Messages : 235 Galions : 406 Âge : 22 ans Classe : M2 Justice Magique Avatar : Gaspard Ulliel
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Sujet: Porter la croix d'un désir éternel. <Silver> Ven 14 Nov - 21:32
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« Porter la croix d'un désir éternel »
Est-ce qu'elle sait que je l'attends ? Est-ce qu'elle me parle en dormant ? Je la vois dans tous mes ciels, comme un fou sans le soleil aussi vrai qu'un rêve
Je suis mort.
Il n'y a aucun endroit sur cette Terre pour se sentir si bien, si libéré. Si léger, si protégé. Il n'existe nul endroit parfumé d'une telle effluve qui vous caresse et vous embrasse. Je ne suis pas emprisonné d'un mirage, j'y plonge avec plaisir, je m'y noie et m'en gorge, m'en nourris toujours un peu plus. Juste un frisson délicieux et je m'y abandonne, je le laisse courir contre mon corps. Ce n'est pas une hallucination, simplement une putain de libération : j'ai atteins le paradis. Je ne peux qu'être mort pour me sentir ainsi, si entier et c'est parfait. Aucun endroit dans ce monde ne peux renfermer de telles choses…
Je bouge encore, sent l'air dévorer ma peau. Je gémis tout bas et me resserre contre cette source de chaleur si douce. Et ce parfum qui revient encore plus fort, j'en boirai toute la sainte journée. J'ouvre à peine les yeux sur une cascade d'or déchainée. J'y plonge encore, prêt à me tremper tout entier. Je respire à plein poumon ce senteur divin qui m'en fait trembler de l'intérieur, véritable offrande pour les nouveaux anges. Je me serre contre ce rocher si doux et m'y accroche presque tendrement, mes doigts remontant contre l'un de ces sommets sensuels, véritable pointe provocatrice. Labouré par le temps, adoucis par le vent, les reliefs de ce monde ne sont qu'amour et passion. Je suis véritable souverain explorateur d'un nouveau monde, une véritable seconde dimension. Lentement je m'éveille, ouvrant les yeux sentant la chaleur du soleil caresser ma peau, me tirant d'un sommeil d'une autre époque, d'une autre saveur. Je m'étire à peine et mes pupilles de glace, d'une eau claire figée dans le temps, se posent sur toi. Ma petite vipère à la chevelure de blée. Mon incroyable vélane qui m'enchaîne toujours un peu plus à elle, ce fer chauffé à blanc qui m'empale le cœur. Mes doigts caressent lentement l'un de tes seins, véritable gourmandise, mon péché mignon. Je me mords la lippe, lorsqu'assaillit mon esprit le souvenir de la saveur de cette peau contre mes lèvres, qui, impatiente se fraient déjà un chemin jusqu'à ta nuque que j'embrasse lentement. Souvenir qui deviens réalité. Nouvelle drogue. Je souris en te sentant bouger, te glissant un peu plus sur le ventre. Je m'élève alors lentement, dégageant ta peau de porcelaine pour venir la savourer de doux et chastes baisers qui remontent lentement vers ta nuque, passant par ton épaule. Véritable sentier sensuel, ma prunelle se délecte des courbes ton corps que se tend un peu. Le tracé antique de ta colonne à moitié dissimulée par ce drap paresseux que je remonte encore un peu sur nous...
Un sourire vient dévorer mes lèvres. Mon visage n'est pas mort, juste déchiré par des plaies béantes. Il apprends à sourire, il apprends à exprimer ces choses nouvelles qui m'emplissent le cœur et m'enrubannent d'une satisfaction égocentrique. Lentement, je m'abandonne contre ton corps, t'étreignant d'une possessivité venue tout droit d'outre tombe.. Mes doigts, véritables pinceaux d'artistes reviennent effleurer ton ventre et tes hanches, laissant ma belle s'éveiller comme bon lui semble. Passionné, contemplatif, je redessine cette muse endormie dans mon lit, lovée dans mes bras, prison d'acier. J'ignore ce que tu as bien pu me faire, peut-être me suis-je laissé berné et manipulé, peut-être ne suis-je plus que le pantin d'une créature, peut-être suis-je victime d'un Filtre d'amour et au fond je m'en fou. Je ne veux jamais m'en extirper, je veux simplement continuer à être gourmand et égoïste, continuer à vivre sur une autre rive, un autre monde où tout me semble plus beau, plus coloré, plus vivant. Toujours plus délicieux.
Mon rire s'échappe lorsque je te sens frissonner. Salazar, que j'aime redessiner les traits et les formes de ton corps conçu pour me faire succomber. Tu n'es que péché et je te suis totalement dévouée. J'appose une nouvelle fois sur ta peau cette promesse d'obsession.
***
La nuit s'illumine violemment. On la viole, on la déchire de ces arcs électriques, on la malmène et efface l'encre si noire qui coule sur le monde. On l'arrache, on l'éventre cette belle nuitée qui n'a rien demandée. On la prend tout simplement, sans ménagement. Pourquoi lui demander son avis, on se contre fou de son consentement. Les nuages couvrent le ciel, masquent la Lune. Ils sont étouffant, si menaçant. Ils planent et promettent l'oppression : dictateur d'un ancien monde. Le vent siffle et j'en tremble. J'en tremble de peur, de colère, de haine. Trop de choses qui se bousculent dans mon crâne. Trop de choses complexes qui se malmènent dans mon être. Je m'arrache de cette contemplation masochiste, serrant les poings. La rage ronronne dans ma gorge, glisse dans mes prunelles ces lueurs assassines. J'en exploserais tout et n'importe quoi alors que ma peur me martèle le crâne, me retournent les trippes. Comment peux-tu me faire une chose pareille… Je ressasse tout, absolument tout, mon crâne est assiégé par ces souvenirs, ces réflexions, ces doutes. Elles nourrissent ces immondices affamées, elles déchirent tout, elles arrachent tout de leurs crocs acérés. Simplement voraces, délicieusement sanglantes, adorablement inquiétantes, définitivement paralysantes. J'en ai la gerbe tellement ça fait mal, j'ai l'impression de tanguer entre deux mondes.
Je me suis écorché moi-même : j'ai fais des erreurs, je suis tombé et mon corps s'en souviens. Je me suis relevé et je pensais avoir appris de mes erreurs. Je pensais avoir grandis. Je pensais avoir compris. Et sans cesse, les images reviennent. Plus je les repousse, plus elles m'assaillissent, véritables garces avides de ces complexes qui me cajolent depuis trop longtemps. La simple idée de devoir te rejoindre me fait mal. Je n'ai pas envie de te voir. Non. J'ai juste envie d'être seul. Je n'arrive pas à faire semblant. Je n'arrive plus à ne pas voir ces regards qu'il pose sur toi. Je n'arrive pas à me sortir de l'esprit tous ces mots, toutes ces choses. Je ne devrais pas les croire ces rumeurs que j'ignorais. Mais elles se fraient un chemin et finissent par m'atteindre. Il te regarde sans cesse. Inquiet. Désireux. Et que sais-je encore ! Amoureux, certainement. Je me suis déjà imaginé à lui crever les yeux pour qu'il ne te regarde plus. Qu'il ose encore, ce bâtard… Tu me rends malade, Silver Nott. Tu me dégoûtes tant tu me rends faible, je te hais pour faire de moi un simple homme à tes pieds. Je me sens enchaîné à toi, littéralement. Condamné à ne penser qu'à toi, captif de ton regard et d'un désir hors de tout contrôle.
Alors je ne suis pas venu. Nous devions nous retrouver dans le Hall pour faire notre ronde ensemble. Nos seuls véritables moments ensemble ces derniers temps… Puis nous ne sommes plus dans les mêmes dortoirs… Et toi… Toi ! Toi, tu es dans son dortoir ! Comment dois-je rester calme ? Comment dois-je réagir lorsque je te vois fuir mon contact, condamner mes caresses, lorsque tous tiennent la même version… Que je te hais. A quoi m'attendais-je de la part d'une vélane !? Non. Attends moi si tu le veux, oublies-moi si tu le souhaites, mais je n'ai pas envie de te voir ce soir. Je n'ai pas envie de supporter tes sourires qui sont faux. T'entendre dire que cela va mieux alors que ce n'est que mensonge. T'entendre dire que je te manque alors que ce n'est que comédie.. T'entendre me faire avaler tous tes leurres alors qu'ils me touchent, ces mots que je désire et sublime, me punissent pour une raison que j'ignore. Je te touche à peine, je te laisse parler, je n'ai rien à te dire qui puisse t'intéresser. Je sais que je t'ai fais peur lorsque mon regard a coulé sur ton corps blessé que j'ai réclamé à voir. Je sais que tu as eu envie de me gifler lorsque j'ai effleuré tes blessures. Je voulais voir. Je voulais comprendre et pas te faire pleurer ! Je voulais savoir à quel point je devrais faire souffrir cette personne… ! Tout ça… Parce que je passe mes soirées et mes fins de semaines à chercher. Jouer de nos contacts et réfléchir avec Eugenia. Je sais que je t'emmerde, que mes questions tu ne veux plus les entendre. Tu m'empêches de t'aider, d'être là à ma manière. Ta colère m'insulte, ta tristesse me blesse. Alors nous n'en parlons plus. Je te hais tout simplement et je contiens ce monstre en moi qui a envie de te secouer et t'hurler dessus. Tu es un monstre Silver, de m'obliger à rester dans cette rôle de coupable sans me laisser la chance de me racheter auprès de toi.
Je fini par m'éloigner dans les couloirs et les escaliers. Non, je fuis le rez-de-chaussée. Mon murmure s'élève dans la pénombre. Mes doigts relâchent la lourde porte et je pénètre ce refuge. La salle de bain des préfets. Je me débarrasse de ma cravate et ma robe de sorcier, de mon pull, restant en chemise et pantalon. Je fais couler l'eau. Tellement de souvenirs… Tellement de blessures que je suis incapable d'assumer, de panser. Avant il y avait Mikaela. Parfois il y avait Serena. Maintenant je n'ai plus que toi qui me méprise. Haimon que je dois préserver un maximum. Eren bien trop préoccupé. Ce monde d'apparence qui m'écorchent. Sourire à tous et être profondément seul. Je n'en peux plus. Je croyais que tout serait différent. Je croyais que tu serais une véritable alliée. Je croyais que je pouvais laisser toutes ces choses en moi vivre comme bon me semblait avec toi. Je croyais que je pouvais te faire comprendre. Ca m'écorche putain de me dire qu'Eugenia avait raison. Cette vie n'est pas faite pour moi. Elle m'éloigne de mes buts. Elle me donne des envies si horribles et pourtant j'ai encore envie de glisser mes doigts dans ta crinière et te serrer contre toi.
Ce monde finira par m'appartenir. Toi avec, que tu le veuilles ou non.
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Silver E. Nott
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Sujet: Re: Porter la croix d'un désir éternel. <Silver> Sam 15 Nov - 1:45
Audric et Silver
Depuis que je t'ai rencontré je suis folle. Folle de toi, folle d'amour, folle tout court.Tu me fais tout voir flou. L'amour vient avec un tel coût
Tel une mélodie, ton visage ne me quitte pas.
Même maintenant alors que j'ai l'impression de planer, de rêver. Ton visage et tes mots m’oppressent, me font virevolter. Tu m'emportes loin, tellement loin, dans des contrées que je n'avais encore jamais explorées. Des endroits sauvages, aussi attractifs et sublimes, que terrifiants et ténébreux. Un monde où la clarté se mêle à la noirceur, où le beau se fond avec le laid. Parce que le ciment de notre relation c'est ça n'est-ce pas ? Une contradiction quasiment permanente, des opposés qui s’attirent, qui s'entrechoquent, qui se brisent, seulement liés et sublimés par la puissance de nos ressemblances, qui éclatent telle des soleils noirs. Parce que c'est ça nous deux, une véritable éclipse en plein jour, on balaie tout, on ne laisse que nous. Rien d'autre n'a d'importance, on leur brûle les yeux, on les rends aveugle, on est bien trop puissant tout les deux, on leur fait peur mais on les fascine. Il n'y a pas que le regard des gens qui compte dans cette histoire, a-t-il seulement compté un jour ? C'est surtout nos propres pensées qui nous effraient, qui nous ont freinées pendant tant de semaines. Nos peurs exacerbées par ce désir bien trop fort qui s'est glissé en nous sans que nous le voulions, qui m'a totalement paralysé avant de me consumer. Parce que tu as eu raison lorsque tu m'as parlé après ce fameux entraînement de Quidditch. Tu l'as pas chois, je l'ai pas choisis, ça c'est imposé. C'est arrivé naturellement et même notre lutte bien trop ardente, n'a pas suffit à freiner tout cela. Ça c'est emporté, avec tellement de force, tellement de puissance. Je ne suis tout simplement pas parvenu à freiner tout cela, j'en ai pas eu l'envie. Je l'ai voulus, je le veux plus que jamais. J'ai plus peur, je l'ai ravalé ma terreur, tu as absorbés toutes mes craintes avec la puissance de tes étreintes. Tu n'as pas éteins les flammes de mon désir pour toi bien au contraire, tu l'as embrasé un peu plus, un véritable feu de forêt que personne ne peut éteindre. Je ne brûle que pour toi, mon prince des ténèbres. Nous sommes Hadès et Perséphone en personne, roi et reine des enfers. Souverains d'un monde consumé par notre désir éternel.
Mon rêve, continue, mais il semble tellement plus réel, tellement plus vrai. Après la perception, le reste de mes sens viennent s'ajouter à l'équation de ce plaisir intense pour que j'en devienne un peu plus dingue. L'odorat, cette brise musqué, si masculine, épicé, qui vient me titiller les narines, me faire respirer un peu plus fort. Ton odeur. Je la reconnaîtrais entre mille, tellement particulière, tellement tienne, tellement enivrante. Une véritable drogue qui me rend toujours plus folle. Je voudrais me tatouer ton odeur, l'imprimer sur mon derme pour la garder sur moi en toutes occasions. Puis le toucher, je les sens tes doigts, tes caresses, subtiles, douces mais fermes, câlines mais possessives. La sensation de tes lèvres qui cours sur ma peau suffit à me rendre un peu plus dingue, à me faire frisonner avec un peu plus d'ardeur. C'est pas un rêve, ça c'est juste toi qui me sort de la cage dorée de mes rêves, pour me plonger dans mon nouvel univers, bien trop beau pour être réel. Un monde où tu es le souverain, celui qui réussit à me décocher plus de sourire et de rire que tout Poudlard réunis, celui qui me donne plus de plaisir que n'importe quel amant que j'ai pus avoir. Celui qui est tout simplement le centre de ma vie pour le moment, un soleil, et je ne fais que tourner en orbite autour, totalement fasciné et sous le charme. Mais je ne voudrais être nul par ailleurs, la plus belle prison, c'est celle ci, celle que créent tes bras autour de mon corps nu. Et pour couronner le tout, vient s'ajouter à cela ton rire, qui finit de me réveiller, qui me plonge tout simplement une fois pour toute dans ce nouveau bonheur auquel je goutte, celui que tu m'octroies et auquel je deviens tout simplement accroc.
Mes yeux s'ouvrent avec douceur alors que je finis par me retourner, soupirant d'aise, avant que mes prunelles, d'un bleu si chaud, se plongent dans les tiennes. Je mords ma lèvre inférieure avec force, alors que mes pupilles virevoltent sur ton corps d'Apollon qui s'offre à moi. Mes bras s'enroulent presque naturellement autour de ta nuque, alors que je mordille doucement la peau si fine de ta gorge soufflant à ton oreille.
« Bonjour monsieur le référant. »
Deux océans qui se toisent, s'affrontent, avec tellement moins de froideur qu'avant. Alors que mes doigts glissent sur ton torse, redessinant le contour de tout tes muscles, de chaque détails que ton derme à creuser. Tu es bien trop beau pour être vrai. Un démon au visage d'ange, tu m'attires, tu es un péché mortel. Tu es la pomme dans laquelle je ne devrais pas croquer, et mon désir est ce serpent qui siffle si fort à mon oreille pour que je le fasse. J'oublie tout, le jardin et ces merveilles, l'Eden s'efface totalement, Adam se noie, parce que je ne vois plus que toi. Tu es mien. Je me fiche totalement de ce que tu peux penser, de ce que tu as pus déjà me dire. Si tu crois que tout est aussi simple. Si tu t'imagines qu'il te suffit de me demander d'être tienne pour que cela se fasse. Je veux que cela soit réciproque. Et que tu sois d'accord ou pas, je m'en fiche, j'aurais ce que je veux. Et ce que je veux, c'est toi, totalement à moi. Comme je le suis chaque jour un peu plus lorsque je me perds dans tes étreintes dignes des dieux.
Mes baisers forment un chemin sur ton cou, remontant lentement, avec si peu de rapidité, pour te faire languir sans doute un peu, alors que mes lèvres finissent par trouver les tiennes. Mes doigts se crispent sur ta nuque lorsque l'une de mes jambes remontent le long de ta hanche. Ma manière à moi de te dire bonjour, de te souhaiter une bonne journée, de me sentir un peu plus proche de toi. De profiter de cette joie bien trop forte et étouffante pour être perpétuelle.
~ * ~* ~ * ~
Tel une obsession, mes cauchemars me hantent.
Je me hais, je hais tout le monde, tout ceux qui m'entourent, tout ceux qui posent leurs regard sur moi. Ils n'ont pas le droit, ils peuvent pas. Qu'ils crèvent, qu'ils deviennent aveugles. Ils jouissent de mon agression, ils exultent de mes blessures. J'en peux plus, je sature. Je ne montre jamais rien, mon expression figée dans le temps, comme s'il ne s'était jamais rien passé, comme si cet enfer n'avait jamais eu lieu. Mais la Silver Nott d'avant est morte, elle est partie, elle s'est envolé dans le cri qui à suivis le Doloris, elle s'est noyé dans le sang qui s'est échappé de son corps en énorme quantité. Je n'existe plus, ce moi qui vit désormais n'est plus celui d'avant. Tout à changé. J'ai trop longtemps joué avec le feu, j'ai trop souvent mis les enfers au sommet, je les ai vu comme mon royaume, mon lieu de villégiature. Mais qu'est-ce que je savais de tout ça ? Rien. Je n'étais qu'une abrutie. Une putain d'abrutie qui ne savait rien. Une putain de jeune naïve qui se croyait sombre alors que je n'avais était qu'une effluve si douce dans ce monde brutal qu'est le notre. Je me berçais d'illusions, je rêvais le jour, je rêvais de noirceur alors que je n'étais rien de tout cela. Je ne connaissais que la douleur que j'infligeais, pas celle qui entrait véritablement en contact avec moi. J'avais toujours été le bourreau, sauf une fois, et là j'étais devenu la victime. La roue avait tourné et je me l'étais prise en pleine face, elle m'avait roulé dessus, elle m'avait écrasée, elle avait réduit mes os en poussière. Il ne restait que ma chair meurtrie, mes cicatrices, que je peinais à faire disparaître. Mes cris de rages ne suffisaient pas à les faire s'envoler, mes larmes de colère ne les effaçaient pas. Je me détestais tellement, je n'avais toujours eu que cela. Un physique attrayant, qui séduisait, réduisait au silence, me permettait de me jouer des autres. Et là que restait-il ? Rien. A part une vélane abîmée, une vélane horrible, une créature qui détestait son apparence, qui se répugnait elle même.
Et ça t'as pas le droit de le voir, pas le droit de le toucher. Je te l'interdis. Ne regarde pas ça. Ne vois pas ça. Si tu savais le dégoût que j'éprouve pour moi, je ne veux pas le retrouver dans ton regard quand il glissera sur mon corps. Ça me tuerait, ça me détruirait. Je vais te perdre, je le sais, je le sens.Je veux sauvegarder nos souvenirs au profit de la cruelle réalité. Je veux pas que t'es pitié comme tout les autres, quand ce n'est pas de la satisfaction, c'est de la pitié que je ressens dans leurs prunelles. Je me hais, si tu savais comme je me hais. Est-ce que tu sais ce que ça m'a fait de te sentir effleurer ces immondices qui recouvrent mon corps ? Je me suis sentis sale. Un déchet touché par toi, une horreur, l'exemple du laid alors que tu es tout le contraire. Si tu savais comme ça me crève, ça me tue, ça me retourne les tripes, ça me file la gerbe d'imaginer un monde où tu ne serais plus là, un univers où tu serais absent. Et pourtant je détruis tout, je t'éloigne de moi, je me referme comme une huître. Parce que je suis effrayée, que tu me rejettes, je préfère le faire avant que ça soit toi qui le fasse. J'y arriverais pas, j'en mourrais. C'est tellement plus fort qu'avec Brennan ce que je croyais amour, fait tellement pâle figure à côté de ce que je ressens pour toi. C'est tellement plus fort, plus puissant, plus fou.
Je réclame vengeance, tout mon être le veut. Mais je repousse ton être, je veux accomplir cela par moi même. Je veux détruire cette femme de mes mains, je veux qu'elle ne devienne qu'un tas de cendre, une flaque de sang, un corps putride que j'aurais lacéré avec mes griffes. Ce flot de rage en moi ne tarit pas, le jour où je vais le vomir sur elle, elle va tellement souffrir, elle priera tout les saints pour que je l'achève. Aussi folle soit-elle, elle ne supportera pas ma vengeance. Je la crèverais. Je ferais sur elle, ce qu'elle n'a pas réussit à faire avec moi, mettre fin à ses jours. C'est mon combat, mon dessein, si noir soit-il.
Tu n'es pas là, tu m'achèves. Tu m'abandonnes. Mon pire cauchemar qui prend forme par ma faute et uniquement la mienne. A cause de tout ces songes noirs qui me hantent. Mais je te cherche. Parce que putain, même si je fais tout ça je me noies dans la peur de te perdre, que tu m'échappes. T'es la seule chose dans ce putain de monde qui me maintienne encore en vie. Mon unique et seul pilier. Je vais crever sans toi. Mes pas glissent dans les couloirs, j'ai l'impression d'être l'un de ces nombreux fantômes qui hantent l'intérieur de ces murs. Mais contrairement à eux, moi je suis pleine de haine et d'amour. De haine pour tout ce qui m'entoure sauf pour toi, d'amour pour personne à part toi.
Et je te vois au loin, te faufiler dans la salle de bain des préfets, me fuir. Je ravale ma fierté, ma rage, ma honte de moi même qui me caractérise tellement pas et j'avance pour te rejoindre. Non, non, non je veux pas te perdre putain ! T'as pas le droit de me laisser, même si c'est de ma faute, t'as pas le droit. Je murmure le mot de passe que tu m'as confié et entre mes yeux tombant sur ta silhouette qui se découpe dans la pièce. Tu me fais dos. Tu ne veux certainement pas de moi ici, sinon tu m'aurais attendus, mais je m'en fiche, moi j'ai besoin de toi.
« Je sais que je foire tout, mais me laisse pas, j'arriverais pas à le supporter. »
Je souffle ces mots qui volent jusqu'à toi, s'écrasent sûrement sur ton crâne, je ne sais pas s'ils te percutent, s'ils te font quelques choses. Ma voix reste ferme, elle ne faiblit pas. Je ne veux pas être une femme faible face à toi, je ne veux pas être une enfant, je veux être une femme forte, une femme dont tu peux être fière. Pas cette coquille vide scarifié par la folie meurtrière.
« Si je te laisse regarder mon corps, observer ces immondices, je vais te dégoutter, tu vas me repousser, me haïr. Et ça tu vois, je pourrais pas le supporter. »
Au bout de toute cette peine, je vois la lumière. M'abandonne pas, pas maintenant. On peut s’arrêter là toi et moi. J'y crois moi, si toi non, je croirais pour deux. C'est fait pour durer. Je le sais, je le sens. Et si c'est pas le cas, ça le deviendra. Je te laisserais pas m'échapper. Tout mais pas toi. Toi je te retiendrais. Parce que t'es pas comme les autres. T'es différent. T'es tout simplement celui qui me fait vivre et pas survivre.
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Audric A. Saddler
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Sujet: Re: Porter la croix d'un désir éternel. <Silver> Dim 16 Nov - 1:01
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« Porter la croix d'un désir éternel »
Est-ce qu'elle sait que je l'attends ? Est-ce qu'elle me parle en dormant ? Je la vois dans tous mes ciels, comme un fou sans le soleil aussi vrai qu'un rêve
Mon rire achève ton sommeil. Je t'arrache des bras de Morphée avec possessivité. Je te désire maintenant, éveillée dans mes bras. Je me redresse à peine, te laissant te tourner, m'octroyer le droit de pouvoir glisser mes prunelles contre ton corps divin. Je veux pouvoir redessiner les courbes de ta poitrine, la courbe de cette gorge délicieuse, celles de tes épaules. Je veux sentir ton ventre se contracter à mon contact, entendre ton souffle réagir lorsque mon corps frôlera le tien. Mais pour l'heure, je suis obnubilé par cette vision captivante de tes lèvres que tu mordilles. Tu me rends fou de toi et de tes moues si tentatrices. Tu n'es pas humaine, je ne cesse de me le répéter. Personne ne peut croire à une chose pareille tu es l'amour et la luxure à toi toute seule. Ton être transpire de cette chaleur sucrée qui me donne envie de te goûter en longueur de journée. Tu es vélane et tu es à moi. Je ne te laisserai guère m'échapper, tu es à moi, ma petite vipère qui entame à peine ses études supérieures…
Je gronde tout bas lorsque tu passes tes bras autour de ma nuque, m'attirant à toi, tout en t'approchant un peu plus. La vision de ton visage, de tes prunelles noyées dans une eau chaude et pétillante, me sont soudainement arrachés. Très vite remplacées par le contact de tes lèvres et de tes dents qui taquinent ma gorge. Un frisson me prend violemment. Sans gêne et conquérant il m'a littéralement prit tout entier. Un sourire écorche mes douces lippes lorsque ta voix presque éraillée s'élève. Je penche la tête de nouveau vers toi, mes orbes plongeant dans les tiennes, reflétant ce désir impérial, cet amour sauvage, ces ténèbres lumineuses. Mes doigts frôlent ta joue, ta mâchoire, glisse le long de ta gorge et de mes lèvres amoureuses s'échappe : « Bonsoir Miss Nott. » Un sourire les étire mes lippes boudeuses qui désirent déjà goûter ta peau. Je me sens frémir sous tes doigts, artistes eux aussi.
Je m'abandonne. Mes paupières tombent, les ténèbres m'entourent. Je me repose sur mon oreiller, te laissant grimper lentement tes baisers contre ma peau. Lente et si sauvage. Délicate et si cruelle. Je me languis de tes lèvres, et mes doigts glissent contre ta hanche te resserrant contre moi lorsque tes lèvres s'accrochent enfin aux miennes. Mon souffle se mêle au tien. Mes doigts remontent le long de ta cuisse qui s'emparent des miennes. Je l'effleure, je t'éveille. Je parfais ton corps, je le sublime d'une tendresse que j'ai volé aux anges. Je cajole ton cœur de cet amour interdit que j'ai dérobé au souverain des Enfers.
Mes doigts s'apposent contre ta joue, mon pouce effleurant l'arrête de ta mandibule. Un instant, mes prunelles croisent les tiennes. Un instant, mon souffle se coupe. Dans ce royaume n'existe aucune beauté ne pouvant égaler la perfection qui siège dans mes bras. Mon pouce effleure tes lèvres que je désire toujours un peu plus. Un léger sourire s'emparent des miennes et je me penche, caressant, respirant tes lippes que je désire toujours plus fort. Laisse-moi savourer ton goût. Laisse mon cœur battre trop fort dans ma poitrine. J'aime le sentir vivant. J'aime le sentir cogner dans ma poitrine comme si il souhaitait mourir maintenant. Je t'embrasse lentement. Chaste. Si sage. Et pourtant mon regard électrise le tien, à moins que ce ne soit le contraire. Je reviens te donner ces baisers papillons, diablement provocateur. Encore et encore, ce goût éphémère contre mes lèvres. Et je viens enfin m'emparer ce qui me revient de toi : tes lèvres et ta langue pour ce baiser qui nous ressemble. Doux et sauvage. Tendre et violent. Câlin et possessif. Mes doigts remontent et se perdent dans tes crinières, dévalent d'une lenteur suave ton dos, tes reins. J'effleure ta cuisse. La maligne fait le tour de ta cuisse qu'elle effleure, se perdant contre le sud de ton ventre pour remonter lentement vers ces monts de chairs qui attirent bien trop souvent mon regard.
Plus que nos souffles pour nous bercer, le drap qui glisse contre nos peaux. Mes rires silencieux qui étirent mes lèvres lorsque je te sens frémir. Je reviens t'embrasser, conquérant, puis je souffle tout bas : « Tu m'as frappé cette nuit. » Plongé dans un sommeil agité qui semblait te faire du mal. Un coup qui m'a tenu éveillé, le temps de te calmer, te cajoler et murmurer des mots au creux de ton oreille. Je caresse tes cheveux, m'abandonnant dans nos draps, restant sage.
Face à moi une réelle Sirène. Oubliant ma haine, J'observe cette magnifique fleur Aux senteurs de bonheur.
***
Je me crispe lorsque tes mots s'élèvent : caresses mortuaires. Qu'est-ce que tu viens ici ? N'as-tu pas compris que je désirais être seul lorsque je t'ai volontairement oublié ? La rage s'élève. Véritable tonnerre qui gronde dans mon être éclaté. Tais-toi et vas-t-en. Je n'ai pas envie de t'entendre. Je n'ai pas envie de tes mensonges ! Mais je ne bouge pas. Je n'ai pas envie de te voir. Je n'ai pas envie de te parler. Tu me fais mal. Ton odeur me soulève. Ta présence m'énerve. Fou le camp. Dégage ! Tu n'as rien à faire ici, putain ! Qu'est-ce que t'as pas compris lorsque tu ne m'as pas vu débarquer dans le Hall ?! Tes paroles m'arrachent un rictus de mépris, sourire déformé par la douleur et la haine. Je les hais tes mots, tous ensemble, tu te joues de moi et de mes ressentis. Tu sais que je les aime ces mots, que je te désire toi plus qu'une autre. Je me suis trop reposé sur toi. J'ai trop cru en toi. J'ai trop mis sur tes épaules. J'ai trop mis entre tes doigts. Tes griffes de vélane. Cette femme forte qui me défit encore. Tu ne fais que m'écorcher. Tu me fatigues, Silver. Tu me fatigues à me bafouer de la sorte, me mentir et me désarmer d'une telle manière. Comme puis-je me résoudre à te faire du mal, alors que la seule chose que je désire, c'est que tu me retrouves… ? Vas-t-en, je t'en supplie.
Je les sens ces putains de salopes venir me brûler les yeux. Ma mâchoire se crispe. Mon souffle se fait plus lourd. Je penche la tête en avant, soumis à ce poids infernal. Tu m'énerves. Si seulement tu savais à quel point tu me blesses. Mon cœur pisse le sang, inonde mon cœur. Je m'y noie encore bordel. J'ai l'impression de n'être plus qu'un tas de chair que tu déchires et déformes comme bon me semble. C'était pas ça notre histoire. Pas maintenant. Alors pourquoi ?
Et tu parles encore. Des conneries, encore. Comme si je t'avais repousser lorsque je l'ai vu ton corps, bien plus déchiré qu'il ne l'est actuellement. Comme si ton corps avait nourris une haine qui t'étais destiné… C'est la personne qui a osé te faire une telle chose que j'exècre. Je vais tuer ce connard, cet enfoiré qui a posé ses doigts sur toi. Des lueurs assassines, lueurs désemparées gorgent mes prunelles brillantes.
Cesses donc de me mentir. Je n'en peux plus. Je souffle, me tournant à demi vers toi. « Ouais… C'est pour ça que t'en laisses un autre t'approcher, j'imagine ? Parce que lui… T'as pas peur qu'il te laisse… » J'arrive même pas à être en colère. Je devrais pourtant… Me remplacer par l'une de ces choses qui ne mérite aucune vie sur cette Terre. Véritable honte, putain d'offense que tu me fais. Je ne sais pas d'où t'es venue cette idée si malsaine.
Je suis juste trop calme, trop doux, alors que mon regard se pose sur toi. J'aimerai pouvoir te transpercer, mais c'est toi qui le fait. T'observer me fait mal. T'es ignoble. Je me détourne encore. Je veux que tu t'en ailles, je n'ai absolument rien à te dire. Je ne veux pas t'entendre me mentir encore. Je fixe ce carrelage blanc immaculé des murs de cette salle d'eau luxueuse. Cet or qui me fait penser aux reflets de ta chevelure de lionne. J'avale ma salive et je souffle : « T'avais promis… » Tu l'as dis. Tu avais abdiqué. Je me souviens de tes mots lorsque tu t'es glissé dans mes draps, dans mes bras. Lorsque tu t'es enchaîné à ma vie. Je regrette de ne pas avoir glisser à nos poignets l'horreur d'un serment que nul n'aurait pu briser. Seule la mort comme promesse et cette liaison que tu ne désires plus.
La peur m'assassine. Elle me tord les entrailles, elle les éclate. Elle repeins mon intérieur d'horreur. Odeur nauséabonde qui me donne envie de rendre. Juste du sang, toujours et simplement du sang. Comme celui qui avait peint ton visage et ton corps… Cette image me hante, tapis mon esprit. Ce souffle qui t'abandonnes. Cette douleur que tu as enduré pour une raison que j'ignore. Parce que je n'étais pas là. Parce que j'ai cru bon de te laisser libre. Parce que je ne voulais pas t'étouffer. Parce que je me suis dis que c'était mieux. Comme je m'en veux, comme je hais… Bien plus encore que je te hais toi. Je ne te mérite pas certainement… Je le mérite tout ça, c'est ça ? Mais alors pourquoi tu me mens ? Pourquoi tu n'es pas sincère avec moi ?
Je sens une telle tristesse m'envahir, que ma vision en devient trouble. Mais je ne pleurerais pas devant toi. Quelle honte. Quel homme suis-je pour m'autoriser à faiblir face à une femme ? Quel homme puis-je être à craquer lorsque celle que je désire plus que toute autre est là, non loin, ses prunelles fixées à moi ?
J'échappe dans un souffle, une unique question, cette peur qui me tiraille : « C'est ton compagnon ? … » Peut-être ai-je parlé trop bas. Peut-être ai-je bien trop peur de la vérité. Je me tourne vers toi un instant. Je ne m'approche pas. Cette vapeur épaisse qui s'élève me réconforte presque. Peut-être n'es-tu que mirage. Peut-être que ta réponse ne sera qu'un pur cauchemar. Je demande plus fort, j'exige plus franc. « Est-ce que Liev-Rokovski est ton compagnon ? » Ta destiné. Ton amant. Ton amour. Celui que tu permets d'être à tes côtés. Celui que te fais te sentir belle alors que tu te sens si immonde… Pourquoi possèderait-il ce droit et pas moi ? Qu'ai-je fais pour que tu me rejettes ainsi ? C'est toi me repousse, c'est toi qui me haïs…
Je ne supporte pas être acteur de tes écrits. Tu ne peux plus être l'auteur de cette vie qui m'offense et me fais tellement de mal. Je fais sonner l'heure de ma folie, certainement. C'est une fièvre d'horreur qui m'étreint, mais je m'en moque. Je veux savoir la vérité. Je la mérite. J'ai eût tellement peur du bonheur, que j'en ai oublié l'ampleur de la douleur. Je veux que tu t'accroches à moi, même si c'est la dernière fois. N'ai pas peur de m'arracher le cœur, tu l'as déjà bien trop arraché, je ne t'en voudrais pas, ni ici ni ailleurs. J'ai tout abandonné pour une idéologie. J'ai tout quitté pour une folie, un amour. Pour cette chose que je pensais mort dans ma poitrine. Tu m'as appris à aimer. Une autre avant toi m'a appris à détester. Mais toi, tu m'apprends à haïr. J'annihilerai ton agresseur et ce corbeau. Je me le jure. Mais je mérite cette vérité.
Je mérite notre amour et son contraire. J'incarnerai l'Ombre et la Lumière.
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Silver E. Nott
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Sujet: Re: Porter la croix d'un désir éternel. <Silver> Dim 16 Nov - 18:56
Audric et Silver
Depuis que je t'ai rencontré je suis folle. Folle de toi, folle d'amour, folle tout court.Tu me fais tout voir flou. L'amour vient avec un tel coût
Douceur qui finira par nous perdre tout les deux. Tes caresses deviennent une véritable drogue, j'en ai besoin encore et encore. C'est presque une nécessité, je veux que cette sensation perdure à jamais, je veux pouvoir y goûter toute ma vie durant. Rafraîchit ma mémoire, ne me laisse pas oublier, ne me laisse pas sombrer, laisse moi me noyer dans le bonheur. S'il te plaît. Continue, redessine moi, laisse tes doigts parcourir mon derme, apprends à connaître chaque centimètres de mon corps, bénit de tes lèvres chaque parcelles de celui ci. Et moi je fermerais les yeux, je garderais cette étincelle qui m’anime en ce moment, ce souffle de vie que tu as sus glisser en moi. Tu n'es pas humain, tu ne peux pas l'être pour me faire ressentir toutes ces choses. Tu n'imagines pas l'effet que tu me fais, ce que c'est que d'être dans tes bras. Je connais une véritable renaissance. C'est fort, bien trop fort, cascade de puissance qui m'emporte. Et je ne lutte pas, je ne ferme pas la porte. Mêmes si je sais que c'est totalement fou, que l'on ne devrait pas succomber, notre chute sera fatale. Mais moi je l'aime notre folie, je veux qu'on la sublime, qu'on la chérisse, parce qu'on a plus que ça. Je ne veux plus qu'une chose, faire une overdose de toi.
Ne me laisse jamais partir, je le supporterais pas. Ne pars jamais, je te tuerais si jamais tu m'abandonnes. Ne comprends tu pas que nous avons besoin de l'un de l'autre pour avancer. Seul nous ne sommes que des âmes déchirés, à deux elles brillent ensembles, elles illuminent le monde, elles s'apprêtent à écraser tout et tout le monde. Fais comme moi, pense à nous noies toi dans la puissance de nos souvenirs si peu nombreux et pourtant déjà si fort. On s'était dis juste une nuit, juste ce soir, demain plus rien n'aura d'importance demain on oubliera, on continuera à vivre comme si rien de tout cela n'avait eu lieu. Une rencontre au détour d'un couloir, des âmes qui s'échauffent, des noirceurs qui se révèlent, des idéologies qui s'entrechoquent, des pactes qui se solidifient et qui se lient par la puissance d'un désir commun. Et on a pas pus lutté, ça nous dévore, ça nous fait du bien, on a trop souvent refusé le bonheur par peur de souffrir et aujourd'hui on y goutte avec déraison. Pour toi je peux encore plus déraisonnable que d'habitude, je veux tout te donner, être tienne ce matin, ce soir, pour toujours. Si tu es là tout ira bien n'est-ce pas ? Je n'ai plus de crainte à avoir ? A part celle de mourir sous l'ivresse que me procure tes caresses.
Ta voix éraillé m'arrache un sourire avec tellement de facilité. Je m'accroche un peu plus à toi, te laissant te perdre dans mes propres marques de tendresses que j'appose sur ta peau. Je te laisse te renverser sur le lit, alors que je grimpe sur toi avec souplesse. Mes cuisses encerclant ton corps d’Apollon, tellement parfait, bien trop parfait pour être vrai. Tu n'es pas réel, ce moment n'est pas réel. Je suis encore endormis je rêve toujours. Ça ne peut pas être nous. Sommes-nous réellement capable d'autant de douceur l'un envers l'autre ? Après avoir passé des semaines à se saigner le cœur, j'ai l'impression que le mien a repris sa vigueur d’antan. Non il est encore en meilleure santé. Il bat comme jamais, s'emballe en sentant ta présence, se comprime dans ma poitrine, il veut mourir de joie. Je frémis sous la pression de ta main tellement possessive qui s'accroche à ma hanche. J'aime savoir qu'à chaque fois tu me réclames comme tienne, que la possessivité t'envahit avec tellement de facilité. Je suppose que d'un côté cela me rassure, me prouve toujours un peu plus que tu tiens à moi. Je veux me rappeler à jamais tes caresses, tes baisers, tes chaudes étreintes. Je veux t'appartenir toujours un peu plus fort. Comme si ce n'était déjà pas assez le cas, comme si je ne m'étais déjà pas plongé corps et âmes dans les flots de notre passion. Je frisonne, m'abandonne, te laisse me rendre folle sous tes caresses si bonnes. Je soupire d'aise, de bien être, de cette sensation d'être tout simplement véritablement à ma place, ce que toi seule sait me donner, arrive à m'octroyer.
Tu me provoques, je réponds, un coup une réponse, c'est comme ça depuis le début entre nous. On cherche toujours à avoir le dessus sur l'autre et le jeu ne cesse jamais, au contraire il ne fait que se renouveler, se corser. Tu es un conquérant, un roi, je suis libre, une insoumise. Les caractères explosent entre eux, ça fait des étincelles, de véritables feux d'artifices. Notre amour c'est de la véritable dynamite. Incontrôlable et terriblement dangereuse. Nous nous aimons dans une arène, armes et boucliers en mains pour se faucher tout en se cajolant. C'est ça le secret de nos étreintes, elles sont sauvages mais douce, violentes mais délicates, toujours un peu plus vitale.
Je me fige un peu en t'entendant, je me redresse doucement, conquérant presque ton corps alors que je repose sur toi. Mes doigts retracent chaque contours de tes abdominaux gravissant lentement ton torse. Les flashs de mon cauchemar de cette nuit m'enflamme. Songe noir qui m'habite depuis ma plus tendre enfance. Morceau ténébreux d'une vie candide d'enfant. J'aimerais l'oublier, j'aimerais passer à autre chose mais je n'y arrive pas. C'est graver, dans mon esprit comme dans ma chair. Fine cicatrice blanche de brûlure apposé sur mon poignet, formant une douce arabesque, presque un serpent. Lutte persistante pour ne pas me souvenir pour effacer ce passage. Le feu, les cris, ses mains, ses putains de mains que j'aurais voulus lui couper... Mes yeux se ferment un moment alors que je finis par les rouvrir croisant les tiens.
« J'ai toujours eut le sommeil agité, mais je dors mieux quand je suis avec toi. Désolé. »
Je me penche pour te voler un baiser, presque désespéré comme si caresser tes lèvres des miennes m'aiderait à effacer cela de ma mémoire. A toi je peux tout dire n'est-ce pas ? Je peux tout avouer. Même ça. Ce secret que je cache depuis maintenant onze ans. De longues années à connaître des nuits bien trop agitées, rongé par ces quelques heures qui ont marqués ma vie. Je finis par lâcher dans un murmure.
« Je fais toujours le même cauchemar depuis que j'ai l'âge de onze ans. On est tous..rongé par nos secrets. »
Même moi, ils me rattrapent la nuit pendant mon sommeil, quand je ne peux pas les combattre. Ils sont vils, ils sont tellement vicieux ces cauchemars. Laisse moi t'en parler, garde le secret, comprends moi ne me juge pas. Adoucis mes craintes, ne les amplifies pas. Soit le premier à écouter ces mots qui ne m'ont jamais échappés. Le repos viendrait-il en t'en parlant ?
~ * ~* ~ * ~
Pour tout l'amour que je te donne, j'irais en enfer.
Une nuit, juste une nuit, un soir, quelques heures avant que ne le soleil ne refasse surface. Avant que la lumière ne nous trappe, avant qu'elle nous illumine et nous permette de voir claire sur notre erreur. C'est ce qu'on avait décidé, c'est ce qu'on c'était promis. On savait que l'on faisait une erreur avant même de l'avoir commise, on aurait pas dus faire ça mais on l'a fait. En même mets avions nous vraiment le choix ? Nous sommes de véritables aimants, nous finissons toujours par nous retrouver quelques soient nos choix. Si tu savais comme je l'aime mon erreur, comme je la chéris chaque jours un peu plus, je n'en ai jamais fais de plus belle, qui m'apporte plus que celle ci. Et toi t'es en train de lâcher prise, t'es en train de m'abandonner je le sais, je le sens. A cause de moi, à cause de mes erreurs. Tu cesses de lutter, tu l'effaces ce « nous » qui nous caractérise désormais. T'as pas le droit ! Je te l'interdis, tu n'imagines pas comme je peux être tenace. Je te laisserais pas faire. Je m’accrocherais à toi, je planterais mes griffes dans ta peau pour que tu restes prêt de moi.
Est-ce que tu sais combien ton indifférence me tue ? Imagines-tu ce que j'ai ressentis quand je ne t'ai pas trouvé dans le Hall, assisse sur les premières marches de l'escalier à attendre ton arrivé qui n'a jamais eu lieu. Tout cela parce que tu ne comptais simplement pas venir. Mais pourtant je me suis pas arrêté à ça, je t'ai cherché, je lutte même si mon combat te semble faible, je continuerais. Et je ne baisserais pas les bras, je lutterais chaque fois un peu plus fort. Parce que je crois en un nous qui à l'air pour toi de s’essouffler. Et je me tiens droite derrière toi, je courberais pas l'échine devant toi, peut importe qui tu es, quel roi tu proclames être. Je ne suis pas un simple objet, je ne suis pas un pion. Je suis là pour toi, pour te soutenir, pas pour m'abaisser à obéir à et me taire sous tes colères.
Tes mots, poignards invisibles, me laissent muette. Et ton regard que je perçois à peine me tue. Tellement de haine, de rage, de colère, que je ne perçois même pas dans ta voix. Mais qu'est-ce que tu racontes ? Qu'est-ce que tu inventes ? Quelle scénario t'es-tu créé ? Comment pourrais-je laisser l'unique personne qui me tiens encore en vie pour je ne sais qui ? Tu me blesses à imaginer un tel scénario. Tu n'as simplement pas confiance en moi. Et je n'ai rien fais pour bafouer cette confiance si factice. J'ai promis, oui je l'ai fais, et je le referais si on m'en donnait l'occasion. J'ai juré d'être tienne, de n’appartenir qu'à toi. Et je mourrais avec cette promesse que je continuerais à tenir même dans les enfers. Comme si je pourrais en préférer un autre à toi. C'est tellement insensé comme pensée. Et de qui tu parles ? Qui arriverait à te surplomber ? Qui donc dans ce putain d'univers vaudrait mieux que toi ?Je me pose vraiment la question. Tu es tout, tu pourrais avoir le monde à tes pieds et tu l'auras. Tu es mon archange, mon diable, mon Hadès à moi. Laisse moi être ta Perséphone avant de t'enfuir vers de nouveaux horizons. Toi tu n'as pas promis, mais c'est pas pour autant que je te laisserais filer.
Tu vas me laisser c'est ça ? Tu vas abdiquer et partir ? C'est pour ça que tu es si froid, si aigre avec moi. Comme avant comme au début, comme après notre première étreinte lorsque tu me fuyais. Tu vas redevenir cet Audric. La peur me tord les entrailles, elle égratigne entièrement l'intérieur de mon être. Mon cœur saigne, mon cœur hurle après toi. N'entends-tu pas ses hurlements de détresses ? J'ai mal rien qu'à imaginer que tu puisses me quitter. Nous deux c'était pas écris mais on l'a fait à la place du destin. On a volé la plume du destin et on a marqué avec notre sang notre destinée. On peut plus revenir en arrière, t'es à moi, et je suis à toi. C'est ainsi. Ose revenir sur ça et je te tuerais parce que je ne supporterais pas de te perdre. Je te suivrais dans la tombe, mais je ne te laisserais pas vivre sans moi. Lorsque c'était finit avec Brennan, quand il m'a trahit et humilié j'ai crus que c'était la sensation la plus horrible que j'aurais à supporter durant le reste de mon existence. Mais j'avais incroyablement tort. Te perdre toi serait incroyablement plus horrible, la perte de l'aigle semble plus une douce caresse comparé à un univers dans lequel tu ne serais plus présent.
Et tes dernières paroles m'achèvent, me tuent, m'insultent presque. Comment est-ce que tu peux t'imaginer une telle chose ? Brennan mon compagnon ? Dans un autre monde où toutes les cartes seraient inversés, où les sentiments d'hier n'existaient plus, non même dans un tel monde je ne m'imaginerais jamais avoir pour compagnon cette erreur de la nature. Oui je l'ai aimé, on fait tous des erreurs, celle là était peut-être énorme mais c'est du passé. C'est toi que j'aime et ça tu devrais l'avoir compris même si je ne te l'ai pas dis, même si je n'ai pas encore prononcé ces mots sacrés. Parce qu'ils te feraient fuir, parce que tu es le prince des ténèbres. Mon prince noir.
« Liev-Rokovski n'est pas mon compagnon. Et je trouverais du réconfort dans ses bras le jour où il neigera en enfer. »
Je t'affronte du regard, bien trop fière comme à mon habitude, mais si tu savais comme je suis fatiguée et comme je n'ai pas la force de me battre. Je m'avance vers toi, je n'ai pas peur, plus maintenant. J'ai juste peur d'un monde sans toi, je crains seulement que tu cesses d'exister à mes cotés un jour. Je te force à me regarder, à plonger tes yeux dans les miens, mes prunelles brillent de tout ce que tu cherches à voir et à savoir. Noies toi dedans tu comprendras que je ne mens pas.
« On s'est parlé à mon retour de l'infirmerie, il est venu me provoquer une fois de plus c'est tout. Tu es bien le seul avec qui j'ai besoin d'être. »
Me provoquer, me donner envie de tuer un peu plus ardemment, me filer la gerbe. Me faire comprendre que mon histoire avec lui était tellement fade à coté de la notre. Il me tirait vers le bas, alors que toi tu me sublimes. Il faisait de moi une âme dépravé, quand tu me fais devenir une femme digne d'être aimée. Si seulement tu pouvais te rendre compte que je ne vois plus que par toi. Que je ne respire que quand tu es là. Seulement toi peut me ramener à la vie. Seulement toi peu me réparer. Dis mois quand respirer et j’apparaîtrais.
« Je suis désolé de t'avoir repoussé toutes ces fois, d'avoir feins d'être sourde lorsque tu me questionnais. Je n'étais juste pas prête, je ne voulais pas que tu saches avant d'être prête à en parler. Et je ne voulais pas que tu voies mon corps avant qu'ils ne commencent à se rétablir. Mais je le suis maintenant... »
Dis moi seulement que ce n'est pas trop tard que je n'arrive pas au moment où tu as décidé de tirer un trait sur notre histoire. Elle n'est pas parfaite, mais nous sommes des gens imparfait aux âmes déchirées, nous avons seulement, une vie à notre image. On ne supporterait pas une vie bien trop belle, et lisse.. Tu le sais aussi bien que moi.. Nous deux c'est un éternel combat. Un amour éternel, j'en fais la promesse, je l'ai gravé dans les enfers.
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Audric A. Saddler
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Sujet: Re: Porter la croix d'un désir éternel. <Silver> Dim 23 Nov - 2:06
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« Porter la croix d'un désir éternel »
Est-ce qu'elle sait que je l'attends ? Est-ce qu'elle me parle en dormant ? Je la vois dans tous mes ciels, comme un fou sans le soleil aussi vrai qu'un rêve
C'est la lave de notre amour qui brûle nos consciences de glace. C'est ce magma qui veille, emprisonné dans cette prison d'or paralytique. Il s'éveille sous le contact de tes lèvres, si aimantes et conquérantes. Il coule lorsque tes doigts brûlent ma chair qui n'attends que toi. Véritables traînées de flammes qui me marquent à vie, tes caresses m'éveillent et brisent cette cellule ténébreuse qui m'oppresse et m'assassine. Elle s'écroule. Elle sombre dans cette union incandescente de chair et de sang. Elle y fond et s'y mêle, tapissant mon cœur de cet or maudit que tu fais couler dans mes veines. Ce magma devenu lave lorsque je la laisse consumer cette passion à tes lèvres, calciner ta peau de cette tendresse maudite, repeindre ton corps de cette poudre d'or. Tu es ma poupée désarticulée par la rage, réarticulée de nos passions suaves, articulée pour attiser mon immortalité. Ma petite poupée de porcelaine, si jeune et dangereuse, si belle et savoureuse. J'aime colorer cette peau diaphane de cette gêne intime, de ce feu qui renaît, qui poudre ta peau de nos jeux innocents. Ces jeux de grands enfants, qui se cherchent et se trouvent, qui se provoquent et se blessent, s'entaillent et se lèchent. Ces jeux dangereux que je ne veux partager qu'avec toi malgré tout ce que j'ai pu te dire.
Le goût de tes lèvres persistent sur les miennes, ton odeur me prenant tout entier. Je m'abandonne à nos draps, mes yeux câlins t'observent toi et tes doigts curieux. Ils réapprennent la physique de mon corps, révisent l'anatomie de mon être, éprouvent mes réflexes. Mon abdomen se soulève lentement sous ma respiration languissante. J'aime te sentir si cajoleuse au réveil. Que j'aime ton odeur et tes lèvres. La caresse éphémère de tes mèches dorées qui effleurent ma peau. Ton effluve qui m'enrubanne. Ta chaleur contre la mienne. Je crois que je suis en train de courir à ma propre perte, me passant moi-même les fers, m'enchaînant à toi et ton existence maudite. Tu me saigneras au plus profond de mon être, de ce cœur mort qui désire renaître mais qui pourtant a déjà signé son prochain trépas. J'ose espérer que tu porteras le deuil de notre relation plus d'une journée…
Je t'observe, toi, ma belle, réalisant que j'effleure un sujet sensible à ta réaction. Comment dois-je réagir ? En plaisanter ? Changer de sujet ? Ignorer et continue à déposer sur ta peau des promesses silencieuses ? Je l'ignore, bien que mes doigts effleurent l'une de tes joues, frôle ta mâchoire d'une lenteur exquise. Tu es ailleurs, happée dans un autre monde et je m'en désole. Tu es là, dans mes bras et tu arrives à divaguer ? Ne suis-je donc pas assez pour toi ? Qui diable peut-il occuper tes pensées, tes nuits, te donner envie de frapper ? Même ton baiser a un goût différent… Âcre et si amer, si loin de ce sucre délicieux. Je reste muet, emmêlant mes doigts dans tes cheveux, cette nuque délicate que j'effleure comme pour te ramener à moi. Pourquoi ne peux-tu pas garder un sourire figés sur tes lèvres ? Pourquoi tiens-tu à me faire affronter tes monstres ? Je ne suis pas comme les autres. Je ne suis pas comme tes amis ou ta famille. Je ne sais pas jouer sur ce terrain là, j'ignore comment l'on doit réagir ou faire, ce que l'on attends de l'autre. Tu m'effraies et pourtant tes mots coulent de tes lèvres. Cauchemars et secrets, délicieux cocktail qui berce ma vie. Tes mots se plantent au plus profond de moi : ils assiègent mon cœur et ne bougent plus. Ils se terrent, véritable rempart, prêts à me renvoyer sous terre.
« … J'ai un cauchemar moi aussi comme ça. » Ai-je envie d'en parler alors que tout allait bien ? Evidemment pas. Vais-je t'en parler ? J'en doute. Pourquoi le ferais-je ? Pour te laisser le plaisir de te délecter de mes blessures ? T'offrir sur un plateau mes faiblesses les plus profondes ? Celles qui sont ancrées dans la chair sanguinolente de mon cœur ? Il se meurt sur la mélancolie de l'espoir. Mon regard s'élève, s'amarrant au tien, quelques longues secondes. Mon pouce effleure ta lèvre inférieure et je souffle : « Comme si j'étais aveugle et incapable de tout… Condamné à entendre la comptine qui a bercée mon enfance… Ca dure une éternité… » Mes yeux se détournent, se perdent dans le vague. Je suis transporté ailleurs, ramené de force dans un autre univers. « Et puis je fini par revoir ma mère… Ses larmes… Le sang… Les gens qui crient… » Je fronce un peu les sourcils, laissant retomber le silence entre nous. Presque lourd, presque pesant. Mes syllabes se détachent presque avec difficulté. Pourtant je l'ai fais. Pour la première fois de ma vie, je parle de ce cauchemar qui m'a bien trop souvent charcuté. Je repose mon regard sur toi, et souffle alors qu'un léger sourire prends possession de mes lèvres : « Mais je crois que je serais plutôt à m'accrocher à toi si je venais à le refaire. » Franchise. Vois ce que tu me fais devenir, petite traîtresse. Tu es une véritable sorcière, prophétesse de mes maux et de mon futur, je l'espère presque. Parle, si cela peut te faire du bien, je ne te jugerai pas…. Ou seulement lorsque tu seras loin. Parle moi de ce souvenir qui te fait du mal, lorsque tu n'étais qu'une fillette si tu le souhaites. Parle ou je le prendrai mal que tu ne me fasses guère confiance.
Parle ou arrache-toi la langue Avant que ton univers ne tangue. Aime moi, ou crève toi les yeux Avant que tu rejoignes les cieux.
***
L'encre se répand dans mon royaume : elle coule et dégouline, assombrit ce ciel qui n'a jamais connu d'étoiles. Je les ai tués, mortes étouffés dans les cendres de mon cœur de charbon. Alors ce soir, cette étendue s'illumine lentement des poussières de mon palpitant que tu éparpilles sans aucune honte, sans aucune gêne. Tant de facilité et de simplicité dans tes paroles que tu me souffles encore et encore. Tant de naturel dans tes mensonges que cela m'en effraie. Suis-je seulement en train de me rendre compte du pire ? Se peut-il que cette réalité le soit depuis le début ?
Tu me déchires.
La fierté lèche ta peau, luise dans tes prunelles. Tu n'affrontes que le désert des miennes. Ma haine se meurt, ma colère se tue, ma tristesse se noie dans les flots de mes iris. Le temps se fige, mon souffle devient silence et je te fixe comme si j'étais mort depuis trop longtemps. J'ai arraché tous mes masques les uns après les autres, j'ai déchiré ma peau, je l'ai abîmé et profondément entaillé. Je ne suis plus qu'un amas de failles et de cassures, ces blessures que je peine à combler et couvrir, dissimuler à ton regard. Ma seule arme, cette apparente indifférence qui n'est que le résultat d'une conscience éclatée qui se laisse submergée. Perdue dans des contrées inconnues, elle ne répond plus, esseulée dans cet univers qui devient enfer.
Tu me dévores.
Savoures la cette indifférence que n'est que le rejet de toute une réalité que je peine à croire. J'ai entendu tous ces murmures que j'ai préféré ignorer… Un chuchotis qui devient véritable bourdonnement. L'on ose me poser des questions, l'on ose railler mon assurance. Coup après coup, je vacille mais je me refuse de croire toutes ces rumeurs qui ne sont que les jeux de ces insectes qui s'ennuient et s'entredévorent. J'ai confiance en cette petite poupée blessée, malgré le fait qu'elle me refuse de l'approcher… Mais je finis par craquer. J'exige, je commande, je demande. Je me plonge dans un souvenir confié et je fis cette scène de loin. Sourd, je vois vos corps se rapprocher, tes doigts s'accrochent à son menton. Ses doigts qui te touchent, et cette distance réduite à néant. Captif d'un souvenir, je m'en extirpe avec violence.
Tu sais ce que j'ai eût envie de faire après avoir vu ca ? Hurler. Déchirer ce silence, cette léthargie qui me consume. L'éclater toute entière et l'attraper. J'avais envie de l'éventrer, de plonger mes doigts dans sa chair et déchirer son affreux sourire. Crever ses yeux et savourer le clapotis de ce sang qui cogne dans son crâne vide. J'ai eu envie de le cogner encore et encore, en entendre le craquement de ses os à chacun de ses coups, me perdre et m'oublier dans ce ballet macabre. Frapper au point de m'en briser les poings, réduire au néant ma conscience. Me transformer en lame et plonger dans cette barbaque fraîche, sentir son corps frémir et trembler, l'entendre rendre son dernier souffle. J'aurais pris malin plaisir à lui arracher ses doigts les uns après les autres et les lui faire bouffer. Qu'il se souvienne lui et les autres que nul autre que Saddler ne peut toucher la salope que tu es. Qu'ils s'en souviennent tous, je leur graverai dans leur peau trop fine. Je brûlerais leur derme pour inscrire à jamais la malédiction que tu es dans leur vie et leur songe. Jamais tu ne les quitteras, et jamais tu ne sauras te résoudre à m'abandonner.
Tu m'achèves.
Tu parles encore alors que mon regard se perd à tes pieds. Cet homme te provoque semble-t-il… Ta tendresse peut-être, tes envies de contact, la chaleur de son corps contre le tien. Je frémis à cette pensée… Tu as envie d'être avec moi ! Laisse-moi rire petite conne ! Est-ce moi qui devient silence lorsque tu t'approches ? Est-ce moi qui devient véritable rempart lorsque je souffle quelques mots ? Je ne sais pas te parler, je ne peux te toucher et tu es si loin de moi, loin de tout ! Je n'ai plus cette chance de pouvoir me glisser dans ton lit et te serrer contre moi et me faire pardonner ainsi, non ! Tu préfères certainement la présence de cette honte, cette vermine, ce sang impur ! Peut-être te fait-il sentir plus forte et plus grande, peut-être te sens-tu belle au travers de ses yeux ?!
Ma mâchoire se crispe et mon regard d'une colère froide se pose sur toi. Comment oses-tu me parler ainsi ! Comme si tes quelques mots avaient suffit à me réconforter !? Ca y est, tu es prête à me parler ?! Prête à montrer ton corps !? Mais pour quel goujat me prends-tu !? Penses-tu que je ne reste à tes côtés seulement pour ça, dévorer ta peau, ta chair, savourer le physique de la créature que tu es ? Si tu savais comme je crève d'envie de te faire mal, de te frapper pour te faire tomber à mes pieds Silver ! Que tu es stupide et insultante ! J'ai pris un chemin détourné de mes buts pour pouvoir savourer ta présence et ta chaleur, ces choses que tu éveilles en moi… J'ai cru un instant que cette erreur d'un soir était la meilleure chose qui ait pu m'arriver… Oh, continues, continues à te jouer de moi et je finirai par croire que je suis voué à m'attacher à ce que je n'aurais jamais. Tu ne me mérites pas. Je te condamnerai à une vie de malheur si je ne puis siéger à tes côtés, mon petit monstre.
Un sourire si mauvais étire en coin mes lippes si pâles. Je souffle, mon regard voguant un instant avant de s'accrocher à toi. « J'ai ignoré lorsque l'on m'a demandé si nous n'étions plus ensemble… J'ai préféré ignorer ce que tous racontaient…. J'avais confiance en toi. » En nos promesses. Les tiennes gravées dans mes rêves et ma mémoire. « Et puis je l'ai vu de mes yeux… » J'avale ma salive, si lent et doucereux… Je m'approche enfin de toi, bien plus lentement que toi. Mes prunelles volent les tiennes. Mes doigts effleurent ta joue, glissent contre ta nuque et se perdent dans ta crinière. Je m'y accroche, y serre mes doigts si proche de ton crâne et je te fais pencher lentement la tête en arrière, sifflant entre mes dents, me rapprochant de toi encore : « Tu sais ce que ca fait de se sentir trahis… ? Je n'ai jamais… JAMAIS… eût autant envie que de tuer quelqu'un, Silver. » J'inspire profondément, mon torse se soulève et mes dents se serrent. Mes prunelles s'électrisent, mes yeux de glace sont véritablement vivantes, dansant dans un ouragan meurtrier. Je relâche ta crinière et m'empare brusquement de ton menton, j'y serre mes doigts, faisant rougir ta chair sous la force de mes jointures blanchâtres. « Dis-moi la vérité… Qui est ce type… ? Qui est-ce tu autorises à t'approcher et te toucher… Alors que MOI… Moi, tu me repousses depuis ton agression ? » Mon respiration est si lente, si profonde, presque bruyante. Tu es en train de me tuer, me rendre dingue, me faire perdre pied. T'en rends-tu seulement compte. Je te relâche brusquement te repoussant un peu dans le mouvement. Je ferme mon poing, je bouffe ma langue, ravale ma haine, cette violence qui pourrait s'abattre contre toi, ma belle et destructrice amante.
Je passe ma main contre mon visage, avale ma salive et je me tais. Je me perds un instant dans le labyrinthe de mes songes. Il n'y a plus rien de lumineux et louable dans ce monde. Je me tue sous tant de violence et d'horreur, cela me secoue tout entier sans que je ne puisse rien y faire. Je gronde à tes dernières paroles et éclate brusque : « Mais je m'en fou que tu sois désolée, putain ! Je m'en moque tu sois prête ou pas !! T'es qu'une putain de conne égoïste ! » Je te fais face et je te plaque brusquement contre l'un des murs. Cela n'a rien de sensuel, rien d'amoureux, c'est juste passionnel et si malheureux. Une détresse qui tangue et s'abat sur toi comme le courroux d'un roi. Abdique et tais-toi ou lève la tête et soulèves toi face à la colère d'un dieu submergé. Je siffle, mon visage déformé par la haine colérique et la tristesse paralytique. Et puis cette lame coincée entre mes côtes qui enflamment chacune de mes inspirations, brise un peu plus ce corps sanguinolent. « Tu frôles la mort… Et tu te tais. Tu refuses de me dire POURQUOI tu t'es faite torturée ! Tu refuses de me dire QUI a oser te faire une chose pareille… TU m'ignores, TU te tais, je ne suis plus qu'un putain de fantôme ! » Cette voix qui tremble, cette voix colérique qui se soulève et s'exprime. Tu me fais cracher mes ressentis, ceux qui sont toujours restés figés et muets. Je serre mes doigts contre ta gorge, j'ai envie de te tuer, j'ai envie de te faire mal, mais pourtant je me calme presque trop vite, cajolant ta gorge comme pour me faire pardonner… « Et tu OSES me faire croire qu'il n'y a que moi que tu veux à tes côtés ?! Arrêtes tes conneries ! Dis-moi qui est ce connard… DIS-MOI TOUT ! Toute la vérité ! Tu commences par ce que tu veux ! Ce qui te chante ! » La colère étire mes traits, la peur fait trembler cette main qui caresse ta gorge. Mon corps reste proche du tien, t'empêchant de me fuir encore. Dis-moi la vérité…
De la première victime de mon règne, au premier dommage collatéral de mon amour infernal. J'ai n'ai pas besoin d'une enfant mais d'une Reine, Celle que tu incarnais, celle qui m'était fatale.
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Silver E. Nott
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Sujet: Re: Porter la croix d'un désir éternel. <Silver> Mer 26 Nov - 0:20
Audric et Silver
Depuis que je t'ai rencontré je suis folle. Folle de toi, folle d'amour, folle tout court.Tu me fais tout voir flou. L'amour vient avec un tel coût
Bonheur libérateur, qui rend à mon monde ses couleurs. Je me perds dans ton étreinte, mes souffles caressent ton derme, tantôt chaud, puis chaotique en accord avec mon rythme cardiaque qui s'accélère à chaque fois que tu me touches. Félicité qui devrait durer une éternité. Mes lèvres glissent comme des plumes sur ton corps d’Apollon. Mon roi des astres, celui qui fait briller mes yeux comme ils n'ont jamais étincelé. Détenteur d'un pouvoir destructeur, gardien qui m'a fait sien. Tu es mon amant, celui qui me fait enrager de plaisir, exulter de désir, celui qui a le don de faire de moi une autre, une mieux, à la hauteur de celui qui l'enferme dans ses bras. Tes bras sont la plus belle des prisons. Je vire masochiste à force de t'aimer, pour toi je pourrais rester enfermée. Des années, des mois durant, juste à respirer ton odeur, et t'aimer chaque minutes un peu plus. Ce sentiment ravageur qui me fait vivre et sans qui je ne pourrais que mourir.
Nous sommes deux entités contraires, mais tellement amères. Nous sommes l'amour et son contraire. Nous sommes le jour et la nuit. J'aime ce que tu fais de moi, celle qui éclot dans ta chaleur, dompter par ton odeur. Une femme si forte, si fière, encore plus qu'avant. Je veux être toutes ses choses pour toi. Je ne veux plus me contenter d'être un satellite qui gravite autour du soleil, je veux me hisser au rang d'astre. Je sais que je peux le faire, pour toi je peux tout faire, pour toi je suis prête à tout. Tu as été couronné roi et unique possesseur de mon cœur.
Et nous embrasons notre bonheur avec l'horreur de nos cauchemars. J'ose à peine y croire lorsque tes mots parviennent à mes oreilles. Tu te confies. Mes mains glissent dans tes cheveux, atterrissant sur tes joues alors que j'écoute la suite de tes paroles. Nous sommes hantés par notre passé, nous sommes marqués à vie par un souvenir bien trop tenace. Je glisse mes doigts dans ta chevelure sombre pour te détendre, je ne te coupe pas, laissant le mal qui te tourmente s'évader. Je veux être l'oreille attentive, celle qui peut tout entendre. Fais moi confiance, je serais une véritable tombe, je ne laisserais jamais un mot s'échapper. Tu peux tout me confier je serais toujours là pour t'écouter. Et plus tu parles, plus j'effleure et cajole ton visage de mes doigts, j'en redessine chaque contour, chaque plis que ce mauvais songe crée sur ton visage. Et c'est avec un léger sourire, tellement semblable au tien que je finis par répondre, un peu taquine.
« Accroche toi à moi tant que tu veux. »
J'ai peur, peur que tu t'échappes, peur qu'en te le disant tu vois une autre femme à la place de celle que je suis. J'ai tellement été marqué par ces séquelles du passé que je ne supporterais pas d'être jugé. Je suis la victime autant que la coupable, j'ai laisse mes maux flambés dans les flammes de ma haine. Tu pourras m'écouter comme moi j'ai sus le faire avec toi ? Je le pense, j'ai confiance. Je vends mon secret au diable, comme je t'ai déjà vendu mon âme. Prends tout ce qu'il y a à prendre de moi, je te donne tout, je t'offre tout, tu me fais revivre, je peux bien te laisser le choix de ma mort...
Véritable secousse traîtresse qui s'infiltre dans mon esprit, souvenir insistant qui perce les murs si solides que j'ai bâtis au fil des années... Jamais je n'ai prononcé ces mots, qui résument pourtant si bien mes propres maux. Mots tout aussi maudit que le souvenir qu'ils détaillent. A chaque coups d'essais c'est une violente piqûre de rappel qui me ramène à la raison, une brûlure lancinante sur la langue qui m’empêche de parler, mes yeux qui se voilent pour que je ne puisse plus voir ces images qui terrifient tout mon être. Le calme ne fait son brillant retour que lorsque mes lèvres lui concèdent de rester closes. Si rien ne s'échappent plus rien ne peux m'arriver. Mais si je laisse ma langue se délier, ces horreurs entraver la barrière de mes lippes, plus rien ne sera pareil. Le monde sera. Il ouvrira les yeux sur cette âme bien plus calcinée qu'il n'y paraît, celle qui frémit avec difficulté dans mon être. Avouer serait entacher le draps déjà bien maculé qui recouvre ma personne, et cette tâche là sera fatale. Alors je laisse cet horrible cauchemar me hanter, faire de moi sa prisonnière, je le laisse me torturer, puisque parler serait encore pire.
Serais-tu mon seul remède ? Le chemin de ma guérison ? Je commence doucement à le croire. C'est dans l'étau malsain et ténébreux de tes bras, dans ces étreintes possessives que tu m'offres, que je revis. La vélane devient guerrière grâce au toucher de son prince des ténèbres. J'arbore une véritable armure d'argent qui réussit à me protéger de toutes les attaques à chacun de tes baisers. Si tu n'es pas celui qui me guérit, qui es-tu ? J'ai foi en toi, j'ai foi en ce cœur noir que je sens revivre lorsque ma paume effleure ton torse comme à l'instant. J'aime dessiner des spirales sur ton derme, des courbes qui se cassent parfois mais ne cessent jamais d'être créé. C'est tout simplement notre histoire, longue, chaotique, mais toujours présente, chaque fois un peu plus forte. Je veux que tu sois ma nouvelle religion, celui en qui je crois, celui vers qui toutes mes convictions sont tournées. Mon dieu libérateur, la démoniaque providence qui mettra fin à ce cauchemar.
« Je revois cet homme, dont les caresses affligent mon corps d'enfants. »
Caresses maudites, interdites, toucher qui n'est pas désiré. L'incompréhension qui éclaire mes prunelles enfantines, la terreur qui me paralyse alors que mes cris sont étouffés aux creux de ces mains si rustres. Je ne comprends pas, mais je sais que c'est mal, je sais que ça ne devrait pas avoir lieu. Alors je me débats, je m'étouffe dans mes larmes, je m'étrangle avec mes hurlements, je me transforme en ce monstre qui se cache derrière la poupée sans fissure. Et le flots de mes pouvoirs, jusqu'ici bien enterrée au fond de mon être, explose, véritable feu d'artifice alors que ma plus grande peur naît pour faire disparaître celle qui me voulait du mal dans l'instant.
« Puis ma colère qui monte...Mes pouvoirs qui s'annoncent... et le feu...d'immenses flammes, qui lèches les murs... »
J'ai peur, je ne bouge pas, je suis terrifié, figé alors que tout est en mouvement autour de moi. Je ne suis qu'une petite princesse perdu dans les exaltations chaotiques où on m'a laissé. Haine du sang impropre qui gicle alors que son possesseur se noie dans le feu. Haine de cet insecte que je n'aide pas, que la timide et si innocente vélane laisse agoniser alors que je m'enfuis et retrouve le chemin de la lumière. La toute nouvelle voie des mensonges sur laquelle je glisserais jusqu'à trouver ma repentance.
« Et je reste perdue dans l'incendie, je vacille entre les flammes pour mieux voir son visage tordu par la douleur. »
Un accident, tout le monde avait pris cela pour ça. Un simple accident. Un ami de la famille disait-on.. Un si gentil et admirable né moldus... Tout cela tue, enfermé et coincé au fond de mon crâne et de ma gorge.... Jamais je n'ai osé l'avouer. Tu es le premier, le seul à qui je peux parler, à qui je peux oser annoncer une telle chose.
Je relève mes yeux vers toi alors qu'il reprenne doucement une couleur azur soutenus, s’éclaircissant au fur et à mesure que le baiser que je t'offres s'accentue. Laisse moi oublier à travers tes baisers. Je m'enserre un peu plus contre ton corps, te collant tellement que nos enveloppes charnel pourraient presque s'associer. Je me glisse une nouvelle fois sur mon flanc mes doigts restant accrochés à ta nuque alors que mon front repose sur le tiens, mes boucles doré glissant contre toi, ton odeur embaumant mes narines. Je suis tout simplement sereine, vidé, j'ai réussi à parler, à te parler.
« Moi je pense seulement que ta présence va m'aider à l'effacer de mes pensées. »
Je m'accroche à ma destiné, je m'accroche à toi, maître de mon passé et de mon avenir. Apporte de la lumière dans le songe noir qui broie mon cœur, récupère dans ma poitrine ce qui t'appartiens de droit. Tu en es l'unique possesseur. Tu es celui qui abolira ma malédiction avec la force de nos sentiments ensanglantés. J'ai foi en toi.
~ * ~* ~ * ~
Nos colères sont violentes et déchirantes, nos passions sont sourdes et aveugles, mais moi sans toi c'est pas possible. Après chaque dispute sa réconciliation n'est-ce pas ? Alors pourquoi j'ai l’impression qu'il n'y en aura pas ? Mon âme est triste, mon cœur est chrysanthème. Tu prends véritablement forme face à moi, ta face sombre luit dans l'obscurité. Tu me fais saigner de l'intérieur, mes larmes vermeilles coulent et pleuvent, elles explosent dans ce monde qui devient bien trop sombre. Il n'y a plus aucune lumière, tu éteins dans ta fureur chacune des bougies qui n'avaient jamais autant brillé que depuis que tu m'accordais ces si rares sourires sincères. J'avais tout, j'ai tout perdu. J'ai guidé vers la potence la seule chose à laquelle j'ai jamais tenu. Mon bonheur avec toi. Tu m'accordais tout ce qui me manquait, l'ivresse de la vodka, la fraîcheur des cascades, la chaleur du désert. Tu étais mon tout, le dernier fil qui me gardait en vie, qui m’empêchait de sombre totalement dans cette obscurité putride qui me révulse. Et mon tout s'effrite, tu l'écrases avec autant de facilité que l'on écrase un château de sable.
Tu aurais pus me haïr, tu aurais pus me détester, tu aurais pus être triste. Tout cela m'aurait écorché, m'aurait fait du mal, tellement de mal. Seulement quelle maigre douleur cela aurait été face à l'indifférence que tu me concèdes. Qu'ai-je fais pour mériter un tel ressentiment de ta part ? Je n'ai fais que me montrer distante. Tu n'es certes pas celui duquel j'aurais du m'éloigner le temps de me remettre mais j'ai mes raisons. Tu les connais, je te les ais toutes données depuis que j'ai franchis les portes de cette salle de bain. Je suis resté douce, bien trop douce, repentante. J'ai voulus ton pardon, j'ai voulus adoucir ton énervement. Et je n'ai réussis qu'une chose, à le faire flamber un peu plus. J'ai peur, je crève de peur, je supporterais tellement pas de te perdre...Tu me tues putain.
J'avais promis sa liberté à mon cœur, je ne voulais l’enchaîner ou le donner à personne. C'était une promesse, un contrat que j'avais passé avec moi même. Moi la créature maudite capable de se promettre des choses qui prendra un jour ou l'autre fin. Et cette promesse tu l'as fais volé en éclat, ce contrat tu l'as arraché en mille morceau, un tas de poussières à mes pieds. On a signé un autre contrat tout les deux, celui là tu ne peux pas y mettre fin. Je te l'interdis, je te somme de ne jamais le faire. Je ne resterais pas la douce et acide vélane bien longtemps. Tu sais avec quelle facilité je peux basculer du côté sombre, n’électrise pas ma fierté déjà si irritable. Tu seras le seul à subir les conséquences. Je ne suis pas ton jouet comme parfois tu peux le penser, je ne suis pas un bout de chiffon manipulable que tu peux jeter et ravoir à ta guise. Je me dresserais devant la menace que tu représentes s'il le faut, j'affronterais les tempêtes de ton désert, les cyclones de ton monde. Je resterais droite, fière, les armes en mains si tu tentes de m'affronter. Et je préfère mourir en t'ayant combattus, que de m'être laissé mourir parce que je ne t'ai pas toi.
Je suis aussi figée qu'une poupée de porcelaine, et soudain je reprends du mouvements, je me remets à cligner des yeux, à reprends tics et habitudes d'humaines. J'ai cette mauvaise impression qu'en un regard tu es capable de me déchiqueter de l'intérieur jusqu'à me retirer toute humanité. Mes yeux sombres à cause de tout ce que tu m'infliges se posent dans les perles glacées qui ont remplacées tes prunelles. Je voudrais pouvoir te déchirer ce sourire si mauvais qui déforme tes lippes, je voudrais attraper un poignard pour en tailler un neuf, un vrai, un qui soit sincère et pas si malveillant. Tu avais confiance en moi... Tout repose dans ces mots, ces cinq petits mots qui font voler en éclat toutes ces dernières semaines. Parce que sans confiance il n'y a pas de couple qui tienne n'est-ce pas... Pourquoi tu nous fais ça ? Pourquoi écoutes-tu les gens ? Les bruits glissent, s'éternisent dans les oreilles de chacun, les mots voguent et se déforment dans les bouches de tous. J'étais toujours été l'un des centre de ces rumeurs, souvent fausses, alors pourquoi leur accorder du crédit désormais ?
Je laisse tes doigts glisser leur violence sur moi, je te laisse éponger toute la colère que j'ai fais naître en toi. Alors que les raisons de tout cela se dessine peu à peu. Brennan. Cet insecte représentera toujours un problème dans ma vie, que je lui autorise à y entrer ou non d'ailleurs. Mais ce qui me fais le plus mal c'est toi. Qui n'as aucune confiance en moi, alors que je me tues à te donner ma version des fais, à te dire la vérité.
Tu m'emmènes dans une danse bien trop malsaine, tu me files la gerbe, tu fais remonter en moi les sévices qu'a connus mon corps ces derniers jours. Le choc de mon dos contre le mur fait renaître bien trop d'horreur, et fait s'ouvrir des plaies encore béantes. A quoi tu joues putain. Tu veux ma mort. Tu n'as eu de cesse de mentir depuis le début. Je n'étais encore que l'objet de l'un de tes plans machiavélique et je me suis laisser avoir comme une idiote... Une pauvre conne qui tombe toujours amoureuse des montres capable de la faire souffrir au plus au point. Parce que l'amour et moi ça fait deux et que ça vire invariablement au drame. Chaque fois. Même maintenant alors que je pensais que ça allait différent. Que c'était plus fort.. Que c'était vrai.... L'amour ne me rend pas aveugle. Non moi, il me rend tout simplement idiote, aveugle et naïve.. Bien trop naïve.
« Tu n'es qu'un pauvre con ! Tu n'as vu qu'une partie de la scène ! Est-ce que tu as pensé à voir ma réaction ? Est-ce que tu as perçu la lueur de dégoût dans mes prunelles ? Et celle de rage quand mon genoux c'est abattus sur son entrejambe et mon talon dans son pied ? Et mon cris de pauvre hystérique bien trop amoureuse quand je lui ai dis que j'appartenais à quelqu'un d'autre ? Non toi tu as préféré t’arrêter sur ce qui t’arrangeait ! Lâche moi tu me fais mal ! »
Je me tends, je tremble sous tout toucher, j'ai l'impression de me faire torturer une seconde fois et ça je le supporte pas. Tu devrais le savoir pourtant... Avec toi c'est bien pire. Je te repousse, presque violemment, grimaçant en sentant une blessure sur mon bras me piquer bien trop douloureusement... Mais je me tiens droite, bien trop en colère, furieuse de me faire piétiner le cœur par toi. La vélane du début en pire, je me contiens pour ne pas laisser le monstre sortir et t'arracher le visage, faire saigner chacun de tes traits. Je te détestes putain.
« Tu veux savoir c'est qui ? C'est Brennan Liev-Rokovski mon putain d'ex que j’exècre plus que n'importe qui ! Si t'essaie de faire en sorte que je te haïsse autant que lui t'es sur le bon chemin ! Alors oui je pense savoir grâce à toi ce que ça fais de se sentir trahis.»
Je n'ai plus rien pour pouvoir m’accrocher, mon unique corde vient de céder. Tu me fais revivre cette scène, avec tes mots, avec ta violence, tu n'es qu'un monstre qui n'a pas de cœur, ni d'âme. Un monstre que j'ai crus capable d'aimer. Mais ça tu en es incapable, tout ce que tu réussis à faire c'est me détruire. Je te laisserais pas faire, je suis pas faible j'ai les épaules pour tout affronter ! Même toi ! Je me redresse, la mâchoire serrée, tellement haineuse lorsque je m'adresse à toi, tellement froide, je te claque ces paroles en plein visage.
« Tu veux savoir pourquoi je me suis faite torturer ? Tu veux savoir pourquoi une putain de dingue a voulus me tuer ? Parce qu'elle voulait des informations sur TOI ! Elle voulait que je te vende !! Elle ne cessait de me répéter qu'il suffisait que je TE trahisse pour que tout cela cesse ! Et tu sais ce que la putain de conne égoïste a répondus ? J'ai dis non chaque fois, j'ai ravalé la douleur et je n'ai pensé qu'à toi ! T'es content t'as eu ce que tu voulais ? »
Mon cœur bats comme jamais, je me sens vidé, je me sens apaisée et tellement mal. Ces mots que je retenais, que je n'avais encore pas osé te dire je te les ai vomis à la gueule. Mon bras se tend légèrement tremblant de rage, comme pour t’empêcher d'approcher, de me faire plus de mal. Je le savais pertinemment que m'attacher une nouvelle fois était la pire idée que j'aurais pus avoir et pourtant je l'ai fais j'ai voulus te faire confiance... Je te pensais différent des autres et au final tu n'es qu'une erreur de plus, incapable de me croire.
S'il faut choisir je choisirais l'éternel à tes côtés, même s'il on devait m'arracher le cœur.
made by pandora.
Dernière édition par Silver E. Nott le Dim 21 Déc - 20:06, édité 1 fois
Audric A. Saddler
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Sujet: Re: Porter la croix d'un désir éternel. <Silver> Lun 8 Déc - 22:13
♛
« Porter la croix d'un désir éternel »
Est-ce qu'elle sait que je l'attends ? Est-ce qu'elle me parle en dormant ? Je la vois dans tous mes ciels, comme un fou sans le soleil aussi vrai qu'un rêve
Siège dans mes bras la huitième merveille du monde. Je n'aurais de cesse de me délecter de ce parfum qui m'envoûte lentement, appose dans mon être un voile de plaisir inhumain. Je vogue sur le fleuve sombre aux éclats vermeils qu'est mon passé, lorsque tes doigts se glissent contre mes joues. Ils retracent les traits de mon visage, effacent ces expressions qui tirent ma peau lorsque je me laisse à ces sombres souvenirs… Ceux qui reviennent sans cesse, ceux qui prennent vie les nuits d'orages. Ces flashs, ces sensations, ces hurlements qui me déchirent, ces démons qui dansent et me bouffent de l'intérieur. Lorsque la mort se glisse dans mes songes, repeint devant moi ce parfait tableau d'horreur que je n'oublierai jamais de ma vie. Lorsque la pluie fustige les vitres, lorsque le tonnerre gronde et les éclairs balafrent de ciel de cette lumière si pure de rage, je me sens glisser, partir dans cette transe phobique. Je me moue dans un véritable monde phantasmatique, véritable condamné dans le couloir de la mort. Toujours les mêmes notes, cette voix qui devient de plus en plus inhumaine tant elle se répète dans mon esprit. Véritable saccade dans un univers d'encre, elle cogne et ressasse ces mêmes choses, inlassablement. Répétition infernale, visages tâchés de sang, sortilèges impardonnables et destructeurs, ces corps qui se tendent, se figent et tombent à terre. Je ferme les yeux un instant, aveugle de ton visage, soumis à ta fragrance et tes caresses qui me détendent lentement.
Si tu savais ce que cela représente pour moi, de te parler de ça… Toute ma vie je n'ai été jugé que par le nom que je porte, les actions de mes parents. Ces deux mangemorts qui se sont liés par amour, j'ose l'espérer, si rare dans notre monde. Leurs actions et leurs horreurs qui ont entaché cet ilot de bonheur. Grandir avec ce poids sur les épaules, évoluer en étant pointé du doigts. Chercher ses repères et ne trouver que ce désir de mort, de vengeance et de s'hisser si haut dans le ciel. Si haut dans les étoiles. Devenir Dieu des insectes, les écraser, leur faire payer, leur faire déguster leur langue, regretter de m'avoir sous-estimer. Je serais le seul et l'unique. Je serais le Guide, le Sauveur de l'Humanité.. Et je leur ferrai tous payer, pour leurs moqueries, leurs horreurs, ces harcèlements moraux, je deviendrai leur bourreau. Je leur ferrais recracher leur trippe, faire de leur existence un véritable enfer comme ils ont pu le faire de mon enfance… M'éloigner de tout foyer, me pousser toujours plus à l'écart, attiser cette haine qui s'éveiller en moi…
Mais je souris lorsque tu réponds à mes paroles. Tu es merveilleuse et tu ne t'en rends même pas compte. Tu es parfaite à ta manière et tu l'es bien trop à mes yeux. Tu dévores ma peine et ma tristesse, tu te nourris de ma noirceur et parfois j'ai peur pour toi. Peur de ce que tu pourrais devenir à être trop lié à moi. Je ne veux pas te pourrir de l'intérieur, je ne veux pas t'écorcher. Tu es ce joyaux que l'on admire et désire éternel, sans jamais une rayure. Je te désire puissante et rayonnante, je te veux libre et époustouflante. Jamais je ne me le pardonnerai si je venais à t'écorcher de l'intérieur, t'arracher le cœur et inscrire dans tes prunelles la sainte horreur.
Mes doigts effleurent ton poignet, de cette main tendre qui trace la candeur de nos matinées contre ma peau satinée. Je me laisse aller lentement sur mon flanc pour t'observer, te voir et te respirer. Mes doigts remontent contre ton épaule, se faufilent contre ta nuque sous la cascade de ta crinière d'or. Soudain, tu te mets à parler. Un souffle, un murmure, et ces quelques premiers mots me plongent rapidement dans l'horreur de ton souvenir. J'ouvre un peu plus les yeux, te fixant sans rien dire, mes caresses se figeant un instant. Seul un monstre pourrait faire une chose pareille à une enfant… Je reste muet, mais lentement les engrenages se mettent en route dans mon esprit… Et je viens caresser ta gorge et ta joue, lentement, si doux, et tendre, je ne veux pas te faire penser à cet homme davantage.
Je te laisse continuer, plongé dans cet univers que tu m'offres. Les flammes. La rage. Le sang. La mort. Mon pouce effleure ta mâchoire et contemple le changement couleur de tes si belles prunelles, absolument fascinantes. Je tais tout jugement et te laisse te serrer contre moi. Mes lèvres se serrent contre les tiennes et je te le donne ce baiser si puissant, si étroit, ma langue trouvant la tienne avec force. Je ne grogne pas, mais mes mains remontent contre ton corps nu, te serrant un peu plus contre moi. Jamais je ne laisserais personne te retoucher de la sorte, tu es à moi, quitte à ce que je le grave des dizaines de fois dans ta chair..
Mes doigts se serrent aussi, miroir aux tiens, contre ta nuque, et je souffle tout bas : « Je ne laisserai personne te toucher de la sorte… Te faire du mal. » Je suis l'unique souverain de ta destinée. Je serais Roi de tes désirs, Dieu de tes malheurs. Je serais celui qui illuminera ta vie et créera l'orage dans tes journées. Je serais amour et son contraire, je serais désir et colère, je serais tendresse et violence. Juste toi et moi. Je déchirerais ton destin, je l'imbiberais de sang. Jamais je ne pourrais te laisser partir, jamais je ne saurais honorer notre contact, cette entente sur le chemin de notre relation.
Saurais-tu me pardonner un jour, si je deviens ton meurtrier ?
Je souris faiblement à tes paroles, et t'observe. Tu me sembles mille fois plus forte que je ne pouvais le penser, plus sombre que je ne l'aurais cru. Tu es responsable d'une mort et moi aussi. Tu as vu la mort et moi je l'attire, l'attise, la provoque. Même à Poudlard. J'ai bien peur de ne savoir te donner cette vie que tu mérites, j'ai peur de te faire tant de mal, si tu savais, ma belle Silver. Mon pouce effleure tes lèvres et je reviens te voler un baiser que j'approfondis avec douceur, mes dents mordillant lentement ta langue conquérante. Je t'attire contre moi, mes doigts glissant contre ta hanche, ton fessier de rêve. Mes lèvres s'apposent contre ta mâchoire, m'arrête un instant, alors que je respire à plein poumons ton parfum si délicat au creux de ta nuque… J'inspire lentement et je souffle tout bas : « J'ai vécu dans un orphelinat, tu sais… ? » Je te fais confiance, Silver. Je ne pourras jamais te le prouver d'une autre manière que ça. « Je leur faisais peur. » J'ai un léger sourire, si vague, qui étire mes lèvres sur un côté. J'ajoute, comme pour rectifier : « Ils me détestaient pour mon nom… Maintenant je me rends compte que les personnes qui nous encadraient me haïssaient… Et ont tout fait pour que je ne sois jamais adopté…. C'est Poudlard qui l'a fait. » C'est ici chez moi. Ici que j'ai grandis. Sans parents, sans personne. Je restais ici les vacances de Noël et les passais seul. Je restais ici dès que je le pouvais. Et l'été, je fuyais l'orphelinat, je ne voulais jamais y retourner… Une sainte horreur. C'est là qu'Haimon a finit par apparaître, me sauvant de cette torture. C'est grâce à lui que j'ai rencontré Eren. Découvert une partie de ma famille. Et mes questions je les taisais. « C'est là bas que mon essence a commencée à s'éveiller… A cause de la colère… De la haine… De cette sensation d'injustice… C'est là aussi, que j'ai recommencé à refaire le monde dans ma tête… C'était bien plus qu'un passe-temps, visiblement. » Mon regard se plante dans le tien. Mes doigts se serrent contre les tiens. Je les caresse eux aussi. Ce que je t'aime toi, et ton corps… Toi et ta présence. Toi, toute entière, et jamais je ne saurais te le dire de la bonne manière. Jamais je ne pourrais te le dire sans m'avouer vaincu. « Un jour… J'étais tellement en colère contre une infirmière… Je la trouvais tellement injuste… Qu'elle est tombée à cause de moi dans l'escalier… Elle s'est brisée la nuque. » Mon regard se perd un instant dans mes souvenirs, avant de revenir te retrouver. Tu me confies ton crime, je le fais aussi. Nous sommes quittes. Toi qui m'en apprends plus sur moi-même que nul autre. Toi qui me fait découvrir trop de chose. Je ne devrais pas tant te confier, je ne devrais pas faire de toi ce que je suis en train de faire, t'hisser si haut dans ma vie et mon estime, en sachant ce qui t'attends… Je ne devrais pas… Mais je continuerai, n'est-ce pas, jusqu'à m'en écorcher le cœur, déglinguer ma raison ?
Me pardonneras-tu un jour, mon amour ?
***
Ton insulte fuse, éclate sur mon visage. Cet affront dégouline sur mes lèvres, le long de ma gorge, véritable reflet de l’irréparable que je t’ai craché à la gueule. C’est comme du verre brisé, consciencieusement pilé que l’on applique sur mon visage parfait. Je sens les éclats cristallins se glisser dans ma peau, déchirer mon derme. Délicieuses plaies qui se tracent sur la beauté diaphane de ce masque que je désirais lisse et superficiel. Je sens mon sang se mêler à l’injure, l’insolente qui repeint mon visage, tord mes lèvres d’une douleur inexpressive. Il n’y a rien sur ce visage dégueulassé par ta colère, rien si ce n’est un regard qui brille de haine. Tu écorches les masques, tu érafles de tes griffes de créature insoumise une réalité qui tangue et se cogne sans cesse à tes côtés.
Je te hais toi, la sauvage et l’indomptable.
La femme fatale qui creuse et s’empare de l’inéluctable amour qui jaillis d’un cœur mort transformé en pierre. C’est un torrent d’ébène à l’odeur de kérosène, source inépuisable de danger prêt à s’enflammer à la moindre étincelle. Déesse de mes nuits étoilées, muse de mes constellations machiavéliques, tu te fais lumière dans les ténèbres de mes horreurs. Tu vogues sur les suintements de mon âme putride qui ruisselle de mon haine vengeresse, si constante, destructrice et aveuglante. A jamais ces buts inaccessibles, qui scintillent au fin fond de mes Enfers. Toi, l’insatiable, celle qui m’a fait poser son regard sur elle à la force de son esprit, à la puissance de ses sourires, à la présence de son aura.
Je te hais toi, ta tendresse et tes promesses.
Tes mots délicieux qui caressent sans cesse mon esprit, le dompte et le dresse comme bon te semblera. Toi qui me manipule de tes caresses les plus douces aux plus folles, tu me laisses partir en dérive avant de me retenir fermement. Toi, l’ange de mes ténèbres qui m’apaise et me tiens contre son sein. Toi qui t’infiltres dans mes songes les plus fous, les plus humains, ceux qui te hisse à une place si important dans mon esprit et ma vie.
Je me tais. Ai-je vu ta réaction ? Comment aurais-je pu supporter une seconde de plus de cette mascarade répugnante ? C'était insupportable, terriblement regrettable. Elle m'en faisait trembler de colère tant je te haïssais, tant je me sentais trahis. J'aurais pu tuer n'importe qui, j'aurais pu hurler si je ne mettais pas isolé… Mon corps entier palpitait d'une démence éclatante, j'en serrais les dents et retenais ces gémissements névrotiques. J'étais bien trop obnubilé par ma vie effrité, mon cœur qui se fracassait que les éclats dans tes iris lointains, trop douloureux que de supporter cette connerie plus longtemps… Et je doute que je l'aurais vu, sinon ces personnes ne m'auraient jamais soufflé de mots pareil….
Ton genou abattu contre son entrecuisse, ton talon à son pied ? Cruelle idiote, il méritait bien plus pour cet odieux affront. Je me tais, mais je tremble de nouveau, mes mains contre ton corps. Je tremble sans m'en rendre compte tant que je suis habité par une folie destructrice qui me dévore, gratte mon être de l'intérieur, me dévore tout entier jusqu'à m'en faire grelotter. Tu parles encore alors que mes doigts s'accrochent à toi. Je ne veux pas te voir me tourner le dos, tout oublier si soudainement, comme si nous n'étions que poussière et mensonge. Ce n'est pas vrai, je le sais, je le sens en moi, dans la moindre partielle de mon être. Mon souffle se perd, et je reste muet lorsque je t'écoute encore. Ton cri de pauvre hystérique bien trop amoureuse…. Il n'y a que ca qui résonne dans mon crâne. Tu as raison, tu n'appartiens qu'à moi, jamais je ne te laisserais m'échapper… Si bien que j'en fronce les sourcils en entendant la suite, et crache, vif et acide : « M'arrêter à ce qui m'arranger ?! Tu te fous de moi j'espère !? En quoi ca m'arrangeait ? Tu le fais exprès ou quoi ? » Mais tu protestes, tu me repousses et je recule d'un pas, à peine. Je me fou de savoir que je te fais mal. Je disposerais de toi comme bon me semble ! Qu'est-ce que tu n'as pas compris, encore ?! Tu es à MOI ! Je reviens vers toi, t'empêchant de filer, posant l'une de mes mains contre le mur, l'autre contre le tissu de ton haut. Tu ne t'échapperas pas, oh non…
Brennan Liev-Rokovski. Je hais ce nom. Son simple écho me donne la gerbe. Je ne le connais pas et je ne veux jamais le croiser… Ce sang impur, cet insecte qui ose te souiller rien qu'au contact qu'il porte sur ton corps. Il faudrait t'écorcher vif pour retirer toute salissure de ton chair. Mais tu continues, tu divagues et je fronce les sourcils. Me détester ?! Mais qu'ai-je fais encore pour mériter une chose pareille !? Tu me terrorises autant que tu me crispes. La sainte obsession tangue dans mon esprit, racle mon crâne et je gronde. Je serre mes doigts contre le tissu de ton haut et te serre de nouveau contre le mur. « Je t'ai trahis… ? » Un sifflement de serpent acide. Je te fixe de mes pupilles luisantes. Mon poitrail se soulève au rythme de mon souffle trop rapide. Je me contiens trop peu, ma mâchoire se crispe. Tu me craches tellement de connerie au visage... « Je n'ai ABSOLUMENT rien fais pour mériter tes paroles… » Je te relâche soudainement et m'éloigne. Je me détourne de toi. Tu me tues. C'est toi qui a promis et moi qui me suis montré si droit. Je voulais te prouver que je te méritais… Je voulais changer pour toi, je voulais éclipser cet homme, ce maudit, cette malédiction, ta destinée. Je voulais devenir tout, absolument tout, te condamner à ma geôle, te tuer de ma présence. Je serre les dents, ma respiration sifflant entre mes mâchoires, une unique larme crevant les remparts de ma forteresse de diamants. Je m'inquiète pour toi… Je n'ai d'yeux que pour toi… Qu'ai-je comme tord que celui d'être trop impatient ? Qu'ai-je comme tord que celui de désirer plus que jamais te protéger et signer ta vengeance ? Qu'ai-je fais pour mériter ton acide si ce n'est tomber amoureux d'une vélane… ?
Ma respiration souffle encore, se faufile entre mes crocs de reptile assoiffé. Je suis enragé, je respire profondément. Je ne veux pas m'énerver contre toi, tu ne veux pas déformer ton corps et être responsable d'un œuvre si grossière. Je veux être précis et vertueux. Je veux être l'artiste de tes maux, créateur de tes délices, souverain de tes souffrances infinies. Jamais je ne pourrais te vouer à un travail d'amateur, à une violence chaotique. Je ferais de toi la plus poétique des œuvres funèbres, lente et cruelle, délicate et inoubliable…
Tu exploses soudainement. Tes paroles te dévorent, tu les déverses avec tant de vivacité. Elles ne veulent plus ça ! Elles s'embrasent sitôt elles pénètrent l'oxygène, véritable comburant de cette vérité que j'ai tant attendu. Gifle démentielle, révélation torrentielle, je me laisse embarquer par les flots d'une colère cristalline. Ma gorge se serre, j'écarquille les yeux et te fixe… Mes entrailles se détendent, ma peur se liquéfie, mon être se gèle. Je me fige et te fixe. Immobile face à la tempête, je me fais pilier dans ta colère. Je me fais rempart comme la vague de ta haine. Je me fais sourd à tes insultes, aveugle à ta peine. Je ne sens plus que cette colère qui me dévore le corps, me tétanise littéralement. Je souffle, si bas, si fou, les sourcils froncés : « Mais qu'est-ce qui ne tournes pas rond chez toi… ?! » Je me risque à inspirer à peine, te fixant. Je suis face à toi maintenant, pivotant pour t'observant, toi et ta réalité. « Tu comptais m'en parler quand… ? Lorsque l'on serait venu nous trouver, toi et moi ? … » Je fronce les sourcils, avale ma salive et m'approche de toi. « Mais est-ce que tu comprends seulement ce que ca veut dire, Silver ?! » J'hausse la voix, attrapant tes poignets, te gardant à moi, encore. Mon regard planté dans le tien, l'inquiétude tirant mes traits, mes paroles viennent à toi dans un souffle : « Non… Non…. Je t'interdis de me cacher des choses pareilles… ! Tu es folle ou quoi ?! » Je serre un peu plus fort mes doigts contre les tiens et t'attire à moi. « Ce n'est pas un jeu. Et ta vie non plus, bordel ! Je suis vraiment heureux de savoir que tu as souffert plus que tout pour me protéger… Ca me touche vraiment… » Cette horreur ne te rend que plus désirable. Parfaite à mes yeux. J'en frémis de plaisir. Qui es-tu, Silver ? Qui es-tu, toi, la créature puissante, si jeune et libre, capable de t'enchaîner à moi, hurler pour ma liberté, saigner pour mes idéaux ? Qui es-tu, amour, pour me refuser d'être à tes côtés ? « Pourquoi… » Je fronce les sourcils, ces océans brillant encore… Pourquoi suis-je si faible à tes côtés ? … « Pourquoi est-ce que tu me refuses ça ? D'être à tes côtés, dans ces moments là ?! Je serais pas là après ! Tu m'aurais plus sur le dos, super ! T'auras plus à me supporter ! Mais POURQUOI tu attends si longtemps ?! Qui c'est ? QUI t'as fais une chose pareille ?! Tu protèges ce monstre, ou quoi ? Tu lui laisses le temps de s'enfuir ? » Je glisse mes doigts contre tes joues, les serre, passant contre tes lèvres. Pourquoi est-ce que tu me crèves autant ? Je me pensais insensible autre moi, je me pensais monstrueux lorsque mon regard s'apposait sur Serena, lorsque je lui faisais du mal consciencieusement. Je me pensais dénué de cœur, arraché à la mort de mes parents… Mais je me trompais… Je n'avais simplement pas trouvé la bonne personne…La femme capable de détruire mes remparts, dévaler la falaise sans s'empaler à mes pieds. « Je t'en prie… Laisse-moi faire ça pour toi… » Mes pouces glissent contre tes pommettes et je me penche pour venir voler tes lèvres avec force.
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Sujet: Re: Porter la croix d'un désir éternel. <Silver> Dim 21 Déc - 20:10
Audric et Silver
Depuis que je t'ai rencontré je suis folle. Folle de toi, folle d'amour, folle tout court.Tu me fais tout voir flou. L'amour vient avec un tel coût
Les blessures guérissent mais les cicatrices restent les mêmes. C'est notre lot à chacun vivre avec cela, supporter cette dose de souffrance qui équilibre les balances de nos vies. Ce traumatisme qui me suit depuis l'enfance ne me quittera jamais. Et pourtant j'ai l'impression de l'oublier quand je suis dans tes bras, qu'il s'efface au contact de tes doigts, qu'il disparaît à chacun de tes baisers. Ça paraît irréel, mais tu es la clé de ma paix. L'archange qui scalpe mes peurs, foudroie mes cauchemars.Ton visage remplace celui du démon au sang sale, et la douleur cède sa place à la douceur. L'horreur est écrasé par le bonheur. Tu est mon sauveur, le créateur de mon bonheur.
Je souris, reprends vie à chacun de tes baisers, si doux et si envieux. Mes mains câlines caressent ton corps, mes lippes déposent quelques baisers un peu partout, profitant de cette sensation magique d'apaisement et de bien être qu'il y a bien longtemps que je n'avais pas connu. Mes jambes s'entremêlent dans les tiennes alors que que je niche mon visage dans ton cou. Je respire cette douce fragrance musqué qui m'a rendu folle dés la première fois où je l'ai sentis. C'est l'odeur enchanteresse du démon, de quoi capturer les sens pour mieux avoir ses proies. Mais Satan fait désormais à son double féminin, sa Lilith, démone sanglante, au sourire bien trop angélique. Deux esprits si proches et pourtant si différents, deux âmes faites pour se trouver et s'associer, deux personnes faites pour s'aimer.
Tu es le premier à qui je narre cette histoire, le premier à savoir où est vraiment né ma haine pour les créatures maudite que sont les moldus, ou ceux dont le sang est contaminé par ces insectes. Je ne souhaite à personne cette malédiction, presque maladive. Tout ceux que j'ai rencontré, ne sont devenu que d'étrange personnages, des gens peu recommandables, des hommes qui voulus piétiné mon bonheur. Ce démon, Brennan, Rubens... En mélangeant le sang de sorcier, à ceux qui sont dépourvus de tout pouvoir, nous créons des erreurs, des démons, des êtres diaboliques, des êtres à annihiler. Je veux t'aider à créer un monde nouveau, j’ai foi en toi, j'ai foi en tes idéaux. Chaque jour tu grandis un peu plus, tu t'élèves toujours plus haut, tu bâtis un empire à la mesure de ta décadence, grand, pur, à ton image.
Si tu savais comme je t'ai désiré, comme je t'ai voulus Audric. Moi qui te pensais si inaccessible que même une vélane ne pouvait pas t'avoir. Et pourtant le grand roi a finis par baisser les armes, à m'accepter dans son royaume. Véritablement changement pour toi, tout aussi gros pour moi qui ne pensait plus être en couple avant longtemps. Et pourtant tu es arrivé, tu as tout bousculé dans mon cœur, dans mon esprit et dans mon âme.
Tes paroles me font sourire un peu plus, je me sens protéger lorsque tu es là. J'ai l'impression qu'il ne pourra jamais rien m'arriver, que je suis protégé de tout. Je me glisse dans l'étau protecteur et chaleureux de tes bras. Je veux que tu sois le seul, je veux n'appartenir qu'à toi, ne plus jamais croiser ce genre de monstre. Tu as déjà gravé ton empreinte partout sur moi et en moi, avec tes doigts, tes lèvres, tes mots. Je me perds dans le baiser que tu me donnes, caressant doucement ta nuque alors que mes yeux se ferme. Tu as un don. Un véritable pouvoir sur mes émotions et moi, tu dégages une chaleur qui m’étreint et fais fuir mes songes noir. Oui serre moi, fort, toujours un peu plus fort, trace l'empreinte de mon corps sur le tiens. Nos enveloppes charnelles, qui bien des fois ne font plus qu'une, et qui semblent avoir été créé pour s’emboîter.
Je te laisse te confier une fois de plus, attentive, présente, tout simplement là pour toi. Je caresse doucement ta nuque, tes cheveux, massant doucement ton cuir chevelu du bout de mes doigts. T'apaisant alors que tes paroles semblent te plonger dans un souvenir encore une fois. J'écoute tes premiers mots, tes premières phrase avant d'oser ajouter.
« Je ne pense pas qu'ils te détestaient, enfin je pense qu'il ne s'agissait que d'une conséquence. Tu étais déjà si riche, si intelligent. Ils étaient jaloux. Mais tu avais perdu tes parents, des gens qui pour eux étaient des monstres, ils les détestaient à travers toi. » Mon regard se fronce un peu plus. Comment peut-on infliger une enfance pareil à un enfant ? Je serais bien incapable de faire du mal à un petit être, et même si son sang différait du mien. J'embrasse le bout de ton nez alors que tu continues. Mes yeux ne tardant pas à rencontrer les tiens alors que je saisis le sérieux de tes paroles, de ton ambition qui s’infiltre dans mes prunelles. J'ai pris une vie, tu en as dérobé une aussi. Nous avouons chacun nos crimes, nos pires tourment. Ma prise sur tes doigts se serrent un peu plus. Tu me fais autant confiance que moi je peux croire en toi. Ça me remplit de joie, notre relation ne fait que grandir, se solidifier, chaque jour nous franchissons un nouveau cap. Mes yeux toujours dans les tiens je reviens voler tes lèvres, avec bien plus de force que nos précédents baisers, mes bras s'enroulant autour de ton cou. Je finis par souffler contre tes lippes.
« Ne me laisse jamais. »
J'ai trouvé celui que je cherche depuis des années, celui qui est fait pour moi. Capable de me comprendre, d'écouter mes pires secrets, d'occulter ses jugements, d'être franc. De me rendre plus belle, plus grand, plus souriante. Plus moi. Si tu savais comme je m'attache à toi mon roi. Si tu savais ce que je pourrais faire pour toi. Je vendrais mon âme au diable, je signerais ma défaite, je donnerais mon corps et mon sang. Je ferais tout pour que tes aspirations d'enfants, deviennent réelles. Pour qu'un sourire dessinent pour toujours tes lippes. Je veux ce qu'il y a de mieux pour l'homme que tu es, car tu le mérites.
~ * ~* ~ * ~
Confession destructrice, qui jamais n'aurait du dépasser la barrière de mes lippes. Pourtant c'est dit. J'ai soufflé ces mots condamnés à tout transformer, à tout faire changer. Je ne voulais pas, tout ce que je voulais c'était pouvoir me venger sans que tu n'en saches jamais rien. Pour une raison, pour plusieurs causes. Toutes reliées à la même. Je ne veux pas avoir à te décevoir. Et là je sais que c'est ce qu'il va se passer, je le sens, le pressens, le vois venir. Ma rage se vide, s'échappe dans mes derniers mots tachés de sang alors qu'il ne reste plus qu'une blonde tellement plus légère, libérée de ce secret bien trop lourd, mais tellement las et fatiguée de souffrir sans parvenir à guérir. Et pourtant je sais que le seul remède c'est toi.
Tu me fais mal, tu me bouscules, je revis ce moment à cause de tes mains dénuées de toute douceur. Ton visage s’éclipse, ne reste que l'image de cette femme, tes traits s'affinent et elle appairait. Elle glace mon corps d'une rage sans nom, elle fait se mourir les mots qui naissent dans ma gorge. Je désire crier, lui lacérer le visage. J'ai envie de lui sauter à la gorge, de l'égorger, de me sentir vivre alors que son cœur cessera de battre. Mais je reste inerte, véritable poupée qui a bien trop souffert, à qui ont rouvre les plaies. Le sang coule sans discontinuer, je suis nue, couverte de ce liquide vermeille aux relents de rouille. Véritable morte vivante, dans un décor aseptisé, blanc, totalement immaculé. Seule tâche sanglante qui vient détruire cette peinture parfaite. Sang qui s'épaissit, qui peu à peu rend le blanc toujours plus rouge, jusqu'à le recouvrir dans son intégralité, n'en faire qu'un tapis pourpre. Parfois ton image se recompose, puis ton étreinte se resserre et tu disparais dans une nouvelle tornade. C'est violent, cru et dur. Je perds mes repères, je ne sais plus où je suis, avec qui je suis. Ce même éclat qui me fait vibrer de peur, brille dans vos prunelles, à la fois fou et tellement haineux, tellement coléreux. Je ne parviens à entendre que des brides des paroles que tu me hurles, des fragments de ta rage pourtant si intense. Je vois trouble, j'ai perdu la clarté de la situation, ce moment me rappelant bien trop cet événement traumatisant. Pourquoi tu me fais ça ? Je pensais que tu étais là pour moi et non contre moi. Toi que j'ai protégé de ce lourd secret, toi pour qui j'ai saigné pour que cette menace ne t'effleure jamais. Tu m'arraches la vérité, tu égratigne ma langue, et je finis par te le dire, par te vomir la sombre et infecte vérité.
Le mur sur lequel mon corps s'écrase est aussi dur que tes mots et ton visage. J'ai l'impression que ces dernières semaines ne sont que de vagues effluves qui n'appartiennent plus qu'au passé. J'ai changé dans cette salle, je ne suis définitivement plus la même depuis que mes yeux ont réussis à s'ouvrir de nouveau ce jour là dans l'infirmerie. Je voulais être une autre pour toi, je rêve de redevenir comme avant pour que tu ne cesses jamais d'être avec moi. Que va tu faire de cette vélane brisé désormais ? En quoi cette fille là se rapproche-t-elle de celle pour qui tu as enfin accepté de baisser ta garde ? J'ai tout gâché, j'ai raturé sans le vouloir, notre histoire. Moi je ne le voulais pas tout cela, tout ce que voulais c'était toi, toi avec moi. Je connais ta face sombre, j'ai toujours sus qu'elle était là, depuis notre première conversation, depuis notre première étreinte passionné. Je l'ai toujours vu, toujours sentis. Elle m'a attiré, elle m'a fait succombé. Et désormais elle s'abat sur moi, l'orage m'étreint et m'emporte. Je ne sais pas si je suis assez forte pour le supporter, si je le suis encore...
Tu finis par me lâcher, t'avancer ailleurs. Je me sens soudain si vide, comme si tu emportais avec toi le dernier battement de mon cœur. La colère n'arrive plus à me faire vivre, je n'arrive plus à la faire s'animer en moi. Pas maintenant en tout cas. C'est presque pathétique. J'avais promis que ce genre de situation n'aurais plus jamais lieu, que je ne tomberais plus dans ce genre de travers. Et pourtant c'est bel et bien ce qui arrive. Je me hais, si tu savais comme je me hais. Je me déteste plus que j’exècre ma tortionnaire. Je peux le faire, je peux redevenir celle que j'étais, et pas cette loque qui foule les couloirs de Poudlard. J'inspire, j'expire, respiration contrôle alors que je fais face à cette statue, si figée, que j'aime bien plus que tout. Qui marche le regard fier mais si éteint, qui sauve les apparences plutôt que son âme. Je n'ai pas peur du regard des gens, je peux les affronter eux ne sont rien, mais toi pour moi, désormais tu es tout. Pour toi je me redresse, pour toi je garde la tête haute, le visage droit, le regard bien trop frondeur. Comme avant, comme lorsque je jouais dangereusement avec le feu.
Je laisse le cyclone que j'ai moi même lancé, t'emporter à ton tour. J'ai donné mes cris, mon sang, mes perles salés pour toi. Mes hurlements n'étaient que des déclarations d'amour sanglantes. Je te prouvais à chaque coups que je t'aimais. Drôle d'amour, tellement sadique et masochiste, à notre image, nous sommes les ténèbres, nous sommes la lumière qui éclaire les enfers. Je suis prête à mourir pour tes idéaux, à périr pour te protéger, à tout perdre si je peux encore t'avoir toi. Unique raison qui fait que la mienne est encore là, seule chose qui me tient droite, debout, en vie. Cruelle réalité à laquelle j'ai envie de m'accrocher. Et tu reviens, un bruissement de tissus, ton corps qui virevolte alors que tu me refais face. J'affronte, silencieuse, bien trop calme par rapport à d'habitude, totalement vidée et secouée par l'aveu que je ne voulais pas te confier. Par cette haine déjà bien trop présente que je ne voulais pas attiser. Tu ne comprends pas, tu ne me prends pas comprendre. Je ne lutte plus contre ton étreinte, j'ai besoin de ton contact, c'est mon oxygène, mon air réside dans ton touché.
« Et toi pourquoi tu me refuses la seule chose que je t'ai demandé ? Je ne voulais pas te le dire. Oh non je ne protège pas ce monstre, chaque jour je rêve un peu plus de la tuer, de la vider de son sang, d'en faire un cadavre froid qui sonnera l'heure de ma victoire, et la fin de la longue et lente douleur que je vais lui faire subir. »
Cruels mots qui glissent de mes lèvres, pratiquement des paroles enchanteresses aux accents tellement diabolique. Syllabes entrecoupé par ma rage et ma haine, qui incendie mon regard, hachures entre chaque mot comme les coups de poignards que je voudrais planter dans sa chair. Et pourtant cette colère je la contiens, pour le moment, je me noies plutôt dans le baiser que tu m'offres. Je m'agrippe à ta nuque, toi ma bouée de sauvetage, celui qui me tiens ma tête hors de l'eau. Je ne croyais plus en ce sentiment destructeur, en cette machine de guerre qu'est devenu dans mon esprit, l'amour. Tu lui a redonné vie, tu a caressé de ton aura maléfique toutes les plaies mal cicatrisées qu'avait laissé ton prédécesseur. Tu m'as arraché de la haine que je ressentais pour lui, à une simple indifférence, détruisant ainsi les dernières fondations qu'avait construit mon maudit premier amour. J'avais laissé mon cœur loin d'ici, et tu as tout de même réussis à le dérober. Magicien noir qui enflamme mes rêves plutôt que mes cauchemars. Nos lèvres finissent par se quitter après s’être déchiré, s'être perdu dans un tourbillon de bien être qui vient surplomber l'ambiance pesant de douleur qui plane dans cette pièce. Nos lippes encore toutes proches, mes prunelles orageuses plongés dans les tiennes, je finis par souffler.
« Je ne voulais pas que tu vois la Silver faible, la vélane meurtris. Je me refuse à me montrer faible face à toi. Je veux pouvoir te mériter. »
Je veux pouvoir réussir à être celle qui te tire vers le haut, pas celle qui t'enfonce, qui t'emportes dans sa chute. La volage plein de grâce, celle dont le sourire est impérissable, dont le rire résonne dans les pièces. Pas celles qui pleurent en silence à l’abri des regards, pas celle qui cris dans son sommeil, celle qui se débat contre des forces invisibles, des puissances maléfiques venus d'ailleurs. Je veux pouvoir te rendre fier, celle que tu portes à ton bras comme un joyaux et non comme une breloque sans valeur. Je veux pouvoir briller lorsque tu me prendras dans tes bras, d'un rayonnement incandescent qui jamais ne s'éteindra.
« C'est la surveillante.. Calixte.. C'est elle qui m'a fait ça. »
Tu la connais, tu la vois chaque jour passer, t'aider dans certaine de tes rondes sûrement. Cette brune, à qui l'on donnerait Salazar sans confession, c'est elle qui s'est transformé en gorgone après m'avoir assommé. Laisse libre cours à ton imagination, fais lui mal que se soit légal ou illégale, atrophie sa chair je la retiendrais pour toi mon ange noir. Je serais prête à étouffer ses cris de douleurs , à essuyer le sang qui giclera sur toi. Je suis prête à tout pour toi, à sombrer dans la plus sombre des passions, comme à me noyer dans cet amour fou et complètement délirant que je t'offre.
« Si tu te venges, je veux t'aider, je veux lui faire payer sinon je ne serais jamais libérée. »
Mes doigts se nouent aux tiens, promesses muettes, alors que mon front se soude au tien. Je viens chercher une nouvelle fois tes lèvres, pour quelque chose de plus doux, assurance que je t'appartiendrais corps et âme pour toujours. Car si l'on me perd, sache que je serais la tienne. Engagement presque maladif, d'une femme qui préfère écouter son cœur plutôt que sa raison.
« Maintenant et pour toujours, c'est toi et moi. »
Je serais cette épaule solide sur laquelle tu t'appuieras, cette oreille attentive qui t'écouteras, cette bouche qui te prodigueras ses conseils, ces bras qui te procureront les étreintes les plus libératrices qu'ils puissent y avoir. Je te donne encore plus fort tout ce que je t'ai déjà offert. Désormais c'est toi et moi dans le même enfer, plus de cavalier seul, juste une même course folle vers ce que nous avons chacun à obtenir. Route escarpés de nos ambitions, amour damné et condamné.
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Audric A. Saddler
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Sujet: Re: Porter la croix d'un désir éternel. <Silver> Jeu 25 Déc - 1:47
♛
« Porter la croix d'un désir éternel »
Est-ce qu'elle sait que je l'attends ? Est-ce qu'elle me parle en dormant ? Je la vois dans tous mes ciels, comme un fou sans le soleil aussi vrai qu'un rêve
Ton aura évanescente effleure mon être. Je me sens comme faiblir en sentant cette chose me quitter un peu plus. Brisée, tu l'es belle et bien, absolument éclatée. Ta conscience n'est plus que du verre qui crisse sous mes pas. Une masse lourde que je me traîne et qui me tire en arrière… Je ralentis sans pouvoir sentir encore cette chose étrangère et si familière que j'aimais tant chez toi… On t'a détruis et lentement je te vois t'échouer au loin sur le rivage. On te dépouille de ton essence, on pille ton corps et ton âme. Et pourtant tu ignores cette main que je te tends. Tu la méprises cette sublime main, tu m'en mordrais les doigts, me dévorerait tout entier, me ferait basculer pour me noyer avant toi. Ton cœur se meurt dans les flots de ta fierté, il s'étouffe et ne recrache qu'une douleur qui fane ton visage, assombrit tes prunelles, te salis toujours un peu plus. Une rancœur terrible qui étire tes traits. Des plaies qui ne se pansent qu'à moitié, qui marquent bien plus ta mémoire que ton corps pourtant si défoncé. Véritable sirène qui règne sur son île maudite, tu n'es qu'une créature que l'on profane, blesse et entaille un peu plus encore. L'on te dépouille de ton pouvoir et ta force. L'on te jette aux pieds des insectes et je ne suis que spectateur de cette abomination. Mon pouvoir à moi, mon saint plaisir à moi, tout s'efface. Tout se perd. Je suis en train de perdre quelque chose qui me cajolait depuis ton arrivée dans ma vie.
Tu es en train de te perdre toi-même au seul nom de la vengeance. Tu t'égares, tu t'affaiblis, tu sèmes ton essence dans un labyrinthe sans fin, à la recherche de ce geste, cet acte qui t'apportera sur un plateau d'or la tête de ce monstre… Monstre. Cette personne. Et ce n'est pas un homme. C'est une femme. Tu le laisses couler de tes lèvres, ce précieux indice. Comment une femme peut-elle faire une telle abomination ? Je me souviens de ton visage absolument affreux, complètement difforme ! Ce visage qui n'était que le reflet de la douleur, d'une rage qui s'est tant abattu sur tes traits si parfait… Ce simple souvenir, cette image qui envahit soudainement mon crâne soulève en moi une putain d'envie de violence. Je me fou que cet obsédé soit une femme. Je me fou de savoir que j'aurais en face de moi le sexe faible. J'ai juste envie de lui exploser le crâne, le défoncer les dents, entendre ses os se briser sous la force de mes coups. Je me fou de savoir que c'est une frêle créature qui a osé lever la main sur toi. Femme, homme, sorcier, humain, centaure, monstre, créature, je m'en fiche. Cela n'a aucune importance. Mon être entier hurle à la vengeance. Tu n'atteindras jamais cette infâme rédemption, je te la volerais des mains. Tu es à moi, Silver, bordel de dieu. A moi ! Je me fiche de m'entailler les mains pour ça, je me fiche de m'en mordre les doigts, de perdre parfois, je m'en fou putain ! C'est pas ca le plus important ! Quelqu'un à oser t'atteindre. Te toucher toi, c'est m'heurter moi. Je te le jure sur les tombes de mes ancêtres, je retrouverai cette sale petite chienne et je lui ferais regretter d'avoir oser songer à approcher ma Reine. Ma déesse. La flamme de mes enfers. Le souffre des esprits frappeurs. La douceur du poison. La lumière de mes horreurs. La saveur de mon sang. Mon tout, mon être, mon amour. Ma Silver à moi.
Tes doigts se serrent contre ma nuque, et mes lèvres s'accrochent aux tiennes. Longtemps. J'ai l'impression de me sentir crever comme revivre contre tes lippes. T'es une véritable succube, une vélane dans ce monde profané. Mon être souffrait de ton absence. Mon âme hurlait d'un manque inhumain. Tu t'éloignais, toi et ton aura, toi et ta présence. Tu étais si loin, ton regard dans le vague. Je n'existais plus, je n'étais plus rien. Sais-tu combien tu as pu me faire mal ? Sais-tu combien tu as pu briser ces choses que je pensais n'être que certitudes ? Tu as tout balayé. Tu as tout fracassé en quelques jours. Rien ni personne ne pouvait rien contre. Ton aura se défaisait de la mienne, ton regard n'était plus sur moi. Affreux toxico en manque de sa came, j'étais l'illuminé qui se mourait à feu doux.
Alors je t'embrasse autant que tu le veux, je t'embrasse tant que je le peux encore. Mes doigts se serrent contre ton visage, glissent et se perdent dans les flots de cette cascade d'or qui ne brille plus depuis trop longtemps. Je serre mes doigts contre ta crinière, te serre un peu plus contre moi. Etreinte désespéré pour étouffer ce cœur qui se meurt, tressaute au contact de ton être. Je veux que tu me reviennes, je veux que tu sois là, à moi, à mes côtés. J'ai besoin de toi pour me sentir complet. Je t'interdis de m'abandonner encore… Je ne veux pas que tu partes, je ne veux pas que tu me laisses. Tu n'as pas le droit. Tu m'entends ?! C'est un crime ! Je te tuerai pour oser me faire une chose pareille. Tu es à moi. Je suis à toi. Alors restes et serre moi encore contre moi. Je ne peux pas croire que tu désires une chose pareille.
Mon cœur s'emballe, mon cœur s'écrase contre mon corps. Il ne meurt pas, il s'étrangle d'un amour obsédé, surhumain. Parce que tu es tout sauf humaine. Tu es tout sauf raisonnable. Tu m'apprends à obtenir ce que je veux, tu m'apprends à céder à mes désirs. Tu es ma tentation, le sucre qui colle au doigt, celui que l'on lèche et mordille pour en avoir toujours plus. Tu es le croquant de la pomme, tu es le jus de mes fruits, tu es le souffle de toute ma vie. Tu es ce joyaux qui brille, cette chose qui me manquait jusqu'alors. Je me demande encore comment j'ai pu avancer en ayant les yeux autant fermés…
Je relève mon regard, mes doigts effleurant ta mâchoire. Mes pupilles sont rivées aux tiennes et je t'écoute encore… Tes paroles m'effleurent et bien plus encore. Elles se fondent en moi, me transpercent et se fraient un chemin jusqu'à mon cœur. Il crachote du sang noir, putain de liquide gluant qui m'empêche de respirer correctement. Un voile de tristesse s'appose sur mon visage, dissimulant à peine les traits tirés d'une fatigue qui me déchiquète. Je souffle tout bas : « Depuis quand tu ne me mérites pas… ? » Mes doigts se serrent contre ta hanche, j'inspire un instant. Mon regard perd le tien et je te serre un peu plus contre moi. J'inspire et laisse couler de mes lippes : « Laisse-moi combler tes faiblesses… Tu fais déjà de même pour moi, amour… » Je n'arrive pas à y croire. Ces mots que je te souffle sans réfléchir, ces mots qui s'imposent d'eux même car ils ne font qu'apposer une vérité qui vie depuis longtemps.
Je me tais, inspire et expire, sentant mon cœur vivre ou revivre. Ce muscle qui se tend et se serre, palpite à peine et souffre de te voir si faible, si perdue et démunie. Pourtant la rage te fait rayonner, impulse dans ton être un nouvel élan de survis. Un prénom s'articule, un visage s'appose et mes pupilles se rétractent. La surprise se lis sur mon visage. Une surveillante. Elle. Celle qui m'accompagne dans certaines de mes rondes. Celle qui appose si souvent sa main sur mon épaule. Celle qui me sourie et se crois si proche de moi. Mon souffle se suicide à mes lèvres et je t'observe sans arriver à y croire. Une femme si fine, si vivante, capable du pire, capable de pouvoir te blesser toi, te déchirer, te détruire pour te faire cracher une vérité qui tu as confiné au plus profond de ton être… pour moi. Je n'arrive pas à y croire…
Je me tais, encore. Inspire et expire, sentant mon cœur battre trop fort. Il cogne contre sa cage d'os. Je n'arrive pas à y croire. Mes yeux s'assombrissent. Mes pensées s'enchaînent, s'envolent. Mes machinations se forment, s'entremêlent et se délient. Les chaînes se forment, les liens aussi. Je fronce à peine les sourcils et souffle tout bas : « L'on ne se vengera pas de cette manière… On va la retrouver… Et toi, moi et Eugenia… Nous allons la conduire devant un tribunal… Nous allons l'envoyer mourir à Azbakan…. Et je te promets qu'un jour, Silver… » Mon regard est noir lorsqu'il se plante dans le tien. Mes lèvres sont si proches des tiennes. Mes bras brisent tes hanches, lorsque mon souffle se mêle au tiens et que je te promets cette chose… De ma vie je n'en ai formulé que deux… Voici mon troisième et dernier péché : « … Un jour, elle se posera à tes pieds… Et tu feras d'elle ce que bon te chantera ta conscience… Je te le jure. »
Mes doigts, eux aussi, serrent les tiens. Je ne ferme pas les yeux, mais je laisse mon front contre le tien. Je ne peux pas être plus proche de toi. Mes étreintes sont folles, si possessives, si franches. Trop fermes. Ton baiser est plus doux, tu te perds dans ta conscience. J'appose mes doigts contre ton visage. Je veux que tu me reviennes, je veux que tu trouves sur mes lèvres ce refuge que je te refuserai ailleurs. Je souris à peine en entendant tes mots. Ce n'est pas une promesse. C'est bien plus que ça. Mon pouce effleure ta lèvre inférieure et je souffle tout bas : « Je t'aime. Si tu savais comme je t'aime Silver… » A tel point que ces larmes silencieuses viennent illuminer mes éclats d'océans. Je me refuse de flancher maintenant. Tu le vois, tu le sais, et c'est déjà suffisant. Je souffle tout bas en te serrant contre moi, ton crâne contre mon torse. Ecoute mon cœur comme il va si fort. C'est la symphonie de la vérité. C'est l'appel de mon âme. « Ne me refais plus jamais ça… »
Cette promesse d'autrefois. Ce serment d'aujourd'hui. Car il était une fois, La Reine et Roi de la Nuit. Ils se sont meurtris puis unis, Pour fonder ce royaume de Minuit.
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Silver E. Nott
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Sujet: Re: Porter la croix d'un désir éternel. <Silver> Jeu 25 Déc - 20:27
Spoiler:
Joyeux Noël à toi aussi ma muse ♥
Avec un peu de retard, mon père noël s'étend sûrement égaré sur les routes à cause de la trop grosse dose de vin chaud...hum...hum, voici ton cadeau. Pour ma plus belle rencontre de cette année, la personne avec qui je préfère rp, celle qui m'enchante de ses mots, qui me fait tomber d'amour à chacun de ses rp, un petit présent. Rien de bien important, mais un symbole, un rp, parce que c'est comme ça que notre amitié, par quelques lignes, par un coup de foudre entre Audric et Silou, enfin surtout entre les plumes !
Alors je te souhaite un excellent Noêl, plein d'amour et plein de saumon fumé (a) ♥
Je t'aime fort ! ♥
Audric et Silver
Depuis que je t'ai rencontré je suis folle. Folle de toi, folle d'amour, folle tout court.Tu me fais tout voir flou. L'amour vient avec un tel coût
Prisonnière d'un carcan abîmé dont je voudrais pouvoir m'échapper. J'ai peur si tu savais comme j'ai peur. J'ai peur d'avouer mes frayeurs, peur que ces cicatrices persistent sur mon derme, peur que mes pensées soient toujours aussi morbides. Mais j'ai surtout peur d'une chose, peur de te perdre. A cause d'elle, à cause de ce qu'elle m'a fait enduré, tu ne reconnaîtras peut être plus la vélane dont tu t'es entiché, obligé de garder sa pâle copie en compensation, une illusion face à celle qui avait ma place avant. A cause de moi, qui dans ma crainte de te perdre ne fait qu'accélérer le phénomène. J'ai cette impression, cette sensation qui me rend malade, que si tu venais à me voir, à balayer de tes prunelles si belle le désastre qu'elle a causé, tu me rejettes. Que cet éclat de désir se mue en une étincelle de dégoût. Sais-tu à quel point je ne le supporterais pas ? A quel point tu scarifierais mon cœur en faisant une telle chose ? Je veux pouvoir me sentir belle à travers tes opalescence, réussir à regagner la confiance que j'ai égaré à ton toucher. Offre moi ce que je n'ai plus, et je t'offrirais tout ce que j'ai à t'offrir. Je t'ai déjà presque donné ma vie, je t’octroie ce qu'il en reste. Je voue le restant de mes jours à ta grandeur et à ta puissance mon roi des ténèbres.
Elle a tout détruit, j'ai peur qu'elle me fasse tout perdre. Tout parce que toi tu représentes désormais mon tout. Je n'ose imaginer à quoi ressemblerait ma vie désormais, mes journées encore plus grises, mes nuits encore plus ténébreuses, mon avenir si incertains, noir, mort, inimaginable. Plus de lumière, plus que de la glace et du froid, je ne serais qu'une jeune isolée sur une étendue désertique, avec seulement les souvenirs d'un passé plus beau et plus joyeux, avec pour seules compagnies mes regrets et mes remords. Non définitivement j'ai besoin de toi, du souffle que tu me donnes, de cette envie de m'élever que tu glisses en moi. Chaque fois que je suis dans tes bras j'ai cette même envie, ce même besoin. Celui d'être plus forte, plus belle, plus puissante, pour toi. J'ai commencé par promettre de vouer mon don à ton combat, désormais je promets de consacrer l'ensemble de mon être à notre amour.
Je me libère, le carcan se desserre, je me sens renaître dans le creux de tes bras, mon être reprends vie grâce à tes baisers promesses de lendemains meilleurs. Nous régnerons sur tout mon amour, je serais ta reine, tu seras mon roi. Unis par l'envie de vengeance, par le besoin de puissance, par cette amour qui nous dévore, qui nous consume mais qui nous rend si fort. Je ferais l'impasse sur ma destinée, je la changerais pour toi, je réécrirais chaque ligne. Il n'y aura pas de je, il n'y aura qu'un nous, parce que moi sans toi, c'est histoire dont la fin est floué, voué à être maudite. Je me libérerais de ma malédiction, je serais ma propre déesse libératrice, je changerais tout pour toi, pour nous. J'ai trop souvent eut peur, j'ai trop souvent crains ce jour qui t'arracherais à moi, qui ferais de toi un inconnus, qui effacerait tout ce que je peux ressentir pour toi, qui confierait mon cœur dans les mains d'un autre. Mais pourrais-je en aimer un autre comme je t'aime toi ? Non c'est impossible, inconcevable, bien loin de ce que j'idéalise, de ce que j'espère, de ce que je veux. Et ce que je veux, ce que je désire, je l'obtiens. Alors tu seras à moi pour l'éternité. Puisque tu es ma nouvelle destinée, je serais la tienne. Laisse moi te rendre aussi fou, aussi ivre de cette passion qui me lie à toi que je suis. Accepte ton sacre, glisse cette couronne sur ma tête et je te couronnerais moi même. Nous sommes les saints, les anges libérateurs, les souverains de demain.
C'est totalement fou et dingue n'est-ce pas ? Tout ce que je m'étais promis de ne plus jamais ressentir et que pourtant je ressens avec une telle intensité désormais. J'écorche chacun de mes mots, je lacères chacune de mes promesses, de mes dires. Plus rien ne compte à part le serment d’aujourd’hui. A part cette chance nouvelle que j'ai laissé à l'amour, à ce nouveau délire masochiste dans lequel je m'embarque avec toi. Aime me moi jusqu'à ce que je souffre et je t'aimerais jusqu'à en crever. C'est promis, juré, j'en fais le serment inviolable. J'en remets mon âme, je l'offre à Hadès et Perséphone, aux souverains des enfers que bientôt nous détrônerons, qui bientôt seront à nos pieds comme le reste du monde. Soit ténèbres, soit grandeur, soit puissance, soit à moi.
Mes prunelles affrontent les tiennes, reprennent cet éclat perdu, ce ravivent comme baignée de sentiments plus fort, plus vifs. Tes mots me transpercent, si tu savais quel pouvoir surhumain ils ont, si tu savais comme tu arrives à me rendre dingue rien qu'en ouvrant la bouche, en laissant ta langue se délier. Ce surnom, cette proposition, cette nouvelle alliance. Mes doigts se resserrent un peu plus sur ta chemise, mes yeux t'observent avec un peu plus d’intensité si c'est possible. Comment fais-tu ? Comment arrives-tu à réussir là où tous on échouer ? Je me sens forte, de nouveau moi, de nouveau si vivante moi qui me pensais morte, moi qui croyais que je ne me relèverais jamais. Et pourtant grâce à toi j'y arrives, j'y parviens. Tu es le magicien de mes nuits, le roi de minuit.
Tu es un roi conquérant, un souverain puissant, l'empereur de toutes les nations. Dans tes yeux noirs je vois tout, la puissance, l'envie, la grandeur. A tes mots je ressens tout, la vengeance, les ténèbres, l'emprise malsaine que tu as sur tout. J'aime ta promesse, elle me fait renaître, elle me fait croire en toi plus que je ne l'ai jamais fais, plus que je ne le ferais jamais. J'ai tellement foi en toi que je pourrais le crier au monde entier, que je mourrais pour tes idées et pour que tu réussisses. Ton amour me rend tout simplement folle. Tu es fais pour régner, fais pour gagner, fais pour remporter la partie. Sur le trône d'or qui domine le monde, je ne vois que toi. Et tout ceux qui t'auront défié,manqué de respect, rabaissés seront à tes pieds, ils supplieront ton pardon quand tu les jugeras, quand tu les condamneras. Impartialité. Tu les voueras à une souffrance éternelle pendant que je jurerais de te donner un bonheur plus qu'éternel. Mes yeux se plongent dans les tiens, mon souffle se mêlant au tien alors que je finis par dire, d'une voix claire, tellement suave, presque douce malgré mes paroles.
« Elle baisera mes pieds lorsque je terminerais ce qu'elle avait commencé, mais c'est elle qui perdra la vie. »
Je ne veux pas faire de ce monstre ma servante, mon esclave, ma chose. Je veux qu'elle souffre en prison, je veux qu'elle hurle derrière les barreaux, que ces rêves se cristallisent en prison. Et quand elle sera vide, quand elle ne souhaitera plus rien d'autre que d'oublier son malheur. Je serais là, pressante et impatiente, je lui ferais se souvenir de tout, je lui rappellerais tout. J'inverserais les rôles, je serais le bourreau et elle ma victime. Sauf que je gagnerais, je ne la laisserais pas vivre. Elle aurait du le savoir dés le début, dés son premier coups, dés son premier sort. Je gagne toujours.
Et puis le phénix explose, reprends vie, du tas de cendre ressort un nouvel oiseau plein de vitalité. Et cela grâce à toi, grâce à ce que tu me dis, grâce à ses mots que je n'ai pas entendus de puis lui , que ne pensais pas entendre de ta bouche. Le roi des enfers amoureux de la vélane. Je ne serais décrire ce que je ressens tant c'est intense, tant je m'y perds. Mes yeux brillent plus que jamais, mon cœur bats follement dans ma poitrine, à une telle intensité, que j'ai l'impression qu'il s'apprête à exploser au creux de ma poitrine. Nos prunelles, symétrie parfaite, deux perles azur brillant du même éclat de diamant causé par ces larmes qui n'en sortiront pas. Nous sommes captifs de ce moment qui marquera nos esprits, que nous créons. Nous ouvrons une nouvelle ère, car désormais c'est certains, je le sais et je te le dis.
« Je t'aime, et je n'aimerais jamais quelqu'un plus fort que toi. »
Je suis à toi, tu es à moi. Si possessif depuis le début, depuis nos premières caresses, notre première étreinte, nos premiers baisers. Violemment représentatif d'un nous fais pour durer. Grâce à toi je renais, grâce à toi je suis plus forte que jamais, j'ai retrouvé l'envie de me battre, d'avancer avec toi et pas sans toi. Tu soignes et guéris mes plaies sanguinolentes. Tu es là depuis peu, mais tu seras là pour toujours.
« Plus jamais. »
Je m'accroche à toi, volant tes lèvres avec une force et une intensité que je ne me connaissais pas. Plus de tendresse, ou plus vraiment, juste deux amants qui font sur leur lippes le serment de ne plus jamais se quitter, de ne pas s'oublier, de continuer à s'aimer même dans le plus ardent des brasiers. Je scelle ce pacte par la passion que je met dans ce baiser, je le jure devant tous, mais surtout devant toi. Car tu auras beau devenir souverain de tous, tu resteras l'empereur incontesté de mon cœur.
« Nous ferons de grande chose, nous sommes les souverains d'aujourd'hui et nous serons les rois de demain. »
Seul toi peu comprendre là où je veux en venir ce que je cherche à dire, à te faire savoir, ce que j'aimerais que tu comprennes. Puis sans un mot je te fais connaître ta réussite, ta victoire pour le moins écrasante. Les carcan de tissus qui privent mon corps de sa nudité tombent un à un alors que mon regard ne quittent pas le tien. Bientôt je ne suis plus qu’Ève face à toi, mes cheveux tombant et ondulant sur mon corps, ma poitrine se soulevant doucement jusqu'à ce que je brise ce contact entre nos prunelles en me glissant dans le bain chaud qui a finit de couler. Invitation muette alors que je te redonne enfin le droit de contempler mon corps. Je suis en plein milieu du bassin, la sirène jouant avec ces cheveux dans mon dos, l'eau ne m'arrivant qu'à la taille, des mèches dorées couvrant ma poitrine alors que j'attends que tu me rejoignes. Et pourtant comme seule parole, je répète ce que désormais je ne me lasserais jamais de te dire.
« Je t'aime. »
Tu as gagné, tu es victorieux, couvert d'une gloire que toi seule pourra savourer. Tu es celui qui a permis au phénix de renaître, à la colombe de retrouver sa liberté et à la vélane de s'embrasser de nouveau. Roi et possesseur de mon cœur, je t'aime à jamais.
made by pandora.
Audric A. Saddler
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Sujet: Re: Porter la croix d'un désir éternel. <Silver> Sam 3 Jan - 4:02
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« Porter la croix d'un désir éternel »
Est-ce qu'elle sait que je l'attends ? Est-ce qu'elle me parle en dormant ? Je la vois dans tous mes ciels, comme un fou sans le soleil aussi vrai qu'un rêve
Je suis l'Empereur de ta foi, le Souverain de ton cœur, le Conquistador qui amarre sur le rivage de ton corps. Et pourtant je suis la voile qui épouse le vent, donne une forme à ces mouvements divins. Cette force que je ne contrôle pas, cette chose qui émane de toi. Je la sens de nouveau, éclore comme une fleur, dévoiler ses pétales les uns après les autres, m'irradier d'une chaleur presque familière. Particulièrement tentatrice, savamment électrique, c'est une ombre qui m'effleure, telle la soie qui coulerait contre ma peau. Un souffle, l'ombre d'une présence, comme ces lèvres que je désirerais sentir réellement contre ma peau, sans jamais la goûter, inexorablement voué à lui échapper. Mes entrailles se tordent de stupeur, d'une peur irrationnelle que de ne jamais pouvoir me fondre en cette chose, de ne pas être celui qu'il te faut, le bon, l'unique, celui qui te ferra tourné la tête. Je veux devenir ton monde, ton univers. Je veux que mes bras soient ton refuge, mes lèvres ton remède et mes yeux ton guide. Je ne permettrais nul autre, que ma propre personne à pouvoir te contempler et te toucher comme je le fais. Tu es à moi Silver et je ne saurais te laisser si tu ne m'apprends pas à défaire mes griffes de toi. Je vais te dévorer, je deviendrais le Loup s'il le faut…
Un léger sourire, presque narquois drape mes lippes lorsque tes lèvres échappes ces quelques mots cruels et ambitieux. Je sais que tu n'oublierais jamais ce qu'elle a fait. Elle a gravé dans ta chair une promesse indélébile. Plus dangereux encore, elle a rayer ton âme et ta mémoire, elle s'est elle-même condamnée au pire… Elle ne sait pas à qui elle a à faire. Elle ignore à qui tu appartiens. Je glisserais en toi une force inhumaine. Je mettrais dans tes doigts les outils pour l'annihiler de cette terre…
Ma gorge se serre et je demeure ici, face à toi. Je demeure pour toi et tais cette folie, ce chagrin qui palpitent dans mon cœur lorsque tu me mens encore. J'aimerais, si tu savais, mon ange noir, te croire lorsque tu dis une chose pareille. J'aimerais pouvoir croire la première partie de ta phrase. Un instant j'ai peur, un instant j'ai envie de te briser les côtés pour me laisser la possibilité de croire une chose pareille. Comment peux-tu te résoudre à me bercer de tes si belles paroles, alors que tu sais que tu es condamnée ? Je ne sais pas si j'ai envie de t'embrasser ou de te faire mal. Je ne sais pas si c'est le goût de ton sang que je veux sentir glisser contre ma langue ou la tienne. Ce que je sais, c'est que je serre un peu plus fort mes doigts sur tes hanches, me plonge avec une passion désespérée contre tes lèvres. C'est un serment, une promesse, je vais te le graver dans la chair, Silver. Je vais t'enchaîner à moi et tu n'aurais plus aucun choix. Je vais bousculer ta réalité, je vais déformer ta destinée, je vais la recréer pour qu'elle me plaise et me satisfasse. Tu ne peux pas appartenir à quelqu'un d'autre, Silver…
Mais tes quelques autres mots me font sourire, bien que je ne viendrais pas contredire tes paroles. Nous ne sommes pas les souverains d'aujourd'hui. Nous ne sommes que des âmes en peine, ces ombres qui se meuvent dans l'espoir d'atteindre un jour leurs buts. Mais je serais Roi de demain, je l'espère et jamais je ne perdrais cette chose de vue… Jamais je ne pourrais vivre sans avoir tenter. Jamais je ne saurais vivre en ayant échoué. Je ne peux pas, je le dois pas, je ne me laisse pas le choix. Et je ne l'ai pas, pour le bien de tous.
Je n'ajoute rien te laissant à peine t'écarter de moi. Sous mes yeux ton corps se dévoilent d'une lenteur presque agréable, ou insoutenable. D'une sensualité à m'en couper le souffle, tes boucles d'or tombant amoureusement sur cette peau laiteuse encore parfois marquée par les blessures. Des ecchymoses qui ne tarderont pas à disparaitre, des cicatrices qui manquent encore de quelques nuits de cataplasmes pour échapper à mon regard et le tien. Et je ne dis rien, simple spectateur de cette vision des plus érotiques. Tu soulèves en moi une bouffée de fierté, une vague de chaleur, un relents de désir fort et marqué. Je déglutis lentement et inspire silencieusement. Tes mots m'achèvent et font pourtant naître sur mes lèvres la preuve que je t'entends, te vois et surtout te ressens toute entière.
C'est une faim de toi bien particulière qui se meut en moi. Je te désire comme je ne t'ai jamais désiré. Le manque de toi se débat au creux de ma poitrine, me prends tout entier, si féroce, prêt à me déchirer pour t'obtenir toute entière. Corps et âme. J'inspire profondément, presque apeuré par ces monstres qui s'animent à l'intérieur de mon être. Tu n'es pas réelle, tu n'as rien d'humaine et quelques secondes j'ai l'impression de succomber. Pauvre fou, pauvre humain, pauvre homme qui se laisse attirer par le miel de la vélane. Et c'est bien ce que je fais, je succombe à cette tentation du diable. Je fini de me déshabiller avant de te rejoindre, bien moins doux, bien plus rapide, bien plus brute que toi. Je ne suis pas une sirène qui plonge dans l'eau, je ne suis qu'un homme impatient et fasciné. Je déglutis, encore, certainement gêné par ce regard si doux, si amoureux, si intense que tu me portes. Mes doigts effleurent tes hanches, mes prunelles accrochées aux tiennes et je me penche. Je ne quémande pas, j'exige, je prends d'une impétuosité amoureuse et conquérante tes lèvres. Ces lippes rosées qui m'ont tant marqué, qui ont écorché ma divine personne. Je gronde tout bas. Si tu savais comme j'ai envie de te toucher toi toute entière… J'ai la sensation de t'avoir perdu trop longtemps. J'ai l'impression que je vais finir par craquer et laisser cette peur de te perdre s'envoler, permettant à ce soulagement inhumain de t'avoir encore à mes côtés.
Mes doigts se glissent dans ta cascade d'or, je reviens t'embrasser encore, bien plus doux, les yeux clos. Je ne veux pas ouvrir les yeux et m'apercevoir que tout ceci n'était qu'un rêve. Un songe bien trop beau pour être réel. Mes doigts se glissent contre ton visage que je caresse d'une lenteur amoureuse, presque obsessionnelle. Je m'assure que tu es toujours là, que tu es réelle, chaude comme la vie, présente comme moi. Mes doigts s'enroulent dans ta crinière que lentement je ramène sur l'une de tes épaules. Mes paumes remontent délicatement le long de ton dos, retraçant la courbe de ton dos. J'inspire ton odeur discrètement mais à plein poumon, me laissant submergé par ta puissance surnaturelle. Je remonte lentement, encore et encore sur ces contrées qui me paressent presque inconnu. Je ne veux pas te sentir trembler, je ne peux pas te faire peur, seulement te pouvoir que je te vois et t'aime encore. Mon souffle caresse ta joue, et mes mains voguent encore sur le monde qu'est ton corps. J'effleure ton ventre, tes côtés, ta poitrine, avant de lentement te faire relever la tête. Mes yeux s'accrochent aux tiens et je viens t'embrasser encore lentement.
Entends-tu l'appel de mon âme ? Elle hurle pour toi, ce soir. Vois-tu la danse de la flamme ? C'est celle de mon amour.
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Sujet: Re: Porter la croix d'un désir éternel. <Silver> Dim 4 Jan - 2:00
Audric et Silver
Depuis que je t'ai rencontré je suis folle. Folle de toi, folle d'amour, folle tout court.Tu me fais tout voir flou. L'amour vient avec un tel coût
Véritable sirène je m'épanouis au milieu du bassin, mes mèches dorées s'épanouissant autour de moi jusqu'à l'eau baigné de mousse qui m'entoure. Le regard frondeur mais amoureux, franc mais si doux, je t'observe. Toi celui que j'ai choisis, que tout mon être a désigné comme le voleur de mon cœur, et pas ce stupide don. C'est toi que je veux, et ce éternellement... Je ne te laisserais pas en aimer une autre. Je défigurerais quiconque osera te voler de mes griffes. Je tuerais celle qui tentera de te détourner de moi. Tu n'es qu'à moi. Je suis égoïste, possessive et jalouse en amour. J'espère que tu réussiras à t'y faire parce que ça ne changera pas. Tu n'imagines pas ce qu'un cœur brisé peut déclencher chez moi, quel déploiement de sournoiseries et de vengeances je peux lever pour ne pas être la seule à souffrir. C'est ainsi, celui qui me fait du mal, paie le double de ce qu'il m'a infligé, parfois bien plus. Je ne fais pas dans la dentelle lorsqu'il s'agit des plaies du cœur. Seulement toi tu es différent. Tu es celui qui est fait pour moi, j'ai trouvé chaussure à mon pied. Tu n'es pas un amour d'adolescente, tu n'es pas mon premier amour, tu es bien plus que ça. Mon dernier amour, mon ultime amour, l'amour de ma vie tout simplement. Mon être tremble rien qu'à t'imaginer en aimer une autre, en embrasser une autre, la laisser te toucher comme je le fais, la voir te regarder comme je ne cesserais jamais de le faire. Ça me rendrait malade, folle, ça me rendrait dangereuse. J'aimerais tellement ne pas avoir à être maudite, briser ce sort qui tentera de dessouder nos liens. Si le prix à payer pour vivre à tes côtés est de perdre cette partie de moi, je le paierais. Dites moi comment faire et je m'en débarrasserais. Je contrerais le destin, j'irais aux devants de ce qui est écrits, j'écrirais une nouvelle histoire, où je choisirais et déciderais pleinement de ma vie. Abel a raison. Si je veux que ça soit toi, ça sera toi. Parce qu'aucun autre ne met plus destiné que toi tu ne l'es.
Je suis là, te couvant des mes prunelles bleues, attendant que tu viennes me rejoindre, que le marin que je tente de séduire de mon chant muet, plonge dans ces eaux recouverte par le coton parfumé. Je n'y suis que pour toi, totalement offerte et abandonné. Il ne manquerait que les pétales de roses et je serais une parfaite Cléopâtre prête à séduire son Marc-Antoine. Nous vivons une passion aussi destructrice qu'eux l'on vécu, espérons seulement que notre fin sera moins sombre et bien plus glorieuse. Nous serons souverains, nous serons chefs. Tu seras la tête pensante, je serais ta main armée. Mon don servira ta cause jusqu'à ce que je m'éteigne. Je séduirais pour toi, je tuerais pour toi. J'ai déjà commencé avec Kris à ta demande, j'ai trahis une amitié pour le plaisir de te plaire et que tu sois fier.
J'ai soif de toi, de ton corps, de ton touché, de ton amour. Le désir me brûles les entrailles tant je l'ai refoulé ces dernières semaines, de peur de voir un éclat de dégoût dans tes prunelles. Ca m'aurait détruite si tu savais. Je vis désormais à travers tes opalescence, j'y lis comme dans un livre ouvert, j'ai appris à y décoder chacune des ombres qui y passe, tout les éclats qui s'y glissent ont un sens pour moi. Alors il aurait suffit de peu pour que tu me tues de l'intérieur. Juste un regard, juste mes yeux croisant les tiens, et c'était la fin. Tu te déshabille, je ne cesse pas de regarder. Ta peau si belle, si laiteuse et harmonieuse, sans ecchymose, coupures ou blessures.. Mon Apollon, celui dont je suis la seule à pouvoir disposer et observe de la sorte, presque trop intensément. Tu plonges, tu me rejoins alors que je ne bouge pas d'un poil, n'attendant que toi. Mon roi, mon souverain, mon gardien. Ce lui qui vient en conquérant, collant son corps contre le mien pour voler mes lèvres. Bien moins de tendresse, mais une passion et une fougue qui me laisse encore moins insensible. J'aime te voir comme cela, tu es celui taillé pour moi. Des jours que je ne supporte plus le contact humain, où les regards me sont devenus insupportables, où je te rejette par peur que tu le fasses avant moi. Et voilà que je m'abandonne désormais dans tes bras. Que je frémis au contact de tes doigts sur mon corps, alors que mes bras s'enroulent avec force autour de ta nuque pour que je puisse me perdre dans ce baiser tellement parfait. J'y mets tout ce que j'ai, m'abandonnant totalement dans tes bras, seul endroit où je sois chez moi. Je suis la Silver que tu n'as jamais vu, que tu n'as jamais connus. Comme avant, comme au début quand j'ai commencé à me laisser aller dans les bras du Serdaigle. Craintive, bien trop innocente et pourtant dans mes yeux tu peux voir cette étincelle de mort qui y siège. Un éternel recommencement, je suis celle qui souffre et qui perd l'envie d'oser. Lentement tes doigts et tes caresses qui explorent mon corps me redonne confiance, m'anime, m’éveille. Je retrouve ces sensations que je ne voulais plus connaître, je renais. Tu attises mon désir, tu rajoutes enflamme la braise de mon bas ventre. Doucement mon visage se relève vers le tiens ton croisant insufflant les dernières effluves de confiance qui me manquait.
Je te rends ton baiser remplaçant la lenteur dont il était fait, par une vigueur nouvelle. Ma langue cherchant la tienne, pour débuter un ballet endiablé. Mon étreinte se resserre tellement possessive, je veux te montrer à quel point tu es mien, à quel point je tiens à toi. Que sans toi je vacille, je ne suis plus que l'ombre de moi même. Tu as fais renaître le phénix, tu as ravivé la flamme, l'envie de vaincre et de sourire que j'avais perdu. Tu mon sauveur. Mes lippes descendent, se fraient un chemin comme des serpents sur ta gorge, y apposant une douce marque. Je vais jusqu'à inscrire dans ta chair ma possession. Mes mains caressent avec douceur et lenteur tes épaules musclés alors que mes jambes s'enroulent autour de ton bassin, mon corps entament une légère friction contre le tiens. Pour que le feu qui m'habite enflamme désormais ton être. Je ne te quitte pas des yeux en faisant cela, mes lèvres frôlant dangereusement les tiennes. Je finis par me remettre sur mes pieds te poussant presque sèchement contre le bord du bassin dans ton dos. Comme ce premier soir, souviens toi lorsque je t'ai plaqué contre ce mur du couloir pour t’affronter, ne pouvant résister à ce désir déjà bien trop fort. Mes mains redécouvrent ton torse, chaque muscles si bien dessinés, glissant jusqu'à ton bas ventre avant de remonter, taquine et joueuse. Je finis par me coller contre toi, l'une de mes jambes se glissant entre les tiennes, mon regard viscéralement provoquant alors que je mordille ta lèvre inférieur, mes prunelles cherchant les tiennes.
Vois l'effet que tu me fais. Tu es un roi que j'ai marqué comme miens. Qu'une autre te touche et se sera son dernier geste...
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Audric A. Saddler
Serpentard
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Feuille de personnage Options : Niveau du sorcier : Double compte : Maugreen, Hellounette, Natouchat.
Sujet: Re: Porter la croix d'un désir éternel. <Silver> Dim 11 Jan - 21:50
♛
« Porter la croix d'un désir éternel »
Est-ce qu'elle sait que je l'attends ? Est-ce qu'elle me parle en dormant ? Je la vois dans tous mes ciels, comme un fou sans le soleil aussi vrai qu'un rêve
Silver, tu es la vélane de mes fantasmes. Parfaite poupée drapée d'or, immaculée de ces quelques traces d'horreur. Mes prunelles s'amarrent aux tiennes lorsqu'elles ne coulent pas sur ton corps conçu pour me plaire, conçu pour nous plaire. Mais je me refuse cette réalité, je ne lutte pas contre toi, mais je lutterai contre eux et cette destinée non désirée. Je t'en voudrais toute ma vie, je t'arracherais ton dernier souffle, Silver, si tu ne saurais te transformer en véritable muraille face à cette promesse maudite que te confère ta condition. Je te haïrais comme je n'ai jamais exécré. Et c'est à toi que j'en voudrais. J'oublierais ces pulsions vengeresses, j'oublierais mes buts pour ne me concentrer que sur ta chair que j'ornerais des plus belles cicatrices. Les arabesques sensuelles de cette haine que je graverais à jamais dans ton être. Chaque jour tu t'en souviendras, chaque jour tu dégoûteras un peu plus. Aucun homme ne saurais aimer une femme défigurée par l'amour abominable que je te porte.
Irritante est cette illusion qui te drape. Celle de cette candeur qui ne te ressemble pas, cette timidité qui t'étreins et semble t'empêcher de bouger. Tu es figée, comme une véritable statue édifiée pour commémorer la sirène que tu es, celle qui a commis mon naufrage. Tu m'as attiré autrefois de ton chant, cette mélodie d'outre-temps, qui transperce les âges et les consciences. Ton onde m'a pénétré tout entier, de part en part, comme une véritable lame qui incisé ma chair. J'ai succombé à cette sensation absolument démesurée, incontrôlable et inhumaine. Je n'entendais plus que toi, je ne voyais plus que toi et ces lèvres qui m'ont brûlé à jamais.
L'Ange de ma destiné est là, il se tient face à moi. Je n'ai jamais vu créature aussi sublime. As-tu seulement conscience de ce que tu éveilles en moi ? J'en doute, puisque je les tiens captifs dans cette prison sanguine. Je ne sais pas articuler ces horreurs qui traversent mon esprit. Je ne sais pas formuler cette chose intense que tu crées en moi, qui me prends tout entier. Un regard déplaisant et tu crèves cette bulle, tu détruis l'édifice que tes lèvres et le moindre de tes contacts créent en moi. Tu es mon ange, celle qui me donne la force et l'envie, le courage et la passion. Tu es l'ange qui me rends plus humain, la créature capable de supporter ma noirceur sans que je ne sache la pourrir. Tu es celle que j'attendais, celle que je recherchais et je me refuse de te libérer. Tu seras à jamais condamnée.
Vengeresses sont tes lippes délicieuses. Elles sont là, s'appuient contre mes lèvres, ta langue dansant avec la mienne. Ballet langoureux qui écorchent mon envie. Je saigne à flot, je me noierai dans mon désir si tes crocs ne viendraient pas apaiser cette douleur. Elles sont là et elles dévalent ma gorge d'une lenteur sensuelle.
Eternelle sera cette envie, celle que tu déposes que ma peau. J'inspire ce parfum de fleurs, celui qui est prisonnier dans ta chevelure que je malmène avec lenteur. Lentement mes mains te soulèves, te pose contre le rebord du bassin, te laissant passer tes jambes autour de ma taille. Mes doigts remontent contre ta chair, remontent jusqu'à tes hanches. Tantôt j'effleure, tantôt je serre. Tu es là, belle et bien là et je ne le vérifierais jamais assez… Et tu es là,
Retenue dans mes bras, véritable prison d'acier, tu es une véritable liane, putain de serpent qui ondule contre moi. Je sens ton corps effleurer le mien, ta poitrine se presser contre mon torse. Tu es là, véritable démone, celle qui donne vie au moindre de mes vices. Si jusqu'alors je n'étais qu'un homme qui aime ponctuellement, aujourd'hui je suis homme qui désire viscéralement. Ce n'est plus un désir, c'est devenu un véritable besoin. Celui que de te faire sentir à quel point je te désire, de t'embrasser, de te toucher, continuer à t'apprendre et te découvrir. Tu me surprends encore et c'est à moi de t'attirer encore, de te faire me désirer encore. J'ai changé, tu m'as changé, tu m'influences et me reconstruis.
Je gronde, presque sauvage, la bête frémissante lorsque tu me repousses. Ma langue glisse contre mes lippes que j'humecte lentement. Mes prunelles noircies par un désir brute s'accrochent à ton corps, à ton être tout entier. Tu respires soudainement la force, la rage et la malice. Celle que j'ai désiré autrefois, celle qui est renaît de ses propres cendres. Tu apparais dans les flammes de mes enfers et je ne sens que la brûlure de ta marque possessive sur ma chair.
Enfin, tu es là, tu te dresses face à moi. Tu finis par me repousser, échanger nos positions. Mon dos se plaque contre le rebord et je te laisse te serrer contre moi. Mon corps s'enflamme, mon désir se serre contre ta cuisse et je gémis tout bas. Tes mains là, présentes et si légères, elles me redessinent tout entier. Les miennes se posent contre ton fessier si parfait, celui qui attire mon regard lorsque tu passes devant moi.
Tentatrice, tu t'imposes et drape ce costume cousu d'or que j'ai embelli pour toi. Ma Reine dans la tenue d'Eve, la puissance de Lilith dégoulinant de ta chair sensuelle. Tu m'emportes dans un tourbillon de volupté, ta jambe se glissant entre les miennes. Je suis figé et je t'observe. Mes opalescences fondent pour les tiennes, brillent d'ardeur pour toi. Et nous sommes là à nous jauger du regard, tes dents s'emparant de ma lèvre inférieure.
Alangui par le désir, lentement ma main glisse contre ta cuisse, ton ventre et vient me glisser entre tes cuisses. Véritable anguille qui se faufile, véritable braise qui s'appose contre ton sexe, je te cherche lentement. Je caresse ta chair sans te trouver, laisse l'eau se mouvoir contre ta peau, intensifiant ces cajoleries. Ma langue glisse contre ta lèvre supérieure, mon regard accroché au tien. Ce contact ne se brise pas alors que lentement je viens te découvrir, me glisser en toi, au chaud dans ton corps.
Intense est mon étreinte qui se resserre contre toi. Je te serre encore et toujours contre mon corps. Je veux te ressentir et te sentir, m'enfonce un peu plus dans ta chair pour te chercher, te trouver, me jouer de toi. J'happe ta lèvre, la suçote un instant avant de te donner un baiser renversant. Je te laisse sentir et goûter à quel point tu m'éveilles. Ce ne sont pas des papillons qui s'éveillent dans mon ventre, c'est pire que ca. Des coups de couteaux, des serpents qui m'enserrent tout entier. C'est une envie trop ardente.
Mon désir coule contre mes lèvres. Mes doigts se serrent contre ton fessier, mes doigts accélérant à toi. Lentement mes lèvres coulent contre ta gorge. Moi aussi, j'y appose cette marque possessive, écho à notre couple, à cette obsession que m'habite et me rends dingue lorsque ton regard est pour un autre que moi. Tu es mon ange, je suis ton démon. Tu es la mesure et je suis ton excès. Tu es mon amour et je serais ta haine. Tu es ma faiblesse et je serais ta force. Je te serre encore contre moi, avec la force de cette amour désespéré que je te porte.
E ternelle tu dois l'être Silver. Tu dois être forte pour nous. Parce que c'est toi que je t'aime. Et toi, tu n'as pas le droit de m'entraîner dans ta chute.
WILD BIRD - Crackship S. Nott
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Sujet: Re: Porter la croix d'un désir éternel. <Silver>