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| EVENT#4 - De mots et de sang | |
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Auteur | Message |
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Howard T. Travers Professeur Messages : 163 Galions : 150 Âge : 38 ans Avatar : John Simm
| Sujet: Re: EVENT#4 - De mots et de sang Jeu 10 Avr - 2:48 | |
| Event#4 - De mots et de sang Howard Tancrede Travers Jour tragique, un événement de plus à ajouter à la sombre histoire de Poudlard, et ces jours-ci, nous pouvons les compter plus nombreux que de coutume. Un voile épais se pose sur l'école des sorciers qui devrait pourtant être l'endroit le plus sécurisé de tous, mais voilà qu'une fois de plus, l'un de ses élèves venait d'être attaqué. Guillem Von Hammerschmidt est un sang pur et l’incompréhension des intentions du ou des coupables étaient plus que vagues dans la tête de Howard Travers. Ce dernier n'avait plus prononcé un seul mot depuis l'annonce de la directrice McGonagall, la venue d'un inquisiteur à Poudlard pour remettre les choses dans le bon ordre et redresser la situation. Le professeur de droit magique ne savait trop quoi penser, et à vrai dire, chaque acte de violence le ramenait directement à son passé, à toute ces choses qui sont arrivées des années auparavant et dont il a pu être le témoin. Tous les professeurs et d'autres sorciers furent conviés à se rendre au troisième étage pour discuter de ce changement imposant au sein de l'école, et chacun y allait de son avis. La discussion devenait houleuse et la tension qui régnait entre ces murs était palpable. Howard restait assis sans expression, le regard droit devant lui, ne fixant rien ni personne mais écoutant tapi dans son silence. Il restait calme et réfléchissait à tout en tentant de ne pas plonger dans l'angoisse qui le tient chaque jours depuis quelques temps. Il fallait penser tout d'abord à l'avenir des élèves et aux conséquences de la venue de cet homme, Robert Hilliard. Ah, il l'a connu lorsqu'ils étaient élèves, oui l'opinion que tout le monde a de lui est vraie, mais il n'a pas été nommé inquisiteur de Poudlard pour jouer de sa supériorité, mais plutôt comme une aide à la situation que les adultes présents dans le château ne sont pas capables de résoudre. Cependant, Howard se garda bien de faire profiter les autres de son avis, il n'avait pas du tout envie de se quereller avec les uns ou les autres, tout ce qu'il voulait c'était savoir la suite des événements sans alimenter son mal de tête, en espérant que l'homme choisi n'ira pas encore plus aggraver la situation. Il n'était pas passif, mais concentré sur chacun, chaque chose, et en fait, il prenait le pour et le contre. Enfin, il faut faire confiance au ministère se dit-il loin d'être convaincu, mais c'est ce qu'il tentera de se répéter les prochains jours, quand il faudra qu'il maîtrise son comportement à l'égard des élèves. Ce qui est sur, c'est que le futur ne sera pas de tout repos pour lui, un fils de mangemort qui se laisse porter par ses émotions.
Alors que la conversation était à son apogée, Monsieur Hilliard entra et fit son grand spectacle. Il commença déjà par un court discours de menaces sous entendues, pour terminer en grand chef d'orchestre qui mène les autres instruments à la baguette, c'est de cette manière que le professeur Travers commença à interpréter les événements qui allaient suivre.
Déjà certains commençaient à se lever, alors qu'Alan décida de faire part au nouveau venu, de ce qu'il avait sur le cœur, en conseil non amical. L'argument était plutôt frappant, et cet inquisiteur n'était pas prêt de s'en faire un ami. Leopold lui semblait déjà accorder sa confiance, et cette familiarité ne plut pas du tout à Howard qui s'apprêta à parler quand Emmett se mit à parler. Cette fois, Travers fut parfaitement de l'avis de son collègue et ami, et il enchaîna sur lui.
« Exactement Monsieur Hilliare, je suis d'avis à une certaine transparence dans les proches projets que vous mettrez en œuvre. La confiance doit aller dans les deux sens et pour le bien de tous, la communication est le seul moyen de venir à bout de cette situation. Comme vient de le dire mon collègue, il serait bon que nous sachions à quoi nous attendre et le plus vite serait le mieux. Je pense qu'une coopération est nécessaire, mais il faut s'en tenir à des échanges et non une loyauté à sens unique. »
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: EVENT#4 - De mots et de sang Jeu 10 Avr - 14:58 | |
| Le débat continuait et les paroles fusaient. Certaines étaient bien plus violentes que d’autres, accusant parfois, d’autres essayaient de calmer l’assemblée. Quant à moi, j’avais préféré garder le silence et écouter, j’avais déjà donné mon avis sur le sujet, pas besoin d’en rajouter, et puis ce n’était probablement pas le moment de chercher des ennuis auprès des professeurs qui ne partageaient pas mon avis. Cela dit, je ne les reconnaissais pas tous, Heath paraissait tellement différent, hors de son caractère, en comparaison à la petite fête qu’il avait gentiment organisée pour la Chandeleur. Mais je restais muet, fixant mes pieds, assis sur ma chaise, jusqu’à ce que la porte s’ouvre à nouveau.
A première vue, c’était lui, le fameux Robert Hilliard dont on parlait depuis déjà plusieurs minutes, entouré de deux autres personnes apparemment du Ministère eux aussi. Il mit un blanc dans tout le corps professoral, et nous salua, avant d’annoncer qu’il écoutait à la porte depuis le début. Première chose pour le moins déplaisante, s’il avait à savoir des choses, qu’il les demande tout simplement, pas la peine d’écouter aux portes. De toute manière, il se rendrait bien compte rapidement pour ce qui est des personnes qui l’apprécient ou non. D’ailleurs, Heath fut le premier à se lever et partir, après qu’Hilliard ait annoncé qu’il fallait faire vite, ayant du travail. Des professeurs s’asseyaient alors que d’autres partaient, et ce fut le professeur Davis qui s’adressa au représentant du Ministère le premier, d’un ton que ce dernier ne devait probablement pas apprécier. Il fut suivi par le professeur Primrose, plus poli et s’apprêtait à partir, ce qu’il ne fit pas tout de suite. Le professeur Thornquill, lui, profita de la présence d’Hilliard pour lui demander ce qu’il avait prévu de faire, Annette se plaça aux côtés de Primrose, et le professeur Travers appuya les dires de Thornquill. Il me semblait que c’était à mon tour. En me levant péniblement, faisant grincer ma chaise, je me lançai :
« - Hilliard, une fois que vous nous aurez dit ce que vous comptez faire lors de votre séjour en ces lieux, pourrez-vous nous spécifier comment comptez-vous agir ce soir ? Cela à l’air de vous tenir particulièrement à cœur pour vouloir passer à côté d’un dialogue avec les professeurs ainsi que d’autres personnes de bons conseils telles que miss Rosmerta ici présente. » Je marquais une pause en la montrant de ma main, ne lâchant pas mon regard des yeux du représentant du Ministère. « Sachez que je serai ravi de venir en aide à l’école avec votre appui, et si vous me le permettez, dès ce soir. Cette petite qui a été agressée est une de mes élèves avec qui je m’entends plutôt bien, comprenez donc que cela me tient particulièrement à cœur. Si personne d’autre n’a de questions, je vous prierai monsieur de répondre assez rapidement aux nôtres, il me semble que nous avons à travailler au plus tôt. »
Avec ses paroles, j’avais essayé de lui faire comprendre que nous pouvons travailler ensemble et coopérer, sans pour autant qu’il abuse de sa place hiérarchique. Pour moi, il n’était ici qu’un visiteur venu aider, rien de plus, c’est pourquoi il fallait lui faire comprendre qu’il avait intérêt à s’atteler à sa tâche le plus vite possible.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: EVENT#4 - De mots et de sang Dim 13 Avr - 21:08 | |
| Event#4 - De mots et de sang Robert Hilliard
Rien n'aurait pu détourner Robert de ses objectifs, et aussi de cette satisfaction sourde d'être ainsi de retour à Poudlard. Mais il n'était pas là pour sa satisfaction personnel et il mettait un point d'honneur à surtout ne pas se laisser distraire de ses objectifs. Avec un dernier sourire courtois il conclu ses propos et observa l'assistance. Peu de monde affichait un regard serein et c'était tout à fait normal vu la situation actuel, Robert eut été fort contrarié si il n'avait pas vu sur les traits des professeurs une certaine angoisse, après tout, il fallait aussi qu'ils se remettent en question, tous autant qu'ils étaient. Un des professeurs se leva, et sorti, suivit par quelques collègue, et peut osèrent adresser la parole au nouvel Grand Inquisiteur avant de passer le pas de la porte. Peut important à Hilliard, et ce fut avec indifférence qu'il se retournât vers ses deux acolyte, son secrétaire particulier et son homme de main, échangeant quelques mots avec eux concernant les premiers dossiers à étudier dès demain, et vérifiant que comme toujours Théobald Bishop prenait note de tous ce qui ce passait. Cette première confrontation au corps professorale n'était pas anodine et il serait important de tout noter, certains détails pourraient être important pour la suite des événements dans l'école. Callum comme à son habitude ne pipait mot, observant simplement les personnes présentes et lançant quelques regard à Robert de temps en temps cherchant le moindre signe d'un ordre. Mais le chef du Département des Mystères n'avait pas l'intention de lancer une vague de violence et de confrontation magique entre les professeurs et l'équipe du ministère dés le premier jour. D'ailleurs il ne comptait pas à ce que cela arrive, le plus important étant évidemment de créer de la cohésion et une bonne entente entre tous. Écoutant d'une oreille qui aurait pu paraître distraite tendis qu'il relisait un feuillet, les quelques interrogations du corps professorale, Robert ne se retourna vers ses nouveaux collègues que lorsqu'il sentit la tension se dissiper quelque peu. Et il n'y eut que la charmante Annette Rosemerta pour briser le léger silence qui venait de s’établir. Elle aussi l'appelait Robert, décidément, les liens entre Léopold Primrose et la jeune tenancière se faisait de plus en plus épais. Ce lien se confirma alors sous ses yeux, oh mais quel surprise, Primrose qui frelatait avec la gérante d'un bar, et qui plus est une ancienne élève de Gryffondor qui n'avait cure des règles en son temps d'étude, pour un professeur on faisait mieux comme exemple, mais heureusement pour l'ancien Serdaigle, sa réputation en tant que tuteur et enseignant n'était pas entaché et tant que cette relation n'était pas affiché devant tous, cela ne regardait pas Robert après tout. La jeune femme qui était sur le point de sortir ne sembla pourtant pas attendre un au revoir, et resta finalement dans la pièce.
« - Hé bien miss Rosemerta, j'aurai préféré avoir le plaisir de vous voir dans votre lieu d'activité, mais puisque vous semblez attachée au corps professorale de cette école ... »
Le regard de l'Inquisiteur s'appuya sur Léopold un instant, un regard indéchiffrable, mais l'ancien Serdaigle connaissait assez bien Robert pour comprendre qu'une discussion serait imminente entre eux deux et dans une plus grande intimité.
« -...Je vous en pris restez. »
Le professeur Travers pris alors à son tour la parole, apparemment personne ne voulait lui laisser le loisir de répondre, mais grand bien leur face, ils exposaient leurs doutes, et ça serait déjà ça de moins à régler une fois qu'il aurait des entretiens particuliers avec eux. Après tout, « on lavait le linge sale en famille » comme dise les moldus. Les petits yeux perçant du sorcier se posèrent sur le visage de hiboux du sorcier aux cheveux blanchit par son age avancé, Robert connaissait très bien son dossier à celui là aussi, autant dire qu'il n'était pas une menace, mais de la à dire qu'il défendrait les élèves en temps voulut il faudrait peut-être déjà qu'il sorte la tête de son bac à sable, ou du moins de sa tour, de temps en temps... Souriant affablement au Thornquill, étirant ses minces lèvres, mais son regard n'affichant aucun sentiment de sympathie à l'égard du professeur.
« - Au moins aurez-vous compris Professeur Thornquill, que même tout en haut de votre tour, tous peut se savoir. »
Le ton était à la limite de la politesse, mais le visage de l'Inquisiteur n'affichait aucune forme de mépris, au contraire, le sérieux du Langue de Plomb lui donnait un charisme presque effrayant. Howard Travers poursuivit la discussion, puis ce fut au tour de Duchêne, oui eux deux aussi désiraient des réponses, très bien. L'heure était donc à l'exposition des projets que le ministère avait concernant l'école, mais aussi et surtout, il fallait rassurer tous ce petit monde, autrement ils dormiraient tous très mal cette nuit, et ce n'était pas non plus une très bonne idée que tous les professeurs de l'école arrivent avec des cernes à leurs cours demain matin.
Prenant une légère inspiration tout en tendant son bras en arrière vers son secrétaire sans un mot, Robert attendit que Théobald lui remette dans les mains un des dossiers à la couverture de cuire brune entre les mains avant de reprendre la parole.
« - Ceci est la motion adoptée en urgence par le Ministère de la Magie, elle spécifie qu'à partir de ce jour, je dispose de tous les droits concernant l’exécutif dans Poudlard, ces droits étant bien évidemment partagés au regard de l'actuelle Directrice ... » Robert accorda un regard aimable à McGonagall avant de reporter son regard sur les professeurs.
« - J'ai bien compris que nombre d'entre vous attendent de moi que je fasse mes preuves, ou du moins que je devienne un 'ami' du corps professorale. Je vous l'ai dit, vous n'êtes pas nos ennemis, mais chacun d'entre vous, à l'image de tous les élèves de cet école, possédez dés à présent un dossier, et chaque dossier sera étudié minutieusement. A partir de demain de nombreux entretiens seront dispensés dans mon bureau en compagnie de mon équipe. Théobald Bishop et Callum Hodgson. » L'Inquisiteur désigna ses deux acolytes, qui saluèrent à leurs manières.
« - Une équipe d'Auror arrivera dans le Château dans la semaines, certains prendrons place aux châteaux et d'autres dans Pré-au-Lard. A partir d'aujourd'hui je vous demande votre entière coopération, le moindre détail pouvant vous paraître insolite pourrait nous donner une aide précieuse. »
Robert sortie de la poche intérieur de sa veste sa longue baguette en bois d'une blancheur éclatante malgré son age avancée. D'un mouvement de poignée assuré, et sans la moindre formule prononcée, une pile de lettre, soigneusement scellées à la cire noir, prit place au coin du bureau qui se trouvait à côté de Callum.
« - Afin que tout ce passe dans la plus grande clarté, tous les élèves de Poudlard recevront une convocation officiel à un entretiens. Et les Professeurs aussi ... » Le ton de Robert ne laissait place à aucun sous entendu, ils étaient considérés comme potentiellement coupable eux aussi, quoi qu'il en fut.
« - Bien sur, si la moindre question persiste, mon bureau vous sera grand ouvert. »
Sur ces paroles Robert rangea sa baguette dans sa veste et redressa la tête à nouveau, plissant ses petits yeux perçant tout en gardant à vu tous les professeurs. Posant le dossier sur la table se trouvant la plus proche de lui, bien à vu des professeurs, et leur indiquant d'un haussement de sourcil qu'il pouvait le consulter pour vérifier la véracité de ses propos. Portant un dernier regard à Alan Davies, qui semblait étonnement décontracté ce soir, il lui fit un sourire doucereux, lui faisant comprendre qu'il avait beau être un des héros de la guerre, et bien qu'au fond de lui il espérait pouvoir compter sur son soutiens, il le gardait tout de même à l’œil comme tous le monde ici.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: EVENT#4 - De mots et de sang Mar 15 Avr - 22:15 | |
| Event#4 - De mots et de sang Leopold Primrose
Penché sur ses notes qui semblaient accaparer toute son attention, Robert donnait l'impression de ne donner aucune importance aux interventions des professeurs, surplombant avec majesté leur assemblée avec une suffisance toute calculée. Une main toujours posée sur le dossier de sa chaise, Leopold ne quittait des yeux celui qui avait été son camarade autrefois. Lui revenait une salve de souvenirs amers en observant ce visage si particulier et quelque chose lui faisait croire que les prochains qu'ils allaient partager ne seraient pas plus plaisants. « Malgré les circonstances... n'est-ce pas. » pourquoi cette simple phrase trottait quelque part dans sa tête ? Est-ce qu'à côté de son devoir et de son professionnalisme, Robert ne ressentait-il pas une pointe de fierté et quelque part de victoire de revenir ici afin de remettre sur pied une équipe pédagogique dans laquelle se trouvait un vieux rival ? Leopold ressentait en tout cas leurs échecs comme une véritable défaite, ils n'avaient pas été à la hauteur et voilà qu'on présentait comme « sauveur » celui qui dans le passé avait pris tant de plaisir à le surpasser et à user allégrement de ses pouvoirs contre lui. Alors pourquoi faire confiance à un homme pareil penseraient sûrement certains ? Leopold était simplement intimement convaincu que Robert était l'homme qui leur fallait quand bien même un orgueil adolescent peinait à le reconnaitre, l'adulte qu'il était aujourd'hui était prêt à faire des concessions pour le bien des élèves.
Emmett pris alors la parole et contre toute attente lança une première offensive contre l'inquisiteur, provoquant un profond sentiment de surprise chez les professeurs d'Études des Moldus et lui décrochant, sans qu'il ne puisse prendre le temps de le dissimuler, une sorte de sourire amusé. Il n'y avait pourtant rien de cocasse dans cette situation puisque voir son collègue et ami, d'habitude si discret, se laisser aller à une remarque qu'on pouvait juger d'habituellement provocante venant de sa part prouvait qu'ils étaient quelque part tout dépassés par cette situation. Toute trace d'amusement disparu donc bien vite de son visage tandis qu'il jetait un regard vers Emmett, qui lui semblait déjà vouloir disparaitre, pour soutenir sa démarche. Non ce n'était pas le moment d'apprécier cette petite remarque sarcastique pourtant si joliment tournée, le temps ne s'y prêtait pas. Baissant les yeux vers le sol, un parfum devenu si familier se rapprocha bientôt de lui et il n'avait besoin de lever son visage pour savoir qui était celle qui venait de glisser ses doigts entre les siens. Il ne réfléchit pas à la décence ni à la retenu dont ils auraient sans doute dû faire preuve, ce fut tout naturellement qu'il resserra cette main dans la sienne sans se soucier des regards. Ce soir plus que n'importe quand, il avait besoin de son soutien et de sa chaleur.
Évidemment, ce contact n'échappa pas à Robert qui, malgré la parfaite tournure de sa phrase, laissa sous-entendre qu'il désapprouvait la présence de la belle rousse dans cette réunion tout en la priant de rester parmi eux. Leopold ne retint pas un léger rictus, secouant légèrement la tête en croisant le regard insondable de Bobby, resserrant un peu plus les doigts fins de la tenancière contre les siens. Ça lui aurait presque manqué... Hilliard ne pouvait pas s'empêcher, sous la cape de la politesse, d'exprimer sa manière de penser par pics désagréables. Il lui aurait volontiers fait entendre qu'il était préférable pour lui d'abandonner rapidement cette mauvaise manie, mais c'était l'essence même du personnage et rentrer dans son jeu ce soir aurait été ridicule.
- Je vois que les temps n'ont pas eu raison de ta courtoisie si particulière Bobby.
Ne s'empêcha-t-il cependant pas plus longtemps de commenter avant que l'attention ne se rapporte sur des sujets plus matures que cette discussion qui n'avait pas lieu d'être dans de pareilles circonstances. Autour d'eux, les professeurs continuaient de poser leurs questions que l'on aurait toute pu rassembler en une : et maintenant ? Après les interventions de Howard et Martin, Robert se chargea donc de faire le point sur ce qui avait été dit au ministère, son devoir entre ces quatre murs et sa charge d'interroger toutes les personnes de l'établissement. Leopold hocha la tête vers les deux acolytes de l'inquisiteur quand ce dernier les présenta avant que son attention ne se reporte sur le leader, essayant de décortiquer la moindre de ses formules comme si chacun de ses mots en cachaient d'autres. Le tas de lettres celées qui se posa dans un ballet élégant sur le bureau rendait les choses encore plus concrètes et si elles les étaient déjà assez jusqu'alors, quelque chose se noua dans sa gorge à cet instant précis comme une nouvelle prise de conscience de la gravité de leur situation.
Pas d'autres questions, il voulait seulement sortir de cette salle à l'atmosphère si pesante maintenant que les choses étaient claires. Se redressant légèrement et ôtant sa main toujours posée sur le rebord de sa chaise, Leopold croisa le regard de Robert et hocha la tête d'un air entendu.
- Le message ne pouvait être plus clair. Bien, nous serons donc amenés à nous revoir dans les plus brefs délais... Inutile de s'épancher plus longtemps ce soir alors, je me permets de disposer.
Conclut-il avant de saluer les personnes présentes, s'attardant un court instant sur l'inquisiteur fraichement nommé avant d'entrainer Annette avec lui vers la sortie. Ses premiers pas furent silencieux, comme déconnecté de toute réalité le regard de Leopold s'était fait lointain. Il y avait pourtant cette main glissée dans la sienne qui lui rappelait la présence rassurante de celle qui hantait ses pensées, celle dont il voulait se rapprocher plus que jamais et qui exerçait sur lui ce pouvoir qui lui plaisait autant qu'il l'effrayait. Aussi déraisonnable cela puisse paraître, jamais son envie d'être avec elle n'avait été si forte et sa peur de la perdre si grande.
Ils avaient parcouru de nombreux couloirs, assez pour qu'il pense ne pas avoir à recroiser ses collègues, quand le professeur ralentit le pas pour enfin s'arrêter, glissant sa main libre dans ses cheveux brun alors qu'il soufflait comme si cette entretient dans la salle d'études avait été une épreuve.
- « Robert Hilliard, l'homme de la situation... »
Dit-il alors telle une annonce, murmurant comme pour lui-même avant de secouer légèrement la tête. Glissant sa main sur son visage tendu, il se tourna alors vers Annette avant de continuer.
- Quand bien même il est-ce qu'il est et a prouvé ce soir qu'il restera toujours égal à lui-même, je le pense, cette alliance peut fonctionner. À toi de me dire maintenant, je ne me suis pas encore décide si c'est d'être optimiste ou désespérant que de croire en ce projet...
Un rire sans joie lui échappa alors tandis qu'il se plongea dans le regard d'Annette. La vie pour elle aussi allait changer, des Aurors en patrouilles à Pré-Au-Lard... Il n'était pas certain de la savoir rassurer par tout cela et s'il était inquiet pour ses élèves, il l'était aussi cruellement vis-à-vis d'elle. Détaillant son visage, doux spectacle au milieu de l'ombre, il posa sa main sur sa joue comme il l'avait fait ce soir ou il s'était confié à elle, son pouce glissa au même instant ou ses lèvres s'emparèrent des siennes avec ardeurs.
Resserrant ses bras autour d'elle, il avança d'un pas pour qu'elle recule et se retrouve adossée au mur. Impossible de se priver plus longtemps de son contact, toute raison l'avait abandonné. Il voulait faire fondre la pression dans leurs baisers, lui faire entendre ce qu'elle lui faisait ressentir et sa décision, aussi, qui était prise. Détachant doucement son visage du sien, ses lèvres toujours à quelques millimètres des siennes, au milieu de leurs souffles mêlés, il murmura.
- Je suis sûrement fou de vouloir construire quelque chose aujourd'hui mais je le serais bien plus si je décidais de me priver de toi Annette.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: EVENT#4 - De mots et de sang Mer 16 Avr - 22:10 | |
| Event#4 - De mots et de sang Annette Rosmerta
Derrière une politesse à peine feinte Robert l'avait invitée à rester pour écouter ce qui se dirait par la suite, l'intervention du professeur Thornquill avait ouvert la porte à une série de questions venant de ses collègues, tous au fond n'avait qu'une interrogation, quels seraient les changements qui découleraient de l'arrivée du Grand Inquisiteur? Alors que son secrétaire lui tendait un dossier il entreprit d'expliquer qu'il disposait désormais du droit d'agir à sa guise -ou presque- entre les murs de l'école de sorcellerie au même titre que le professeur McGonagall, il leur indiqua également que des entretiens seraient dispensés dès le lendemain matin, elle ne put que se réjouir de son empressement à agir, au plus vite cette affaire serait résolue au plus vite il serait loin d'ici. La rousse retint un sursaut quand il annonça que des aurors fouleraient sous peu le sol de pré-au-lard, bien sûr en y pensant cela tombait sous le sens mais l'idée n'avait pourtant rien pour lui plaire, elle n'avait aucune envie qu'ils viennent mettre le nez dans ses affaires et fassent fuir sa clientèle, elle avait avec les années réussit à tisser des relations de confiance avec la majeure partie d'entre eux et était persuadée qu'ils seraient plus enclins à se confier à une femme qui leur servait à boire et qui était toujours pleine d'attention pour eux qu'à des aurors fraîchement débarqués et dont ils ne savaient rien. Elle garda ses réflexions pour elle, alors que l'inquisiteur finissait son petit discours, elle n'avait rien à ajouter il avait été suffisamment clair et dire quoi-que-ce-soit ne ferait que contribuer à créer un sentiment d'inimité entre eux, aussi suivi elle Leopold qui l’entraînait à sa suite dans les méandres du château. En d'autres circonstances peut-être en aurait-elle profité pour prendre le temps d'observer les lieux, se remémorer sa jeunesse et les moments de sa vie qui s'étaient joués entre ces murs, mais pas ce soir, ce soir elle avait envie de vivre dans le présent avec l'homme qui occupait ses pensées depuis des semaines.
Ils finirent par s'arrêter dans un des couloirs après de longues minutes de marche rythmée par le bruit de leurs pas. Elle l'observa passer une main dans ses cheveux, combien de fois l'avait-elle vu faire ce geste alors qu'il était préoccupé? Il déclara vouloir croire en l'alliance que formerait le Grand Inquisiteur avec les professeurs. Elle n'aimait pas l'élève certes mais elle ne connaissait pas l'homme et force était d'avouer que lorsqu'il avait été préfet les buts qu'il s'était fixé avait toujours été atteint avec brio au grand désespoir de ses camarades, « efficace » voilà un mot qui avait toujours semblé avoir été crée pour lui.
- Optimiste tu l'as toujours été mais sur ce coup là... je choisi de l'être avec toi.
Toute hésitation s'efface alors qu'elle plongeait ses yeux dans les siens, oui Leopold voulait toujours voir le meilleur en chacun mais peut-être était-ce lui qui avait raison, elle avait passé des années à faire passer la méfiance avant tout il était désormais temps d'avoir de l'espoir si on voulait attendre des plus jeunes qu'ils en fasse de même. Elle frissonna alors que sa main se posait sur sa joue, les souvenirs de leur soirée au Trois-Balais revinrent plus fort que jamais alors qu'il s'emparait de ses lèvres. Pressant son corps contre le sien il la força à reculer jusqu'à ce qu'elle soit adossée contre un mur. Leur baiser se prolongea avec ardeur libérant la pression d'une soirée chargée en émotions, les ténèbres les enveloppaient et plus rien ne semblait être en mesure de ce mettre entre eux, son cœur tambourinait si fort dans sa poitrine qu'elle n'aurait pas été étonnée d'apprendre qu'il l'entendait également, elle n'aspirait qu'à se perdre entre ses bras ce soir. Les quelques mots qu'il prononça entre deux baisers étaient la réponse à la question qui la tourmentait depuis des semaines, ses lèvres esquissèrent un sourire et elle plaça ses mains autour de son cou.
- Tu es fou uniquement si tu pensais que je te laisserais m'échapper
Elle s'arrogea le droit de se saisir une nouvelle fois de ses lèvres, ses baisers l'enivraient et la pensée lui traversa l'esprit qu'elle ne pourrait jamais cesser de l'embrasser. Tous ses sens semblaient s'être embrasés et son corps réclamait le sien, elle pressa un peu plus son corps contre lui et ses lèvres descendirent dans son cou, elle avait envie qu'il la désire comme elle le désirait ce soir, toute prudence semblait l'avoir abandonnée, la peur de croiser quelqu'un n'aurait pas suffit à l'arrêter, il fallait qu'elle l'ait.
- Ne me laisse pas seule ce soir Leo
Son ton avait été un mélange de supplication et de séduction, essuyer un refus serait un coup dur, plus que jamais elle avait besoin de lui ce soir.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: EVENT#4 - De mots et de sang Mer 23 Avr - 14:09 | |
| Event#4 - De mots et de sang Vitali Gracchus Oulianov La tension brûlante qui avait submergé la salle ce mua en un froid glacial lorsque apparut Robert Hilliard par l'embrasure de la porte. Élégant et guindé sans son costume impeccable et pourtant bien loin des vêtements normalement porté par la majorité des moldus, il se dégageait de lui un soupçon de supériorité et une aisance presque mal placée dans cette atmosphère haineuse ridicule. Bien vite le nouvel Inquisiteur s'adressa à l'assemblé des professeurs, et en raison de la faiblesse qu'il ressentait dans sa jambe, Vitali se rassit sur son siège. Attendant patiemment de voir ce que ce nouvel arrivé allait leur soumettre comme proposition pour asseoir son autorité et remettre de l'ordre dans Poudlard. Les premières paroles du sorcier n'étaient pas très engageante, et comme tous le monde Vitali fit une moue agacée en voyant les grands airs que ce dernier prenait pour leur parler, mais un rapide regard en direction de Léopold assura au russe qu'il n'y avait pas de quoi s’alarmer. Après tout, parmi tous le monde présent ce soir il était celui qui connaissait le plus l'envoyé du Ministère, et Léopold était quelqu'un de juste, c'était donc envers le professeur d'étude des moldus que ce reporta la majorité de l'attention du vieux sorciers, essayant de décrypter certaines des réactions de son collègue, il se surpris à le voir sourire, et il le lâchât du regard lorsque enfin, Annette se rapprocha d'eux. Il était temps que ces deux là s'affiche plus publiquement après tout. Vitali trouvait cela adorable, mais en ces temps de trouble il avait du mal à s’émouvoir pour eux. Monsieur Hilliard parla alors des convocations que chacun recevraient après la tonne de questions qui lui étaient tombées sur les épaules et qui faisait un peu tourner les choses en rond. Les directeurs de maisons étaient déjà partis rejoindre leurs élèves, et quelque part cela soulageait le duelliste de ce dire qu'à présent les jeunes sorciers n'étaient certainement plus seuls, avec tous les événements de la journées ils auraient certainement besoin d'eux, et le russe se jura de garder sa porte grande ouverte à tous ceux qui désiraient lui rendre visite, bien que cela ne changea pas beaucoup de d'habitude. Vitali avait un tas de préoccupations, et de questions aussi, mais la douce sommation de l'Inquisiteur l'engagea à les garder pour plus tard, après tout vu qu'ils seraient tous convoqués à un moment ou a un autre, autant dissiper cette assemblée qui n'était plus vraiment maîtresse d'elle même et surtout très fatiguée, bien que les principaux agitateurs ne soient plus là, et retourner dans ses appartements pour faire le point, chercher du repos et attendre que le lendemain ne vienne en essayant de trouver les mots justes pour rassurer les cœurs des élèves. Léopold et Annette sortir, leur complicité n'avait d'égale que la complicité que le professeur d'étude des moldus entretenait avec le nouvel Inquisiteur, oh Léo aurait des choses à raconter à son vieil ami Vitali concernant ses années d'études à Poudlard, le russe entendait bien en savoir plus sur le jeune homme que fut Robert Hilliard de la bouche du brun. Se levant doucement, Vitali adressa un regard amical et troublé à Becky, puis une salutation franche à Alan, ils parleraient à ces deux là plus tard aussi, pour ce soir, il était trop affaiblit et fatigué pour engagé n'importe quelle conversation censé, de plus il sentait bien les regards appuyés que le langue de plomb avait sur sa personne depuis son entré et ne pouvait ignorer d'être dans sa ligne de mire.
« - Je vous laisse à prrrésent, nos prrésences ne sont, iil me semble plus obliigatoirrre, et j'ai un courrs demain matin. »
Adressant un regard énigmatique derrière ses iris d’ébène, Vitali observa un instant les trois membres du ministère, tous plus différents les uns que les autres, ils créaient un trio dépareillé et pourtant intéressent. Enfin plus rien ne l'étonnait dans le monde magique d'aujourd'hui de toute façon. Vitali avait été l'un des premiers à soutenir l'arrivée de leur équipe dans le château, à présent il attendait simplement de voir ce que cela allait donner, ce qui était certain pour lui, c'était qu'il se trouverait toujours du côté des élèves quoi qu'en pense ou qu'en dise le grand homme au front dégarnit qui se trouvait à quelques mètres de lui.
« - A biientot messieurrs. »
Le sorcier continua son avancé, boitant, et se tordant un peu plus à chaque pas, sa carrure courbée par les épreuves de la vie. Vitali sorti, passant la porte et laissant sa main libre se glisser dans la poche de son pantalon en toile noir. Il fallait à présent qu'il monte les deux étages qui le séparait des appartements du personnels et donc de ce lit, qui lui semblerait certainement bien inconfortable ce soir. Boursk décrivit un arc de cercle au dessus de lui et vint se poser sur son épaule, lui si peu amical habituellement posa le rond de son bec sur la tempe de son propriétaire avant d’émettre un grincement qui aurait glacé d’effroi n'importe qui, mais que le vieux sorcier russe pris pour un encouragement. S'adressant avec quelques mots de sa langue natal à l'animal, il décida de commencer son ascension doucement, empruntant les couloirs les moins ardus afin de ne pas rendre son périple plus difficile qu'il ne l'était. Au détour d'un couloir sombre il entendit quelques murmures, des bruits matte étouffés. Fronçant les sourcils à l'idée que quelques élèves malgré le couvre feu ne ce ballade dans les couloirs, insouciant et inconscient du danger qui rodait à présent autour d'eux entre ces murs. Accélérant le pas, près à hausser la voix et user de son étrange autorité pour rabroué les jeunes gens, quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu'il se trouva face à Léopold et Annette, savamment collé et agrippés l'un à l'autre. Sans qu'il ne pu se contrôler les joues du vieux sorcier rougirent, avant qu'il ne se racle bruyamment la gorge, se redressa et continuant sa marche comme si de rien était adressa un sourire léger au nouveau couple.
« - Les plus simples plaisiiirrrs, sont ceux que l'on a le plus attendu. » dit-il, son timbre énigmatique et son accent grave emplissant le couloir.
Vitali traversa le corridor sombre et pris la première arcade sur sa gauche le menant aux marches mobiles, qui en faisaient bien souvent à leurs têtes. Mais ce soir, aucune d'elles ne bougeaient, comme si elles avaient compris la gravité des jours qui allaient suivre. Quand à Annette et Léo, Vitali espérait sincèrement qu'ils allaient passer de bons moments ensemble, après tout ils le méritaient tous les deux et ils faisaient un beau couple. Les femmes comme Annette étaient rare, le russe en savait quelque chose … ses pensées se dirigèrent alors vers sa défunte amante, la seule femme qu'il eut jamais véritablement aimé sur cette terre. Que ferait-elle si elle avait vent d'un pareil conflit au sein de l'école magique, oh certainement qu'elle n'aurait pas pu en comprendre grand chose, après tout, elle n'avait jamais rien su vraiment du monde magique, elle aurait certainement simplement posé sa main sur l'épaule du duelliste et dis quelques mots réconfortant en l'assurant qu'elle était persuadé qu'il était un homme de bien. Soupirant de tristesse, Vitali gravit les marches, son faucon sur l'épaule, les claquements de sa canne se répercutant dans le château, son visage aux traits tirés affichant une mine déconfite où le peu de couleur qu'avait prit ses joues quelques instants plus tôt, venait à présent de disparaître, laissant simplement sa peau grisâtre se plaquer sur ses os. Il ressemblait à un spectre. Le spectre d'un autre temps qui ne trouvait plus sa place dans ce monde de violence qui l'avait tant fait usé. Peut-être avait-il besoin de plus de repos qu'il ne le pensait ...
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: EVENT#4 - De mots et de sang Mer 23 Avr - 16:52 | |
| Le nouveau venu nous dévoila tout ce que le Ministère avait prévu de faire pendant son séjour ici. Alors qu’il nous montrait des dossiers, il expliquait aussi que des entretiens auront lieu, et que les dossiers de chaque personne qui vivait dans les murs de l’école seraient étudiés. Pourquoi pas ? Après tout, cela ne changerait en rien l’ordre qui régnait dans l’école, mais pour ce qui était d’avancer dans les recherches, c’était compliqué de savoir si cela serait utile ou non. Il continuait en présentant ses deux acolytes, annonçant en suivant que des Aurors viendraient fouler le sol de Poudlard, et aussi des alentours. Cela était déjà moins rassurant, surtout pour les élèves. L’endroit censé être l’un des plus sûrs sur Terre allait être jonché de gardiens, car la sécurité n’était plus de mise. Etaient-ils réellement nécessaires ? Toute cette agitation n’allait-elle pas forcer le ou les agresseurs à agir plus régulièrement, juste pour titiller le Ministère ? Je ne savais pas, et personne ne pouvait le deviner.
Il n’ajouta rien de plus à cela, si ce n’est qu’une coopération ne serait que la bienvenue. Il nous invita aussi à vérifier ses dires, les mots du Ministère étaient écrits dans le dossier, mais je lui faisais confiance à ce propos. Le professeur Primrose fut le premier à s’en aller, accompagné de Miss Rosmerta, puis ce fut au tour du professeur Oulianov, qui boitait jusqu’à la porte. Si tout le monde partait, j’allais alors faire de même.
« - Messieurs, mesdames, je vous laisse à mon tour. Monsieur Hilliard, merci pour vos précisions, je pense que nous ne tarderons pas à nous revoir dans votre bureau. Que cette nuit vous soit à tous agréable. »
Je remettais mon béret sur mon crâne en passant les portes de la salle d’étude, retournant dans mes appartements, à la recherche du sommeil.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: EVENT#4 - De mots et de sang Sam 26 Avr - 11:39 | |
| Event#4 - De mots et de sang Leopold Primrose
Sûrement certains jugeraient qu'il avait choisis la pire des occasions pour révéler la teneur de ses sentiments et d'autres penseraient qu'ils étaient tout à fait indécents de s'abandonner l'un à l'autre au vu des circonstances. Leopold n'y songeait plus, cette nuit plus que jamais il avait besoin de croire qu'il existait encore de l'espoir, qu'il était encore temps de construire quelque chose malgré l'éphémérité d'un certain mode de vie comme les événements le leur avaient rappelé ce soir. Il voulait aussi croire en ces paroles qu'il lui avait prononcées, à cette vie à deux qui les appelait et que si longtemps, il avait craint. Ce moment où il l'avait embrassé aurait pu craqueler ses plus intimes convictions et le pousser à croire qu'il faisait une erreur, mais au contraire, cela avait solidifié ses sentiments quant au fait qu'être avec elle était une évidence. La folie comme il l'avait dit, aurait résidé dans le fait de s'en tenir à l'écart et selon Annette, de penser qu'il aurait pu lui échapper.
À cette remarque adroite, Leopold répondit par un sourire avant de prolonger leur baiser, réaffirmant sa prise sur la jeune femme dont les moindres mouvements le rendaient un peu plus fou d'elle. Où avait-il puisé la force de s'en priver si longtemps ? Alors que les lèvres de la magnifique rousse descendaient le long de son cou, ses mains glissèrent sur son corps ou sous ses doigts se dessinèrent chacune des courbes parfaites de celle qu'il tenait entre ses bras. Il voulait ressentir jusqu'à ses plus imperceptibles réactions. Étourdi par le moment, enivré par ses intentions avec la délicieuse impression qu'elle avait déjà deviné ou était ses plus intimes point faible, il ferma un instant les yeux alors que sa respiration s'intensifiait, se délectant de ses baisers dans le creux de son cou, de ce corps contre le sien et de ce désir si ardent qui animait leur ballet. Ces mots qu'elle prononça eurent tôt fait de lui faire perdre la raison pour de bon, glissant une main dans les cheveux d'Annette pour relever son visage vers le siens, son bras autour de sa taille et le souffle court, il s'écarta du mur en l'entrainant toujours contre lui.
- Il n'en est pas question.
Déjà, ses lèvres cherchèrent à retrouver celles de la jeune femme alors qu'il songeait, non sans un brin de frustration et de stimulation, aux couloirs qui les séparaient de son appartement. Tentant une ascension dans le couloir sans réussir à raisonnablement se détacher d'elle, à son tour, il se retrouva adossé contre un mur sans qu'il ne sache qui était l'initiateur de cette manœuvre. Une de ses mains remonta alors le long de la cuisse d'Annette, rencontrant la matière rugueuse de son collant, mais mieux valait-il se priver au plus vite de ce contact s'il voulait retrouver assez de raisons pour parcourir en toute décence les mètres qui les séparaient de sa chambre. C'est alors qu'entre deux baisers étouffés, leur parvinrent le son d'un raclement de gorge grave qui leur apprirent qu'ils n'étaient plus seuls.
Tournant la tête vers la silhouette qui se dessinait à l'embrasure du couloir, ses joues se colorèrent en découvrant Vitali Oulianov et de son oiseau posé sur son épaule. À l'image d'un adolescent pris sur le fait par une figure paternel, il avait suspendus tous gestes et bien qu'un bras continue d'enserrer la taille de sa partenaire, la même main qu'il avait glissé un moment sous le bas de sa robe s'en alla retrouver dans un mouvement gêné sa tignasse qui n'avait certainement plus beaucoup de formes. Son ami, lui, ne semblait nullement outré ou dérangé par la scène qu'il avait surprise, il leur jeta un regard avec cette bienveillance pour laquelle Leopold avait tant de respect et après leur avoir adressé un de ses dictons dont il avait le secret, il disparut aussi vite qu'il ne leur était apparu, donnant presque l'impression qu'ils l'avaient imaginé.
Cette apparition presque mystique avait eu au moins le pouvoir de calmer quelque peu ses ardeurs bien que son souffle soit toujours aussi court, les battements de son cœur toujours aussi précipité et que son désir n'en avait pas moins décroit. Échangeant un regard avec Annette, il ne retint par un léger rire contrit et c'est plus délicat qu'il s'empara de ses lèvres avant de l'attraper par la main pour la conduire vers l'étage supérieur. Les si justes paroles de Vitali lui avaient rappelé ce dicton que lui avait entonné plusieurs fois « Le plaisir est la seule chose qui vaille la peine de vivre. Rien ne vieillit comme le bonheur. » Était-ce encore sa doctrine aujourd'hui, ou voulait-il pour une des premières fois, chercher à gouter et maintenir entre ces mains ce bonheur qui lui avait toujours paru comme éphémère et dont il avait cru la recherche vaine ? Ces quelques mots et ceux de Vitali cheminèrent un long moment dans son esprit tandis qu'il traversait avec impatience les couloirs de l'établissement jusqu'au moment ou ils arrivèrent devant sa porte. L'ouvrant dans un mouvement, il laissa sa partenaire entrer avant de refermer le battant derrière eux.
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| | | Invité Invité | Sujet: Re: EVENT#4 - De mots et de sang Jeu 1 Mai - 0:12 | |
| Event#4 - De mots et de sang Emmett Thornquill Il avait dit un mot de trop !
Emmett s'en mordait encore la joue. Qu'il ait pu avoir une parole malheureuse, lui, était déjà hautement invraisemblable mais, malgré les appuis de Howard puis Martin, il allait la payer cher. Il n'oublierait pas de sitôt le sourire dénué de toute compassion que lui offrit le grand inquisiteur avant de lui répliquer avec une répartie cinglante. Le professeur d'Astronomie regrettait déjà de s'être laissé aller au sarcasme, mais il se garda bien de le montrer et contint son malaise de mieux qu'il pu. Par chance Robert Hilliard ne s'attarda pas sur son cas. Il semblait attiré par de plus gros poissons, notamment Annette Rosmerta, dont il semblait ne pas pouvoir souffrir la présence, et Leopold, avec qui il semblait avoir quelque contentieux ancien à régler. Étrangement il ne calculait même pas la présence de Minerva. Non, seuls les professeurs étaient sa cible, d'où la gêne que provoquait le présence d'Annette, sans doute.
Le professeur aux cheveux blancs écouta posément les explications de l'inquisiteur. Le discours était alléchant. Robert Hilliard leur promettait beaucoup de mesures, de sécurité, et une enquête minutieuse. Mais ça ne répondait pas à ses principales interrogations : Quid de l'influence sur leur travail ? Et est-ce qu'un tel climat serait favorable aux élèves ? La mention des dossiers n'était guère plus rassurante. Emmett ne put s'empêcher de se demander ce que contenait le sien, même s'il s'en faisait déjà une idée assez précise : "lâche, incapable de défendre ses élèves". Il aurait aimé poser davantage de questions, mais la seule remarque qu'il avait reçu de Robert Hilliard lui avait déjà ôté tout courage. Il n'était même pas sûr d'oser répondre à l'invitation de l'inquisiteur pour lui poser ses autres questions plus tard dans son bureau.
Son ami le professeur d’Étude des Moldus répliqua à l'inquisiteur avec une répartie qui fit pâlir Emmett d'envie. Que n'était-il aussi extraverti et influent que le brave Leopold ! Sans doute celui-ci tirait-il son courage du soutien plus qu'évident d'Annette. Les départs presque simultanés de Leopold, Annette, Vitali et Martin ôtèrent un poids du cœur d'Emmett. Il avait redouté jusqu'ici de devoir faire le suprême effort d'être le premier à prendre les devants et quitter la salle. Aussi ne se fit-il pas prier et se leva à son tour.
- Bien, il me semble à moi aussi que tout a été dit pour ce soir. Bonne nuit, chers collègues. Le bonsoir, Monsieur Hilliard, lança-t-il tout en se dirigeant vers la sortie et en évitant malgré lui de croiser le regard de l'inquisiteur.
En tant normal le lâche Emmett Thornquill aurait été rassuré de savoir que le Ministère de la Magie prenait la situation en main et le déchargeait d'une part de ses responsabilités. Mais présentement il souhaitait plus que tout en finir avec cette situation, que les coupables des agressions soient démasqués, jugés, et que tout redevienne comme avant ! Cela faisait déjà plus de dix ans qu'il enseignait à Poudlard, et il n'avait rien vu venir. Comment les choses avait-elle pu dégénérer si vite, d'un seul coup, sans le moindre signe avant-coureur ? Il regagna sa haute tour d'Astronomie en traînant des pieds. Un claquement de bec bruyant l'accueillit à son arrivée.
- Ah, pardon Katy ! J'ai été retenu. Il se passe des choses... déplorables, en ce moment.
Il retroussa aussitôt une de ses manches, plongea sa main dans un bocal, et en tira un batracien qu'il jeta vivant à sa cigogne sur le balcon d'observation. L'oiseau migrateur avala goulûment la proie puis passa sa tête au long cou sous son aile et replia ses échasses pour s'installer confortablement dans son nid et profiter du sommeil du juste. Elle, au moins, ne semblait nullement affectée par les drames et les complots de l'école. Tout en regagnant lui aussi sa couche Emmett ressassait les événements de la soirée. Il souhaita ardemment que, malgré la peur qu'il lui inspirait, Robert Hilliard soit l'homme de la situation et tienne ses promesses. Il le fallait.
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| | | Dorcas Derwent Admin Messages : 436 Galions : 565 Âge : 34 ans Avatar : Harry Lloyd
| Sujet: Re: EVENT#4 - De mots et de sang Jeu 26 Juin - 22:07 | |
| Event#4 - De mots & de sang PROFESSEURS Event terminé.
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| | | Contenu sponsorisé | Sujet: Re: EVENT#4 - De mots et de sang | |
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| | | | EVENT#4 - De mots et de sang | |
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