Messages : 538 Galions : 350 Âge : 18 Classe : L1 Sécurité Magique Avatar : Jake Abel
Feuille de personnage Options : Niveau du sorcier : Double compte : Une furie, un alcoolique, un Indiana Jones
Sujet: I've got this feeling that won't subside [Bony ♥] Lun 10 Nov - 18:10
I've got this feeling that won't subside
Revenir à Poudlard fut comme un retour à la réalité. Je quittai cette auberge qui était devenu mon cocon depuis 2 jours pour prendre ce chemin que j'avais tant de fois emprunté me ramenant au château. J'avais pour seul bagage ma minuscule sacoche contenant, grâce à un sort de ratatinage, toutes les affaires achetées à Pré-au-lard pour survivre le week end.
Arrivé sur les lieux, mes pas me dirigèrent par automatisme vers ce qui fut, jadis, ma salle commune, jusqu'à ce que, à mi-chemin, je me rappelai ce qui s'était passé durant mon absence. J'étais, je devais l'avouer, un peu curieux de voir l'état des cachots, mais j'étais à peu près certain que l'accès nous avait été bloqué de quelques façons magiques que ce soit. Je renonçai donc à mon idée et fis demi-tour dans l'idée de trouver ma directrice de maison pour lui demander où nous étions supposés loger. Je craignais un peu la réponse, et j'avais bien raison de le faire... Loger chez les Gryffondors ? L'idée me paraissait de prime abord absurde. Tout le monde savait qu'il existait entre Lions et Serpents une espèce de mésentente vieille comme le monde dont les Aigles et les Blaireaux évitaient généralement soigneusement de se mêler. Ceci dit... Si généralement parlant l'idée était mauvaise et si j'avais moi-même quelques antagonismes avec certains Rouges et Or, force m'était de constater que j'avais en vérité bien plus d'ennemis dans ma propre maison que dans la leur. Et au contraire, je comptais, chez les Gryffons, quelques personnes chères et alliés. Il y avait longtemps eu Mika, dont l'absence me pesait depuis son départ. Il y avait bien évidemment Bony, que je brûlais d'ailleurs de revoir. Et enfin, il y avait ma récente alliée, Blondie.
Cela dit, arrivé dans ma nouvelle salle commune, le sentiment d'oppression fit malgré tout et bien vite irruption. Les souvenirs d'une enfance difficile où les Bogarts étaient les souffre martyrs des enfants bêtes refirent surface. Qui pouvait encore s'étonner que l'on soit tous déglingués après avoir été témoin de notre bizutage. A l'époque, seules deux personnes m'avaient tendu la main : Zeus, qui m'avait farouchement défendu face aux moqueries et attaques, et Audric, qui m'avait pris sous son aile. J'avais beau me répéter qu'aujourd'hui les choses étaient différentes, que je n'étais plus le petit garçon apeuré, la sensation d'être encerclé de Gryffondors n'était pas plus agréable. Mes pensées allèrent immédiatement à Mafalda, plus jeune et plus vulnérable que nous autres Bogarts. Où avait-elle été envoyée ? J'espérais à Serdaigle. Elle était intelligente, elle y trouverait des gens plus réfléchis capables de l'accepter.
Je sortis de mes pensées en sentant un regard peser sur moi. Tous les regards s'étaient levés vers moi à mon entrée, certains suspicieux, d'autres mauvais, d'autres encore curieux ou même bienveillants, les derniers juste indifférents. Mais l'un d'entre eux était resté fixé sur moi, me dévisageant avec insistance. Je ne savais pas trop si elle me fixait de la sorte par interpellation ou désapprobation, ou si c'était à cause de ma mauvaise mine. Pour sur avec les cernes qui soulignaient mes yeux, mes joues un peu creuses dernièrement, et ma barbe naissante que je négligeais de plus en plus de raser, il était loin le Haimon au look irréprochable, tiré à 4 épingles, que certains avaient pu voir. La cravate autrefois nouée serrée était maintenant portée lache, lorsque portée elle l'était. De même pour la chemise, jadis boutonnée jusqu’au dernier bouton, maintenant le cou dégagé, et l’on pourrait contourner longtemps ainsi. J'haussai un sourcil dans sa direction, espérant lui faire détourner les yeux, mais n'obtins guère de résultat. Ses mirettes continuaient de m'observer comme si j'étais un drôle d'oiseau.
▬ Et alors, tu n'as jamais vu un reptile se faufiler au milieu des fauves ?
Demandai-je, une touche de cynisme dans la voix, espérant avoir plus de succès. La demoiselle détourna les yeux, et un sourire satisfait s'installa sur mes lèvres. Je n'appréciais pas être un animal de foire. Les doigts serrés sur ma sacoche -mais seules affaires restantes et, accessoirement le seul élément familier dans ce décor, je restai un instant planté à m'habituer aux lieux. La salle commune n'était pas si différente de la notre, juste plus... Rouge. Une couleur qui ne me dérangeait guère, synonyme de passion, de colère, de sang et d'amour, elle était à la fois chaleureuse et dangereuse.
Et maintenant quoi ? Je n'avais pas spécialement envie de rester dans les parages, mais j'aurais aimé voir Bony et Hell, et j'avais nettement plus de chance de les croiser ici que... N'importe où d'autre, techniquement. Même si je les imaginais mal l'une comme l'autre passer leur temps enfermées ici.
▬ Excuse moi
Ma voix tomba, ferme, un peu froide, sur celle qui m'avait si longtemps dévisagée, cherchant cette fois à attirer son attention plutôt que d'y échapper.
▬ Est-ce que tu sais si Bo... Breckenbridge est dans le coin ?
Ma langue avait failli fourcher. Combien de fois Bony m'avait-elle rappelé à l'ordre, insistant pour que je ne me montre pas si familier avec elle en public ? Pour sûr, si j'appelais tout le monde par son nom de famille, le fait de lui donner un petit nom allait nous griller aux yeux de tous. J'avais beau longtemps avoir été agacé qu'elle veuille à ce point cacher notre relation, je ne voulais pas non plus nous exposer contre son gré. J'étais déjà en train de me demander comment nous allions pouvoir discuter tranquillement sachant qu'elle n'accepterait probablement pas de le faire sous les yeux de ses pairs lions, et tout spécialement pas dans un endroit où son imbécile de meilleur ami risquait de débarquer. Nous ne pouvions de toute évidence ni nous rendre dans le dortoir des filles, les salles de bain ou les toilettes.
La demoiselle me dévisageait maintenant avec suspicion, se demandant sans doute ce que je voulais à Bony.
▬ Pas vue
Répondit-elle sobrement. J'hochai la tête en guise de remerciement, tout en me demandant si elle mentait ou non. Dans tous les cas, je n’avais pas d’autres choix que de me fier à ses dires. La contournant, je m’installai à mon tour sur un des canapés de la pièce, fermant un instant les yeux. J’avais terriblement envie de lui parler. Besoin de lui parler. Malgré nos disputes incessantes, malgré les déboires de notre « couple », malgré tout ce qui n’allait pas entre nous dernièrement, l’inquiétude qui m’avait acculé ce soir là m’avait rappelé à quel point je tenais à elle.
Sujet: Re: I've got this feeling that won't subside [Bony ♥] Mer 19 Nov - 22:45
haimony
Maybe there’s something you’re afraid to say, or someone you’re afraid to love, or somewhere you’re afraid to go. It’s gonna hurt. It’s gonna hurt because it matters.
Après la soirée en l'honneur des jaune&noir, j'avais passé le plus clair de mon temps blotti dans les bras de Rubens devant la cheminée , essayant du mieux que je pouvais de le réconforter après son altercation avec Megara, ou alors enveloppé dans mon lit façon cocon, me remémorant encore et encore les étranges sentiments qui m'avaient traversé lors de cette soirée. De l'inquiétude, frôlant la panique. Tout à l'encontre d'une seule et même personne. Haimon. Je ne m'en étais pas rendu compte, lorsque j'avais ressenti tout ça. Mais après avoir reçu le message de celui-ci, après avoir senti le soulagement me prendre les tripes, j'ai pensé à Phineas. Bien qu'il ne se soit pas pointé à la soirée non plus, tout ce qui m’intéressait était l'état d'Hai. Culpabilité.
Bien vite, mes pensées retournèrent vers Haimon. Dont je n'avais toujours pas de nouvelle. La seule chose que je savais est qu'il était à Pré-au-lard, sain et sauf. Je me tardais que le voir. De lui faire savoir que je l'avais pardonné. Je n'arrivais pas à m'imaginer à être distance après avoir réalisé l'influence qu'il avait sur mon humeur. Me décidant à reprendre pied avec la réalité, je m'extirpai de mon lit et descendit les marches, atteignant la salle commune avec rapidité. Quelque chose clochait. La pièce n'était pas aussi bruyante qu'à l'accoutumé et une ambiance légèrement pesante régnait. Et je compris rapidement pourquoi. Assis sur l'un des canapés Sans même réfléchir, je me blottis contre lui, profondément soulagé. Je souris avant de m'éloigner légèrement de lui, afin de pouvoir détailler son visage.
«Tu vas bien ?»
Il semblait vraiment fatigué, des cernes creusant ces joues. Mes doigts effleurèrent les traits de son visage, passant à travers sa barbe de trois jours. Lui qui était habituellement si propre sur lui se présentait maintenant de manière si négligé que je ne peux m'empêcher d'être inquiète pour lui. Que lui était-il arrivé ? Comment allait-il faire à Gryffondor ? Je savais bien qu'ils n'avaient pas que des alliés à Gryffondor. Il y avait une bonne raison pour laquelle je n'avais parlé de nous à mes amis. Bon. Il y avait aussi le fait que je ne pouvais pas nous définir. Meh. Pour l'instant, je m'en fichais à vrai dire, j'évitais de regarder autour de moi, ne voulant pas savoir qui faisait encore gaffe à nous. Qui de mes amis était là. Je me contentais de regarder Haimon, fatigué de m'embêter avec toutes ses questions. Peut-être que j'avais rendu tout ça trop compliqué. Beaucoup plus compliqué que ça ne l'aidait en vrai. Peut-être que tout ce qui importait était qu'il comptait pour moi.
«Désolée de jouer la drama queen depuis le début d'année, c'était.. immature de ma part de m'en prendre à toi pour rien»
Je lui fis un petit sourire embarrassé, embrassant sa joue pour me faire pardonner. En espérant me faire pardonner.
(c) AMIANTE
Haimon J. Bogart
Serpentard
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Sujet: Re: I've got this feeling that won't subside [Bony ♥] Jeu 4 Déc - 21:36
Demandai-je, doucement, un sourire au coin des lèvres. Je ne pouvais pas dire que je n'appréciais pas ce revirement de situation, au contraire ! Bonny venait de m'accorder ce que je lui réclamais depuis quelques mois déjà : une légitimité au delà de nous et de nos moments volés. Évidemment que je comprenais le fait qu'elle préfère cacher notre relation, j'avais moi même plutôt intérêt que ça ne se sache pas... L'héritier d'une grande famille sang pur fricotant avec une sympathisante des moldus ? Oui, il y avait de quoi soulever un scandale. Évidemment, la donne était un peu différente depuis que de mon piédestal d'héritier on m'avait poussé dans la fosse aux cochons. Je n'avais plus aucune raison de me priver de quelqu'un qui m'était cher au nom d'une quelconque réputation. Évidemment, je respectais toujours le besoin de discrétion de Bony. Du moins, j'essayais. C'était un peu compliqué de ne pas lui sauter dessus alors qu'elle se blottissait de la sorte contre moi, et je me retenais comme je pouvais de ne pas avoir les mains baladeuses. Je glissai malgré tout un bras autour de ses épaules, songeant que si elle avait le droit de me caresser le visage, j'avais le droit à ça. Le fait que je n'ai pas encore de lionceau en fureur à la gorge me laissait deviner, sans même regarder, que les amis rouges et or d'Ebony ne devaient pas être dans le coin -en particulier un certain Cassidy qui brillait par son imbécilité.
Lorsqu’elle s’excusa de son comportement, j’eus une petite moue. Je ne pouvais pas nier le fait qu’elle avait été parfaitement invivable parfois. Notre relation avait été soumise à rude épreuve, et avait même failli péricliter, épuisée par nos disputes. Certes, plus d’une fois, je m’étais dit qu’elle dépassait complètement les limites, MES limites, et je m’étais demandée ce qui ne tournait pas rond chez elle. Et pourtant, quelque part, je n’ignorais pas non plus que j’étais partiellement coupable de nos récents déboires. Il m’aurait été facile de lui laisser porter le chapeau toute seule, chose que j’avais l’habitude de faire d’ailleurs avec mon individualisme habituel mais… Pas cette fois. Bony me faisait ressentir quelque chose qui m’avait été longtemps oubliée : l’envie d’être deux, d’avancer en duo sans duel. Je souris alors que ma main glissait sur son visage, dégageant une mèche de cheveu au passage, glissant sur sa nuque.
▬ Je n’ai pas été très correct avec toi non plus
Concédai-je, ce qui, mine de rien, était un effort certain de ma part. Ma main resta dans le creux de son épaule, tentée de glisser un peu plus bas, mais respectant malgré tout le fait qu’elle n’ait pas non plus trop envie de se donner en spectacle devant toute sa maison. Pour ma part, j’avais déjà oublié où nous étions, et les regards noirs des uns ou des autres ne pouvaient pas plus m’être égal. Je n’avais, pour l’heure, d’yeux que pour elle.
▬ J’aurais du te donner des nouvelles cet été… Et je n’ai pas d’excuse pour ne pas l’avoir fait
En fait, j’en avais une, et une plutôt bonne. Ce n’était pas que je voulais lui faire des cachoteries, mais moins elle en savait, et plus elle était protégée. Je ne pouvais m’empêcher de penser à ce que pourrait faire Eren s’il savait pour nous deux. Cette vipère avait probablement tendance à m’oublier pour le moment, mais dès que je me manifesterais un peu trop à son goût, je ne doutais pas de sa capacité à répliquer. Et je n’avais pas la moindre envie qu’il s’essaye aux répliques sur Bony.
▬ Et puis je mentirais si je disais que je n’aime pas ton côté chieuse
Ajoutai-je, taquin, un sourire tendre sur les lèvres. Se taquiner, se chercher, ça faisait partie de notre histoire, et je serais déçu de laisser tomber ce côté-là de notre relation. En revanche, je mettais volontiers de côté les disputes sans fin basées sur 3 fois rien. Cela dit, j’avais beau adorer plaisanter avec elle, je n’oubliais pas l’aspect sérieux de ce que je voulais lui dire. Si j’étais là, dans cet état d’esprit, avant tout, c’était à cause de ce fichu tremblement de terre. Je ne voulais pas donner dans le sentimentaliste à 2 ronds, mais je ne voulais pas non plus négliger cet aspect. Mes yeux ne la quittaient plus, s’attardant sur son visage, parfois un peu plus bas, remontant vers ses yeux pétillants.
▬ Je me suis fais un sang d’encre durant le tremblement de terre… Je suis désolé de ne pas avoir été là pour toi à ce moment
J’étais honnête, avec elle, mais avec moi-même avant tout. Lorsque j’avais appris pour l’évènement, son nom avait été un des premiers à me venir à l’esprit. Je ne pouvais pas nier que le tout premier avait été Mafalda, ma petite sœur à laquelle je tenais tant, et qui passerait probablement toujours avant tout… Mais mon esprit avait TRES rapidement dérivé sur Ebony et sa sécurité. Sans que je ne m’en rende compte, elle s’était creusée un nid dans ma tête, mais aussi dans mon cœur. Je n’étais pas un grand sentimental, mais j’essayais malgré tout d’être honnête avec mes sentiments, et je savais depuis quelques temps déjà que je ne pouvais pas caser la jolie Gryffondor dans la case des aventures sans avenir.