Sujet: « somewhere only we know » Amaelys ♥ Ven 3 Jan - 16:22
somewhere only we know amaelys and maxwell
Éclat miroitant. Sinueux et ondulant sous la surface. Un camaïeu verdoyant, ondoyant, qui serpentait le long des murs, à travers les quelques fenêtres. Les flammes qui simulent une danse voluptueuse dans l'âtre de la cheminée. Les bruits des quelques plumes qui grattent le parchemin. Le parfum poussiéreux des ouvrages qui s'endorment dans les bibliothèques. Le cuir grinçant des fauteuils et les murmures délicats des élèves qui respectent le silence apaisant de la pièce. Le claquement de mon livre, que je ferme avec une certaine rage, fait écho dans la paix et le calme présents. Mon esprit est trop tourmenté pour apprécier cette atmosphère que j'ai pourtant l'habitude de rechercher activement. Depuis ces derniers jours, il est arrivé trop de choses. Et j'ai l'impression que la limite que je m'étais imposée, est atteinte. Il me fait prendre l'air, sous pein d'imploser. J'avais une idée de la destination, une idée exacte et claire de l'endroit où j'allais me rendre pour respirer un peu. « Où est-ce que tu vas, Maxwell ? » « Oxygéner ma tête. Ne m'attendez pas. » Attrapant ma cape et mon écharpe noire, je sortis prestement à l'extérieur de la salle commune. Le bruit de mes pas résonnait contre les façades de pierre, les mouvement de tissu faisant vibrer les torches. Le froid se faisait enfin ressentir, la période hivernale ayant fait son arrivée en Écosse. D'un moindre effet sur mon corps, ayant une température légèrement plus élevée que la moyenne. Un des avantages à être un lycanthrope, je suppose. Le fait est que je pourrais marcher à moitié-nu dans la neige, sans que cela n'ait aucun effet sur mon organisme. Mais il me faut bien passer inaperçu parmi la masse des élèves, alors je me vêts comme eux pour ne pas attirer l'attention. Autant sur les cicatrices qui barrent mes bras et mes jambes que pour ma propre sécurité. Les gens sont bien trop curieux, dans cette école. Dépassant le coin d'un corridor, je travers la petite cour afin de me rendre à l'extérieur. Enfin.
Le vent de l'hiver est pour ma peau, un répit d'une durée indéterminée. C'est si bon, c'est presque réconfortant. L'effet est instantanné, merveilleux. Les pellicules que la neige laisse dans mes cheveux, sur mes épaules couvertes de ma cape. Les paysages fastueux que cela engendre, toute cette neige. Incroyables décors naturels. Longeant le chemin qui serpentent en direction des serres, je contemple le lac, complètement glacé. Quelques imprudents se risquent à patiner dessus et cela me rappelle ce que nous faisons avec Se..non, pas maintenant. Pas encore. Je secoue la tête pour chasser ces souvenirs de mon esprit et continue ma route. Le saule pleureur est toujours là, blanchi par l'hiver et givré par le froid. Les rares feuilles qui résistent encore possèdent un contour blanc qui donne encore plus de charme à celles-ci. Les branches qui tendaient vers l'eau, plongeant de quelques centimètres sous la surface, sont bloquées par la saison, elle maintiennent leur existence entre deux univers. L'eau et la terre. Je me glisse sous les feuillages, sortant ma baguette de bois sombre avant de lancer quelques sortilèges. La place est nettoyée de toute couche glacière, une tâche verdoyante au milieu de ce blanc lumineux. Une bulle enveloppe, protectrice du froid, toute cette place dans laquelle je me trouve, donnant un semblant de sécurité à la place. Personne ne peut me voir, désormais, et tant que je l'aurais décidé. Je suppose que personne n'a l'idée saugrenu de venir se cacher dans un arbre pour avoir la paix. Il me reste donc un moment paisible à partager, en solitaire, adossé à l'arbre dans lequel je suis maintes fois venu me dissimuler pour réfléchir. Écouter le bruit de l'eau qui coulisse à cause d'un mouvement. Pour observer, à travers les branchages serpentins, le miroitement féerique de l'eau sur la surface, le reflet des étoiles dans ce miroir éphémère. Je ferme les yeux, rejetant ma tête contre l'écorce froide. Tellement de bien. J'ai l'impression que je pourrais oublier quelques instants, toutes ces histoires qui investissent ma tête, comme ça. Quelques minutes passent et je détecte des bruits de pas, étouffés par la neige. Impossible de reconnaître la démarche. Je garde mes yeux clos, parce que je sens que tout va bien. Mon instinct n'est pas en alerte. Et puis, un parfum d'été. Comme si l'on avait passé un panier d'agrumes sous mon nez. Et je souris, parce que je sais.
lumos maxima
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Sujet: Re: « somewhere only we know » Amaelys ♥ Mer 8 Jan - 1:01
They ain't no other friend like you.
Maxwell ∞ Amaelys
Comme à l’accoutumé, la salle commune était remplie de rires, bavardages et autres éclats sonores. Cela contrastait beaucoup avec le calme froid et impassible du parc. La neige tombait en flocons épais sur une nature désormais endormie. Depuis la tour des Gryffondors, la vue était à couper le souffle. Voir le parc immaculé de la sorte me plongeait dans la plénitude la plus totale, et j’arrivais presque à faire abstraction du vacarme environnant. Mais un coussin vint taper sur la vitre glacée, me sortant de ma contemplation. Excédée je jetais un regard noir aux deux élèves de troisième année, qui avaient reprit leurs activités sans se soucier de moi. Jetant un dernier regard vers l’extérieur, je me levais du rebord du canapé et me dirigea vers la sortie. J’avais besoin de prendre l’air, de me vider la tête, mes idées tournaient en rond et trop de choses s’étaient passées en peu de temps pour que je puisse être calme. Le portrait de la grosse dame pivota tandis que je m’engouffrai dans l’air plus frais, mais calme du couloir. L’étage était vide, personne n’avait idée de se balader dans le coin et tous les élèves devaient être en train de plancher sur leurs devoirs à la bibliothèque ou dans leur salle commune. Le château paisible, semblait prendre repos après l’agitation de la journée. Seuls mes bruits de pas venaient troubler le silence. Rapidement les escaliers me laissèrent accéder au rez-de-chaussée, m’offrant cette vue à couper le souffle du hall depuis le haut des marches. Derrière toute cette magie dont nous faisions usage chaque jour, l’école renfermait une magie plus mystique, authentique et ancienne. Sans attendre d’avantage, je franchis les portes et le vent froid me fouetta le visage. Mon écharpe aux couleurs rouge et or couvrait mon nez, retenant mes cheveux dans mon cou. Le parc était particulièrement vide, seuls quelques élèves patinaient sur le lac noir désormais gelé. J’adorai également cette activité, mais à ce moment précis il était plus agréable de les regarder. Le lac en question, reflétait les couleurs orangées du ciel, le soleil continuant sa course lente derrière les nuages pour bientôt disparaitre derrière l’horizon.
Les mains dans les poches, à l’abri du froid, je descendis lentement les marches menant au parc. Ces dernières couvertes de neige, voyaient mes bottes s’enfoncer à chaque pas. Heureusement protégées par un sort, je ne ressentais ni l’humidité, ni la température et mes orteils restaient bien au chaud dans leurs chaussettes. Je me demandais parfois comment faisaient les moldus sans magie, mais rapidement cette question me sortait de la tête et je pensais vite à autre chose. Sans vraiment chercher de but, je fini par m’avancer vers le lac, le sourire aux lèvres en regardant les patineurs. Certains, souvent les plus jeunes, n’étaient vraiment pas doués et ne cessaient de tomber, laissant éclater des rires amusés. Plus loin se dressait, imposante, la forêt interdite qui contrastait beaucoup avec la plénitude du paysage. Je pense que quiconque m’aurait demandé quelle était ma saison favorite aurait eu l’hiver pour réponse. Sentant le froid s’infiltrer dans mes jambes, je repris mon avancée, me dirigeant alors vers le saule pleureur. Il était toujours là, dégarni par l’automne et plongeant ses longues branches jusque sous l’épaisse couche de glace du lac. Je vois alors Maxwell assis là comme à son habitude, pensif et l’air renfermé, moi venant vers lui pour le faire rentrer au château, pour le diner par exemple. Mais il n’est pas là, et je prends alors conscience que cela fait trop longtemps que nous n’avons pas eu le temps de se poser, juste tous les deux. Je fini de m’approcher de l’arbre et pose ma main sur son tronc, juste comme ça, sans raison particulière. Perdue dans mes pensées, je ne me rends pas compte tout de suite, que je ne suis pas si seule que cela et je finis par tourner la tête doucement et je découvre le sourire aux lèvres qu’il suffit parfois de demander pour obtenir ce que l’on désire. « Max ! »
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