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 TERMINE - Capture mon âme dans ton Inferno

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Annabeth Leigh
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MessageSujet: TERMINE - Capture mon âme dans ton Inferno    TERMINE - Capture mon âme dans ton Inferno  EmptyMer 11 Juin - 16:04

Capture mon âme dans ton Inferno




Les ténèbres encerclaient le lit à baldaquins de la jeune fille, s'immisçaient entre les différents couchages, plongeant la pièce dans une atmosphère presque réconfortante. L'obscurité rampait telle un serpent sur le parquet ouvragé, imposant sa loi. Les rideaux frémirent devant les yeux ouverts d'Annabeth, insomniaque en colère. Quels étaient ces firmaments d'existence si noirs, si sombres? Pourquoi était-elle si sombre? Deux orbes glacées de bleu apparurent dans la nuit qu'enserrait le dortoir des filles Serpentard. Annabeth repoussa doucement les draps, fit trembler la tringle en tirant le tissu rêche de ces pendants intimistes et ses deux pieds nus touchèrent le sol, sans un craquement. Elle enfila sa fine robe de chambre en satin qu'elle noua nonchalamment autour de sa taille, d'un coup de baguette magique, ses cheveux tombèrent sur ses épaules et vinrent titiller la chute de ses reins. Elle quitta le dortoir sans un regard pour les autres jeunes filles, reniflant de dégoût. Elle descendit dans la salle commune. Un sourire étrange vint écarter ses lippes.

Cet homme,  le visage lisse, aucune ride, si lisse à l'habitude, si lisse... Mais que vois-je? Quelles sont ces écorchures qui décorent ton expression? Comme des écailles qui chercheraient à s'échapper de la peau d'une sirène. Sirène, Serena, quelle coïncidence. Quelles sont ces écailles de pierre qui entourent mon cœur? Ma peau s'hérisse. Soir de représentation. L'entends-tu la céramique qui se fracasse? C'est mon masque qui s'éclate sur le sol, il tombe pour toi. Tombe, sombre, un nouveau visage pour détruire ton image.

"C'était à la moitié du trajet de la vie;
Je me trouvais au fond d'un bois sans éclaircie,
Comme le droit chemin était perdu pour moi."

Je n'avais pas aveuglément cru Anarchy à l'époque mais ce qu'il m'avait dévoilée me faisait encore frémir. Le jeune Saddler. Ses idéaux. Ses actions. Ce qui les mènera à sa perte. Jeune fleur serpentard. Il avait fauté, son cœur avec. Je t'avais observé. J'ai scruté tes expressions si semblables aux miennes, stéréotypées, forcées. Seuls nos semblables nous reconnaissent. Nous sommes  les rodeurs de l'enfer, invisibles, sournois. Et tel un serpent, je fondais sur toi, plus prêt. Ton air hagard, il me faisait jouir. De ta faiblesse, encore et encore.


" Ton caniche t'échappe Saddler ? "

Sa voix était calme et son regard vissé sur lui, ne craignant pas de rencontrer ses pupilles. Elle avança encore un peu, le tissu de son peignoir glissait doucement sur ses jambes nues. Silencieusement, elle ordonna à sa baguette de es illuminer. Elle s'appuya sur le dossier d'un des fauteuils de la salle commune.
" Quel dommage, elle est tellement mignonne ta petite princesse."

Mignonne petite pie. Et toi tu te dis Cobra alors que tu as la sensibilité d'un blaireau attristé? Mais qu'est ce que je m'attendais à trouver...

"Mais ce qu'on attend d'une bonne chienne, c'est qu'elle reste docile, non?"

"C'est par moi que l'on va dans la cité plaintive :
C'est par moi qu'aux tourments éternels on arrive :
C'est par moi qu'on arrive à l'infernal séjour"





© Yuki Shuhime & Aloysia



Dernière édition par Annabeth Leigh le Dim 20 Juil - 10:17, édité 1 fois
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Audric A. Saddler
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MessageSujet: Re: TERMINE - Capture mon âme dans ton Inferno    TERMINE - Capture mon âme dans ton Inferno  EmptyJeu 12 Juin - 14:46




My little whore,   


Rage enivrante. Véritable serpent destructeur. Une caresse sensuelle et envoûtante qui m'enserrait, cajolait mon être tout entier. Une poigne de fer, véritable étreinte de velours glacé déposait une morsure malsaine, artiste d'une douleur aigüe. Son venin nocif coulait dans mes rivières pourpres. Cette haine vivante qui enflammait mon être entier. Ma peau fondait, mon visage se déchirait, laissant place aux écailles de ma réalité. Dans mes prunelles brûlait le brasier de ma colère.

« Idiomes divers, effroyable langage,
Paroles de douleur et hurlements de rage,
Voix stridentes et voix sourdes, mains se heurtant »

Il n'y avait en moi qu'un écho de raison. Dans mon être entier désirait s'extirper ce besoin presque animal d'assouvir cette envie capricieuse. Mais le tout demeurait confiné au fin fond de mon paraître. De ma gorge ne s'extirpait qu'un souffle rageur et agacé. Comment pouvais-je rester ainsi, neutre et doux, neutre et bon envers mes prochains. Je déposais contre l'abîme, où les ombres muettes crevant de leur péché, font hurler les échos de leur souffrance infinie. J'étais si propre de la folie, ce profond gouffre qui m'appelait à lui de ses chants câlins.

Un jour j'effleurai sa douce crinière au parfum envoûtant, le lendemain je me retrouvais si loin, mort à ses pieds. J'étais esclave de sensation contradictoire et mes pensées se détraquaient. Violence dans mon souffle, horreur dans mes pensées, il me fallait m'apaiser.
Ma ronde fut silencieuse et isolée. A parcourir bien trop de nuits les couloirs de cette bâtisse,  j'en connaissais les moindres recoins. J'avais tant de fois découvert encore de nouvelles salles, me perdant dans leur secret, me plaisant à les découvrir. Tant de puissance et d'espoir dans ces murs, que j'avais tant espérer pouvoir un jour me promener dans la Chambre des Secrets, cette légende qui avait repris vie auprès du feu Lord et son amant de prophétie.

Marcher, m'aida à oublier, à aérer mon esprit. Marcher, observer, contempler les roches froides des murs de Poudlard m'apaisa. Ma prison, véritable foyer, infesté par des scélérats, ces sangs-de-bourbes qui ne méritaient que la mort, restait néanmoins mon refuge. Prince de Poudlard, Saddler était un nom qui coulait dans les couloirs comme une poudre d'or. J'étais et resterais un nom à jamais gravé sur les pierres de ce château. Poursuiveur de l'équipe des Vert et Argent. Préfet des Universitaire. Président du Club de Potions, celui d'Echec et humble photographe pour le journal. Et je trouvais le temps et le moyen pour obtenir de loin les meilleurs résultats. Et je trouvais le temps et les moyens pour terroriser les habitants de ce château…

Trois victimes, transformées en véritable martyr. Trois victimes métamorphosées en véritable œuvre d'art. Des mots gravés à jamais dans leur chair, qui sublimaient leur être à tout jamais. Il n'y avait plus rien à dire, la vérité était là, contre leur peau.
Mais que diable, si elle fichait tous notre avancement par terre… Si je fautais à cause de cette folie qui m'enivrait quand bien même elle me frôlait. Pourquoi son avis et son regard m'importait tant ? Elle pourrait me détourner à jamais de mes ambitions du goût de ses lèvres. Hanté. J'étais véritablement hanté par elle, ses lèvres et ses larmes.

Souffle de rage, regard coléreux, au final je venais de réduire à néant les bienfaits de cette ronde. Je poussais le battant et m'engouffrait dans la salle commune quasi déserte et plongée dans le noir. Je n'ai vu personne, j'ai juste fait claquer ma langue d'agacement. Je me défaisais, lentement, de ma robe de sorcier, abordant encore mon uniforme et cet insigne de préfet. Le plus vieux des élèves, qui avait donc droit de faire ses rondes la nuit. A n'importe quelle heure. On ne sait jamais.

«  Ton caniche t'échappe Saddler ? »    

Une voix méconnue.

« Pardon ? »  

Mon sang s'était glacé. Immobile, j'étendais le pas silencieux de cette femme, le tissu couler contre sa peau et sur lui-même, doux son. Et puis il eût un éclat de lumière, illuminant ce visage que je n'avais jusqu'alors jamais vu ici, à Poudlard… Mais je l'avais vu… Ailleurs. Je restais silencieux, fixant cette profane qui osait me déranger dans mes délicieuses heures de solitude.

« Quel dommage, elle est tellement mignonne ta petite princesse. Mais ce qu'on attend d'une bonne chienne, c'est qu'elle reste docile non ? »    

« A peine devant lui l'ombre infâme est venue,
Elle montre au démon son âme toute nue ;
Et cet inquisiteur de nos péchés mortels »


Je ne sais pas qui tu es. Ni ce que tu veux. Mais la personne qui aura fait couler un torrent de mot à mon sujet à ton égard souffrira…Je ferrais couler son sang entre mes doigts. Qui était ce pauvre idiot qui avait confié entre tes doigts, la réalité de ma faiblesse ? Tu n'étais qu'une étrangère qui se permettait de m'approcher…

Ma pupille violant la tienne, je te fixais sans un mot. Et puis ce sourire mauvais et hypocrite étira les écailles de mon visage.  Silencieux, une ombre parmi les ombres, je fini par m'approcher de toi. Mes doigts effleurèrent ton poignet et vint te le tordre pour faire tomber cette baguette à nos pieds. Laisse-moi briller dans mon Royaume.

Et ma voix siffla, lente et mauvaise :

« Et ce qu'on attend d'une sang-mêlé ? … Retourne au fond de ton lit, au lieu de délier ta langue de putain sur des choses que ignores, Leigh. »    

Puis je me redressais, m'éloignant vers le couloir des dortoirs masculins.



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MessageSujet: Re: TERMINE - Capture mon âme dans ton Inferno    TERMINE - Capture mon âme dans ton Inferno  EmptyMar 17 Juin - 17:29

Capture mon âme dans ton Inferno




Tu quémandes, tu n'observes pas, je soupire un peu. Doucement s'immisce la torpeur du pathétique. Jeune chien arrogant, jouet d'une belle succube. Est-ce tout cela que l'on m'avait vanté? Une jeune bête esseulée prise dans son propre piège? Le mépris dégage tout sur son passage, fait tanguer les digues établies. Il chante sa terrible erreur. Manque de discernement, pas que. Tu as beau me ressembler. Que dis-je?! C'est une insulte. A quoi bon te déguiser? Jeune leader de mes couilles, si tu ne sais pas repérer tes armes dans ta propre maison, ta propre salle commune. A quoi bon si tu confies tes sombres secrets à cet insignifiant fêtard.

Je m'enlise, mon corps s'enfonce dans ce marais tournant. Les marais salants qui viennent tourmenter, piquer, congestionner les plaies de mon orgueil. Ta faiblesse n'est que le reflet de la mienne. Celle qui nous conduit tous à chercher espoir dans les autres pour accomplir leurs sombres desseins. Cela continue, cela tourbillonne, si prompt, cette douleur de l'humiliée. Cuisante, elle chauffe, donne à notre peau une teinte dorée. Nous brillons.  Je brille. Sublimée par ma haine, enjolivée par ton regard dur. Cette chaleur marqua notre peau, laissant sa trace, profondes cicatrices. Orgueil blessé. Ambitions ajournées, verras-tu le fer blanc qui s'approche, qui te défie, te somme de te laisser marquer de mon Inferno. Des supplices, je t'en ferai vivre, j'enterrerai ta tête pour jouer avec tes parties, lancerait un essaim de frelons sur toi si cela me chante, si tu es décevant. Et même si tu ne l'es pas...

"Cependant c'était l'heure où le ciel perd ses voiles;
Le soleil y montait escorté des étoiles
Dont le divin Amour se plut à l'entourer"


Tombons, tournons les masques. Dansent dansent dansent ces petites écailles. Parle-moi, susurre-moi, qu'est-ce que cela fait de sentir son visage s'étirer sous la dépression des convenances? Un bien fou, tu voudrais recommencer? Alors enserre-moi que je punisse ta vanité. Celle qui t'a fait croire que tu étais puissance. Contrôle les foules que j'admire tes talents. Mais par la porte je te traînerai impudent. Si grand château, il ne peut contenir deux rois alors je serai ta reine. Agir dans l'ombre, tirer les ficelles. Ton étoile protectrice je pourrais suivre. Mais toi, comme moi, avons un seul dicton : ne compter que sur nous -mêmes. Et tu baves sur mon être comme un chien dédaigne sa proie. Et nous dédaignons ces impurs dégueulasses comme les chiens baveux qu'ils ne sont même pas. Qui sont les chiens? Quelles sont les proies? Ces hommes, remplis de ce sang de bâtard ont couru après ma famille trop longtemps.

"Tel un chien, si d'abord famélique il aboie,
Aussitôt qu'en ses crocs il a tenu sa proie,
Se tait et la dévore immobile et calmé;
Ainsi fut apaisé le monstre abominable"


Sang mêlé? Tiens. "Qu'est ce qu'on attend d'une sang-mêlée?" Et bien alors Saddler, les apparences sont si fragiles qu'elles s'écroulent à la moindre provocation. Il est vrai que j'avais bien visé mais qu'en était-il de ton savoir vivre? Ce n'est pas digne de ta grande et belle famille... Mais attends, quelle famille?


" Soyons sérieux. Tu as besoin de mon aide... et surtout celle que mon silence peut t'apporter. "

Je ramassais ma baguette toujours illuminée et m'approchais en silence, ne s'écoulant de mes pas que le bruit ardent du tissu. Il se meut comme une vipère, bruit enchanteur de ses coulisses, quelques pas vers toi et je me plaçais devant toi. Ma baguette caresse l'arrête de ta mâchoire.
" Tu fais quelques jaloux dans cet école, une personne malintentionnée pourrait te pervertir avec de sales rumeurs..."

Mon corps frôla le tien tout entier, je m'amusais avec mon chantage. M'amusais avec ton corps. Aller, fais la ta petite moue colérique que je me retienne de rire. Oh Saddler, deviendras-tu mon nouveau Nemesis ou au contraire mon meilleur ennemi?



"Et on sait tous les deux quel impact elle pourraient avoir..."



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MessageSujet: Re: TERMINE - Capture mon âme dans ton Inferno    TERMINE - Capture mon âme dans ton Inferno  EmptyJeu 19 Juin - 15:07




My little whore,   




« Soyons sérieux. Tu as besoin de mon aide… Et surtout celle que mon silence peut t'apporter. »  

Vent glacé. Griffure profonde le long de ma colonne déchirant mes reins. Une douleur lancinante qui léchait mon corps entier. Un mal extatique qui perçait mon corps de part en part. Ma pupille dilatée, je ne bougeais plus. Un cœur de pierre qui s'émeu dans son sang, vrillant sous les arabesques endiablée de cette douce torture. Irradié par l'aura doucereuse de l'étrangère, mon regard vint se fondre dans tes lents mouvements. Depuis quand ai-je besoin d'aide… ? Depuis quand les gens venaient me trouver ? Cette pensée brisa un masque. Porcelaine éclatée, je sentais l'air caresser ces écailles à vif. Un frisson secoua mes pensées. Mais qui étais-tu pour venir m'arracher mes visages ? Qui étais-tu pour faire couler contre ma peau des menaces sans nom ?

Pantin ensorcelé, je plisse à peine les yeux lorsque la lumière vint illuminer mes opalescences. Les lèvres clauses, mes yeux tracent une courbe autour des tiennes. Je me redresse à peine au contact presque câlin de ta baguette. Tes paroles coulent encore, un véritable poison que gerbe ton corps. Un venin gluant et collant qui bave autour de tes lèvres. Il dégouline le long de ton corps et ta baguette. Le sucre de ta haine perle contre ma gorge. Crois-tu qu'il m'atteindra ? Crois-tu qu'il viendra se morfondre dans mon cœur, raisonner dans ma gorge ?

Qui étais-tu pour me laisser entrapercevoir les ténèbres qui dansent dans ta chair ? La froideur apaisant les traits de mon visage, je ne bougeais guère lorsque tu t'approchais. Si tu crois avoir une quelconque influence sur moi… Si tu crois qu'un jour je mettrai un genou à terre face à toi… Plutôt mourir. Tu n'es personne, Leigh. Seulement une enfant meurtrie par un scandale. Ton sang est souillé et dans tes prunelles brûlent mille et unes choses… Fascinantes choses.

« Rappelle-toi la doctrine du Maître
De la perfection plus se rapproche un être,
Plus il doit ressentir la joie et la douleur. »

Mes yeux plantés dans les siens, ton corps frôlant le mien, mon masque de froideur se fissura. Sur mon visage vint se tracer léger sourire en coin, si narquois et provocateur.

« Je tremblerai presque sous les menaces de la bâtarde... »  

Cette proximité me fit me redresser légèrement. Mon regard coulant sur ton visage, mes doigts vinrent effleurer ta joue. Tais-toi, peut-être deviendrais-tu plus belle. Appétissante était ta chair, attirant était ton esprit. Mais je méprise tout entier cet homme qui t'as soufflé tant de chose à mon sujet. Avait-il lui aussi succombé à la douceur érotique de ton corps ? Nul doute possible.

Seule ta baguette illuminant la noirceur du couloir, mes doigts attrapant une de tes mèches avant de la laisser reposer contre ton épaule. Plus aucun sourire n'était sur mes lèvres. Juste un murmure perla de mes lèvres : « Qu'est-ce que tu veux, Leigh ? »  Du respect, peut-être. Un effort surhumain.

Je ne pouvais te laisser parler… Tu ne pouvais salir mon nom, ici. Jamais je ne prendrai le risque de détruire cette première étape, tous ces efforts.. Jamais. Tu ne pouvais pas balayer d'un geste de la main tous ces mensonges. Ces jeux de paraître où j'étais Roi. Ces jeux qui m'avaient logés dans une place confortable. Non.

Mais pouvais-je avoir confiance en toi ? Une moue de dégoût se glissa sur mon visage et je détournais la tête dans un soupir agacé, méprisant.
Soudain, la salle commune fut plongée dans le noir, ta baguette volant de l'autre côté de la pièce. Expelliarmus, sortilège de premier cycle. Soudainement, ta gorge s'enserrait. Muette tu étais, seule avec moi. Silencio, sortilège de premier cycle.

Masque de froideur ancré au visage, mes doigts vinrent violemment attraper ta crinière de corbeau. Créateur de douleur, je vins tirer sur ces longues mèches à même tes racines. Te faire ployer vers l'arrière. Dans ton dos, mes lèvres effleurèrent sa mâchoire, ton oreille et je soufflais, définitivement mauvais :

« Donne moi une seule bonne raison de ne pas te faire regretter tes menaces…»  

Ma baguette effleura ta gorge, chaude et brûlante. Douloureuse, mais elle ne marquait pas ta peau. Pas encore.
Mes doigts se crispèrent plus violemment encore sur tes mèches sombres.

«  Une seule bonne raison de ne pas te faire hurler dans un silence sans nom…  »  

Un murmure encore, dans les mondes des ombres.
Tu étais si fine, si légère et crevait en moi cette envie de te faire voler contre le sol. J'appuyais ma baguette contre ta gorge, laissant une douleur nouvelle se glisser dans ton être. Aucune marque. Juste des souvenirs. Vive et lancinante, si rapide. Tu souffrais et elle n'était plus. Invisible. Mais agréablement supportable. Elle n'était là que pour te rappeler que tu étais encore vivante.

Brusquement je vins te pousser au milieu de la salle commune, te laissant t'écraser au sol comme une pauvre poupée.
Quelques pas vers toi, gardant mon avantage, je vins t'aider à te relever, en parfait gentleman. Les doigts serrés autour de ta gorge, mes prunelles revenant se fondre dans les tiennes. Vends moi du rêve, Annabeth. Cesses donc de m'écœurer dans ta fausse supériorité. Ne vint pas m'écraser ta seule carte d'atout de manière si ostentatoire, c'est méprisable. Ne viens pas me souffler que tu es une Reine, alors que tu as encore à apprendre.

« Il est vrai que toujours à la race maudite
Cette perfection de l'être est interdite;
Mais ils sont plus complets sous la chair et le sang. »

Soit parfaite à mes côtés et ensemble nous bâtirons un nouveau monde au reflet de nos images.

Mes doigts effleurèrent ta joue, ta mâchoire.  Ma baguette pointa de nouveau vers toi et cette fois-ci la voix te revenait. Douce et entravée. J'attends tes explications. Non, mieux encore. Tes excuses. Mais oses faire cela et c'est que ta noirceur n'est qu'un tissu de mensonge.

Je soufflais si bas, si intime avec toi.

« Anarchy est un idiot bavard, je te l'accorde… Dis-moi, ce que tu as pour moi. »  

Tu ne pouvais pas venir ainsi, avec seulement ca dans tes doigts ? N'est-ce pas ? Dis-moi que je ne me trompe pas.


© charney

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MessageSujet: Re: TERMINE - Capture mon âme dans ton Inferno    TERMINE - Capture mon âme dans ton Inferno  EmptyVen 20 Juin - 22:25

Capture mon âme dans ton Inferno




"Bâtard : employé pour désigner un enfant adultérin ou illégitime,  c'est-à-dire conçu hors des normes sociales " Quelles normes sociales? Celles qu'ont établis ces chiens de vainqueurs. Hurlant leur victoire, hurlant leurs provocations. La nuit est sombre, de longs filaments blancs, fils qui tissent dans le gris de nos cœurs, une toile sans merci. Les insectes s'y prennent, sans relâche, capturés par la suprématie des victorieux. Et quels vainqueurs! Du sang qui coule, il tourbillonne dans mes veines, ce liquide poisseux qui actionnera la manivelle de l'engrenage. Les rouelles de ma rage s'activent dans la nuit, les mécanismes de ma haine s'expriment sous les pluies nocturnes de mon passé. Petites gouttes de rosée sur mon corps se baladent, et tel de l'acide, creusent dans ma peau. La pluie se fait battante, elle perce un trou dans mon cœur. Si béant qu'il n'en reste que des miettes. La pitié s'évapore avec toutes les cellules détruites par cette haine qui habite l'Homme. Toujours, elle navigue, cercle infernal. La vengeance, à quoi bon? Disent les sages, Laver le monde de ces ignominies. Les renvoyer à leur place. Aboyez comme la meute sauvage et cruelle que vous êtes.  Audric Saddler, je ne te renverrai pas à la niche, je t'enverrai aux supplices,  sept steppes sous terre. Irais-tu rencontrer Lucifer, juste pour me plaire? Voir les infidèles, les traîtres à leur sang, les infanticides, les parricides.  Irais-tu rencontrer nos congénères pour me plaire. Ce doux enfer, la perspective d'y régner lèche mon âme, pourlèche ma conscience. Suce, suce la tentation.

Enfourner le cheval de la violence, choisir de donner sa vie à la vengeance. Et si ta haine n'est pas assez grande pour faire écho à la mienne dans la plus belle des harmonies? Alors passe ton chemin. Je ne veux déjà plus de toi et tes airs magnanimes. J'en veux, j'en veux toujours plus. Et toi, Audric, plonge dons mon Inferno pour que nous ne fassions plus qu'un seul, capitaine du royaume du mal. Je te jure que ce sera beau, magnifique. Aller, laisse moi te faire crier, jouir de douleur dans les flammes si brulantes de mon insalubrité.


"Le souffle impétueux de l'éternel orage
Emportait les esprits comme au gré de sa rage,
Les roulant, les heurtant avec ses tourbillons.
S'ils venaient à toucher les parois de l'enceinte,
C'étaient des cris perçants de douleur ou de crainte,
Des blasphèmes au Ciel, des imprécations.
J'appris que ce tourment était fait pour les âmes,
Esclaves de la chair et des impures flammes,
Qui firent le devoir au caprice plier."


[Tu m'effleures, mon corps ne bouge plus, mon derme ne fait rien pour accueillir ton contact. Ni il ne s'hérisse, ni sa chaleur ne tente de rencontrer la tienne. Et ce regard vissé dans le tien, ce regard si fort qu'il est vide. Vide de toutes émotions. Tu as trop joué au jeu de la chasse. La chasse aux émotions, aux sentiments perdus, aux plaies non cicatrisées. Au jeu de la chasse d'eau. Ce torrent qui évacue, le mot tourne autour de moi. "Bâtarde" "Bâtarde" "Bâtarde". Tu n'es déjà plus rien, juste un de plus sur la liste de ceux à éliminer. Le blasphème pour la mort, le blasphème pour l'enfer. Tous les médisants m'y ont enfermée. Ton sang ne te sauvera pas. Saddler, ton sang ne te sauvera pas, il ne fera que se figer lorsque ta pompe, ton muscle s'arrêtera de battre. Tic tac. Mais avant tu souffriras, emporté par une myriade de sournoiseries et de manipulations. Ma haine.

La mèche corbeau retombe dans mon dos. Je ne te réponds pas, je ne te réponds plus, ni mon corps ni mes lèvres. Qu'est ce que je veux Leigh? Éradiquer les arrogants dans ton genre. Cet espèce de sorciers qui se bat pour une origine.

Quand ma baguette vole dans les airs, je veux me précipiter sur toi, prendre ta gorge mais tu es plus rapide, ou plus agile, j'ai juste l'impression de rester immobile et en un instant tu es derrière mon cou, maîtrisant ma nuque de tout ton allant. Une divine léthargie s'empare de mon corps. Si frêle, si fragile, j'ai tant de mal à me battre quand c'est une personne comme toi qui me rabat ma vérité au visage. Ca claque dans mon esprit et tangue ma cervelle. Dans ce crâne si vide. Vide de toutes émotions. Le silence est imposé à mes cordes vocales. Pourquoi? Tu aurais tellement apprécié m'entendre crier. Si aigus, si purs mes petits cris stridents. Pourquoi t'en priver? Je te regarde, si profondément alors que mon visage se crispe sous tes assauts. Lancinante douleur. Plaisant supplice.. Je la vois cette petite lueur sadique, elle danse dans tes yeux, les incandescences de tes pupilles enflamment notre Enfer. Tes yeux, mes iris, plantés l'un dans l'autre. Torturés par leur présence. Et mon visage se calme quand tu chauffes ma gorge de ta puissance. Il est doux, serein, il souffre. C'est son dada. Le masque reprend sa place, celui qui encaissera toutes tes frappes.

Aucune peur. Le courage d'une psychopathe.

Je vole dans la pièce... pour rencontrer ma baguette.

Et alors que tu me lèves, mâle dominant, cela en est pathétique, ce besoin maladif d'affirmer ton pouvoir, le bâton en bois se cache dans mon dos.


« Anarchy est un idiot bavard, je te l'accorde… Dis-moi, ce que tu as pour moi. »  

Je m'approchais. Pourquoi te répondre puisque mes yeux trouvaient les tiens et que mon esprit formulait :

Legilimens


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MessageSujet: Re: TERMINE - Capture mon âme dans ton Inferno    TERMINE - Capture mon âme dans ton Inferno  EmptySam 28 Juin - 0:24




I can show you.    


Les victorieux insectes grouillent. Ils déposent des crevasses sur notre mode. Nos ancêtres, créateurs de nos normes, ce sont eux qui ont susurré les premiers ce doux mot, véritable infamie : bâtard. Ce sont nos ancêtres qui méprisent ces insectes. Ce sont eux qui ne désiraient salir leur sang. C'est nous aujourd'hui qui subissons la colère des glorieux insectes. Ils défendaient leur cause et leur sang. Mais ils sont gorgés d'une haine. Une haine qui les font répéter les mêmes erreurs que nos ancêtres. Ils persécutent ceux qui sont différents. Quand bien même les né-moldus sont acceptés dans ce monde, le fait même que nous puissions encore être bousculé pour notre sang… Est la preuve vivante que je ne me trompe pas. Les différences existent. Nous sommes des races différentes. Aujourd'hui il n'est question que de pouvoir et de patience.

Je déguste ta douleur. Mes prunelles sont pervertis par les baisers de ce sadisme insatiable. Véritable voile qui se glisse dans mon être. Une brûlure qui lèche mon corps entier, donnant vie à mes iris. Poupon de chair, je t'observe. Tu n'es que de viande et d'os. J'aurais pu te tuer, ce soir… J'aurais pu te faire disparaître... Mais mon âme désire plu que tout embrasser la tienne. L'embraser. Je voulais te voir brûler dans les Enfers, frémir contre ton feu glacé. Connaître la nausée d'une haine repue, dégueulant d'une cruauté satisfaite, largement comblée. Trop comblée. Un monstre, dis-tu. Un montre qui désire sourire, ton sang dégoulinant de sa gueule béante.

Et sur ton visage se glisse ce masque. Celui que j'aurais sûrement du voir un peu plus tôt. Le courage désespérée d'une victime. Mais je ne bouge pas. Je veux te voir à l'œuvre. Je veux savoir qui tu es. Montres moi qui tu es et je te susurrais diverses promesses creuses. Terriblement vides. Jusqu'à ce que la vérité éclate, lorsque dans ce jeu stupide, cet enchaînement de  pas de danses médiocres, je vienne à te voir.

Un pouvoir, du pouvoir. Pour toi, pour moi. Mes pupilles accrochées aux tiennes, je te fixais. Un sourire déforma mes lippes. Juste avant que ton sortilège me frappe en plein cœur.

Que désirais-tu voir, sorcière ? Tu désirais pouvoir confirmer les quelques paroles de ton saint amant ? Quelle sombre idée. Figé, paralysé, c'est avec toi que je plongeais dans ces souvenirs… Sais-tu, ma douce, ma belle, ma petite bâtarde que tu aurais pu ne rien trouver… Absolument rien. Tu aurais pu te retrouver enfermer dans une boîte noire, un enclos de douleur et de souffrance infinie. Tu aurais pu plongé dans mon cœur, sans voir le reste. Tu aurais pu sentir une chaleur cuisante remonter le long de ta colonne… Oui. J'aurais pu te laisser te heurter à un mur. Crois-tu sincèrement que je me permettrai de commettre des crimes sans être capable de fermer mon esprit à quiconque aurait envie d'aller se balader dans mon crâne ? Sombre idiote. Trouverais-je un jour une once de matière grise sous cette belle chevelure ?

Mais fais donc, ce soir c'est portes ouvertes chez Saddler. Amuse-toi, balade-toi, viens prend ma main ! Suis moi, je vais te faire glisser le long de mes souvenirs, tu sais, cela pourrait être drôle. Peut-être auras-tu la prétention de me comprendre après. Dis-moi, ma belle Annabeth, dis-moi que je ne me trompes pas. Si je te livre toute ma vie, c'est un pacte silencieux. Si tu n'es pas celle que je crois, tu seras ma prochaine victime. Morte. Définitivement morte. Je n'ai qu'un remord… Que l'on ne soit pas si haut dans les tours. Voir ton corps voler, encore, aurait été si beau.

Tout s'enchaîne, si vite, si rapide. Une véritable danse dans l'antre du démon. Viens, mon amour, crèves avec moi dans le brasier de mon âme.

(...)


Et lentement, d'une douceur étrange ton esprit est rejetté. Tu vois encore tout un tas d'image si vive, si rapide, si flou. Et puis il n'y a plus que ce mur, sombre et brûlant.

Juste un murmure.

« Ca suffit... »

Allez, allez. Passons aux choses sérieuses, enfin.

Mon regard planté dans le tien, je t'observais. Figé. Immobile. Toujours ma baguette entre mes mains. Alors dis-moi, l'insecte.





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Annabeth Leigh
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MessageSujet: Re: TERMINE - Capture mon âme dans ton Inferno    TERMINE - Capture mon âme dans ton Inferno  EmptyMar 8 Juil - 13:40

Annabeth Leigh a écrit:
Capture mon âme dans ton Inferno




Le mur se casse. Les briques tombent, s'écrasent sur le sol. Elles se brisent ces mignonnes pierres, rouges. Tu penses que ce sont les fondations d'une petite maisonnée traditionnelle, tu dois te l'imaginer, vaillante, perdue dans l'herbe. Une petite clôture l'entoure. Les barbelés ne tiennent plus debout, je les ai piétinés. Et le mur? Il se casse. Et tandis que je me faufile par l'ouverture, je vois la porte, verte, branlante. La planche en bois, peinture écaillée, est cadenassée. Partout les serrures décorent le bois. Secrets. A l'intérieur? Les briques sont rouges... Elles sont couvertes de sang. Celui que ton alter-égo répand. Ca dégouline, laisse des traces poisseuses. Une goutte gicle sur ma joue. C'est le sang de ta petite amie. Cela m'arrache presque un sourire. Je l'espérais... sans oser y croire. Les muscles de mon cou se tordent, mon oreille vient rencontrer mon épaule dans un craquement sinistre et au fond de mes yeux brillent une lueur nouvelle. Devant moi dansent les flammes de la souffrance, chavirant autour de ces corps inanimés. Les pièces du puzzle s'imbrique et dans mon esprit une ampoule s'illumine et si l'interrupteur reste allumé, les courant électriques se font moins denses, pour laisser place à l'image de toi petit garçon. Qu'il est mignon, non je rigole.

Mon esprit se perd dans une torpeur nouvelle. Belle personne que tu es.

Ce que tu ne partages pas, c'est la reviviscence de mes propres souvenirs.

*Les couloirs de Dumstrang semblent interminables à la petite Leigh. Les murs ne parlent pas et le carrelage est froid. Enfermée dans cette salle sombre, elle réfléchit à ses agissements. Une retenue, si ses parents l'apprenaient... Mais comment regretter. Elle n'aime pas cette salle sombre. Tout est trop humide, du sol aux briques. Elle les imagine écarlate ces murs. Il ressemble à la maisonnée d'Audric Saddler. Alors la petite imagine, comment remplir la sienne. La remplir de souvenirs. Mémoire de leurs souffrances. Au pluriel. Ce qu'elle subissait, il le paierait au centuple, elle en fait le serment dans ce cachot macabre. Elle les crèverait tous. Doucement, elle élabore une liste, dans sa tête les noms s'accumulent. En premier viennent les enfants sang mêlés qui avait insulté son sang. L'honneur de sa maman. Le sol sous leurs pieds s'est transformé en la glace la plus glissante qui soit. Une de ces ordures s'est cassé la jambe. Elle s'est délectée du craquement de ses os. Longtemps. Et dans cette pièce humide, elle tente de reproduire ce doux son à l'aide d'un caillou.
Le surveillant arriva vite, alerté par les cris occasionnés par la rixe. Il est sang-pur, lui, pourtant il envoya la petite en retenue tout en innocentant les autres élèves plus vieux. Cette infamie, cette enfant batarde ne devait exister pour sa race. La petite aurait juré l'entendre craché à ses pieds avant de totalement fermer la porte de la salle de retenue.
Elle ne fera aucune distinction dans sa vengeance la petite Annabeth Leigh, mais il fallait bien commencer par quelque chose, par les plus faibles, ceux qui s'étaient délectés de la déchéance de ses parents. Ces sangs impurs...*


Le visage d'Eugenia s'imposa à mon esprit.

" Ca suffit" dit Audric. J'aperçois une seconde son visage, tout droit sortie de la brume de ses souvenirs. Ils embaument mon être, portent mon corps doté d'une toute nouvelle légèreté. Légère, poids plume que dis-je. J'avance. A mes côtés, Audric Saddler emboitera mes pas, les siens je suivrai. Dans un tango endiablé, nous nous tromperons, nous jouerons de no revus. Mais pourquoi faire attention à ces simagrées de fierté? Tu seras ma nouvelle drogue, je me nourrirai de toi encore et encore. Jusqu'à ce qu'ils disparaissent de la surface de ce pays. Puis de la terre. Et ensuite je m'attaquerai à toi.

Sans que tu ne le demandes, je te fais à ton tour pénétrer dans mon esprit.

* La petite Annabeth Leigh est encore plus jeune qu'auparavant. Elle court entre les tables impeccablement dressées du banquet organisé par la famille McMillan. Chandeliers et couverts en argent recouvrent les nappes blanches. Nappe sous laquelle est cachée Annabeth. Elle attend, se colle le plus possible contre le pied de table. Les pans du tissu bouge, Annabeth retient sa respiration. La tête d'un garçon passe, ses yeux la regardent. La petite fille rigole, elle veut se lever et courir pour échapper à son adversaire mais il la retient par le bras, la retournant violemment vers lui. Ses yeux sont brillants. Il venait de ferrer une proie. " Reste là, ne bouge plus Bâtarde!" Il sort Annabeth brutalement de sa cachette, là où les autres enfants sangs-purs attendent que le jeu se termine. Le garçon continue : " Dis moi Eugenia, pourquoi une Bogart est toujours fourrée avec cette fille de pute?" Et Eugenia Bogart les suivit, laissant la petite Leigh toute seule. *
Plus tard... Eugenia vient retrouver son amie. "Tu sais que c'est pour les apparences, n'est-ce pas? Il souffrira."*


Audric réapparut devant mes yeux. Un presque sourire étira mes lèvres. Ma main, armée de ma baguette, glissa sur son avant bras et l'empoigna avec force. Ma baguette croisant la tienne dans une étreinte suave. Mes yeux sont dans les tiens, ils jouent un peu, regardant tantôt ta main, tantôt ta mâchoire, retrouvant tes iris avec toujours plus d'ardeur. Je m'approchais un peu plus, mes lèvres effleurèrent le lobe de ton oreille doucement alors que le bout de ma langue se mit à glisser le long de l'arrête de ta mâchoire. Je ne veux pas te laisser m'arrêter. Alors mes lèvres se posent sur les tiennes, très rapidement, brièvement. Juste un avant-goût. Parce que j'aime les personnes comme toi. Je t'aime Audric Saddler. Littéralement, je désire ton existence. Elle me sera tellement utile. Alors je me délecte alors que doucement se scelle un nouveau pacte.


" Il est temps de forger de nouveaux souvenirs."



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MessageSujet: Re: TERMINE - Capture mon âme dans ton Inferno    TERMINE - Capture mon âme dans ton Inferno  EmptyVen 11 Juil - 22:24




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Des rires, une enfant apeurée. Je découvre le visage enfantin de ma douce et bien-aimée Eugenia. Je suis là, happé dans ton esprit et j'assiste à cette honte méprisante qui dégouline sur ton être. La méchanceté gratuite des jeunes êtres, tu n'étais qu'une enfant, le choix de tes parents, c'est eux qu'il faut punir… Tu n'es pas responsable de leurs bêtises mais je ne comprends pas ce que tu essais de me dire dans ce souvenir étrange… Tu détestes tes cousins ? Tu détestes les McMillan ? J'ai tellement eu peu d'occasion de les côtoyer, cette famille qui possède une mère pondeuse…
Bousculé, basculé, tout change encore. Encore cette voix si familière et j'observe. Eugenia ne t'aurais jamais approché si tu étais….  Ce que tu es censée être. A moins que vos regards cruels se lient pour une danse macabre… J'avais sous les yeux, une union singulière, une promesse étrange… Et aujourd'hui tu étais là, sous mes yeux. Je n'étais que spectateur de ton passé et des centaines de questions m'assaillirent, avides et perverses, elles s'agglutinent au sucre de mes lèvres… Tu me dresses le portrait d'une femme avide de vengeance, d'une femme cruelle qui n'a pas froid aux yeux. Tu es celle que tu ne veux pas, mais tu deviendras celle que tu veux et depuis longtemps tu suis ton propre chemin. Un chemin ombrée par la présence de notre belle Eugenia, notre doucereuse et  affectueuses sorcière, dont la volonté est implacable, n'ayant comme seul égal son sadisme et son ambition.

Eugenia. La seule femme que je considère être mon égal. Elle est là, à mes côtés, elle s'abrite dans l'ombre et elle danse cette garce, avec un sourire aux lèvres. Ses mots s'abattent sur mes erreurs et elle traque nos moindres défauts, elle déchire nos failles, elle les comble avec agilité, elle protège nos arrières, à tous. Comme nous le faisons pour elle, comme je suis là, aux côtés d'Haimon à protéger le mâle Bogart, l'héritier qui promettra un futur à cette alliée de glace… Mais je reste sur le côté, je ne me mêle pas de ses histoires de haine et de cœur, je m'en fiche. Elle méprise Serena, je respecte ses choix, malgré leur violence, malgré leur impulsivité lorsqu'il est question de cet héritier.
Mais la colère d'Eren brûle toujours, elle enflamme quiconque osera reposer ce prénom dans nos conversations. Nous avons fait d'Haimon une pièce pour la vie d'Eugenia, il reste l'un de mes rares amis et je veuille à ce qu'Eren se tienne à l'écart. Sa haine et sa force sont nécessaires ailleurs, nous ne devons pas nous disperser pour des futilités… Bientôt, nos sangs brilleront, ils seront d'or. On se battrait pour être la compagne du véritable aîné de cette famille. Unir un sang Bogart avec un autre illustre sang pur. Il n'y avait que ça qui comptait.

Je glisse, je m'extirpe en douceur de tes souvenirs. Aveugle encore quelques secondes, je sens tes doigts se serrer contre ma peau. J'aperçois tes regards, mais j'ignore encore le feu qui brûle dans tes prunelles. Je reste silencieux lorsque tu m'arraches un frisson d'horreur, tu m'offres la caresse de tes lèvres contre ma peau, le contact humide de ta langue… Tu es une véritable vipère, avide de chair fraiche et je me redresse sous le contact de tes lèvres. Mes prunelles sont liées aux tiennes, un feu ardent brûlant au creux de celles-ci. Que tu es désirable, sombre poupée, à te mouvoir ainsi dans les ombres. Continue à pourlécher mes espoirs et mes idéaux, continue et ensemble nous écrirons un bout d'histoire.

Un sourire vint déformer mes lèvres, ce visage si lisse. Ma main libre vint agripper ta nuque et mes lèvres revinrent contre les tiennes, les abimer de mes lèvres, lier ton être au mien dans un baiser langoureux et tellement malsain. Un grondement s'élève, satisfaction insatiable. Le feu est à l'intérieur et pourtant j'ai la sensation que tes lèvres me brûlent, me consume d'une envie nouvelle et écœurante. Mon esprit se morcelle entre vie éternelle à tes côtés et mon envie malsaine. Pourtant, mon pouce effleure ta mâchoire et je me relevais lentement, en souplesse, ma baguette disparaissant cette fois-ci.

Mon regard s'apposant sur toi, ce fut dans un silence presque solennel que je vins te tendre la main, accueillant le contact chaud et presque sensuel de tes doigts au creux de ma paume. Je t'aidais à te lever, empli d'un respect factice, alors que mon regard vient cajoler ton visage. Tu es là, encore, si proche de moi, bien trop proche alors que je souffle quelques mots :  « Il est temps d'écrire une nouvelle ère. »  Mon regard vint de nouveau se lier au tien. Un sourire éclos sur mes lèvres et mes doigts effleurèrent les tiens. Simple jeu, mais je t'abandonne là. La nuit porte conseil paraît-il.



Sujet Terminé. 


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