Les rumeurs font enterrer le plus sain des hommes [Meg ♥
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Rubens Cassidy
Gryffondor
Messages : 593 Galions : 510 Âge : 19 ans Classe : L1 Justice Magique, au plaisir de créer ensuite des lois qui évinceront les sangs-purs de mon monde parfait ♥ Avatar : Robert Sheehan
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Sujet: Les rumeurs font enterrer le plus sain des hommes [Meg ♥ Lun 8 Sep - 19:30
Ce n'était pas compliqué, c'était même très simple : il devait simplement faire comprendre à une fille que malgré ses insultes il l'aimait comme un dingue mais qu'en même temps il ne l'aimait pas tant que ça. Lui faire passer son affection mais pas trop, comme ça, si elle lui fout un râteau il pourra se moquer d'elle en clamant « nan mais sérieux t'as cru que c'était une déclaration ?! Regarde toi ! ». C'était vraiment pas compliqué du tout.... alors pourquoi ça a autant foiré ?
Tout avait commencé quand il avait retrouvé Ethanaël à l'ombre du parc, la joie de voir celui qu'il considérait comme son grand-frère, les encouragements de ce dernier, la sensation qu'il était incroyable... Il le regardait comme un prodige, si bien que Rubens s'en était sentit devenir un, un prodige, un mec capable de tout, même d'un truc fou, comme la reconquérir. L'envie n'était pas nouvelle mais cette fois il allait vraiment s'y mettre, prendre des risques de malade, faire un truc mémorable qui lui donnera envie de lui sauter dans les bras. La confiance d'Ethan lui donnait des ailes et, alors qu'il aurait dû passer l'entretien à parler magouilles et ministère, Rubens en avait fait le bureau des cœurs brisés. Un après-midi à chercher un cadeau pour Elle, à traîner Ethan dans les boutiques et, le pauvre, il usa ses souliers car ce ne fut pas facile. Allant d'une boutique à l'autre, incapable de se décider car ce n'était jamais LE cadeau parfait, Rubens avait fini par décider... de tout acheter. Razia rapide dans les boutiques sélectionnées, il avait dépensé une petite fortune mais comme il n'avait pas grand chose, ce n'était pas tant que ça. Galvanisé, il se sentait comme le mec le plus généreux, le plus adorable, le incroyable du monde. Le genre de mec qui vous fait oublier sous sa montagne de cadeau qu'il a mal agit. Essaye t-il d'acheter ses sentiments ? Oui, il y a un peu de ça, il aime offrir des cadeaux mais là, ce n'était pas du tout désintéressé, s'il n'y gagnait rien il les reprenait ! Bon, quand les lui offrir ? Seul, l'adrénaline s'était envolée, il ne lui restait plus que la peur qu'elle rit en voyant les cadeaux. Elle allait se moquer, ne pas comprendre ; il allait devoir se justifier et tout avouer. Chaque jour il y pensait, chaque jour il était encore plus détestable envers elle. Méchant, médisant, il n'était qu'un crétin qui cachait sous son lit des cadeaux poussiéreux.
Clap de fin ! L'année se termine dans le sang, dans l'horreur pure alors que ses yeux naïfs ne quittent pas le corps sans vie de l'enseignant. Hell lui prend la main, l'entraîne loin du chaos alors que le bavard s'enferme dans son mutisme. Il ne dit rien, ne parle pas, quand il trouve le moyen de sortir quelques mots c'est pour dire des banalités. Tous parle du meurtre, il commente le beau temps. Le train arrive plutôt que prévu, il monte dedans et subit le pire été de sa vie. Après l'euphorie de son étonnante réussite aux ASPICS s'en vient la Gazette des sorciers, la sale cafteuse parle du meurtre et, forcément, son très cher père et sa chère sœur refusent qu'il retourne à l'école. « Il y a de très bons métiers chez les moldus ! », « C'est trop dangereux ! », « Je ne pourrais pas te défendre ! » et cela continuait, encore et encore. Leur inquiétude était touchante mais il allait y retourner, pas pour sauver le monde, pas pour ses idéaux mais parce qu'il avait besoin d'y retourner. Voir les autres, s'accrocher à ses amis et heureusement qu'Olive comprenait et qu'il avait Elijah. Ils passèrent l'été ensemble, à réfléchir à la rentrée sans que Rubens n'arrive à parler du meurtre de son professeur de potion. Un été particulièrement long, difficile au point qu'il ne pu obtenir l'autorisation de passer son permis de transplaner... qu'importe le temps avait passé et, pour se rassurer – et calmer Cece et son père – il s'était inscrit au club de duel.
Une rentrée presque normale, l'absence de certains amis étaient difficiles mais il ne pouvait les blâmer, il avait choisi de revenir mais ça ne faisait pas des absents des lâches. McGonagal s'en va à la retraite, le nouveau lui semble convenable, même s'il a une pointe de tristesse à la voir partir. Il retrouve ses habitudes, il ne parle toujours pas de ce qui le rend muet, il fait avec ses démons comme il l'a toujours fais... Hell lui parle d'un psychologue, il choisit de prendre des rendez-vous... Le quotidien avance, cela fait deux semaines que Poudlard a reprit et il n'a toujours pas offert ses foutus cadeaux ! Relayant ses angoisses au second plan, il se concentre sur sa mission : lui offrir ces putains de cadeaux ! Profiter de la nouvelle année pour s'offrir une nouvelle chance ! Nouveau statut – il était à la fac maintenant, nan mais - égal nouveau départ ! Il avait perdu des amis en cette rentrée, il avait vu... non, hors de question qu'elle s'éloigne de lui...
Lundi 8 septembre, six heures a.m. Salle commune des Gryffondors.
Etape numéro un : l'intriguer.
Il ne mit pas longtemps à se réveiller, il n'avait pas beaucoup dormi et, maintenant qu'il était décidé, il était bien trop excité pour faire marche arrière. Enfilant son pantalon et sa chemise blanche, ainsi que ses chaussures, Rubens se rendit devant le dortoir des filles où il fit venir magiquement – mais pas silencieusement merci sa baguette qui offre un grand CRAC pour un silencio – un fauteuil devant l'entrée. Cette fois il n'allait pas se faire avoir, il avait bien compris que le dortoir des filles se transformait en toboggan quand il essayait d'y entrer. Bien, le fauteuil fut épousseté puis il y posa une petite boite noire, sans ruban, sans note, qui contenait une bobine de fil ensorcelée. Très sobre, elle ressemblait à n'importe quelle bobine sauf que le fils changeait de couleur en fonction des désirs du couturier. Il laissa la formule à prononcer bien en évidence, écrite de la main de Cece pour ne pas qu'elle devine qu'il était l'auteur du cadeau.
Etape numéro deux : la surprendre.
Une fois que sa présentation lui convient, il sortit du dortoir sous l'oeil surpris de la Grosse Dame qui l'observa un petit moment essayer d'accrocher quelque chose à la rembarde. C'était grotesque, inconvenant et bizarre, ce qu'elle ne manqua pas de lui dire. Elle lui souffla également qu'il devrait encore dormir mais que si vraiment il voulait accrocher quelque chose il devrait se pencher. Va accrocher un truc en restant loin du vide... Elle commentait chacun de ses gestes mais, accaparé par sa tâche, il n'y faisait pas attention. Ca y ai ! Grand soulagement, il se redresse, fier, lance un enchantement sur son cadeau qui éclair son sourire. Sa cape bleuté solidement attachée semble plus ou moins voleter dans les airs.
Etape numéro trois : la faire craquer.
Il commence à se faire tard, à chercher la perfection il perd du temps, bientôt le dortoir va s'éveiller ! Il sort de sa poche une nouvelle boîte, d'un joli rouge qui lui a fait penser à leur maison et, forcément, la Grosse Dame commence à comprendre ce qui se passe. Questions, envie de potins qu'il ne satisfait pas, mystérieux au possible, Rubens se plaît à répondre : « vous verrez ! C'est une surprise ! ». Tout est prêt, il ne lui reste plus qu'à poser la boîte sur son bureau ! Le grand romantique s'accroupit doucement, pose un pied dans l'escalier tournant, subit, et file rejoindre la salle de classe sans se tromper, en bon stalker qu'il était devenu. Un petit alohomora qu'il reproduit plusieurs fois avant que cela ne fonctionne et il pose la boîte sur sa table avant de détaler. Une jolie boîte sans mot, contenant un vif d'or pour enfant, référence vraiment tordue à la fois où il lui avait dit qu'elle était aussi brutale qu'un batteur. Tentative alambiquée de la flatter. Ne pas signer, peur qu'elle comprenne que c'est lui l'auteur, ne pas signer mais espérer qu'elle voit la référence. Il eut envie de dessiner un Troll et un arbre sur sa table mais n'osa pas, trop évident.
Le réveil a déjà sonné, il court pour rentrer au dortoir mais les escaliers le ralentissent, il attend, agacé, sautillant sur place avant de voir un camarade sortir pour rejoindre les douches. Oh non, faut pas qu'on me voit ! Paniqué il réalise ce qu'il vient de faire, il ne veut plus entendre les commentaires, il ne veut plus voir sa réaction car si elle rit il va mourir de honte ! Si elle jette la boîte – ou la donne en ricanant ! - il ne pourra plus se regarder dans un miroir ! Oui, se cacher et imaginer qu'elle a tout compris, qu'elle adore, c'est carrément mieux ! Alors il se planque dans la salle avant de se rappeler qu'elle va y aller, il court dans le couloir et choppe un autre escalier, descendant au lieu de remonter. Son cœur bat trop vite, il ne sait plus quoi faire, il n'aurait jamais dû faire ça ! Tout Poudlard va se moquer de lui ! C'est tellement ridicule ! Cupidon qui se la joue Petit Poucet, voilà ce qu'il est ! Il finit par trébucher en voulant sortir trop vite du dernier escalier qu'il a prit, tombant en avant, lourdement. Plus choqué que mal, il s'était blessé au menton qui rougissait et aux genoux mais ce n'était pas grand chose. Assez pour l'infirmerie ? Oh la planque idéale !
Pendant ce temps là...
Un mystérieux cadeau, une cape, la Grosse Dame qui ne dira rien car elle n'est pas une balance, voilà de quoi alimenter les ragots... et faire oublier qu'il manque quelqu'un à l'appel. Heureusement pour lui, Rubens n'était le seul Gryffondor absent en ce matin, malheureusement Elijah vint le voir à l'infirmerie et dira ensuite à un compatriote Serdaigle qu'il s'était blessé... ce dernier raconta à un Poufsouffle qu'un lion avait essayé de fugué mais qu'il était tombé... Le blaireau avoua à un camarade qu'un Gryffondor avait voulu s'enfuir de Poudlard mais qu'il était tombé sur un mec qui l'avait agressé... Le Poufsouffle prévint Megara qu'un de ses camarades, un « Cassidy », était agonisant et qu'il craignait une nouvelle vague d'agression.
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Sujet: Re: Les rumeurs font enterrer le plus sain des hommes [Meg ♥ Mar 9 Sep - 11:15
Les rumeurs font enterrer le plus sain des hommes
Lorsque Boucles Brunes –un savant mélange entre boucle d’Or et l’ours brun dont elle avait volé le repas et le lit- se réveilla ce matin là, elle n’avait clairement aucune idée de ce que la journée lui réservait. Comme tous les matins, l’oursonne grogna en s’extirpant de ses draps, maudissant le matin et les cours et les nuits trop courtes et…. Tout le reste. La gueule encore enfarinée, elle partit à tâtons vers son armoire pour y sélectionner la tenue du jour –un peu à l’aveuglette, il fallait le dire. Megara adorait la mode, mais pas le matin quand elle était en mode zombie. Il lui arrivait d’ailleurs souvent de débouler dans la grande salle pour le petit déjeuner sappée comme l’As de pique et revenir se changer avant le début des cours, lorsqu’elle avait finalement les yeux en face des trous. Allez hop, un haut trapèze rouge, à la couleur des Gryffons sur un jeans, ça ferait parfaitement l’affaire.
Elle était en train de se battre avec sa tignasse particulièrement indisciplinée le matin quand la voix d’une de ses camarades retentit dans le dortoir.
~ Est-ce que quelqu'un a son anniversaire ? Il y a un cadeau devant notre dortoir !
Oh non, pas un anniversaire, songea Meg. Qui disait anniversaire disait grande fête dans la salle commune. Pas que la Gryffone n'aime pas les fêtes mais... Étudier et festoyer n'étaient pas compatibles, et la demoiselle n'avait pas d'autre choix que celui d'étudier si elle ne voulait pas rater son année ! Alors si on pouvait lui éviter les tentations, ça lui allait tout aussi bien. Elle balaya la pièce du regard alors que tout le monde s’observait en chien de faïence. Visiblement, pas d’anniversairée. La messagère haussa les épaules et ouvrit la boîte noire malgré, fronçant les sourcils à la vue du curieux petit objet.
~ Qu’est-ce que c’est que ce machin ?
Demanda-t-elle à haute voix, alors qu’un petit groupe se formait autour d’elle.
~ Ca ressemble à une bobine
Fit remarquer une fille aux origines moldues, ce qui attira l’attention de Meg. Abandonnant son chignon peu coopératif, elle rejoignit en quelques enjambées la petite assemblée pour poser ses yeux sur la fameuse Bobine et le petit bout de papier avec une formule.
~ Je crois que je sais ce que c’est
Murmura-t-elle, positivement surprise que quelqu’un d’autre qu’elle s’intéresse à ce genre de choses. La messagère lui posa la boîte entre les mains avant même qu’elle n’ait le temps d’ajouter quoique ce soit d’autre.
~ Si tu es la seule à savoir ce que c’est, on va dire que c’est pour toi
Et ceci étant dit, la boîte noire perdait cruellement de son intérêt pour tout ce petit monde, et l’assemblée se dissout, chacun retournant vaquer à ses occupations, laissant une Meg pensive avec sa bobine de fil magique. Etait-ce vraiment pour elle ? Probablement… Qui d’autre sinon ? Mais qui avait pu lui faire un tel cadeau ? Et pourquoi ? Ce n’était clairement pas son anniversaire. Ou alors c’était un cadeau très en retard puisque son anniversaire était il y a un mois déjà. Clairement, ce n’était pas une fille… sinon elle n’aurait pas laissé le cadeau DEVANT la porte du dortoir. Il s’agissait probablement d’un garçon… A moins qu’il ne s’agisse d’une fille qui voulait lui faire croire qu’il s’agissait d’un garçon ? Bon sang…. Foutue psychologie inversée ! Encore un truc de filles ça, et le cerveau de Meg fonctionnait plutôt comme celui d’un mec, elle détestait les complications. Réalisant que l’enquête ne la mènerait nulle part à ce stade, elle rangea la petite boîte dans sa sacoche, décidant qu’elle n’arriverait à rien sans avoir quelque chose de conséquent dans l’estomac. Au moins, cette petite aventure matinale l’avait réveillée !
***
Après la bobine, la mise en scène dans la salle commune, et l’imitation du vif d’or sur son bureau, la demoiselle commençait véritablement à se dire que tout ceci lui était destiné. Elle avait un peu douté au début, et encore plus en se trouvant face à un faux vif d’or, mais personne ne pouvait se planter A CE POINT dans le destinataire de ses cadeaux. Cela dit, le dernier la laissait plus que perplexe. Pourquoi un vif d’or ? Elle ne jouait même pas au Quidditch, sinon elle aurait pris cela comme un encouragement ou une moquerie en vue d’un futur match mais… non. Elle ne voyait pas. Elle avait beau le tourner dans tous les sens en espérant peut être qu’il s’ouvre et ne délivre un message, mais rien ne se passa. Loin de la frustrer, ce nouveau cadeau ne faisait que l’exciter d’avantage : Megara adorait les mystères et les enquêtes. Généralement, elle se les inventait, voyant des indices là où il n’y en avait pas forcément, mais là, quelqu’un avait visiblement décidé de lui servir cela sur un plateau d’argent. Elle n’arrivait juste pas bien à savoir qui.
Elle fut interrompue dans ses schémas mentaux par une amie Pouffsouffle qui venait de prendre à côté d’elle, les yeux brillants comme toujours lorsqu’elle avait un potin juteux à répandre.
~ Accouche
L’encouragea Meg dans un sourire, rangeant le vif d’or dans sa sache qui commençait à se remplir.
~ Tu vas pas le croire ! Il y a encore eu une agression !
Meg fronça les sourcils. Une agression ? Ah bon ? Et elle apprenait ça par la petite porte, par les rumeurs de couloir ? Qu’est-ce que foutait l’administration ? N’étaient-ils pas censés stopper les cours pour informer tous les étudiants ?
~ Un gryffondor cette fois-ci ! Il fallait bien que ça arrive… Il est à l’infirmerie dans un saaaale état, limite à l’agonie
Le cœur de la demoiselle s’accéléra au fur et à mesure que la Poufsouffle parlait. Un Gryffondor ! Elle ne pouvait pas s’empêcher d’imaginer le pire !
~ Son nom ! C’est quoi son nom ?
La pressa-t-elle, alors qu’elle était déjà sur ses jambes, prête à partir en courant avant que ne le cours ne débute réellement.
~ Euh je sais plus… Ca... Cassidy un truc du genre ?
Rubens ! Rubens avait été agressé. Il lui fallut moins d’une seconde pour tourner les talons et déguerpir en direction de l’infirmerie, le cœur battant à cent à l’heure alors qu’elle essayait de ne pas imaginer de catastrophe.
Alors qu'elle galopait dans les couloirs, elle passa à côté d'un professeur visiblement très inquiet qui ne cessait de répéter à son collègue « il faut l'évacuer, il faut très rapidement l'évacuer ! ». L'évacuer ! Où ça ? À sainte mangouste ? Son cas était-il si critique ? Non ils ne pouvaient pas ! Elle devait le voir avant ! Accélérant sa course, elle s'attarda pas plus longtemps près des deux adultes, loupant ainsi la fin de leur conversation où le professeur de métamorphose insistait pour qu'on évacue ce fichu dindon-glouton de sa salle avant qu'il n'engloutisse les chaises et les bureaux en plus des cartables des élèves ! Ah ces bestioles, de vraies plaies…
Arrivée à l'infirmerie quelques minutes plus tard, Meg poussa les portes avec grand fracas, faisant une entrée remarquée comme à son habitude –mais franchement, la discrétion était bien le dernier de ses tracas.
~ Où est-il ?
Hurla-t-elle à la cantonade, faisant tourner les quelques tête présentes dans sa direction. L'infirmier et les 3 élèves n'avaient pas l'air particulièrement alarmés, juste très surpris de voir débouler une telle furie. D’ailleurs ils ne bougèrent pas d’un pouce, et ne répondirent pas non plus –mais pour cela il aurait fallu qu’elle leur en laisse le temps cela dit…
~ Où est Rubens Cassidy !
N'ayant pas la patience d'attendre une réponse, elle commença à déambuler dans la pièce, la démarche vive et nerveuse. S'approchant d'un premier lit, elle faillit arracher le rideau en voulant le tirer, mais ce dernier ne cachait pas Rubens, juste un pauvre 3ème année en train de vomir des limaces dans un chaudron. Elle eut un pincement de compassion pour lui, mais la panique la regagna trop rapidement pour qu’elle ne reste là à s’apitoyer sur son sort.
Le 3eme rideau fut le bon. Lorsque son regard se posa sur lui, sur rubens, son cœur manqua un battement. Merlin tout puissant ! Il était là ! Il était vivant ! D'ailleurs... À bien y regarder, il était plus que vivant. Il était même plutôt en bon état... En fait à y regarder d'encore plus près... À part ce pansement sur son menton il semblait même parfaitement intact. Non... Ce n'était pas possible ! On parlait même de l'évacuer ! Sous le regard incrédule des quelques élèves présents qui s’étaient rapprochés pour voir ce qui se passait, la demoiselle rejoignit Rubens, sourcils froncés, et arracha d'un geste sec la couverture qui le recouvrait. Ce qu'elle espérait trouver ? Elle ne le savait pas. Quelque chose lui prouvant qu'elle n'avait pas angoissé pour rien. Pas un truc grave, non surtout pas mais... Pas un putain de pansement sur un menton !
Elle lâcha la couverture par terre, le regard blanc. Comme toujours, les sentiments de la demoiselle déboulaient 3 fois plus rapidement que le Poudlard Express. Son inquiétude se mua rapidement en colère en réalisant qu'il allait parfaitement bien. Qu'est-ce que c'était que ces conneries ?
~ Espèce de…. De Scrout à pétard ! D’Acromantula ! De Bouse de Noueux ! De Grinchebourdons de mes deux ! Dire que je m'inquiétais pour une andouille dans ton genre !
La demoiselle était un peu à court de noms ridicules, et elle avait furieusement envie d’étrangler Rubens –qui ne devait pas tout comprendre, le pauvre. Elle avait martelé chaque « insulte » d’une tape vigoureuse sur la cuisse du pauvre bougre qui allait finir par avoir besoin de soins intensifs malgré tout si elle ne s’arrêtait pas.
~ Comment oses tu gâcher ma journée qui avait si bien commencé ?
L'accusa-t-elle, un doigt menaçant pointé vers le menton déjà abimé du jeune homme. C'est ce moment que choisit l'infirmier pour intervenir et arrêter la furie. Il l'attrapa par les épaules fermement mais sans violence, pour s'assurer qu'elle n'allait pas bondir sur son patient. À la voir s'énerver ainsi, ils se souvenaient maintenant très bien de leur petite visite à tous les deux lorsqu'ils avaient amené un 1ère année assommé par une branche. Une vraie cata ces deux là !
Profitant de l'arrivée de l'infirmier, Meg se tourna vers lui, avec un air de folle furieuse.
~ Qu'est ce qu'il a au juste ?
Lui aboya-t-elle presque dessus. Hors de question de demander à Cassidy ! Ce psychopathe serait capable de lui raconter des bobards ... D'ailleurs le connaissant, c'était probablement lui qui avait lancé cette rumeur juste pour la rendre folle. Il avait du apprendre pour les petits cadeaux qu'elle avait reçus et avait décidé de pourrir sa journée parce que... Eh bien parce que c'est ce qui semblait l'amuser, le Cassidy : lui rendre la vie impossible.
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Sujet: Re: Les rumeurs font enterrer le plus sain des hommes [Meg ♥ Dim 14 Sep - 20:55
Ce boucan, cette voix, sa furie !! Il bondit sur son lit au doux son de sa voix, elle avait comprit ! Elle l’appelait car elle avait comprit mais comment avait-elle deviné sa cachette ? Ca il n'y pensait même pas. Elle avait comprit or ce n'était pas de la joie qu'il sentait dans sa voix, plus de la panique... Rubens se laissa retomber sur l'oreiller, s'enfonçant dans le lit plutôt que manifester sa présence. Elle n'avait pas l'air heureuse, avait-elle envie de l'étrangler ? Elle n'était quand même pas venu jusqu'ici pour l'incendier d'avoir... non elle a l'air vraiment paniqué, pas en colère. Pourquoi, y avait aucune raison qu'elle... il n'eut heureusement pas le temps de se faire un mal de crâne à s'interroger sur le pourquoi du comment de l'attitude de Megara, ni à se décider s'il était heureux ou non de la voir, qu'elle ouvrait grand son rideau. Les yeux stupéfaits de Megara rencontrèrent ceux timides d'un Rubens qui tenta un sourire aimable, alors qu'un petit troupeau s'agglutinait autour d'eux. Elle a l'air mal, inquiète, cela se voit et, il ne sait pas comment, mais elle a su qu'il était ici et s'est imaginé le pire. Elle s'est inquiété pour moi, se répéta t-il touché de son attention, ému qu'elle ait dérangé toute l'infirmerie rien que pour le retrouver. Avait-elle compris pour les cadeaux ? Sa sollicitude était peut-être liée à la déclaration... oui ! Megara qui s'inquiète pour lui, c'était nouveau, ça voulait dire qu'elle avait compris... en même temps c'était si évident ! Un peu embêté qu'elle s'en aille quand elle remarquera qu'il n'était pas du tout mal en point Rubens se redressa en mimant assez mal la douleur. Meg... sa salutation ne franchit pas ses lèvres, voilà sa furie qui arrache le drap, lui arrachant, à lui, un cri indigné. Mais ça va pas ! En caleçon sous ce pauvre drap, il se recroquevilla comme il pouvait en un geste de pudeur alors que les badaud qui les observaient se mettaient à ricaner. Perverse ! Lui cria t-il en voulant attraper le drap qu'elle tenait fermement, mais qu'est-ce qui lui prenait aujourd'hui ? Il lui offre des cadeaux, elle s'inquiète, lui arrache le drap et... oh. Une franche rougeur vint lui monter aux joues alors qu'il faisait signe de la main aux voyeurs de dégager, bien entendu personne ne bougea, le spectacle était bien trop croustillant. Son cœur battait à la chamade depuis qu'il avait compris, tout allait soudainement si vite et s'il avait su qu'une si élaborée déclaration allait la conquérir complètement, il en aurait déjà fait des centaines ! Quel idiot il avait été de croire qu'elle allait se moquer de lui ! Il ne doit plus jamais douter d'elle ! Timidement, Rubens se décala sur le côté pour lui faire une petite place, elle devait être gênée car elle était toute blanche, lui il ne perdait pas son rouge aux joues, ni ses jambes enroulées pudiquement sur elles-mêmes. Allez, vient sur le lit.
Bordel cette fille a l'amour violent ! Les mots doux qu'il avait imaginé étaient remplacé par des insultes très imagées mais, plus frustrant, ses baisers s'étaient mués en coup de poings. Non mais ça va pas ! A ce rythme sa cuisse allait finir aussi rouge que ses genoux et son menton ! Tu me fais mal !! Par réflexe il avait fini par mettre ses mains devant son visage, après la cuisse qui sait où elle allait frapper ! Heureusement que l'infirmier vint lui sauver la vie avant que sa cuisse ne porte plainte pour coups et blessure ! Putain mais je comprend rien ! Attend... inquiète ? Il se radoucit d'un coup, alors qu'il était prêt à lui beugler qu'elle était la fille la plus ambiguë du monde et qu'il fallait qu'elle se mette d'accord sur ses signaux. Elle était donc bien inquiète, de quoi il n'en savait rien mais ça il s'en foutait, c'était un détail. Retenir que le croire agonisant la fait se précipiter vers lui et lui arracher ses draps. Il s'est égratigné les genoux et le menton en tombant, il refuse de sortir et comme j'ai autre chose à faire... vous pouvez rester mais seulement si vous ne faites plus de bruit. Il n'écoutait pas l'infirmier lui répondre, ses pensées ne tournaient qu'autour de son inquiétude et de « sa belle journée qui avait si bien commencée ». Elle a aimé ses cadeaux. Elle les a aimé et ça a illuminé sa journée !
Ce n'était pas du bonheur qu'il ressentait en cet instant, ce n'était même pas de l'euphorie, non, c'était un immense feu d'artifice. Un élan tellement fort de bonheur qu'un tsunami n'est qu'une vaguelette à côté. C'est une pluie d'étoiles filantes, une danse de la joie interne, une envie de crier et courir dans le parc en levant les bras comme un fou. Elle a aimé ses cadeaux. Il la regardait d'un air bête, pour ne pas dire benêt. Allez, fais pas ta mécontente, je vois que tu es toute chamboulée par ce matin, alleeeez t'as arraché le drap, vient me rejoindre. Il lui fait une nouvelle fois de la place. Elle fait comme si elle n'avait rien compris alors que si, juste pour le taquiner, parce qu'elle a envie de le faire tourner en bourrique... Désolé d'avoir inquiété mâdame mais j'étais pressé ce matin, j'avais des trucs à faire, pourquoi tu étais de bonne humeur ? Elle veut jouer à celle qui ne comprend pas, il va faire de même ! Moqueur, sa rougeur pas totalement partit, il jouait le jeu car il pouvait comprendre qu'après autant de temps à se disputer, qu'après tout ce qui s'est passé entre eux, elle ait encore un peu de mal à assumer l'élan d'affection à son égard qu'elle venait d'éprouver. Il comprenait, c'est dur de résister à une telle déclaration... Il était prêt à attendre qu'elle s'en remette, à faire semblant de croire qu'elle n'a rien compris... oui il allait attendre... au moins quinze minutes.
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Sujet: Re: Les rumeurs font enterrer le plus sain des hommes [Meg ♥ Mer 8 Oct - 19:47
Les rumeurs font enterrer le plus sain des hommes
~ Mais qu’est-ce que tu fais ?
Demanda-t-elle, à mi-chemin entre l’horrification et la surprise, alors qu’il se poussait de nouveau sur le côté, comme pour l’inviter à s’installer à côté de lui. Est-ce que l’infirmier lui avait donné une potion qui avait noyé le peu de neurones qu’il lui restait ?! Est-ce qu’il s’attendait VRAIMENT à ce qu’elle lui saute dans les bras alors qu’il y a une semaine à peine, il explorait la glotte de cette… Silver. Une demoiselle de Serpentard, Meg avait fait ses recherches. Serpentard ! Rubens était tombé bien bas. D’ailleurs en parlant de cette fameuse nana…
~ C’est pas à ta copine que tu devrais faire de la place dans ton pieux ?
Et voilà. C’était plus fort qu’elle ! Elle avait beau savoir que la jalousie était un sentiment affreux et qu’au final, Rubens devait se réjouir de la voir s’énerver ainsi alors qu’il passait à autre chose et qu’elle continuait à ruminer dans son coin, elle ne pouvait pas retenir ce genre de commentaires. Elle s’infligea d’ailleurs une baffe mentale, avant de reprendre, sans lui laisser le temps de la rembarrer :
~ A moins que ça ne soit déjà fini ? La précédente n’a pas fait long feu…
D’abord la fameuse Philomena, maintenant la blondasse venimeuse. Elle aurait presque cru à une blague… Mais le doute n’était pas permis : elle l’avait vu embrasser la blondinette de ses propres yeux, et il l’avait ensuite assumé devant tous ses pairs ! Elle n’était pas restée très longtemps spectatrice de cette scène écoeurante, et s’était barrée loin très loin, mais ça n’avait pas suffi à effacer l’image. Megara n’aurait jamais cru voir cela de ses propres yeux un jour, mais le lion semblait sérieux alors…Que pouvait-elle contre cela ? Ca la rendait malade, mais elle ne voyait pas bien quelles étaient ses possibilités… Certes, elle pouvait aller tenter de refaire le portrait à sa rivale, mais elle n’était pas certaine que ça lui apporte ce qu’elle désirait vraiment. Finalement… peut être que la meilleure technique était de le rendre lui aussi jaloux ? Il allait falloir qu’elle explore cette option.
Mais elle n’eut guère le temps de faire une pré-sélection mentale de son potentiel faux petit ami, les commentaires de Rubens la faisant à nouveau bondir. C’était comme si cet abruti de lion savait ce qu’il fallait dire pour l’énerver.
~ Tu étais PRESSE ?
Répéta-t-elle, se retenant de toutes ses forces de ne pas hausser le ton encore, sinon elle n’allait pas faire long feu dans cette infirmerie. A la place, elle serra les dents, ce qui lui donnait un air particulièrement enragé. Elle inspira profondément, cherchant à se calmer. Elle ne pouvait pas continuer à beugler sur lui indéfiniment, d’autant que ça ne semblait pas l’atteindre tant que ça. Rubens pouvait être aussi bouché qu’un WC mal nettoyé lorsqu’il s’y mettait, c’était désespérant !
~ Rubens…
Murmura-t-elle, diablement sérieuse. Ce n’était pas si souvent que la Gryffondor faisait preuve d’une telle solennité ! D’ordinaire, elle se contentait de balancer toutes les insultes et reproches qui le venaient à l’esprit lorsqu’elle avait Rubens sous les yeux, et l’inspiration venait rarement à lui manquer….
~ Y a la moitié de l’école qui parle de toi comme si t’étais déjà quasi mort ! EVIDEMMENT que je m’inquiète ! J’étais morte de trouille !
La moitié de l’école…. Bon. Peut être qu’elle exagérait un peu ! Mais elle avait entendu cette Poufsouffle, et ce professeur aussi qui parlait de l’évacuer ! Non franchement, elle n’exagérait rien, n’importe qui à sa place se serait fait un sang d’encre… N’est-ce pas ? Après tout la Poufsouffle avait bien du l’apprendre de quelqu’un d’autre, qui avait du l’apprendre d’une autre personne encore… Bref, la chaîne de l’information !
Et Rubens qui, comme toujours, ne semblait pas saisir l’ampleur de la chose. Meg ne savait plus comment tourner ses phrases pour qu’il comprenne qu’elle avait eu la frousse de sa vie ! Elle s’imaginait déjà le retrouver dans un état critique, ou peut être même dans le coma. Oui, elle s’était imaginé le pire. Depuis la disparition de son frère, elle ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter démesurément pour ceux qu’elle aimait. Non pas qu’elle aime Rubens hein… Non et puis quoi encore ? Elle n’avait juste pas encore perdu l’habitude de s’inquiéter pour l’idiot du village ! C’était une réaction chimique, rien de plus. Et d’ailleurs, qu’est-ce qu’elle foutait à son chevet ?
Secouant la tête, elle songea qu’insister sur son inquiétude n’était pas le meilleur moyen de lui envoyer le message comme quoi elle était passée à autre chose. Non en fait, elle sonnait surtout comme l’amoureuse transie qu’elle était toujours malgré elle. Heureusement pour elle, Rubens pouvait parfois se montrer très obtus et passer à côté des signaux les plus criards, elle avait donc encore une chose de se tirer de là avec l’honneur sauf. Plissant les yeux, l’observant du coin de l’œil, l’air sur la défensive, elle répliqua finalement :
~ Bah quoi ? J’ai pas le droit d’être de bonne humeur ?
Non, elle ne voulait pas parler des cadeaux et de la chasse au trésor qu’elle menait autour de ses cadeaux à Rubens. Il allait probablement se moquer d’elle et essayer de bousiller son enthousiasme. Elle croisa les bras sur sa poitrine, se demandant si elle ne ferait pas mieux de partir. Si la copine de Rubens entendait les mêmes rumeurs qu’elle, elle n’allait pas tarder à débarquer elle aussi, et la brunette n’était pas certaine d’arriver à contenir sa jalousie si elle les voyait ensemble.
~ Qu’est-ce que tu glandes ici si tu vas bien ?
Voilà, détourner le sujet de conversation. Habile technique. Et puis, tant que ce Serpent femelle peroxydée ne pointait pas le bout de son nez, il n’y avait pas de mal à traîner dans le coin ? Ca lui faisait une excellente excuse pour ne pas aller en cours en plus ! Oui c’est ça Meg, invente toi des excuses pour ne pas admettre ce qui se voit comme le nez au milieu de la figure….
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Sujet: Re: Les rumeurs font enterrer le plus sain des hommes [Meg ♥ Dim 12 Oct - 18:40
Ma copine ? Il la regarde stupéfaite, mais de quoi elle parle ? La précédente n'a pas fait long feu ? Laquelle ? De qui elle parle ? Il avait l'air idiot à froncer les sourcils, cherchant dans les tréfonds de sa mémoire de quelle copine elle pouvait parler. On pouvait aussi croire qu'il listait ses conquêtes, ou plutôt ses fausses conquêtes. Il y avait eu Philomena mais ça datait maintenant, c'était quand même l'année dernière et il avait eu tout l'été pour se réconcilier avec Philly sur cette rumeur absurde mais bien efficace. Ensuite ça avait été la rentrée, le retour en fanfare de Seena avec qui il avec trompé Megara mais comme il ne lui parlait plus du tout, il doutait qu'elle parle d'elle. Plus que ne plus lui parler, Rubens évitait Seena comme la peste, c'était un art qu'il maîtrisait à la perfection. Il y avait eu Silver, bien évidemment. Silver sa fausse petite-amie de la grande salle. Silver avec qui il avait rompu, faisant de leur « histoire » la plus courte de l'histoire de Poudlard – pour ne pas dire du Royaume-Unis car cinq minutes ça mérite d'entrer dans le Guisness Book. Il savait, et pour cause, qu'elle l'avait vu avec Barbie mais il avait bien pris soin de rompre quand Brennan était intervenu. Certes il ignorait quand Megara avait quitté la salle – il était bien trop occupé à paraître brave au côté de son pote et à se donner un air pour une Meg qui n'était plus là – mais elle n'avait quand même pas loupé la rupture. Si ? Non. Il ne restait qu'une seule petite-amie potentielle, il évinçait Abel car rien que de repenser à ce qui courait sur eux il avait envie de vomir, en plus elle avait dit « copine ». Il n'en restait qu'une et il était bien embêté.
Je ne sors pas avec Skarlette ! Il s'était exclamé spontanément, un peu trop fort, un peu trop indigné à cette idée. Elle m'a fait du rentre dedans, j'avais rien demandé ! Ce n'était pas tout à fait exacte, il avait trouvé l'opportunité de pourrir une Serpentarde et il ne s'en était pas gêné, en bonne grande-gueule qu'il est, en idiot qui se sent pousser des ailes depuis le retour de Cormac. Néanmoins il n'avait pas tord sur le fait que c'était elle qui l'avait dragué pour l'énerver, qui l'avait embrassé pour le déstabiliser et cela aurait pu en rester là. Si Rubens ne l'avait pas rattrapé, donnant à la scène un air de dispute de couple. Il l'avait retenu, refusant qu'elle lui échappe, il avait eu le visage perplexe, perturbé par ce qu'elle lui racontait et par ce qu'il comprenait. Une née-moldue à Serpentard, une née-moldue qui lui expliquait qu'il devrait se taire, se cacher, car il ne réussira jamais à changer ce putain de monde, ça n'était pas courant. Se sentir proche d'elle en l'éclair d'une seconde, ça non plus ce n'était pas commun. Avoir envie de la comprendre, de la faire changer d'avis, c'était inconcevable et pourtant. Il se taisait, lui si bavard, se taisait car le sujet « Skarlette » était, avec Abel et ses projets personnels, celui qui dernièrement lui prenait le plus la tête. Ce n'était ni le lieu ni le moment pour une énième introspection pour savoir si la Serpentarde jouait avec lui ou si pour une fois son instinct avait raison. Pire, il ne voulait pas parler d'elle, c'était ses affaires, son problème...
Son problème. Il se sentait mal vis-à-vis de Megara, il était pourtant proche de d'autres filles, n'était-il pas toujours fourré avec Ebony ? Ce n'était pas ça le soucis... Il avait le sentiment de lui cacher quelque chose et ça ne lui plaisait pas du tout. Comme quand il sortait avec Seena et qu'il lui mentait pour aller la rejoindre. Ce n'était pourtant pas grand chose, il ne se passait rien avec Skarlette alors pourquoi ce sentiment lourd sur sa poitrine ? Tu vas tout gâcher comme la dernière fois. Lui dire qu'il est intrigué par une Serpentarde pour désamorcer le problème ? Solution parfaite mais il n'ose pas... il se sent sale, mal, à dire à haute voix qu'il a de l'affection pour deux de cette maison. Il se sent déjà assez ridicule d'avoir pris un petit-déjeuner avec Abel McMillan, pas la peine d'ajouter Baker dans la balance. Il se tait et il sait qu'il a tord de ne pas se mettre à nu. Si ce n'est sa peur passée de l'engagement, ses préjugés vont les éloigner.
Heureusement qu'elle enchaîne car le silence aurait pu devenir vraiment très gênant. Elle s'inquiète vraiment beaucoup, la moitié de l'école, elle exagère. Sourire niais, cœur lourd. Sa bonne humeur ! Elle le tire de son mutisme, de son inertie pensive alors qu'il se redresse d'un coup, mais quel con ! Perdu dans ses réflexions il n'a même pas vu l'essentiel : elle n'est pas sensée penser qu'il a une copine après la déclaration qu'il lui a fait ! Elle n'a pas compris ? Ben si sinon pourquoi elle est là ? Genre juste parce qu'elle le croit mourant ? Naaaaan. Elle joue avec lui ? Elle veut qu'il confesse n'avoir personne ? Il ne peut pas lui en vouloir de douter, elle doit craindre qu'il ne recommence... persuadé qu'elle a saisi son message mais veut clarifier la situation, Rubens se renferme dans un silence pensif. Elle avait l'air quand même surprise qu'il l'invite sur le lit, normal, elle craint qu'il est avec Skarlette. Il a le don de voir ce qui l'arrange.
Inspiration. Je n'ai personne dans ma vie alors tu peux être contente. Il la regarde dans les yeux avec un léger sourire pour faire passer le message, allez, arrête de faire genre t'as pas compris... Je sais que t'as compris sinon tu ne serais pas là... il sourit un peu plus, il oublie le sentiment de lui faire des cachotteries pour retrouver son enivrement. Je suis ici car j'avais peur de ta réaction, voilà. Il hausse une épaule en inclinant sa tête sur le côté de son sourire charmant alors que ses yeux verts brillent d'un éclat amusé. Tu es de bonne humeur car tu as eu des cadeaux ce matin... Son index droit vient tapoter sa joue, petit air conspirateur. Tu as reçu du fil qui change de couleur car tu adores coudre. Ensuite il y a eu une cape car même si tu vas probablement t'étrangler avec ou quelle fait bien trop fille pour toi, tu seras magnifique avec. Le vif d'or... j'avais pas assez de sous pour un vrai, il se gratte la nuque une peu gêné d'avouer qu'elle a pour courtisant le fauché du coin, mais c'est parce que je t'avais dis que tu étais affiliée au cognard... alors que c'est pas vrai. Tu es plus le vif d'or que j'aimerais attraper. C'est un ami qui m'a aidé à choisir ! J'avais peur que ça te plaise pas... mais je me voyais pas te les donner comme ça, ça aurait été... bizarre, inconvenant, bien trop risqué... je suis désolé pour Seena. Il n'a jamais été aussi sincère et aussi transparent dans ses sentiments.
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Sujet: Re: Les rumeurs font enterrer le plus sain des hommes [Meg ♥ Dim 19 Oct - 20:40
You can occupy my every sigh, You can rent a space inside my mind At least untill the price becomes too high.
De deux choses l’une : soit Rubens était un excellent comédien –jusque là, on ne pouvait pas vraiment dire qu’il avait brillé par ses talents d’acteur cela dit- soit il ne voyait vraiment pas à quoi elle faisait allusion… Et dans ce 2eme cas, il avait urgemment besoin de se faire soigner ! Bah oui, sa copine ! C’était quand même pas compliqué de comprendre à quoi elle faisait allusion … A moins qu’il n’enchaîne les copines jusqu’à oublier où est-ce que Meg en était restée ? Refusant de lui répondre, la lionne lui jeta un regard désabusé, attendant que sa mémoire lui revienne. Elle ne comptait certainement pas l’aider à se rappeler quelle poufiasse il avait publiquement embrassée. Et lorsque finalement les souvenirs semblèrent lui revenir, ce ne fut pas la réponse à laquelle Megara s’attendait. Mais pas du tout.
Ecarquillant les yeux, elle ne trouva d’abord rien à répondre. Skarlette. Mais qui c’était elle là ? Et qui filait un prénom aussi ridicule à sa gamine déjà ? Non ce n’était pas le sujet… S’en suivit un rire jaune que la brunette put à peine retenir. Ce type était incroyable !
~ Ok. Je ne parlais pas de Skarlette, mais ravie de savoir que tu continues sur ta lancée
Répliqua-t-elle, acerbe dans ses propos, le roulement d’yeux venant renforcer sa désillusion plutôt apparente. Elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même de se prendre une nouvelle baffe : après tout, elle avait elle-même provoqué le sujet. Elle fut tentée de se lever et de se barrer de là sur le champ, estimant en avoir assez entendu… Mais ce serait probablement lui donner satisfaction, et lui prouver, une fois de plus, qu’elle était bel et bien jalouse. Alors certes, elle l’était, mais si elle pouvait maintenir l’illusion que ce n’était pas le cas, c’était tout aussi bien. Malgré l’envie assez irrépressible de lui coller le coup de boule de sa vie. On avait beau lui dire que la violence n’était pas la réponse à tout, Meg trouvait que c’était généralement une excellente réplique.
Et lorsque Rubens lui promit qu’il n’avait personne dans sa vie, Meg dut se retenir très fort de ne pas lever les yeux au ciel. Elle ne savait pas ce qui l’irritait le plus : le fait qu’il prétende n’avoir personne dans sa vie alors qu’il semblait enchaîner les conquêtes, ou le fait qu’il insinue qu’elle devrait être ravie de le savoir célibataire. Techniquement, il avait raison, ça la rassurerait… Mais c’était bien parce qu’il était dans le vrai que ça l’agaçait. Elle qui voulait à tout prix éviter qu’il ne réalise à quel point elle tenait à lui et à quel point elle jalousait les filles qui prenaient de la place dans son cœur… Cela semblait être un échec. Avec sa crise de panique, elle avait clairement montré qu’elle tenait à lui et s’inquiétait de son sort, quant à la jalousie… Il fallait bien que tôt ou tard le Gryffondor ne s’en apperçoive, Meg n’étant pas exactement discrète.
Par contre, la suite des dires de Rubens la laissa pantoise. Mais de quoi diable parlait-il ? Elle était là parce qu’elle s’inquiétait pour lui. Mais elle ne comprenait pas un traitre mot de ce qu’il déblatérait. Peur de sa réaction ? De quelle réaction au juste ? Elle passait son temps à lui hurler dessus ou lui balancer des bouquins à la figure, rien de neuf sous le soleil, pas de quoi paniquer franchement dit…. Et la demoiselle n’était pourtant pas au bout de ses surprises. Elle ne comprenait pas pourquoi Rubens l’observait avec ce sourire rêveur. Est-ce qu’il était tombé sur la tête pour adopter un air aussi abruti ? Cela dit, toqué ou pas, Meg ne put réprimer son air surpris lorsqu’il lui annonça ce qu’elle savait déjà : qu’elle était de bonne humeur parce qu’elle avait des cadeaux.
~ Minute… Comment est-ce que tu…. Oh !
Le big bang des neurones. Elle venait de comprendre. Elle ne trouva même pas la force de lui choper la main et de lui tordre les doigts alors qu’il venait tapoter sa joue, alors que la vérité s’installait tranquillement dans chacun de ses pores. Evidemment ! Elle aurait du s’en douter ! Qui d’autres que Rubens la connaissait aussi bien ? Qui d’autres connaissait la moindre de ses passions, la moindre chose qui faisait battre son cœur ? Elle aurait du deviner. Mais comment aurait-elle pu ? Comment pouvait-elle s’attendre à ce que celui qui l’avait torturée tant de fois soit celui qui lui donnerait ces petits éclats de joie ? Elle était à la fois fascinée et horrifiée. Fascinée qu’il ait pu faire tout cela pour elle, horrifiée que la personne qui lui ait mis du baume au cœur toute la journée soit également son bourreau.
Elle ne savait pas quoi dire. Elle hésitait entre « merci », « je t’aime », « connard » ou « mais t’es un graaaand malaaade ! ». Finalement, le silence était une alternative acceptable alors qu’elle le dévisageait les yeux ronds. L’infirmation avait du mal à creuser son nid, tant ça lui semblait à la fois improbable et évident.
~ Tu me… mais … comme ça ? D’un coup ?
Fut la seule chose qu’elle trouva à balbutier. Ce n’était pas son anniversaire pourtant. Ce n’était pas non plus Noël… ou leur anniversaire de rupture. Non ce n’était… rien. Un jour banal, normal. Un jour qui aurait été semblable à tant d’autres si son petit cœur ne s’était pas mis à battre la chamade alors qu’elle découvrait, un à un, les cadeaux. Maintenant encore, alors qu’elle y repensait, et qu’elle considérait les aveux de Rubens, les battements de son cœur s’affolaient. Et elle n’était pourtant pas au bout de ses surprises, ce qui suivait était encore plus bouleversant. Des excuses.
Meg ne savait pas si elle devait sauter de joie d’enfin avoir reçu des excuses, ou filer un coup de boule à Rubens pour avoir attendu aussi longtemps. L’adage ne disait-il pas « Mieux vaut tard que jamais ? ». De toute évidence, le proverbe n’avait jamais été blessé, trahi ou humilié –ou les 3 d’ailleurs-par un homme. Il n’avait pas passé des semaines et des mois à ruminer, à essayer de se reconstruire, à bouillir de haine ou de rage, à se morfondre sur des sentiments qui ne devraient plus exister mais qui malgré tout persistaient, à essayer d’oublier l’inoubliable. Oui, Rubens lui avait pourri la vie pendant tout ce temps.
Meg inspira profondément, elle se sentait déroutée, prise au dépourvu. En un sens, elle avait comme un poids qui lui avait été ôté des épaules. Ces excuses, elle les avait attendues, longtemps. Elle avait même fini par mettre une croix dessus, pour tout dire. Et maintenant qu’elle les avait sous le nez, ces fameuses excuses… Maintenant quoi ? Pourquoi ne sentait-elle pas un sentiment de surpuissance s’emparer d’elle ? Pourquoi n’entendait-elle pas sonner les carillons de la victoire ? Pourquoi se sentait-elle encore plus mal ?
La brunette déglutit doucement, baissant les yeux sur ses pieds. La réponse, elle l’avait à portée de main.
~ Tu es désolé…
Marmona-t-elle, baissant la voix.
~ Tu m’as brisé le cœur… Non attends. Tu me l’as arraché. Tu l’as jeté par terre, tu l’as piétiné, tu m’as rabaissée plus bas que terre, et tu as passé tous les mois suivants à m’humilier ou m’insulter… Et tu es désolé ?
C’était presque dit sur le ton de l’humour. Presque. On sentait une touche d’amertume dans la voix de la brunette alors qu’elle énumérait les fautes de son ex petit ami. La lionne ferma les yeux un instant. Elle se retenait. Oh qu’elle se retenait de lui sauter à la gorge, de l’étriper, de l’égorger, de l’éventrer… et tout un tas de mot commençant par é et renvoyant tous à la notion de déchirement d’une partie du corps de Rubens. Rien qu’à repenser à tout ce qui s’était passé depuis ce fameux jour où elle avait découvert que son petit ami la trompait, elle se sentait à nouveau l’envie de pleurer. Pour sûr, ce n’était pas le but qu’avait cherché à atteindre le Gryffondor en lui présentant ses excuses, mais il fallait croire que la blessure était trop profonde, encore trop vive, pour ne serait-ce que la frôler.
~ J’en ai rien à foutre que tu sois désolé Rubens
Sa voix ressemblait plus à un grondement qu’autre chose, mais au moins, elle ne s’était pas mise à hurler. En fait, à part Cassidy, personne ne devait probablement entendre ce qu’elle disait.
~ Je veux savoir pourquoi
Ses poings se serraient, la colère montait à nouveau. Une colère différente de celle qu’elle avait laissé éclater au visage du jeune homme un peu plus tôt. Elle s’était énervée parce qu’elle s’inquiétait pour lui. Parce que malgré tout elle l’aimait encore comme une folle même si elle ne devrait pas, et qu’elle ne supportait pas l’idée qu’il lui arrive malheur –sauf s’il s’agissait d’elle-même lui collant son poing dans la figure, ça, bizarrement, c’était acceptable. Là, c’était différent. Elle n’était pas juste furieuse, elle était blessée, encore et toujours. Aborder le sujet délicat avait réouvert la plaie, ou simplement souligné le fait que celle-ci ne s’était jamais véritablement fermée.
~ Pourquoi tu m’as fait ça ? Qu’est-ce que je t’ai fait au juste ?
La brunette avait visiblement décidé de sortir toute la palette d’émotion. Après la colère, c’était presque le désespoir qui venait maquiller les traits de son visage. Elle devait l’admettre : cette question l’avait longtemps hantée. Pourquoi ? Elle n’avait jamais eu la réponse. Oh bien sûr, Rubens lui avait plus d’une fois balancé des indices tels que « t’es qu’un troll », « t’es bruyante », « on dirait même pas une fille » et autres commentaires sympathiques du genre, mais si vexée Meg soit-elle par ces critiques, elle ne croyait pas réellement que c’était ce qui avait poussé le lion à faire tout cela. Qu’il l’ait plaquée à cause de ça… Pourquoi pas. Mais à quoi bon la tromper, la pousser à bout jusqu’à ce qu’elle ne créé elle-même la rupture, et continuer à s’acharner sur elle des mois durant ? Ca, ça lui échappait. Pire, ça la rongeait.
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Sujet: Re: Les rumeurs font enterrer le plus sain des hommes [Meg ♥ Lun 20 Oct - 23:43
Elle n'était pas sensée tomber des nues, plutôt sourire et dire « je le savais »... elle ne savait pas ? Mais alors pourquoi... elle s'était vraiment inquiétée pour lui ? Vraiment, vraiment ? Sans savoir ? Bouffée de bonheur, fugace, qui se meurt sous ses paroles plus amers. Il n'aurait pas dû s'excuser, un élan de trop qui vient tout gâcher. Il faut toujours qu'il gâche tout. Chacun des faits est un coup supplémentaire, elle rouvre une plaie non cicatrisée, s'amuse à y tourner le couteau, à y ajouter des bleus et de l'acide. Souffre autant que moi. Souffre que ce soit vrai. Il n'aime pas qu'elle l'appelle par son prénom, ça sonne trop officiel, trop dur. Elle est en colère, une colère froide, retenue, bien plus puissante que ce qu'il a l'habitude de côtoyer. Aime pas ça du tout... Il n'ose même pas lui répondre, elle va lui exploser au visage. Ce serait mérité. Pas pour autant qu'il a envie de le subir. Elle a l'air mal. Il a réussi à lui faire cet effet en un mot. Il n'aurait jamais dû s'excuser, il n'aurait pas dû croire qu'elle avait compris qu'il était l'auteur des cadeaux. Il aurait dû se taire et elle serait plus heureuse ! Silence obsédant, il détourne le regard, n'arrivant pas à soutenir le sien. Quelqu'un à un retourneur de temps ? Personne ? Bon tant pis. Qu'est-ce qu'elle a fait ? Rien justement, elle n'a rien fait et c'est bien ça le problème. Comment lui raconter que l'Enfer qu'elle semble avoir vécu n'est absolument en rien sa faute ? Qu'il est seul coupable ? Elle va le haïr au centuple, quand il va revenir dans la salle commune il la trouvera en train de danser un feu de joie autour de ses affaires.
Elle mérite de savoir. Mentir c'est la préserver. Savoir l'aidera à guérir. Mentir l'oblige à ne pas m'oublier. Difficile de passer à autre chose si elle ne sait pas. On passera jamais par la case réconciliation si elle sait. C'était un duel qui se jouait dans son esprit, d'un côté la conscience, de l'autre ce qu'il aimerait faire. Raison ou naturel ? Faites vos jeux ! Rubens finit par enfin sortir de sa léthargie, toujours muet il bascula néanmoins ses pieds dans le vide pour se pencher – tout en retenant le drap – afin de récupérer le reste des fringues. Oui il se rhabille, oui ça doit encore plus l'exaspérer de le voir enfiler pantalon et veste à vitesse grand V. T'as aimé un couard, vit le jusqu'où bout. Comment il a pu croire qu'elle savait ?! Comment il a pu s'imaginer qu'elle tenait à lui alors qu'à priori elle avait que ça à faire de venir vérifier qu'il était bien agonisant ! Désolé pour la déception ! Il ne comprend rien, il s'en veut de sa stupidité, s'en veut d'avoir tout détruit et d'être assez con pour avoir cru qu'elle était prête à reprendre la route avec lui. Elle voulait juste s'assurer qu'il était mourant et quand elle s'est exclamé de peur, c'était de la déception de le voir bien portant.
C'est tout con en faite. Planté devant elle, la chemise débraillée et le regard fuyant, il hésite entre se casser en courant bien vite – genre sprint qu'elle ne verra pas venir puis se planquer chez les Serdaigles – ou simplement cracher la détestable vérité. L'année dernière, pendant l'été, j'étais chez mon père. Jusque là rien d'étonnant. C'était bien, en plus il a fait plutôt beau pour une fois et on a pu aller un peu sur Londres. Olie était contente de voir le chemin de Traverse. Il s'égare, recommence à bouger les mains en des gestes nerveux, son rythme cardiaque dépasse la vitesse du son. C'est pratique, s'il fait un malaise il a juste à se coucher, malin. Macousineaeuunbébéçam'afaitpenserànousetj'aiflippé. Pardon ? Voilà. C'était dit. Il venait de tout lui raconter, c'était parfait il pouvait rentrer au dortoir et faire comme si tout ça n'était jamais arrivé. Il a parlé tellement vite qu'elle a du comprendre un truc complètement loufoque. C'est pas grave, elle avait qu'à comprendre. Son regard le retient, la culpabilité aussi, un peu de conscience très légèrement également. Ma cousine a eu un enfant et j'ai pensé à ceux qu'on aura, okay ? J'ai pensé à la maison, je savais même laquelle acheter dans le quartier ! Celle avec les volets verts dans la rue.. il se tait, passe à autre chose, elle n'a pas encore eu la chance de visiter Bath et ses quartiers, il n'aime pas se rappeler qu'il se remémore bien trop souvent cette fameuse maison dès que l'occasion se présente. Je t'ai tellement bien visualisé enceinte avec notre marmaille à coté ! Alors voilà, je suis désolé d'avoir pris peur mais j'avais dix-sept ans, nous deux c'était trop sérieux ! J'y suis allé fort et je suis vraiment désolé Meg, mais je pouvais pas continuer comme ça... Comment lui dire qu'il regrette ? Une bref pause où il se calme, à son image il n'a pas haussé la voix, il a simplement parlé de façon précipité, spontané, lâchant tout pour mieux regretter. Merveilleux. Il se méprise. Se déteste. Envie de se frapper lui-même puis de refuser de se faire soigner. Il est incapable d'aller au bout des choses, incapable de prendre le risque de se voir éconduire. A faire les choses à moitié il va finir par la perdre mais il n'arrive tout simplement pas à bêtement se déclarer. Trop en jeu. Tu veux savoir le prénom du gamin de ma cousine ou ça te va ? Il est odieux, il n'arrive pas à la regarder, elle est en train de tresser la corde pour le pendre. Il se sent si mal qu'il pourrait l'aider et la conseiller sur le nœud.
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Sujet: Re: Les rumeurs font enterrer le plus sain des hommes [Meg ♥ Mer 29 Oct - 19:44
Je m'en fous, je crie fort Pour que tu m'aimes encore
~ Qu'est-ce que tu fais ?
Demanda-t-elle immédiatement en le voyant s'habiller. Ok, elle lui avait dit qu'il n'avait rien à foutre là s'il allait bien mais... Il n'allait pas partir comme ça ... Si ? Pas sans répondre à sa question. La demoiselle s'apprêtait déjà à lui bondir dessus et le plaquer au lit pour l'empêcher de s'enfuir ... Quoique, ça pouvait sacrément porter à confusion, ça, non ? Et ça n’allait pas aller en s’arrangeant si elle se ruait sur ses fringues pour l’empêcher de se rhabiller. En fait, quoiqu’elle fasse, son comportement serait on ne peut plus suspect… Elle resta donc à ne rien faire, se contentant de fixer Rubens dans l’expectative d’une réponse. Cette question la bouffait depuis trop longtemps pour qu’elle ne laisse la réponse lui passer sous le nez.
Et la réponse finit par arriver, mais ce n’était pas exactement ce à quoi la demoiselle s’attendait. Pas du tout même.
~ Enceinte ? Moi ?
Hé allez lâchez les décibels. Elle avait tellement pris l'habitude de parler fort, voir de hurler, avec Rubens, qu'elle ne s'en rendait même plus compte. Sa voix montait en puissance presque par automatisme, oubliant qu’il y avait des oreilles qui traînaient pour entendre ce genre de chose.
~ Mais on a même pas...
Oups, alerte tapage diurne. Elle s'interrompit toute seule, comme une grande, réalisant que sa voix portait beaucoup trop et que leur vie intime ne regardait pas toute l'infirmerie. Un public probablement un peu troublé de les voir parler enfants alors qu'il y a quelques minutes à peine elle s'apprêtait à l'étriper. Mais au fond, personne n'avait jamais véritablement compris leur relation. Pas même certains de leurs amis les plus proches. Et pour cause, ils ne comprenaient probablement déjà pas tout eux-mêmes… comment s’attendre à ce que les autres arrivent à cerner ce qui était un mystère pour eux ?
Et puis franchement dit, pourquoi s'attardait-elle sur CE détail là alors que la révélation de Rubens toute entière était… bouleversante. Durant ces mois de silence, la brunette s’était imaginée bien des choses mais pas ça. Et puis… qu’est-ce que c’était que cette foutaise de « trop sérieux » ?! En quoi avaient-ils été trop sérieux ? Eux, les deux loufoques de service qui s’étaient associés pour le meilleur et pour le rire ?
~ Bordel Rubens je t'ai pas passé la bague au doigt ! Ou la corde au cou ! T'avais peut être 17 ans mais moi j'en avais 15! Je t'ai pas enchaîné à moi que je sache !
Répliqua-t-elle immédiatement. Avait-elle été trop étouffante ? Avait-elle laissé sous attendre qu’elle attendait de lui… plus qu’une simple relation ? Oh elle l’avait aimé. Non, mensonge. Elle l’aimait toujours… Passionnellement –un peu trop- et sincèrement, mais elle ne s’était jamais véritablement projetée avec lui parce que… parce qu’elle avait 15 ans. 15 ans. Qu’était-il allé chercher comme idée ? Elle n’était pas certaine d’être plus satisfaite maintenant qu’elle savait le fond de l’histoire. En fait c’était même tout le contraire… Elle ne comprenait pas ! Juste pas. Et ça la rendait de nouveau inutilement agressive. Bon sang… Les précieux conseils de Callum ne pouvaient-ils pas faire leur effet maintenant ? C’était peine perdue. Sa relation avec Rubens était au delàs de toute raison.
~ Bon et maintenant ? T'es content ? Monsieur se sent plus libre ? Pour sur ça t'a réussi ! Regarde toi maintenant : tombeur de ces dames, c'est sur que ça valait le coup
Oh qu’elle avait du mal à cacher l’amertume dans sa voix. Elle savait pourtant que réagir à vif ne lui réussissait jamais… Fichue impulsivité ! Pourquoi ne pouvait-elle pas être comme la plupart des filles de son age, réfléchie et en parfaite maîtrise de soi ? A croire que lorsqu’elle avait été conçue, il y avait rupture de stock de sagesse, c’était bien sa veine ! Et loin d’essayer de se rattraper, de retrouver une contenance, elle continuait à se laisser emporter par son tourbillon d’émotions irrationnelles.
~ On était bien putain ! On était h...
De toute évidence elle ne pouvait pas parler en son nom. S'il avait décidé de tout foutre en l'air, et pour sur il devait s'attendre à ce que ça soit foutu, c'était qu'il n'était pas si heureux que ça. Ou qu'il était auto-destructeur.
~ J'étais heureuse.
Conclut-elle. Et ca lui faisait une belle jambe, à Rubens, le bonheur de son ex. Surtout si lui était plus épanoui après leur rupture.Mais finalement toute la nuance était dans les mots prononcés par Rubens. Il s’excusait pour Seena. Autrement dit : il s’excusait pour la méthode, pour la façon dont il avait mis fin à l’heure histoire, qui était effectivement assez regrettable, mais il ne s’excusait pas pour l’acte en lui-même, pour le fait d’avoir fichu en l’air leur histoire.
C’était un bon début, un pas vers la réconciliation peut être même, mais ça ne changeait pas le fond du problème. Le problème, c’était que Meg n’avait jamais véritablement enterré leur histoire. Elle l’avait laissé vivoter, dans un coin de sa tête, dans un coin de son cœur, se refusant à faire une croix dessus. Masochiste, elle l’était probablement un peu.
~ En tout cas, merci de t’être excusée. C’est… gentil.
Elle était blême alors qu’elle disait cela. Elle n’avait pas le droit de ne pas reconnaître son effort, ça avait du lui couter de s’excuser à ce sujet, mais elle ne pouvait pas non plus exprimer de la joie à l’idée que Rubens s’était senti étouffer par leur couple. Elle aurait presque préféré qu’il ait passé tout ce temps à lui pourrir la vie parce qu’elle lui avait fait une crasse, ou fait quelque chose de travers… Comme ça elle pourrait s’excuser, à son tour, et éventuellement envisager un avenir commun. Là… que pouvait-elle faire ? Rien du tout. S’enfuir et broyer du noir. C’était ce qui lui restait.
Elle n’avait pas envie de voir Rubens s’en aller une fois de plus. Il fallait qu’elle parte avant. Rassemblant les morceaux d’elle-même, elle se redressa un peu.
~ Je suis contente que tu n’ais rien
Ajouta-t-elle, car, au fond, c’était pour ça qu’elle était venue en tout premier lieu : parce qu’elle avait cru qu’il était mourant. Quelle idiote elle pouvait être…. De A à Z. Lorsqu’elle avait cru qu’il était mal en point, lorsqu’elle avait cru qu’il y avait encore un espoir pour eux deux, lorsqu’elle s’était imaginée milles et une raisons à leur rupture. Elle s’en alla d’un pas pressé, saccadé, essayant de dissimuler sa peine derrière un air déterminé. Elle se sentait démolie. Ravagée par ses émotions. Et pourtant, elle l’ignorait encore, mais elle allait reprendre du poil de la bête plus tôt que prévue…