Que voulez-vous entendre ? Que ce sourire éclatant ne cache rien, que les rires prouvent la joie qu’elle ressent ? Que tout cela est naturel et non calculé ? Ne vous fiez pas aux apparences, jamais, surtout pas à celles renvoyées par la demoiselle. Derrière ce sourire se cache d’autres dessins, derrière ses yeux rieurs se cachent des douleurs. Il y a tant de choses à dire à son propos, elle n’est pas qu’une personne, pas qu’une caractéristique. Son humeur est changeante, comme le vent qui la pousse dans une direction et puis dans une autre. Et cela lui fait peur, parce qu’on lui dit qu’elle ressemble à sa mère quand elle agit de la sorte, qu’elle est comme elle : lunatique. Un jour heureuse et pleine de vie, le lendemain triste, sans joie. Mais dans ces moments-là, elle se cache. Que sa fierté en prendrait un coup si quelqu’un la voyait les yeux humides avec le sillage des larmes sur ses joues. Elle ne le supporterait pas. Elle devrait renier cette personne, nier en bloc ce qu’elle pourrait prétendre. Parce qu’elle veut être forte. Lyanna ne veut pas qu’on la compare à cette femme faible qu’était sa génitrice, cette femme qui a renoncé, qui a baissé les bras. Vous comprendrez aisément quand je vous dis ceci que la jeune femme est rancunière. Le pardon est quelque chose qu’elle ne donne pas facilement, elle le garde bien précieusement, cadeau qu’elle n’offre qu’aux plus méritants, à ceux qu’elle admet dans son cœur de plus en plus exclusif alors que les années passent. C’est aussi ce qui la rend si loyale, si honnête envers les personnes qu’elle aime. Elle ne supporte pas les déceptions, les coups bas. Rien ne lui fait plus horreur que les non dits. Cependant, elle n’aurait aucune difficulté à se servir de ceux et celles pour qui elle n’a aucune considération. Elle le cache bien, mais la manipulation est un de ses dons. Elle se sert des gens et peut les jeter en un claquement de doigt, il vaut donc mieux être dans son camp, plutôt que contre elle. Car elle n’a aucun scrupule. L’ambition la dévore, elle fait partie d’elle, poison qui coule dans ses veines depuis son âge le plus tendre. Petite déjà, elle était « spéciale ». Combien de fois l’a-t-elle répété à ses parents ? Elle ne saurait le dire. Et elle connaît son potentiel de séduction, elle sait qu’elle plait, avec sa chevelure de feu et cette liberté qui transpire de chacun de ses pores. Dieu, qu’elle aime son indépendance. Elle aime courir, voler, sentir le vent dans ses cheveux. Elle aime pouvoir faire ce qu’elle veut, aller là où elle veut. Mais elle n’a pas atterri chez les rouges et or par hasard. Si elle a ses propres objectifs, cela n’empêche pas la demoiselle de s’intéresser au monde qui l’entour, de tout faire pour protéger les intérêts des autres, pour défendre les plus faibles. Elle est courageuse, décidée, énergique. Son côté téméraire peut parfois faire peur, car elle est prête à se jeter dans un feu ardent si c’est pour venir en aide à quelqu’un. Le danger ne lui fait pas peur, ni même la mort, car elle sait que tout le monde finit par mourir. De plus, elle préférerait finir sa vie en pleine action qu’au bout d’une corde comme ce fut le cas pour sa mère. Cette vision la hante, et elle fait tout ce qui est en son pouvoir pour ressembler le moins possible à celle-ci, même si chaque jour elle lui ressemble un peu plus. Il lui arrive d’être colérique, susceptible, surtout quand on s’attaque à certains sujets. Il y a cette petite liste de choses dont on ne peut parler en sa présence si on ne veut pas s’attirer ses foudres, et ceux qui la connaissent bien savent quand ils ont franchi cette ligne invisible, le point de non retour.  L’avenir ? Elle n’y pense pas. Elle sait qu’elle veut devenir auror, qu’elle veut s’élever dans la hiérarchie, elle sait qu’elle veut marquer l’Histoire et ne pas tomber dans l’oubli, mais c’est tout. Elle ne veut pas trop se projeter, la vie est trop courte de toute façon. Vivre, ne rien regretter, voilà ce qu’elle veut. Mourir le sourire aux lèvres avec la sensation d’avoir tout fait, tout vu, tout vécu.

Je crois qu’on se fait toujours une image plus ou moins rose de ce qu’a été notre enfance. On idéalise ces moments, on pense que tout était parfait. Après, en grandissant, alors que la vie noircit le tableau, on se rend compte de toutes ces petites choses qui nous ont échappée jusque là. On réalise que rien n’est parfait, que l’innocence de l’enfance nous montrait des images édulcorées. Grandir, vieillir, rien que pour cela, c’est dur. Dur de se rendre compte que la vie n’est pas aussi belle que quand on était plus jeune. Parce qu’on pense se souvenir de certaines choses, de certains évènements. Et puis, on nous apprend que notre vision des choses est erronée, que rien ne s’est passé comme cela. Pourtant, ce sont des rires dont je me souviens le plus. Des rires pleins de vie, pleins de joie. Des rires qui auraient dû sonner faux à mes oreilles, car ils cachaient quelque chose. Comme tout, ils n’étaient qu’un masque. Parce que c’est ce que tout le monde fait. On met des masques pour ne pas montrer notre réalité aux autres, pour ne pas leur donner la satisfaction de croire qu’on souffre encore plus qu’eux. Peut-être que si elle avait parlé, elle n’aurait pas agi de la sorte. Mais qu’est-ce que je peux en savoir ? Je n’étais qu’une gamine. Et elle n’en était pas à son coup d’essais.

Le plancher craque sous son poids. Elle sait pourtant qu’elle ne doit pas marcher sur cette latte pour être discrète. Mais elle a un pré-sentiment. Elle sait que quelque chose ne va pas. La maison est trop calme, trop silencieuse. Elle n’entend plus le pas pressé de sa mère, ne l’entend plus taper du pied alors qu’elle aurait dû s’asseoir pendant quelques minutes, avant de se relever pour reprendre son petit manège. Elle fait souvent cela, Lyanna a l’habitude. Elle connaît les pics d’humeur de sa génitrice, sait quand elle peut venir la voir ou quand il vaut mieux la laisser seule. Père n’aime pas les laisser à deux. Il a peur. Mais Lyanna est trop jeune pour s’en rendre compte. Elle ne voit pas encore le regard lourd de reproches qu’il lance à sa femme avant de fermer la porte derrière lui, ce regard qu’il lui donne pourtant à chaque fois qu’il doit s’absenter. Il le sait, un jour il franchira cette porte et tout aura changé. Mais il espère. Il espère qu’elle tiendra bon, que l’amour qu’elle porte à sa fille la sauvera, les sauvera. L’amour, ce sentiment qui semblera dérisoire aux yeux de la rouquine des années plus tard, ce sentiment dont elle manquera pendant des années. Sentiment qui ne sera pas assez fort pour retenir sa femme, mère de sa fille, pour tenir sa famille unie, soudée. Ils s’aiment pourtant. Tous les trois. Tout le monde s’accorde à le dire. Cela se lit dans leurs yeux, dans cet éclat qui brille quand ils se regardent. Mais ce n’est pas suffisant, pas pour une femme comme la mère de Lyanna. Elle qui voulait un avenir extraordinaire, elle qui, chaque jour, jalouse un peu plus sa fille pour cette jeunesse qui disparaît de son visage pour se dessiner sur celui de son enfant. Elle jalouse ce regard, ces yeux bleus, l’extase des gens quand ils parlent de ses cheveux, de son visage d’ange. Et être jalouse de son enfant, c’est quelque chose qu’elle supporte mal. Cela représente trop d’émotions contradictoires, trop de conflit intérieur. Tant et si bien qu’elle finit par se convaincre qu’elle ne l’aime pas tant que ça, qu’elle ne devrait pas la regarder autant, qu’elle ne doit même pas passer du temps avec elle. Alors elle se fait distante, froide. Et Lyanna ne comprend pas. À six ans, elle a encore besoin de l’amour de sa maman. Elle a besoin de celle qui aurait dû être son modèle dans la vie. Elle ne le sait pas encore, mais la petite fille devra construire ses propres armes, apprendre à survivre seule.

La porte s’ouvre. Trop facile. Sa mère la ferme pourtant toujours à clé. Une ombre, haute, loin du sol. Enfin, elle lève les yeux. Elle ne sait pas quoi dire, ni quoi faire. Elle ne comprend pas. La chaise est par terre, la corde bien serrée autour de la peau de lait de sa mère. Elle lève sa main pour la toucher. Elle est encore chaude, mais, déjà, son corps se refroidit. Les émotions se bousculent, tant et si bien qu’elle ne réagit pas, ne pleure pas, ne crie pas. Elle ne sait pas sur quoi fixer son esprit. Alors elle va chercher le téléphone et appelle son père, sans lui expliquer la situation. Parce qu’elle ne sait pas quoi lui dire. « Maman est dans le ciel avec une corde autour du cou ? » Déjà à six ans elle a bien conscience que cela ne se dit pas. Alors elle attend aux pieds de sa mère. Elle l’observe, cherche à comprendre. Mais il n’y a rien à comprendre, elle l’apprendra plus tard. Elle est morte et Lyanna devra apprendre à oublier cette vision, à survivre, à ne pas compter sur ce père qui devint, à son tour, absent de sa vie.

Je vais paraître vaine, mais je m’en fous. J’ai toujours su que j’étais spéciale, différente. J’ai toujours su que je n’étais pas à ma place parmi les moldus. A onze ans, j’étais soulagée d’apprendre que je n’étais pas folle, qu’il y avait tout un monde à découvrir. Déjà à l’époque, je voulais être la meilleure, sortir du lot. Mon père, ce fut plus compliqué pour lui d’accepter la vérité. Il avait perdu sa femme. En perdant ma mère, il avait perdu une partie de lui-même. Il ne s’est jamais pardonné de n’avoir pu la sauver et que je sois celle qui avait fait la macabre découverte. Nos rapports étaient étranges. Il était mon père et je l’aimais, mais il y avait ce gouffre qui nous séparait, comme si nous vivions sur deux planètes différentes. Et au final, je crois qu’il a aussi compris que la séparation imposée par ma nouvelle condition n’était pas une si mauvaise chose. Nous n’aurions plus à prétendre, à faire face à ces longs dîners silencieux. J’aurais des choses à lui raconter et il n’aurait plus à feindre un quelconque intérêt pour ma vie. On s’aimait, mais nous vivions mieux séparément. Parfois, je regrette de ne pas lui avoir dit à l’époque que je ne lui en voulais pas, pour rien. Il n’avait pas été le meilleur des pères, mais je n’avais pas eu besoin de plus. Au contraire, il m’avait appris à être indépendante, à me gérer, seule. Je n’ai compris que plus tard qu’au final, il m’avait quand même manqué quelque chose.  

Il observe sa fille, la jauge, l’évalue. Est-elle réellement prête à partir seule, loin de lui, loin de tout ce qu’elle connaît ? Oui, elle l’est. Il le sait. C’est lui qui n’est pas prêt. Il ne comprend pas ce besoin qu’elle a de s’enfuir de la sorte. Il ne comprend pas qu’elle aussi cherche à le quitter à présent. Et ça le tue, ça le déchire. Mais ce n’est pas à lui qu’il doit penser, mais à elle. Lyanna sera-t-elle heureuse ? Est-ce réellement ce dont-elle a besoin ? Il se souvient de tout, de cette nuit inoubliable, horrible. L’appel étrange, le temps qu’il a mis pour rentrer. Et puis, le choc. La porte ouverte à la volée, voir sa fille, attendant sagement sous le corps sans vie de sa mère. Il se souvient du regard qu’elle eut alors, plein de questions, d’incompréhension. Elle ne savait pas ce qu’il se passait, elle attendait patiemment que sa mère se réveille. Il ne parvint pas à avoir cette conversation tout de suite avec elle. Comment expliquer à sa fille de six ans qu’elle ne reverra jamais sa maman ? Cela semblait inconcevable, impossible à faire. Et dieu seul savait à quel point il s’était planté par après. Sa fille ressemblait chaque jour un peu plus à la femme qu’il avait tant aimé que cela en devenait douloureux. Et plus elle grandissait, plus ils s’éloignaient. Il était de moins en moins capable de la regarder dans les yeux. Bientôt, ce ne fut plus que le physique de la demoiselle qui se rapprochait de celui de sa génitrice, mais aussi son caractère, sa façon d’être. Et il eut peur. L’image de sa femme avec une corde au cou revenait souvent le hanter, seulement parfois le visage prenait la forme de celui de Lyanna et cela rendait le souvenir encore moins supportable. Il se glaçait chaque fois qu’il entendait quelqu’un dire combien sa fille ressemblait à sa défunte femme. Il aurait tant voulu qu’elle ne lui ressemble pas de la sorte. Mais le sort s’acharnait, et la ressemblance était de plus en plus flagrante au fil des ans. Elle devait partir. Ou il deviendrait fou et il finirait par lui faire du mal, plus qu’il n’en avait fait jusque là.

Poudlard. Ce monde plein de nouvelles possibilités, de nouvelles aventures. Je voulais tout connaître, tout découvrir, connaître le château dans ses moindres détails. Née moldue. Sang-de-bourbe. Les étiquettes me suivaient. Mais je m’en fichais. Je voulais faire partie des meilleurs, combler ce fossé qui semblait me séparer des autres élèves qui possédaient au moins un parent sorcier. Je devais faire mes preuves et pas question d’échouer. L’échec. Un mot qui ne faisait pas partie de mon vocabulaire, un mot qui m’a motivé pendant sept ans. Sept ans d’études acharnées. Mais je ne faisais pas que ça. Je dormais peu, étudiait énormément, et me mêlait aux autres. Je ne faisais pas partie des plus populaires, mais j’avais ma réputation. Optimiste, rieuse. On m’adorait ou me détestait, j’ai toujours détesté les demi-mesures. Et ceux et celles qui voulaient me faire échouer le regrettait souvent. J’avais une liste d’ennemie aussi longue que celle de mes amies, mais cela ne m’inquiétait guère, au contraire. Mais Poudlard n’était que le début. Je visais plus haut, plus loin. Réussir, m’élever, dépasser ma condition de née moldue. C’était mon rêve le plus fou. Jusqu’à ce que je rencontre Adam et qu’il chamboule tout dans ma vie. L’ai-je aimé ? Oui, probablement. Je n’aurais pas dit oui aussi non.

« Veux-tu m’épouser ? » Un frisson se glissa le long de son échine. Adam avait un genou à terre, une bague en main. Tout cela allait trop vite. Elle eut un vertige, un flash. Les souvenirs se mélangèrent dans son esprit. Souvenir de sa vie à Poudlard, de ses amis, de ceux et celles qui l’avaient mise en garde contre le jeune homme et sa famille. Une famille de mangemorts, une famille sombre qui rêvait de pouvoir. Ils n’accepteraient jamais que leur enfant chéri se marie avec une née moldue. Tant de questions, si peu de réponse. Elle hésita. Adam vit le trouble passer sur le visage de Lyanna. « Lya. Je sais que tu as peur. Je sais que ma famille et ses croyances vont à l’encontre des tiennes. Mais je m’en moque. Je ne suis pas ma famille. Je suis moi. Ce qu’on vit depuis trois ans, c’est réel. Je t’aime, je t’aime depuis le premier regard, je ne cesserai jamais de t’aimer. » Elle baissa les yeux, réfléchit. Il avait une famille puissante, une famille qui lui permettrait de se faire un nom. Alors elle accepta. En un hochement de tête, elle scella son avenir. Ils n’avaient que dix neuf ans. Et elle n’était même pas certaine de l’aimer. Son cœur se serra dans sa poitrine. Si, elle l’aimait. Mais pas assez. Pas de cet amour qui vous rend fou, pas d’un amour suffisant pour lier ses jours à ceux du jeune homme. « Tu verras. On sera heureux. » Il venait de lire dans ses pensées. Alors elle pensa que, peut-être, elle n’avait pas fait une erreur. Il l’aimait et cela devait lui suffire. Elle qui avait recherché de l’amour, tant d’amour, depuis la mort de sa mère, l’éloignement de son père. Elle qui avait erré dans Poudlard à la recherche d’une façon de combler le trou béant de son cœur. Peut-être venait-elle de trouver ce moyen. Peut-être venait-elle de trouver celui qui l’aiderait à apaiser sa peine, à faire son deuil. Elle pensa à son père. Sa mère. Ils n’approuveraient pas. Elle le savait. Ils auraient voulu qu’elle attende, qu’elle soit sûre. Surtout lui qui se méfiait toujours autant du monde de la magie et des sorciers. Que sait-on de la vie à dix neuf ans ? Rien. Et tout à la fois. C’est une autre vie qu’elle s’apprêtait à mener. « Et tes parents ? » Il lui sourit, l’embrassa. « Ils n’auront pas d’autre choix que de t’accepter et de t’aimer comme je t’aime. » Elle lui sourit. Mais la peur ne la quitta pas.

Je ne dors plus. Je ne mange plus. On dit qu’on se rend compte de la valeur des choses une fois qu’on les a perdues. Je pense que cela s’applique aussi aux personnes. Aujourd’hui, je comprends ce qu’a ressenti mon père il y a toutes ces années. La culpabilité. L’horreur. Ce maelström d’émotions, je ne sais pas comment y faire face. Je ne peux m’empêcher de fixer la bague à mon doigt. Elle est tout ce qu’il me reste de lui. Et c’est entièrement de ma faute. Les erreurs, les regrets. Tout est de ma faute. Il n’aurait pas dû, je n’en valais pas la peine. Mais il l’a fait. Même si il dit que je suis la seule chose positive qu’il ait eu dans sa vie, je sais que la faute m’incombe. Et je ne suis pas la seule. Je vois le regard de son frère, la haine qu’il me voue. Je me détesterais aussi à sa place. Je me hais, d’ailleurs. Je l’ai trompé. Je l’ai mené au bord du gouffre. Je n’ai pas pu le sauver. Est-ce donc cela ma malédiction ? Dois-je voir toutes les personnes que j’aime ôter leur propre vie ? Être témoin encore et encore de ces visions d’horreur ? Je me dégoute de penser ainsi, de ramener tout cela à moi. Adam était fragile, et je le savais. Ne l’avais-je pas sauvé du gouffre une fois ? N’était-ce pas ainsi que nous nous étions rencontrés, et puis liés ? Mais je n’avais rien pu faire cette fois-ci. J’ignorais ce qui avait déclenché la crise. Mais je ne devais pas être innocente. Au contraire. Le poids de ce que j’avais fait la semaine précédente fut encore plus lourd à porter. J’avais tant voulu lui avouer, lui parler. Le rassurer, surtout. Parce que je l’aimais. Peut-être pas autant que lui m’aimait, mais cela importait peu, ou du moins c’était ce qu’il me disait. Je crains les représailles de sa famille, celles de son frère que je croise malheureusement tous les jours dans les couloirs. Ils ne me laisseront pas en réchapper aussi facilement. Je suis fautive et ils le savent bien.