Je sais que je ne suis pas toujours facile, je sais que c'est dur d'être toi mais je t'en fais la promesse, je vais te rendre la vie très très difficile, tu pourras crier de tout ton corps que cela ne changera rien. Cela t'irais même plutôt bien.
Le baiser d'Alyssandra et d'Haimon ne lui sortait pas de la tête, même après avoir quitté la grande salle sous les paroles réconfortantes de violence d'Eren, elle ne se calmait pas. Stoïque, immuable, en apparence, Eugenia n'était que rage en elle et qu'est-ce qu'elle se maudissait ! Autant qu'elle lui en voulait, elle s'en détestait ! Il est des qualités qui sont des atouts mais peuvent se transformer en défauts, Merlin, pourquoi est-elle aussi lucide sur ses propres sentiments ? Sur sa propre condition ? S'en vantant ordinairement, se connaissant assez pour organiser sa vie, là elle aurait aimé ne pas avoir conscience que la nouvelle relation d'Haimon ne ternissait en rien ses sentiments pour ce dernier ; elle aurait aimé se contenter de le détester, aveugle et butée, comme n'importe quel crétine venue. Aussi, plutôt que s'intéresser à sa stupidité affligeante, elle se focalisait sur les paroles réconfortantes d'Eren : on va leur faire du mal. Oh oui, douce idée, on va faire saigner leur sang de traître... comme un cochon qu'on égorge. Heureusement qu'Eren était là, là où elle avait cru qu'il allait lui rendre la vie étouffante, elle le découvrait attentif à elle, affectueux... finalement le monstre n'est pas celui qu'on croit ! Le vrai loup a finit par comprendre comment les agneaux fonctionnaient et il s'est déguisé.
Elle s'en retourne au dortoir l'esprit embué de réflexion, sur son nouveau lit elle se pose, se délasse de sa veste sans cesser de penser. Les meurtrir, avec plaisir Eren, mais comment ? L'agréable idée de graver sur le torse d'Haimon le nouveau blason familiale lui plaisait bien. Le dragon familiale enveloppant la salamandre et le sinistros pattes jointes. Le nom des Bogart, le patronus d'Eugenia, celui d'Eren et dans son immense générosité artisitique, elle pourrait bien ajouter une volupte de fumée, ben oui il n'est pas fichu de faire un patronus elle ne connait pas l'animal d'Haimon. Avec ça, il ne pourra jamais oublier d'où il vient. Tu te réveilles, bing les Bogart et toutes ses conquêtes commenteront, le saurons lâche. L'idée est plaisante sauf qu'elle ne sait absolument pas dessiner. Elle a milles talents mais pas celui-là. Elle se laissa tomber sur le lit pour finalement revenir à sa première idée. Lui trouer la mémoire c'est quelque chose qui allait prévenir tous Poudlard, toutes les familles de sang-pur, que trahir et humilier le nom des Bogart étaient hautement punis ! Parfait, c'était parfait.
Ils n'auraient jamais dû la laisser seule. Abel avait suivit une inconnue elle ne savait où, elle avait profité qu'Eren parle à Audric pour s'eclipser et fausser compagnie à Silver. Annabeth n'avait pu la retenir et, heureusement pour Eugenia, personne ne la suivit. Vous auriez dû car aujourd'hui est le jour où Haimon Bogart va disparaître. Puisqu'il se fout de moi, de nous, puisqu'il se fout de tout, je vais lui offrir ce dont il rêve : ne plus porter ce nom jugé impie de Bogart ! Il veut nous oublier ? PARFAIT ! Si Eren est maître dans l'art de vous affliger des tortures physiques, elle sont rayon c'est l'esprit et quelle chance Haimon, tu as gagné le gros lot, elle est passée niveau dix dans le sort d'Oubliette. Des années à le perfectionner pour le lancer sur Elphias ou Ernest mais y a que les idiots qui ne changent pas d'avis ! Elle va commencer par toi ! Je vais lui faire oublier absolument tout, son nom, son enfance, sa soeur, jusqu'à son prénom, il ne serait plus qu'une feuille vierge. Je vais effacer son identité et il n'y aura plus personne, et dans la foulée je lui grille des neurones, grand bien m'en fasse !
Chez Serena l'amnésie c'est adorable, chez lui ce sera pitoyable.
Motivée et décidée, elle se relève pour se mettre en chasse. Il est où ?! Pourquoi attendre demain alors qu'elle peut lui rendre service maintenant ?! Allez, ne te planque pas, tu en rêvais de nous quitter, je vais juste étendre ton désir à absolument toute ta vie... Le voilà. Seul près du lac, elle l'aurait préféré dans un coin du château mais elle devra s'en contenter. L'attirer dans un coin sombre pour l'y cramer l'esprit ne devrait pas être infaisable. Marchant d'un pas vif et droit, Eugenia sentit bien le froid lui mordre la peau mais elle n'en avait cure. Lui. Tout remontait à la surface, bien que rien ne soit très enfouie, sa rage, sa colère, frustration et le très violent sentiment qu'il s'est joué d'elle. Sortez l'addition, Haimon paie.
Suis moi.
Sans appelle, sans préambule, implacable, elle le regarde droit dans les yeux, prête pour lui faire sa guerre et pour être sûre qu'elle ne va pas faillir, Eugenia palpe sa poche de veste où dort son arme. Elle touche le haut de son uniforme.... A trop y penser, à trop imaginer sa vengeance, elle était partit comme une furie le retrouver... une furie dans un jolie uniforme verdâtre mais sans veste . Veste laissée dans le dortoir, seul lieu où elle ne se les gèle pas contrairement au reste de Poudlard. Elle n'a pas sa baguette. Adieu Oubliette, bonjour air désemparé. Une seconde de stupeur, elle reprend contenance. Improvise Eugenia, tu l'as attrapé, ne le lâche pas ! Improvise toi qui planifie des plans des années à l'avance ! Toi qui n'est même pas fichu de prendre une seule décision par toi-même ! Vas-y ma fille, tu peux le faire !
Ridicule.
Allez bouge toi... pense... il sort avec Alyssandra. La soeur aimée d'Abel, la soeur qui torture ton ami, ton très cher ami ! Il sort avec la pétasse qui a trahit toute sa famille et qui continue à la traîner dans la boue ! Il sort avec l'ex d'Eren ! Merlin, ils ne peuvent pas se sentir ces deux-là mais ils ont les mêmes goûts ! C'est toujours ELLE qui revient ! Tu crains qu'elle ne te vole Eren, elle te vole Haimon ! La putain des McMillan se fait plaisir chez les Bogart, va donc aimer ta famille au lieu de me voler la mienne.
Tu as des goûts pitoyables.
J'ai cru à un Nous et tu m'as laché pour ça. Dire que je l'ai prise en affection, je m'affaiblis. Abandonner James, Nina, ne plus écouter ces amis qui me tirent vers le bas. A aimer voilà ce qu'on gagne.
Que tu abandonnes notre famille est une chose mais que tu ailles récupérer l'ex d'Eren... Tu est amoureux de la traîner des McMillan, c'est chou. Tu aimes passer après Eren ? C'est ton truc ? Tu prends une fille, la test, la refile à ton cousin ou l'inverse ?
Eugenia utilise sa baguette, elle n'hausse le ton que lorsqu'elle a atteint un très haut degré d'exaspération ou de désespoir et jamais vous ne la verrez frapper quelqu'un. La violence physique c'est la perte du controle de soit, la magie, elle, est rigueur. Elle ne lui parle que pour lui faire payer ses trahisons, pour faire de lui un exemple. Discipline. Elle a un objectif, ce ne sont pas des paroles en l'air, tout est...
Sa main droite l'agrippa par le col et le ramena contre elle, peu de force mais la surprise joua en sa faveur. Sans un mot, sans un sourire, elle vit son genou gauche se relever d'un coup pour le frapper dans les bijoux de son ex famille. Couine, vas-y, couine et elle le repousse alors qu'elle dit d'une voix vibrante de rage, au moins y aura pas d'enfants indignes qui salirons mon nom .
... calculé. Ou pas.
Quand plus rien ne va on sait très bien comment ça finira mais qui de nous deux fera le premier pas ? Parfois j'ai peur de nous quand on est aussi bas. Y a comme une étincelle dans le ciel de ce soir, je sens trembler la Terre, l'apocalypse c'est pour ce soir.
Haimon J. Bogart
Serpentard
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Sujet: Re: Qui sera le plus mesquin ? Qui sera le plus fou ? | Haimonia ♥ Mar 23 Déc - 18:35
See you at the bitter end
Après le calme la tempête disait-on, eh bien aujourd’hui, c’était l’inverse. Après la tempête qui s’était déroulée dans la grande salle –et que j’avais déclenché sur une bête impulsion- j’aspirais à ce calme glacial qui régnait dehors depuis que les vents d’hiver avaient commencé à envahir Poudlard. Les étudiants s’aventuraient de moins en moins dehors, particulièrement pas au lac noir, endroit sinistre et dépeuplé, tout ce dont j’avais besoin à ce moment précis. Assis dans l’herbe, les jambes repliées contre mon torse, j’observais l’étendue d’eau d’un air morne. Qu’avais-je foutu de ma vie ? Si l’heure du bilan arrivait, qu’allais-je retenir des derniers mois ? A part semer la pagaille et faire des conneries, qu’avais-je sur mon tableau de chasse ?
C’était ce genre de questionnements qui me berçaient alors que dans mon dos, la tornade menaçait à nouveau. Finalement, il y avait bien une nouvelle tempête prête à briser le calme en mille morceaux. Je ne l’entendis pas arriver, trop occupé à contempler les vestiges de ma vie. Sa voix me sortit de ma torpeur alors même qu’elle entrait dans mon champ de vision. JE sursautai, ne m’attendant absolument pas à la voir. Pas maintenant. Pas elle. Cela dut se lire dans mes yeux, qui la fixaient avec un air hésitant. Que fais-tu là Eugenia ?
Elle m’ordonna de la suivre, et je me levai, à la fois curieux de savoir ce qu’elle pouvait bien avoir à me dire, mais aussi dans l’appréhension de ce qui allait suivre. Je me levai en silence, prêt à véritablement la suivre, mais la scène qui suivit me laissa quelque peu pantois. Eugenia était en train de se tâter, visiblement à la recherche de quelque chose… quelque chose qu’elle ne semblait pas avoir. Sa baguette, probablement. Minute… pourquoi avoir besoin de sa baguette ? Fronçant les sourcils, je glissai discrètement ma main jusqu’à la mienne, sentant venir l’entourloupe. Je continuai de l’observer, voyant la démunition puis à nouveau la colère se refléter sur ses traits, me terrant dans mon silence, la laissant parler la première.
La phrase d’entrée en matière finit par tomber, et je dus retenir un roulement de yeux. Evidemment. Elle ne pouvait pas dire directement ce qu’elle avait en tête, ou sur le cœur, il fallait commencer par les basses. Je ne répondis d’abord rien, mais elle renchérit immédiatement, et je détournai un instant le regard, étouffant un bruit à mi chemin entre le ricanement et le soupir. Tu ne sais pas de quoi tu parles Eugenia… Et moi j’aimerais t’en dire plus, mais je ne peux pas trahir nos efforts à Aly et moi. Je ne peux pas te dire que tout n’est que mascarade. Tu irais le répéter à Eren. Et il ne doit pas savoir.
▬ Allons bon, tu es la porte parole de ton mari maintenant ? Il t'a envoyée me dire qu'il n'approuvait pas que je récupère sa copine ?
Répliquai-je finalement, levant un sourcil dédaigneux. Je refusais de prononcer le nom de cette vipère. Je refusais même généralement de parler de lui, mais enfin, dans ce genre de circonstance, il était difficile de ne pas le faire.
▬ La jalousie ne te sied guère au teint, laisse la donc de côté
Je la provoquais. Je voulais la faire sortir de ses gonds. Quitter les petites phrases d’accroche pour aller à l’essentiel. Mais je ne m’attendais pas à… ça. La suite était pour le moins inattendue. Sa main attrapa le col de ma chemise et sous la surprise, je ne tentai pas d’esquiver. 2 secondes après, le coup partait, bien visé.
Par réflexe je me pliai en deux, laissant une grimace de douleur déformer mon visage et un gémissement étouffé s’échapper de ma gorge. Ma main chercha à tâtons un support pour ne pas m’écrouler par terre, et c’est contre un arbre pas loin derrière moi que je me laissai tomber, maudissant la nature de m’avoir fait naître homme, et considérant une carrière d’eunuque pendant un très bref instant. J’avais le souffle coupé, ce qui m’empêchait de traiter Eugenia de tous les noms qui défilaient dans ma tête. Ah qu’il fallait être une femme cruelle –ou un Troll- pour faire subir cela à un homme.
Il me fallut quelques très longues –et douloureuses- minutes avant de retrouver la parole. Je me dépliai lentement, comme une fleur qui éclot, la grâce en moins, la souffrance visible en plus. Je restai plaqué sur le tronc, songeant que c’était encore l’endroit le plus : le plus loin d’elle possible. J’avais déjà vu Eugenia énervée et ce n’était jamais une partie de plaisir… Mais là, elle n’était pas JUSTE énervée. Elle était bien au-delà. Une partie de moi se sentait pousser des ailes en imaginant qu’elle agissait ainsi par jalousie, que malgré ses gestes, ses paroles, elle tenait encore à moi. Que j’étais encore important à ses yeux. L’autre partie se disait qu’elle allait me faire la peau.
▬ Ça tombe bien, je préférerais me marier avec une goule plutôt que d'élever des enfants au nom des Bogarts
Répliquai-je finalement, essayant de maintenir un ton le plus détaché possible. J’exagérais à peine sur le fond… J’avais été tellement déçu par cette famille que je n’avais guère envie d’élever des enfants pour en faire des étendards Bogart. Je n’avais pas envie de faire d’eux ce que nous étions tous devenus Eugenia, Mafalda, Eren, Serena, moi… Je ne voulais pas répéter le même schéma, perpétrer ce cercle vicieux et absurde.
Je marquai une pause, mes yeux fixés sur elle avec une intensité que je n’avais pas ressentie depuis bien longtemps. Je voulais la faire faillir. Fendre son masque de porcelaine. Qu’elle arrête de se mentir, de me mentir, qu’elle se dévoile au grand jour.
▬ Oh... Pas de chance, toi, tu auras le droit aux deux..
Le ton était mesquin, moqueur, mauvais. Je veux que tu regrettes, Eugenia. Je veux que tu regrettes d’avoir envoyé valser mon cœur quand je te l’ai offert. Je veux que tu regrettes ce jour et ce choix que tu as fait. Je veux que tu te fasses bouffer par ce regret, qu’il te consume de l’intérieur, que tu en brûles. Je veux que tu souffres pour avoir jeté ce que nous aurions pu avoir. Que tu sentes ce vide, ce trou noir qui aspire tout sur son passage, le même que je porte en moi.
▬ Tu as fait ton choix. Et je le respecte. Alors respecte le mien
Respecte, mon œil oui… Il n’y avait rien que je respecte dans ce choix. J’avais pourtant essayé de m’en persuader. De me raisonner. De me dire que c’était mieux pour toi. Que c’était la chose< i>logique à faire. Mais non. La liberté me faisait tourner la tête, remettant en question tous les mensonges que j’avais tissé, brisant mes hypocrisies. Je ne voulais plus mentir. Je fis un pas vers elle, mettant de côté mon appréhension de finir émasculé. J’avançai vite jusqu’à ce que mon corps fonce dans le sien, l’obligeant à reculer même si elle ne le voulait pas. Je profitais de ma supériorité en taille pour me pencher sur elle, pour chercher à l’écraser, les yeux brillants d’un brasier dément.
▬ Oh et tu sais quoi ? En fait non. Je ne respecte pas ton choix. Je le méprise. Il me dégoute. Il me donne envie de vomir
Ma voix avait baissé d’un ton, se rapprochant de celles d’outre tombe que l’on pouvait entendre dans certaines maisons hantées pour moldus. C’était la rage que l’on entendait vibrer dans ma gorge. Toute cette frustration que j’avais essayé d’étouffer. Ma bouche se tordait avec dédain alors que je résistais à l’envie de l’embrasser. Je détestais être bouffé par ces sentiments contraires mais j’étais pourtant à leur merci.
▬ Il ne te rendra jamais heureuse
Tu auras la gloire, la fortune peut être. Tu auras le pouvoir, si tu t’en sors bien, tu auras l’influence et la position. Tu auras des gens à tes pieds, des admirateurs, des gens terrifiés ou avides. Et lorsque les lumières s’éteindront le soir, tu auras la tristesse, tu auras la solitude de ces gens trop mais mal entourés. Tu auras le vide de ceux dont la flamme s’éteint petit à petit. Tu auras la mélancolie des petites joies que tu as un jour connues mais dont tu seras lentement privée. Tu auras la morosité de ceux qui auraient pu avoir le bonheur, et qui à la place ont la fierté.
Sourire narquois, jouissance tordue de le voir souffrir, j'espère que le package est cassé et qu'on ne pourra plus rien en faire. Qu'Hell aille s'envoyer d'autres mecs que toi, que toutes, elles passent à côté de toi. Tu me crois jalouse pour Eren ? Oh Merlin mais si seulement je n'étais que ça ! Je crève à l'idée que l'on me le prenne autant que j'ai peur pour toi ! D'un côté qu'on m'enlève l'ambition, de l'autre qu'on t'arrache définitivement à moi ! Allez, aujourd'hui dans notre émission nous recevons Eugenia Bogart, à force d'être baladée entres cousins elle ne sait plus lequel elle désire ! Besoin de cours sur les sentiments ? Venez me demander, je vais devenir experte dans l'art d'aimer tous les membres de ma famille ! Bordel Haimon mais tu ne vois rien ! Si tout est évident pour elle, clairement lui il ne comprend RIEN. Parfait, elle se sent moins humiliée ! Qu'il croit donc qu'elle se venge pour Eren et qu'il couine, se plit contre l'arbre... ces insultes lui passent au dessus. Ben voyons ! Je n'aime pas les hommes vulgaire, cela manque de prestence. Elle a néamoins un sourire qui brise son pseudo côté exaspéré, râler pour le plaisir, s'agacer de sa vulgarité alors qu'elle apprécie les bonnes manières un peu vieillottes. Sourire parce qu'elle l'aime pour son naturel, pour ce côté décalé qui lui fait se demander ce qu'il fiche dans leur famille. Sourire aussi parce que ça lui donne envie de se moquer de lui, ouvertement, d'un grand éclat de rire. Tu te verrais à moitié plié, te tenant comme si ta vie en dépendait c'est d'un risible ! T'es ridicule Haimon ! Rire aussi par supériorité. Sa main vient se poser devant sa bouche pour masquer le rire qui ne sort pas, la colère trop palpable maintient le cap et fort heureusement il la provoque. Merlin, s'en était de peu qu'Eugenia perde son masque, cela aurait été dommage. Elle aurait presque pû être sympathique.
Pardon ?! Une GOULE ?! Evinçant son rire comme on souffle une feuille, elle se crispa et serra les poings, faute de pouvoir lui balancer un sort. La Goule m'est loyale ELLE, enfin, LUI ! Il ne va pas me faire faux-bond ! Il est même SYMPATHIQUE ! Il me COMPREND ! Pas comme toi ! Toi qui a joué avec mes sentiments ! Alors fout lui la paix à la Goule ! Ne pas insulter Eren, elle réagit comme une fiancée meurtrie, vexée, vibrante de défense pour ce cousin qu'il hait. Pour ce cousin qu'elle a apprit à connaître, à apprécier et même si cela semble aberrant. En même temps, sa meilleure amie Annabeth fait dans le taffic de drogue, son frère de coeur Audric a l'ambition violente et son ancre, Abel, aime d'amour son frère comme sa soeur, seule Silver, sa soeur, et Phinéas, son ami intime, semblent corrects dans ce panier garnis de fréquentations... infréquentables. Finalement, ce n'est pas tellement surprenant qu'elle s'attache à Eren.
Quant à faire des enfants portant le nom de Bogart... la demoiselle sentit ses ongles s'enfoncer dans sa peau, cela la perce, pique mais dents serrées, elle ne dit rien. Qu'il insulte Eren n'est pas nouveau mais elle ça... fais toi y, il rejette en bloc la famille ! Il se raproche, l'opresse et cela la coupe dans son élan. Un pas vers lui avorté, sa bouche qui s'ouvre puis se referme en silence. Il l'écrase, que cela soit par son regard ou par ses gestes et le mépris sur le visage d'Eugenia s'installe, progresse. Avance, elle le mitraille de plus en plus, un moldu en aurait chanté elle a les yeux revolvers.
Il n'a jamais autant parlé, la coupant à chaque fois qu'elle entrouvait la bouche, le respecter ? Quelle blague ! On ne respecte pas les traîtres dans la famille ! ELLE ne respecte pas qu'IL soit un traître ! Il poursuit, elle s'écrase malgré son regard vibrant, elle se sent oppressée, n'aime pas ça, le souffle court, le coeur qui bat bien trop vite. Jusqu'à la conclusion finale : il ne te rendra jamais heureuse. Son coeur tressaute, un battement se loupe, ses joues rougissent puis palissent.
Qu'est-ce que ça peut te faire ?! Le mépris suinte d'elle, qu'est-ce que ça peut te faire, hein ? A deux mains elle le repousse d'un geste provocateur, laisse moi de l'air Haimon ! TU le haïs ? TRES BIEN mais tu as lâché notre famille alors ton avis tu peux te le garder ! Depuis quand mon bonheur t'importes, hein ?! DEPUIS QUAND ?! Une nouvelle bousculade, encore, tu sais que le bonheur est accessoire ! Oh ça te plait de me rappeler ce que je n'aurais jamais, ce que j'ai ardemment désiré posséder à travers toi, malgré toi, mais que je ne goûterais jamais : le bonheur de faire un choix. Oh, cela te plait car je suis incapable de partir, de me libérer et ce malgré les invitations de mes proches. Bien trop effrayée de tous les lâcher comme tu l'as fais, appuie là où ça fait mal et regarde moi crever d'envie de te mettre mon poing dans ton estomac. Espoir absurde qu'il est jaloux, qu'il veut encore la garder auprès de lui et pour cela il s'inquiète de son bonheur. Il haït tellement Eren. Est-ce sa haine qui parle ou la jalousie.
La Goule me le lâchera pas en cours de route et je veux un enfant portant mon nom. Sa voix est implacable, c'est ce que je veux, idiot car malgré que toi et moi sachions qu'ils nous ont menti, que Serena est l'héritière principale et moi, une femme qui solutionne les problèmes, je maintiens vouloir un enfant Bogart. Je donnerais à notre nom un nouveau visage ! Toute notre famille n'est pas pourrie comme nos parents ! Une nouvelle bousculade pour marquer l'esclamation, je ne suis pas pourrie, Mafalda, Serena, ne sont pas pourries ! Je crois à mon mensonge, j'espère depuis quelques minutes que j'arriverais à m'entendre assez avec Eren pour fonder une famille qui me suffirait. A défaut d'y être complètement épanouie, je n'y serais pas mal. Je ne serais pas libre, les plans doivent changer, évoluer, je dois me faire à ma nouvelle vie : cet enfant que j'aurais, le futur héritier, je vais lui inculquer MA vision des choses. Il subira bien assez l'intolérance du père, de moi il aura ces histoires qui me réchauffent le coeur. De moi, il connaîtra la faiblesse d'aimer les sangs-impurs, le rêve de pays chauds... Ce sera un leader avec toutes les clefs en main. Tu me trouve pitoyable mais je ne suis pas une lâche ! Tu t'es enfuis ! Tu t'es enfuis ! Moi je vais changer de l'intérieur alors je me fous d'être heureuse ! J'ai été sacrifié quand on a décidé que j'étais l'héritière principale alors tes beaux discours tu peux te les garder Haimon : tu ne fais rien pour les tiens ! RIEN ! Soit heureux ! Et une fois encore, elle le repoussa le visage crispé de colère à la voix vibrante de douleur. Vas-y ! Cours-y à ton foutu bonheur !
Haimon J. Bogart
Serpentard
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Sujet: Re: Qui sera le plus mesquin ? Qui sera le plus fou ? | Haimonia ♥ Ven 26 Déc - 18:22
See you at the bitter end
Oh bon sang. Ce que ça peut m’énerver de te voir le protéger. De te voir le couver. De te voir l’aimer. Bon sang Eugenia, lorsque nous étions encore promis l’un à l’autre, pas une fois tu as fait un pas en avant pour me défendre comme tu le fais avec lui. Ca me fait un mal de chien et me donne envie de te faire souffrir à la fois. Pour te punir d’avoir volé mon cœur et de le torturer de la sorte. Je déglutis, lentement, réfléchissant à ce que je pouvais faire ou dire pour chasser ce malaise qui s’emparait de moi. Comment lui faire payer sa traitrise ? J’étais celui qui avait tout plaqué, c’est vrai, mais elle était celle qui avait offert son cœur et sa loyauté aveuglément à Eren.
▬ Je suis ravi de voir que l’auto persuasion fonctionne aussi bien sur toi
Répliquai-je finalement, alors qu’elle vantait les joies de sa vie avec cette punaise. Elle essayait de me défier. Depuis que son bonheur m’importait ? Depuis bien trop longtemps. Nous n’avions hélas pas la même définition du bonheur. Elle pensait que je la porterais vers le pouvoir et la gloire, alors que je n’aspirais qu’à lui offrir amour et épanouissement. Nous ne nous comprenions pas. Elle allait trouver chez Eren ce que je n’aurais jamais su lui offrir, je le savais, et ne pouvais rien faire contre cela. J’étais un romantique désespéré persuadé que l’on pouvait, au fond, vivre d’amour et d’eau fraîche. Elle était terre à terre, pragmatique, elle savait ce qu’il fallait faire et piétiner pour arriver là où elle le souhaiter. Elle rêvait d’una venir meilleur pour ses enfants, je dus me retenir de ne pas ricanner. Tes enfants, Eugenia, finiront comme nous. Etouffés par l’ambition de leurs parents. Leurs cerveaux lavés et manipulés pour devenir des pions, des outils. Tu pourras les aimer, le chérir, ils finiront malgré tout par pourrir à la racine.
▬ Bien sûr Eugenia
Murmurai-je,
▬ Puisque tu es tellement bien dans cette vie là, puisque tu te réjouis tant d’épouser ton prince et d’élever ta marmaille, qu’est-ce que tu fous ici à te geler les fesses ? Hein Eugenia ? Qu’est-ce que tu viens chercher en venant me voir ?
Mon air était celui de la provocation, alors qu’intérieurement, je me consumais. Et si elle me disait qu’elle n’était là que pour admirer ma déchéance ? Pour me voir chuter, souffrir ? Et si elle me disait qu’elle ne voulait que sublimer sa réussite en constatant mon échec ? Elle me rendait fou. J’aurais tant voulu lui afficher une mine réjouie, lui dire que j’avais tourné la page. Mais à qui mentai-je ? Qui essayai-je de persuader ? J’avais essayé, avec obstination, de passer à autre chose, mais elle me hantait. Lorsque mes paupières étaient closes, c’était elle que je voyais.
▬ Qu’est-ce que ça peut te foutre que le lâche de la famille soit en couple avec telle ou telle personne ?
Renchéris-je. Mon ton montait. Face à elle, mon self-control se faisait la malle. J’essayais de lutter pour ne pas laisser mes sentiments et mes émotions exploser, mais c’était difficile.
▬ Tu sais quoi ? Si ça te convenait tant que ça, je pense que tu ne serais pas là. Je pense que tu ne viendrais pas faire tout un foin pour une histoire qui ne te concerne absolument pas
Oh combien j’espérais avoir raison. Je voulais plus que tout que son intervention ne soit qu’une manifestation de ses sentiments. Que ce ne soit pas sa haine, sa colère, sa superbe qui parle, mais que ce soit son cœur qui, traître, ne prenne le dessus et ne parle pour elle. Je voulais qu’elle ressente la même chose que moi, mais plus elle parlait, moins j’y croyais. Plus les mots s’alignaient, et plus je la voyais s’enflammer pour cette ordure d’Eren, plus mon cœur se serrait.
▬ Je t’ai fait une proposition, Eugenia.
Folle, cette proposition. Naturellement, tu m’avais éconduit. A quoi m’attendais-je réellement ce jour là ? Au nom de quelle folie avais-je espéré ?
▬ Tu l’as refusée. Maintenant je ne sais pas ce à quoi tu t’attendais… Que je fasse vœux de célibat ? Que j’entre dans les ordres peut être ? Ca va être compliqué, je pense avoir commis suffisamment de péchés pour être radié des ordres dans cette vie et toutes mes réincarnations futures…
Je jouais la carte de l’ironie, mais ma voix trahissait un peu mon amertume. J’avais toujours été bon comédien. Cacher mes pensées, mes sentiments, donner le change, c’était mon domaine d’expertise… Mais pas face à elle. Elle me connaissait trop bien. Du moins, c’était ce que j’avais toujours pensé… Mais de toute évidence, j’arrivais encore à la duper. Après tout… elle venait de penser que j’étais en couple avec McMillan, non ? Ca n’allait pas durer longtemps cette histoire, je le savais bien, mais l’espace d’un instant, la jalousie l’avait effleurée, non ? Je me faisais secouer comme un prunier, le moindre de ses sursauts de colère ou d’indignation étant accompagné d’une bousculade. Et je me laissai faire, serrant les dents, encaissant…. Jusqu’à ce qu’elle me plonge le nez dans cet amer constat : tu ne fais rien pour les tiens.
Je déglutis un instant, la laissant une fois de plus, elle ne me pousse. Sans réfléchir, je lui attrapai le bras, et avant même qu’elle ne puisse réagir, elle faisait une jolie petite pirouette et atterrissait par terre, sur le dos. Mon bras avait accompagné sa chute, le but n’étant pas de lui faire mal, juste de la déstabiliser et de la remettre à sa place. Penché sur elle, mes yeux perçants la fixaient avec intensité alors qu’un sourire moqueur se dessinait sur mes lèvres.
▬ C’est le privilège des lâches et de ceux qui n’ont aucune responsabilité de se prêter à de nouveaux loisirs comme… les sports de combat
Des cours privés avec la merveilleuse Tallulah. Lorsqu’elle m’avait parlé de cette activité si étonnante, j’y avais immédiatement vu un atout majeur. J’étais doué en magie, plus particulièrement en duels, tout le monde m’attendait au tournant dans ce domaine là. Si je voulais mnager un effet de surprise, il fallait que rajoute une corde à mon arc… Les sports de combat étaient l’élément de surprise ultime. On vous attend au bout de votre baguette, mais on ne voit pas venir le coup de pied bien placé. J’étais plutôt fier de mon coup, essentiellement parce que j’avais réussi ma prise ce qui n’était pas gagné d’avance… Si Tallulah était là, elle serait fière de moi.
▬ Ecoute moi Eugenia…
C’était presqu’une supplique plus qu’un ordre. Je me reculai, la connaissant, elle était parfaitement capable de s’emparer de ma chemise et de me faire chuter avec elle, inutile que ma prouesse ne se retourne contre moi. Sachant qu’elle n’allait pas du tout m’écouter, j’enchaînai immédiatement sur ce que je voulais lui dire :
▬ Construis ta fortune, ta gloire, ta famille et ton empire… Et si tout cela te convient, me torturer ne t’apportera rien
A en croire la satisfaction que j’avais lu dans ses yeux lorsqu’elle avait tenté de m’émasculer, je n’étais pas certain de ce que j’avançais. Mais si sa nouvelle vie lui plaisait tant, si elle s’épanouissait véritablement… Elle devrait se ficher de mon sort, non ? L’espoir qu’elle n’ait pas encore totalement renoncé à nous affolait les battements de mon cœur plus que de raison.
▬ Si tu te plais tant à me tourmenter, Eugenia, admets que c’est parce que je te manque.
C’était un air presqu’arrogant sur mon visage, alors que je la dévisageais de toute ma hauteur. En vérité, je crevais d’envie de l’entendre me dire cela, mais je ne pouvais définitivement pas le lui demander sérieusement. Heureusement qu’il me restait la provocation. Il n’y avait finalement qu’un éclat de nostalgie dans mes yeux pour me trahir, et j’étais prêt à parier qu’elle était trop occupée à vouloir me tuer pour le voir. Je la voyais déjà me rembarrer à des kilomètres… Mais le dire à voix haute, c’était comme le rendre réel. C’était comme ma propre confession.
Ce que je fais ici ? Silence, merci de ne pas me laisser le temps de te répondre, qu'aurais-je dis ? Qu'aurais-je menti ? Je suis ici car cela me brûle de te savoir avec Hell, que j'ai agis sur le coup de l'impulsion et que si je n'avais pas raté mon coup, tu n'aurais plus assez de cervelle pour me poser la question ! Elle se tait, s'emmure dans le silence, se sentant encore écrasée malgré qu'elle le repousse. Ecrasée encore et toujours écrasée par lui. Des années à le malmener pour arriver à ça ?! A se fracasser contre un mur désirable, un putain de mur qui l'égratine ! J'ai échoué, lamentablement échoué, à te manipuler. Loin d'en déprimer, elle sent la colère se galvaniser, muette face à ses attaques, elle attendait le moment opportun pour frapper. Serpent contre serpent, il s'imise en elle avec aisance. Sa faille, sa simple présence ici, est exploité dans toute sa largesse. Tu veux quoi ? Une médaille pour avoir enfin compris que j'avais des sentiments pour toi ? Finalement, tu n'es pas un parfait abruti ! Il t'en aura fallu du temps !
Je t’ai fait une proposition, Eugenia
Elle refuse d'écouter ce qu'elle a entendu. Il ne l'a fais pas rire. Elle a trop bien entendu. Une proposition, oui, je sais, je ne pense qu'à cela. Une proposition folle, incensée, que j'ai refusé autant pour moi que pour toi. Désolée de ne pas être ces héroïnes de roman qui abandonne tout pour l'homme qu'elles aiment, désolée de vouloir rentabiliser mes sacrifices et de croire qu'un jour je saurais diriger convenablement notre famille. Désolée d'aimer cette famille bancale et cette mère menteuse ! Désolée d'avoir refusé ta main pour t'empêcher de couler !
Il la pris par surprise, le choc du sol la fit hoqueter de stupeur avant que ses yeux ne s'assombrissent. Vantard. Faible. Toujours si faible. Quoi que je fasse je ne suis que faiblesse. Enfermée avec un fiancé dont je me réjouis des accès de générosité alors que je devrais être celle qui le fait sourire de ma clémence. Misérable jalouse face à l'homme que je désire alors qu'il devrait me supplier de le reprendre. Juste bonne à faire tourner son réseau de relation, parfaite pour soutenir Serena, idéale pour élever Phinéas dans les hautes sphères. Je ne suis qu'une bonne épouse, pas besoin de mariage, je suis déjà dans le rôle de la mère aimante. Grandeur, tu parles, je ne suis rien. Une pauvre sorcière minable comme tant d'autre. Je refuse. Je m'y refuse. Toujours à subir vos choix, toujours à subir mon incapacité à me battre et quoi ? Je me perds. Simon me tirait vers le haut, j'étais folle à ses côtés, l'ambition pulsait dans mes veines et, Merlin, que les projets les plus fous me semblaient possible. Sa trahison excita ma folie, j'étais prête à vendre Selwyn pour lui prouver qu'il n'aurait jamais dû m'abandonner. J'étais prête à vendre toute la maison de Salazar pour envoyer au visage de Selwyn que je n'étais pas qu'une poupée servile. Un pas que je n'ai pas franchis, un ami s'en va et je me suis enfoncée dans le mal-être. J'ai été sauvé par Annabeth, Audric, Eren ; notre quator nous élève mais la vérité est clair : dans cette alliance démocratique je ne suis qu'un maillon. Je m'endors sur mes lauriers.
Je vaux bien plus que vous tous réunis. Je vous aime à m'en damner. Je vaux bien plus que vous tous réunis. Car je suis de celle qui vous trahirais par orgueil. Telle mère, telle fille.
Oui.
Oui tu me manques, oui je te cours après pour te voir souffrir car la jalousie me démange. C'est si évident, pourquoi s'en cacher ?! Si proche, bien trop proche et la terre mole qui salit son uniforme. Une héritière parfaite devrait s'en effrayer. Admire, en réalité l'héritière se fout bien de la boue, en vérité elle a déjà salit bon nombre de fois l'uniforme de terre et d'eau. Tu es satisfait, pars ou plutôt reste. Que veux-tu Haimon ? Que vois-je ? Tous ces souvenirs, cette nostalgie gorgée de regret, que veux-tu ? J'espère bêtement, absurdement, que tu me dis tout ça pour que je te retiennes, reste à moi.
Je t’ai fait une proposition, Eugenia
Tu as rien compris... Ce que à quoi je m'attendais après ta proposition ? Mais Haimon j'ai cru que tu resterais là malgré tout ! Tu m'as dis vouloir de moi sans obligation et je ne te suis pas donc tu t'envoies avec l'autre traînée ?! Tu parles... je suis ambitieuse, c'est vrai mais tu crois que j'ai fais ça que pour moi ? Tu crois que j'ai pas eu envie de te suivre ?! Mince Haimon je ne saute pas aux cous de tous les mecs ! Elle se tait le visage crispé et, agacée, elle frappe son bras pour qu'il la lâche afin qu'elle puisse s'asseoir dans l'herbe. Ma mère ne tolère pas qu'on se rappelle que je suis Rosenwald, tu crois qu'elle l'a pris comment que tu me laisse en plan ? Cynique, mal évidemment ! Cela se devinait autant que cela s'entendait dans le ton sifflant qu'Eugenia employait. Tu es un parfait idiot nombriliste. Je vais pas encore te rappeler ce qu'elle a fait au père de Serena ! Tu n'as pas simplement humilié les Bogart en partant, tu M'AS humilié ! Mère t'as élevé Haimon et crois moi, elle ne t'aime pas assez pour avoir envie de te laisser vivre tranquillement. Je t'ai fais passer pour fou ! J'ai été la voir pour lui dire que tu perdais la tête, que Serena n'était pas la seule ! Que tu étais innoffensif, juste demeuré ! Je leur ai promis que je garderais Serena amnésique ! Pendant que tu étais à te promener avec tes airs de grandeurs, à raconter à Serena qu'elle pourrait avoir une jolie vie, à emballer la catin d'Eren, bref à faire ta petite vie de lâche, moi je réparais les pots cassés et j'assurais vos arrières !
Toujours ce foutu sentiment tenace de tout donner pour autrui. Tout donner pour sa famille. Jamais rien recevoir.
Elle ne hurle pas, hausse à peine le ton et seules les accentuations, son visage colérique, déploie combien elle se retient de lui hurler dessus tout ce qu'elle garde en elle depuis leur dernier entretien. Se redressant sans un regard pour la boue qui la couvre, Eugenia poursuivit sans se départir de sa froide colère.
Mais ça tu t'en fous. Tu voulais m'épouser par amour ? Je ris, tu veux que j'agisses comme TU l'as décidé. Que je te suives, que je n'épouse pas Eren mais n'aille pas te pourrir la vie... oh pauvre Haimon mais tu es comme nos parents : tu veux que je sois comme tu l'as choisi. Vous voulez tous que je sois la gentille ou l'ignoble héritière mais la vérité c'est que je ne vais pas tout abandonner parce que j'ai des sentiments pour toi ! La vérité c'est que ce trône me revient de droit et je le veux. De toute façon je n'ai plus le choix, Eren me tuerait si je le quittais. Et j'y crois, je donnerais un nouveau cap à notre famille et s'il faut que je trouve des moyens de pression sur Eren pour qu'il m'obéisse je le ferais ! S'il...
Son poignet droit se mit à la brûler, la coupant dans son élan si bien qu'elle resta silence, à fixer Haimon sans mot dire. Ne pas répondre, sentir dans sa chair qu'Audric à besoin d'elle mais ne pas y répondre. Il comprendra que je suis occupée. Ne rien faire, Haimon est indigne de savoir, à quoi bon lui dire qu'elle est emprisonnée dans ses relations ? A quoi bon lui envoyer au visage qu'elle a fait le choix terrible de privilégier ses ambitions à lui. Lui balancer que son lien avec Eren sera toujours plus intense que le leur... Il ne peut savoir qui est au bout du fil, il ne saura pas, pourra deviner... Tic Tac la marque brûle sur sa peau.
Je joue le jeu du trône. Ma vie est une partie d'échec. Il y a mon Roi en la personne d'Audric, si évident, leader né. Il y a mon Cavalier en la personne d'Eren, toujours à la bonne place. Il y a mon implacable Tour, mon Annabeth. Je sais que je suis la Reine d'Eren. Je me suis toujours sentit comme un fou. Jamais vous ne me verrez avancer droit sur vous, je fonce, je prend à revers, je suis la pièce décalée qui attend le moment où vous avez oublié qu'elle n'agit pas comme les autres. Je suis l'impopulaire, celle qui amuse mais manque de prestige. Moi, je ne suis pas Reine née, je vole la couronne.
Sa main sans grande douceur, un peu précipitée, s'en va toucher la joue d'Haimon. Elle se rapproche, de loin c'est une caresse affectueuse. Je le sais bien que je suis amoureuse d'un idiot notoire même pas fichu de me convenir. Tu es en dessous de ma catégorie, à moins que tu ne sois au dessus. Ses doigts jouent amoureusement sur sa peau alors que sa manche glisse, naturellement et révèle à Haimon une tâche rougeâtre. Cela devrait te rappeler quelque chose. Un sourire, la marque finit par disparaître et Audric attendra en vain qu'elle n'arrive. Si elle en avait parlé, si elle l'avait montré à un tiers mais là c'est différent. Eugenia ne regarde pas sa peau, n'y pense pas, ne commente pas. C'est une manche qui tombe.
Maintenant tu as toutes les clefs et moi je suis enfin libre de ne plus te mentir. Moi, je sais que pas même une marque ne va dicter si je restes fidèle éternellement à quelqu'un.
J'aurais aimé te suivre, mais je ne peux pas, j'aurais encore plus aimé que tu me comprennes. Ce n'est pas foutu, c'est différent. Le ton remonte, la colère n'est toujours pas repartit et le geste tendre n'était qu'un très beau leurre.
Je sais que jamais je ne trahirais Eren, même chercher à en apprendre sur lui, même le craindre, cela ne change rien à ma loyauté. Je sais aussi que toujours Audric sera ce frère que je n'ai jamais eu et Annabeth cette amie pour qui je donnerais ma vie. Cela va s'en dire mais l'affection n'empêchera jamais ma lucidité. Elle ne pèse pas bien lourd dans ma balance et entre Moi et les Autres, je me choisirais. Je n'ai jamais fais de choix. Audric me l'a reproché, non, il l'a souligné. Je suis si mauvaise à ça... Je hurle, je frappe, mais je ne bouge pas. Je suis une princesse pourrie gâtée qui veut trop de chose. Je le veux lui. Je veux me jeter à corps perdu dans ce que je perçois entre nous, ce que je ressens, ce que j'espère. Refuser une fois, devenir folle. Je le veux, dans la rage, dans le mépris, je le veux. Je désire ce visage comme ce corps ; je veux revoir son sourire et sa maladresse. Entendre son rire et parler sans tabou. L'élever socialement, le voir briller mais que personne ne me le ravisse. Je suis à toi mais envie violente de te connaître par delà nos insultes.
Je suis une femme raisonnable qui perd la raison face à toi.
On disparait ce week-end. Juste toi et moi. N'importe où, on laisse nos masques à Poudlard.
A moi de te demander de plaquer ta copine de seconde zone, à moi de te regarder le regard franc et brûlant. Sans explication, sans long discours, à prendre ou à laisser. Parce que je n'ai pas réfléchi, parce que j'ai suivi une bête pulsion, l'envie absurde de voir s'il y a un Nous qui existe encore.
Haimon J. Bogart
Serpentard
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Sujet: Re: Qui sera le plus mesquin ? Qui sera le plus fou ? | Haimonia ♥ Lun 29 Déc - 20:59
Tell them what I hoped would be impossible
Même couverte de boue et recroquevillée, tu es superbe. Je ne sais pas comment tu réussis ce tour de passe passe, je me demande un instant si tu ne m’as pas ensorcelée. Un philtre d’amour peut être ? Cela expliquerait pourquoi même lorsque tu es effrayante ou pitoyable je ne peux m’empêcher de te dévorer des yeux. Cruelle malédiction.
Tes reproches sont insoutenables. Je retire mon bras lorsque tu l’évinces et je serre les dents fort pour ne pas en dire plus que je ne le voudrais. La réponse fuse malgré tout :
▬ Je ne m’envoie pas Aly
Savoir que tu imagines cela me met hors de moi. Au temps pour cette belle mascarade… Elle n’aura pas duré bien longtemps. Qu’importe, elle était vouée à s’effriter avec le vent et le temps, elle aura juste eu une mort un peu précoce.
Ce furent les seuls mots que je pus véritablement placer avant que n’ouvres les vannes. Chaque mot fait mal. Chaque mot est un poignard. Tu te relèves alors que tu continues à tout m’envoyer, à m’inonder. Tu aurais pu faire comme tout le monde, me dire mes 4 vérités. Mais non, chez toi, les vérités sont livrées par paquet de 100. Ton avalanche de paroles, toutes plus vraies les unes que les autres, me fige et me glace. Je sens un malaise s’emparer de moi car je réalise. Oui je réalise ce que j’ai foutu en l’air. Je réalise ce que j’ai fait.
Tu as toujours été une pièce maîtresse, et moi un pion. Tu as toujours été une tête pensante, et moi un rêveur. Voila notre différence. Tu étais dans ton élément, au milieu de ces gens là et moi... Moi je n'avais jamais été ma place. J'étais proche d'Audric, mais ne le serai jamais autant que toi. Ces gens étaient les tiens, ta famille, et moi, je n’étais qu’un étranger. J’aurais toujours été un étranger. J’aurais pu mettre un masque pour leur ressembler, pour vous ressembler, mais je n’aurais jamais été des vôtres.
Ce moment où tu réalises que pour avoir celle que tu aimes, il aurait fallu renoncer à toi-même. Mon cœur se serre car je sais que c’est la fin. Je sais que nous n’aurons rien. Je comprends que l’amour ne fait pas tout, qu’il n’y a que dans les contes et dans les belles histoires qu’il peut soulever des montagnes. Impossible, c’est ce qui nous qualifie le mieux. Pire que Roméo et Juliette dans votre genre, sauf que vous êtes bel et bien de la même famille à la base. J'entends presque mon coeur se craqueler une deuxième fois mais je ne dis rien. Rien du tout. Car rien que je puisse dire n’y changera quoique ce soit.
Ta main frôle ma joue et m’en déclenche un frisson. J’ai envie de te dire de ne pas me toucher, de ne pas aggraver mon cas, mais je n’en ai pas la force. Mes yeux tombent sur ta main, remonte sur ton poignet au moment où ton vêtement le découvre. Là, au milieu de la terre qui commence à sécher, il y a une marque. Une trace. Une trace qui ne m’est pas totalement inconnue. Je repense à celle de Charlie, différente certes, mais au même endroit. Je repense à celle de Serena. Ma main se saisit de ton bras et l’immobilise pour que je puisse mieux la voir. Mon regard effaré glisse de cette marque à ton visage. Mes yeux brillent d’un éclat aussi mauvais que désabusé. Bordel Eugenia. Vraiment ? Je te connais si mal que cela ? Je ne sais rien de toi, en vérité. Tu me caches tout. Tu ne me dis rien. Tu n’as jamais voulu que je fasse véritablement partie de ce monde, de ton monde, n’est-ce pas ? Je suis furieux, mais je n’ose rien dire. Je n’ai rien à dire et rien à revendiquer.
Je serre ton bras fort, ô si fort. Je l’amène à mes lèvres, j’y dépose un baiser maladroit.
▬ Qu’as-tu fait Eugenia ?
Oh que la question est vaste. Elle vient du cœur. Qu’as-tu fait ? Dans quoi t’es-tu embarquée ? Quels fers as-tu accrochés à tes chevilles ? J’ai envie de hurler et de tout briser, mais je n’ose pas bouger, comme si j’avais peur de te briser en faisant un geste trop vif. Je sais pourtant que tu es solide. Je secoue la tête quand tu me dis que tu aurais aimé me suivre. Je ferme les yeux et la secoue d’autant plus à ta seconde phrase.
▬ Tu ne m’as pas laissé te comprendre
Jamais. Les secrets, les non dits. Tu m’as fait croire des choses, tu m’en as cachées d’autres. Tu prêchais le faux pour dissimuler le vrai. Je suis un imbécile et tu le sais : quand on ne me fait pas un dessin, je passe souvent à côté de l’essentiel. Tu dois le savoir, car malgré mes multiples masques, mes costumes de comédien, je suis transparent en ta présence. Mes paupières se lèvent, mes yeux te sondent. J’essaye de te comprendre, mais je ne suis pas sûr d’y arriver. Je ne suis qu’un idiot face à toi, et l’idiotie est l’ennemie de la perspicacité.
Ta proposition me tire un sourire, mais c’est un sourire triste.
▬ Et après ?
Je tire sur ton bras, que j’avais toujours entre mes mains, pour te ramener contre moi. C’est peut être la dernière fois que je pourrai te serrer dans mes bras. Je te colle à moi, et je pose ma tête contre la tienne, notre dernière connextion.
▬ Ce sera goûter à ce que nous n'aurons jamais. Ce sera nous faire du mal.
En tout cas ME faire du mal.
▬ Nous ne serons jamais dans le même camp
Je te serre d’avantage contre moi, je plonge mon visage dans tes cheveux d'or pour ne rien voir d'autre. Tu ne trahiras jamais Eren, je le sais, je le sens. Et moi, je ne cesserai jamais d'essayer.
▬ Je tuerai Eren
Car je ne pourrai jamais accepter de le voir régner sur ceux que j'aime. De le voir à tes côtés. De te voir l'aimer et l'épauler.
▬ Je te l'enleverai
Et tu me détesteras probblement pour cela.
▬ Qu'il faille que j'aille à Azkaban ou que je crève, je le ferai
Et si je dois passer le reste de ma vie à faire cela, ainsi soit-elle. Elle sera longue, cette vie, sans toi, il faudra bien l’occuper, se trouver un nouveau loisir. « Tuer Eren » ne figurait pas sur la liste des activités périscolaires des mairies du coin mais je m’en accomoderais. N’est-ce pas de la folie, au milieu de tout cela, de vivre une vie qui ne sera jamais la nôtre le temps d’un week end ? Une petite voix me dit : c'est tout ce que tu auras Haimon. Alors saisis l'instant. Et apprécie le, surtout.
▬ Mais je peux oublier cela pendant 2 jours
Je te chuchote cela au creux de l’oreille. 2 jours de paradis, cela vaut bien une vie d’enfer, non ? La meilleure façon de résister à la tentation, c’est d’y céder. Parfait. Cédons-y pour un week end, et nous aurons ensuite toute une vie pour nous frustrer à loisir.
▬ Ce sera peut être nos adieux …
Murmurai-je, glissant mes doigts dans les fils d’or éparpillés sur tes épaules. Certains sont encore un peu tâchés de boue. L’optimisme ne m’étouffe plus, j’ai du mal à voir la vie en rose alors que je sais que tout peut se terminer au détour d’un week-end. Après cela, je pourrai disparaître. J'ai 18 ans, peu d'avenir, et un compte chez Gringott dévalisé par ma famille, mais j’ai des idées, fixes pour la plupart, et la volonté d’y arriver.
▬ Alors autant qu’ils soient grandioses. Vendredi, 21h, au Sanglier ?
Conclus-je, un sourire tendre se glissant sur mes lèvres, tendresse reflétée dans ce regard que je pose sur toi.