rofitant d'un peu de répits offert par le Patron, Callum se dirigeait vers Pré-au-Lard le pas plus vif que d'ordinaire. Une fois n'était pas coutume, il avait une amie à accueillir. Il s'était beaucoup vue quand il n'était pas accaparé par son travail. Jamais il n'abordait les conflits du ministère, ses missions, car même si Maureen savait ce qu'il faisait, il ne pouvait se permettre de faire capoter les missions en cours juste pour un peu de conversation. Juste pour un peu d'amitié. Il aimait sa forme de solitude, mais son point de vue lui manquait, son rire et sa maladresse aussi, et cette fois ils allaient sortir du cadre des banalités. Elle était à côté, dans le même environnement, pour une fois, il pouvait aborder le sujet sans craindre que son interlocuteur ne balance l'information aux journaux. Il savait tout de même ce qu'il avait à dire et à cacher mais quand même, se confronter à son avis allait être des plus plaisants. Poudlard n'était pas le plus bel endroit du monde, chaque jour il avait la preuve de sa laideur et heureusement qu'il avait Theobald et Alan avec lui, néanmoins il ne pouvait s'empêcher d'être heureux que son amie arrive. Il n'en avait que trois sur cette Terre, c'était bien suffisant et les avoir sous le même toit, ne pouvait que le satisfaire. Pourtant il savait que ça n'allait pas être simple pour elle, un peu inquiet même si se fatiguer à anticiper les malheurs n'étaient pas dans ses habitudes, il se doutait qu'il allait devoir veiller au grain, la surveiller de prêt. Mais là, ce soir, il était juste bien que l'une de ses plus proches amies ne l'obligent plus à s'inventer des dîners d'affaire pour transplaner jusqu'à Monaco.
Quand elle avait posé pied à Pré-au-Lard, qu'il avait été l'accueillir avec toute la délégation, ils s'étaient convenu d'un rendez-vous aux abords du château quand ils auront pris le temps de souffler. Le début du chemin, pour qu'il ne soit pas trop loin du château en cas de soucis mais qu'ils puissent finir au Trois-Balais, une choppe à la main, même s'il trouvait ça pas très professionnel si des élèves les voyaient. A mesure qu'il avançait, des anecdotes lui revenaient, des faits à préciser et surtout, une énième foule de questions, d'interrogations. Il ne s'inquiétait aucunement de la tournure qu'allait prendre les retrouvailles, elle allait comme à son habitude faire la conversation et lui n'aura qu'à suivre le fil. Ponctuant l'ensemble de quelques mots bien placés qui satisferait sa curiosité. Callum n'était pas bavard, il était même rustre, pas spécialement curieux de la vie d'autrui mais quand il s'agissait de ses amis, il faisait preuve de plus de protectionnisme et d'attention qu'on ne lui en demandait. Il s'ouvrait un peu, laissait même échapper une ou deux blagues qui n'avaient rien de drôle tant elles étaient de mauvais goût, il semblait même moins austère et plus sympathique. Un léger changement qui se modifiait en fonction des personnes, comme s'il n'osait complètement s'ouvrir et qu'il préférait montrer un pan de sa personnalité à chacun, à eux de compléter le puzzle. Si avec Theobald ils avaient leur propre moyen de communication incompréhensible aux yeux d'autrui et si avec Alan il avait une complicité qui n'avait pu prendre racine que parce qu'ils s'étaient connu à sa sortie de prison ; avec elle il était plus simple, plus posé et probablement le plus attentif. Oui, aller ensuite au Trois-Balais était une mauvaise idée, il allait y perdre toute sa crédibilité. Le couvre-feu ne tarderait pas être dépassé, au moins il se satisfaisait de l'idée que s'ils tombaient sur des élèves il pourra les renvoyer au château.
Enfin, il arriva, un peu en avance semblait-il. Pourtant il était toujours à l'heure, il mit son décalage sur le compte de son impatience et sans plus s'y attarder s'installa au point de rendez-vous. Il posa son dos contre la rambarde mais sans s'y appuyer, toujours aussi droit et bien campé sur ses deux pieds même quand personne ne le regardait. Son costume tiré à quatre épingles, l'air stoïque, même sérieux, il balaya le parc des yeux pour s'assurer de leur solitude, pour ensuite se tourner vers Pré-au-Lard. De quelle maison allait-elle sortir ? Il les regardait toutes, sans vraiment la chercher, jusqu'à ce qu'il la trouva. L'homme de main impassible esquissa un sourire qui fit rayonner tout son visage, il ne s'avança pas à sa rencontre, il n'y eu aucun violon, il l'attendait patiemment, simplement bien en cet instant.
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Sujet: Re: You come here and Hogwart is a little bit better Mer 11 Juin - 13:12
Tell me the truth.
Souffler. Je te laisse le temps de souffler, Maureen. On se retrouvera pour boire une verre. Avec plaisir. Souffler. A croire que c'est interdit. Quelqu'un, quelque chose, une force supérieure m'empêchait de souffler. Les larmes avaient cédées leur place à la colère. Mes yeux bouffis, mon visage détruit par la tristesse et le torrent de mes larmes, il n'y avait plus rien. Non. Juste cette douleur au fond de la poitrine et une rage qui consumait ce si doux visage… Froid. Cassant. Fermé. Dur. Presque professionnel. Si neutre. Une pupille perçante qui ne faisait que se balader de ci et de là. J'aurais été capable de tuer un loup de mes propres mains, je pense bien. En tout cas, cela aurait pu me permettre de me défouler…. Par la barbe de Merlin, c'est bien ça qu'il me faut. Me défouler. Détendre ce corps et cet esprit bousculé.
Mon retour à Londres avait été perturbé par les plaintes incessantes de Kris et ses longs regards appuyés. Oui, jeune homme, je sais, tu veux rencontrer ton cher père. Tu as attendu toute ta vie, tu attendras encore un peu, j'ignorerai ta colère et ta haine quelques jours de plus. Les rencontres et d'étranges retrouvailles s'étaient déroulées, les unes après les autres. Ma colère s'était explosé face à Leopold, mon chemin avait croisé celui de mon ex-mari abandonnant entre ses doigts mon alliance et lui apprenant tout. Mon absence, mon passé, mes douleurs et le fait qu'il soit père. Coucou, Howard, c'est moi, je ne suis pas morte, tu es papa et ton fils à seize ans. J'avais fini par retrouvé Feodora aussi, grande amie de toujours, une sœur, tout et plus que ça. Annette n'avait qu'à voir mon visage, jour après jour, changer petit à petit. Mais ce sourire avait toujours été là. Accroché sur mes lèvres, soufflé par mon cœur, je souriais. Souris à la vie Maureen, et la vie te souriras. Sèmes ce que tu veux récolter et rien d'autre.
Présentement, je n'avais pas envie de sourire. Mon regard fixé sur le dossier posé sur mon lit aux Trois Balais, je finis de me préparé. Adieu ces jolies robes, bonsoir ce pantalon fin de toile couleur crème accompagné de son chemiser blanc. Un foulard un peu plus coloré à motif autour du cou, la veste crème par-dessus, je fini par attacher mes cheveux. Le maquillage ne fut ajouté seulement pour adoucir mon visage.
Je fermais les yeux et je soupirais.
Promets moi Callum, que tu n'es au courant de rien…. Jure le moi, je veux l'entendre, hurles-le si tu veux… Et soit assez convainquant, que je te croies du premier coup.
Je glissais mes papiers dans ma veste, cela fait une éternité déjà que je ne me trainais de sac à main. C'était bien trop encombrant et peu pour moi. Comme les fines sandales confortables que je portais. Adieu les talons. Pour un métier où dieu seul sait où je pourrais finir.
Et puis je suis sortie plus tôt, pour prendre l'air, me détendre. Je n'avais pas envie de te faire face avec cet air dépité. J'ai souris. Encore et encore, laissant le vent frais colorer de rouge mes pommettes. J'ai souris et j'ai laissé une fausse joie s'engouffrer dans mon être. J'avais presque l'esprit léger.
En retard de quelques minutes, fort probablement. Ce n'était pas mon fort ces derniers jours, bien qu'habituellement extrêmement ponctuelle. Les mains dans les poches, j'avançais, d'un pas léger et pourtant bien décidé. Je ne mis pas longtemps à te trouver des yeux. Tout se déchira. Le cœur lourd de révélation, je m'avançais vers toi. Il faut que je sois forte, n'est-ce pas ? Combien de fois avais-tu pu me le souffler au creux de l'oreille pendant ces seize longues années ? Tu as été l'un des rares, le seul sûrement que j'avais accepté à mes côtés pendant ces moments de faiblesse. Dieu seul sait combien je suis pudique. Reconstruire ta vie et ta personnalité avec les fragments que tu semais ? Un jeu d'enfant pour une personne aussi observatrice que moi. Mais si mon visage était loin du tiens, laissant la joie et la gentillesse donner vie à mes sourires, je me dissimulais tout autant que toi. Secrète, silencieuse, j'avais toujours tout intériorisé. Nul ne me connaissais vraiment et ne pouvait deviner à quel point je pouvais être fière ou ambitieuse. J'étais forte, fut un temps. Mais harcelée par le passé et la folie, c'est dur de ne pas craquer parfois. J'étais devenue folle, Callum, tu le sais bien. Tu m'as vu délirer et trembler pendant ces moments où j'étais victime de ces souvenirs qui éclatait ma conscience. Ailleurs, transportée dans un autre univers, je ne savais plus ce qui était du vrai du faux. Longtemps j'ai cru que tous ces souvenirs étaient faux, synthétique, que quelqu'un tentait de me rendre folle… Longtemps j'ai cogné contre ton torse avant de me calmer, fatiguée et vidée. Inlassablement les mêmes mots, les mêmes conseils. Et pourtant ils fonctionnaient à merveille.
Un doux sourire vint étirer mes lèvres. Tristesse, quand elle te transperce. Je me suis approchée de toi, soufflé ton prénom et je suis venue passer mes bras autour de ta nuque, fondant contre ton corps. « Je suis contente de te voir.. » Ou bien, c'était ce que j'étais censée ressentir. Promets le moi Callum.
J'ai fermé les yeux, savourant ton parfum et la chaleur protectrice de tes bras. Oui, ta présence m'avait manqué. Tu étais devenu un repère pour Kris, un pilier pour moi. Je suis désolée de t'imposer ça, si tu savais. Mais je n'aurais pas tenu bien longtemps de plus, dans cette bulle sombre sans quelque comme toi. Le roc fasse à la tempête, l'eau contre le feu.
Mes doigts ont effleuré ta nuque. Peut-être bien qu'en temps normal je t'aurais taquiné sur ta petite taille… Non c'est vrai, il te manquait quelques centimètres pour être parfait, soyons réaliste. Ou sur ton costume tiens, trop d'élégance pour toi. Puis j'abandonnais ton contact. Un simple signe de tête pour te faire comprendre que je n'avais aucune envie d'entrer dans le bar. Marcher. Prendre l'air. Nous nous éloignons pour quelques minutes sûrement, le temps de parler un peu, avant que je sois apaisée et veuille bien boire en ta compagnie.
Mon pied heurta un obstacle, trébuchant. Je commençais à basculer en avant. Tes réflexes et ta rapidité légendaire m'assura la présence de tes doigts autour de mon poignet. Me retenir. J'en fis tout autant. Un nouvel appui au sol, j'y mis tout mon poids, t'entraînant dans ce début de chute. Un second mouvement, pour faucher ton appui principal, restant hors d'atteinte du mien, ton poids et mon élan fit basculer ton corps. Toujours user de la force de l'autre pour prendre le dessus, le tout sans jamais se fatiguer. Je m'écartais vivement, presque légère t'observant t'écraser au sol, là, à mes pieds. Vois-tu Callum, j'ai peut-être perdu mon endurance, perdu mes réflexes, mais ma défunte formation, mon défunt passé, il coule dans mon sang.
Un grondement coula de ma gorge, de la rage à l'état pur, et je vins cogner mon pied contre tes côtes. Pas assez de force pour te faire véritablement mal, sûrement assez pour te couper la respiration quelques secondes, non ?
Parce que je te jure que si c'est le cas, t'auras beau murmurer n'importe quoi, t'auras beau me serrer dans tes bras, je t'en voudrais à te crever, Callum. Tu peux pas m'avoir fait ca, pas vrai ?
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Sujet: Re: You come here and Hogwart is a little bit better Jeu 19 Juin - 19:32
◈ Maureen & Callum ◈
Enfin tu débarques à Poudlard, ça va être chaud pour toi
ne étreinte forte, pressante, alors que son parfum l'envahit et qu'il perçoit un ton triste dans l'écho de sa voix. Moi aussi. Je suis heureux de te voir. Il baissa le regard, sans jamais totalement le fermer car il ne pouvait abaisser ses barrières jusque dans les doux moments et, silencieux, profita de l'instant. Elle était là. Après tout ce qu'elle avait traversé, après l'amnésie, la violence des souvenirs, la folie, elle était là, debout, bien sur ses deux pieds. Qu'est-ce qu'il était fier d'elle. Après tout ce que la vie lui avait imposé, elle avait trouvé la force de ne pas jamais sombrer, ses dérapages n'avaient été qu'un processus de construction. Elle était incroyable. Je te l'avais dis, que tu avais plus de ressources en toi que tu ne l'imaginais, que rien ne pourrait te mettre à terre. L'esprit abîmé, tu as su être femme, mère, si ça ce n'est pas la preuve que tu es forte. Je n'ai rien fait d'autre que t'ouvrir les yeux, je n'ai rien fais, ton parcours tu ne le dois qu'à toi. Il lui sourit doucement, un bref éclat sur son visage aux traits durs et il suivit le mouvement. Après toi. Ils marchèrent un peu, dans un agréable silence, profitant simplement de la compagnie de l'autre. Ca aussi, c'est une chose que j'apprécie chez toi. Tu sais apprécier le calme, la quiétude. Son pied se tord, elle trébuche et il n'a qu'à tendre le bras pour la rattraper. Maladroite, comme toujours... ou pas. Un piège, maligne ! C'était déloyal d'user de ses réflexes pour les retourner contre lui et sacrément malin aussi. Futée. Elle avait continué à s'entraîner et cela lui plut, alors qu'il s'écrasait de toute sa masse sans une once de rancune. Elle n'avait rien oublié, la mémoire peut s'effacer, le corps lui se souvient. Elle grogna et il eut le regard plus dur, ça c'était hors du jeu. Hors de sa drôle de façon de me saluer. Elle lui envoya son pieds dans les cotes, une caresse mais c'était pas important. Son visage avait changé, sa gestuelle, quelque chose en elle bougeait, s'annonçait. Quelque chose d'agressif. Il pouvait dire adieu à ses retrouvailles tranquilles. Se redressant sans la quitter du regard, dans l'attente d'une probable nouvelle attaque, il prit la nouvelle comme un coup de plus.
Non.
Une négation profonde, venue du fond de sa gorge, de ses tripes. Un non qui prenait naissance dans tout son être, franc, impassible, incontestable. Le regard plus dur, Callum ne prit pas la peine d'effacer les traces de terre et brins d'herbe sur sa veste, alors qu'il encaissait la nouvelle. Affaire réglée et non sensible. Sujet avec mémoire effacée. Un code ministériel, la preuve que son effacement de mémoire était désiré par une plus haute instance qu'un simple idiot qui voulait sa mort. Travers l'avait mise dans le coma, le Ministère avait fait le reste. Son silence s'éternisait alors qu'il faisait remonter ce qu'il savait. Ce qui était dérangeant, c'était qu'elle, elle l'ignore... ce qui était dérangeant, c'est qu'elle ait fini par apprendre la vérité. Sa belle soirée était enterrée.
Je l'ignorais. Tout ce que je sais c'est que tu as échappé à un sort mortel pendant la guerre et que tu as perdu la mémoire. On m'avait demandé de veiller à ce que tu ailles bien mais ça, tu le savais.
Il fronça les sourcils, il n'aimait pas ça. Il n'aimait pas ça du tout. Les raisons d'un telle acte étaient multiples, crainte qu'elle se fasse embarquer avec son époux dans le mauvais clan, crainte qu'elle soit kidnappée... sans compter les affaires dont il n'avait pas connaissance. La simple idée qu'elle ait pu être suspecté de quoi que ce soit, qu'il ait pu s'imaginer qu'elle soit un danger pour eux l’écœurait mais il devait reconnaître que prévenir les risques étaient plus malin que l'aveugle confiance qu'il mettait en elle. Son corps s'était un peu crispé, la tension dans ses muscles le fit rejoindre sa paume gauche dans sa main droite afin qu'il puisse craquer ses articulations. Vicieux, le ministère avait ensuite entreprit de bien s'occuper d'elle, de l'encadrer, pour ensuite la réutiliser. Il ne pouvait pas lui foutre la paix ? Elle avait assez subit en leur nom, elle aurait mérité une nouvelle vie. Ils avait été jusqu'à lui demander de la surveiller. Vérifier qu'elle va bien. Juste ça, vérifier, elle est précieuse. J'étais un bon choix, je n'étais même pas sur le terrain à l'époque et, merci la prison, je ne connaissais personne. Le surveillant idéal, sans sentiment, sans contact et déjà bien loyal. Un puzzle se mettait en place dans son esprit où seule la pièce du "POURQUOI" était manquante. Callum n'avait jamais monté de plan, il n'était pas stratège mais il avait participé à assez de casse, de magouilles, d'affaires classées top secrètes, pour en connaître les ficelles. Seize ans à être le chien d'Hiliard, il avait eu le temps d'apprendre. Sa loyauté envers ce dernier ne pouvait être remise en cause mais, avec ce qu'elle annonçait, avec ce qu'il pensait, il reconnaissait que l'instance pour lequel il travaillait avait des méthodes qui pourraient le répugner.
Qu'as-tu en tête ?
Il se rapprocha d'elle, amical sans perdre de son sérieux, l'éclat d'inquiétude dans ses yeux. S'il était perplexe, elle était en rage. L'écho de tristesse trouvait son explication, le grognement de rage se comprenait, elle bouillonnait. Ses émotions partaient dans tous les sens, elle bouillait de la révélation et il n'aimait pas la voir dans cet état. Qu'as-tu en tête, que sais-tu et que vas-tu faire ? Il se rapprocha encore un peu, dis moi, qu'est-ce que ça change, au fond, de savoir ça ? Ce n'est que le passé, après tout.
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Sujet: Re: You come here and Hogwart is a little bit better Jeu 19 Juin - 21:38
Stay with me
J'avais besoin de frapper, cogner, déchirer. Tu n'étais responsable de rien, je le savais. Mais cette rage était là, vivante comme jamais au creux de mes entrailles. Je la sentais s'étouffer à l'intérieur de moi. Elle avait besoin de vivre, de respirer. Elle avait venir de s'extirper de mon être pour hurler au monde ! Hurler, cracher, déchirer, faire mal. Cogner. A m'en briser les phalanges. Cogner. A en perdre le souffle. Mais je savais mieux que quiconque que la violence de résolvait rien… Absolument rien. Mais bordel que j'en avais envie. Cela se ressentait certainement à mon corps tendu, à mes appuis certains, sûrement prête à bondir à la gorge de n'importe qui…
Me redressant, sûrement pleine d'un mépris qui ne t'étais guère destiné, je t'observais. Non. Non, évidemment que tu n'étais pas au courant. Pourquoi le serais-tu ? Pourquoi me dirais-tu la vérité si tu étais au courant ? Ravalant un rictus de mépris, je finis néanmoins par te tendre la main pour t'aider à te relever. Si toi, monsieur-le-dur-à-cuir ne prit pas le temps de faire disparaitre cette poussière sur ta veste, je le fis. Evitant soigneusement ton regard, mes doigts s'accrochèrent au tissu pour l'épousseter doucement. Une manière silencieuse de laisser mes excuses voler jusqu'à toi. Trop de fierté pour le faire pour des choses pareilles. Tout comme j'accepte les tiennes, lorsque tu enlaçais ma taille et venait faire écraser tes lèvres contre ma tempe. Des mots silencieux, il y en a toujours eût… Mais ce soir, je suis désolée Callum, mais j'ai besoin de parler. D'avoir des réponses. Encore.
Repliant lentement le tissu entre mes doigts, j'étais pourtant muette. Il n'y avait que ce silence là, planant lourdement entre nous, appuyant sur mes épaules. J'eu la sensation de me briser. Mais ta voix vint me sauver de cette détresse destructrice. Me redressant un peu, m'écartant légèrement de toi, mon regard revint presque défier le tiens. Ose me mentir. Je t'écoutais… Et puis s'échappa de mes lèvres un petit bruit presque hautain, dédaigneux, pour cette obéissance presque morbide. « Hm. » Agir c'est obéir. Réfléchir c'est désobéir. Pourtant j'ai été payé pour ça fut un temps. Je me détournais, enfonçant mes mains dans mes poches… Sûrement pour dissimuler à quel points elles étaient crispées.
Un frisson dévala mon échine, lorsque caressa mon ouïe, le craquement de tes phalanges. Mon regard se baissa un instant au niveau de tes mains. Je ne saurais dire pourquoi ce bruit suscitait en moi une peur étrange… Peut-être était-ce parce que je l'avais entendu dans d'autres circonstances bien moins anodine. Mais mes pupilles s'écrasèrent au sol quelques secondes avant de s'élever de nouveau, inspirant profondément. A quoi m'étais-je attachée, Callum ? A l'homme que tu étais, ou simplement aux ordres que tu avais reçu ? M'appréciais-tu réellement, ou tu n'avais fais qu'endurer tout cela ? Il est presque ironique que cette idée m'effleure en cet instant… Mais si le reste est mon passé, toi, tu fais aussi parti de mon présent. Je pourrais tenter de tirer un trait sur ces années d'horreur et de mensonge, mais je voudrais savoir… De quoi es-tu le reflet, Callum ? J'aurais beau dessiner ce que je veux sur ton visage, dans tes quelques minutes de faiblesse, éclat d'une pitié méprisable, ton calme avait rarement quitté tes traits. Pourtant, je me souviendrai fort probablement toute ma vie les fois où j'ai pu sincèrement t'agacer.
« Je vais aller torturer Robert. »
Je pivotais légèrement vers toi, mes yeux s'accrochant aux tiens. Puis un sourire malicieux vint dévorer mes lippes. Evidemment que je plaisantais, je levais les yeux au ciel, soupirant légèrement. Sourire, le mot maître de ma philosophie. Force toi à sourire. Lorsque tu auras passé la douleur de la crispation faciale, ton être entier se détendra. Sourit, tout en t'efforçant d'avoir des pensées positives. Sourit, seulement pour apporter la joie dans ton être et autour de toi. Sourit pour détendre l'atmosphère. Sourit pour mieux te dissimuler. Mais ça, tu l'as sûrement compris depuis bien longtemps. Lorsque mes sourires ont dissimulé l'alcool qui me rongeait, lorsque mes sourires ont dissimulé mes nuits de folies que Kris avait fini par te compter.
Je vins te donner un léger coup de coude, directement dans les côtes, pour illustrer ma magnifique boutade de mauvais goût. Puis j'haussais légèrement les épaules.
« Je ne comprends pas pourquoi je me souviens… »
J'haussais légèrement un sourcil, un léger sourire narquois aux lèvres. Non, je ne comprenais tout simplement pas. Mais l'autre chose qui me tracassait à ton sujet ne passera pas la barrière de mes lèvres. Jamais. Je t'avais déjà bien trop souvent exposer ma faiblesse. Je n'étais pas masochiste au point de t'étaler devant les yeux une faiblesse sans nom… Je ne désirais pas de ta pitié, ni de cette honte dévorante qui aurait couler sur moi.
« Alan dit qu'ils ne l'auraient jamais fait sans mon accord préalable… »
Mes doigts effleurèrent ma cuisse. Peut-être as-tu déjà eût l'occasion de la voir cette magnifique trace… Une griffure… D'animal. Un loup je l'aurais juré. J'aurais donné mon accord pour que l'on m'efface la mémoire… Si jamais j'étais dans une pétrin impossible. Merveilleux. Et que diable, toutes ces missions ne me revenaient que trop lentement.
Mon regard finit par revenir croiser le tien, haussant légèrement les sourcils.
« Rien, dans l'immédiat. De toute manière, cela ne changera pas grand-chose… Si ce n'est me fatiguer outre mesure… »
J'haussais un sourcil, changeant radicalement de sujet. Une mauvaise manie chez moi, lorsque je désirais réellement m'éloigner de sujet sensible qui m'irritait sûrement beaucoup trop;
« Alors, Poudlard ? Tu ne brises pas trop de cœur parmi les étudiantes, j'espère ? »
Petit sourire diablement taquin et je vins te pincer la hanche, avant de te bousculer pour revenir sur nos pas. Ma main glissa dans ton dos pour retirer de la poussière sur ta veste et puis je me cala sur ton pas pour reprendre marche. Un endroit bondé pour être certain que je ne m'autoriserai de me poser dans tes bras. Mais parfois cela me manquait, cette présence rassurant contre laquelle je m'autorisais si rarement de laisser mes gardes retomber. Espérons que tu ne sois pas un monstre sous un masque pacifiste.
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Callum Hodgson
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Sujet: Re: You come here and Hogwart is a little bit better Ven 20 Juin - 23:38
◈ Maureen & Callum ◈
Tordu, compliqué, sont les affaires du ministère
explose ou promet moi que tu vas bien mais ne me mens pas
e mépris. Main tendue mais ce mépris, tu ne prends même pas la peine de le masquer sous un de tes sourires. Pourtant c'est ton truc, sourire quand rien ne va pour mieux te persuader que le bonheur existe. Alors que tu caches derrière, alors que je préfère affronter la réalité en fonçant jusqu'à déchirer ce que je ne peux supporter, toi tu souris. Il faut vraiment que ce soit intolérable pour que tu sois jusque dans le mépris. Il s'indigne, répond et elle s'affaire à enlever la poussière et autres saletés. Laisse donc ça, qu'est-ce qu'on en a à faire de la terre de mon costume ? De la poussière qui le rend un peu moins noir ? Ce n'est que du tissu, qu'un amas de tissu, une extension de mon travail que j'ai par dizaine dans mon armoire. Il attend, le corps vibrant d'indignation, d'agacement à la voir s'acharner sur son costume. Il n'a pas besoin d'excuse, il les devine, il veut qu'elle le regarde. Qu'elle cesse de se détourner de lui alors il la fixe, sans relâche, il essaie de capter son attention. N'imagine pas que je suis de mèche, que j'aurais participé à une telle affaire. Alors il reprend la parole, encore une fois, perplexe, pensif et, enfin, elle le regarde. Plutôt un défi mais elle ne se referme plus, c'est déjà ça, c'est parfait. Il en a marre qu'elle soit aussi hautaine, dédaigneuse et méprisante à son égard. Ce n'est pas le sentiment d'injustice, quoi qu'un peu si, il n'a rien à voir et il ne veut que son bien. Pourtant, si son attitude lui crispe autant les nerfs c'est parce qu'il sait, au fond de lui, que s'il avait su depuis le début rien ne garantissait qu'il lui aurait confié la vérité. Docile comme un chien, serviable à la servitude, Callum ne s'était jamais opposé aux ordres. Est-ce que ça aurait été différent s'il avait su ? Il ne veut s'interroger, inutile, il ne savait pas. Toujours agacé, il fit craquer ses phalanges et quand son regard revint à lui, il ne sut le décoder. A quoi pensait-elle ? Tout ce qu'il devinait c'était sa rage, sa colère, explique toi, alors il l'incita à parler.
Elle va quoi ? Peu réceptif à l'humour, même si ordinairement il comprenait le sien pour le partager, il ne sut si elle était sincère ou non. Un doute très bref, légitime de part les révélations, absurde de l'avouer à lui qui avait la loyauté chevillée au corps, ce fut bref, une seconde de doute qu'elle évinça. Elle sourit, ça va un peu mieux si sa philosophie lui revint mais il n'est pas dupe. Adorable idiote, tu crois quoi ? Que je vais te répondre, oublier ce qui se passe, te suivre sur la pente du bonheur persuadé ? Il reste impassible, elle lui donna un coup de coude et il esquissa un sourire. C'est bon, je dédramatise. Pourtant, si pendant quelques instants son visage se décrispa le sérieux ne fut pas long à revenir. Il l'écoute, patiemment, attentif, enregistrant chaque informations sans encombrer son esprit de spéculation. Il observait chacun de ses mouvements, la cicatrice, le regard qui ne cessait de le quitter, pour mieux revenir et, à chaque fois, il avait l'impression qu'elle continuait de le défier. De quoi ? Il n'en savait rien. Il ne pensait pas autant qu'elle, ne s'interrogeait pas vraiment. Trop de bruit dans sa tête, trop d'hypothèses qui ne menaient nul part. Il suivait l'instinct, les certitudes qui s'imposaient aussi, que dire face à sa mémoire étonnante ? Il sait, attend avant de répondre car il veut être certain qu'elle ait terminé. Patient, il aime avoir toute les cartes en mains pour que ses mots soient précis, pour ne rien louper, pour parfaitement la comprendre.
Et elle changea de sujet, comme toujours quand ça l'exaspère. Que ses nerfs sont à vif, prêt à exploser, que ça devient compliqué alors elle change de sujet. Tant d'année à se côtoyer, je connais des tours. Cette fois, c'est lui qui sourit d'amusement. Cet air sur son visage qu'elle a vu milles fois alors qu'elle essayait de le duper, il releva les yeux vers le ciel, amusé, un sourire fin, comme s'il la snobait. Pas hautain, juste amusé, il se moque un peu. Reposant ses yeux clairs sur Maureen, il s'amuse de ce que ça phrase lui inspire. Une envie de la taquiner lui vint, peu joueur, pas spécialement drôle, il a toujours le chic d'être un peu trop brute quand il s'agit de légèreté.
Tu n'imagine pas, mais les groupies c'est pas si mal. Le ton un peu trop sérieux, le son de la vérité, l'idée du sous-entendu tordu qu'il puisse exploiter ces pauvres filles... C'est de mauvais goût, incorrect et à chaque fois tout sonne comme de l'humour noir. Tant pis, il ne peut se retenir, c'était trop tentant et puis, ce n'était qu'une diversion pour revenir à elle. Liliya n'a pas d'explication ? Voilà. Son air soucieux est revenu. Elle le pince, la marche reprend et il passe un bras protecteur autour de ses épaules. C'est inutile mais tu vas quand même y penser. Il se tut, réfléchissant, tapotant machinalement ses doigts sur son épaule au rythme vif de ses pensées. Tu aurais été d'accord de tout perdre ? Il fronça les sourcils, peut-être, il ne pouvait pas savoir. Enfin, si, il pouvait peut-être. Oserait-il ? C'était délicat, désagréable et il ralentit le pas jusqu'à s'arrêter. Pivotant pour lui faire face, il suivait son instinct. Il ne réfléchissait pas comme les autres. Il aurait dû peser le pour et le contre mais à trente-cinq ans, il était trop tard pour changer. Ne fais pas comme si tu t'en foutais, pas avec moi. Il n'y avait peut-être que lui qui voyait une machination, de la manipulation à grande échelle et qui craignait que sa ne fasse capoter sa mission, à elle. Elle n'y pensait peut-être même pas. Je veux pas te fatiguer, j'aime pas quand tu dévies. Un nouveau silence, il eut un petit signe de tête approbateur et reprit sa place, enveloppant son épaule alors qu'il sentait la crispation. Mais si tu veux laisser ça derrière toi. Comment vas Kris ? Son regard dans le sien, c'était un défi. Vas-y, si tu changes de sujet je considérerais que ça te va. Que tu es totalement stoïque face à la nouvelle, mais bon, te fous pas de ma gueule Maureen, ne me ment pas, je ne suis pas né de la dernière pluie.
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Sujet: Re: You come here and Hogwart is a little bit better Lun 23 Juin - 22:03
With you.
« Crâneur… » Un simple murmure, un souffle lâché face à ton humour noir. Ou devrais-je dire un éclat de sérieux abandonné dans un glaçage sucré. Espérons simplement que ces fameuses groupies aient au moins la majorité. J'ignorais si tu avais un poste tangible à Poudlard, cela aurait pu être appréciable… Mais cela ne m'étonnerait même pas que tout cela soit vrai. Sous tes grands airs glacés, se cachait un grand cœur. Tu n'es pas partisan de méchanceté gratuite, non, jamais. Pour éloigner, sûrement, protéger te seyait davantage encore, mais pas pour ça… Pas face à des enfants ou des innocents, même si tu te plaisait à traîner dans les ombres.
Non, Liliya n'avait pas d'explication, puisqu'elle l'ignorait. Depuis toujours nous pensions que c'était le coma qui avait altérer ma mémoire, ou encore ce sortilège qui avait été dévié par le talisman d'Alan. Ou que ce dernier avait pu puiser dans ma force vitale pour me protéger, m'arracher une partie de moi, calciné mes souvenirs.
La présence de ton bras autour de mes épaules fit frémir mon masque souriant. Pourquoi tu faisais ca bordel… Un geste de soutien, presque réconfortant, mais pourtant il brisait seulement mes efforts. Crois-tu que c'est simple de sourire, Callum, lorsque la seule envie qui vie en toi, c'est d'hurler ? J'ai envie de m'arracher la voix, j'ai envie de planter mes ongles dans un corps, le tien, un autre, qu'importe. Même l'envie de serrer les dents et de gronder ma colère ne suffit pas. Une envie, le besoin ardent de sentir quelque chose se briser. Autre chose que mon être et mon calme. Je voulais l'entendre, le sentir se rompre sous mes dents, contre moi. Et certainement pas le peu de raison qui me restait. « Evidemment que je vais y penser. » Une réponse immédiate, presque agacée. Par moi, pas par toi. Depuis longtemps, j'avais appris à compartimenter. Comme toi, j'imagine. J'y suis souvent arrivée, j'ai toujours été extrêmement rationnelle malgré tout ce que je peux laisser paraître. Une manière de penser pour contrebalancée les névroses de mon être. Une envie de perfection permanente, une psychose recensé par les médecins moldus lorsque je n'étais qu'enfant. Ralentis dans mon apprentissage, les relations sociales étaient un véritabe calvaire. Mais aujourd'hui, j'étais capable de dissimulée une double-vie, porter de lourd secret. Il m'aurait tout de même fallut des années et la colère de mon fils pour admettre que je devais affronter le regard de mes proches. Mourir, je m'étais sentie véritablement mourir… Les compartiments se sont brisés il y a seize ans. Ce sortilège à tout mélangé Callum. Je ne sais plus de quel monde tu fais parti. Au début simple observateur, tu… Non. Tu ne peux pas mentir sur tout ça, pas vrai ?
Le rythme de tes doigts sur mon épaule fini par me faire relever la tête, posant mon regard sur toi. Accordée à ton pas, je m'arrêtais. Je sentis ma gorge se serrer en te voyant passer devant moi, mais pourtant je relevais la tête. Fière. Ou provocatrice encore. J'haussais un sourcil en t'entendant et je soufflai, sur la défensive : « Mais je ne m'en fou pas, putain. » Les vulgarités et moi ? C'était très rare. Généralement quand je commençais à m'énerver, malgré ce que mon visage pouvait dire. J'ai une drôle manière de m'en moquer, à venir t'agresser alors que tu n'en savais rien… Epargnes-moi tes grands airs de sauveur. Pourtant, malgré le fait que mes prunelles restèrent rivées aux tiennes, j'avalais ma salive. Tes paroles venaient de toucher une corde sensible. Dévier. Oui, toujours. Trop de pudeur, même encore face à toi. Sauf quand tu files entre mes doigts.
Le silence, je l'aimais bien. Et pour une fois, rare sont ces fois-là, c'est toi qui vint le briser. Un soupire passa la barrière de mes lèvres et je répondis, acerbe : « Il me déteste. » Cela avait le mérite d'être clair, n'est-ce pas ? Parce que c'était bel et bien le cas. Il n'y a pas plus mauvaise mère que moi sur cette planète. Qu'importe ce que l'on pourrait me dire, je le savais.
Mais mes yeux étaient toujours plantés dans le sien, sentant ma rage de vaincre s'élever encore. Finalement, ta présence m'avait manqué. Soudainement, je me souvenais comment j'avais pu réussir à sortir la tête de l'alcool et des cauchemars. « Quoi ? » J'haussais un sourcil et je vins poser le bout de mes doigts contre ton torse te repoussant légèrement. Le geste était là, pas la force. C'était pas fait pour te faire reculer réellement. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Que j'ai l'impression d'être plongé dans un scénario digne de la pire comédie qui puisse exister ? … Parce ouais c'est le cas. Et le metteur en scène est vraiment à chier. » Mais bientôt, je redeviendrai auteure de ma vie. Avec ou sans toi, Callum. Mais je préfère que ce soit avec.
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Dernière édition par Maureen C. Travers le Ven 11 Juil - 17:12, édité 1 fois
Callum Hodgson
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Sujet: Re: You come here and Hogwart is a little bit better Sam 5 Juil - 18:58
ris était un gamin intelligent mais faire croire à sa mère qu'il la détestait - ou alors était-ce vraiment le cas et alors s'en était encore plus stupide - n'était pas la bonne attitude à avoir. Il spéculait, imaginait, la douleur d'un gamin qu'il avait vu grandir. Parce qu'il le considérait un peu comme le fils qu'il n'a jamais eu, parce qu'il avait prit l'habitude d'être une figure masculine de Kris et que lâcher d'un coup son rôle était difficile, aussi présent sera Howard, il savait qu'il allait lui parler. Pas longtemps, à leur façon à eux de s'exprimer, aucun intérêt de tergiverser là-dessus maintenant, elle se rapproche et puis, étrangement, il n'ose partager ses pensées. Un nouveau tabou, un statut à revoir : il a été une figure paternel, bancal, indéfinissable, mais une figure. Howard arrive, récupère ses droits légitimes, alors, lui, que devient-il là-dedans ? Quelle est sa place ? Il ne dit rien, as t-il seulement le droit de s'en plaindre ? Parce que c'est douloureux, parce qu'il ne veut pas entendre aujourd'hui, instant des retrouvailles, qu'il n'a plus aucun droit, Callum évince le sujet, se contentant d'un hochement de tête et d'une vague agacée dans le regard qui veut tout dire et rien dire à la fois.
Un pas, deux pas, il se rapproche d'elle. Touche moi le torse, j'avance vers toi malgré tout. Elle s'énerve, vulgarité échappée, elle contient en elle la colère avec un étonnant sang-froid. Crache le morceau Maureen. Arrête de te laisser bouffer de l'intérieur. Il lui attrape le poignet de l'impertinente main. Explose. Serre un peu sans lui faire mal, il se rapproche d'elle encore un peu. Trop prêt, beaucoup trop prêt. Une nouvelle capitale, qui remet en cause tant de chose, une nouvelle qui le fait craindre qu'elle balaie sa mission ; additionnée à un fils borné en pleine crise d'adolescence ; elle feint un sourire, crache un putain, devient cynique. Que dalle, des phrases qu'elle pourrait dire à n'importe qui, une colère froide qu'elle veut retenir pour une raison qu'il ne cerne pas. Ça me fait le même effet. Il abaissa sa main, celle qui tenait le poignet, pour venir lui attraper de l'autre l'arrière du crâne. Ses yeux plongés dans les siens, il n'a rien de souriant, d'aimable ou d'amical. Tu ressemble à un pion. Elle a tellement vécu, tellement sombré pour mieux remonter, il n'a pas envie qu'un trop plein vienne éclater sa bulle. Elle est solide, il le sait. Une montagne dans un corps bien menue mais à trop résister elle va imploser. Cogiter seule n'était pas la solution, arrête de jouer avec moi, je suis en face et tu me semble seule. Les souvenirs sont revenus mais elle va composer avec eux, avant ils n'étaient qu'une vie qu'elle lisait dans son esprit, maintenant elle rencontrait les protagonistes. Y ajouter Kris et le ministère, le verre risquait de déborder. Le ministère qui s'était joué d'elle, amusante blague qui risquait de la faire voir sa propre histoire comme une blague. Vas-tu t'interroger sur nous tous ? Remettre tout en question, Maureen ? Vas-tu prendre le chemin que je crains, envoyer tout balader, n'en faire qu'à ta tête ? Il ne s'en veut pas de penser en terme de "mission" et non en celui d'amitié, il ne se déteste pas de vouloir qu'elle reste dans les clous tout en craignant qu'elle ne le fasse un peu trop. Il y a des priorités dans l'existence, qui passe avant son bonheur individuel et le monde savait pourtant que celui de son amie lui tenait à coeur. Ils t'ont effacé la mémoire et tu dis que Kris te déteste, ils t'ont fais revenir et m'ont demandé de te surveiller. Et tu sais comment je suis. June m'a quitté parce que je lui ai préféré mon travail, ma fille ignore tout de mes activités, tu crois vraiment que je suis la meilleur personne à qui parler de ça ? Il lui lâcha d'un coup l'arrière du crâne ainsi que son poignet, sans reculer, la toisant simplement un peu plus, je refuse que tout ça, que tout ce que tu vives, vienne perturber nos plans car je connais bien le fonctionnement de ce genre de groupe que nous formons, nous l'équipe du ministère. Un élément doute, un seul n'est pas totalement dévoué et c'est l'ensemble qui se fait la malle. Et tu me parlais de mes groupies, mais c'est tout un groupe que j'ai à surveiller ! Tu n'imagine pas ce que Kris va côtoyer. Ils sont perdus, remplis de haine, de colère, se foute sur la gueule à chaque couloir. J'ai trouvé une gosse que l'infirmier a drogué pour qu'elle soit plus "normale", j'ai un gamin que je vais sûrement héberger car sa vie lui est si difficile qu'il picole à la vue de tous. Je ne te parle pas de tous les autres, de tout ce que Kris va découvrir. Il va avoir besoin de toi Maureen, alors si c'est pour que tu te retranche derrière du cynisme et des sourires je te préfère à Monaco ! Tu es là mais tu me semble bien seule face à tout ça, je ne vais quand même pas de sortir la liste de ceux qui te soutiennent, tu n'as plus vingt ans alors arrête d'être puéril ! Hurle, indigne toi, mais je ne vais pas perdre mon temps avec toi ce soir si tu préfère te renfermer sur toi-même et me balancer des banalités ! Il n'avait pas hurlé, il avait simplement haussé le ton, une colère froide d'ami agacé. Plus froid, le regard dur, à son tour de la défier. Réagit. Il appuie là où sa fait mal pour faire suinter la plaie, le poison doit en sortir, couler. Lave toi de tout ça, hurle, frappe, explose, même si c'est contre moi. Tout sera plus clair après, tout sera plus simple. Tu ordonneras tes pensées quand ton esprit sera libéré. Hurle Maureen pour ne pas imploser.
Dernière édition par Callum Hodgson le Lun 25 Aoû - 23:05, édité 1 fois
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Sujet: Re: You come here and Hogwart is a little bit better Ven 11 Juil - 17:10
With us.
Howard. Il y aurait tant de chose à dire. C'était tout simplement étrange. Il avait totalement déserté ma mémoire, son visage a mis des années à venir effleurer mon regard. Il a fallut que mes doigts se serrent autour d'une boite, il a fallut que mon esprit effleure cette idée du mariage pour que je revois son sourire lors de mon…. Propre mariage. Quoi de plus déroutant lorsque tu es là, seule avec ton fils et ton amant, dans une vie dépourvu de mari. Quoi de plus dégueulasse que les souvenirs que reviennent lorsque tu commences à reprendre ton souffle. Howard, quel étrange prénom pour un homme défoncé. Je l'ai vu, Callum, j'ai vu la colère et la tristesse dans ses traits. La folie et ma perte parait-il ont creusé des abysses sur son visage, il est triste et seul. J'ai eu face à moi, un homme détruit, un homme qui était presque aussi fou que moi, lorsque son regard a croisé le mien. La colère et la haine ont écrasé, laissant place à cet amour qu'il avait encore donné à un fantôme, des souvenirs. Il me tendait la main, acceptait de tout refaire avec moi et moi, je trouvais cela effrayant. Je ne connaissais plus cet homme, la seule chose qui me reste ce sont des souvenirs, qui ne sont peut-être pas si vrai que ca. C'est un homme qui ne connaît pas mon fils, c'est un homme dont j'ai abandonné la bague, c'est un homme qui n'était plus là, parce que j'étais ailleurs, protégée dans une bulle d'or. Il n'est pas toi, cet homme Callum, toi qui a réussi à prendre une place trop importante, avec tes silences et tes sourires amusés, toi et ton regard fascinant. Non, Howard a appuyé sur le bouton d'arrêt, alors que j'ai vécu en accéléré dans un cocon infernal. Il a pleuré pendant que j'hurlais et m'énervais contre cette chienne de vie. Il s'enfermait lorsque je buvais pour faire taire ces voix dans mon crâne, oublier ces visages qui peuplait mon esprit.
Lorsque tes doigts vinrent enserrer mon poignet, je ne réagis pas, j'ouvris légèrement la main, me détendant un peu sous ta poigne qui se resserrait. Juste la preuve que je devais me calmer, souffler au plus vite, si je ne voulais pas sentir quelque chose de bien plus fort et violent contre ma personne. Ta main contre ma nuque me fait serrer les dents, ma mâchoire se serrant pour encaisser le coup qui arrivait. Je le sentais, il planait là, dans tes prunelles trop sérieuses. Ils sont là, les mots, tu les souffles comme si c'était si banal. Tu souffles tout haut ce que je pense tout bas, mais cela serait tellement drôle si la vérité était si simple. Un pion, j'étais peut-être un pion. Sûrement même, j'avais participé à quelque chose de grand, de quelque chose dont je n'ai sûrement jamais vu l'ampleur. Je mourrais lorsque vous perdiez une guerre, j'étais amorphe, entre deux mondes.
Tu sais ce qu'il y a dans ce monde là ? Il n'y a rien. C'est vide. C'est noir. C'est froid. On lutte seulement pour soi même. Tu as peur, tu es seul face à ta conscience et ce monde qui semble être bien trop lointain. Je me suis battue contre ce voile mortuaire pour remonter, Callum. Je voulais me battre, je n'ai jamais voulu abandonner les miens… Je ne l'ai jamais fait. Sauf pendant ces longues années de véritable terreur.
Me revoilà encore, droite et fière, si menue et si frêle face à de nouvelles responsabilités. Certainement moindre face à ce qui avait pu glisser entre mes doigts, mais notre nouvelle guerre allait débuter à Poudlard, apparemment. Comme autrefois, je serais là, dans l'ombre, parce que c'était là où était ma place. Crois-tu que je dois m'autoriser à vivre comme autrefois avec un mari, un enfant, une famille et des amis si c'est pour crever véritablement cette fois-ci ? J'étais un pion parce que je l'avais décidé, j'étais un pion, parce que j'aide ma Nation, parce que j'ai décidé de fermer ma gueule et d'être la main d'un gouvernement qui nous veut du bien. Je me contrefous de toutes ces langues qui se délient, de ce peuple qui pense que la Ministère les abandonne, parce qu'il y avait des gens comme moi, qui voyait la vérité, qui continuait à bouger pour participer à la protection d'un pays entier, de familles entière et la mienne avec. Ma perte serait infime face à ce que nous aurions pu apporté, mais je n'ai écouté que mon cœur et c'est sûrement la seule erreur que j'ai pu faire. Je n'ai pas ton cœur de glace, ton cœur de roche, je suis moi tout simplement, je suis une lionne qui montre les crocs pour protéger les siens, et malheureusement, tu en fais partis sombre con, menteur ou pas, tu en ferras toujours partie, parce que ma vie s'est enchaîné à la tienne, parce que sans toi, je ne serais certainement pas ici.
La meilleure personne pour te parler de tout ça… Non, sûrement pas, mais à qui tu veux que je parle de ça ? Alan est occupé, Alan est préoccupée. Il chasse l'absence de son amour, il est traqué par le ministère et tente de faire de son mieux. Alors oui, il n'y avait plus que toi pour parler de ca. Alors tes paroles me font mal, parce que oui, tu es la meilleure personne pour ça. J'ai perdu une vie pour mon travail et tous mes nouveaux et anciens proches ignore cette vie que je mène. Alors oui, tu pourrais comprendre, si tu cessais quelques secondes de rester derrière ce masque abjecte d'obéissance absolue.
Puis soudainement, tu me lâches, j'ai la sale impression que tu m'abandonnes à ton tour. Mais c'est vrai, je suis ignoble comme personne. Terriblement puérile et égoïste, je m'appuies encore sur toi, alors que tu n'as absolument rien demandé, alors que tu as une vie et tes problèmes qui ne sont pas des moindres. Non, j'abuse encore de ta gentillesse et de ta présence, mais si je bascule dans une autre vie, ce n'est pas Howard qui m'apportera ce soutien. L'idée de te perdre me terrifie, je me sens comme une enfant sans ses parents, je me sens comme le jour où j'ai appris que mes parents sont mort et que je serais seule pour m'occuper des miens. J'ai grandis trop vite, je suis devenue adulte avant l'heure pour sécher les larmes de mon frère et de ma sœur, lorsque c'était la fin de cette famille.
Je souffle quelques paroles, bien plus douce : « J'ai passé ma scolarité a supporter les moqueries et les insultes, parce que je suis comme toi, Callum. J'ai vu les mentalités évoluer et glisser en faveur du Lord… L'histoire ne fait que se répéter. » Mais je me tais, j'écoute ta colère et tes paroles qui pourtant semblent m'apaiser plus qu'autre chose. Un léger sourire en coin, désespéré, je souffle, plus bas encore : « Délires pas, je n'ai jamais dis que j'allais abandonner Kris et ce pourquoi je suis ici, Call'. J'aurais simplement préféré qu'on m'en informe le même jour où j'ai appris qui j'étais autrefois au Ministère. Et j'ose espérer encore pouvoir croire à ma vie. » Vis ta vie à fond, disais-tu et si tu tombes, ce n'est pas grave. Tu t'écorcheras le genoux et tu finiras par te relever. Je me souviens de ton sourire amusé lorsque tu me disais ca. Je n'avais fais que t'envoyer un oreiller dans la face, avant d'accepter de te suivre dehors, pour respirer le printemps. « Mais toi et moi, on ne vas pas sauver tous les élèves… On va faire notre possible certes, mais nous n'aurons jamais l'influence ou le pouvoir de changer réellement les choses. » Moi, j'observe. Toi, tu protèges. Moi, j'enquête, je réunis des pièces pendant que toi tu surveilles. Je mens, je feins, je grappille des informations, lorsque ta franchise écrase. Je frôle le danger lorsque tu le contres. Je rapporte des informations essentielles lorsque tu as finis de t'assurer de la survie des personnes qui changeront les choses.
Mon regard fini par rejoindre le tiens. Je l'aurais perçu, crois-tu si tu m'avais mentit ? Sûrement. Je suis sûrement trop habituée à ta franchise, j'ai été rodée par tes silences, et bercé par ton obéissance. Le job avant tout, tu vivais pour ça et pour l'action. Je m'hissais sur la pointe des pieds pour embrasser ta joue alors qu'un léger : « Désolée. » vola de mes lèvres.
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Callum Hodgson
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Sujet: Re: You come here and Hogwart is a little bit better Dim 27 Juil - 23:15
◈ Maureen & Callum ◈
Tordu, compliqué, sont les affaires du ministère
explose ou promet moi que tu vas bien mais ne me mens pas
lle répond, écoute, réagit et il poursuit son long monologue alors que ses simples réponses lui donnent envie de s'emporter. Colère palpitante sous sa peau qui menace d'exploser. Si fort qu' il eut envie de grogner, maudissant l'absence d'arbre ou de mur à frapper. Et alors ! Parce que l'Histoire semble se répéter il faut bêtement hausser les épaules, juste observer d'un air lasse et prendre les habituelles mesures tirées d'une brochure ?! Elle lui rappelle ce Vincent, ce pauvre gosse qui en deux mots l'avaient foutu hors de lui, lui aussi il semblait démuni, pire, à vingt ans à peine il était déjà blasé par l'existence. Voilà donc ce qui nous attend ?! Est-il le seul à s'en effarer?! Mais putain merde Maureen, tu as un enfant toi aussi, ça ne te fais pas réagir ?! Mais il se tait, son renfrognement, son regard dur, son poids qui se serre mais il se tait. Alors que ses colères semblent l'apaiser, sa voix douce le rend plus hargneux. Il sait qu'il ne doit pas la prendre au pied de la lettre, il le sait bien mais il est si exaspéré par tout ce qu'il voit, ce qu'il vit, depuis si peu de temps. Seulement quelque mois dans ces murs et le voilà qui etouffait. Dans quel état serat-il à la fin de l'année ? Dans quel état sera t-il si le Patron veut le faire rester encore un an de plus ? Ne pas y penser, pas utile, ne pas y penser, la réponse ne peut qu'être négative. Heureusement elle poursuit et, même, le fait un peu sourire. Il délire, il délire, il a peur voilà tout mais l'image le fait sourire et d'un hochement de tête il approuve ses paroles. Son regard avait dévié sur l'étendue sombre du parc, il fait complètement nuit et il la voit à peine. Qu'importe, il la devine et sans mal ses yeux se reposent sur elle quand sa douce voix reprend.
Elle appuit là où ça coince. Sur le fait qui le bloque, l'interpelle, ce détail capital qui le rend dingue. Le truc qu'il ne supporte pas. Ils ne peuvent rien faire. Voilà. Ils ne peuvent rien faire. Il est là pour une mission, simple outil dans une enquête capitale où il n'a rien à faire d'autre qu'aider à débusquer un coupable. Voilà tout. Cette haine qu'il croise, ces violences, ce quotidien qui ne change pas d'années en années, il ne peut rien y faire. Il n'y a qu'à vous que cela pose problème lui a dit l'adolescent blasé. Oui, c'est vrai. Ou pas, elle est là. Il n'y a qu'à eux que ça pose problème et c'est justement le soucis. Il voit ce château qui va accueillir sa fille être une boîte de Pandore entrouverte, il refuse que d'autres suivent sa voie, il ne comprend pas qu'il ait pu être sauvé, lui enfermé dans un prison, mais qu'eux soient ignoré. Situation invraissemblable, si incongrue, qu'il en vient à quitter son immobilisme. Fermer les yeux lui est impossible, ironie du sort, il sort du rôle imposé par le Patron justement parce qu'il y a longtemps ce dernier lui a sauvé la vie. C'est bien ça qui m'énerve. Gronde t-il en sourdine. Incapables. Ils ne peuvent rien faire.
Qu'ajouter face à une évidence si blessante ? Elle lui pose un baiser désolé, il l'attrape pour l'etouffer contre lui. Ne t'excuse pas et t'es idiote, bien sûr que tu peux croire à la vie. Il la tient fermement, tu ne tomberas jamais, tu ne seras jamais seule même si parfois tu m'agace, même si je t'ai dis qu'à faire ta gamine tu mériterais que je te plante là, dans la nuit noire. Protecteur envers elle, si précieuse, mais aussi pour lui. Ils parlent de sa découverte, de Poudlard, du foutoir qu'est le monde et l'affreux est évité. Il la retient pour lui, se refusant à la lâcher, se refusant à perdre une amie pour un homme qu'il ne connait même pas. L'homme de main met des années à se livrer, l'expression “apprivoiser quelqu'un” prend tout son sens avec lui mais quand les liens ténus de l'amitié l'ont enveloppé, il ne peut s'en défaire. C'est au couteau, c'est dans sa chair, qu'il faut couper s'il l'ont veut lui faire perdre sa loyauté. Il n'est pas possessif, il est simplement attaché à l'autre. Il la lâche, ce ne fut pas long, une brêve étreinte si fugace que l'on se demande si elle a eut lieu. Ses mains rentrent dans ses poches, il se détourne pour regarder le château, ils ne peuvent rien faire. C'est plus fort que moi, j'ai envie de tous les secouer, de faire quelque chose... et j'ai pas envie que Marlow soit mêlée à tout ça, j'aurais aimé qu'elle ait une scolarité correct, ajouta t-il en se renfrognant d'un air bourru. Il lui parlait rarement de sa fille, si rarement qu'elle avait apprit nonchalamment au détour d'une conversation son existence. Désolé je ne viendrais pas vous voir ce week-end, je vais aller voir le match de Marlow. De qui ? De ma fille. Silence, exclamation, le tout ponctué d'un : je ne te l'avais pas dis ? Bah maintenant tu sais. Il l'avait longtemps considéré comme une personne à mettre dans la boîte “travail”, ajouté à un caractère très secret et vous obtenez une Maureen estomaquée pendant que Callum, nonchalamment, lui envoie quelques informations complémentaires. Heureusement qu'il n'était pas avec elle au moment de l'annonce, elle lui aurait surement lancé à la figure le premier truc qui lui tombait sous la main. Il se tourne vers elle, la juge du regard, une fois, deux fois, un sourire vient étirer ses lèvres et plisser ses yeux d'amusement. Je peux p'têt rien faire pour sauver tout Poudlard mais toi je peux, tu m'as eu par chance tout à l'heure. Les gamins vont te bouffer tout cru. A quoi bon s'éterniser sur l'évidence, elle a raison, elle doit reprendre sa vie et accepter le passé ; ce n'est pas ce soir qu'il sauvera tous les gamins perdus.
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Sujet: Re: You come here and Hogwart is a little bit better Sam 2 Aoû - 19:26
See ya, my dear.
Tu te tais, tu te renfermes, les méandres de ton regard s'assombrissent, tu deviens dur comme le métal, chaud comme la braise, en colère et piqué à vif. Pourtant, je les vois les muscles de ta mâchoire se contracter, ton corps entier expulse une tension dangereuse, et plus je sombre dans une lassitude profonde, plus tu sembles devenir hargneux, dépité que je baisse les armes... Mais c'était loin d'être le cas. Tu as un passé particulier, le mien aussi, nous sommes différents et pourtant nos pensées peuvent se croiser. Ce qui te bloque, m'a longtemps rendu malade. Je suis dingue, tu sais. On m'a souvent reproché ma trop grande bonté qui me projette dans des situations incroyables, des problèmes que j'aurais pu évité si j'étais moins... Naïve disaient-ils. Mais ce n'est pas mon point de vue. Je ne suis pas naïve, j'ai les pieds sur Terre. Mais j'ai foi. Foi au genre humain, foi en l'existence d'une lueur de bonté dans le coeur de chacun. Il suffit de la trouver. D'y souffler lentement dessus. De la faire s'embraser. Alors oui, je suis peut-être naïve de croire en la bonté des gens, stupide peut-être de croire que certaines personnes pourraient me comprendre. Je suis tolérante. Peut-être un peu trop. Et pourtant je suis si ferme et inflexible sur d'autres points. Je viens du même monde que toi, le monde moldu, celui croyait ou pas en l'existence d'un Dieu, à l'existence de la magie que nous nous plaisions à imaginer ! Je suis une sorcière aujourd'hui, ma vie moldue s'est effritée. J'ai perdu mes parents, je n'ai jamais révélé mon secret à ma famille, mais je revois parfois, mon frère et ma soeur. Ma vie est à quelques kilomètres d'eux, pourtant dans un monde totalement différent. Alors j'ai dis que j'étais toujours ailleurs, en voyage. Notre monde me manque parfois. Mais la magie aussi lorsque je m'en isole trop longtemps. Mais tout n'est pas beau, simple, magnifique que lorsqu'on pouvait l'imaginer enfant.
Ta voix gronde, ma pupille te scrute et je glisse mes doigts contre ta main lentement, déposant simple caresse contre tes doigts pour que tu te calmes. Un léger sourire étire mes lèvres lorsque tu dis que je suis idiote. L'instant d'après ton bras m'entoure, m'enserre, me projette contre toi, dans une fermeté qui pourrait presque me faire peur, m'intimider. Mais je n'ai pas peur, je ne tremble pas. Pas contre toi. Je pose mon front contre ta tempe, ma main se serrant contre ton bras, tes muscles que je sens se contracter. Mon souffle coule lentement contre ta peau, mais je ne dis rien. Je ne dis toujours rien lorsque ton étreinte s'envole, trop rapidement, elle m'heurte le cœur qui s'éveille trop vite. J'inspire, je me redresse et mon regard reste sur ton visage qui se détourne qui m'appelle à toi encore. Silencieusement. Une étreinte qui n'aurait pu ne jamais existé, je ne sentais plus rien, plus même ton parfum qui m'avait envahit. Non. Juste un souvenir. Toujours des souvenirs. Trop de souvenirs. Et celui-là, j'aimerai le garder à tout jamais, le graver dans ma mémoire et le choyer. Ce jour, où notre homme de main, notre homme qui s'excuse par monosyllabe s'est endiablé dans une tirade étonnante et a passé ses bras autour de moi. Cette pensée m'arrache un sourire.
Marlow, ton incroyable petite fille que je n'avais toujours pas eût le plaisir de réellement rencontré, si ce n'est entraperçu lors d'un passage en coup de vent. Des secrets, tout le monde en a. J'ai toujours admiré ta capacité à compartimenter. Je faisais pareil avant. Avec brio. Puisque ma double vie n'avait jamais coulé sur l'originale. Jusqu'à aujourd'hui, jusqu'à maintenant où je devais ramasser les pots cassés, laisser couleur une peinture opaque pour faire disparaitre les mensonges, les circonstances, tout ce tissu qui ne tenait qu'à peine. Maintenant tout est mélangé, et parfois j'aimerais retrouver cette organisation d'avant. Ta fille, tu aurais pu l'envoyer ailleurs. Tu le sais. Mais elle aurait été loin. Ici, tu peux la voir, la protéger. Malgré tout ça.
Je me redresse légèrement lorsque ton regard m'écartèle à nouveau. Mais mon sourire s'agrandit un peu, alors que je sifflais, malicieuse, mon bras passant sous le tien pour t'entraîner vers les trois balais : « C'était pas de la chance. Accepte ta défaite, Hodgson. » Un léger rire sur le bout des lèvres, nous disparûmes dans le pub bondé.
Sujet Terminé.
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Sujet: Re: You come here and Hogwart is a little bit better