l y a des jours comme ça, on se lève, on se dit que la journée va passer vite, puis quand on se rend compte que la journée ne passe pas vite du tout, on se dit qu’on aurait jamais dû quitter son lit dans un premier temps. Ce samedi, j’avais voulu passer ma soirée à la bibliothèque pour réviser. Mais à chaque fois que j’essayais de vraiment m’y mettre, je trouvais toujours quelque chose de plus intéressant. Comme la neige qui tombe, ou bien Sneak qui respire, ou les couleurs de mon crayon. Mon dieu, je devais paraitre désespérée, et je l’étais presque au fond. Sneak vint sauter de mon épaule sur la table et se frottait le museau avec sa petite patte. Sa petite clochette tinta et cela me fit me perdre dans mes pensées. Je me revoyais trouver ce petit furet en boule dans un carton un été, il y a 7 ans. Ma mère n’avait pas voulu que je le garde mais j’avais promis que je m’en occuperais toute seule et qu’elle n’aurait rien à faire. Quand je regarde le présent, c’était bien ma mère qui tricotait des petits pulls pour Sneak maintenant.

Je sentis soudainement son petit museau humide sur ma joue et ses petites pattes antérieures sur mon épaule gauche. Sneak poussait sur ma joue comme pour me dire « fais moi des papouilles ! » Je levais ma main et lui grattait doucement le ventre alors que j’essayais de me concentrer une énième fois. Alors que je relisais pour la 3eme fois la même phrase pour essayer de la comprendre Sneak se mit à couiner et je le regardais du coin de l’œil. Il avait la tête droite et fixait quelque chose devant lui fermement. J’haussais un sourcil en me demandant curieusement ce qui le faisait se dresser comme ça puis finalement, continuais ma lecture alors que Sneak sautait de mon épaule pour faire l’aventurier. Au bout de 5 min je m’étirais les bras et regardais autour de moi pour voir si Sneak était dans les parages. J’entendais vaguement ses petits couinements. Je me levais et suivais le bruit avant de m’engager dans une allée. Je le vis alors en plein dans mon champ de vision alors qu’il était en train de mordiller le bas de la robe de sorcier de quelqu’un que je ne voyais pas. « Non Sneak, bon sang ! » m’exclamais-je en marchant et prenant le petit furet dans mes mains. Bien que je l’ai trouvé il y a 7 ans, ce petit furet restait un sauvage quand il le voulait.

Je me relevais et croisais le regard de la personne que Sneak avait ‘agressé’. « Oh Megara ! Salut ! Je suis désolée pour Sneak, vraiment quel foufou parfois » dis-je en donnant une petite tape sur le museau de mon furet. Je connaissais vaguement Megara, tout d’abord parce qu’elle était la cousine de Jonas. Mais je la voyais quelque fois trainer dans les mêmes coins que moi et cela me rendait curieuse de voir que nos regards se croisaient souvent. « Tu es venue étudier toi aussi ? » lui demandais-je finalement. Je la trouvais vraiment gentille, elle avait de la personnalité, et puis Jonas m’en parlait souvent quand on se croisait.