Sa voix lui parvient, naïvement elle tourne la tête s'attendant à le voir mais elle n'a que le froid du dortoir pour compagnie. Un sort pour la tirer de ses larmes, une conversation qui commence comme si jamais ils ne s'étaient quitté et elle aurait dû plus en pleurer, souffrir de cette voix chaude qu'elle a tant aimé, de cette gentillesse venue d'un homme qui la méprise plus que raison. Il l'appelle, la sort de son marasme et elle rampe vers lui. Je te demande pardon. Elle accepte sans y penser, ne lui en ayant pas voulu, ne comprenant surtout pas l'origine de cette haine. Si proche mais si éloigné, un meilleur ami qu'elle a cru aimer, un cousin éloigné, un intime qui l'est devenu un peu plus et, dans cette relation qui fut probablement la plus saine qu'elle ait connu, Billie avait simplement découvert une vérité. Il est possible d'aimer plus que l'amitié mais un peu moins que l'amour, c'est un mot qui n'existe pas dans cette langue riche qu'est la leurre, c'est un sentiment confus qu'elle a apprit dans la douleur. J'ai des remords de mettre éloigné de toi mais la vie est ainsi faite, proche un jour il suffit de peu pour que les chemins se séparent. Jamais je n'ai pu m'affronter, venir à toi et m'excuser de ne pas être celle que j'aurais dû être. J'aurais tant voulu alors être comme Annah, j'aurais tant souhaité pouvoir m'épanouir à tes cotés mais continuer aurait été mentir. Je ne mens pas Abel et surtout pas à toi, surtout pas à toi. Il l'appelle et elle oublie le temps qui a coulé, elle oublie la violence de l'insulte, cette main tendue, elle l'empoigne. Billie se redresse et mollement essuie ses larmes, ses pas sont difficiles, elle entend la douleur dans sa voix. Tu ne vas pas bien. L'hypersensible capte une douleur qui fait écho à la sienne, à moins qu'elle ne le rêve et sans y penser, sans même envisager qu'Abel fait cela pour la faire souffrir, sans même imaginer que quelqu'un puisse appeler un tiers larmoyant pour mieux l'enfoncer, Bambi sort de sa salle commune.
Son esprit s'est vidé avec ses larmes, elle marche en effleurant du doigts la pierre rugueuse du château. Ses yeux le cherchent, ridicule, il est aux cuisines, il a promis. Son cœur se met à battre un peu plus vite, elle avance, courant presque vers lui. Un pas, un autre, de plus en plus vite jusqu'à ce qu'enfin elle aperçoive sa silhouette. Lavée des décombres depuis bien longtemps, réaménagée du mieux qu'ils avaient pu le faire, la cuisine se déroulait sous son champs de vision derrière la porte boisée. Et lui devant qui attend patiemment, Abel, murmure soufflé, te voilà, Abel... Cela fait trop longtemps mais c'est comme hier. Je n'ai plus quatorze ans, je sais ce que je suis et ce que je veux, le temps m'a changé, un peu, cela ne change rien. Quatorze ans, vingt-un, cela ne change rien. L'insulte, ta sœur, cela ne change rien. La distance, la rancœur, les remords, je suis au dessus de ça. Ces sentiments négatifs m'écorchent mais jamais ne s'arrêtent. Je suis une fille dont on rit mais qui continue de mal agir. Je suis une fille dont personne n'a de respect et pourtant tu es là, tu m'as tiré de là-bas, tu es là... Tu es vraiment là.
Qu'est-ce que tu m'as manqué. I woke up with the sun Thought of all the people, places and things I’ve loved I woke up just to see Of all the faces you are the one next to me
Ses pieds soulèvent la poussière, sa jupe vole au vent, ses cheveux roux flamboient, battant le rythme alors que dans un choc rude, elle se jette contre lui. Ses bras menues passent sur ses épaules, l'enlacent et sa nuque recueille son visage larmoyant. Elle voit le sol, ferme brièvement les yeux pour les rouvrir sans desserrer son étreinte. Merci. Merci d'être là, merci d'apparaître avec tant de naturel, tant d'évidence. Merci d'être là où tu as dis que tu serais. Je ne suis pas quelqu'un de mauvais hein, Abel ? Je ne suis pas aussi « salope » ? Promet le moi, jure le moi, que je ne vaux pas ce qu'elle m'a fait, grave le dans ces murs éternels que je ne vaux pas tout ce qu'elle m'a fait ! Les larmes emplissent à nouveau ses yeux, silencieuse elle a tant pleuré qu'elle ne les sent plus. S'éloignant de lui sans le lâcher, elle observe ce visage qu'elle n'a plus regardé depuis bien trop longtemps. Te croiser ne vaut pas ce plaisir d'être vu par toi.
Tu as pleuré. Incompréhension, il n'approuve pas le garçon auprès de sa sœur ? Doucement elle se demande, enfin, pourquoi il est là. Pourquoi la sauver ? Pourquoi tendre une main à l'homme et ensuite s'en revenir à elle ? Pourquoi ces larmes, Abel ? Je t'ai vu lui tendre la main, j'ai cru que... lui tu l'aimais bien... elle baisse ses yeux clairs mais toujours, refuse de le lâcher... Lui qui est là alors qu'elle ne le méritait pas, lui qui pleure comme elle et lui rappelle qu'il fut une époque, elle n'aurait pas imaginé une vie sans lui... je suis désolée Abel ! Je suis tellement désolée de ne pas avoir été là avant pour toi, de t'avoir abandonné ! Sans plus de force, elle s'en retourna contre lui, ses mains glissent sur ses épaules pour s'accrocher à sa chemise, ses larmes humidifient le tissu, merci, tu es quelqu'un de bon et moi... moi... sa voix se brise à nouveau, est-il possible de vivre la souffrance de façon aussi aiguë ? Comment font les autres pour tout contenir, comment peuvent-ils vivre sans relâcher leur douleur ? Ses jambes tremblent, elle se raccroche à lui, se retient, étouffante.
Elle n'a pas d'orgueil, elle n'a pas de pudeur, brute, naturelle, Billie se laisse aller contre Abel alors que le doux sentiment que procure la présence d'une personne amie l'enveloppe. Elle se laisse aller sans plus de penser, vivant intensément, sans retenue, sa douleur, l'humiliation. Sans force pour expliquer, s'épuisant, elle repousse l'instant où elle justifiera sa douleur. Elle n'a pas l'esprit assez fort pour interroger plus en avant Abel. Sans calculer, tout à sa douleur, Billie se laisser aller et ce moment si lourd, la souffrance née du poignard que la sœur McMillan a planté dans son cœur, s'atténue alors qu'elle resserre sa prise sur les vêtements d'Abel. Take us down we keep trying forty thousand feet keep flying
Abel T. McMillan
Serpentard
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Sujet: Re: Take us down we keep trying forty thousand feet keep flying [Bebel ♥ Dim 14 Déc - 14:08
Je te réceptionne comme Elle. Je te laisse faire. Tu es toujours la même, Billie. Tu n’as jamais changé. C’est peut-être pour ça que je suis parti du principe que tu avais toujours été celle qui a disparu de ma vie sans un mot.
En y réfléchissant, je suis sans doute le même. Je l’ai fait pour d’autres. Parce que j’ai cru que personne d’autre que Caïn ne pouvais m’aimer. Je suis parti tant de fois sans un mot. Je ne comprends toujours pas pourquoi tu l’as fait.
Mais je crois que ça n’a aucune importance.
Je suis juste blessé. Aussi blessé que toi. Alors je suis fataliste. Ça n’a pas d’importance. Je te serre dans mes bras, comme j’ai toujours pris dans mes bras Billie Fawley. Avec la tendresse du frère que je n’ai jamais été pour personne.
J’essuie mes larmes. Oui, j’ai pleuré. Mais tout vas bien Billie. C’est l’ordre naturel des choses. Ce n’est pas un malheur. C’est le Hasard, le Destin, la Fatalité. Pleure, Billie, Pleure. Demain, ça te passera, et tu renaîtras. Tu seras de nouveau un beau soleil, aux couleurs de ta maison, aux couleurs de ton bonheur. Tu seras l’humble bonheur dont tes sous-sols ont besoin. Vis, vis, Billie, pour ne jamais me ressembler, ne jamais te rapprocher, ne serait-ce qu’un peu, de ce que je suis.
Je caresse le haut de ta tête. Je suis plus grand que toi, maintenant. Le temps a passé. Et pourtant.
« Je ne suis pas quelqu’un de bien. »
Je pose mon visage sur le haut de ta tête et reprends mon souffle. Tu as tort, Billie. Ma pauvre Billie. Pourquoi je ne sens pas le dégoût m’envahir alors que tu me reprends dans tes bras ? N’êtes-vous pas les mêmes, toi et Elle ? Toi et Hell… Toi la première. Tu viens comme un vent solaire, par caprice, par fatalité, et tu disparait et t’en vas, pour parcourir le reste de la galaxie. Et moi, poussière irradiée, il ne me reste que le souvenir intangible de ton passage. À tous point de vu vous êtes les même. Ma haine pour vous est commune à toutes celles que j’ai connues.
J’ai des raisons de te détester. Au moins autant qu’elle. Mais je ne vois que ton visage de jeune fille, quand nous étions tous les deux dos aux murs en pierre. Toi qui parlais pendant des heures, et moi qui écoutait, écoutait, écoutait… Et te donnais un mot quand tu m’en abreuvais de mille. Je n’y arrive pas. Je n’arrive pas à faire de toi le démon que j’ai créé dans ma tête après ton départ. Tu ne m’as jamais montré un visage sur lequel calquer ce modèle de simplicité. Les femmes sont des démons inconstants.
Non. Tu n’es pas Une femme. Tu es Billie. Pourquoi il m’a fallu voir tes larmes pour m’en souvenir ? Pourquoi m’a-t-il fallu brûler ma peau contre celle de tant d’autre avant de voir ? Est-ce que ça aurait été différent, si j’avais eu le courage de te prendre dans mes bras, il y a presque dix ans ? Peut-être rien. Mais peut-être que je ne serais en pas en train de penser à ma sœur comme la dernière des trainées.
J’aime ma sœur, Billie. Je l’aime, peu importe les choix qu’elle fait. Mais elle est le pire cataclysme qui puisse arriver dans la vie de quelqu’un. Avec toute son innocence, elle détruit tous les espoirs qu’elle donne…
Mais je l’aime.
Step one, you say “We need to talk”.
Je frotte tes épaules. Pleure. Pleure. Mon cœur est sec, alors pleure pour nous deux si tu veux. Mes larmes à moi, c’est juste de l’entretient d’urgence.
You Stare politely back on trough.
You just stay right Between the lines of feer and blame, You begin to wonder why you came.
« Je suis juste un lâche qui fait tout ce qu’il peut pour ne pas avoir mal. »
Je n’arrive pas à sourire. C’est fou comme elle a de pouvoir sur mon sourire. J’aimerais pouvoir te sourire, Billie, mais j’ai encore oublié comment on fait. Alors je fais la seule chose que je sais faire. Ouvrir les bras.
Where did I go wrong ? I lost a friend Somewhere along in the bitterness And I would have stayed up with you all night Had I known how to save life.
Parler, te parler, peur que s’écoulent tous les pleurs. Elle ne mérite pas ces larmes, Billie. Ni ton amertume, ni ta détresse. Verse tout, et libère-toi de ce poids. Il faudra bien que je le porte, mais pas toi. Ce n’est ni ta sœur, ta famille. Ne la porte pas. Vole. Vole encore. Rayonne. Loin de nous.
« Et ça fait mal à deux amies. Alors j’ai mal aussi. »
On t’en aura fait du mal, Billie. Nous, les McMillan. Je te demande pardon, au nom de tous. Je te serre dans mes bras. Mon amie, la première à qui je me suis confiée, la première à qui je me suis repris. Me suis-je jamais repris ?
« Les serpents n’aboient pas, Billie. Ils mordent quand un idiot met la main dans le nid. »
Mes mains sont sales, Bille. Je tends la main à Haïmon pour la lui broyer. Je te tends mon cœur pour que tu puisses pleurer. Mes mains sont sales Billie. Si je tends la main à quelqu’un, c’est que je ne veux rien lui tendre d’autre. Ainsi si ma main est coupée, je pourrai toujours me servir de l’autre pour me battre.
Toi, tu as déjà lacéré sans le vouloir sans doute mon cœur. Je t’y invite. Il y a encore une place pour toi. Il y aura toujours une place pour toi. Pas pour la femme qui est en toi. Pour toi, Billie. Pour ton sourire et tes gestes maladroits. Tes rougeurs, tes petits secrets, tes inquiétudes stupides et tes larmes de jeune fille. Tu es resté l’adolescente que j‘ai aimé. Il y en a une autre que j’aime comme je t’ai aimé à l’époque. J’ai eu tellement peur de la perdre comme je t’ai perdu que j’ai préféré la quitter avant. Mais je n’arrive pas, à la quitter. Tu vois, l’histoire se répète. Ma meilleure amie. L’amour qui nait. L’espoir qui meurt. La peur qui prend. Et l’un de nous, fuyant.
« Je ne suis pas quelqu’un de bien. Et tu n’as rien fait de mal. »
Let him know that you know best ‘Cause after all you do know best
« Tu n’es pas une idiote. Tu n'es pas naïve. Tu n’es pas une salope. Tu ne seras jamais une salope. »
Lay down a list of what is wrong The things you told him all along
« Tu as de l’espoir, c’est tout. »
Pray the God he hears you And I pray the God he hears you
« You are precious Billie. You are precious. »
Comme une mélodie, un murmure. Mes jambes ne tiennent plus. Pourquoi ? Coupé par le malaise. C’est vrai. Il y avait tellement de personnes qui me fixaient, tout à l’heure. Il y avait tellement de monde. Je n’ai pas mangé. Je n’ai sans doute pas aussi bien dormi que j’ai bien voulu m’en convaincre. Ma vie me joue des tours, tourbillonne. C’est pour ça que je m’effondre, en t’entrainant avec moi. Assis sur le sol, avec toi dans mes bras. Je me cache dans ton épaule. Je me sens faible. Tellement faible. Tellement impuissant.
« Ce n’est pas grave. Tu n’es pas seule. Je ne te laisserai pas seule. »
Un rire brisé s’échappe de ma gorge. Un rire fatigué. De vous les femmes. De tous ces hommes qui sont au moins aussi nulle que moi pour aimer. De tous ceux qui montrent qu’ils aiment pour blesser. De tous ceux qui ne vivent que pour blesser. Je leur en veux, de ne pas être comme toi. De ne pas vouloir leur propre bonheur.
« Je t’ai donné ma première fois, Billie. Parce que tu sais aimer sans compter. » Mon rire aux yeux gonflés de rouge se brise.
« Tu es Billie Fawley. La preuve qu’on peut aimer à mourir et survivre quand même. »
Je resserre mon emprise sur toi. Je ne sais pas vraiment si c’est pour toi ou pour moi. Je crois que je m’en fous un peu. C’est comme mes mots. Peut-être que je me chante une berceuse à moi-même. Mais ça n’a pas d’importance. Il faut juste que tu tiennes. Que tu te relèves. Et que tu avances.
« Ce n’est pas dégradant. Ce n’est pas humiliant. Aimer est le plus bel acte de Foi possible. Et tu es une des rares qui en sont capables. »
Je prends ton visage entre mes main et pose mon front contre le tiens. J’encre mon regard dans le tiens, aussi profondément que ma faiblesse le permet. Rester fort. Rester forts.
« C’est pour ça que je suis tombé amoureux de toi. »
D’un geste du pouce, je sèche tes larmes, et un sourire force mon visage, un sourire qui vient de loin, de très loin en arrière, du temps où je te surnommais …
« Idiote de Bambi. »
Notes et Hors-Sujet a écrit:
"Idiote de Bambi" : Abel dit exactement "Dumb Bambi", que j'accorde comme être une surnom affectueux du temps où ils étaient amis. Dumb signifie à la fois "débile" et "silencieux" (entre autres) et Bambi veut dire "enfant". Je vois parfaitement Abel la surnommer comme ça parce qu'elle parle beaucoup trop, qu'elle se comporte comme une enfant trop joyeuse, et tant d'autres. À l'origine, "débile" est surtout un synonyme "d'inconstant".
Billie B. Fawley
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Sujet: Re: Take us down we keep trying forty thousand feet keep flying [Bebel ♥ Dim 14 Déc - 16:33
◈ Abel et Billie◈
Notre histoire est au delà des mots, au delà du temps
tel un livre que l'on ouvre au chapitre désiré, nous nous sommes retrouvés avec naturel
Elle n'en croit aucun mot, tu es quelqu'un de bien et elle, elle n'est qu'une égoïste, lâche, qui t'a ignoré. Se voiler la face est une bonne façon d'avancer sans s'écorcher les genoux, ignorant Abel, ce qu'elle faisait et les conséquences, elle s'est persuadée que c'était le cours normal des choses. C'est tellement plus simple de ne pas penser, de ne pas réfléchir, c'est si agréable d'agir comme une enfant. Frictionnée par ses mains chaudes, elle s'accroche à son regard, le cœur plein de regrets, tu dis vraiment n'importe quoi, regarde toi, ce que tu fais, seul quelqu'un de bien agirait ainsi. Un lâche ne serait pas là, dit-elle avec simplicité, détournant les yeux de ceux d'Abel pour caresser ce visage qui lui a manqué. Amie. Le mot est une flèche dans son cœur, je ne le mérite pas, amie, tu le penses donc encore ? Billie détourne le regard, pliant sous le poids de sa culpabilité, l'écoutant être d'une grande générosité à son égard, entendant ses paroles réconfortantes qui réchauffent. Cela fait du bien. Cela fait tellement de bien de s'entendre dire ça après ce qui vient d'arriver, après avoir eu l'impression qu'Hell rappait son cœur, piétinait son honneur, la réduisant au statut de rien du tout ; que cela fait du bien d'avoir un proche qui revient du passé pour vous dire ce que vous espériez entendre. Je ne suis pas une idiote, je ne suis pas naïve, je ne suis pas une salope, j'ai simplement de l'espoir. Je suis précieuse. Elle y croit, elle plonge dans cette croyance car il le faut, car elle refuse d'accepter de n'être rien, car elle a assez d'orgueil en elle pour ne pas se laisser couler. Aryanedëlle a mit un coup dans son aile, Hell l'a lui a arraché, mais elle refuse de se laisser abattre. Elle aurait dû mourir en seconde année, Brennan ne l'a pas sauvé pour rien, elle aurait dû en plus exister, elle est pourtant là ! Et elle croit ! Elle croit qu'elle vaut quelque chose, elle croit qu'elle a droit au bonheur et qu'il y a quelque part quelqu'un qui l'attend. Cette personne l'ignore, mais elle a besoin d'elle ! Elle aurait aimé que cette personne soit Alyssandra. La petite renifle, Abel l'entraîne vers le bas et, ensemble, se soutenant l'un l'autre, coulant ensemble pour mieux se relever, s’assoient sur le sol.
Ce n'est pas grave. Il y a pire qu'une peine de cœur, tellement pire, elle le sait bien pourtant, là, tout de suite, elle ne voit pas. Même avoir grandi sans père lui semble rien, même la douleur d'écorché de Branou lui semble minimum. Là, elle a un trou dans la poitrine mais cela n'est pas grave, on en meurt pas, d'un trou dans le cœur. J'ai tellement de chance de t'avoir. Se savoir entourée aide et dans ses bras elle se laisse aller, posant sa tête sur son épaule, observant le mur en face d'eux, les larmes cessent, le calme l'enveloppent. Je suis fatiguée, je suis sereine. Il reprend la parole, ses yeux clairs rougis remontent à lui, il arrive à la faire sourire, un timide, doux, sourire. Un merci dans le regard. Blottie contre lui, elle en ronronnerait de plaisir et osant plus, s'en va mieux se caler. J'avais oublié combien être contre toi était agréable, tu as changé, grandis, tu t'es émacié et pourtant, c'est toujours aussi doux contre toi. Là, je suis protégée, rien de mal ne peut plus m'arriver, rien du tout. Tu me valorises avec tes mots, je me sens redevenir spéciale, unique, ta sœur ne m'a pas aussi bien comprise, à t'entendre je pense qu'elle ne me méritait pas. Je me suis donc tant que ça fourvoyé sur elle ? Cela ne serait pas la première fois... j'ai laissé derrière moi cet ami merveilleux pour aimer une menteuse... je ne suis pas très fine psychologue. Pourtant, aussi bien est-elle, quand il avoue l'avoir aimé, son cœur mou se resserre, son nez plonge vers le bas et son regard se voile. Tu es trop bon avec moi. Ton pouce touche ma joue, chasse les larmes, je te vois et tu souris. Tu souris et moi, j'en souris, mes lèvres s’entrouvre pour un rire muet qui ne sort pas vraiment, mélange de sourire et de rire. J'aimerais m'excuser d'être moi, d'avoir mal agis mais comment briser ce sourire là ? Alors je me tais, encore un peu, profitant du surnom qui me renvoie en arrière. Je sens la culpabilité, elle est là mais je profite, je profite tellement de ce que tu m'offres, Abel.
Tu es vraiment l'homme de ma vie.
C'est sortit avec naturel, sans qu'elle ne le veuille, ses yeux recommençant à caresser ces cheveux blonds presque blanc, sa peau pâle, ce corps long et amaigrit. Elle le regard avec ardeur sans y forcer, avec chaleur sans brûler, elle le voit et sa main remonte jusqu'à toucher une mèche d'Abel. J'aurais tellement aimé t'aimer comme tu l'as fais pour moi mais je pouvais pas te mentir, cela n'aurait pas été correct. J'aurais dû t'expliquer, tu as sûrement fini par comprendre... elle sourit, sans cesser d'observer ce beau visage, avec sept ans de retard, je m'excuse de ne pas t'avoir dis que je préférais les filles. Doucement, elle écarte les doigts pour la lâcher, se faisant glisser sur le sol, laissant retomber sa main pour poser sa tête contre son torse. Je vais continuer à y croire alors... elle sourit, se met à jouer avec la chemise d'Abel, un petit sourire revient sur son visage, j'veux une Abel ! Elle lâche un petit rire avant que le visage souriant d'Hell ne s'impose dans son esprit, ils se ressemblent un peu trop, il y a eu des mensonges dans ses sourires et la Bambi estompe le sien. Tu m'as manqué... tu es toujours aussi doux Abel, toujours aussi généreux, redis une seule fois que tu es lâche et je te frappe. Elle en serait bien incapable. Tu es aussi capable d'aimer et elle a de la chance, celle qui sera aimé par un homme comme toi. Ses yeux trouvent les siens, l'interrogent, il y a quelqu'un qui a cette chance ?
Hell A. McMillan
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Sujet: Re: Take us down we keep trying forty thousand feet keep flying [Bebel ♥ Mer 24 Déc - 0:09
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« Ma Vie est une Pièce de Théâtre »
Par delà les mensonges, c'est la vérité qui éclate. Et ce que j'aime par dessus tout ? Les quiproquos.
Haimon Bogart, je te hais. Comment puis-je oser donner ma confiance à un Bogart ? Comment ai-je pu croire une seule seconde qu'il allait m'écouter ? Qu'il les serre ses doigts contre ma main ! Qu'il les serre ! C'est mon poing qui va finir dans ta gueule ! Il a beau être différent des autres, il a beau comprendre ma rage et savoir l'embraser comme la calmer, je ne suis qu'une pauvre petite sotte bien trop naïve. Il avait des envies, des lubies, des désirs, le besoin irrépressible de leur faire mal…. Comme si je ne partageais pas cette envie ! Comme si je n'avais pas envie de tracer dans ta chair la profondeur de ma colère ! Lui faire mal ! L'humilier ! Le foutre à terre et pouvoir rire de tout mon saoul, rire de sa chute, de sa tristesse ! Mais non à la place c'est lui qui vient écraser ses lèvres contre les miennes, sa langue guerroyant avec la mienne. Et je me suis laissée faire, j'ai jouer le jeu, je me suis abandonnée à ce désir, ce besoin de vengeance. Notre seul point en commun, la seule chose qui me fait lui tenir la main. Et pourtant cet homme est droit. Secret, complexe, mais d'une certaine manière il rayonne pour moi.
Pourquoi maintenant ? Pourquoi ne pas attendre ? Qu'est-ce que tu ne comprends pas quand je dis non ? NON !
NON ! Comme ce cri qui s'est élevé une demi seconde dans la Grande Salle. Qui a compris ? Moi ! Lui ! Et… Ce frère. Ce faux-frère. Ce jumeau. Je n'en sais rien. Celui qui se permet de se lever. De dire que tu es son ami ! Est-ce vrai, Billie ? Abel est ton ami ? Alors pourquoi tu ne m'en as jamais parlé ? Pourquoi je ne t'ai jamais vu avec lui ? Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que je vais arriver trop tard, que cette putain de tornade aura déjà tout détruis, défais ? De quel droit peut-il se mêler de ma vie à ce point là ? Je me lève, je file. Où est-ce que tu pourrais aller ? Où est-ce que tu te sens en sécurité ? Ta chambre. Ton dortoir. Ta salle commune. Trop différente de la notre ! Je vais arriver trop tard ! Ne peux-tu pas te perdre en chemin ? Penses-tu que je cognerais assez fort pour que tu m'entendes ? Penses-tu que j'exaspèrerai les tableaux pour qu'ils te motivent à venir m'ouvrir !? Je suis désolée Billie, si tu savais ! Je n'ai pas voulu te faire du mal, ma fleur. Je ne veux pas couvrir tes joues de ces larmes que je ne mérite pas. Je ne méritais pas tous tes sourires, ni cette gentillesse… Je l'ai su dès le premier instant que j'allais finir par briser ce cœur que tu m'as posé dans les mains. Mais je ne l'a pas jeté, tu sais ? Je l'ai serré contre moi. J'arrivais tout simplement pas à y croire… Comment peut-on aimer d'une telle manière Billie ? Tout me donner sans compromis, tout me donner sauf ces secrets que tu partages avec mon frère. Je l'ai embrassé ton cœur, je l'ai bercé contre moi, je l'ai gardé tout contre moi. Je ne voulais pas te faire mal je te le jure. Je te promets que je pensais toutes ces choses, lorsque je te disais que je me sentais bien avec toi… Lorsque j'avais envie que tu m'embrasses.. Mes gémissements étaient vrai, mes lèvres contre ta peau aussi. Je ne jouais à aucune comédie lorsque mes rires se mêlaient aux tiens et que je laissais ton corps s'appuyer contre le mien, ta sueur se mêler à la mienne. Je te jure que toutes ces fois, où j'ai glissé mes doigts contre les tiens, ce n'était pas pour te mentir, mais pour attirer ton attention. Je te jure que tous ces baisers que je te donnais et réclamais, ils étaient pour toi et pas quelqu'un d'autre… Il n'y avait que mes envies de violences, mes cauchemars qui étaient pour ce scélérat… Tu ne voulais pas habiter de telles choses, n'est-ce pas ?
Putain mais Aly, arrête de te tromper de chemin et va tout droit ! On s'en fou que ton cœur batte à en éclater, on s'en fou que tu voies rien. Les larmes ca s'essuient, les tremblements ca se calment, et les situations désastreuses, ca s'arrange ! Ce n'est qu'un malentendu, un vilain quiproquo ! … Un… Une erreur. Une faute. Je m'en fiche, je me plierai en six si le faut pour me faire pardonner ! Je ne veux pas te perdre toi et tes yeux qui me regardent de cette manière. Je ne me suis jamais sentie aussi vivante. Aimée. Je me sens aimée. Et je crois que… Oui, je crois que…. « C'est pour ça que je suis tombé amoureux de toi. » Je me fige dans le couloir. Quoi ? Pardon ? Je n'avance plus, je ne bouge plus ma main se posant sur le mur. Mon cœur ne fait que tambouriner dans mon crâne. J'y crois pas ! Putain mais j'y crois pas ! Est-ce que tu cesseras un jour de me voler ce qui m'appartient !? Ma vie ! MON JUMEAU ! MA VIE PUTAIN ! Je me mords la lèvre trop fort. Je recule un peu, la gorge serrée. Alors quoi, merde ! Je vais le laisser faire ! Te faire la cours alors que tu es en couple avec moi ! Je vais laisser mon enfoiré de frère tout bousiller ! C'est à moi de le faire ! Si on doit se séparer c'est parce qu'on l'aura décidé, pas parce que tu auras décidé de mettre le grappin sur MA copine. Espèce d'enculé ! Notre frère te suffis pas !? Respire Aly. Allez putain, c'est rien. C'est qu'un petit con. Respire, ca ira mieux. Tu vas pas aller la voir comme ca. Tu vas pas lui laisser croire qu'il peut l'avoir, n'est-ce pas ? Allez putain, respire. Ca ira mieux, tu vois ? Non, n'écoute pas. « Tu es vraiment l'homme de ma vie. » Ce n'est pas possible… Tout ceci n'est qu'un mauvais rêve… A croire qu'ils n'attendaient que ça… Que je fasse un mauvais pas. Je plaque ma main contre ma bouche, étouffant un gémissement, à peine audible.
C'est quoi ces conneries… C'est une blague ? C'est une vaste blague. Une putain de connerie. C'est un cauchemar ! Une grosse putain de blague ! Mais je vais les défoncer ! Mais comment… Comment ai-je pu être aussi idiote ? Comment une personne pouvait…. Comme une personne pouvait-elle être amoureuse de moi ? Sans me connaître… La vie, c'est pas un conte de fée. Loki me l'a montré. Eren me l'a démontré. Je devais le savoir, non ? Alors pourquoi je ne m'y attendais pas ? Pourquoi j'ai si mal ? Pourquoi est-ce que je pleure encore ? Putain, mais qui est-ce que je suis pour pleurer comme ca ? Je ne suis qu'une putain de merde. Même pas capable de voir la vérité. Pas capable de plaire à personne. Je suis… Quoi ? Une accessoire ? Un jouet !? Putain mais c'est trop bon ! J'adore ma vie ! Allez on se casse maintenant, on se barre. C'est bon. Qu'ils vivent leur idylle tranquille. Je suis pas une chieuse. Allez, j'ai l'habitude.
Quelle chance j'avais pour accrocher mon pied et m'éclater la gueule dans le couloir juste d'en face ? A quelques mètres d'eux ? Quelle chance j'avais pour me relever, leur regard sur eux ? Une grande visiblement. J'en veux au ciel entière là. Mon regard glisse sur vous, et je fronce les sourcils. Mes joues sont encore mouillées. C'pas grave, j'avais juste une poussière dans l'œil. « Désolée… Je voulais pas vous couper dans votre…. Vos effusions d'amour…. Vraiment. Pardon. » Sincère au début. Tellement ironique à la fin. Je lève les mains, peuvent de ma bonne foi, et recule encore un peu. « Je venais m'excuser… Et surtout m'expliquer…. » Mon regard s'attarde sur toi, Billie. Mais je souffle : « Mais j'imagine que cela n'a jamais eût aucune importance… » Je recule un peu. Je veux partir. Fuir. C'est ma spécialité, après tout ? Fuir la douleur. Fuir la réalité. Fuir le monde. « Et au faite… Je sors pas avec Bogart. »
WILD BIRD
Abel T. McMillan
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Sujet: Re: Take us down we keep trying forty thousand feet keep flying [Bebel ♥ Mer 24 Déc - 15:48
« Il y a quelqu'un... »
Someone like you.
Mais son souvenir s’efface lorsque j’entends une chute. Ça fait le même bruit que pendant le tremblement de terre. Les corps qui frappent la pierre. Je te serre contre moi, Bambi, dans un geste traumatisé. Te relâche quand je vois ses cheveux. Elle se relève. Mon sourire s’efface, et mes yeux se vident. Comment ai-je fais pour aimer. Je ne m’en souviens plus. Comment je fais pour aimer encore ? Je l’ignore. Pourquoi je m’inquiète de si t’as un bleu sur le genou ou le coude maintenant ? Tu peux aller te faire défigurer, manger le visage par ton Prince. Ça ne me concerne plus, pas vrai ?
Ça racle au fond de ma gorge, depuis un moment déjà. Mais ton air choqué et dégouté, cette haine gratuite que tu déploies sur elle alors que tout est de ta faute... Oh, je connais ce regard. Je connais ce visage. C'est celui que Caïn me fait quand il apprends que j'ai couché avec une fille qu'il a voulu le premier. Son impression d'être trahi, de s'être fait volé quelque chose. Qu'on s'est foutu de sa gueule. Tu joues bien, Hell. T'aurais du faire actrice. Dans le porno moldu, ça aurait été magique. C'est comme ça que tu fait croire à tout le monde que c'est pas de ta faute ? Nombriliste.
Je supporte ton ironie sans broncher, même ton dégoulinement de haine que je ne comprends pas, ne conçoit pas. Sauf peut-être si ça a toujours été là. ce que tu jouais, en fait, c'était le fait d'être aimable. D'être indulgente. D'être douce. De vouloir un être ensemble meilleur. Et puis je fais deux et deux font quatre, et tu m'exaspères. Et puis tu sors, comme une révélation censé te rendre moins coupable. "Je ne sors pas avec Bogart." Ma baguette ne me brûle pas lorsque je la pointe sur toi.
« Levi Corpus. »
Je tire. T'arrêtant juste à côté du mur, à une dizaine de centimètres du sol. Je me relève en passant une main dans les cheveux de mon idiote d'enfant. Cette enfant que tu as changé en adulte et que t’as jugé bon de laisser pourrir dans le caniveau de tes aventures. Juger ? Tu peux faire ça, toi ? On va dire que oui. Et tout ça pourquoi ? Même pas par amour, même pas par passion, ni même par engagement ? Ma baguette ne me brule pas. Je suis incapable de le voir, mais il y a cette belle couleur dorée qui volute autour de ma main, comme un encouragement. Le bois de laurier qui se gonfle de vie, d’envie. Alimentée par ma colère, par ma vision claire, mon émotion pure. C’en est assez, les gestes et les sorts à demi-mesure, c’en est assez d’être un autre, plus discret, plus sage que les autres. Il est temps, grand temps, de marcher sur les cadavres de ceux qui sont trop faibles pour viser vers le haut.
« C'est un besoin irrépressible, chez toi ? De faire souffrir les gens qui tiennent à toi ? »
Je me fous que tu aies peur. Que tu me trouves violent. Que tu me trouves taré. C'est toi qui es tarée. C'est toi la tare de notre famille. Au fond c'était mieux, mieux quand tu étais loin. Je souffrais de ne pas avoir ma sœur à mes côté. Souffrais d'un amour à sens unique. Maintenant je respire l'air vicié d'une personne qui n'a qu'une passion dans la vie. Détruire les autres, par caprice, par l’idée qui lui tombe dessus le matin. Pas juste la mienne. Celle de tous ceux qui t’aiment.
« Tu fais quoi. Tu joues ? Tu baises ? Tu t'en fous, c'est gratuit ? »
Je relâche mon sortilège et je me mets face à Billie. J'avais de la peine avant qu'elle arrive. Pour toi. Pour nous. Mais tout ce que tu peux lire, Bambi, c'est une rage pure, une rage continue que tu as rarement vu dans mes yeux. Que personne n'a jamais vu. Si ce n'est Annabeth. Annabeth, tu vois, c’est cette fille qui a pris ta place avec les années. La place d’une amie fiable et avec qui rire n’est pas un tabou. Cette amie dont je suis tombé amoureux, fatalement, comme toi.
Ça me fait mal. Encore une preuve. Les seules que je peux aimer remplissent les mêmes critères. Et ce n'est en rien quelque chose de simple à gérer, comme une couleur de cheveux, ou bien des goûts en cuisine. J'aime les personnes qui peuvent voir à travers moi, et faire remonter tout d'un regard.
Billie, Billie si tu savais comme je m'en veux. Comme je me sens responsable... Responsable de ce putain de fléau qui a pris le nom de l’Enfer et qui croit dur comme Fer qu’Eden était son seul paradis… Responsable de cet esprit frappeur qui est venu cogné ton cœur, juste un Poltergeist qui te fait mal, t’enivre, puis laisse tes fondations s’écrouler sur toi, pour repartir ailleurs, par les voies de la Terre. Par les voies de L’Enfer.
« Tu veux que je m'en ailles ? »
Je souris. D'un sourire brisé et malsain. D'un sourire qui veut du mal. Beaucoup de mal. Celui d'un fou blessé qui n'attendra pas qu'on lui donne l'autorisation pour faire péter les os de celui qui a brisé les siens à coup de batte de Qwidditch. Mais je reste là, je te pose sincèrement la question. Je ne veux pas te laisser seule, mais je sais que je le dois. Tu dois rester forte, te lever contre ce mur, et le briser, passer au travers. Tu dois constater par toi-même, ta force ou ton indifférence. Tu peux le faire. Mais seulement si tu le veux.
« Dans son manque de décence elle aura au moins eu l'idée de vouloir t'en parler, à toi de voir. Elle est juste en train de penser que je lui ai fait un coup à l'envers. »
Je me tourne vers Hell. Je crache du venin, parce que je suis un serpent. Je ne prends même plus le temps de trouver des mots convenables. Pour la première fois depuis longtemps, ma baguette brille. Être moi-même, ce moi-même que j’ai toujours fait taire par respect. Mais en Enfer, c’est pas le respect qui te sauve. C’est l’Audace que je n’ai jamais eu, la Vérité nue, et le désir de t’en sortir.
« Devine quoi, traînée. Je vis ici depuis que j'ai onze ans. Elle aussi. Alors si ça te dérange d'avoir un train de retard retourne te les peler à Drumstang. Quelque part où tu foutras pas en l'air le cœur de quelqu'un d'autre par plaisir. »
Je m'éloigne en remettant ma baguette luisante à ma ceinture. Je regarde Billie. Si tu le veux, je te laisse, en finir ici, par toi-même. Je te laisse être courageuse, si tu le veux, si tu le peux. Mais ma main reste ouverte et tendue, si tu veux partir avec moi, si tu n'as pas besoin de ça. Si tu n'as pas besoin de ses mots qui font plus mal que des morsures de nid de vipère, de son poison amer, de sa doucereuse illusion d'attention... Viens juste et laisse-la, cette touriste de l'amour, cette touriste à nos vies. Laisse-là elle s'en remettra. C'est une mauvaise herbe tenace. Ne te laisses pas faire. T’as pas besoin de sa bonne conscience pour remonter vers la lumière.
Vis, ma Billie, vis pleinement, et fais tes choix, mais vas-y jusqu'au bout, et ne pleures pas. Pleures dans les bras de ceux qui t’aiment, ne pleures pas pour ceux qui attisent ta haine.
« En ce qui me concerne j'abandonne. »
J'abandonne. Je t'abandonne. Je ne t'avais jamais vraiment abandonnée jusqu'ici. J'avais toujours essayé de comprendre ton monde, de vivre un peu de ta vie, de croire Silver quand elle disait qu'on te manquait, de te croire quand tu gardais tes bras autours de moi, de croire que c'était à moi de faire un effort.
J'ai essayé, j'ai essayé Aly, mais là j'en peux plus. Je te laisse. Je te jette ici, dans ces sous-sols, je pleurerai, je me ferai une raison, je ferai mon deuil, je dois faire mon deuil, avant de péter un plomb pour de bon. Moi, je peux comprendre, tout ce que je t'ai fait, tout le mal que je t'ai fait, je peux comprendre. Mais pour Billie, pour Haimoin, je comprends pas, et je veux plus comprendre. Parce que plus je vais creuser plus je vais voir que tu es creuse et vide, que tu n'es qu'une simple machination pour ruiner ma vie, ce qu'il me reste de bons souvenir, de sentiments, de bonheur. Je vais faire mon deuil, le deuil de la fille, de la femme que j'ai aimé, de mon idole de musique dont les paroles sont devenues creuses et vide de sens en cet instant maudit, de ma sœur, ma sœur que jamais je ne reverrai, j'en suis certain désormais.
Je le répète; moins pour que tu l'entendes que pour m'en convaincre, et ravaler des larmes qui coulent quand même dans ma rage et ma peine. Mais tu ne m'as pas laissé le choix. Il faut que j'avance. Il faut que je vive.
« J'abandonne. »
Billie B. Fawley
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Sujet: Re: Take us down we keep trying forty thousand feet keep flying [Bebel ♥ Jeu 25 Déc - 21:11
◈ Abel et Billie◈
Notre histoire est au delà des mots, au delà du temps
tel un livre que l'on ouvre au chapitre désiré, nous nous sommes retrouvés avec naturel
Hell. Elle a pleuré. Billie se redresse dans les bras d'Abel mais ne se relève pas. Elle a pleuré. Elle s'est fait mal ? Nos effusions d'amour ? Oh, on se retrouve juste... timidement elle regarde Abel dont elle cherche la main pour la serrer, me laisse pas seule face à elle. Billie n'arrive plus à remonter son regard sur Hell, me laisse pas seule avec elle. La voir, l'entendre, me renvoie à la figure ce qu'elle m'a fait et ça, je ne veux pas m'en rappeller, je veux oublier le mal-être et ne garder que tes compliments Abel. Elle se moque de moi, de nous, cela ne lui suffit pas de me tromper il faut qu'elle nous salisse aussi. Ne lâche pas ma main Abel. Pourquoi elle me fait ça ? Qu'est-ce qu'elle fait là ? Elle a pleuré. Une pression lui fait sentir le regard de Hell, m'expliquer ? Il n'y a rien à dire, tout est dit... pas d'importance ? En un geste brusque elle l'a regarde, que veut-elle dire ? Bien sûr que ça en a, de l'importance ! Allez ! Dis moi pourquoi tu m'as trompé avec l'autre ?! Que je sois bien certaine que tu penses que je ne vaux rien ! Mais non, je ne veux pas savoir ! Me sors pas ça, c'est moi qui doit dire si oui ou non tu me dois des explications ! C'est pas à toi de le décider ! Tu fais comme si c'était moi qui te rejettais alors que c'est l'inverse ! Tu sors pas avec lui ?! La colère traversa Billie comme une flèche, grondante, elle explosa en elle alors qu'elle serrait la main d'Abel. Ca change rien que tu sortes avec ou pas ! Je devrais te pardonner parce que tu n'es pas en couple avec ?!!! Te fous pas de moi Hell !
Viens on s'en va, a t-elle envie de dire à Abel. A nouveau elle sent ses joues se réchauffer sous ses larmes, la rougeur de la honte éclaircir ses joues, elle ne veut plus la voir. Elle n'a pas besoin d'explication, l'histoire est limpide et la voir, l'entendre, la ramène aux meilleurs moments de leur histoire. Non, elle ne veut pas entremêler leur histoire et cette fin déplorable ! Ne brise pas tout tout de suite !
Abel en a décidé autrement. Son sortilège arracha un petit cri d'épouvante à Billie, toujours à terre, elle dévisageait son ami, effrayée. La haine déformait ses traits et même s'il prenait sa défense, elle n'aimait pas ce qu'elle voyait. Ses mots, son aura, ce sortilège qui n'en finissait pas, elle n'aimait pas. Arrête. Relâche la. Quoi ? Que lui parte ? Ou qu'elle le suive ? Ce sourire, je n'en veux pas. Non ! NON ! Toujours assise les jambes en vrac sur le sol, elle regarde effarée Abel qu'elle ne reconnait plus. Tu me laisses le choix de la suite des évènements mais regarde la situation Abel ! REGARDE ! Tu l'as tient à ta merci ! Je ne suis pas comme vous ! Je ne domine pas les autres comme ça moi ! Je REFUSE d'agir comme vous !
Abel arrête !
Il anticipa ce qu'elle dit car le sort s'arrêta, il rangea sa baguette luisante et lâcha l'affaire. Abandonnant sa soeur à elle-même, lassé, dépassé, il coupait les ponts comme ça. Non, tu peux pas, elle est ta famille. Tu peux pas Abel, t'as pas le droit, c'est ta famille.
Je te reconnais pas ! Tu te prend pour qui ?! VOUS vous prenez pour qui ?!! Je vais pas te suivre ! Air de dégoût qui passe sur son visage alors qu'elle le dévisage, et je ne veux pas rester avec elle ! Pas une oeillade pour Hell. Tu te crois où à l'ensorceler ?! C'est ta nouvelle façon de faire ?! NON ! Elle s'en va se positionner entre eux deux mais toujours ne regarde qu'Abel. Ne la traite pas de traînée ! Elle bouge trop ses bras et ses mains qui s'en viennent attraper ses tempes en un geste désespéré. C'est gentil de prendre ma défense mais pas comme ça ! Pas comme ça...
Ses larmes reviennent, elle renifle, Merlin que son coeur est lourd et que ses lèvres sont pincées. Contient toi, retiens toi. Qu'elle fiche en l'air le coeur de quelqu'un d'autre... parce que c'est ce que tu veux ? Qu'elle s'en aille et aille détruire d'autres vies ? Tu n'es pas le Abel que j'ai aimé... C'est pas toi ça, c'est la colère qui fait dire n'importe quoi. Je ne veux pas te suivre. Billie recule mais évite Hell et, entre eux d'eux, elle est bien forcée de la voir. La laisser partir, détruire d'autre vie et elle, se retrouver seule sans eux d'eux. Croire retrouver un ami et découvrir qu'il a trop changé. Il abandonne sa famille, elle qui était tout pour toi. C'est un masque, les McMillan portent un masque, te font croire quelque chose mais fatalement, ils avouent la vérité... elle est toujours laide.
Vous êtes malade.
Un jugement.
Tu crois quoi toi ?
Un rictus de mépris baigné de larmes pour une femme qu'elle continue d'aimer.
Tu l'as pas repoussé mais je devrais être heureuse que tu ne sortes pas avec ?!! C'est pour ça qu'on devait se cacher ?! Pour que tu restes dispo pour ces mecs ?! Je suis qu'une expérience pour toi c'est ça ?! Une putain d'expérience ! T'en avais rien à foutre de mes sentiments ! J'ai été vraiment conne de tomber amoureuse de toi ! Mais CONNE !
Vulgarité.
Et y a rien entre Abel et moi ! On est ami !
Elle renifle bruyemment, manquant de distinction mais elle s'en fout. Elle s'en fout d'être la seule ici à pleurer, à s'emporter, à rougir de colère. La seule a avoir un regard désespéré, non, désemparée. Sentiment que son coeur va tomber à ses pieds, trop lourd pour tenir dans sa poitrine. Trop de sentiment violent dont elle n'a pas l'habitude, ça part dans tous les sens, elle marche vers Hell, recule, regarde Abel, détourne le regard et ces tableaux qui les observent. Ces elfes de maison qui les entendent. Sa respiration s'emballe, devient difficile, elle suffoque mais tient bon. Ne me regardez pas, ne nous regardez pas ! Elle peut lire sur ces visages peints leurs avis, leurs commérages, taisez-vous, leurs jugements.
C'est vous qui partez ! Laissez moi tranquille ! LAISSEZ MOI !
Hurlement de rage autant que de désespoir, ses mains se pressent sur son visage qui s'affaisse. Ne me regardez pas. Laissez moi seule, je ne veux pas de vous deux, je ne veux pas de ces spectateurs. Laissez moi seule que je me noies en paix ! Vous m'effrayez ! Vous jouez avec moi ! Vous vous en foutez de moi, vous vous imposez ! On ne contrôle pas et on ne joue pas avec moi ! Je ne veux pas de ça ! Je ne veux plus de vous alors sortez de ma vie !
JE VOUS AI DIS DE PARTIR !
Laissez moi dans le noir, contrairement à vous je préfère la solitude à être mal accompagnée.
Hell A. McMillan
Gryffondor
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Sujet: Re: Take us down we keep trying forty thousand feet keep flying [Bebel ♥ Sam 3 Jan - 4:09
♛
« Ma Vie est une Pièce de Théâtre »
Par delà les mensonges, c'est la vérité qui éclate. Et ce que j'aime par dessus tout ? Les quiproquos.
Et tu es là, à la serrer contre toi. Mais qu'il te lâche bordel ! Depuis quand peut-il poser ses mains sur toi ? Sur ton corps ? Le connaît-il ton corps, aussi bien que je le connais ? Est-ce qu'il a déjà serrer son putain de corps de merde contre le tien ? Est-ce qu'il a déjà goûté à ta puissance, à la beauté de tes sentiments ? Qu'est-ce qu'il est pour toi, bordel ?! Je croyais qu'il n'y avait que ça que tu voulais. Moi. Et nous afficher ensemble. Tu sais comme c'est douloureux de te tenir tête, de voir ton regard déçu, ta moue illustration tout le dégoût qui t'étreint ?
Je m'apprête à partir, fuir, dégueuler ailleurs et dans le vide ma colère, ma tristesse, ma haine, mon dégoût. Je me foutrais de toi, même de moi ! Mais non, à la place, je ne parviens pas à reposer mon pied sur le sol. J'écarquille les yeux et bientôt une force étrange fauche mon autre cheville, et mon corps bascule dans le vite, vers l'arrière. J'étouffe une gémissement de corps. Immobilisée, tétanisée, mes cheveux pendant dans le vide. Comme cette conscience qui se disloque et tangue dans une être creux et devenu vide. Je suis simplement figée dans l'espace, dans le temps. Un instant, j'ai l'impression que mon cœur est mort. Un instant, tu me foudroies de la force de ton regard. Je ne vois plus Billie, je ne vois que ta colère, ta haine et cette horreur qui dégouline de ta bouche perverse.
Tes mots résonnent dans mon esprit. De faire souffrir les gens qui tiennent à moi… Et pas ceux à qui je tiens. Non. Comme si c'était simplement à sens unique. Parce que je suis le monstre qui adore éventrer vos cœurs, vous graver un sourire d'ange sur le visage. Evidemment, que je suis cette salope qui joue, baises et s'en fou royalement. Et parce que oui, je suis une salope et pas une putain, une catin, celle qui ferait payer ses besoins ardents de tout détruire, déconstruire. C'est ca ! Juste une simple chienne, adorable et putain de chienne, avec son sourire en cœur, et ses cuisses qu'elle écarte à qui voudra. Je m'accroche à vous, de mes doigts, de mes griffes, de mes crocs de veuve noire. Aimez-moi, chérissez-moi, je vous arracherais le cœur pour mieux le dévorer !
Je suis sourde, je n'entends plus que ce fracas intérieur. Ma conscience, mon cœur, ma colère, ma haine. Tout tombe. Tout s'explose. S'effrite, se casse. Mais soudain le sortilège se relâche, levée dans le vide, mon corps de frêle poupée de porcelaine se fracasse au sol. Mes coudes se cognent, mon coccyx aussi, mon crâne, ma colonne que j'ai l'impression de sentir se ployer. Mon souffle se souffle sous la douleur et je boude un peu, me relevant lentement, ma chevelure de lionne inondant mon visage meurtris par la tristesse trop pure, la jalousie trop maladie, la colère trop violente.
Et je ne dis rien, frottant mes articulations, mon regard se perdant sur Abel et Billie. Ses paroles que je lui ferrais bouffer, qui bientôt me sont destinées. Le même discours. Cette haine délicieuse. Enfin, tu arrêtes de mentir. Enfin tu me montres ton vrai visage. Celui qui j'apercevais depuis le début de l'année lorsque j'approchais ton frère. Je te cède tout, je te donne tout. Ton abandon je m'en fou. T'as déjà abandonné depuis longtemps à mes yeux. T'es qu'un crevard, un blaireau, un enfoiré de premier, un petit péteux de sang pur qui se croit au dessus de tout le monde. J'ai qu'une seule envie, te cracher dessus tellement tu m'exaspère ! TOI et ta PUTAIN de haine que j'ai jamais mérité ! Même Billie prends ma défense. Je crois, je n'en suis pas trop sûre. Mes larmes glissent contre mes lèvres, se perdent dans un autre monde. Je reste immobile. Elle aussi, crois la même chose. Me condamne sans vouloir savoir. Que je m'en aille briser des cœurs… Parce que c'est ma vie. C'est à quoi se résume ma vie. Vous avez certainement raison. Je suis un monstre…
Je me tais, reculant un peu. Je ne suis qu'un fantôme, l'oeuvre d'un autre, l'ombre d'autre chose. Je ne suis plus confuse, j'aimerais juste pouvoir effacer ces larmes sur ma peau, les faire disparaître. J'avale ma salive, ma bouche devenant pâteuse et je me fige lorsque Bambi s'adresse à moi. Et tu effaces tout, toutes mes paroles, tous ces moments passés ensemble, comme j'ai pu le faire avec ce baiser. Tu me charcutes un peu plus, me paralysant dans une pudeur fière, celle de l'animal blessé acculé.
Et tu enchaînes encore. Hausse la voix. Il n'y a rien en toi et Abel. Je ne suis pas stupide. Et je suis une femme. On sent ce genre de chose. Et il y a quelque chose. Et je vous ai entendu. Je ne bouge pas. Te laisse avancer, reculer, hésiter, t'énerver contre moi, les autres, tout le monde. Mais je ne bouge pas, je te fixe. Je me tais, je te fixe, jusqu'à ce que le silence retombe. Je suis vide, totalement vide, mais pourtant je prends la parole, de cette voix trop douce pour ne pas être vide, dépouillée de toutes ses émotions, si ce n'est la fatigue. « Je reçois des lettres de groupies, de tarés, tous les jours, Billie. Je voulais juste pouvoir profiter de notre relation sans avoir à être harcelé, sans que je ne m'inquiète pour toi et ce que l'on pourrait te faire, sans que l'on ai à nous juger. Je ne voulais pas que l'on nous pourrisse… » Je voulais te savourer. Te garder jalousement à moi, sans avoir à te partager avec le reste du monde. Grave erreur. « Il n'y a rien…. Absolument rien du tout entre Haimon et moi. Entre aucun autre mec et moi… J'aurais jamais fais une chose pareille, Billie. » Menteuse, non. Infidèle, non plus. Hargneuse, sûrement. Violente, peut-être. Incompréhensible, totalement. Mais je ne suis pas une mauvaise personne… « Haimon et moi… Détestons… Une même et unique personne… Il a agit sans réfléchir…. Et moi aussi… Je voulais pas te faire de la peine…. » Je me tais, avale ma salive. Mon regard se pose sur un tableau trop curieux. Il me juge lui aussi. Il me fixe comme si j'étais un monstre. Que je devrais avoir honte. Je sens mon cœur se serrer encore et je baisse le regard, soufflant tout bas : « Mais oui, t'es conne. Il suffit d'ouvrir les yeux, Billie. La vie n'est pas un conte de fée… Tu n'es ni une Princesse, ni un Prince. Et tu es stupide de croire que l'on puisse aimer de cette manière là… » Déteste-moi. Fini de me détester. Cela sera plus facile pour toi si c'est moi le monstre. Gifle-moi. Crache-moi au visage. Fais ce que tu veux, mais barre-toi et tourne-moi le dos.
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Sujet: Re: Take us down we keep trying forty thousand feet keep flying [Bebel ♥ Sam 3 Jan - 16:34
Je n’ai pas supporté. Ni la manière dont tu m’as repoussé. Ni la manière dont elle t’as dit qu’il fallait que tu arrêtes d’y croire.
Je l’ai détesté pour ça. Je me suis détesté pour nous.
C’est ce que nous sommes. Des monstres. Des machines à nourrir la peur entre nous. À tout foutre en l’air. Je fous en l’air tout ce qu’elle a bien essayé de me dire. Elle me fout en l’air. Et toi, je réalise que c’est fini. Pour la même raison pour laquelle je ne pourrais jamais revoir Aly.
J’ai changé, je me suis changé en ce que j’ai essayé de ne pas devenir, désespérément.
Cette violence, je ne la comprends pas. Ne la contrôle plus. Et tu n’aurais jamais dû en être témoin. Et quand elle te dis d’arrêter d’y croire, d’arrêter de rêver qu’il y a quelqu’un pour toi, qui a besoin et qui mérite cet amour conditionnel, je reste égal à moi-même, avec ce regard qui meurt un peu plus à chaque seconde, ce visage qui se fige. Tu me l’as interdit, Billie. Tu ne veux plus ni d’elle, ni de moi.
Je ferme les yeux, et je reste droit. Je décide de t’écrire. De ne jamais te laisser abandonner ta foi invraisemblable en l’humanité. En nous. Au bonheur. À la confiance. À ce que je serais incapable de faire même si la bonne personne se présentait au bon moment.
Mais pour l’heure, je sais que j’ai changé. Je sais que je le suis. Je sais que tu ne voudras plus jamais entendre parler de notre nom. Je sais que je t’ai fait du mal.
Juste en passant à côté d’un détail évident.
Tu ne m’as pas quitté moi. Tu n’aimes juste pas les hommes.
Je me sens ridicule, mais je n’en montre rien. Je me retourne sans un regard pour vous deux. En fait, je n’ai plus envie de ne voir personne. Je n’ai plus envie ni d’un passé doucereux, ni d’un avenir déchiré par Hell. Je suis tombé amoureux de vous deux, et je sais que ça ne finit jamais bien. Ma méfiance et ma haine pour les femmes redevient tangible. Je me retourne et je marche. arche droit devant. Je dois dormir. J’ai besoin de dormir. L’attrapeur du Professeur Fawley sort de ma poche et le petit son aigu de métal qui se frotte contre l’or fin avec un bruit de cristal me retire tout ide de a tête, sinon de retrouver le lit de Caïn et de m’y allonger. J’ai besoin de dormir. Je retournerai en cours demain, comme un automate neuf. J’ai laissé tomber ce qui obstruait les rouages d’une vie prévue à l’avance. Maintenant tout va bien.
Il faut juste que je dorme. Simplement que je dorme.
Je n’ai besoin de personne. Je n’ai besoin que de Caïn. Tant que Caïn vit, j’avance. Tant qu’il sourit, de temps en temps, j’avance. Tan qu’il se moque de moi, j’avance. Tant qu’il serre les dents, j’avance.
Je n’ai besoin de personne. Je n’ai besoin que de Caïn.
S’ils pouvaient tous mourir… Si au monde, il n’y avait que lui et moi… Que lui et moi…
And madness slowly begin.
Billie B. Fawley
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Sujet: Re: Take us down we keep trying forty thousand feet keep flying [Bebel ♥ Mar 6 Jan - 13:18
◈ Hell et Billie◈
Notre histoire est au delà des mots, au delà du temps
tel un livre que l'on ouvre au chapitre désiré, nous nous sommes retrouvés avec naturel
Abel s'en va, elle n'a pas un geste pour le retenir. Reniflante, elle le regarde partir le coeur lourd. Dire qu'il y a quelque minutes elle était si bien, que dans son marasme sentimentale elle avait trouvé un peu de chaleur. Il part, sans plus un mot, obéissant, tout simplement. L'absence déjà la déchire mais il a changé, ouvre les yeux, voit ce qu'il devient... Comment peut-on lui faire éprouver tant de bonheur pour ensuite la décevoir ? Le frère et la soeur se sont passés le mot...
Hell ne suit pas le mouvement, bien campée sur ses deux pieds malgré sa voix épuisée, elle reste. Silencieuse, attendant un départ, Billie subit ses justifications. Hell les impose, elle juge, insulte, le sang de Billie ne fait qu'un tour, elle bouille la délicate et son coeur tressaute. Amour, pardon, exaspération, colère, rancune, les sentiments et les émotions fusent. Ses yeux amoureux lui pardonnent alors que bien vite sa bouche se pince de colère. Il n'y a que les larmes pour uniformiser son visage.
Me protéger ? Nous préserver ?
A ne jamais imaginer le pire, je n'ai pas envisagé que cela pourrait nous arriver. Que l'on pourrait vouloir nous faire du mal. Pour vivre heureux vivons cachés, avec toi cela est criant de vérité. Arrête toi là, n'en dis pas plus. Arrête toi sur ces mots que je puisses m'avancer vers toi. Me blottir dans tes bras et les tableaux pour seuls témoins, t'embrasser. L'humidité de mes joues te chatouillera, on sourira et tu me pardonneras d'être une idiote optimiste comme je te pardonnerais ton écartade. Continue ainsi, nous avons encore tant à vivre. Continue ainsi, je ne cesse pas de t'aimer même si je hurle.
La haine détruit même les plus belles histoires. Je suis ton dommage collatéral.
Tu as fais ça contre quelqu'un ? Tu as embrassé ce type pour faire souffrir un autre ? Plus que de la colère, de l'incompréhension. Sciemment tu t'es laissée porter pour blesser un tiers. Brennan est ainsi mais lui ne le montre pas. Il cache ses travers pour me préserver, je le sais. Tu les attires, Billie, lumière pour ces papillons et ton jugement les brûlent. Non, ne m'insulte pas. Pas toi. Ne me reproche pas ma façon d'aimer, elle m'a conduit à toi. Ne me blâme pas de ne pas être dégoûtée des rêves. Faire du mal serait mieux ? Nous cacher mais ne rien m'expliquer, c'est mieux ? Non ! Non, non et non ! On ne me blesse pas pour attaquer un autre, je ne vaux pas d'être humilié pour que tu humilies quelqu'un d'autres ! Brennan n'est pas un modèle mais lui il m'a sauvé la vie ! Lui il me préserve ! Même Abel me soutiens ! Je m'attache à des hommes torturés mais eux ne me veulent aucun mal ! Toi ! TOI tu es juste égoïste ! Tu est là à me juger, à me critiquer alors que je n'ai rien fais de mal ! Rien ! Tu es coupable moi pas ! Ca te sers à quoi de me blesser ?! Si tu le déteste oublie le ! JE devrais plus compter ! Je ne vais pas m'excuser de t'aimer sans retenue ! Désolée de t'aimer au point de tout oublier ! Désolée que tu me suffises ! Je suis peut-être conne mais moi au moins je ne gâches pas ma vie à pourrir celle des autres ! Je veux même pas savoir qui est ce "quelqu'un" ! Ne me ments pas, si je te suffisais tu t'en foutrais de te venger ! Amuse toi bien avec Haimon et ta victime ! Profite et ne me reparle jamais ! Je ne veux pas d'une femme qui aime haïr ! La haine va tous vous pourrir, tous vous détruire et moi, cette moisissure dans vos coeurs, ces sentiments sombres, je ne veux pas les voir, je ne veux même pas les connaître. Je ne cautionne ni ne participe à ces petits jeux. Tu me déçois.
Sans colère et asséchée, il n'y a plus que de la déception dans le regard de Bambi. Ses talons tournent, ses cheveux volent et, en courant elle s'enfuit du couloir. Elle court jusqu'à retrouver sa salle commune où elle retrouve son lit. James est revenu de la Grande Salle et c'est dans les bras sains de son ami qu'elle finit de pleurer. Billie lui débale tout, son aventure avec Hell, comment Abel l'a déçu mais qu'elle ne veut néanmoins pas le perdre, qu'il y a du bon en lui. Tout est avoué, son coeur est léger mais elle a envie de mourir dans l'instant. Je ne veux plus jamais la voir. L'aimer encore, beaucoup trop, au point que sa simple vue est douloureuse. Elle n'est pas faite pour moi. Toutes les excuses sont de sorties, fière, malheureuse, perdue, elle a juste envie d'oublier ce qui vient de se passer. On a des goûts pourris James... on sort ? Juste envie de tout oublier.
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Sujet: Re: Take us down we keep trying forty thousand feet keep flying [Bebel ♥
Take us down we keep trying forty thousand feet keep flying [Bebel ♥
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