Messages : 538 Galions : 350 Âge : 18 Classe : L1 Sécurité Magique Avatar : Jake Abel
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Sujet: If you give me a chance I will take it [Noraimon] Sam 3 Mai - 0:15
If you give me a chance I will take it
★ Nora & Haimon
Après mon duel lamentable –et le mot était faible- avec Eugenia, mon estime de soi avait pris un certain coup, et ma fierté de même. J’avais donc décidé de prendre les choses en mains et de redoubler de persévérance et de travail. Les duels ne suffisaient plus, d’autant que dans un duel, je ne pouvais techniquement pas me permettre de faire des « essais », il fallait réussir son sort du premier coup, ou subir une nouvelle honte publique. Mes entraînements avec le professeur Oulianov étaient autant de moments privilégiés pour pouvoir parfaire mes dons, mais je ne voulais jamais me montrer aussi minable que j’avais été en face d’Eugenia devant lui. Il ne me restait donc plus qu’une seule solution : pratiquer, avec acharnement, m’endurcir, progresser. Il y avait bien sûr les cours pour cela, mais encore une fois, qui disait cours, disait public, et disait aussi encadrement., tout ce qui brimait mon développement personnel et magique en somme.
La question était maintenant de savoir où s’entraîner. Il fallait un endroit à la fois privé –hors de question de faire une démonstration aux autres- et qui ne risquait pas grand-chose. Ca excluait d’hors et déjà notre salle commune, remplie de petits et moins petits Serpents occupés à travailler ou s’amuser, la salle d’entraînement, prise d’assaut par tous ceux qui commençaient à stresser à l’approche des examens, le parc, envahi par tous ces élèves en manque de soleil, et… en fait 90% des salles de Poudlard.
Ma première tentative avait été d’essayer d’invoquer la salle sur demande… Cette salle qui apparaissait soit disant « quand on en avait le plus besoin ». De toute évidence, le château avait l’air de penser que je n’avais pas besoin d’entraînement, car j’eux beau passer et repasser dans le couloir où, il me semblait, la pièce devait se trouver, pas de porte. Je finis par perdre patience, et me retins de justesse de ne pas me mettre à insulter le mur en hurlant « Ah ouais j’ai pas besoin d’entraînement ? Pourtant t’étais là quand je me suis ridiculisé devant Eugenia ! Tu m’as vu à l’œuvre ! Tu le sais que j’ai besoin de ça ». Je décidai de m’épargner une nouvelle humiliation et me contentai donc de fusiller le mur du regard en pinçant les lèvres d’un air particulièrement menaçant –très utile face à des pierres entassées, j’en conviens.
Il fallait donc faire appel à mon plan B, le A ayant été un fiasco. Seul souci… Je n’avais pas de plan B. J’avais eu accès à la salle sur demande si facilement tant de fois que je n’avais pas douté une seule seconde qu’elle serait là, à m’attendre. Salle sur demande, mon cul oui ! Salle IDoWhatTheFuckIWant surtout ! Je refusai cependant de me laisser abattre à cause d’une stupide salle –commencer à maudire les salles dans ma tête était déjà suffisamment dégradant- et j’essayai d’orienter mes neurones vers la recherche de solution plutôt que l’énervement. Un lieu tranquille qu’il pouvait bousiller à souhait ? Les toilettes des garçons ? Ouais… mais la perspective de tomber nez à nez avec la 3eme jambe d’un camarade en pleine séance d’entraînement ou de s’exercer au rythme des bruits peu sympathiques des WCs altérait quelque peu ma motivation….
Et puis, l’illumination suprême frappa mon esprit ! Enfin illumination, tout était relatif, puisque le lieu que je venais de trouver était tout sauf bien éclairé. Comment n’avais-je pas pu penser avant aux cachots ? Délicieux endroit plein d’humidité, de créatures glauques… mais généralement vide. C’était parfait. C’est donc d’un pas décidé, volontaire, enthousiaste, et autre adjectif témoignant de ma grande volonté, que je dévalai tous les escaliers pour arriver au sous sol, près de ma salle commune. Je passai devant celle-ci en croisant les doigts de ne croiser personne que je connaissais.
Ma bonne étoile était visiblement de retour –après avoir passé un week end loin de moi, probablement avec la salle sur demande- puisque j’arrivai dans les cachots sans rencontre indésirable. Inspirant un grand coup, j’essayai de retrouver mon esprit combattif que les épreuves de l’après-midi avaient mené à mal. Ôtant ma veste, ma cravate et déserrant le col de ma chemise pour me mettre un peu plus à l’aise, je glissai ma baguette hors de ma ceinture, reserrant mes doigts presque fébrilement sur ce bois si familier. Ok. J’avais la paix. J’avais l’endroit. J’avais la volonté, maintenant il fallait en faire quelque chose. Je fermai les yeux, essayant de me rappeler les sorts que j’avais particulièrement rater avec Eugenia. Il y en avait tout un paquet que je ne pouvais malheureusement exercer que sur une autre personne. Je pouvais toujours tenter un bloclang sur un cafard, mais le résultat ne serait pas franchement spectaculaire. Je regrettais presque de ne pas avoir d'animal de compagnie… Est-ce qu’un crétin de chat ne pouvait pas venir s’égarer par ici ? Bien sûr que non. La bonne étoile avait ses limites.
Je me souvins que mon patronus n’avait pas été une grande réussite… Ca tombait plutôt bien, c’était le genre de sort que je pouvais exercer tout seul. Le souci, c’était qu’il fallait penser à quelque chose d’heureux, et ces temps-ci, ce n’était pas toujours facile… En même temps, la plupart des autres sorts nécessitaient un cobaye. Et d’un autre côté, le sortilège du patronus était un sortilège particulièrement difficile à exécuter. Si je pouvais parfaire celui-ci, je pouvais tout parfaire. Tendant ma baguette droit devant moi, je prononçai le sortilège d’une voix forte et sûre. Tout comme lors de notre duel, ce fut une forme un peu floue qui s’échappa de ma baguette pour s’envoler, tourbillonner un peu dans le cachot, avant de s’évaporer. Peu satisfait de moi, je réitérais la même expérience, encore, et encore, et encore, avec acharnement, jusqu’à ce que finalement le Balbuzard ne prenne forme. Plus « solide » que les précédents, il dura également plus longtemps, planant dans le peu d’espace que le lieu confiné lui offrait, sous mes yeux presque…émerveillés.
Trop occuper à l’admirer, je mis un certain temps à distinguer les bruits de pas qui se rapprochaient, et ce malgré l’écho qui résonnait ici. Hâtivement, je donnais un coup de bras en plein dans mon patronus pour le dissiper comme une fumée trop dense. La personne était maintenant toute proche, et plus aucune trace de patronus dans l’air. A peine le nouvel arrivant était-il de mon champ de vision que ma baguette était tendue vers lui dans une improvisation de sortilège.
▬ Colloshoo !
Et une réussite pour Haimon, une ! Dans la spontanéité du moment, je n’avais pas eu le temps de penser à un autre sortilège. Qu’importe, colloshoo était souvent utile dans les duels, l’adversaire se retrouvant les pieds collés au sol, donc temporairement gêné dans ses mouvements. Moi qui me plaignais de ne pas avoir de cobaye pour mon entraînement, il semblerait que ma bonne étoile ait décidé de faire encore un geste.
L’intrus maintenant bien gentiment collé au sol, je remontai mon regard le long de la silhouette –fort avantageuse je devais le dire- de la demoiselle qui avait décidé de s’aventurer ici, pour finir sur son visage. Un visage que je connaissais.
▬ Tiens, Highfields, toi ici ?
Lâchai-je sur un ton faussement léger. Je me demandais bien ce qu’elle venait foutre ici, mais enfin… elle devait se poser le même genre de question à mon sujet. Nous n’étions techniquement pas très proches, certainement pas suffisamment pour savoir ce qui se passait dans la tête l’un de l’autre. Techniquement, nous étions tous les deux dans la même maison, nous étions donc plus ou moins voués à nous croiser quelques fois. Au-delà de cela, je devais dire que je l’avais essentiellement remarquée en raison de sa proximité avec Serena. Une proximité qui m’intriguait, pour sûr, qui m’inquiétait aussi un peu, au fond. Nora toute entière m’intriguait à vrai dire, tant pour sa relation avec ma cousine que pour les rumeurs qui circulaient sur elle. Elle avait la réputation d’être très intransigeante, et de savoir ce qu’elle voulait. On disait aussi d’elle qu’elle n’hésitait pas à écraser ou même anéantir les gens pour arriver là où elle souhaitait aller. J’avais toujours eu envie de savoir si tous ces on-dit étaient véridiques, mais jamais véritablement eu l’occasion de creuser le sujet avant aujourd’hui.
Allez, un bon point pour la bonne étoile, je lui pardonnais même le coup de la salle sur demande sur la liste des abonnés absents.
▬ Quel bon vent t’ammène dans nos beaux cachots ? Tu cherches un p’tit studio sympa pour emménager ? Tentée par de nouvelles pratiques pour s’amuser ? A la recherche d’un nouvel animal de compagnie ? On m’a dit le plus grand bien des cafards.
C’était dit avec ce petit sourire habituel qui flottait sur mes lèvres lorsque je faisais du mauvais humour. C’était ma technique systématique lorsque j’avais à faire à des gens au sujet desquels je ne savais trop que penser : c’était un bon moyen de faire un premier pas sans trop se dévoiler soi-même –à part dévoiler que j’étais friand d’ironie et de cynisme, ce qui n’était pas un secret pour grand monde….
Sujet: Re: If you give me a chance I will take it [Noraimon] Sam 3 Mai - 17:05
if you take me a chance i will take it
« Dans la société les femmes sont considérées comme le « sexe faible », mais dans la nature la femelle peut être bien plus féroce que son homologue masculin. » ► REVENGE
Le temps aujourd'hui était ensoleillé, propice à une farniente sur l'herbe du parc. Pourtant, cela n'était pas dans les plans de Nora Highfields. Elle était obsédée par qui pouvait être son père. Cela faisait des années qu'elle cherchait, qu'elle avait multiplié les contacts, qu'elle s'était frottée au sang le plus pur du château mais rien n'avait jamais filtré. Parfois, elle se sentait prise d'illusions et se faisait certains films dans sa tête. Pourquoi tant de mystère ? Même s'il ne voulait pas la rencontrer, pourquoi son nom n'avait jamais été mentionné ? Elle venait de passer des heures à la bibliothèque de l'école afin d'éplucher tous les bouquins qu'elle avait pu trouver et qui retraçait la généalogie des plus ancestres familles de sorciers. Rien n'en était ressorti. Elle était toujours au même point, c'est-à-dire nul part. Bloquée dans son envie de vengeance sans connaître l'identité de sa victime. Il n'y avait rien de plus frustrant que d'être prête mais de ne pas savoir où frapper. Parfois, elle se demandait s'il ne serait pas mieux pour elle d'abandonner, de passer à autre chose. Cette idée ne restait jamais bien longtemps dans son esprit, l'envie de vengeance était bien trop forte. C'était comme si c'était, à présent, la seule chose qui la définissait réellement. Lasse de ses recherches et des personnes qui l'entourait, Nora Jane avait décidée de quitter la bibliothèque. Sortant de la salle étouffante de chaleur, elle commença à déambuler dans les couloirs. Desserrant sa cravate, ouvrant quelques boutons de son chemisier, elle se sentait déjà plus à l'aise de la sorte. L'apparence était quelque chose de très important chez la serpentard. Les cheveux toujours impeccablement coiffés, le maquillage parfait, la peau de porcelaine et l’absence d'expression sur son visage étaient les ingrédients de sa beauté froide et envoûtante. Continuant à déambuler dans les couloirs du château, elle ne savait pas trop ce qu'elle allait pouvoir faire du reste de son après-midi. Serena n'était pas disponible et il n'y avait pas d’entraînement de Quidditch. Dommage, parce qu'avec tout ce qu'elle avait eu ces derniers temps, Nora aurait user de sa batte avec plaisir.
Finalement, elle décida de s'orienter vers les cachots. C'était, sans doute, son endroit préféré dans toute l'immense bâtisse. L'air était froid et humide. L'obscurité et les passages exigus la rassurait et la faisait se sentir en accord avec elle-même. De plus, c'était le genre d'endroit qui faisait fuir pas mal des élèves de Poudlard, ce qui lui assurait la tranquillité. Oui, c'était l'endroit parfait. Enfin, peut-être pas si parfait que ça. Alors qu'elle était tranquillement en train de marcher, ses talons hauts claquant sèchement sur les dalles froides du sol, elle aperçue un éclair de lumière foncé tout droit vers elle. Tentant d'attraper sa baguette qui se trouvait dans sa chaussette droite, elle n’eut pas le temps de protéger du maléfice et se retrouva les pieds collé au sol. Le regard sombre et colérique de la beauté froide darda celui qui avait osé lui faire un tel affront. Haimon Bogart. Elle ne le connaissait pas réellement bien qu'ils soient de la même maison. Il était le cousin de sa Serena comme cette dernière avait finit par lui confier. Elle était au courant mais n'avait jamais cherché à s'intéresser plus que cela. Elle était bien placée pour savoir que les histoires de familles étaient toujours extrêmement compliquées et pour ne pas s'embourber dans celles des Bogart. Passant une main dans ses cheveux, elle attendait impatiemment qu'il la délivre. Cependant, le serpentard avait plus l'air concentré à la reluquée qu'à défaire son enchantement.
« Tiens, Highfields, toi ici ? » Le nez pointé en l'air pour montrer son dédain et son impatience d'être délivrée de toute cette glue, la réponse de la serpentard ne se fit pas attendre. « Tiens, Bogart, toi réussissant un sortilège ? » Les rumeurs allaient vite dans le château, surtout lorsque c'était pour raconter l'humiliation publique qu'avait essuyé l'un de ses pensionnaires. Personne n'ignorait le fiasco de son duel contre la chère cousine et fiancée. « Quel bon vent t’amènes dans nos beaux cachots ? Tu cherches un p’tit studio sympa pour emménager ? Tentée par de nouvelles pratiques pour s’amuser ? A la recherche d’un nouvel animal de compagnie ? On m’a dit le plus grand bien des cafards. » il le faisait exprès ou alors fallait-il réellement s'inquiéter de sa santé mentale et lui prendre immédiatement un rendez-vous à Sainte Mangouste ? C'était dommage, une si belle tête aussi vide que celle d'un troll. Se contorsionnant pour attraper sa baguette, Nora finit par mettre fin au sortilège d'un petit coup de baguette. Contrairement à celui qui lui faisait face, Highfields avait toujours été excellente en cours et dans le peloton de tête de sa promotion. Faisant à nouveau claquer librement ses talons sur les dalles froides du cachot, elle s'approcha doucement d'Haimon. Il n'avait pas l'allure et l’assurance que l'on prête d'ordinaire aux enfants de sang pur, encore moins lorsqu'ils sont héritier de leur famille. Ce mec était réellement atypique mais Highfields sentait, en son fort intérieur, que cela pourrait jouer en sa faveur. Passant sa langue sur ses lèvres afin de les hydrater, elle lança un léger sourire au serpentard. Le charme était son arme première et à la vue de la façon dont il avait de la regarder, elle devinait que Bogart ne serait pas une proie difficile à obtenir. Cependant, fallait-il encore qu'elle trouve qu'elle pourrait être son intérêt dans cette transaction. « L'humour n'est pas ton fort, Bogart. Encore un domaine où ta cousine doit sûrement être plus talentueuse... Ce que je fais ici n'est gère passionnant, par contre, toi que fais-tu là ? C'est bien la première fois que je te vois t'aventurer par ici. » Sortant un paquet de cigarette moldues, elle s'en alluma une à l'aide de son briquet. Tirant dessus en silence, elle s'approcha encore un peu plus d'Haimon pour qu'il n'y ait plus que quelques petits centimètres qui les séparent. Soufflant sa fumée dans son visage angélique, Nora reprit la parole dans un souffle, comme un murmure qui envahissait le cachot vide. « Tu n'as pas peur du noir, au moins ? » C'était le début du jeu, le commencement d'une valse lente et mortuaire qui aurait sûrement raison de l'un d'eux au final. Il ne restait plus qu'à définir les règles du jeu et de prendre position.
Noraimon
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Haimon J. Bogart
Serpentard
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Sujet: Re: If you give me a chance I will take it [Noraimon] Sam 3 Mai - 17:55
If you give me a chance I will take it
★ Nora & Haimon
Sa remarque me tira un petit sourire, même si je n’appréciais pas trop le fait que la rumeur ait couru. Encore un coup d’Eugenia… Ca ne pouvait venir que d’elle puisqu’il n’y avait aucun témoin à notre affrontement qui avait eu lieu en privé, dans la salle sur demande. Je trouvais cela très culotté de sa part dans la mesure où j’avais gagné ce duel, et si j’avais été plutôt nul, elle n’avait été que plus nulle que moi. Le seul avantage à ce genre de rumeur, c’était que tout le monde me prenait pour un gros naze. En quoi cela était-il un avantage, allez vous me demander. Eh bien… contrairement à toutes ces fortes têtes gonflées de fierté obsédées uniquement par l’image qu’il renvoie, je voyais plus loin. Si on me prenait pour un nul, on me sous-estimait, si on me sous-estimait, je pouvais frapper dans l’ombre sans devoir me soucier de leur prudence. Alors plus on se moquait de moi, plus je jubilais. D’autant que je savais que j’étais particulièrement doué en sortilèges. Le meilleur de ma classe à vrai dire, et probablement un des meilleurs du club de duel. C’était d’ailleurs pour cela que Oulianov m’avait pris sous son aile. Je n’étais pas bon, j’étais remarquable. Pas simplement doué, mais diablement talentueux. Je râtais rarement un sortilège, ne loupais presque jamais ma cible. C’était d’ailleurs ma fierté.
La question était de savoir pourquoi je devenais si nul lorsque j’étais en face d’Eugenia… Ce n’était pas l’envie de lui coller un branlée qui manquait, au contraire. Il y avait une telle tension entre nous que je ne doutais pas une seule seconde de ma motivation. De là, il y avait 2 solutions : soit c’était l’issu du duel, le gage, qui altérait mon envie de gagner –pour sûr je n’avais pas envie qu’Eugenia me raconte ses frasques- ou alors c’était la peur inconsciente de lui faire du mal. Je préférais nettement la première option, mais je n’étais pas 100% sûr que ce soit la véritable raison…
En attendant, je ne pouvais pas en vouloir aux autres, aux ignorants, de penser que j’étais tout simplement une quiche en sortilèges. Encore une fois, le moment venu, cela me servirait. On allait sans doute s’attendre à me voir échouer, et ma prochaine victoire n’en serait que plus délectable. Je m’en réjouissais déjà. Mais au-delà des réjouissances, je voulais néanmoins me perfectionner pour ne plus jamais me ridiculiser devant Eugenia.
▬ Ah, que veux tu… Il faut bien que les petits génies comme toi aient des losers comme moien guise de faire-valoir
Répondis je d’un ton exagérément mielleux. Je n’essayais même pas de cacher que je ne pensais pas un mot de ce que je venais de dire. Elle pouvait prendre cela comme elle voulait : comme une admission que j’étais un naze, comme une tentative de me faire valoir… Ce n’était rien de tout cela. C’était juste une indifférence totale au fait qu’elle me prenne au sérieux ou non. Je l’admirais, il était vrai, pour ses soit disant exploits. Je disais soit disant, car tout ce que j’en savais, c’était ce que les rumeurs voulaient bien en dire. Je n’avais été témoin d’aucune de ses prouesses après tout. Dans la théorie, j’admirais sa férocité et sa volonté… Cela ne voulait pas dire que je valorisais son jugement me concernant.
J’ignorai délibérément son commentaire sur mon humour et ma cousine. Je n’avais pas envie d’aborder le sujet Eugenia, je savais que ça allait encore m’énerver. J’ignorai également la question, n’ayant pas envie de partager mes états d’âme avec elle. Je passai donc directement à la suite de sa remarque sur le fait qu’elle ne m’avait pas vu m’aventurer ici avant.
▬ C’est ce qui arrive aux gens qui passent leur temps à se reluquer dans le miroir Highfields, ils ne remarquent même plus les gens autour d’eux
Répondis-je, tout sourire. L’art de d’esquiver les sujets qui ne me plaisent pas tout en se montrant le plus agaçant possible m’était plutôt familier. Bon, techniquement, elle n’avait pas tort. Je n’étais pas souvent dans les cachots. Pour quelqu’un à l’âme plutôt sombre, j’étais étrangement avide de lumière, ce que les cachots n’offraient pas. Je déplorais d’ailleurs souvent la localisation de la salle commune des Serpentards. Les sous-sols ? Pouvait-on faire plus cliché comme repère à serpents ? Probablement pas. L’ennui, c’était que j’aimais aussi les lieux désertés, et malheureusement le parc ne remplissait qu’une seule des deux conditions : lumière, check. Désertion, zéro pointé, surtout à cette période de l’année où les beaux jours revenaient.
Je fus tiré de mes pensées et ramené à la réalité en sentant une odeur familière et pourtant détestable me chatouiller les narines. Baissant les yeux, je constatai que Nora s’était rapprochée et, dans sa grande générosité, la voilà qui partageait sa fumée avec moi. Je me retins de grimacer.
▬ Quite à piquer les habitudes des moldus, tu pourrais au moins choisir quelque chose d’élégant, d’utile ou… qui ne sent pas le crématorium
Je ne comprenais pas cette manie de fumer. Le goût était atroce, laissait une haleine à vomir, l’odeur était insupportable et persistante… Non vraiment je ne voyais pas l’intérêt. Ah si, il y en avait bien un : pourrir ses voisins. Et visiblement, Nora prenait un malin plaisir de ce côté-là. Alors qu’elle était occupée à me dominer du regard –ce qu’elle faisait à merveille soit dit en passant- je glissai avec une négligence feinte ma baguette entre nos deux corps, le bout pointé vers son visage. Dans un sourire délicat et mauvais à la fois, je chuchotai, du bout des lèvres :
▬ Aguamenti
Seul un petit jet d’eau jaillit de la baguette, mais cela suffit à éteindre sa cigarette, comme voulu. Je rabaissai ma baguette calmement, penchant ma tête sur le côté, mes yeux clairs toujours fixés sur elle.
▬ Waouh, 2 sorts réussis de suite, je deviens presque un prodige !
Lançai-je, feignant l’enthousiasme naïf d’un première année qui réussit son premier wingardium leviosa sans cramer sa plume. Evidemment, ce n’était que feint. Je lui montrais juste que j’avais suffisamment d’autodérision pour ne pas trembler à ses moqueries. Ma fierté était une chose, mais mon côté joueur la dépassait en tous points.
▬ Evaporo
D’un geste de la baguette, je venais de sécher son joli visage –éclaboussé par le sort d’eau- ainsi que le col de sa chemise. Le but n’était pas de faire virer cette rencontre à l’élection de miss t-shirt mouillé après tout... même si la vue serait sans nul doute fort agréable.
▬ Et pour te répondre, le noir ne me pose pas de problème. Ce sont ceux qui ont des choses à cacher qui ont peur du noir
Je lui fis un grand sourire, faussement innocent, comme si je n’avais rien à cacher. Non, rien. A part peut être mon mal être intérieur, dont personne n’avait connaissance à part Rosy, et la révolte qui menaçait d’exploser dans ma poitrine. Une rancœur tenace, qui se nourrissait de jour en jour de l’ingratitude des miens, de leur connerie monumentale, de leur aveuglement buté. Mon envie de m’émanciper, de tout plaquer, de détruire tout ce que j’avais minutieusement construit. Non, à part ça, Haimon Bogart n’avait rien à cacher derrière son sourire insolent et son regard audacieux.
Sujet: Re: If you give me a chance I will take it [Noraimon] Dim 4 Mai - 21:27
if you take me a chance i will take it
« Dans la société les femmes sont considérées comme le « sexe faible », mais dans la nature la femelle peut être bien plus féroce que son homologue masculin. » ► REVENGE
Elle ne releva pas sa remarque. Il parraissait évident qu'elle lui était supérieure en tout point. La beauté de porcelaine n'avait pas besoin que le serpentard le lui signifie pour le savoir. De toute façon, elle ne trouvait que personne n'était mieux qu'elle, hormis Serena mais c'était autre chose. Elle était son âme sœur, elle était son tout et elle lui portait un amour inconditionnel. Pour revenir à Haimon, autant dire qu'elle ne l'aimait pas. Il n'était pas grand chose à ses yeux si ce n'est le cousin de son amie et un élève de serpentard qui était susceptible de lui piquer sa place préférée auprès du feu dans la salle commune. Ainsi, si il reconnaissait qu'il n'était qu'un moins que rien c'était parfait, ce serait un sujet en moins à aborder. La discussion n'était pas le fort de la vipère et elle évitait d'user de sa salive pour ses choses qui semblaient si évidentes. Le ton qui l'employait montrait à Nora qu'il se cachait encore la vérité. Pauvre petite chose, il n'était pas encore conscient qu'il faisait partie de la race inférieure et que la pureté de son sang aussi précieuse soit-elle ne changerait jamais son anatomie. Le pénis entre ses jambes l'empêcherait à jamais d'être intelligent, c'était un fait scientifique.
« C’est ce qui arrive aux gens qui passent leur temps à se reluquer dans le miroir Highfields, ils ne remarquent même plus les gens autour d’eux. » Un sourire apparu sur le visage de la verte et argent alors qu'elle tirait avec volupté sur sa cigarette. Il sous entendait qu'elle était narcissique et égocentrique ? Ce n'était pas une très grande nouvelle. A vrai dire, tout Poudlard devait être au courant de ce trait de caractère de la Highfields. Cependant, vu comment les gaçons la regardaient lorsqu'elle passait dans les couloirs, elle savait pertinemment qu'elle n'était pas la seule à se reluquer. Posant ses yeux noisettes sur le visage d'Haimon, Nora savait au fond d'elle qu'elle ne le laissait pas indifférent comme à peu près toute la gente masculine du château. Elle avait l'art et la manière de se mettre en valeur, de se faire désirer et de se faire cueillir par ceux qu'elle voulait bien comme amants. Posant ses mains au niveau de sa poitrine elle les fit glisser doucement le long de sa taille pour les arrêter au niveau de ses hanches. Soupirant, elle afficha un sourire satisfait sur ses lèvres peintes d'un rose clair. « Je suis désolée Bogart, j'ai cru que tout ça te plaisait. C'est dur de ne pas se contempler lorsque la nature nous a... Comment dire... Généreusement gâtée, oui c'est ça. » La provocation était l'un de ses jeux préférés. Cela lui montrait aussi qui avait une force de caractère et qui se trouvait tout de suite intimider face à une paire de seins. C'était très pratique pour savoir qui elle pourrait manipuler ou non. Le corps féminin était une arme redoutable.
« Quitte à piquer les habitudes des moldus, tu pourrais au moins choisir quelque chose d’élégant, d’utile ou… qui ne sent pas le crématorium. » Elle était là, tranquillement, à fumer sa cigarette et le voilà qui l'agressait à coup d'aguamenti. Est-ce qu'il était tombé sur la tête ? La douche froide de fit sentir sur son corps alors que son sang était en train de bouillonner en elle. Victime d'accès de violence, il n'en fallait pas beaucoup pour que la beauté de porcelaine sorte de ses gonds et pète un plomb. Dans ces cas là mieux valait ne pas être dans les parages et ne pas être la source de son énervement. D'accord, elle n'était pas complètement trempé mais ce n'était pas le problème. Le début de sa chemise blanche d'écolière et son visage avait été touché par le sort. Alors que son maquillage avait coulé et que ses cheveux ondulaient au contact de l'eau, elle ne faisait pas attention au fait que la transparence pouvait révéler son anatomie à Haimon. Elle n'écouta même pas ses remarques et remarqua à peine qu'il venait de la sécher. Elle saisissa sa baguette avec rapidité et agilité. Les yeux lançant des éclairs, elle la pointa sur l'héritier Bogart. Pour qui se prenait-il pour croire qu'il pouvait l'humilier de la sorte ? Nora n'était pas n'importe qui. Elle ne vivait que pour elle et pour son projet de vengeance. Elle ne laissait personne lui marcher sur les pieds ou lui montrer une once d'irrespect. Haimon allait le comprendre à ses dépens. « Furunculus ! » Nora aussi était très douée en sortilèges. Le sort frappa l'élève en pleine poitrine et l'effet escompté commença à apparaître. Elle aurait pu le laisser comme ça mais ce serait mal connaître Nora et la rage qui pouvait l'envahir à tout moment. Les cheveux défaits, les yeux possédés par la colère qui alimentait son cœur de glace, elle gardait sa baguette pointée sur le serpentard et répliqua avant qu'il n'est le temps de comprendre ce qui lui arrivait. « Expulso ! » Le voilà qui s'envole dans les airs pour s'écraser dans un coin du cachot humide. Un rictus s'échappa des lèvres de Nora Jane. Elle n'était pas du genre à perdre son temps. S'approchant du corps sonné, elle lui donna un coup de baguette magique dans l'épaule. « Tu n'es pas mauvais mais tu devrais apprendre qui sont tes ennemis, qui tu peux te permettre d'attaquer et quels sorts valent la peine d'être lancés. » un dernier regard, elle fit claquer sa langue contre son palais comme à chaque qu'elle était agacée puis ce fut ses talons hauts qui claquèrent contre les dalles du cachot. Elle n'allait pas restée là et perdre son temps. Elle avait pensé qu'Haimon aurait pu lui apporter quelque chose. De toute évidence elle s'était trompée et elle était en train de perdre son temps.
Noraimon
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Haimon J. Bogart
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Sujet: Re: If you give me a chance I will take it [Noraimon] Jeu 8 Mai - 17:25
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Alors qu’elle s’amusait à frôler son corps avec ses propres mains dans le but évident de me faire baisser les yeux, je les gardai obstinément fixés sur son visage. J’avais un foutu esprit de contradiction, alors si on me pointait du doigt le ciel, j’avais tendance à contempler le sol.
▬ Eh bien, tout est une question de goût. Je trouve personnellement qu’il n’y a rien de plus laid qu’une femme narcissique
Je ne pouvais bien sûr pas dire que Nora était laide, clairement, elle était à des années lumières de l’être. En revanche, je m’étais toujours dit qu’il était inutile d’admirer des gens qui le faisaient beaucoup mieux eux-mêmes, la compétition était trop rude. Je préférais laisser mon regards couler sur des beautés plus discrètes, moins tape à l’œil, mais ça, quelqu’un comme Nora Highfields ne devait pas le concevoir. Tout cela importait peu : je ne doutais pas que la demoiselle avait sa cours, et ne pas en faire partie me convenait parfaitement.
Et puis quite à courir après une demoiselle, j’en préférais une qui ne fumait pas, je me passais volontiers de l’odeur. Une fille avait beau être la plus belle créature jamais croisée, si elle empestait la fumée je ne voyais pas l’intérêt. L’ennui, c’était que je ne savais pas du tout dans quoi je m’embarquais en tentant d’éteindre sa cigarette. Je compris que ce n’était pas une si bonne idée en voyant son visage teinté d’organiser se tordre sous la fureur. Visiblement, j’avais réveillé le dragon !
Et si une Nora narcissique était critiquable, une Nora en colère était carrément monstrueuse. Me retrouvant nez à nez avec sa baguette, je compris que j’allais passer un sale quart d’heure, mais n’eus guère le temps de lever un bouclio pour me protéger. Je me pris donc le sortilège de furoncles de plein fouet, et ne pus retenir un roulement d’yeux : évidemment, de sa part il fallait que ce soit un sort altérant l’apparence physique. On aurait pu croire que cela calmerait la demoiselle, mais non, cette dernière ressemblait de plus en plus à une harpie au fur et à mesure que les secondes passaient…. Elle était presque flippante. Presque. En vérité, j’avais surtout de la pitié pour elle. On m’avait toujours appris que la colère était une faiblesse immense, que ne pas savoir la contrôler, c’était creuser sa propre tombe. Alors si un petit aguamenti suffisait à la faire déraper, je me disais que sa vie ne devait pas être facile tous les jours.
Manque de chance, à trop analyser de mon côté, je ne vis pas venir le second sort, et ne réalisai que trop tard –au moment où j’étais projeté dans les airs- qu’elle venait de me jeter un expulso. Mon dos cogna le mur et je ne pus retenir un grognement rauque avant de m’écraser au sort. Ca ne faisait clairement pas du bien. Je restai un instant dans cette position, essayant de retrouver un peu mes esprits. Je la vis s’approcher et le fameux proverbe « jamais 2 sans 3 » me vint à l’esprit, me préparant à enchaîner sur un nouveau sort. Mais non, elle se contenta d’enfoncer son bout de bois dans mon épaule déjà endolorie pour enchaîner sur une leçon de morale qui me tira un petit rire. Ben voyons. Et c’était la nénette qui s’énervait parce qu’elle recevait trois gouttes sur le visage qui disait cela ?
Je ne dis cependant rien, trop occupé à rassembler mes pensées –et mes membres perclus au passage. Ce fut en entendant le bruit caractéristique de ses talons que je compris qu’elle était en train de se faire la malle. Je fronçai les sourcils, retrouvant soudainement ma lucidité. Non mais pour qui elle se prenait cette pimbêche ? Me redressant un peu, je tendis ma baguette vers elle –que je serrai toujours fort dans ma main malgré le vol plané- tout en articulant :
▬ Petrificus totalus
Je vis immédiatement que mon sort réussit en voyant la demoiselle s’immobiliser soudainement, bras tendus le long de son corps. Alors que je me levais pour la rejoindre et me placer devant elle, je constatai également que sa mâchoire était bloquée, signe que le sortilège du saucisson était correctement réalisé. Ainsi muette et immobile, elle était, effectivement, plutôt agréable à regarder.
▬ C’est très malpoli de partir sans dire au revoir
Fis-je remarquer, un air faussement boudeur sur le visage –qui devait me donner un air particulièrement imbécile combiné aux furoncles. La moue vexée ne resta pas bien longtemps, et mon air espiègle habituel reprit rapidement le dessus. Car si Nora était rentrée dans une colère noire, j’étais moi-même toujours très calme. A part les gens de ma famille, il n’y avait pas grand monde qui pouvait me toucher suffisamment pour me mettre dans tous mes états, et certainement pas Highfields et ses grands airs. Je me penchai sur elle, la dévisageant avec un sourire amusé. Si elle pensait me remettre à ma place comme ça elle avait tout faux.
Je finis par m’accroupir pour être à la hauteur de sa main –que je ne pouvais pas bouger en raison du maléfice du saucisson- et lui faire un baise main qui aurait pu être parfaitement chevaleresque si je n’en avais pas profité pour frotter mes pustules récemment acquises contre sa main… Y avait pas de raison que je ne partage pas les jolis boutons qu’elle m’avait gracieusement donnés avec elle après tout !
▬ Au revoir Milady
Ceci étant fait je me redressai, lui adressant un grand sourire. Levant ma baguette vers elle je prononçai du bout des lèvres un finite la libérant de son inertie. Penchant la tête sur le côté, je l’observai un moment en silence, me demandant si elle allait me bousculer et partir en claquant des talons –c’était après tout ce qu’elle avait commencé à faire- ou bien si elle allait abattre sa fureur sur moi. Je devais dire que ni l’un ni l’autre ne me faisait peur. J’étais beaucoup de chose, mais pas du genre peureux, pour sûr.
▬ Ah et … puisqu’on est dans les leçons de morale à 2 ronds, tu as déjà entendu parler du ‘’ne tourne jamais le dos à un adversaire’’ ?
Et puis, si elle filait maintenant, ça me donnait encore le temps d’essayer de trouver Rosy pour lui demander si elle n’avait pas une idée de potion pour faire disparaitre les furoncles. Il y avait bien l’option infirmerie mais… je n’aimais pas cet endroit. D’autant que j’y croiserais probablement du monde et moins je voyais de gens avec cette tronche mieux je me portais, pour sûr.
Sujet: Re: If you give me a chance I will take it [Noraimon] Lun 12 Mai - 21:56
if you take me a chance i will take it
« Dans la société les femmes sont considérées comme le « sexe faible », mais dans la nature la femelle peut être bien plus féroce que son homologue masculin. » ► REVENGE
L'arrogance est parfois source de déchéance. Elle qui s'était retrouvée aveuglée par sa colère l'espace d'un instant avait baissée sa garde et était en train de tourner les talons afin de quitter ce cachots avec son air supérieur qui se prêtait aux circonstances. Douce erreur que de croire que l'on est la meilleure en toute occasion. Un sort la frappa de plein fouet dans le dos et elle se retrouva pétrifiée, dans l'incapacité de ne bouger ne serait-ce un cil du fait du sortilège du Bogart. Seuls ses yeux pouvaient bouger, et l'on pouvait y voir tout l'énervement qui bouillait à l'intérieur. Un énervement contre Haimon Bogart bien sûr, mais aussi contre elle. Généralement, ce n'était pas le genre d'erreur qu'elle faisait mais elle avait sous estimée son adversaire pensant qu'il ne valait pas mieux que les petits poufsouffle qu'elle s'amusait à tyranniser tout au long de ses années scolaires. Rapidement, elle vit le serpentard venir se placer devant elle pour lui signifier sa victoire. Sa mâchoire était bloquée et c'était une bonne chose pour cette vermine aux yeux bleus sinon il aurait risquer de s'en prendre plein la tête. Les mots fusaient dans sa tête, pratiquement que des insultes, et c'était d'autant frustrant qu'elle avait beau forcer de toutes ses forces, elle était dans l'impossibilité de ne sortir ne serait-ce qu'un gargarisme. « C’est très malpoli de partir sans dire au revoir » Elle roula des yeux. Ça, au moins, elle était encore en état de pouvoir le faire. En plus, il continuait de partir dans son humour digne d'un troll. C'était de la torture d'être là, d'avoir tellement de perfidie en soi, tellement de venin à cracher et d'être dans l'obligation de rester silencieuse et de passer pour une blanche colombe d'accord avec ce qu'Haimon pouvait lui raconter. Le sourire niais et le baise main de mauvais films romantiques ont eu raison d'elle. Si elle avait été en état de bouger, elle aurait probablement vomit sur les chaussures du Bogart, surtout lorsqu'elle comprit qu'il tentait d'essuyer ses pustules sur sa peau de nacre, pour lui montrer toute la nausée que lui provoquait son comportement. L'insolence ne lui allait pas au teint et elle était verte de ne pas pouvoir lui montrer à sa manière. Son Milady, il pouvait aller se le carrer là où elle le pensait, et de façon aussi profonde que son anatomie le lui permettait. Elle se maudissait d'être tombée sur cette enflure. D'ordinaire, les cachots étaient censé représenter l'endroit de paix où elle allait lorsqu'elle voulait être seule et dans le calme loin des pustules avec qui elle était obligée de cohabiter à longueur de journée.
Finalement, il se décida enfin à la libérée du sortilège qu'il lui avait lancée. C'est avec soulagement qu'elle sentie de nouveau sa poitrine se soulever au rythme de sa respiration, et ses doigts bouger lentement pour preuve qu'elle n'était plus de marbre. Elle aurait pu contre attaquer tout de suite, mais elle préféra le silence et l'observation de ce qui allait suivre. Elle devait reconnaître qu'elle avait surestimer Haimon. Le pensant un peu soumis et perdu comme garçon, elle se rendait compte que, finalement, il y avait peut-être moyen de faire quelque chose de ce blondinet. « Ah et … puisqu’on est dans les leçons de morale à 2 ronds, tu as déjà entendu parler du ‘’ne tourne jamais le dos à un adversaire’’ ? » Touchée. Pour le coup, elle méritait de prendre cette remarque en pleine face. Elle lui aurait bien expliqué qu'elle ne faisait pas ce genre d'erreur en temps normal mais elle n'avait aucune envie de se justifier. Elle se contenta d'hausser ses épaules. Si Nora Highfields commençait à préoccuper de ce que les gens pouvaient penser d'elle et de ses agissement, c'était que la Terre ne tournait plus rond. Sa baguette en main, elle avait une folle envie de lui planter entre les deux yeux. Pourtant, elle se ravisa. De toute évidence, cette démonstration lui prouvait qu'elle pouvait trouver un intérêt chez ce serpentard qu'elle jugeait comme cause perdue jusqu'à présent. Un fin sourire vint découper son visage alors qu'elle avançait de quelques pas pour aller s'appuyer contre le mur humide du château. « Finalement, tu n'es pas si mauvais que ça Bogart. Peut-être qu'en fait, tu traines juste avec les mauvaises personnes et que tu ne peux pas user de ton potentiel. » Il était l'inverse de Nora. Nora ne traînait pas avec ses pairs, elle les utilisait et les voyaient comme de simples objets de transaction leur permettant d'avancer dans sa quête de vengeance. Serena était son unique et ultime faiblesse. Les autres, mêmes amis, n'étaient pas à l'abri d'un abandon de la part de la beauté de porcelaine si cela pouvait servir ses intérêts personnels. Elle était dans une optique de refus de faire quartier. Tout sacrifice demandé serait accompli pour arriver à accomplir son but suprême.
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Sujet: Re: If you give me a chance I will take it [Noraimon]
If you give me a chance I will take it [Noraimon]
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