Tu pensais pouvoir souffler ? Que dalle... On est pas dans un conte de fée, ici. La fin de l'année était attendu avec impatience... Comme tout le monde. Je voguais dans les couloirs de Poudlard, dans les vieux livres de la bibliothèque pour préparer mes cours. Ce soir là, je n'étais qu'une ombre parmi les ombres. Spectatrice d'un tableau d'horreur et de peur qui s'est déversé au sein de Poudlard. Cette bâtisse qui m'avait toujours inspiré paix et sécurité, qui en cette soirée fut souillée une nouvelle fois par la mort. J'étais tout bonnement incapable de rester inerte. Incapable d'avoir confiance en notre cause. Des élèves se faisaient agresser... Aujourd'hui un professeur mourrait. Bientôt, je ferrai partis de ce corps professoral. L'horreur et la peur. C'était une véritable tempête qui se déversait dans Poudlard, mon regard couvant Kris au loin... Tout était en train de glisser, partir, filer. Personne ne voulait une nouvelle guerre, personne ne voulait rouvrir à vif ces blessures à peine pansée. Oh non, qui voudrait encore se couvrir de sang et de cendres pour protéger sa propre vie, sa famille et les siens ? Il n'y aurait plus que la folie et l'espoir de faire confiance aux bonnes personnes...
Durant l'été, je quittais l'appartement d'Alan, allant louer une petite bâtisse où Kris et moi resterons dans cette ambiance glacée. Il m'ignorait, me provoquait toujours plus fort à berner mon autorité : véritable chimère. Il sortait, il allait faire la fête avec des personnes dont j'ignorais tout, même l'existence, alors que la peur me retournait les entrailles. Incapable de me coucher, de rester comme une pauvre mère bien trop inquiète pour ton fils. Mais bordel, pourquoi devait-il choisir un tel moment pour se rebeller, m'ignorer pour me punir égoïstement de l'éloignement d'Howard ? Qui étais-je, si ce n'est un souvenir, un véritable fantôme dans sa vie ? Qui était-il, si ce n'est l'ombre de lui-même, me souriant tantôt, quémandant mon retour dans ma vie, pour d'une seconde à l'autre réaliser que non, nous ne pourrions rien faire, qu'il ne fallait rien précipiter ? Howard était devenu dingue, complètement lunatique, pourquoi aurais-je envie qu'il s'approcher de mon fils ? Oh, il le rencontrera, ils s'aimeront, ils fileront la parfaite idylle entre père et fils, qu'ils le fassent. Mais je ne lui laisserai pas me prendre la chair de ma chair, j'ai sué pour lui, je me suis saigné pour lui offrir ce qu'il y a de mieux. C'est sous les coups de tes mots et mon amour pour lui que je me suis relevé. Je me suis débarrasser de mes démons, je les ai déchiré les uns après les autres, j'ai éclaté les verres de ma folie pour m'extirper de ce carcan mortuaire. Alors ouais, je me contrefou que mon fils ait préféré porter le nom de son illustre père, véritable héros dans toutes ces histoires, que le mien, celui que je porte à présent.
J'ai renoncé à tout. Sa fortune, la chose qui nous servait de maison, je n'ai rien réclamé. Pas même une pension alimentaire. Rien du tout. Je ne voulais plus rien, je n'ai jamais rien eût, j'étais indépendante, je ne veux rien. Et si il est capable de faire taire sa folie quelques minutes qu'il vienne se frotter à moi... J'ai l'habitude de jouer le rôle du méchant parent. Après tout, je portais les deux casquettes depuis toujours, il suffisait choisir le bon moment... Mais aujourd'hui, mon autorité n'était qu'un tissu de mensonge, un vent qui s'écrase sans même toucher la nonchalance de mon fils. J'ai négocié avec lui, parce que c'était la seule chose qu'il me restait à faire. Il me tenait au courant de ses allées et venues, du lieu où il était, si il y avait un problème et je le laissais sortir. Je sais que je peux lui faire confiance au moins pour ça. Il sait que je ferrai tout pour lui... Peut-être bien même céder à ces caprices.
La seule chose qui me manquait, c'était toi.
Le déménagement m'avait occupé. Le reste du temps, je me tenais informée de l'avancement de l'enquête, de la sentence sur cet élève. Je devenais folle et j'enrageais. Comme si un élève pouvait être derrière de tout ça... Poudlard n'était pas le seul lieu à être touché, putain ! On sentait cette tension malsaine s'éveiller ici et là. Elle caressait le monde de ses volutes menaçantes, étreignait chacun d'entre nous dans un monde nouveau... Tout était en train de changer et j'étais là pour écouter, mémoriser et prendre en compte. Je poussais un instant ma vie, mes problèmes et je restais concentrée. Naïve et l'air ailleurs, je me drapais de mon absence et mes sourires pour épier et écouter. Je serais ce que je dois être et malheureusement jamais plus.
Je t'avais croisé en coup de vent sur Londres, non loin du Ministère. Quelques mots glissés, une invitation déposée contre ta joue et j'étais repartis dans un mouvement de tissu et de mèches blondes. Et c'était aujourd'hui que tu devais venir, avec de quoi manger. Sûrement que tu t'arrêterais acheter de quoi nous remplir la panse et couvrir nos lèvres d'une pellicule d'huile, mais qu'importe. J'étais partie courir dans une forêt pour me calmer et me défouler. Mais aussi et surtout pour ramasser quelques fruits. C'était moi qui régalerai le désert ce soir. Je rentrais en sueur, allant mettre à tremper une multitude de myrtilles dans l'évier alors que je sortais farine, oeuf et tout le nécessaire pour faire une pâte à tarte. Je fonçais sous la douche en voyant l'heure approcher, après avoir mis vin et bière au frais.
Ce fut dans ma bulle de chaleur que j'entendis la sonnerie de l'appartement. J'enfilais une serviette, m'essuyant à la va vite et vint t'ouvrir. Mon sourire fendit mes lèvres et je soufflais, des perles glissant le long de mes mèches et de mon derme de satin : « J'arrive. Fais comme chez toi. » Après tout, c'était la première fois que tu mettais les pieds ici. Mon nouveau chez moi. Je filais me préparer en vitesse et ce fut pieds nus que je revins dans le couloir. Vêtue d'un jean, un chemisier crème à dentelle sur mes manches, je fronçais les sourcils. Il n'y avait aucun bruit dans l'appartement, je ne te voyais pas dans le salon. « Callum ? » Cela ne te ressemblait pas vraiment, lorsque tu prenais tes aises. Une sensation de malaise m'envahit toute entière, effleurant le mur de mes doigts, m'avançant lentement, silencieuse. La peur venait me dévorer les entrailles, étais-tu déjà reparti ? Quelqu'un était entré pendant mon absence ? Mais il n'y avait aucune trace de bagarre, ici.. J'avançais dans le salon, méfiante, mon regard balayant la cuisine vide et je demandais légèrement plus fort : « Call ? ». J'avais l'impression d'être retombée dans un mauvais rêve, où je découvrais ton cadavre au sol. Ma mâchoire se crispait. Allez, dis-moi que tu étais partis t'installer dans le jardin et que tu m'attends avec une bière, putain.
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Sujet: Re: Just you and me. [Call] Lun 25 Aoû - 23:06
n homme est mort aujourd'hui. Callum marchait d'un pas lent dans les couloirs aseptisés, sans envie, plus sombre que d'ordinaire. La veine du front crispé, l'aura tendu, il est une boule de nerf. A vif, il menace d'exploser. Un homme est mort aujourd'hui. Son sang a tâché le sol de Poudlard à jamais, apothéose d'une sombre comédie morbide. La cerise après les marques, pour un coupable bien trop simple à appréhender. Il cogite, s'épuise, s'acharnant à vouloir comprendre ce qui lui a échappé. Rien ne collait, les lettres et les agressions, le meurtre, ça ne collait pas. Si prévenant, si doué pour se cacher et finalement si brouillon. Il se passe la main sur le visage. Mauvaise foi, quelle mauvaise foi. Il aurait dû comprendre avant l'inévitable, il a simplement échoué. Un homme est mort aujourd'hui. Assommé de culpabilité il se rendit auprès de Maureen. Invitation lancée qu'il vit lourdement. Orgueilleux il veut cacher sa douleur, elle n'a pas à subir son mal-être. Egoïste, il a envie de se changer les idées en sa réconfortante compagnie. Un petit tour et il s'en ira. Voilà, c'est bien ça. Un verre, un plat et il disparaîtra.
Etre incongru dans la magique Godric's Hollow c'est au volant de sa berline qu'il arrive. Rien ne le calme autant que le ronronnement du moteur. Normalement. Le sang salit tous les plaisirs. Soupir, regard sur les pâtes chinoise solubles qu'il a apporté, bref repas qu'il adore. C'est ridicule, il aurait dû aussi apporter du chocolat ou des fleurs, c'est ce qu'on est sensé offrir à une amie. Aime t-elle seulement les fleurs ? A t-il une seule apportée une fois autre chose qu'un repas incongru qui lui avait tapé dans l'oeil ? Des sushis, il aurait dû apporter des sushis, paraît que ça se mange bien ces trucs là. Mais non, il avait choisi nouilles au bœuf pour elle et à la crevette pour lui. Ses goûts culinaires étaient très discutable, jamais orthodoxe et encore moins recommandé par les fins gourmets
Il sonne brusquement, un coup bref mais fort où le son résonnant manque de clamer la violence qu'il contient depuis la macabre découverte. Se calmer, respirer, s'apaiser à son contact. Il n'a pas met de masque, espère simplement que son état d'esprit n'est pas trop visible. Enfin elle ouvre la porte en coup de vent et son regard s'attarde sur ses hanches à demi masqué. Une seconde, son regard coule le long des jambes fines alors que, pudiquement, il s'oblige à détourner les yeux. Péché d'un homme désœuvré, sale journée, mauvaise pulsion. Il se promène dans l'appartement. Beau logement, son regard sombre effleure les murs, photographies mais même au contact de la plus belle de leur photo il n'éprouve pas se réconfort espéré. Une photo d'eux trois, absurde, pense t-il, il n'est pas le père du gamin. L'amertume ne le quitte pas. Il voit les fruits et cette attention le touche, puis l'énerve. Poings crispés, envie de frapper le saladier, tout envoyer valdinguer dans la pièce. Ne pas lui faire ça, pas à elle. Il se détourne pour ouvrir une fenêtre et aspirer une grande goulée d'air. Il ne le mérite pas, il ne mérite rien de bon aujourd'hui, ni demain. Bras tendues, ses phalanges palissent alors qu'il serre la rembarde. Inspire, expire. Un oiseau se pose, de rage il fait voler sa main et brise à terre un vase innocent. Désolé. Exaspéré par sa propre attitude, il se passe la main sur le visage alors que sa douce voix se fait entendre. Callum ? Elle semble inquiète, il se retourne et l'attend sans un mot, désolé pour le vase, désolé de n'avoir apporté qu'un plat égoïste, désolé de n'avoir servit à rien depuis mon arrivé à Poudlard.
Elle le trouve, il montre du regard le vase en s'approchant d'elle. Ton balai ? Pas un bonjour, ni un geste pour les nouilles et la bouteille qu'il a laissé dans la cuisine. Il ne culpabilise pas de sa maladresse, il n'a pas envie de parler plus, pas envie de lâcher sur elle cette colère qu'il retient depuis la découverte du corps sans vie. Hurler à Poudlard est interdit, professionnel en tout point, il n'a pas à le droit de faillir. Venir ici était une erreur, ce n'est pas le bon jour. Trop de rage, trop de questions. S'il avait su des sorts cela aurait-il changé quelque chose ? S'il avait passé moins de temps avec ses protégés l'Histoire aurait-elle été différente ? Dis moi, Maureen, que j'ai fais mon possible même si c'est un mensonge. La nouvelle est dure à encaisser, ordinairement il se défoule avant de rentrer voir sa famille, ordinairement June encaisse ses états d'âmes, ses silences comme ses accès de colère. Tu ne me connais pas blessé, Maureen, je ne veux pas, je n'aurais jamais dû venir. Oui, je n'aurais pas dû. Le « merci » pour les myrtilles se transforme en un « Les fruits, tu n'aurais pas dû». Il y a une faille dans le roc, dans l'inébranlable Callum. Un homme est mort aujourd'hui et il n'a rien pu faire pour le sauver.
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Sujet: Re: Just you and me. [Call] Ven 5 Sep - 21:52
Just you and me.
Pas un sourire, pas un geste, ni un bonjour. Rien, si ce n'est cet amer : « Ton balai ? » Ma panique s'effondre, mes peurs s'effritent et je t'observe sans rien dire. Je suis ton regard, le mien effleurant les éclats de porcelaine qui traînent sur le sol. L'un des rares objets que je tiens de ma défunte mère. J'aurais pu m'agacer, m'énerver, placer une remarque, mais je m'abstins de faire tout commentaire. Je garde ma baguette loin de moi, je garde la magie et l'enchantement pour réparer ta bêtise loin de toi. Je souffle, en souriant faiblement, presque désolée, me voulant un brin enjouée : « Hey ca va. C'est qu'un vase, y a pas mort d'homme ! » Mes propres paroles m'agressent. Je ne me rends compte de ma propre stupidité que trop tard. C'est cela lorsque l'on s'appelle Maureen. Je suis trop spontanée, bien trop maladroite. Parfois c'est calculé, parfois c'est bien trop naturel. J'avale ma salive, et sors le balai, finissant par te le tendre alors que je suis soudainement concentrée sur la recherche d'une pelle.
Mais je me fige en entendant tes autres mots. Ma mâchoire se serre alors que je jette un regard vers l'évier. Que tu es désagréable et amer aujourd'hui Callum. Moi qui pensait ne pas aimer tes silences, je vais finir par les aimer et les chérir, apprécier ma position de bécasse bien trop bavarde. Tu m'agaces et tu me blesses par tes simples et ridicules paroles. Non, je n'aurais pas dû. C'était sûrement trop de ma part que de penser à toi et vouloir te faire plaisir inconsciemment. Beaucoup trop. Je me demande bien ce qu'il a bien pu me passer par la tête que de penser pouvoir passer un moment de réconfort à tes côtés, un moment de répits. Pardonne-moi d'être si égoïste et de ne penser qu'à moi. Tu devrais peut-être faire comme les autres. Partir toi aussi. Tu resteras un visage dans ma vie de tous les jours, je continuerais à te croiser, mais tu ne serais pas là, tu serais loin, à des milliers de kilomètres. Je suis désolée Callum, que tu sois la dernière personne à être encore présente de mon ancienne et nouvelle vie, et que tu es la seule personne que je désire avoir à mes côtés. C'est après un moment de silence, instant de malaise que je souffle presque simplement : « Bien sûr que si. » J'imagine que c'est à mon tour d'être forte pour deux. C'est à mon tour de te laver l'esprit, mais je sais que tu ne resteras pas. Tu resteras par politesse, alors que tu n'as plus envie d'être ici, tu ne désires que ce moment où tu passeras la porte, moment que moi je redoute. Je me demande encore comment nous avons réussi à nous entendre…
Je t'observe un instant. Je me mordille la lèvre, incertaine. Il est rare lorsque j'hésite de parler. Ce n'est pas pour parler de moi, mais de toi. Tu es un véritable mystère, un homme qui n'échappe des mots et des informations sur lui que bien trop rarement. Mais j'ai appris tes silences, j'en reconnais beaucoup. Sous tes airs indifférents, tes yeux et tes lèvres te trahissent. Ta voix et tes mouvements. Je fini par lâcher : « Ce n'est pas de ta faute, Call. » Ni de la mienne. Ni celle de personne si nous continuons sur la lancée. J'ajoute en fixant ton dos, toi l'écuyer du beau Prince, bourru et nonchalant : « Il y a des Aurors. Il y a des Langues-de-Plomb à Poudlard. Tu n'es pas Dieu, tu n'es pas omniprésent, Callum. Tu es humain et tu as tes limites. Comme tout le monde. Rien ni personne n'empêchera une guerre si elle est à ce point là désirée. » Je ne suis pas pessimiste, tu sais. Simplement réaliste. Je sais que mes mots vont t'heurter, t'arracher un goût amer, mais c'est la vérité. Tu n'es pas un super-héro, moi non plus. Nous ne sommes pas les auteurs de cette mascarade.
Je fini par m'approcher de toi, te retirant le balai des doigts et vint ramasser les débris avec la pelle, laissant le tout dans un coin. Je ne demande pas ton avis, mon geste était inquisiteur, celui d'une mère agacée, celui d'une femme trop gentille. J'essuie mes mains lentement contre mes hanches, me tournant vers toi. Je te considère quelques secondes avant de souffler : « Si tu n'as pas envie de rester, je ne te retiens pas, Call…. Mais tu sais que je suis là. » Je souris, sincèrement, ajoutant taquine, alors que je te bouscule légèrement : « Et puis ca me ferra doublement fois plus de tarte. » Je sais que tu as ta vie et ta fille, ta vie et tes responsabilités. Je sais que je suis un poids, un boulet que tu te traînes sans l'avoir réclamer. Je sais que je te réclame bien trop, que je suis épuisante. Mais crois-moi, c'est plus fort que moi, jamais je ne veux devenir cette personne là. Alors pars si c'est mieux pour toi, pars.
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Sujet: Re: Just you and me. [Call] Mar 16 Sep - 15:33
lle veut le foutre hors de lui où quoi ?! « Il n'y a pas mort d'homme » et bien si il y a mort d'homme justement ! Il y a un cadavre sur leurs bras au cas où elle l'aurait oublié ! Bombe désamorcée, il va exploser mais elle revient avec balai et pelle, si impassible, jusqu'à ce qu'il ose reprendre la parole. Il n'est que colère. Ne me vois pas ainsi, ne m'écoute pas, n'entend pas mes paroles alors qu'il ne peut s'empêcher de l'agresser une nouvelle fois. Je ne suis pas quelqu'un de doux, je ne suis pas de ces personnes qui gardent tout pour elle, qui, une fois le pas de la demeure franchit, laisse sur le pallier leurs douleurs. Je suis trop brute pour ça. Voilà, elle souffre et lui il s'en veut de n'être qu'un ami détestable. Il culpabilise mais cela ne fait qu'augmenter la colère qu'il éprouve envers lui-même, le dégoût qui coule à travers ses veines palpitent sous son regard douloureux. Comment arrive t-elle à l'affronter comme elle le fait ? Comment peut elle braver sa colère pour se rapprocher de lui, sans bouger, Maureen franchit pas à pas ses défenses. Elle force la porte que forme sa rage, elle brise sa protection en trouvant fatalement les mots justes. Elle lui aurait prit la main, il s'en serait sentit indigne. Elle aurait demandé ce qui n'allait pas, il serait partit, ou pire, aurait hurlé de son manque de jugement. Elle aurait jeté un sort qu'il se serait senti comme le plus minable des hommes. Les mots justes, voilà ce qu'elle fait, sa si chère amie, elle les lui souffle sur un ton simple de conversation, sans reproche, sans dévaloriser sa douleur, elle répond simplement. Et cette simplicité le rend stoïque, il ne bouge plus mais sa main sur le balai se décrispe. Il n'a encore rien nettoyé mais cela n'a plus d'importance. Elle lui rappelle simplement qu'il n'est qu'un homme, un être avec ses faiblesses et ses peurs ; un homme perfectible mais qui ne peut empêcher l'inévitable. Maureen, tu le rassures avec merveille et il a envie d'y croire. Il souhaite ardemment s'accrocher à ces mots salvateurs. Cela lui est interdit car lui sait la vérité. Elle lui prend le balai, il laisse faire. Elle nettoie ses erreurs comme elle lui pardonne ses fautes. Il n'a plus envie de partir, il a besoin d'elle. Laisse moi rester encore un peu, seulement un peu, je ne promet pas d'hurler, je ne promet pas d'être heureux, mais laisse moi la possibilité d'éprouver encore ce sentiment que tu viens de faire naître. Tu n'as pas à culpabiliser. Il éprouve une vague de chaleur, la main tendue d'une intime qui veut le convaincre sobrement, objectivement, comme il faut le faire avec lui, qu'il ne doit pas être aussi dur envers lui-même. Elle termine sur une blague qui lui tire un sourire triste. Tu es exceptionnelle Maureen et je ne suis qu'un pauvre con.
Elle le bouscule, il soupir en se passant la main sur le visage avec lassitude. Toute sa rage retourne au creux de son estomac alors qu'il va se poser lourdement sur le canapé. Si fatigué, si désolé d'être lui, si chanceux de l'avoir, elle, dans sa vie. J'aimerais que tu es raison mais j'ai mal fais mon travail. Il se tait, mal à l'aise il attrape un bibelot qui traînait sur la table basse et le regarde sous toutes les coutures. Avouer ses erreurs n'est pas choses aisées, s'était montrer à quelqu'un dont le regard à de l'importance qu'il n'est pas aussi parfait qu'il semble l'être. Ce n'est pas avouer un défaut, c'est en étaler les preuves. J'ai eu des informations que j'ai mal interprétés. Il n'entre pas dans les détails, secret professionnel même s'il n'a plus d'importance, le mal est fait. Elle a le droit de savoir, de comprendre, elles ont toujours eu le droit de savoir d'où venait ses accès de colère mais elle est la première a savoir. Toi, je peux te faire confiance, toi tu es dans le milieu. Espoir absurde qu'elle comprenne, envie qu'elle le blâme. Qu'elle l'incendie, lui hurle dessus, qu'il entende enfin de la bouche d'une autre ce qu'il se repasse à lui-même : tu as échoué. Tu n'es pas bon dans ce que tu fais, tu t'es fourvoyé. Tu as trahis le Patron. Retour d'où tu viens, tu as tué cet homme en t'aveuglant, retourne dans ta cellule, elle te correspond si bien. J'ai... il posa enfin le bibelot sur la table puis se laissa retomber contre le dos du canapé, son regard se posa dans les siens et c'est d'une voix pleine de remord qu'il fit son compte-rendu. J'ai été engagé pour pister les criminels, je me suis trompé de cible. J'ai rencontré des gamins bien écorchés, je les ai aidé un peu trop. Ca a empiété sur mon devoir et je le savais mais je ne pouvais pas les lâcher. Ce n'était pas ma mission, si je n'avais pas agis ainsi j'aurais peut-être compris ce que tramait Lake. Il soupira en se penchant à nouveau en avant, les avant-bras sur ses jambes, première fois que je mêle boulot et vie privée, pas une grande réussite.
Il n'arrive pas à tout dire, à expliquer combien il culpabilise, à quel point il s'est investit auprès de ces « élèves » dont il tait le nom, comment l'unique chose qu'il savait bien faire – repérer le mal – a échoué. Il ne précise pas non plus qu'il a eu vent de certaines histoires mais que part respect envers une collègue Auror, il n'a rien dit. Il s'est tut, il a tout gardé pour lui et voilà le résultat... Quelles excuses peut-elle bien lui trouver ? Il n'en a aucune, il n'a juste pas travaillé correctement. S'il était un employé lésé d'une petite boîte cela ne serait pas dramatique, il est les oreilles et les yeux de l'Inquisition, c'est gravissime. Je veux bien un peu de tarte. Ils n'ont mangé ni apéritif, ni dîné, qu'il souhaite cette tarte qui n'est pas pas encore prête. Il la veut pour ce qu'elle représente, pour les morceaux d'affections qu'elle a glissé dedans ; il la souhaite comme un gage d'excuse pour son attitude détestable. Il se tait à nouveau, puis, doucement, reprend la parole d'une façon un peu abrupte, merci.
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Sujet: Re: Just you and me. [Call] Dim 21 Sep - 18:35
Just you and me.
Un sourire triste sur tes lèvres, mais tu t'apaises, tu te détends et te laisse aller sur ce canapé. J'attrape deux bières avant de te suivre, me posant sur le canapé à mon tour, bien plus droite que toi. Je t'écoute sans t'observer, je te laisse parler sans juger, sans répondre, bien trop concentrée pour ouvrir ces deux bières. Je ne peux m'empêcher de me figer un instant. Toi, tu as eut des informations que tu as mal interprétés ? Ce n'est pas nécessairement ton rôle de devoir les interpréter justement, tu étais censé… Non, j'ignore réellement ton véritable rôle, mais à mes yeux tu devais certainement et simplement apporter les informations brutes, non transformées, non interprétées, ça c'était l'affaire de tes supérieurs. C'était aussi la différence entre toi et moi, et ce qui t'affublait de ton si délicieux surnom au Ministère.
Pourtant, tu m'agaces sincèrement. Je soupire un peu, pas des plus calmement, et pivote un peu vers toi. « Call, tu vas pas t'en vouloir pour avoir été des gosses quand même ?! Tu es père, tu as une fille, encore heureux que tu ai un cœur et que tu sois capable de ressentir par moment ! » Un très léger grondement ronronne dans ma gorge, comme désemparée, noyée sous toutes ces choses que j'ai envie de te dire et que je ne devrais pas. Tous ces doutes et ces réflexions qui planent dans mon esprit et qui fait la différence entre ta place et la mienne. Je fini par siffler et j'articule, plus bas encore : « Lake n'était qu'un pion. Il a peut-être lancé la marque, il a peut-être tué ce professeur, mais jamais il n'aurait pu se détruire autant. Il y a quelqu'un d'autre, forcément, quelqu'un qui était avec lui, et qui a peut-être voulu simplement de se débarrasser de ces deux personnes. » Sans déconner. Comme si la Magie noire était monnaie courante, comme si un gosse aussi jeune aurait pu en apprendre les arcanes seuls, ses sacrifices et se l'infliger lui-même. Mais bien sûr. J'ignore ce que tu sais et ignores, mais tu vis et œuvre pour l'une des personnes les plus haut placées du Ministère, je ne peux pas croire que tu ignores toutes ces histoires étouffées par le Ministère, toutes ces histoires qu'ils racontent pour nous faire avaler la pilule. Lake, Paris, n'est que le début de l'un cortège, une longue liste de nom à laquelle j'appartiendrais peut-être réellement cette fois-ci, ou toi qui sait, mué de cette envie de protéger les tiens et ton honneur. Je souris faiblement en t'entendant, et je vins poser ma main contre ta cuisse que je serrais un peu du bout de mes doigts comme pour attirer ton attention ou atténuer ton désespoir. « Tu ne me battras jamais à ce jeu là. » Vois où j'en suis, moi qui me suis mêlée de trop prêt à ces Mangemorts, à ces histoires délicates, moi qui courrait après les informations sensibles, et qui me suis retrouvée amnésique de la baguette de mon ex-beau-père. Seize ans d'absence pour élever un fils que je croise à peine, qui est bien trop attaché à l'image héroïque d'un père qui n'est devenu que l'ombre de lui-même. Je souris, taquine, même si nous savons tous les deux que cette longue aventure n'a pas été des plus simples ou calme pour moi, pour toi aussi. « De toute manière à la rentrée… Ou bien cela éclate, ou bien cela va reste à l'état d'embryon pour un long moment. Nous savons qu'ils sont là, à nous de trouver qui sont ces pourritures sans nous mentir. » Ma main demeure sur ta cuisse, et de quelques mots tu crées de nouveau un si beau sourire sur mes lèvres. Je me détends, noyant mon bonheur égoïste sous une avalanche d'amitié. Et j'accepte, j'accepte ces excuses muettes alors que je claque légèrement ma main contre ta cuisse avant de me lever souplement, laissant couler vers toi une vague de mon parfum fruité, ne répondant rien à ce remerciement abrupte, qui t'écorcherait presque les lèvres mais qui te demande beaucoup.
Je souris lorsque je te tends la main. « Viens m'aider ! Si tu as cru que j'allais rester aux fourneaux pendant que tu bois ta bière tranquille, tu te mets le doigts dans l'œil ! » Mon sourire s'agrandit, et mes doigts se serrent contre les tiens alors que je te tire pour t'aider à te lever de ce canapé bien trop confortable, qui nous happe à jamais dans ses tréfonds, un véritable calvaire pour s'en sortir. Ta main je l'abandonne une fois que tu es levée, mon corps frôlant le tiens, filant vers la cuisine. Je te pousse un peu vers la farine, les œufs, t'éloignant de l'évier empli de myrtilles. « Je t'ai à l'œil, fais gaffe… » Fausse menace, bien trop amusée, les myrtilles restent ton péché mignon… Alors ce fut ensemble, sous les étapes de cette recette notée sur un bout de papier et non d'un parchemin que nous commençons cet atelier cuisine comme deux grands enfants. Aucune baguette, loin de cette magie qui m'arrive bien trop souvent de détester. La pate encore bien trop lisse que je te regarde fouetter, je continue à y ajouter de la farine lentement parfois un peu trop, m'en coulant sur les mains. « Hmm… » Je glisse mes doigts plein de farine contre ton visage et souffle, narquoise : « T'en as partout… Ahaha, laisse-moi t'aider. » Et je laisse une derrière marque de farine sur ton nez, m'éloignant avec un petit rire pour m'essuyer les mains.
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Sujet: Re: Just you and me. [Call] Ven 10 Oct - 16:54
nformations manquées, mal interprétées, il n'est pas qu'un chien, il est tellement plus qu'un garde du corps mais rare sont ceux qui l'ont compris sous ce mur qu'il est. Il ne dit rien, on le voit protéger le directeur du département des mystères et cela suffit ; ses collègues l'ont vu débarquer à la fin des missions donner un coup de main brutale ou sortir de salles d'interrogatoires les mains pleines d'informations. Il ne quitte jamais le directeur, il semble n'être qu'un garde au costard trop bien coupé. Une brute épaisse voilà tout. Il a assisté à chaque entretient, il côtoie le plus noir des milieux depuis toujours et pour ce détail, Hilliard l'a recueillit pour interpréter ce langage des criminels. Tu as l'air d'un chien Callum, tu agis comme un chien, tu es un peu plus que ça. Elle grogne, le sort de ses pensées alors qu'il lève vers elle ses yeux vides. C'est bien là le problème, d'habitude j'oublie que je suis père. Elle se retient, il attend, ça ne vient pas, il gronde en silence. Vas-y Maureen, crache le morceau ! Elle poursuit, enfin et évidemment qu'il sait tout ça, à dire vrai ça lui fait même du bien d'entendre quelqu'un d'autre le prononcer à voix haute. Ils n'en n'ont pas encore parlé véritablement, il entend les entretiens, émettra son point de vue à la fin quand il sera quémandé, pour l'instant le département enquête de concert avec celui de la Justice Magique. Un geste affectueux le tire de ses pensées redevenue purement professionnelles, la ride sombre sur son front énervé s'estompe et il la suit du regard, osant un extrême léger sourire. Elle fait tellement écho à ses pensées que cela en est déconcertant, que cela en est doux. Il approuve, silencieusement il approuve chacune de ses paroles et se sent bien. Comment fais-tu Maureen pour lire si aisément en moi ? Ne me dis plus jamais que je ne suis qu'un bloc de pierre aux émotions bien cachées.
Il a envie de répondre, commenter, pour une fois mais elle enchaîne, sa main se pose sur sa cuisse et il arrive à lui tirer tout de même un sourire. Sa main est chaude, il lui a toujours trouvé un sourire magnifique. Ses mots ne s'arrêtent pas, qu'elle est bavarde et lui il se détend alors qu'il y a peu il aurait tout explosé. Il boit un peu, elle le tire du canapé et il résiste, pour la forme. Son corps le frôle, il ne s'empêche pas de suivre ses courbes alors qu'elle s'en retourne en cuisine. Elle espère sincèrement qu'il va cuisiner ? Grand idiot devant les différents ingrédients, elle le voit lire avec une attention maladroite le bout de recette avant de battre la pâte. Doucement il lui jette des regards en coin, elle s'éclate. Elle est littéralement en train de s'amuser et lui, il n'ose même plus parler de ce qui lui tient à cœur. La farine tombe, la pâte se forme et ses inquiétudes, ses questions, s'en retournent au loin dans son esprit. Ils en parleront tout à l'heure. Ils pourront le faire autour de cette succulente tarte qui déjà lui fait de l’œil, quand est-ce qu'elle va s'éloigner de lui pour qu'il choppe une myrtille ? Il se détend, il sait qu'elle sera là quand le sujet reviendra, qu'il a dû temps pour ça, qu'en ce lieu, avec elle, il peut parler de tout. Absolument tout. Il est frustré dans son envie d'explication mais il ne peut gâcher sa bonne humeur. Il l'a fait, elle est revenue à la charge. Elle a démantelé la bombe, il n'arrive pas à être égoïste. Elle rit, légère, si éloignée de la Maureen agacée de tout à l'heure. Si légère, si simple, quoi qu'elle en pense. Il pourra en parler tout à l'heure, il a le temps pour ça. Il s'énerve, elle lui répond maladroitement qu'il n'y a pas mort d'homme. Il se morfond, elle lui met de la farine sur le visage. Un rayon de soleil au parfum enivrant, voilà ce qu'elle est. Elle s'éloigne pour se laver les mains alors qu'il essuie maladroitement la farine sur sa joue, elle s'éloigne il vole une myrtille. Il est tellement chanceux de l'avoir dans sa vie.
La farine s'étale, ça l'agace, il en a partout, jusque sur sa chemise. Un sourire gamin naît sur son visage. Maureen revient, il lui lance un peu de farine au visage avant d'une main la retenir doucement par le poignet, de l'autre il pose son index sur son nez. Très jolie. Comment tu fais ça ? Il sourit, semble même rire, lâche son poignet en caressant le dos de sa main alors que ses fossettes, la ride de ses yeux, tout son visage s'illumine d'un large sourire. Comment fais-tu pour toujours savoir quoi dire ou quoi faire pour que je me sentes mieux ? Son poignet libre, Callum s'en retourne à la pâte qui ne va pas se faire toute seule. Ou pas tiens. Se laissant porter par l'ambiance, par la bonne humeur contagieuse de son amie, par son désir de remettre à tout à l'heure la discussion sérieuse pour ne plus l'empêcher de rire, il s'en va vers le saladier. Sourire amusé en la regardant dans les yeux. Sa main droite prend quelques myrtilles. Il ne la quitte pas des yeux, ne cesse de sourire, alors qu'il en gobe une, deux, quatre. Quoi ? Il écarte ses bras l'air faussement étonné, ses yeux tombent sur la pâte, ah ça, sourire franc, t'es une femme, t'es meilleure que moi à ça. Et il éclate d'un rire bref qu'il ne masque pas pudiquement, un rire qui ne dure mais qui le fait irradier d'une étincelle de bonheur brute. Plus calme, Callum se détourne pour retourner à la pâte qu'il se remet à fouetter jusqu'à la rendre parfaite. Y a vraiment que toi pour me calmer aussi vite... il s'arrête, redresse sa tête sans la regarder, ce n'est pas tout à fait exacte, avec le Patron. Sourire, il se tourne vers elle, la dévisageant rapidement. Elle ne ressemble pas au Patron mais quelque part, elle a peut-être son côté autoritaire ? La comparaison l'amuse, il fronce les yeux comme s'il l'observait, l'analysait, qu'est-ce que ça dit sur toi, hm ? Sur notre amitié ? Il s'amuse, sent enfouit en lui sa douleur, il oublie ses erreurs, il refuse d'y penser. Pour elle et sa joie de vivre. Pour le plaisir qu'il éprouve en cet instant. Il s'en retourne pour lui donner la pâte fin prête. Il met des myrtilles sur sa douleur.
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Sujet: Re: Just you and me. [Call] Lun 27 Oct - 13:37
Just you and me.
Tu ne peux pas imaginer à quel point que te voir sourire me fait du bien. Ce n'est qu'un mensonge, une illusion éphémère que tout va bien, j'en ai cruellement conscience. Mais devons-nous passer notre vie à nous morfondre lorsque tout va mal ? Oui, le monde est en train de se casser la gueule, c'est vrai, et alors ? Devons-nous arrêter de vivre, alors que la guerre n'a pas encore été proclamée ? Devons nous pleurer nos morts à l'avance, alors que nous pouvons encore savourer des instants simples mais magiques, comme celui-ci ? Je l'aime ton sourire, je les ai toujours aimé, aussi rare soient-ils. Ils irradient ton visage, creuse tes fossettes, plissent tes yeux, les illumine même d'un éclat trop rare qui m'emplit d'une satisfaction égoïste. Mon fils m'échappe, ma vie entière m'échappe, le monde s'écroule, et moi, la seule chose à laquelle je pense c'est à ton sourire et cette joie factice qui laisse place à la colère… J'ai certainement un problème, au fond. Sûrement que je le savais depuis bien trop longtemps. Sûrement que je préférais l'ignorer par respect pour toi, par respect pour mes souvenirs… Par tout ce monde que j'ai brisé et abandonner.
J'avale ma salive, et détourne le regard en me rendant compte que je t'observais que de trop. Je ne te regardais pas pour te voir ou m'amuser de ta joie, mais pour te contempler simplement. Quelle drôle d'idée. Je me racle discrètement la gorge, espérant que mes pommettes ne se soient pas teintées d'embarras, alors que tes doigts se glissent autour de mon poignet. Je sens mon cœur s'emballer lorsque tu t'approche, mais mon rire éclate lorsque je recois de la farine au visage, ton doigts coulant sur l'arrête de mon nez. « Superbe, n'est-ce pas ! » Je ris un peu plus, mon regard croisant le tien de nouveau. Je m'essuie d'un regard de main, attrapant une serviette pour essuyer mon visage, gardant quelques traces de farines sur ma peau de porcelaine. Mon attention revient sur toi, toi qui bouge, haussant un sourcil, sévère en te voyant piquer des myrtilles. A ton exclamation je souffle : « Oooh rieeen ! Tu es juste pire qu'un gosse c'est tout ! » Et je ris encore, même si je m'en étoufferai presque à tes prochaines paroles. Quel machiste, je t'en collerais des baffes dis donc. L'on pourrait me considérer comme une femme féministe qui sais, j'ai bien horreur de ce genre de comportement… Une force de caractère que je me redécouvre sans cesse. Il est vrai que jamais je n'aurais pu faire ce métier si je n'avais pas un minimum les épaules solides… Happée dans un véritable autre monde, vous regardez votre vie différemment de jour en jour… Vous la savourez, j'imagine. Ou vous en devenez malade de voir trop de chose, d'en comprendre trop et d'être impuissant. Actif à petite échelle, engrenage qui impulse une légère dynamique à grande échelle. Je nourris plus grand desseins. Puis-je t'avouer que je manie certaines arcanes de la magie noire, par précaution, seulement pour me protéger lorsque l'on frôle de trop prêt le Mal lui-même ?
Je soupire, simplement, levant les yeux au ciel, frémissant en entendant ton rire. Comment pourrais-je imaginer une vie sans ma tête de mule ? Cet homme trop mystérieux, trop pudique, trop intérieur, mais qui pourtant me fait me sentir bien, me rassure et à toujours été là pour me pousser à faire mieux, toujours mieux. Pour moi, pour Kris, pour toi, pour ma vie, pour tout. Sans toi, je ne serais pas ici. Sans toi, ma vie ne serait pas devenu convenable, et j'aurais fini enfermé dans une cellule d'hopital, dévorée par mes souvenirs, l'alcool qui m'aurait totalement détruite. Fatiguée, vidée, morte d'épuisement, de peur, de douleur, de confusion. J'ai oublié qui j'étais, dénie d'identité, et t'es arrivé toi, avec Alan parfois. Je n'étais une brebis égarée, et c'est dans tes bras que j'ai trouvé la force. Je ne te remercierai jamais assez pour avoir été là pendant toutes ces années, et je n'arrive pas à t'imaginer loin de moi. Petite égoïste, encore et toujours, mais j'ai besoin de toi n'est-ce pas ?
J'essuie mes mains, attrapant une myrtille si sucrée à mon tour, ma langue glissant contre mes lippes pour rattraper le liquide sombre et j'hausse un sourcil en t'entendant parler encore. Moi, capable de te calmer ? Surement… Je l'ignore, je te crois, cela toujours été ainsi entre nous, je ne t'ai rarement vu autrement, avouons-le. Je reste silencieuse lorsque ton regard revient vers moi, se plisse comme pour m'analyser. Amuses-toi à m'analyser, amuses-toi à me voir telle que je suis réellement, tu aurais certainement des surprises. Je suis loin d'être la femme faible que tu as cotoyée, du moins je l'espère de tout mon cœur. J'ai fais des horreurs avec ma baguette, si tu savais Callum, au nom de notre sécurité, pour le recueil d'information sensible. Encadrée par des psychiatres, toujours, pour notre santé mentale parait-il. Je crois que la mienne n'est plus qu'un gouffre. Peut-être ne suis-je qu'un visage qui s'adapte aux situations et aux personnes, un caméléon comme on le dit dans notre jargon. Un caméléon observateur, les deux plus grandes forces d'un espion… Et les attaches, ce sont les faiblesses…Crois-tu que je serais capable de faire une croix sur toi, seulement pour arrêter de ressentir ces choses que je ne devrais pas nourrir pour toi ? Dis-moi, que vois-tu Callum, que tu retrouves chez ton patron qui doit être un as de manipulation, de jeux de rôles et véritable orateur. Dis-moi ce que tu vois chez cet homme qui m'a tendu face à moi la possibilité de revenir à Poudlard, d'accueillir mon fils, de m'annoncer qu'il était grand temps de découvrir la vérité. Je souris, amusé, et souffle : « Je crois que je vais prendre ça pour un compliment… Réussir à calmer notre Hulk national, quel exploit. » Je souris un peu, tandis que je m'approche de toi, mon épaule frôlant la tienne, mettant de la farine sur le plan de travail, posant la pate dessus pour commencer à la malaxer, pour l'étaler pour la mettre dans un plat. Je mets tout ce qu'il faut, la crème, le sucre, te laissant vider et installer le lit de myrtille, et le soin de dévorer celles qui restent, mettant la tarte au four. C'est un sourire un lèvre après avoir frappé dans ta main comme une bonne équipe, que je vais me laver les mains pleine de pâte.
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