Sujet: « we can understand each other, isn't it ? we're both creatures. » Mer 2 Juil - 23:21
liliya & maxwell
we can understand each other, isn't it ? we're both creatures.
« Et dans le cadre de l'étude que nous avons pu faire cette année à propos des sorts de soins et d'analyse pendant la convalescence d'un patient, vous me ferez cinquante centimètres de parchemin sur le sortilège de votre choix pour la fin de la semaine. Les sortilèges expérimentaux sont également acceptés, tant que la réflexion est construite. Vous pouvez disposer, bonne journée à tous ! » D'un mouvement de main, tout la salle s'apprêtait à rapidement ranger les diverses affaires éparpillées sur les bureaux avant de se précipiter dans les couloirs pour rejoindre une autre salle de classe. Quoique à y réfléchir mieux, je suppose que plusieurs d'entre eux seraient bien volontiers restés pour quelques heures en plus, quand on observait la jeune femme qui discourait depuis deux heures sur la médicomagie moderne. J'avais même aperçu certains supports de cours rempli de bave collante et visqueuse. Et je peux vous affirmer qu'ils ne s'étaient pas endormis. Tandis que l'agitation se concentrait pour descendre les petites marches surmontés de moquette et rejoindre la porte de sortie, je terminai de noter soigneusement les derniers mots qui tournaient dans mon esprit sur la feuille. Avec un plaisir inouï, je pouvais profiter de mon après-midi de libre, comme chaque semaine. Mes cours étant plus concentrés que les autres -la médicomagie est un cursus long et compliqué- donc une demi-journée m'avait été laissée en compensation. Pour étudier, travailler, rattraper un éventuel retard que je n'avais bien-sûr pas. Concentrer la plupart de mon temps libre sur mes études était une habitude que je n'avais pas perdu, contrairement à la majorité des élèves de cette école. Qui semblait presque devenue un lupanar, à mon grand regret.
Je me levai élégamment, étirant mes longues jambes fatiguée pour faire les quelques pas qui me séparaient de notre charme professeur. Mais je suppose que mon étrange relation avec la figure charismatique qu'était la demoiselle Pendragon et ses résidus émotionnels me rendaient insensible à un autre charme que le sien. Et quiconque aurait succombé au charme de la dame Hellström si l'ombre de son mari n'avait pas été derrière, ce qui refroidissait nettement les choses. Mais elle était captivante, de par son intelligence et sa manière d'exposer les faits, ajoutant toujours une anecdote à ses explications. N'ayant aucune conscience que ses mouvements pouvaient attiser le désir chez la gente masculine qui se pressait de venir s'asseoir au premier rang. Moi, je ne pouvais que rire dans mon coin, observant ce manège avec pitié extrême. Il était évident qu'elle était pleinement heureuse de son couple avec l'autre professeur. Tant de réflexions au premier abord, inutiles, qui se pressaient dans ma tête pendant ma silencieuse et tranquille marche pour rejoindre la petite scène. « Madame ? Excusez-moi. » Mon sac fut rapidement posé sur un pupitre à mes côtés tandis que j'attendais une réaction de la jeume femme. Il me fallait des réponses à beaucoup de questions et elle était l'exacte personne à pouvoir me les donner.
Pourtant, je me figeai quelques secondes. Il me semblait ressentir quelque chose de familier, une aura étrange autour de cette silhouette. Comme un parfum propre mais différent de celui des sorciers. Un parfum qui me rappelait les rares moments où nous étions allés à la plage avec ma petite sœur. Comme l'amortentia, les personnes m'entourant se distinguaient par leurs parfums. Et le sien sentait l'air iodé et salé de la mer, le sable chaud. On aurait parfaitement pu l'imaginer onduler dans l'eau trouble, une nageoire terminant son corps, miroitante sous les reflets du soleil. Si elle n'avait évidemment pas eu deux jambes comme tout être humain. Peut-être cachait-t-elle un secret, semblable au mien. Une créature dont je n'avais pas encore eu le loisir de croiser le nom, d'en connaître le visage et les spécificités. Mais ce n'était pas encore le moment pour exprimer de telles questions à son professeur. « Excusez-moi de vous importuner, miss Hellström. » Je passai une main plutôt nerveuse dans mes cheveux. Tout ce qui touchait à mon avenir était source de doutes et d'angoisses, alors que je n'avais pas vraiment à en avoir. « Vous travaillez dans la recherche médicomagique, n'est-ce pas ? C'est un domaine qui m'intéresse énormément. » Je jetai un coup d'œil à la porte, comme pour bêtement vérifier si elle était bien close. Puis reprenant mon sang froid, voulant rester digne, je me posai sur le rebord dudit pupitre où mes affaires étaient posées. « Pour tout avouer, c'est le domaine dans lequel je voudrais travailler, après Poudlard. Recherches expérimentales pour trouver des remèdes aux maladies actuellement incurables. »
Sujet: Re: « we can understand each other, isn't it ? we're both creatures. » Jeu 3 Juil - 20:49
Maxwell & Liliya
We can understand each other, isn't it? We're both creatures
« Et dans le cadre de l'étude que nous avons pu faire cette année à propos des sorts de soins et d'analyse pendant la convalescence d'un patient, vous me ferez cinquante centimètres de parchemin sur le sortilège de votre choix pour la fin de la semaine. Les sortilèges expérimentaux sont également acceptés, tant que la réflexion est construite. Vous pouvez disposer, bonne journée à tous ! »
Le silence qui régnait jusque là sur l'assemblée se brisa et un brouhaha s'éleva au milieu de mes élèves. J'effaçai magiquement le tableau noir, avant de retourner derrière mon bureau pour rassembler mes affaires. Je prenais mon temps, car je n'avais plus de cours à donner avant la deuxième moitié de l'après midi et j'avais du coup prévu de me pencher sur quelques dossiers du travail. Je partageais mon temps ainsi, entre les cours et la recherche. J'arrivais même à mêler les deux, parfois, quand je sentais que mon auditoire était assez réceptif. De plus, j'avais eu quelques échos de la part d'élèves plus âgés qui m'avaient remerciée d'avoir apporté mon expérience personnelle dans leur apprentissage : ils avaient du coup eu une meilleure vision de ce qui les attendait une fois leurs DESSA en poche.
Toutefois, avant de partir, je m'assis derrière le beau meuble de chêne et notai quelques idées qui m'étaient venues sur la fin du cours. Cela m'arrivait souvent, et je préférais les noter avant de les oublier. Généralement, cela concernait le contenu de ce qui avait été dit, les questions qui m'avaient été posées ou encore des points qui n'avaient pas parus clairs aux étudiants, ce que je me devais donc d’éclaircir la prochaine fois.
« Madame ? Excusez-moi. » Je levai la tête de mon parchemin et reconnus Maxwell Nott, en troisième année de licence. Le Serpentard avait toujours été assidu et je sentais un réel intérêt de sa part pour mon cours, ce qui était très plaisant. « Excusez-moi de vous importuner, miss Hellström. » Un demi sourire étira mes lèvres, signe que je ne lui en voulais pas, et je lui fis signe de continuer, d'un mouvement de tête. J'aimais vraiment quand les élèves venaient me poser des questions. « Vous travaillez dans la recherche médicomagique, n'est-ce pas ? C'est un domaine qui m'intéresse énormément. » Mon regard s'éclaira. « Pour tout avouer, c'est le domaine dans lequel je voudrais travailler, après Poudlard. Recherches expérimentales pour trouver des remèdes aux maladies actuellement incurables. »
J'eus un immense sourire, tandis que je trépignai de joie intérieurement. Avais-je donc réussi à intéresser un de mes élèves au point de lui faire aimer ce que j'aimais moi-même ? Un sentiment de fierté et d'accomplissement m'emplit. J'avais atteint un des objectifs que tout professeur se pose, et bien que ce soit loin d'être terminé, le chemin était bien entamé. Je tentai de me calmer un peu, histoire de garder un tant soit peu de crédibilité auprès du Vert et Argent. ... Quand Levi saurait ça !
« Eh bien Nott, tu m'en vois ravie ! Personnellement, cela me fait très plaisir que tu t'intéresses à la recherche, et encore plus à mon domaine d'étude. Tu verras, c'est un milieu très intéressant, où on se remet tout le temps en question et où on apprend de nouvelles choses tous les jours. Bien entendu, c'est compliqué mais je suis sûre que tu y arriveras. Peut-être même que nous travaillerons ensemble d'ici quelques années, si tu atteins ton objectif ! » Je me levai et descendis de l'estrade, pour me placer à sa hauteur. Au moins le temps de cette discussion, j'allai le considérer comme un égal : je ne serai pas le professeur Hellström, l'enseignante, mais le professeur Hellström, la chercheuse. « Pose moi la moindre question qui te vient à l'esprit, même si elle ne te paraît pas importante. Dans notre métier, il est très important de tout poser, de tout noter, même les idées les plus absurdes, car, au final, ce sont peut-être ces idées-là qui seront la réponse à ta question. Tu vois ce que je veux dire ? »
Sujet: Re: « we can understand each other, isn't it ? we're both creatures. » Sam 5 Juil - 10:39
liliya & maxwell
we can understand each other, isn't it ? we're both creatures.
Les recherches expérimentales avaient toujours été quelque chose de passionnant et de profondément prenant à mes yeux. Mon premier cadeau d'anniversaire ? Un kit de potion pour enfants, que je m'étais empressé d'aller essayer lorsque la fête de Noël s'était éteinte doucement. Hacher les ingrédients avec précision, découper de fines lamelles. S'émerveiller devant le camaïeu de verts, de bleus, de rouges. Les volutes de vapeurs qui ondulent dans la clarté latente que je m'étais efforcé de créer. Tout semblait si simple, qu'il m'avait fallu compliquer les évènements. Afin d'avoir un peu de matière à créer encore mieux. Ma première réussite restant l'élixir éponyme que j'avais concocté pour ma petite sœur, le Silver. Un cadeau d'anniversaire à ma manière, de telle sorte qu'elle ne puisse réellement oublier ma présence, même si elle le voulait. Une minuscule flasque qu'elle portait à son cou gracile, rempli d'un liquide aux remous argentés. Un parfum de rose et de violette qui s'en échappe, délicat et prenant. Une seule goutte et ce qui est cible de cette potion devient argent. Pas simplement une couche de peinture argent qui l'en recouvre, mais toute sa constitution propre devient de l'argent le plus pur. Futile, peut-être ? Mais j'avais réussi à concevoir une potion unique, ne tirant d'aucune source existante. Récemment, une histoire m'intriguait beaucoup et prenait une certaine plage de mon temps. J'étais tombé sur un petit carnet dans lequel était résumé un essai de potion pour raviver la mémoire malade. Les moldus étaient malchanceux. Alzheimer était une maladie progressive chez les personnes âgés qui efface la mémoire au fil du temps. La mémoire à court terme, surtout. L'on pouvait oublier qui nous sommes, qui étaient les personnes avec lesquelles nous partageons nos vies. Tout est sujet à l'oubli, même les choses les plus importantes. J'avais, par curiosité, feuilleté les pages noircies d'expériences foireuses, à bien des niveaux. Des erreurs de débutant, des mélanges d'ingrédients à ne jamais essayer et qui avaient été réalisés. Un désespoir, certainement, qui poussait à la déraison et à la tentation de faire n'importe quoi pour que cela réussisse. Je comprenais ça, en réalité, mais si ça me dérangeait. Pourtant, j'avais réfléchi, tourné cette question mille fois dans mon esprit. Il me fallait partir de quelque chose, cette fois. Une potion ravive-mémoire ? Une potion que l'on donnait aux témoins d'affaires judiciaires pour leur faire revenir leurs souvenirs les plus proches concernant l'incident, menant à retrouver un coupable, une arme, un lieu précis. Mais il fallait l'ingérer le plus rapidement possible pour ne pas perdre une miette de ce que l'on voulait obtenir. Une potion de gueule de bois ? Parce qu'elle apaise l'esprit embrumé par l'alcool, ramenant les images de la veille à l'esprit. Mais elle n'a qu'une faible portée psychique et sert plutôt à stopper le mal de tête. Il fallait mêler plusieurs éléments de potions de mémoires pour réussir ce défi et je m'y étais mis depuis un moment. Sans trouver de réponse pour l'instant. Mais la recherche était mon fort et je n'allais certainement pas abandonner cette intrigue.
Il me semblait qu'elle aurait toutes les réponses à mes questions parce qu'elle travaillait dans le domaine qui m'intéressait et me fascinait énormément. Hellström, un patronyme qui ne semblait inconnu à ma mémoire, en plus. Notre professeur avait du faire une recherche et mener à bien une expérience qui s'était conclue par un article intéressant que j'avais du parcourir dans le journal scientifique sorcier. Son discours était très positif et ravivait l'espoir de pouvoir réussir mon envie d'avenir. Travailler ensemble ? Je ne pourrais qu'être honoré de cela, en compagnie d'une incroyable personnalité de la recherche médicale sorcière. « Ce sont ces facettes-là qui m'ont intéressé en premier dans ce domaine. Un renouvellement constant, une évolution progressive, de nouvelles questions à se poser tout les jours. Puis principalement le fait de pouvoir aider les malades en découvrant de nouveaux élixirs de guérison. Je serai ravi de travailler à vos côtés si je réussis. Et je compte bien y arriver, soyez-en certaine. » Puis elle se leva élégamment, descendant de son estrade pour venir se placer à ma hauteur, d'égal à égal pour le temps de cette entrevue. C'était appréciable, j'en conviens. « Je comprends tout à fait, ce sont parfois les minces idées, les hypothèses les plus incroyables qui sont réalisables et mènent à la réussite de la recherche. Il ne faut jamais rien sous-estimer dans ce métier, tout est possible si l'on sait où et comment procéder. » Puis je croisai les bras, fermement appuyé contre le pupitre. Mon regard était porté sur le visage délicat de la professeur, encadré d'anglaises dorées. J'aurais pu comprendre l'adoration profonde des autres hommes sur cette silhouette que rien ne semblait entacher. Miss Hellström était belle à n'en pas douter, mais d'autres circonstances précédentes faisaient que je ne pouvais réellement en ressentir toute la signification. Je plaignais plutôt son aimé qui devait avoir du fil à retordre avec les jouvenceaux de cette école qui devait avoir la langue bien pendue à propos de l'enseignante. Mais ce n'était pas le sujet de cette entrevue. Je passai de nouveau une main dans mes cheveux. « J'ai plusieurs questions à vous poser, c'est aimable à vous d'accepter d'y répondre, je vous remercie. » Je récapitulai mentalement les interrogations que j'avais en tête avant de continuer. « Après Poudlard, y'a-t-il un cursus précis à suivre pour entrer dans le domaine de la Recherche Expérimentale ? Est-ce que Sainte-Mangouste garde toujours des places de stage pour les étudiants en médicomagie ? C'est pour mon stage. Je souhaiterais vraiment étudier sur le terrain, comprendre comment cela se passe en temps réel. Observer les recherches. Vous pensez que c'est possible ? »