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| De sombres retrouvailles [Maureen & Howard] | |
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Howard T. Travers Professeur Messages : 163 Galions : 150 Âge : 38 ans Avatar : John Simm
| Sujet: De sombres retrouvailles [Maureen & Howard] Lun 5 Mai - 4:47 | |
| De sombres retrouvailles... Il y avait bien longtemps que Howard ne s'était pas senti aussi bien dans sa peau. Les soucis étaient égarés loin de son esprit et avaient laissé place à un inexprimable sentiment de légèreté qu'il pensait ne plus jamais connaître. S'occuper de Feodora qui venait de perdre son mari sans pouvoir ne serait-ce que lui adresser un adieu, lui redonnait chaque fois un peu plus de force, dans sa tête, dans son cœur, et la voir prête à affronter son destin avec plus de solidité qu'il ne l'avait fait, générait en lui un espoir de revoir sa vie se reconstruire un jour. Elle était forte, plus que lui, plus que quiconque, et si l'existence de Travers s'était brisée en mille morceaux il y a seize ans, il n'était pas le seul, d'autres avaient subi la même chose que lui, voire pire, et pourtant, ils avaient avancé, mais Howard se le refusait, pour lui, avoir de l'attirance pour une autre femme était mal, être heureux tout autant, c'était comme trahir la confiance de sa femme qui avait été tuée par sa faute, trahir un amour qui s'était trouvé inachevé par une force inattendue, et l'oublier, et ça, il n'en était pas question. Aujourd'hui était donc un jour exceptionnel, l'un de ces jours où Howard était prêt à profiter du soleil, l'un de ces jours où il ne s'enfermerait tout simplement pas à Poudlard. Il ne savait pas ce qu'il allait faire, peut-être taper sur les nerfs de son cousin qu'il couvait un peu trop comme il le lui en avait fait la remarque, ou tout simplement rendre une visite à la jolie Annette qu'il ne voyait que trop peu, comme si elle lui cachait quelque chose depuis quelques temps. La deuxième option fut celle pour laquelle il opta, et c'est alors qu'il se dirigea, les mains dans les poches de sa vestes marron, vers l'établissement des Trois Balais.
Howard salua les personnes qu'il croisa, et balladant son regard sur les rives de la rue, il s'arrêta net. Son cœur fit un bon dans son thorax, et sans plus respirer, il resta les yeux rivés sur cette femme qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à celle qu'il avait tant aimé, et qu'encore il aimait. C'est alors qu'elle se tourna un bref instant, pas plus d'une seconde ou deux, avant de détourner le regard, cachée à présent, de profil, dans sa chevelure. Ce temps avait suffit pour qu'il reconnaisse ce visage, celui qui était la cause de pratiquement tout le bonheur qu'il avait connu, celui qui lui causait tant de souffrance chaque jours. La douleur du passé ressurgit au plus profond de ses entrailles, comme si tout ce qui le constituait se liquéfiait, ses jambes étaient faibles, mais il restait debout par la force de son acharnement à la regarder. C'était impossible, elle ne pouvait pas être là. Il eut dans l'idée de partir dans le sens opposé, pour fuir cette hallucination, ce cauchemars qui le poursuivait maintenant même éveillé, mais il n'en fit rien. La respiration haletante, il avança vers la jeune femme blonde d'un pas plus que décidé, avant de la retourner face à lui brusquement. Il était entré dans cette face de lui même qu'il détestait tant, où la violence prenait le contrôle de tout son corps pour défouler toute la haine qu'il avait amassé durant tant d'année contre des milliers de choses. Les épaules de la jolie blonde entre ses mains, il découvrit à nouveau, de plus près, le visage qu'il n'attendait pas. Des millions d'images vinrent l'assair, les moments les plus heureux, mais surtout ce moment, celui où il la tenait dans ses bras, et où il n'eut d'autre choix que de la regarder perdre son dernier souffle de vie sous ses yeux inondés de larmes. Mais aujourd'hui, le cas était différent, elle était là sous ses yeux et sa seule envie aurait été de la serrer contre lui aussi fort qu'il le pourrait, mais il ne pouvait pas faire confiance à cet être niais qui avait laissé son père mettre fin aux jours de sa femme. Il ne se laisserait pas avoir par les sentiments, il ne le devait pas. Immobile, il était paralysé de tout son être, de ses pensées et son cœur semblait être le seul encore à se mouvoir dans son corps. Il ne dit rien, il se tut, la seule chose qu'il parvint à murmurer était un « non, tu ne peux pas... » et il la lâcha, reculant sans la quitter du regard, s'arrêtant à bonne distance.
Elle était toujours là, lui était à cent kilomètres de la vérité. Ce n'était pas elle, c'était impossible, il savait pertinemment qu'elle n'était pas Maureen. Il passa nerveusement la main dans ses cheveux, il ne savait plus quoi faire, et sorti soudainement sa baguette pointée en direction de Maureen pour ne pas qu'elle s'approche, secouant la tête et la fixant comme si elle était une étrangère. Son regard était dur, mais elle saurait percer cette fine couche d'autorité protectrice pour voir ce qu'il voulait vraiment au fond. Sa première idée avait été qu'il ne s'agissait que d'une personne ayant prit du polynectar, mais d'où auraient ils prit de son essence, elle n'était plus en vie depuis des années, c'était impossible, à moins d'avoir détérré son corps, mais là encore dans quel but ? Ses mains tremblantes crispaient sa baguette au point qu'il en ressente la douleurs sous ses doigts, les nerfs de tout son corps, contractés, commençaient à le faire souffrir, son calme s'échappait, et pourtant, il voulait tellement croire que c'était elle.
« Qui êtes vous ? » fit-il doucement, se parlant presque à lui-même.
Il y avait une toute petite chance pour que ce soit Maureen, ce regard ne pouvait pas le tromper, alors, oui, il était prêt à y croire, parce que c'était elle, il pourrait faire n'importe quoi, mais il ne voulait pas se donner de fausse joie qui serait balayée en un clin d’œil pour faire une fois encore de son cœur, un champs de ruines.
« Tu ne peux pas, je t'ai vu, tu étais... tu étais morte... c'est... »
Il secoua à nouveau la tête, retenant les larmes de sentiments entrecroisés qui le torturaient. Parler lui était impossible. Le passé ressurgissait plus vivant que jamais, et Howard n'était pas assez fort pour vraiment y faire face. Tout ce sur quoi il avait construit sa vie n'était qu'illusions.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: De sombres retrouvailles [Maureen & Howard] Lun 5 Mai - 19:19 | |
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J'ai cédé. Face à ses yeux, sous le contact de ses lèvres, j'ai cédé. Je n'avais fais que l'étreindre contre mon sein, et je l'avais observé sourire comme jamais, tout en soufflant quelques excuses. Petit être, devenu grand maintenant, avait parfaitement le droit de connaître son père… Comment pourrais-je lui en vouloir ? Je l'aimais de tout mon cœur et il n'avait fait que subir mon égoïsme sans nom pendant seize longues années….
Trois journées s'étaient écoulées depuis que nous sommes arrivés à Londres. Un doux sourire aux lèvres, j'avais pris plaisir à faire découvrir cette magnifique ville à Kris. Et une fois que nous avions traversé le Chemin de Traverse, j'eus l'impression de me revoir moi, il y a des années de cela lorsque je découvrais la magie… Et puis je l'avais abandonné dans les boutiques, le laissant s'amuser et commencer à se lier d'amitié avec d'autres personnes de son âge. Si il avait hérité de ma part de cette facilité à aller vers les gens, d'être ouvert et tolérant, il avait été l'impatience et la violence de son père…
Nous logions aux Trois Balais. Chaque matin, Annette me demandait si cela allait. Chaque matin, je souriais, avec malice, et je lui répondais que j'étais fin prête à conquérir cette nouvelle vie ! Il n'y avait malheureusement sûrement que mon fils pour voir que je mentais. J'étais terrorisée. Depuis que Robert m'avait soufflé qu'Howard était professeur à Poudlard, je n'osais pas sortir de ma chambre. J'avais imaginé des centaines de milliers de fois mes retrouvailles avec lui… Mais je n'arrivais tout simplement pas savoir ce que je pourrais lui dire pour… Je ne sais pas. Je serais tout simplement incapable de me justifier, et c'était certainement cela le pire. L'idée même de revoir son visage m'emplissait à la fois d'une étrange satisfaction et d'une puissante terreur. J'en sentais mon cœur s'emballer et ma gorge se nouer. J'étais un véritable monstre… J'aurais pu revenir il y a des années de cela, et c'était le fait d'en avoir conscience qui m'empêcher de calmer mes larmes.
Des années que je rêvais de me réveiller à ses côtés. Des années pendant lesquelles je me surprenais à entendre sa voix parfois… Des années à dormir seule dans un grand lit, et à ne faire qu'observer cet anneau à ma main. J'avais été incapable de le retirer… Comment le pourrais-je ? Comment pourrais-je renoncer à tous ces souvenirs que n'ont fait que meurtris mon corps, toute cette vie qui était mienne, dont j'ai tant peiné pour en retrouver les fragments… ?
J'avais fini par céder aux protestations d'Annette et j'étais sortie m'aérer. Me divertir peut-être. Me laisser tenter par une sucrerie, peut-être un livre… Après tout j'étais censée préparé mes cours pour la rentrée prochaine. Mais cette idée là me faisait stressée. Pas le fait de devenir professeur… Non… Juste l'idée de remettre les pieds à Poudlard. Je n'étais pas prête pour revoir toutes ses personnes… Je n'étais pas prête à m'heurter à mon passé.
Sortant d'une librairie, je m'étais arrêtée dans la rue pour mettre mon achat dans mon sac. Une sensation de malaise me prit soudainement. Je levais la tête, mon regard balayant les rues grouillant de monde… Je faisais certainement peur à voir. Une pauvre femme névrosée, prête à sursauter à n'importe quel bruit… Je n'avais pas envie de revoir tellement de monde… Je n'avais pas envie de devoir me justifier… Qu'est-ce que je pourrais leur dire ? Bonjour, je ne suis pas morte ! Oh non, j'étais partie en vacances, ailleurs, loin d'ici, loin de vous, loin de vos horreurs pour protéger mon fils… Quelle idée… Pourquoi avais-je cédée ? J'étais beaucoup trop lâche… Toute cette vérité ne faisait que me retourner le cœur.
Un petit soupire coula de mes lèvres, et je m'efforçais de sourire. Sourit, et tu te détendras. Sourit, et tu illumineras tes larmes, qui ne coulaient pas. Je m'apprêtais à reprendre mon chemin, lorsque soudainement des mains se posèrent sur mon corps pour me faire tourner brusquement. Un sursaut avoir prit mon être, un petit cri de peur s'était échappé de mes lèvres, alors que je cherchais déjà à me défaire de cette personne.
Mon regard croisa le tien. Décharge électrique.
Mon souffle se coupa, alors que j'eûs un mouvement de recule et de panique. Ma main se posa et se serra contre mon ventre. Je n'osais plus bougée, totalement paralysée, mon regard planté dans le tiens. Toutes ces choses qui éclataient dans tes iris finirent par me faire détourner le regard, baisser la tête. J'étais si honteuse. Tu pourrais m'hurler de partir, de disparaître, je le ferrais fort probablement. Tu pourrais dire que j'étais un monstre, je te donnerai raison. Je n'avais qu'une envie, fuir ton regard, fuir ta colère et ta tristesse. L'idée même d'avoir pu te dissimuler la vérité autant de temps me faisait mal. L'idée d'avoir vécu si loin de toi, si longtemps me tuait tout simplement. Je n'étais qu'une honte, j'avais fais la pire chose qu'il soit, après toutes nos promesses.
Ce fut ton murmure qui me ramena à la réalité. Tu t'écartais alors que je fis un pas vers toi, tentant d'attraper ton bras, ta main. « Howard… ! » Non, s'il te plait, attends, ne pars pas encore ! Je suis tellement désolée, tellement ! J'avais si honte si tu savais ! Laisse moi pouvoir te regarder encore un peu, et puis je disparaîtrais à tout jamais si c'est ton feu.
Mais mon mouvement vers toi fut brusqué par cette baguette qui se pointa vers moi. Je me stoppais, inspirant lentement alors que je reculais sagement, par simple sécurité… Mon regard remonta jusqu'à ton visage… Ton regard si dur. J'avalais ma salive, totalement stressée. J'avais toujours envié ton calme légendaire, ta capacité à gérer les situations de stresse… Jusqu'à ce que tu exploses, jusqu'à ce que tu exprimes ta colère et ta frustration par tes cris, et tes gestes. Mais même ça, j'avais appris à l'aimer.
Il n'y avait que la tristesse de peinte sur mon visage, illuminée par le remord. Je me mordis la langue, ne faisant que t'observer. J'eûs un léger frémissement lorsque, s'imposa à mon esprit, l'image de la baguette destructrice de ton paternel. Ce fut d'un courage malsain que je m'approchais lentement de toi, et tendit légèrement mes doigts tremblant vers ta baguette.
« Je t'en prie… »
Je désirais seulement que tu la baisses. Je n'avais que faire des regards qui convergeaient vers nous. Il n'y avait plus que toi dans mon univers, comme toujours. Il n'y avait plus que toi, ta baguette, tes doigts tremblant et tes démons qui te dévoraient avec passion. Mes doigts vinrent frôler le dos de ta main, et puis ton poignet, finissant par te faire baisser ta garde, tout en m'approchant encore un peu de toi.
Un souffle, un murmure perla de mes lèvres si pâles :
« Je suis… Je suis tellement désolée. »
Je ne pus empêcher mes larmes silencieuses de venir peindre mon désespoir sur la fragile visage. Tu pourrais me frapper que je n'en ferrai rien. Tu pourrais me tuer, que je ne t'en voudrais même pas… Au fond, je l'aurais mérité.
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| | | Howard T. Travers Professeur Messages : 163 Galions : 150 Âge : 38 ans Avatar : John Simm
| Sujet: Re: De sombres retrouvailles [Maureen & Howard] Ven 9 Mai - 1:15 | |
| De sombres retrouvailles... Des regards étaient rivés sur eux tandis que pour d'autres, ils n'étaient que des sorciers parmi tant d'autres. La scène qu'ils leur exposaient malgré eux, ressemblait à celle qui hantait les souvenirs d'Howard jours et nuits, et pourtant, c'était lui qui à cet instant même était au commandes de la baguette qui menaçait sa femme. Il était totalement hors de contrôle, son bras s'était levé seul comme guidé par une force extérieure, il était le pantin de ses émotions et les ficelles qui le mouvaient étaient tenues par ses démons. Ses mains tremblaient, il était sous ses yeux, l'homme sauvage qu'elle avait connu autrefois, et qu'elle avait apprivoisé avec tact et douceur, tous les membres de son corps se tiraillaient dans l'immobilité qu'il leur imposait. Sa vue se brouillait sous les larmes qu'il ré freinait avec force, seul le contour rougissant de ses yeux, traillissait de la souffrance qui le mordait doucement de l'intérieur. Esclave de son tourment, il ne s'entendais plus penser, trop de choses se bousculaient dans sa tête, des questions, des hypothèses, des pensées négatives ou plus encore d'images positives. Howard la fixait, le regard presque vide, s'approchant doucement de lui tandis que lui ne cillait pas d'un millimètre de sa position offensive. Il ne réussissait décidément pas à réaliser qu'elle était vivante, qu'elle n'était qu'à deux pas de lui, qu'elle s'avançait réellement vers lui pour calmer l'un de ses autres excès de violence. Le professeur ne prit conscience de tout cela que lorsque les doigts de la belle commencèrent à le frôler, et qu'elle entoura son poignet dans la douceur qui avait toujours été la sienne. Sa proximité, son contact, il redécouvrait tout cela comme si elle le touchait pour la première fois, comme si elle était une autre Maureen, copie identique de celle qu'il aimait. Il mesurait peu à peu la chance qu'il avait pour qu'un tel miracle se soit produit. Maureen n'était pas morte, elle ne l'avait jamais été, et il avais toute ces années porté le deuil d'une femme qui n'était pas passé dans l'autre monde. Elle avait su trouver la force en elle pour apaiser Howard de ses gestes en douceur, ou plutôt susciter sa confiance pour qu'il baisse sa garde. En échange, il oscillait entre le désir de déverser tout ce qui le tourmentait à son propos, et la crainte que son extravagance pu la blesser ou la faire fuir. Dans un claquement entre le sol et le bois, sa baguette heurta le sol sans qu'il n'y porte attention. Il était devenu inoffensif sous le geste de sa femme. Il l'interrompit, l'attrapai par la main pour l'attirer contre lui, l'entourer de ses bras chevrotants pour la serrer aussi fort que sa solidité le lui permettait. La chaleur de son corps lui prouva que la vie coulait en elle, le rythme de son palpitant contre son torse lui criaient son émotion, leur deux cœurs battaient à l'unisson, et la sensation de bien-être qu'Howard ressentait autrefois lui parvint quelques instants. S'il aurait écouté un peu plus ses désirs que sa raison, il serait sûrement resté blotti contre Maureen, mais il ne pouvais plus me permettre d'être aussi niais malgré tout l'amour qu'il ressentait pour elle, et qui se ravivait de plus belle à son contact. Howard arrêta de caresser ses cheveux pour attraper son visage entre ses mains, moins brutalement qu'il ne l'avait enserré quelques secondes plus tôt. Ses lèvres l'appelaient, il rêvait de l'embrasser de toute la tendresse qu'il lui réservait depuis toute ces années, mais il ne pouvait pas. Au lieu de cela, il caressai ses joues de ses pouces, et il ne pouvais cesser de la regarder, le front plissé créant quelques rides supplémentaires à celles qu'il avait déjà. Son visage était exactement le même qu'autrefois, elle était toujours aussi belle que dans ses souvenirs, que sur toute les photographies qu'il tenait dans ses mains, les marques du temps la rendaient encore plus merveilleuse à ses yeux, ou bien était-ce la joie de la revoir vivante.
« Je n'arrives pas à croire que c'est vraiment toi. »
Il la lâcha posément pour ne pas lui faire de mal et resta silencieux le temps de reprendre sa respiration frémissante sous la tension qui l'avait enveloppée en la voyant. Howard était devenu un homme rancunier, il haïssait de par cela, il ne vivait que par cela, ses proches, ses amis, et maintenant peut-être elle, il se demandait si Maureen avait quelque chose qu'il puisse lui reprocher, il avait balayé un peu trop vite les excuses qu'elle venait de prononcer, néanmoins il fallait que tout devienne clair dans sa tête. Il était heureux face à elle, mais son bonheur ne trouverait pas de place auprès d'elle tant qu'il ne comprendrait pas ce qu'il s'était passé, ce qui était advenu d'elle toute ces années. Il l'avait tout de même vue mourir sous ses yeux, l'avait tenue en inondant son visage de ses larmes encore chaudes, et il avait condamné son père pour ce qu'il lui avait fait, qu'avait-il donc raté ce jour là ?
« Je ne comprend plus rien, je ne sais pas si je dois me réjouir ou si je dois t'en vouloir... je veux dire... toute ces années sans toi... tout ces jours sans t'avoir près de moi... j'en suis presque mort de l'intérieur...que s'est-il passé je dois savoir. » fit-il la main crispée sur son cœur.
Sa voix déraillait un peu plus à chaque mot qui formait ses idées saccadées, il pensait une chose et puis une autre, il avait tellement de choses à lui dire, mais ses mots s'emballaient tout autant que son cœur. Faible qu'il était devant elle, elle avait toujours été sa faiblesse. Si son père le verrait à cet instant, il rirait de toute sa méchanceté pour lui dire que s'il n'aurait pas choisi une « sale sang de bourbe », de ses mots précis, il n'en serait pas là. Des regards étaient rivés sur eux tandis qu'il avait perdu toute hostilité envers Maureen, plus dépité devant elle que dangereux.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: De sombres retrouvailles [Maureen & Howard] Lun 12 Mai - 23:19 | |
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Te souviens-tu mon cher Prince, de ces nuits passées devant l'antre de la cheminée, seulement à murmurer dans le silence d'un monde qui était notre ? Te souviens-tu de cette étreinte que tu avais, et de ces baisers que tu déposais lentement contre ma nuque ? Te souviens-tu du rire que tu avais, si beau et si léger, qui venait caresser mon corps ? Te souviens-tu de ces baisers que nous avions échangés en secret ? Ces rares moment où tu étais à moi, ces rares moment où j'étais à toi, loin des regards des autres, loin des préjugés de ta famille… ? Te souviens-tu, mon bien-aimé sang pur ? Ou tout ceci n'est que la création de mon esprit déglingué, meurtris par le temps, blessé par de sombres mots ? Dis-moi, je t'en prie, si mon esprit à tout créé, a tout idéaliser, pour faire de toi mon âme-sœur, l'amour de ma vie. Dis-moi la vérité, ai-je été heureuse avec toi ? L'étais-tu avec moi, ou tout ceci n'est qu'une machination de mon âme torturée ?
Est-ce que je ne suis qu'un ange déchu, venu pour te torturer un peu plus ? Suis-je une simple pensée qui perdure dans ton esprit, encore et encore ? Peut-être n'es-tu qu'une hallucination, peut-être suis-je devenu tout simplement folle… Ou peut-être me suis-je encore endormie, en observant trop longtemps cet anneau à ma main… Parce que oui, cette alliance d'or et d'argent, d'une finesse incroyable, était toujours là, à ma main. Preuve que je n'étais pas passé à autre chose. Preuve que mon passé m'avait hanté nuit et jour. Preuve qu'il m'avait écartelé tout entière pour me transformer à un pâle reflet de moi-même. Je n'avais plus cet éclat de l'ange que tu avais connu… Oh non, je n'étais plus qu'un songe éclaté, une mauvaise personne tellement égoïste…
Ta baguette glissa de tes doigts, venant taper contre le sol. Je ne bougeais plus. Et puis ce fut ton corps contre le mien. Tout céda. Absolument tout. Un sanglot s'empara de ma gorge, et vint en déchirer mes yeux. Des éclats de diamant, si purs, si douloureux vinrent dévaler et salir mon visage si trompeur. De doux tremblements vinrent secouer de mon corps. Je n'étais plus qu'une poupée de chiffon, victime de ses sentiments, de ses émotions. Mes doigts se glissèrent contre sa gorge, ta nuque, serrant mes bras plus fort encore. J'avais tellement peur que tu disparaisses encore… Comme toutes ces fois où tu n'étais qu'un putain de rêve… Je retenais mon souffle, tentant de calmer mes larmes, mais elles étaient bien trop puissantes… Mes yeux restèrent clos, alors que ses doigts dans ma crinière blonde me fit frémir comme jamais. Si doux et si égoïste. Ce contact m'avait tellement manqué…
Un autre pincement de cœur, et un léger gémissement coula de mes lippes pâles lorsque lentement ton étreinte se desserra autour de mon corps. Ne m'abandonne pas, je t'en prie, je ne le supporterai pas… Ne me tourne pas le dos, ne m'ignore pas. Je suis une salope finie, je n'aurais jamais dû faire ca, mais je t'en prie Howard… Laisse moi une autre chance pour faire vibrer ton cœur. Ou tues-moi. Je ne supporterai pas te voir avec une autre. J'ai beau l'avoir promis à Kris, je ne le supporterai pas…
Je fermais les yeux, lorsque tes mains se posèrent contre mon visage. Mon cœur s'emballa. Je rêvais secrètement du contact de tes lèvres, de ces lippes aimantes et conquérantes contre la rondeur de ma poitrine, la courbe de mon ventre. Je désirais de ces souvenirs morts, les caresses de tes doigts passionnées, de ces traînées de passion contre mes hanches, et ton amour au creux de mes reins. Des fantasmes qui furent balayés de tes doigts, essuyant le crime de mon visage. Lentement, je respirais, lentement, je reviens poser mon regard sur toi. Toi qui avait vieillis, mais toi, qui ne m'avais point oublié.
Un frisson me déchira lorsque tu me relâcha. Une peur glaciale s'empara de mon corps, tandis que je t'observais encore et toujours. Tous ces jolis mots, toutes ces questions, qui se bousculaient dans ta bouche. Je baissais les yeux, essuyant mon visage. J'étais si peu correcte… Comme si j'avais perdue toutes les manières que j'avais apprise pour faire bonne impression à une famille qui m'avait tant méprisé… A un père qui n'avait désiré que ton malheur et ma mort.
Lentement, j'inspirais, tentant de me calmer, puisque les sanglots menaçait encore ma voix…
« J'ai perdu la mémoire. »
Je relevais lentement mon regard sur toi. Tout bas, je soufflais, si tremblante :
« Je rêvais sans cesse de toi… Ou de ton père… Et je ne savais… Je ne… Ma voix se brisa. Je vins poser ma main contre mes yeux, essuyant ses nouvelles larmes, un nouveau tremblement me prenant. Je ne savais pas qui tu étais…. J'ai tellement honte… Je… Je suis tellement… Tellement désolée… »
J'essuyais mes larmes de mes manches, me raclant un peu la gorge. Mes doigts se serrèrent contre mon poignet, regardant tes pieds un instant. Tu sais très bien que moi et mes sentiments cela avait toujours été la guerre. Lorsque j'étais jalouse, lorsque tu m'avais blessé, je n'étais plus qu'une sombre idiote que se renfermait, qui s'éloignait. Mes sentiments égoïstes et malsains, je les avais toujours confiné, vivant seule mes démons. Il a toujours fallut que tu me pousses, parfois que tu t'énerves pour que je cède, et t'avoues ce qui n'allait pas. J'étais si pudique, j'avais tellement peur de te décevoir, tellement peur de te perdre parce que je n'étais pas…. Je n'étais pas ce que tu voulais. Parce que je t'énervais, je t'agaçais, te désespérais. Je voulais tellement être parfaite pour toi, Howard. Et j'ai tout détruit…
J'inspirais, et je soufflais, en fixant ta main posée contre ta poitrine :
«Je sais… Je sais que je suis égoïste… Que je ne devrais pas revenir après… Après autant d'année… Mais je… Je crois que je suis tout simplement devenue folle… Et je… Je demande pas à… Tu sais…. Reprendre une vie à tes côtés… Je sais que c'est impossible.. Mais… Je voulais te revoir… Je voulais savoir si… Si tous ces souvenirs qui me reviennent, ils… Ils étaient vrais…. »
Pourtant mes doigts étaient crispés sur ton alliance. Alliance, que je fini par dissimuler de mon autre main. Mes larmes s'étaient remis à couler sur mon visage, secouant ma voix si brisée, parfois… Je crois… Que le simple fait de te voir.. Répondait à toutes mes questions. Je suis encore amoureuse de cet homme dans mes souvenirs.
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| | | Howard T. Travers Professeur Messages : 163 Galions : 150 Âge : 38 ans Avatar : John Simm
| Sujet: Re: De sombres retrouvailles [Maureen & Howard] Mer 21 Mai - 1:17 | |
| De sombres retrouvailles... Comment est-ce qu'il devait réagir face à elle ? Elle qui a été si longtemps loin de ses yeux, de son quotidien, de sa vie. Howard ne savait plus quoi faire, elle était là, elle attendait, versant des larmes qu'il ne saurait faire cesser. Il se demandait comment elle pouvait être là, pourquoi, que voulait-elle de lui à présent, qu'attendait-elle ? Le visage vieilli du professeur la regardait, les yeux tout aussi trempés que ceux de l'ancienne poufsouffle, son cœur le poussait jusqu'à elle, son cœur lui criait de ne point s'interroger sur ce qu'il s'était passé durant ces seize années pour que tout redevienne comme avant, mais il avait apprit depuis, à n'écouter que sa raison. Elle le guidait vers de plus sombres pensées, nombres de questions l'envahissaient alors qu'il mourrait d'envie de serrer sa femme contre lui, pour lui dire que plus rien n'avait d'importance tant qu'elle était près de lui, que plus rien ne pourrait les séparer, que...non, ça ne servait à rien de se faire des illusions. Un choc l’assomma lorsqu'encore elle s'était exprimée, les yeux d'Howard se mirent à parcourir les pavés gris du sol, elle l'avait oublié disait-elle. Des lames le transpercèrent en plein cœur, toute en même temps pour recommencer, il dut se déplacer jusqu'à la façade d'un mur pour se maintenir en équilibre, il vacillait, dans sa tête, dans son corps, face à elle, il en venait à se demander lui-même qui il était. Elle ne se souvenait plus de rien, plus de ces moments qu'ils avaient passé à rire, de ces diners en tête à tête, ou de ces instants de tendresse ou elle n'était qu'à lui, elle avait oublié ce qu'elle ressentait lorsqu'il était près d'elle, les larmes qu'il avait fait couler sur son si doux visage lors de ses moments de colère, alors qu'est ce qui l'avait ramené jusqu'ici ? La simple curiosité, ou tout simplement lui ? Les mots de Maureen le frappaient à mesure qu'ils sortaient de sa bouche, il avait mal au plus profond de son âme, il ne savait comment remédier à toute cette souffrance qu'elle avait soulevé en lui en sa simple apparition, tandis qu'en même temps, il ne pouvait y avoir plus heureux que lui de son retour soudain, heureux à en crever qu'il était, heureux au point d'en souffrir. De sa main ouverte sur son visage, Howard écrasa les larmes irrépressibles ruisselante le long de ses joues, elle était en vie, et lui était pratiquement mort de l'intérieur. Il avait oublié ce qu'était l'amour pour une personne vivante, et saurait-il encore lui montrer à quel point il l'aimait ?
« Alors, tu veux dire que... » non, il tourna la tête et la secoua, il ne devait pas continuer, il n'avait aucune envie de connaitre la réponse si elle n'était pas celle qu'il attendait, si elle devait lui dire que non, elle ne ressentait plus rien pour lui, son mari, alors qu'il avait passé tout son temps à l'aimer sans retour. Elle était désolée de quoi ? De l'avoir abandonné, d'être faussement morte sous ses yeux, ou d'avoir trahi sa confiance, le tout, malgré elle ? Il la croyait, elle aurait pu lui dire qu'elle était prisonnière durant ces années, il l'aurait cru, il était si naïf parfois face à Maureen. Howard l'écoutait et tentait d'effacer ses angoisses au son de sa voix comme il lui était possible de le faire auparavant, mais il n'y réussissait point, la rancœur de la guerre l'avait rongé comme le temps ronge l'acier, et aujourd'hui, elle se manifestait de plus belle pour l'envahir. Le professeur a toujours été rancunier, s'en rappelait-elle ? Le bonheur de son retour était étouffé de son pessimisme, il ne voulait pas entendre que tant de jours, de semaines et d'années avaient fait obstacle à leur amour. Son esprit se mettait à se souvenir de toute sorte d'images désagréables, le sort de son père qui l'avait projetée à terre sous ses yeux, les dernières secondes de sa vie, jusqu'à l'enfoncement de son cercueil dans la terre, tout ce qui l'avait fait souffrir jusque là, et maintenant, il s'imaginait Maureen, à des dizaines voire des milliers de kilomètres de lui, éprise des sentiments qu'elle avait pour lui avant tout le chamboulement, pour un autre homme, mieux que lui, dans les bras de cet autre, heureuse et insouciante de ce qu'il pouvait se passer pour ses proches. Cette seule question lui trottait dans la tête. Elle aimait le Howard Travers d'autrefois, mais celui-ci n'existait plus, il était mort en même temps qu'elle.
« Et maintenant, est-ce que tu crois que je suis réel ? ... Quand bien même je suis réel à tes yeux, je ne suis plus le même, j'ai changé, tout a changé ici. » Il reprit sa respiration teintée d'une pointe de côté, décidément, il n'en ressortirait pas indemne. « J'ai tellement souffert, la vie sans toi... ne valait plus rien. Je n'avais plus aucun but sans toi, je... Est-ce que tu as refais ta vie, là... où tu étais ? » Voilà que la question qui le taraudait était sortie, il ne pouvait se résigner plus longtemps à rester dans le doute. Elle pleurait, il ne savait pas si c'était parce qu'il avait réveillé les méandres de ses souvenirs, parce qu'elle était heureuse d'être là, ou tout simplement parce qu'elle s'en voulait ? Une seule fois il avait été aussi perdu : lorsqu'elle l'avait laissé. Il fit quand même un geste vers elle, en lui tendant un mouchoir propre avant de la mener, d'une main placée au creux de son dos, l'autre enrobant son épaule, vers une murette où elle pourrait s'asseoir. La revoir, la toucher, lui parler, enflammait à nouveau son cœur qui ne demandait qu'à bruler pour elle. Le nuage de fumée embrumant son cerveau commençait à se dissiper, il prenait conscience que sa vie pouvait bien prendre un autre tournant, quand bien même elle serait remariée.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: De sombres retrouvailles [Maureen & Howard] Mar 27 Mai - 18:36 | |
| « Et maintenant, est-ce que tu crois que je suis réel ? ... Quand bien même je suis réel à tes yeux, je ne suis plus le même, j'ai changé, tout a changé ici. »
Aussi réel que la douleur qui me déchirait toute entière. Mon regard ravagé par les larmes se leva jusqu'à ton visage. Tu étais là, bien vivant, bien réel. Ton contact était doux, chaud, terriblement terrifiant. Tu es là, mais j'avais presque envie d'être enfermé encore dans mon cercle vicieux. Mes rêves interminables qui me réveillaient en sueur, qui me faisait hurler et pleurer. Ces rêves qui me faisaient devenir folle, à en briser la moindre chose qui me passait sous la main. Tellement folle, que j'en avais fais pleurer ton propre fils, qui n'avait hérité que de moi. Ce fils que j'ai serré contre mon sein tant de fois pour le calmer, le réconforter, me faire pardonner. Ce fils qui n'avait jamais rien vu d'autre que ton absence. Ton fils qui te réclamait jour après jour, déchirant un peu plus profondément mon cœur.
Non. J'ai disparu. Je t'ai oublié. Je ne connaissais plus ton nom, ni comment j'avais pu obtenir le tiens, mais tu avais laissé un vide béant en moi. Ce manque, je le ressentais chaque instant. Ce manque, je le vivais constamment, avec cette sensation qui me manquait quelque chose jour après jour. Des sensations, des rêves qui me crevait à feu doux. Comme les griffes d'un rapace qui me laceraient.
Non, tu n'aimerais pas la femme que je suis devenue. J'ai sûrement perdu tout ce dont tu avais pu aimer chez moi. Peut-être bien même que la chose qui t'avais fait tomber amoureux, je l'ai déchiré pour me défaire de ce passé. Cet épais voile qui m'étouffait et tentait de m'étrangler chaque nuit. Non ce passé je l'ai violemment heurté, j'ai tenté de la fracasser pour qu'il me lâche. Parfois, j'avais tout simplement envie d'oublier totalement. Réellement. Je ne voulais plus de ces flashs, ni de ces cauchemars, de cette auréole de souvenir qui planait et daignait parfois m'atteindre pour me nourrir de quelques infimes fragments de mon passé. Folle, j'étais devenue folle.
La preuve : j'étais là. J'étais revenue, et j'étais face à toi. C'est bien de la folie de croire une seule seconde que tu aurais pu désiré quelque de moi, cette vieille femme folle qui avait disparu de ta vie depuis bien trop longtemps. Alors j'ai simplement baissé les yeux, acceptant cette dure réalité. C'était sûrement parce que je savais que je n'aurais aucune chance que j'avais toujours remis à demain cette grave décision…
« J'ai tellement souffert, la vie sans toi... ne valait plus rien. Je n'avais plus aucun but sans toi, je... Est-ce que tu as refais ta vie, là... où tu étais ? »
Alors quoi ? … Tu espérais que je t'annonce que oui, j'étais remariée et j'avais enfanté des triplés ? Tu voudrais que je te dise ca, mon amour ? Je pourrais. Mais je n'en ai pas envie. Non. Je ne t'offrirai pas sur un plateau d'argent une excuse pour étouffer ta nouvelle culpabilité d'avoir refait ta vie ailleurs. De ne pas m'avoir attendu… Non… Ce n'est pas grave… Mais assumes-le. C'est un fait, c'est la réalité, c'était ce qui avait de plus censé à faire. Refaire ta vie, tourner la page. Je ne souhaitais que ton bonheur. Et mes envies n'étaient qu'égoïsme…
Je suis désolée Howard de venir faire exploser ta nouvelle vie.
J'ai simplement serré mes doigts autour du mouchoir, comme la cruelle vérité enserrait mon cœur. Docile et perdue, j'ai essuyé mes pommettes, tentant de faire taire ce sanglot, alors que je me laissais guider. Poupée de chiffon… Une fois assise, je fermais les yeux. Ce contact ne me rassurait pas, non. Il m'effrayait. Je le trouvais tellement ampli d'hypocrisie… Comment pouvais-tu encore te permettre des gestes aussi affectueux ? Tu as changé : tu me l'as craché au visage. Alors changes, par la barbe de Merlin ! Changes !
Ce fut dans un souffle que j'exprimais la vérité :
« Non… Je n'ai pas refais ma vie… »
Peut-être aurais-je dû. Sûrement, même. Mais c'était bien trop dur de pouvoir embrasser une personne sans ne pas culpabiliser lorsque ton visage s'imposait à mon esprit. Parce que quelque chose m'interdisait de faire là. Là, cette alliance, mon esprit, mon cœur, mon fils, tout. Toute ma vie.
J'inspirais profondément, sentant mon expiration trembler. Me calmer, je devais me calmer. Lentement je me suis relevée, ton mouchoir au creux de la paume. Lentement, je vins me mettre face à toi, le regard lâche, le regard posé vers le bas. Ma main effleura la tienne et lentement je vais déposer un objet entre tes doigts. Tendrement, je vins te les refermer autour de mon alliance. Mes doigts tremblaient, tout comme mon cœur. Le contact doux et rassuré de l'or blanc contre mes doigts me manquait déjà. Je soufflais tout bas en relevant lentement mes yeux sur toi.
« Je suis vraiment dé-désolée pour tout… Je crois que je préfère… Penser que… Sans tout ça… J'aurais été encore à tes côtés aujourd'hui… Mais j'imagine que... Cela ne veut plus rien dire au-aujourd'hui... Mais je… Je dois te dire quelque chose, Howard. »
Et mon regard redevint fuyant. Comment pourrais-je te dire ca ? Je n'avais jamais eût le plaisir de voir ta réaction avant ma mort… Quelqu'un sur ce monde m'a tout arraché… Ma vie, toi, notre vie, mes amies, mon passé… Ton père m'a tout arraché… Et moi je n'ai fais que baigné dans mes maux et ma faiblesse d'esprit… Dieu que la colère se diluant avec violence dans mes veines…
« Je n'ai pas eût… Le temps de te… L'annoncer à l'époque… Loin de moi l'idée de… De venir dé-détruire ta nouvelle vie… Le nouveau Howard… Ou d'attirer des… problèmes à t-t-ta nouvelle femme… Ta nouvelle famille… Je ne… Viens rien réclamer, mais je… J'étais enceinte Howard. »
Je relâchais tes mains, sûrement pas peur que tu viennes rompre mes phalanges. Je me suis écarté aussi, parce que dans mes souvenirs ta colère était violente. Tu pourrais me tuer aujourd'hui je ne dirais rien. Je l'accepterai et je jugerai que nous sommes quittes. Aujourd'hui, j'affronte afin la lâcheté que j'ai eût pendant plus de cinq ans… Mes mains se sont nouées, mon regard est mort à nos pieds, et j'ai vaguement articulé dans un souffle :
« Il veut te rencontrer. »
La mort serait si douce face à ta colère…
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| | | Howard T. Travers Professeur Messages : 163 Galions : 150 Âge : 38 ans Avatar : John Simm
| Sujet: Re: De sombres retrouvailles [Maureen & Howard] Sam 31 Mai - 2:59 | |
| De sombres retrouvailles... Je ne sais pas ce que j'attendais que tu me réponde, tu avais refais ta vie, et pourtant je n'étais pas soulagé, mon battant se faisait de plus en plus lourd à porter, il ne pourrait s'arrêter de battre alors que tu es près de moi. Tu ne m'a pas remplacé, tu ne te souvenais plus de moi, j'étais la raison de ta errance sans amour, j'avais gâché ta vie, j'avais bousillé cette existence auparavant si paisible en t'infligeant une famille détestable et la déchéance sur un plateau d'argent. Je culpabilisais de plus belle, ses mots brisait la loque que j'étais devenu. "Un homme ne doit pas pleurer" me disait et me répétait mon père, et je vivais encore avec cette logique, alors je réprimais ces larmes honteuses sur mon visage de mari infidèle. J'étais un sale traitre qui avait trompé sa femme, bien que toute les femmes ayant eu l'occasion de partager leur nuit avec moi n'avaient jamais trouvé de place dans mon coeur, j'assouvissais juste mon instinct animal, sans tendresse, sans sentiments, rien que des actes qui me coutaient mon moral quand après coup je m’apercevais que je t'avais trahi. Aussi belles étaient elles, elles n'était pas toi, aussi douces étaient elles, elle n'étaient pas toi, aussi aimantes se montraient-elles, je les rejetais de plus belles, parce qu'elles n'étaient pas toi, ma femme. Il n'y avait que toi qui comptait, toi qui avait sur me changer, qui avait su m'aimer malgré le monstre que j'étais. Je t'aime et je t'ai trahi.
Je détournai mon regard humide pour que tu ne vois pas à quel point j'étais devenu faible, et je passai une main tremblante dans mes cheveux lorsque tu revins exposer ta beauté face à mon coeur déchiré d'être face à toi et en même temps si incapable. Ta main si douce, d'une fraicheur troublante vint déposer au creux de la mienne, quelque chose que je ne décelai pas immédiatement. Je cru sentir la forme d'un anneau lorsque tu rabattis mes doigts, mais je ne voulais pas y croire, je pouvais encore me mentir quelques instants avant que la vérité ne m'éclate à la figure. Je mourrais à l'idée d'un tel geste de ta part, non je me refusais à tout refus de ta part, tu n'avais pas le droit de m'abandonner après m'avoir déjà laissé toute ces années, je n'y survivrais pas. Tu avais donc l'intention de renier tout ce que nous avons vécu, aussi court ce fut-il, tu tirais un trait sur un passé qui m'avait si longtemps maintenu en vie... c'était presque irréel, tu ne pouvais pas me faire ça à moi, te fiches tu donc tant que ça de la chance qui nous est donnée, de l'amour que nous pourrions encore partager ? Pourquoi étais-tu donc devenue si pessimiste au nous qui nous caractérisait si bien auparavant ? Laisse moi te dire que je t'aime, laisses moi te dire que tu es tout pour moi et que sous terre tu l'étais aussi, que même face à moi tu me manque, que tout de toi me manque, et que tu as toujours été le seul et unique amour de ma vie.
Mon regard vide ne savait plus exprimer à quel point tu pouvais me faire souffrir à cet instant même, et par le passé quand tu tombas sur le champ de combat. Sans toi à mes côtés, je ne serais qu'un pauvre mangemort prisonnier d'Azkaban, avec toi, je suis le prisonnier de mes sentiments si durs à supporter. J'avais envie de t'empêcher de dire toute ces horreurs, que tu taises tout ces refus, que tu sois à nouveau mienne en effaçant ce passé qui nous rongeait tous les deux, mais je restais là, immobile et déboussolé face à la matraque de tes mots, la réponse à la question que je me posais était celle que je ne voulais pas comprendre, tu étais donc revenue pour me quitter, pour que tout soit clair pour toi comme pour moi, mais je ne te laisserais pas, non jamais, je mourrais plutôt que de te voir dans les bras d'un autre.
Qu'allais tu m'apprendre qui me ferait encore souffrir ? Mes tempes se mirent à battre douloureusement dans ma tête, aussi fort que vibrait ma colère montante envers moi-même, envers toi aussi, et envers ma famille. Tes mots n'avaient plus aucun sens, "nouvelle femme... nouvelle famille" ? Je ne pouvais te laisser croire plus longtemps les mensonges qui nourrissaient tes pensées.
« Qu.. Je... », je ne pus commencer ma phrase lorsque j'entendis la tienne. Ma peau se piqua de ces frissons qui perdureraient, alors que tu m'annonçais l'impensable. Tu t'éloignais comme si je te faisait peur, jamais je n'ai levé la main sur toi, tout du moins je l'ai souvent fais indirectement, et tandis que tu venais de libérer ma main pour reculer, je fis un pas vers toi.
« Tu étais ... »
J'étais pitoyable, incapable de terminer une seule de mes phrases, j'avais perdu l’éloquence, mon silence traduisait ce que je pouvais ressentir. Alors les allusions de Feodora étaient vraies, j'allais devenir papa ! ... J'étais papa... Je finis par sourire sous un visage à nouveau larmoyant, mon coeur tiraillait, il me faisait mal mais je m'en fichais éperdument. J'étais fier de l'apprendre, j'étais presque heureux, mais mon calvaire m'empoigna de nouveau. Je me détournai finalement de toi, et que le ciel me foudroie si je disais que je ne t'en voulais pas encore plus de m'avoir laissé tout ce temps. J'étais père, et je ne le savais même pas, mais qu'étais-tu donc devenue pour me cacher la vérité, te cacher toi encore, mais me cacher notre fils ! Je ne te regardais plus par peur de te faire du mal. "Il", c'était donc un garçon, un jeune homme maintenant au vue des années.
« Non, non je n'y crois pas... » commençais-je doucement, presque à moi-même. « Tu ne peux pas m'avoir fais ça, non ce n'est pas possible... » la vois montante crescendo, je continuais finalement, « Mais qu'est ce que je t'ai fais pour que tu me rejette comme ça, me cacher que j'avais un enfant, un fils apparemment ! Tu m'as pris pour mon père ? Tu crois... tu crois que j'allais le tabasser pour je ne sais quoi ? Non mais dis moi que c'est pas vrai, tu ne m'as pas fais ça ! »
Prenant mon courage à deux mains dans cet excès de colère, guidé par l'adrénaline, j'ouvris ma main pour y découvrir en son sein, l'anneau qui symbolise notre amour, et aussitôt je la refermai sur lui, le serrant plus fort encore , le cercle se dessinant au creux de ma main sans que je ne ressente la moindre douleur.
« Mais merde, putain de merde ! » Je m'en pris à la murette plutôt que de m'en prendre à toi, des coups de pieds lancés si forts dans la pierre que je fus contraint de m'assoir pour écraser mon poing sur mon assise de fortune. La douleur qui pendait à ma gorge était plus forte encore que celle de mes membres meurtris par mon impulsivité.
« Alors tu es revenue pour me jeter ça à la figure ! » J'avais repris l'alliance entre mes doigts et me relevais pour te la poser sur le mur, près de toi. « Puisque notre mariage ne veux plus rien dire pour toi, aies au moins la franchise de me dire que tu ne m'aime plus.... mais... » je soufflais, je suffoquais, mains tremblantes sur mes genoux, courbé pour évacuer plus rapidement ce qui m'étouffais. « ... mais je veux bien, je veux dire... le rencontrer... notre fils. Mais seul. Je serais incapable de te voir en sachant que tu ne m'aimes plus alors que rien n'a changé pour moi... je n'ai jamais pu refaire ma vie parce que tu étais là, et que je n'ai jamais cessé de t'aimer, et quoi que tu fasses ça ne changera jamais... »
Et comme toujours, je regrettais mes premières paroles, mon ton s'était radoucis, mais j'ai une fois de plus laissé jaillir ma colère, et comme pour tenter de contourner la brûlure qui me consumais de par la perte de ton amour, je focalisais toute mes pensées sur ce fils que jamais je n'avais eu l'occasion de connaitre.
« Ton fils... notre fils... est-ce qu'il est avec toi, ici ? »
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: De sombres retrouvailles [Maureen & Howard] Sam 31 Mai - 5:16 | |
| Le monstre que tu étais… Quelle véritable sottise. Mon absence ne t'aura qu'enliser dans tes croyances qui t'avaient bercé depuis toujours. Je me souviens de cette après-midi où tu m'as observé, hésitant à me répondre gentiment. Après tout oui, j'étais une née moldue, moi. J'étais tout ce que ta famille t'avais appris à mépriser, à détester, à humilier. Mais tu n'avais rien fait. Tu m'avais simplement observé, et puis tu avais tourné les talons. C'était sûrement ma première victoire… Toi, le sang pur qui avait opté d'étudier la vie des moldus. Quelle honte pour les Travers, détenir un fils pareil que toi…
Tu n'as jamais été un monstre, sombre idiot. Tu étais l'enfant de parent noble bercé dans les principes d'élitisme. L'enfant d'une famille qui vivait pour le pouvoir du sang… Et moi je n'étais qu'une humaine, une moldue qui avait su faire éclore une étincelle de magie en son cœur… Assez pour recevoir cette lettre. Assez pour avoir le privilège de siéger dans les mêmes salles de classes que des personnes comme toi.
Tu m'avais heurté, peut-être. Méprisé, sûrement. Peut-être que tu avais eût des paroles blessantes à mon égard… A vrai dire, je ne m'en souviens plus. Mais je sais que j'ai fort probablement souris. Et que je te pardonnais déjà. Alors quoi ? C'est ma tolérance légendaire qui t'a fais craquer ? Le fait que j'ai réussi à te faire décrocher un sourire ? Non, je ne regretterai jamais d'être venu à toi, pour faire fondre cette muraille de glace… Non, je ne le regrette pas.
Tu n'étais pas faible. J'essuyais mes larmes, j'étouffais mes gémissements de détresse, mais tes larmes je ne les voyais pas. Assumes ta tristesse, soit courageux… Je ne veux pas de ta pudeur Howard, je n'en veux pas. Ne me laisses pas seule à me donner en spectacle, surtout face à toi.
Je ne renie pas notre passé. Au contraire, je l'accepte… Je me souviens de tellement de chose… Ce sont des flashs, Howard. Depuis des années, je peux faire tout et n'importe quoi, j'effleure une fleur, et je me revois en train d'accueillir un bouquet, pétales de ton amour. Depuis des années, ce sont des fragments de souvenirs que je ramasse, que j'assemble et essai de comprendre. Je sais que ce sont les miens… Je le sais. Ils sont douloureux. Année après année, je reconstituais le tableau qu'était ma vie. Année après année, j'opposais une nouvelle couleur sur ton visage, un nouvel éclat dans tes prunelles, une nouvelle blessure à mon cœur. La détresse peignait sur mon être tout entier, m'enlisant plus profondément dans ce tourment infini.
Je venais enfin de t'avouer la vérité… Jamais de ma vie je n'avais aucun l'envie de fuir. Je n'étais pas peureuse… Non, jamais je n'avais ressentis une sensation pareille. J'avais envie de me crever les yeux pour ne pas voir ta douleur, ta tristesse, ta colère éclater dans ton regard. J'avais la sensation qu'au moindre mouvement brusque, j'étais capable de vomir mes trippes et mon cœur.
Oui, j'étais enceinte, Howard… A cette époque là, je portais un enfant dans mon ventre… Le tien. Le mien. Le notre… Quelques syllabes, deux mots et mon corps tombait au sol. Quelques syllabes, deux mots et ton corps rejoignait le mien. Non. Je ne me souviens pas de tes larmes brûlantes. Non, je ne me souviens pas de tes hurlements. Non, je n'étais plus. A ce moment là, et pendant trois mois je n'étais plus rien, si ce n'est qu'un cadavre éteins. Un pendentif, un sortilège ancien et puissant m'avait-on dit… Mais pourquoi moi ? … Pourquoi étais-je toujours là ? Avais-je quelque chose à accomplir encore ? Est-ce que cette chose avait rapport à toi ? Kris ? Notre famille ? Ou Dieu me réservait d'autre dessein ?
Je serrais mes bras contre mon corps, t'observant sans rien dire. La peur figea mon visage et mes larmes. Une main tremblante essuya ma peau si pâle, et je t'observais, je t'écoutais. Non, je ne t'ai jamais pris pour ton père… Tu haussais le ton et pour la première fois de ma vie, j'avais envie de crier plus fort que toi.
« On était en guerre, Howard ! Je ne l'ai su que très peu de temps avant que… Tout cela n'arrive ! On était en guerre, bordel ! Je te l'aurais dis, cela ne t'aurais fais qu'une excuse de plus pour me mettre de côté ! Je-ne-suis-pas… Je ne suis pas celle que tu mets de côté pour prouver que TU es un homme ! Je… Je voulais te le dire ! …. Je n'en ai pas eût… Le temps, je ne l'ai pas eût. »
Mes mains heurtèrent ton torse. Je t'avais tant détesté ce jour là… Ce jour où tu as ignoré mes protestations, mes demandes, ma colère. Je n'avais été qu'une enfant, une poupée de chiffon que Leopold n'avait fait que traîner d'ici à là bas… Ce là bas qui m'avait rendu dingue… Le silence plongeait toujours la pièce lorsque nous écoutions la radio… J'espérais ne pas y entendre ton nom… Et chaque soir je sentais la colère me détruire. Chaque soir je t'en voulais un peu plus pour m'obliger à me tenir éloignée de toi… Tout ça pour quoi ? Parce que j'étais ta femme ? Parce que je suis incapable de me défendre ?! Oh, mais que diable, toi et ton éducation de petit con de noble !
J'inspirais, me calmant en entendant tes grossièretés… Si familière. Imperceptiblement, un sourire se glissa sur mes lèvres. Je suis folle. Mais par Merlin, cela m'avait tant manqué… Je t'observais te défouler sur la murette. Mais ce sourire, je le perdis très vite en te voyant te rasseoir, te retourner vers moi… Je t'observais, je t'écoutais… Et lentement je sentis mon cœur s'arrêter.
Etais-je en train de rêver ? Pincez-moi. Des larmes revinrent souiller mes prunelles, alors que j'étouffais à peine un léger sanglot. Quand diable arrêteras-tu de me faire emprunter des sentiers renversant ? Lentement un sourire se glissa sur mes lèvres. Lentement je m'approchais de toi.
Mes doigts glissèrent contre ta nuque, dans tes cheveux, appuyant légèrement contre son épaule pour te faire te redresser. J'étais là, debout face à toi qui étais assis. Mon pouce glissa contre ta joue, venant lentement essuyer tes pommettes. Je retenais presque mon souffle… J'en sentais mon cœur s'écraser dans ma poitrine. J'avais la sensation de te redécouvrir Howard… Mais je t'observais sans rien dire, me contendant de caresser ta peau. J'avais tellement appris à l'aimer ta peau… Ton corps entier… Toi et tes défauts… Toi et ta colère… Toi et ton amour.
« Tu te contredis… »
J'eu un léger rire nerveux, et ma main revint contre ta nuque. Je me penchais à peine et je vins déposer un baiser contre ton front. Incertaine, je l'étais. Douce, aussi. Tremblante, terriblement. Mes doigts vinrent frôler ta mâchoire alors que je me penchai de nouveau pour cueillir un léger baiser contre tes lèvres. Ce simple contact, doux et humide vint me faire frémir de la tête aux pieds. Etait-ce suffisant pour te faire comprendre… ? Mon regard vint trouver le tien. Est-ce que tu comprends ce que je tente de te dire, Howard ? Oui, peut-être que tout à changer… Oui, tu as changé, moi aussi… Mes sentiments aussi… Mais je ressens toujours cette force me lier à toi… Howard, je t'en prie…
« Je n'ai jamais voulu… Te retirer le droit d'élever cet enfant… Je n'ai jamais voulu… Etre seule pour ça, Howard… Un léger rire nerveux me prit, alors que je laissais mes doigts glisser contre ta gorge. Léger contact. Et puis je suis sûre… Que tu aurais été… Un magnifique père. »
Mon sourire était douloureux… Mon regard fuyard. Tu aurais été mille fois mieux que moi dans ce rôle, j'en étais sûre. Je pense aussi que si tu avais été là… J'aurais été une meilleure mère sûrement aussi. En entendant cette nouvelle question, je me redressais, mes doigts revenant replier proprement le col de ta chemise, pour m'occuper les mains…
« Il est là… Il… Il va rejoindre Poudlard. »
Cette main quitta le tissu de ta chemise et revint se poser contre mon ventre. Le cœur palpitant, le regard accroché au tien, ce fut dans un souffle si bas, que tu pourrais presque l'avoir halluciné :
« Et moi aussi. »
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| | | Howard T. Travers Professeur Messages : 163 Galions : 150 Âge : 38 ans Avatar : John Simm
| Sujet: Re: De sombres retrouvailles [Maureen & Howard] Jeu 5 Juin - 3:53 | |
| De sombres retrouvailles... Ces années à Poudlard, je m'en souviens encore très bien, ou trop bien même. J'étais le fils fier d'un père qui se croyait au dessus de tout. Mon arrogance heurtait tout ceux que je considérais à l'époque, de race faible, indigne de mon rang. Mes sourires n'étaient que diaboliques, j'avais la haine, la rage d'être né dans une telle famille, et c'était plus par jalousie et report de fautes que par couleur de sang que je m'attaquais à ceux qui n'en avaient pas la même pureté que moi. Toi, tu étais l'une d'entre eux, et pourtant, je ne voulais pas te faire de mal contrairement aux autres, je ne surenchérissait pas lorsque mes "amis" disaient des paroles blessantes à ton égard. Je me demandais si tu ne m'avais pas ensorcelé, lancé un sort pour calmer ce feu de violence qui brûlait en moi, et finalement, à force de te rejeter, à force que tu ne lâche pas prise, tu faisait naitre en moi ce côté doux qui me faisait peur, que je ne savais assumer, et pourtant, je m'armai de courage pour toi, tu avais su apprivoiser la part d'humanité qui était en moi. Tu m'a changé, et je t'en remercie, même si je parais parfois te haïr pour l'avoir fais, j'en fus renié, mais je m'en fiche éperdument parce que tu étais là, comme tu es à nouveau là tout près de moi.
Savoir que pour toi je ne fus qu'un visage sans nom durant ton absence restait comme un regret au fond de moi, alors que je torturais mes proches en leur restant inaccessible parce que je préférais vivre avec un souvenir que d'avancer. Tu ne peux pas savoir le nombre de fois où je suis venu sur ta tombe, pour la fleurir, pour te parler, mais surtout pour y pleurer. Si j'aurais su que tu étais enceinte, bien sur que je n'aurais fais que t'écarter plus, mais ne comprends tu pas que c'était pour ton bien ? Je ne voulais pas de ce qu'il s'est finalement passé, je n'avais pas envie de voir ton corps sans vie, que tu m'abandonne seul dans ce monde cruel que j'avais appris à aimer pour toi, avec toi. Jamais je n'aurais pu imaginer que tu étais cachée quelque part, que quelqu'un autre que moi avait pu prendre soin de toi. J'écoutais tes mots, tes protestations. Ce n'était pas te mettre de côté que de te protéger, c'était veiller sur toi, faire en sorte que rien ne t'arrive, tu ne pouvais pas mener ce combat à mes côté, trop de dangers que je ne voulais pas que tu connaisses, je ne voulais pas que tu sois marquée par les horreurs de la guerre, je ne voulais pas qu'il t'arrive quelque chose, et j'avais raison. Je n'aurais jamais soupçonné que mon père puisse faire une telle chose à toi, ma femme, celle qu'il savait que j'aimais de toute mes forces. S'il aurait fallu que je prenne à nouveau une telle décision, j'aurais exactement pris la même, et je t'aurais d'ailleurs attaché s'il l'aurait fallu. Je préférais que tu nous en veuille à Léo et moi plutôt qu'il ne t'arrive malheur.
Oh, Maureen, j'avais oublié à quel point j'aimais que tu me contredises avec tous les arguments les plus concrets du monde. Je criais contre toi, pourquoi je ne m'estimais pas tout simplement heureux que tu me sois revenue ? Je ne disais plus rien, j'étais incapable de dire mot face à tes objections qui paraissaient tellement douces comparé à tous les mots que j'avais pu lâcher en un quart de minute. Comment avais-tu pu me supporter toute ces années ? Je voulu m'exprimer, mes tes mains délicates sur ma nuque me firent frissonner, le contact de tes mains si douces, tes gestes si tendres pour moi, ceux qui faisaient que je me sentais aimé, tu me les adressais comme si jamais rien n'avait changé. J'attrapais ton bras non pour te bloquer, ni te rejeter, mais parce que je ne voulais plus que tu me laches. J'aimais cette sensation que me procuraient tes caresses, demandes moi de tout oublier de ces seize dernières années, et je le ferais sans broncher mot. Ton léger rire et ton "Tu te contredis" m'arracha un sourire. C'était tellement beau de te voir sourire, je pensais que jamais plus je ne reverrais ce mouvement sur tes lèvres. Je ne bougeais pas, j'étais terrifié comme lors de notre premier vrai rendez-vous secret, moi, le gryffondor qui aurait eu le courage de se battre pour toi, j'étais terrifié à l'idée de mal faire les choses avec toi. Aujourd'hui, j'étais à nouveau ce jeune homme que tu avais su apaiser de tes baisers amoureux, j'avais cette inquiétude de ne plus être à la hauteur de tes attentes. Au fil de ta gestuaire, je baissais ma garde, je m'abandonnais à toi, j'étais tien, plus jamais je ne voulais que l'on me touche si ce n'était pas toi. Le satin de tes lèvres sur les miennes extirpa temporairement de mon être, toute négativité, toute arme offensive de mon essence.
Ton regard capta le mien plein de toute la tendresse que j'avais refoulé si longtemps. Puis-je me fier à ce que je ressens pour toi ? Ce nous comptait donc toujours pour toi ? Je ne voudrais pas de faux espoir, te voir ici, et te voir repartir dans quelques semaines, ou mois. Je veux que tu sois mon éternité, mon passé, mon présent, mon avenir aussi long soit-il, et la perspective d'un fils embellissait l'image du nous que nous pourrons peut-être à nouveau nous octroyer. L'émoi de ces retrouvailles, des circonstances qui ont fait que l'on se retrouve là tous les deux, au pied d'un mur, je n'aurait pu le rêver.
J’acquiesçais, je pouvais me mettre à ta place pour comprendre ce que tu avais pu vivre, et aussi difficile que cela puisse être pour moi et mes idées toujours toute faites, j'essayais de toute mes forces. Il y avait quand même ce regret qui me hantait, de ne pas savoir à quoi ressemblait cet enfant qui se trouvait être de mon sang, de ma chair. Est-ce qu'il avait prit la fougue de sa mère, ou l’inconstance de son père. Que penserait-il de moi ? Non, je ne pourrais pas être le père d'un garçon de son âge, il avait déjà une éducation toute faite, auprès de toi, il ne te partageait pas, que penserait-il de tout ça, de ce qui nous liait toujours ?
Tu as tant d'attention pour moi, et moi, je reste là, comme froid à toute ta tendresse, mais comprends moi, je suis tellement pris de court, je ne m'attendais en rien à une telle surprise, à un tel choc si intense et agréable. Mon fils allait donc devenir mon élève. Je tremblait à présent à cette idée qu'il ne puisse découvrir ce côté si sombre que je voulais cacher à tout le monde. Il voulait me connaitre, mais s'il ne m'aimait pas au final ? Ma colère était retombée grâce à toi, à tes traits si doucereux balayant toute la noirceur de mon être le temps de quelques instants. Je vins déloger ta main de sur ton ventre pour la tenir dans la mienne avant de m'en détacher pour passer doucement mes bras autour de ta taille. Les courbes de ta taille n'avaient pas tellement changées, je t'entourais de mon étreinte pour te serrer aussi fort qu'il me l'était permis sans que je ne risque de te briser, puis je décollai légèrement tes pieds du sol tellement j'étais heureux sans savoir m'exprimer.
« Je t'ai, j'te garde ! » murmurais-je dans un sourire faiblement perceptible.
C'était la première chose que j'avais trouvé à te dire après notre premier baiser, et je te le répétais aussi souvent que je te disais "Je t'aime". Ridicule, mais il me semble si je ne me trompe que tu trouvais cela adorable. Je te reposais en quelques seconde ne te lâchant pas pour autant. Moi aussi je voulais faire un pas vers toi, autre que tout ces mots balancés dans le vent, et je balayais derrière ton oreille, une mèche qui s’était placée plus étroitement sur le bord de ton visage, et je réduisis l'espace qui nous séparait pour sentir le contact de tes lèvres contre les mienne, cherchant là un baiser plus langoureux qui soulevait toute contrainte extérieure, qui me faisait oublier tout ce qui pouvait bien nous entourer. Je n'avais pas entendu ton murmure, du moins, je n'avais pas compris que toi aussi tu serais à Poudlard, où je pourrais soit subir de te voir, soit sourire de te voir, suivant ce que nous déciderions.
« C'est fou, mais j'ai envie de vite le rencontrer, mais, qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire... Je veux le connaitre, je veux tout savoir de lui... et de toi, de vous deux, tout ce que je ne sais pas, je veux... j'aimerais qu'on ré-apprenne à se connaitre, c'est si ... »
J'étais ému, voulais tu encore de moi, après tout ça, et est-ce que tu aimerais celui que tu retrouvais face à toi ?
« Tu as quelque part où loger ? Est-ce que tu penses travailler à nouveau avec Feodora ? »
Je n'arrivais pas à détacher l'emprise de mes bras autour de toi, je caressais ton dos, savourant ce moment qui nous était donné, comme si demain, tout serait à nouveau effacé.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: De sombres retrouvailles [Maureen & Howard] Mer 11 Juin - 14:22 | |
| Te faire renier par ta famille, pour que je puisse porter ton nom… Jamais de ma vie t'aimer ne m'avait semblé si effrayant. Jamais de ma vie, je n'avais autant tremblé. Tu m'aimais assez pour te dresser face à ton destin et ta famille. Cette puissante famille qui méprisait ce que j'étais et qui ne désirait qu'une chose… Que tu changes. Mais tu ne changeais pas. Alors ce n'était que ma mort qu'ils désiraient. J'ai reçu des lettres que je ne t'ai jamais fais lire. Des lettres de menace, des mots teintés par le goût de la mort. Je les ai brûlé. Je ne voulais pas que tu lises tout ça. Je voulais simplement profiter de ta présence et de notre bonheur, sans que tu n'ai à te soucier de tout ça… J'étais terriblement égoïste, mais je voulais y croire. Qu'importe, ils pouvaient me faire peur, encore et toujours rien n'égalerait l'épouvante qui avait déchiré ma gorge lorsque les griffes d'un loup s'était enfoncé dans la chair de ma vie. Délicate, parfaite cicatrice. Un chien sauvage, t'avais dit, par chez moi, dans mon univers dénué de moldu. Evidemment, bien sur que non. Et si ta famille me tuerait, ils mourraient avec moi. Ou toi avec. C'était stupide n'est-ce pas ? Mais te voir leur tenir tête, alors que je restais derrière, m'emplissait d'une étrange fierté morbide. Tu tenais assez à moi, la tolérance et l'amour baignaient ton cœur, à tel point que tu défiais cette famille… Dont je portais à présent le nom. Pour combien de temps encore ?
Je n'ai jamais pu faire ton deuil Howard. A vrai dire, les années ont passé. Je me rappelais de mon nom et de mon ancienne vie. Mais toi, tu n'étais personne. J'ignorais tout de toi, jusqu'à ton existence. J'ai essayé de tourner la page, de vivre. Alan est venu, Callum et Robert aussi. Des photos, des histoires, j'en ai entendu. J'ai gardé et regardé des centaines de fois ces albums photos. Il a fallu que je tente de refaire ma vie pour que l'éclat d'une bague vienne m'offrir sur un plateau d'argent de nouveaux souvenirs. Folie encore. Moi qui essayait de m'accrocher tant bien que mal au peu de normalité de cette nouvelle vie. Non. J'ai sombré. Après des années, j'ai découvert ton visage, ton nom et ton goût durant mes nuits agitées, hantées par mes cauchemars le plus affreux. Tu étais doux, tu étais là, tu étais cet amant, cet ami, ce mari. Mais dingue, je devenais dingue. Si tu étais tel que mon esprit tentait de me le dire, pourquoi ne m'a-t-on pas parlé de toi ? Pourquoi ne me suis-je pas souvenu de toi avant ? Pour me protéger.. Pour accepter lentement mon ancienne vie. Pour que ces souvenirs soient les miens, et pas ceux d'étrangers qui essayaient de me persuader d'une réalité qui n'était que la leur. M'obliger à aimer un étranger… Quel cruel supplice cela aurait pu être. J'aurais fuis.
Ton fils a tes yeux et la blondeur de mes cheveux. Il a mon sourire et ta violence de caractère. Il est sociable comme moi, mais charmeur comme toi. Mais je l'ai pourri par la rage, il a grandi trop vite par ma faute… Il désirait depuis des années te rencontrer. Pendant des années j'ai ignoré ses demandes. Comment pouvais-je lui dire que je ne me souvenais de toi. Comment s'appelles papa ? Je ne sais pas. Il a fallut qu'Alan lui souffle et que je reste septique. Alan lui parlait de toi. Et moi je refusais d'entendre. Pourquoi moi, bordel ? Pourquoi c'était moi qui me retrouvait dans cette position ? Pourquoi avais-je un fils avec un homme que j'avais oublié ? Et pourquoi personne ne l'amenait-il là ? J'avais tellement râlé, haussé le temps, crié, explosé d'objet, tentant de me faire entendre. Au lieu de ca, je ne faisais qu'effrayé ce petit garçon, qui pleurait et suppliait pour que j'arrête. Et j'arrêtais.
Tes bras autour de moi, me fit presque finir. Ne me lâches plus jamais, Howard, je t'en supplie. C'était au creux de tes bras que mon cœur s'emballait. Je vins nicher son visage dans son cou, à mon tour. Mon souffle chaud et maladroit coula contre ta peau. Je serrais mes doigts contre sa veste… Et je sentis mes pieds quitter le sol. Une exclamation de surprise passa la barrière de mes lèvres et je me redressais, posant mon autre main contre ton épaule. Mon regard croisa le tiens et ton murmure transperça mon cœur. Ce fut un rire si doux, si léger, si insouciant qui s'échappa de mes lèvres. Mes yeux brillaient alors de malice et de joie. Tu vois, Howard, ça, je m'en souviens. Et cela me touchait.
Véritable poupée je me laissais faire. Une fois remise sur mes pieds, je vins poser le bout de mes doigts contre ton torse. Ton geste, si tendre, glissant une de mes mèches capricieuses derrière mon oreille. Je me surpris à rougir sous ce geste. Mon souffle devint si calme, mon regard fixé sur toi et ton visage. Un léger sourire, presque maladroit, je revins glisser mes bras autour de ta nuque. Mon corps contre le tien, mes lèvres contre les tiennes. Je sentis mon cœur s'emballer. Ma langue se liant à la tienne, mes doigts se serrèrent contre ta nuque. Ne me lâches plus, Howard, je t'en supplie. Je suis fatiguée de me battre, fatiguée de chercher le faux du vrai, fatiguée de me souvenir. Je veux apprendre à te connaître, toi, le nouvel Howard que tu es.
Ce fut le cœur en feu que je restais sage. Je restais dans tes bras, t'écoutant souffler mille et unes paroles.
« Tu le rencontreras bien vite… Il n'attend que ça depuis que nous sommes arrivés à Londres… »
Et depuis des années déjà il m'harcelait avec ton nom à la bouche. Cruel enfant que j'ai privé d'un père.
Un léger sourire étira le coin de mes lèvres.
« J'ai accepté un poste à Poudlard, Professeur. Mon sourire s'agrandit, taquine, la malice envahissant mes prunelles. Je serais votre collègue, très cher. »
Une petite moue au visage, mes doigts effleurèrent ton col. Mon regard finit par se perdre quelques secondes dans le vague et puis j'ajoutais :
« Je vais loger à Poudlard dans les premiers temps. J'ai promis à Kris… Ton fils, que je lui laisserai choisir la maison. … Pour l'instant je suis… Aux Trois-Balais. »
Ne te crispa pas je t'en prie. Tu penses bien que je n'avais pas la force de venir te voir en premier, Howard.
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| | | Howard T. Travers Professeur Messages : 163 Galions : 150 Âge : 38 ans Avatar : John Simm
| Sujet: Re: De sombres retrouvailles [Maureen & Howard] Ven 1 Aoû - 19:55 | |
| De sombres retrouvailles... Je ne sais pas qui de nous deux a retrouvé l'autre, est-ce toi en revenant ici, ou est-ce moi en ayant croisé ta route ? Avais-tu réellement envie de revoir un homme que tu ne voyais que dans des flashs incompréhensibles ? Cela n'avait plus grande importance, plus que le bonheur de te revoir par un autre biais qu'une photo, une image sans vie qui ne pouvait me dire les mots qui me manquaient, juste une image mouvante que je ne pouvais serrer dans mes bras, tu restes à mes yeux LA Maureen d'autrefois, et à chacun de toi mes regards posés sur toi, je pensais redevenir le Howard de notre jeunesse. Je me trompais pourtant, j'avais si tort. Toute ces années sans toi, sans ta douceur un peu brusque parfois pour raisonner mon insolence, elles restaient gravées dans mon coeur et dans mes nerfs, j'avais développé une haine pour ceux qui étaient tout comme moi de sang pur, j'étais insensé dans ma tête, dans mon esprit, je haïssais les miens, ceux qui portaient de naissance, le nom de Travers, jusqu'à m'en tenir rigueur à moi même. Je me demande encore comment tu arrives à porter ce nom après tout ce que ma famille t'a fait, tout ce qu'elle t'a volé et forcé à faire. Toi qui a su supporter tout mes traits de caractère, des plus sombres aux plus doux, tu ne sais rien encore de celui que je suis, tu ne me connais pas encore sous ce jour, plus torturé, plus troublé, plus renfermé, les seuls rires que je m'autorise sont ceux en compagnie de mes collègues pour ne pas laisser voir ce désarroi qui m'a toujours habité depuis ton départ, je n'siccatifs pas à me défaire de cette culpabilité qui m'emprisonnait depuis ta disparition. Si seulement j'avais pu savoir tout ce qui m'a si longtemps été caché, si j'aurais pu me douter une seule seconde que tu n'avais pas quitté ce monde, je ne serais pas resté là, à me morfondre dans une chambre à Poudlard, ou encore avant, dans cette petite maison que nous partagions, à pleurer sur une vide sépulture, je t'aurais retrouvé pour t'arracher à cette vie qui n'était pas vraiment la tienne. Et encore une fois, mon foutu caractère allait foutre en l'air la plénitude qui arrivait jusqu'à moi grâce à toi. Toi encore entre les bras, je regardai cet anneau que tu m'avais laissé et que j'avais décidé de poser sur ce pauvre mur témoin de nos retrouvailles. Si je pouvais mettre la main sur ceux qui m'ont dissimulé ton existence loin de moi, ils n'en ressortiraient pas indemnes, crois moi mon amour. Je ne suis sans doute qu'un égoïste, un pauvre homme aigri à présent, mais je ne cautionne pas ce mensonge dans lequel ils nous ont fait vivre. Toute ces décisions qui furent prises, elles nous appartenaient à nous et personne d'autre. , ou peut-être me soupçonnait-on à l'époque pour qu'à moi, ton mari, on ne me concerte en rien. J'aurais du être à tes côtés pour élever notre fils et essuyer ses larmes et les tiennes, faire tout ce qu'un mari est censé faire. Moi qui m'était promis de ne pas être un père comme le mien, je n'étais pas forcément mieux, j'avais été absent de tout, j'avais raté ses premiers pas, sin premier mot dut sûrement être "maman", et pas un seul instant je n'eut de penses pour lui. J'avais juste été écarté de tout sans que l'on ne vienne me demander mon approbation, je sais que j'aurais fais des erreurs, je ne dis pas que j'aurais été un père parfait, mais j'aurais fais de mon mieux à chaque instant.
Ce moment avec toi, ici, sans que personne n'essaie de prendre le contrôle sur nos vies, cela semblait si parfait, idyllique et irréel... Je défis mon étreinte sur toi et vint te caresser la joue. A mon grand désespoir, je posai mon regard désespéré sur ton doux visage, et déposai un dernier baiser sur tes lèvres, je t'aime tu le sais, je ne ferais jamais rienrien qui puisse aller à ton encontre, j'espère que tu le sais aussi, essayer de reprendre les chose comme auparavant serait te mentir. Mes yeux se séparèrent de ta vue, et je m'aperçut que j'avais laissé un peu plus loin ma baguette, j'eus l'impression d'être entre deux feux. Ma baguette représentait la vie que j'ai été forcé à accepter, et toi qui était tout ce que je rêvais d'avoir. Maintenant que tu es là, j'ai compris, je comprends tellement de chose, et la première étant qu'à mes côtés, avec l'homme que je suis devenu, tu ne pourra pas être heureuse. Je m'en arrache le coeur et mon impulsivité me perdra un jour, c'est pour ça que pour toi, je suis prêts à souffrir encore une fois, et encore plus lorsque tu sera professeur à Poudlard. Je te lâchai en douceur.
" Si seulement tout était plus simple. Je crois qu'on ne devrait pas se hâter, je te l'qui dis, j'ai trop changé, j'ai.. je veux qu'on apprenne à se connaitre au jour le jour, pas comme ça, j'ai trop p... " peur, voilà le mot, mais je me stoppai, j'ai peur de te faire plus de mal que tu n'as déjà subi. De peur que tu me repousse après ces mots, je reculai
" Je t'aime Maureen, plus que tout, ne crois pas le contraire, je veux juste faire les chose comme il faut pour ... si encore ce jour là, tu veux encore être ma femme..."
Presque comme une question, j'attendis quelque secondes. Tu avais laissé ton alliance, je ne la pris pas. Je touchai la mienne, anneau de notre amour, je ne l'abandonnerais jamais. Je reculai doucement, regardant en partant avant de te tourner le dos, l'impression que mon coeur se retrouvait serré dans un étaux. Je jetai un dernier coup d'oeil derrière moi, mes yeux s'emplirent encore de larmes à te voir comme si je t'abandonnais, je n'aurais pas le coeur a rester la plus longtemps, je ne savais pas si ton amour était aussi fort qu'avant, si j'avais tout brisé en voulant encore te protéger, de moi cette fois, si j'avais tout fais de travers, mais c'était toi avant moi et il fallait soit que je redevienne moi, soit que tu me fuis, l'homme nocif qui ne saurait plus un mari pour toi.
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