fois soumise et apeurée par l'homme qu'elle méprisait le plus dans ces murs, elle se prit à penser que la solitude était pour lui une fin bien trop douce. Qu'Elphias n'en serait que plus punit si elle arrivait pousser ce rat à mourir avec, en dernière parole, quelques tirades sur la déception que son père avait été. Oui, ce rêve fou lui plaisait bien, s'offrir la mort d'Ernest Rosenwald et regarder le monde s'écrouler dans les yeux du père. Même s'il n'aimait pas son fils, ce dont elle ne doutait pas puisque les rumeurs le disaient en cavale, bien éloigné de sa progéniture, la mort d'Ernest qu'elle se plaira à expliquer dans les journaux, suffira à porter le coup de grâce à une réputation déjà bien salit.
Me demander deux fois de quelles rumeurs je parle ne me fera pas te donner la réponse plus vite, elle eut un sourire amusé d'un rire sans joie, puis se rapprochant de lui, elle alla lui murmurer à l'oreille dans un souffle, tu n'as qu'à percer l'armure, Stanhope, tu verras bien si je ne joue qu'un rôle de « fille supérieure » comme tu dis. Comme je suis magnanime, un indice pour ces fameuses rumeurs, promène toi du côté des or et noirs, ils ne sont pas aussi loyaux que le Choixpeau aimerait nous le faire croire.
Elle s'écarta de lui, pas vraiment fière que son allusion aux rumeurs lancées par Guillem aient été la raison qui lui aient fait perdre la face. C'était presque un coup de chance, pas un coup de maître et la sensation de sa main sur sa nuque encore présente n'aidait pas. Silencieuse, le toisant de tout son long, elle finit par faire un sourire en coin moqueur et, intimement persuadée qu'il ira rechercher ce Poufsouffle ou au moins écouter les bruits de couloirs, elle se dirigea vers sa salle commune. Aurait-elle dû donner le nom du garçon ? Non, cela aurait alors été trop évident qu'elle désirait âprement qu'il se renseigne... Comment allait-il réagir quand il apprendra que les sangs-purs et ceux qui aimaient à les enfoncer se passaient le mot qu'elle serait sa demi-soeur ? Que sa propre mère, si fière, se serait aller à aimer un homme lâche comme son père... C'était tellement invraisemblable, si absurde, elle n'imaginait pas une seconde sa mère s'amouracher d'un autre homme que son père. Non, elle se refusait à imaginer que sa mère ait pu se laisser aller de la sorte, quand on était avec quelqu'un on se devait d'être à lui ! Quand on a une famille, il était indéniable qu'on lui soit dévouée corps et âme ! Pourtant, alors que ses poings se serraient et que sa bouche se plissait en une pli stricte, elle devait convenir qu'elle-même n'appliquait pas ces valeurs qu'elle imposait. Elle, promise à Haimon, s'était laisser aller avec un autre et ce uniquement car elle en avait l'envie... Le pire était qu'au lieu de s'en vouloir elle avait aimé jouer double, l'excitation de l'interdit rendait l'instant tellement plus intense et, elle en était certaine, recommencera avec la prochaine personne qui aurait la folie d'entrer dans son jeu. L'infidélité était une friandise qu'elle avait goûté et dont elle ne pouvait plus se passer et à cause de cela, Eugenia ne pouvait s'empêcher de craindre que sa mère ait le même vice qu'elle.
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Sujet: Re: Que le jeu commence
Que le jeu commence
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