Messages : 631 Galions : 570 Âge : 20 ans Classe : L2 Médicomagie Avatar : Léa Seydoux
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Sujet: Un verre ça va, trois bonjour les dégâts. Mar 18 Mar - 21:27
Néron C. Zabini. & Eugenia B. Les meilleurs fêtes ne s'organisent pas, elles s'improvisent sur un coin de table
Pour une fois le temps était clément, pas de pluie, de neige ou autre élément climatique à vous clouer dans école. Bien que se retrouvant mieux dans le glaciale hiver, elle appréciait la maigre chaleur que le soleil procurait en ce jour. Un dimanche agréable qu'elle avait passé à se promener, terminer quelques devoirs qu'elle avait repoussé jusqu'au dernier moment, faute de motivation. Maintenant qu'elle avait toute sa fin d'après-midi pour elle, il lui prenait des envies de liberté, de ne pas croiser une énième fois les mêmes têtes dans le dortoir – même si certaines sont agréables à contempler, pensa-t-elle dans un sourire amusé en se détournant vers son lit. Oui, changer d'air, ordinairement quand elle avait terminé ses obligations elle partait à la recherche d'un ami caché ou avançait ses pions dans l'immense machination qui lui occupait l'esprit mais cette fois, c'était un peu de temps pour elle qu'elle souhaitait. Un moment juste à elle, un instant pour se changer complètement les idées. Encore une lubie, faut que je me calme là-dessus, ça n'apporte rien de bon, s'amusa t-elle. Grisée par ce changement soudain dans son emploi du temps, elle troqua l'uniforme pour une robe automnale noire et sans attendre son reste elle prit la poudre d'escampette pour Pré-au-lard. L'autorisation signée sous la contrainte par sa mère fit office de passe droit et voilà la Serpentarde en train de trottiner d'un pas léger, son sac marquant la mesure en battant ses hanches, jusqu'au trois-balais. Moins sinistre que La tête de sanglier et, exceptionnellement peu remplit, elle alla se choisir une table proche de la fenêtre.
Le tintement des bières sur les tables, les quelques rires des habitués qui ne désertaient les lieux qu'à la fermeture, c'était le regard perdue dans son livre d'anatomie qu'elle savourait l'instant. Sa bière se vidait rapidement et, la main à l’affût, elle était prête à commander la seconde dès la dernière goutte avalée. Si elle était une cliente rentable, elle n'en était pas pour autant de celle qu'on apprécie dans son auberge. La douceur de l'instant n'était guère visible sur son visage impassible, les yeux froids, la bouche fermée en un pli lisse, elle n'avait pas un merci ou un regard pour la tenancière. Eugenia n'avait pas envie de faire preuve de politesse, de s'embarrasser d'hypocrisie, c'était son moment à elle après tout elle agissait bien comme elle voulait. Son chapitre terminé elle releva la tête pour regarder dehors, il pourrait être agréable d'inviter certaines personnes ici et, comme lui répondant, un autre élève de Poudlard entra dans l'auberge. Un joueur de l'équipe de Poufsouffle, si elle ignorait son nom elle se rappelait son poste, puisque c'était le meilleur rôle à son goût. Elle le suivit des yeux jusqu'à croiser son regard, lui renvoyant un œil impassible, ne daignant pas un sourire elle retourna à son livre et à sa bière qui fut rapidement terminée. Un soupir manqua de lui échapper, elle qui souhaitait couper avec l'école, être tranquille, enfin à quoi s'attendait-elle ? C'était déjà un miracle qu'ils ne soient que deux élèves. Machinalement sa main se leva, elle n'eut même pas un regard pour madame Rosmerta quand elle claqua des doigts pour lui signifier qu'elle devait la resservir.
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Sujet: Re: Un verre ça va, trois bonjour les dégâts. Mar 18 Mar - 23:34
Un Verre Ca va, Trois Bonjours les Dégats
Eugenia & Néron - 26 Février
Néron venait de quitter Alvaro et l'équipe pour un énième entraînement. L'équipe de Poufsouffle serait fin prête pour le premier match de la saison qui arrivait à grand pas. Néron avait forcé l'entraînement surtout pour Emily et Angélique, les deux batteuses de l'équipe. Il fallait qu'elles soient absolument au taquet pour le premier match, aucune chance ne devrait être laissées à Stanhope et à Bellastrom. Néron se sentait parfaitement prêt et Alvaro avait beau être très anxieux, lui était plutôt serein. Les deux potes menaient l'équipe vers la victoire c'était certain.
Alors pour fêter cette belle nouvelle, Néron avait décidé de prendre son sachet d'herbes et son matériel, une bourse pleine d'argent et son balais pour gagner les trois balais. Le pub était le lieu rêvé pour décompresser après une dure journée. En plus, c'était dimanche, et peu d'élèves s'amassaient à Pré-au-Lard à cette heure-ci. Raison de plus pour être tranquille et pouvoir se détendre réellement. Et puis ça lui permettait d'échapper à la harpie de Serpentard qui n'avait pas vraiment accepté de n'être qu'un simple coup pour le grand black.
Néron poussa donc la porte des Trois Balais et fit tinter la clochette. Il était décidé à se rendre au bar immédiatement et commander une bonne bièreaubeurre à Annette, la jolie et charmeuse barmaid et propriétaire du pub. Il n'y avait pas beaucoup d'élèves, c'était certain. Il remarquait uniquement une blonde un peu avachie, les yeux dans le vide, jurant avec l'image qu'il pouvait avoir d'elle d'ordinaire, lorsqu'ils se croisaient en cours. Il s'agissait de Eugenia Bogart, la fameuse héritière directe du sang pur de sa famille connue par tout un chacun.
Elle n'avait pas l'air très motivée à recevoir de la visite, mais Néron était un garçon curieux. Il resta au bar quelques instants, le temps de descendre une bière et d'observer Eugenia sans trop qu'elle ne s'en aperçoive. Elle était une année en dessous de lui en médicomagie, aussi, ils se croisaient souvent. Mais elle était plutôt discrète et particulièrement froide avec les gens. Elle aimait prendre ses distances, et Néron pouvait le comprendre bien que ce genre de personnes ait tendance à créer de la curiosité. Bogart avait l'air de regarder attentivement un livre de médicomagie et quand elle claque les doigts presque sans relever la tête pour commander un autre verre, Néron profita de l'occasion.
Il se leva et attrapa Annette par le bras en lui murmurant à l'oreille de prendre sur sa note les consommations d'Eugenia, et il attendit qu'elle coule une autre chope de bière pour l'emmener lui même à la blonde. Echevelée, la tête dans son bouquin, elle ne remarqua sans doute pas sa venue immédiatement, ou du moins ne donna pas mine de l'avoir remarquer. Sans doute était être douée pour paraître blasé et que c'était sa façon de s'effaroucher pour ne pas qu'on l'approche ? Peu importe, Néron y allait au culot, c'était souvent le plus efficace avec ce type de personne.
"Salut ma belle, il parait que tu as soif ! Fais gaffe, tu vas fournir bourrée à ce rythme. Tu fumes ?"
Néron tira la chaise à côté d'elle après avoir posé son plateau contenant deux chopes de bièreaubeurre et extirpa de sa poche arrière son joint déjà roulé ainsi qu'un deuxième qu'il fit glisser vers Eugenia. Tant pis si c'était un peu brusque, mais personne ne rechignait à l'herbe de son Papy Zabini quand c'était si gentiment proposé.
"J'mappelle Néron ! Tu peux y aller, c'est de la bonne, tout droit venue de Jamaïque ! Cultivé par mon Papy Zabini dans les champs de chanvre des Blue Moutaines. Tu fumeras jamais rien de plus pur, cocotte ! A la tienne."
Néron porta la chope à ses lèvres après avoir tinté avec celle d'Eugenia qui ne l'avait pas encore touché, et but une gorgée avant d'allumer son joint entre ses doigts du bout de sa baguette. Déjà, l'odeur de l'herbe fraîche s'élevait dans le pub. Néron sourit.
algré ses yeux rivés sur son livre, elle sentait sa présence, il y avait quelqu'un qui la fixait. Si elle continue à l'ignorer il allait bien repartir... ou pas. Il se mit à lui parler aussi, bien obligée, Eugenia releva ses yeux vers lui avec une lenteur et un flegme qui criait son ennui, n'avait-il donc rien à faire de plus passionnant que de l'embêter ? Ça ne se voyait pas qu'elle voulait un peu de tranquillité ? Sans même lui demander s'il pouvait, il prit une chaise et s'installa face à elle. Formidable. La jeune femme referma son livre avec une lenteur calculée alors qu'il posait son plateau et sortait un paquet d'herbes. Le manuel finit dans son sac alors qu'elle restait aussi impassible qu'une statue de glace, néanmoins il fallait reconnaître qu'il savait attirer son attention. Néron, puisque tel était son nom, ne s'était pas contenté de lui raconter sa vie alors qu'elle s'en moquait royalement, ou de dire des évidences comme « il fait beau aujourd'hui » ou « j'aime cet endroit », non, il lui proposait de boire et de fumer tout simplement. Avec modération, faudrait pas qu'elle finisse saoule à une heure si avancée quand même. C'était presque un défi, de finir cette bière aussi rapidement que la première et de fumer avec décontraction, juste pour lui prouver que ce n'était pas l'alcool ou les relents de fumée qui mettront une Bogart à terre.
Merci du conseil, Néron, mais ne t'en fais pas ce n'est pas ça, et elle désigna sa bière, qui me fera danser sur la table
Il y avait dans sa voix une petite inflexion amusée qui cassait la dureté de son visage. Eugenia enroula ses doigts fins autour du verre sans pour autant le porter à ses lèvres alors qu'il trinqua, puis se mit à fumer, parfaitement à l'aise. Il y avait chez cet homme une décontraction plaisante et agaçante à la fois, il lui faisait l'effet d'un insecte agréable à regarder mais exaspérant à cause du bruit de ses ailes. Elle voulait de la quiétude, il lui proposait un moment en sa compagnie comme s'il se connaissait depuis toujours. Etait-il aussi familier avec tout le monde ? Au moins, lui, il ne la fuyait pas... Eugenia resserra sa prise sur son verre qu'elle porta à sa bouche, buvant une gorgée sans cesser de le juger du regard. Il lui parlait comme à n'importe qui et c'était tellement rare qu'une personne l'aborde sans un coup d’œil malveillant ou une méchanceté pour conclure la phrase. Tellement rare qu'elle reprit une seconde gorgée en cessant de le fixer, son visage se fit très légèrement plus doux alors qu'un sourire malin prenait naissance. Il lui parlait comme à n'importe qui et, mieux, il lui proposait un divertissement qui allait briser l'ordinaire : elle ne pouvait pas le renvoyer, ce serait dommage de gâcher ce jeu.
Et c'est Eugenia, pas cocotte, chéri, s'amusa t-elle avant de l'imiter et d'allumer le joint d'un sortilège qu'elle n'eut même pas besoin de prononcer. L'assurance qu'elle dégageait n'était qu'un beau masque, son cœur battait à rompre alors qu'elle portait le joint à sa bouche. Il l'avait dérangé mais d'une façon qu'elle n'avait pu résister, il lui promettait un jeu et Merlin savait qu'elle ne pouvait résister à ce plaisir. L'alcool était son vice, elle ne pouvait le cacher et, s'il n'était pas aussi tôt, il y aurait longtemps qu'elle aurait remplacé la douceur sucré d'une bièrreaubeurre par une vodka à peine aromatisée. Par contre, le joint, c'était autre chose. Boire était un plaisir qu'elle avait essayé gamine, elle s'était lancée entraînée par une amie d'enfance et, petit à petit, avait apprit ses limites. Elle connaissait son corps suffisamment pour s'arrêter quand il le fallait. Cependant la cigarette ou le joint, ou toute autres substances, elle n'avait jamais pu. Elle n'aimait ni l'odeur ni les effets, il y avait trop de risques, la probabilité de perdre le contrôle d'elle-même, de se retrouver dans des situations intolérables pour une héritière... Elle avait une réputation à défendre, une image et il était hors de question que ce soit celle d'une femme sentant la clope et voyant des lapins roses. Sauf qu'il s'agissait d'Eugenia. Tous ces beaux principes disparaissaient face au défi inconscient que Néron lui lançait. Le fuir serait avouer ne pas être capable de fumer, d'être l’héritière coincée et austère qu'elle semblait être. Le suivre c'était prendre un risque... Un large sourire s'étendit sur son visage alors qu'elle tira une bouffée. Je peux tout à faire tenir la distance, pari tenu.
Zabini, grande fam- Kof !
Une quinte de toux l'arrêta, qu'est-ce qu'elle s'imaginait ? Qu'elle allait vraiment pouvoir fumer sans problème, comme si ça faisait des années qu'elle pratiquait l'activité ? D'accord, je plaide coupable, je n'y connais pas grand chose et tu pourrais me refiler l'herbe du parc que je ne verrais même pas la différence, elle eut un sourire amusé à cette idée et reprit une bouffée, manquant une nouvelle fois de s’étouffer, hm ça semble si simple quand c'est les autres qui le font, mais je te paries ce que tu veux qu'avant la fin de ce joint j'aurais réussi à maîtriser la technique.Si elle n'était pas aussi habituée à contenir ses émotions, le rouge lui serait monté aux joues. Quelle humiliation ! Eugenia lui en voulait de s'être imposé, de l'avoir appâté avec sa belle proposition et ses manières, mais il ne fallait pas qu'il sache la honte qu'elle éprouvait. Mieux, elle allait reprendre l'avantage, lui montrer que ce n'était qu'un mauvais départ et que si quelqu'un doit finir soûl ici ce ne sera certainement pas elle, tu proposes souvent un verre et un joint aux filles que tu croises ou tu étais juste d'excellente humeur ?
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Sujet: Re: Un verre ça va, trois bonjour les dégâts. Dim 6 Avr - 16:15
Néron s'amusa du changement qui opéra chez la jeune femme. De l'air blasé qu'elle arborait derrière son livre au profond mépris qu'elle lui renvoya de prime à bord, elle se dérida bien vite et rentra dans son jeu. Elle semblait dubitative quand au contenu de sa bière dans une optique plus délurée et semblait suspicieuse en l'observant allumer son joint. Peut être était-ce la première fois pour elle ? Néron tira une latte en souffla la fumée volontairement à l'opposé de sa compagne de jeu. Certes la Bièreaubeurre n'était pas l'alcool le plus fort qu'il soit, et Néron allait vite y remédier. Il appela la jolie madame Rosemerta en levant le bras et commanda deux Bloodymary pour elle et la jeune fille qui l'accompagnait.
"T'inquiète pas pour ça, je vais pas te laisser mourir de soif. Et puis j'avoue que la perspective de te voir danser sur la table me laisse rêveur. Bloodymary, ça te va bien comme nom je trouve. Vu le regard de tueuse que tu me fais à l'instant !"
Bien qu'il soit d'apparence plutôt sans gêne, Néron aimait quand même un peu de réciprocité dans ses relations avec les autres, aussi il fut bien content que la jeune fille se présente comme s'appelant Eugenia. Voila un prénom qu'il était joli, pensa le noir en lui offrant un grand sourire lorsqu'elle l'imita en prenant une grosse voix et en l'appelant "chéri". Oui, Néron avait la manie des surnoms débiles. Cela venait d'un défaut qu'il avait enfant dans sa tribu. Lors des grands regroupements où toutes les tribus de la Jamaïque se retrouvaient pour célébrer des fêtes magiques, faire l'initiation des nouveau-nés ou des nouveaux sorciers, les mariages ou n'importe quel prétexte pour se réunir, Néron se retrouvait avec ses sept oncles et ses grands-parents qui formaient la famille principale de la tribu des Blues Moutains, ainsi que la tribu au complet et les sept autres tribus. Impossible de retenir les prénoms de tout le monde. Alors les gens s'interpellaient par des surnoms physiques, du genre, "et toi avec la plume verte dans l'cul !" qui permettaient d'interagir sans se tromper de personne ni de prénom.
Il vit Eugenia prendre le joint qu'il avait posé sur la table et l'allumer de la pointe de sa baguette avant de le prendre en bouche et d'en tirer une bouffée. Elle inspira trop fort et trop rapidement, aussi elle se mit à tousser alors qu'elle allait commencer une remarque sur sa famille. Néron posa une paume sur son épaule et tapota dans son dos pour ne pas qu'elle se fasse mal et la regarda en haussant un sourcil. Elle avait fumé avec assurance, mais c'était évident qu'elle ne savait pas s'y prendre. Pas de problème, pensa le noir, il était très bon professeur.
"C'est pas difficile, il suffit d'aspirer doucement et de bien avaler la fumée et surtout ne pas recracher d'un coup. C'est comme pour faire l'amour, tout en douceur ! Et si tu n'y arrives pas, suffit d'essayer à nouveau."
Il lui lança un clin d'oeil lubrique alors qu'elle lui avouait, mi-amusée mi-déconfite, qu'elle était très inexpérimenté dans ce domaine. Néron hocha la tête en approuvant sa remarque selon laquelle elle maîtriserait la technique avant la fin de son joint. Il ricana gentiment et apprécia l'arrivée des Bloodymary sur un plateau emmené par Annette.
"Non pas spécialement. Mais j'aime bien connaître des gens nouveaux. J'avais envie de m'amuser et tu avais l'air si morose derrière ton livre. J'ai pas pu résister ! Je t'ai déjà vu, tu es en médicomagie aussi non ? De toute façon, j'imagine que oui, vu ce que tu lisais. Et je crois que tu t'apprêtais à dire quelque chose sur les Zabini, avant de t'étouffer. Je suis bien curieux de savoir de quoi tu voulais parler ! A la tienne, en tout cas."
Il venait de vider sa chope de bière et levait à présent le cocktail rouge à la santé d'Eugenia et de leur rencontre si originale qui promettait une soirée bien agréable.
ne danse et un regard de tueuse, rien que ça ? Pensa t-elle en terminant son verre. Après « cocotte » elle avait le droit à « Bloodymary » et, au vu de son amour pour cette boisson, il allait probablement lui tenir à la peau encore un petit moment. Il aimait décidément les surnoms et elle ne pouvait lui jeter la pierre, renommer certains de ses proches s'étaient fait si naturellement qu'elle ne devrait pas le blâmer de le faire. N'empêche cela ne lui plaisait guère, personne jusqu'ici n'avait osé la surnommer. Elle avait bien eu droit à quelques mots doux échappés des lèvres de ses amants mais jamais ils n'avaient poursuivit l'appellation hors des moments d'intimités. Il était décidément bien familier... et étonnant. Cette nouveauté l'intriguait, l'empêchait de repartir et chacun de ses mots étaient une surprise plus ou moins plaisante. Puis il lui prit l'épaule avec un petit air qu'elle jugea compatissant et, une fois, encore il l'étonnait... mais pas en bien. Le regard qu'elle lui lança fut plus noir que ceux auparavant, si t'en est que cela soit possible. Elle aimait le contact quand elle l'avait décidé ou quand vraiment, mais vraiment, il était indispensable et uniquement si elle connaissait bien la personne. En somme, Néron ne remplissait aucune des conditions requises pour pouvoir toucher l'épaule puis le dos de la Bogart. Eugenia ne dit rien, elle se contenta d'un regard appuyé sur son bras et de reporter ensuite, lentement, ses yeux sur Néron, jusqu'à ce qu'il ôte sa main. Bien. Malgré le regard et la tension qui l'avait prise, Eugenia resta attablée et sut même apprécier les répliques du Poufousffle. Un sous-entendu doublé d'un regard lubrique, il s'imaginait qu'elle allait s'empourprer ? Avec naturelle et le même regard, Eugenia lui répondit tout en jouant avec le joint, oh c'est pour ça que je n'y arrive pas alors, je ne fais pas l'amour doucement.
Ses yeux clairs plantés dans ceux de Néron se détournèrent de lui pour remercier d'un hochement de tête madame Rosmerta qui apportait les Bloodymary. Il était bavard, expliquant en détail pourquoi il l'avait abordé, ce qu'il savait d'elle et ne cachant pas sa curiosité. Oui, il était tout à fait un bel insecte désagréable. Je n'étais pas morose, je lisais, rêvassais, tout le monde ne saute pas partout, tu sais. Ils trinquèrent à leur santé, la gorgée qu'elle prit lui fit un bien fou, bien plus agréable que cette herbe qu'elle n'arrivait pas à aspirer. Vraiment, tu m'as déjà vu ? Elle lui sourit, amusée et flattée, avant de reprendre, je pense travailler à Sainte-Mangouste après Poudlard, et toi ? Pourquoi la médicomagie ? C'était un demi mensonge que ces paroles, elle allait plus probablement finir cloîtrée au domaine familiale à parfaire le réseau social d'Haimon. Mais si elle avait le temps pour un emploi, Eugenia se voyait bien à l'hôpital, spécialisée dans les soins psychologiques, à se servir de ses patients pour parfaire son savoir, les utiliser pour en apprendre plus sur son entourage et, tout de même, aider des malades. Elle ignorait encore les métiers qui englobaient ce champs d'expertise mais ne s'en inquiétait aucunement, le stage de fin d'année allait lui offrir la possibilité de mettre un nom sur son futur emploi. De toute manière, travailler à Sainte-Mangouste n'avait rien d'un rêve, ce n'était qu'une idée moins morne que celles qu'on lui avait proposé jusqu'ici. L'idéale serait d'arriver à concilier ses projets avec ceux de sa famille. Eugenia engloutit une nouvelle gorgée pour ne pas penser à la difficulté de la situation, il fallait qu'elle soit réaliste : elle ne pourra jamais partir sur les routes tout en dirigeant la famille Bogart. A un moment, elle allait devoir dire complètement adieu à sa vocation et cette pensée désolante la fit terminer son verre d'une traite.
Je voulais juste dire que les Zabini était une grande famille, très connue, que j'ai déjà probablement côtoyé, c'est tout. Elle lui sourit et leva la main pour faire signe à madame Rosmerta de leur servir la même chose dès qu'il aura terminé son verre. Je t'ai vu pendant les matchs, gardien il me semble. Pourquoi ce poste ? A défaut d'avoir un verre sous la main, Eugenia retenta l'expérience de la fumette mais avec plus de douceur, appliquant ses conseils elle réussit sans s'étouffer. Ça marche ! J'apprends vite, ou alors j'ai un très bon professeur, un sourire amusé et ambiguë et la voilà qui reprenait une bouffée.
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Sujet: Re: Un verre ça va, trois bonjour les dégâts. Mer 16 Avr - 18:02
Néron but une gorgée en échangeant un regard plutôt complice à Eugenia. Elle était difficile à cerner, cette fille, et ça l'intriguait. Une Serpentard, déjà ça lui donnait envie de s'approcher quitte à se brûler les ailes, et pour l'instant, ça lui semblait plutôt réussi. La blonde était intriguante à souhait, mais elle lui répondait à chaque fois, et lui posa aussi des questions. Sans doute ça ne lui déplaisait pas tant que ça finalement qu'il l'ait dérangé au milieu de sa lecture. Sa bouche se fendit d'un sourire en lui répondant qu'il était normal qu'elle ne parvienne pas à fumer avec douceur, puisqu'elle ne faisait pas l'amour ainsi. Néron fut secouer d'un éclat de rire. Ca, on pouvait dire qu'elle avait du caractère la belle ! Le black adorait ça.
"Je savais que tu étais une violente. Tu devrais essayer un peu, se faire secouer c'est pas toujours le top. Heureusement que tu ne m'as pas connu plus tôt, tu aurais fini avec des séquelles, ma vigueur n'a d'égale que le bonheur d'être en ma compagnie."
Il mima une révérence un peu précieuse en inclinant la tête. Elle répondait avec un air blasé en saluant Annette d'un signe de tête. Elle rêvassait, ça c'était sur, mais son expression de concentration mêlée d'indifférence ne donnait pas cet effet quand on la regardait de l'extérieure.
"C'est toi qui parlait de se faire sauter y a quelques minutes. Il parait que j'ai la joie de vivre, mais je présume que ça, on doit pas te l'avoir dit souvent. Mais c'est bien, tu pourrais m'apprendre cette façon de faire quelqu'un se sentir profondément dérangeant, juste avec un regard. Ca me serait utile. Mais tu as pas de chance, je suis plutôt du genre collant, tu m'auras pas avec ça !"
Finalement, il devait l'intéresser aussi car elle lui demanda bien vite ce qu'il voulait faire comme métier après sa formation. Eugenia voulait travailler à St Mangouste, c'était un beau rêve, Néron admirait les personnes qui faisaient ce choix. Mais ce n'était pas à quoi il se destinait, même si ce choix de vie lui aurait beaucoup plus.
"Bien sur, une beauté si atypique, ça se remarque. Tu es la seule fille que je connais à être si attirante en tirant la gueule. C'est un compliment hein ! Pour ma part, je suis issu de la branche guérisseuse de la tribu, les Zabini ont toujours travaillé dans ce domaine. Mon grand-père est un célèbre herboriste en Jamaïque et ma grand-mère a déjà écris plusieurs ouvrages de potions et préparations magiques. J'imagine que c'est un peu mon destin de reprendre le flambeau de ma famille. Je me suis jamais posé la question de faire autre chose, je dois honorer ma famille, tu comprends ? C'est un peu rétro, mais je rentrerais en Jamaïque après mes études et je ferais perdurer les travaux de mes ancêtres."
Avec un sourire, Néron finit son verre d'une traite. Parler de sa famille était plaisant, même si beaucoup de personnes pensaient que c'était envahissant, à ses yeux, c'était tout autre. Un honneur, une fierté, sa famille représentait ce qu'il y avait de plus précieux. Il n'en avait ni honte, ni marre, il les aimait tout simplement. Il se crispa quand elle parla d'avoir déjà croiser des Zabini. Sans doute parlait-elle de sa mère ... Tout le monde connaissait sa mère. Néron se serait bien passé de cela.
"J'imagine que tu parle de ma mère, la célèbre mannequin Naomi Zabini ... Elle traîne tout le temps à Londres entre deux défilés, j'imagine que tu as déjà du la croiser dans des galas ou ce genre de trucs que vous faites, vous les anglais. Ou peu être Blaise et Pansy qui ont travaillés au Ministère avant de repartir en Jamaïque pour s'occuper des enfants dans notre tribu. Blaise a galéré à convaincre sa femme en plus. C'est mon demi-frère, nous avons le plaisir d'avoir la même mère qui a du trouver cela sympathique d'épouser un frère et quelques années, l'autre. Mais les plus honorables des Zabinis ne quittent pas la Jamaïques. Faudrait que tu rencontre Mamie, elle est extra. Vous avez quelques expressions de visage en commun d'ailleurs. C'est la terreur de mon enfance, elle et son rouleau à pâtisserie."
Néron vit arriver les autres verres qu'avait commandé Eugenia et sauta dessus avec ravissement alors que la jeune femme aspirait doucement la fumée du joint qu'il lui avait offert.
"Et ouais, je suis gardien. Avec un corps de rêve comme ça, je ne pouvais pas faire grand chose d'autre. J'ai été poursuiveur au début, et capitaine un moment. Mais gardien, c'est un poste qui me convient pas. Même si je peux pas sauter partout quand je suis devant les buts."
l éclata de rire, ce qui lui valut un sourire de la Serpentarde. Peu de gens connaissait son humour... disons particulier, oscillant entre blague décalée et allusions graveleuses, il faut dire aussi qu'Eugenia n'avait pas la blague facile et, surtout, que peu de monde avait tenté ce genre de conversation avec elle. Lui, par contre, c'était un phénomène et l'insecte s'aimait beaucoup, ou alors s'était une façon de parler ? Elle préféra s'amuser de l'allusion, les perches qu'il lui tendait était si grandes qu'elle ne pouvait pas les ignorer. Connu plus tôt ? Tu veux dire que maintenant ta vigueur c'est enfuit ? Je me suis fais avoir. Elle avait toujours eut le flirte facile, dès petite on lui avait apprit à plaire. Se faire belle, attirer les regards, susciter la convoitise, si bien que les rouages de la séduction était une seconde nature chez elle. Au début l'idée avait été qu'elle devait être assez belle et désirable pour avoir une certaine aura dans le milieu des sangs-purs, que les mauvaises langues oublient sa sale naissance sous cette beauté. Puis, alors qu'elle s'épanouissait, elle avait dû apprendre à plaire à Haimon ou à Eren, oscillant entre les deux car jamais on ne lui fit oublier que l'un comme l'autre pourrait l'épouser. Eugenia avait grandit dans cet environnement où elle était la belle poupée que tous convoitait mais jamais n’obtenait. Puis il y eu Thornquill. Elle devait être honnête, avant elle sous-entendait, avec lui elle affichait. Son caractère enflammé, provocateur, qu'elle cachait bien au chaud sous sa glaciale apparence, avait gagné en influence à mesure qu'elle côtoyait le Serpentard, jusqu'à ce qu'elle assuma cette attitude provocatrice.
J'ai remarqué que tu étais particulièrement collant... Je n'ai peut-être pas la joie de vivre et j'ai sans aucun doute l’œil mauvais facile, mais moi au moins je ne bavasse pas sans arrêt. Tu dois avoir continuellement soif avec ce débit.
Il l'attaquait, elle répliquait. Son ton n'était pas agressif, il ne changeait à dire vrai pas vraiment de celui qu'elle arborait jusqu'ici, seuls les mots s'étaient fait plus mordant. La demoiselle avait son petit orgueil, même si c'était vrai, que personne ne lui avait dit qu'elle était rayonnante ou que sa compagnie était un soleil en hiver, Eugenia n'aimait que moyennement qu'il souligne sa nature glaciale, dans sa bouche ça sonnait comme une critique. En plus il continue ! Heureusement qu'il précisa que c'était un compliment – ce dont elle doutait – car c'était assez incisif. Elle retint l'attirante, passa sur le reste pour l'instant pour écouter ce qu'il avait à dire sur sa famille. C'était devenu une véritable habitude que de retenir les noms, professions, situations, des différents parents de ses camarades. Elle avait beau se plaindre de son futur statut d'épouse, Eugenia commençait déjà le boulot en repérant qui elle souhaitait inviter aux galas qu'elle ne manquera pas d'organiser.
Il l'amusait, puis l'agaçait et voilà qu'elle le comprenait : décidément, elle ne va jamais réussir à le cerner ! Néron était tour à tour un envahisseur, un compère de blague graveleuse et de boissons, une source d'agacement et maintenant, il était un gars qui prônait des valeurs similaires au sienne. Eugenia en aurait but une gorgée si elle n'avait pas déjà fini son verre.
Je comprend très bien, j'ai une philosophie similaire. Les liens du sang avant les autres, c'est la famille qui compte, pas le reste.
Elle avait parlé avec le sourire, levant son verre vide comme si elle trinquait aux Zabini et aux Bogart. Il était évident pour elle qu'ils n'étaient pas exactement dans le même domaine, qu'il agissait de son chef alors qu'elle avait été élevée dans cette idée mais, tout de même, Eugenia reconnaissait la beauté de l'acte de se dévouer pour sa famille. Ne jamais rien faire contre la famille, voilà ce qui était important. Un détail l'intriguait, s'il était si proche des siens, que faisait-il ici ? Il se crispa, ça lui valut un air interrogatif de la part de la demoiselle. La mère lui disait bien quelque chose, elle l'avait souvent aperçu et avait même eut le plaisir de discuter avec elle. Le demi-frère et son épouse, elle se rappelait également d'eux mais le souvenir était flou, c'était surtout elle dont elle se rappelait. Oui, elle se souvient bien d'une conversation autour du ministère mais c'était si loin qu'Eugenia n'aurait pu rapporter leurs paroles.
Tu veux déjà me présenter ta famille ? Je suis distante, glaciale, je te fais penser à la terreur de ton enfance... je suis conquise, présente la moi ! Elle écarta les bras en un éclat de rire, avant de reprendre une posture plus naturelle et d'attraper avec plaisir le verre que Madame Rosmerta leur apportait. Elle fuma un peu, commençant à y prendre plaisir, il était définitivement difficile à cerner, tour à tour il semblait sérieux puis blagueur et cette incertitude lui plaisait assez, c'était comme avoir une devinette devant les yeux. Je me souviens de ta mère, maintenant que tu me dis son nom. Une très belle femme, on a bavardé mais sans plus, elle ne m'avait pas dit qu'elle avait eut les deux frères pour le prix d'un, c'est pour ça que tu as tiqué quand j'ai lancé le sujet ? Elle fit une pause avant de reprendre avec un sourire en coin, amusé, en effet, ce serait gâcher ton physique que de t'assigner aux rangements du matériel. Ça ne te conviens pas car tu ne peux pas sauter partout ? En même temps, au Quidditch, si tu te mets à sauter sur ton balai ça risque de mal finir. Elle sourit, l'alcool et la fumette commençait à la détendre, Eugenia devenait de plus en plus expressive, c'était peu perceptible mais à mesure qu'elle buvait ou fumait, ses micro-expressions, sentiments, qu'elle masquait si bien commençaient à apparaître sur son beau visage. De la même façon qu'elle parlait un peu plus que d'ordinaire.
Elle but une gorgée avant de lui répondre sur un ton calme, je me vois bien en uniforme d'infirmière. Eugenia s'amusa de sa propre blague avant de reprendre sur un ton plus léger, j'ai toujours aimé les sortilèges liés à l'esprit, ou même comprendre la psychologie des gens, aussi je me suis dis que quitte à être douée là-dedans autant m'en servir pour les autres. Beaucoup veulent soigner le corps, moi j'ai envie de réparer la tête. Mais je ne me vois pas dans un cabinet de psychologue, non, je veux travailler directement à l'hôpital avec les malades concernés par des sortilèges qui ont échoués ou qui sont néfastes. Un beau discours apprit par cœur.
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Sujet: Re: Un verre ça va, trois bonjour les dégâts. Sam 26 Avr - 1:02
"Que nenni, Belle Amie, point de déflexion en cela. Ma vigueur n'a en tout point d'égal que mon extraordinaire charisme et ma conversation naturellement si plaisante. Si tu veux tâter de la vigueur du singe, je peux te faire un petit show, héhé !"
Néron éclata d'un grand rire sonore et se laissa aller à descendre cul sec son Bloody-Mary. Merl ... Marley que la compagnie de cette sang-pur délicate au nez en trompette lui donnait la joie de vivre.
"Tu m'étonne que j'ai soif. Et tu ne m'aide pas, j'ai la langue pendue devant ta beauté comme le Loup de Tex Avery devant son petit chaperon rouge, comme Roger Rabbit devant sa femme, comme ... The Mask devant la Belle Gosse qui chante dans le bar. Enfin tu as saisi l'idée, t'es une bombe Bébé. Mouahahah ça rime, je suis trop fort ! SANTE !"
Son verre était presque vide mais il trinqua à la santé de la belle et sa famille, des Zabini et puis de lui, aussi, car il ne fallait pas s'oublier. Néron n'était pas du genre vantard mais plutôt auto-dérision. C'était de ça qu'il jouait avec la jeune femme au sourire de glace. Mais au fond, elle devait vraiment être une chouette. De toute façon, une fille qui parlait ainsi des liens du sang était forcément une chouette fille. Néron eut un grand sourire et aspira un peu son joint alors que Eugenia avait manifestement fini le sien. Il sortit de sa poche sa boite précieuse avec les feuilles de canne à sucre et de chanvre, le sachet de velours contenant les herbes et celui avec la poudre secrète de Mamie Zabini. D'un geste souple, il sortit deux feuilles et mit au centre de la table les petites bourses de tissus.
"Allez c'est le moment de se sortir les doigts du cul, Bloody-Mary ! Je te montre, tu me suis et hop, en avant Guingamp !
Néron se mit à son ouvrage et détailla chacun de ses gestes pour que la blonde l'imite. Elle serait surement douée vue la finesse de ses doigts. Le black la regarda un moment de dépatouiller avec la feuille. Il la prit entre ses grosses mains, la glissa entre l'index et le majeur pour y imposer la courbure du pouce. Ensuite, il attrapa une petite poignée d'herbes et les espaça le long du papier. Lorsque tout était homogène, il ajouta la pincée de poudre magique et courba davantage la feuille pour former un rouleau bien cylindrique, régulier et hermétique. Un petit coup qu'il insista langoureux et sensuel avec sa grosse langue rose qui ripa sur ses lèvres charnues et le papier collait. Il suffit de fixer bord à bord et le tour était joué ! Néron exhiba fièrement son joint et lança sarcastique :
"Tu veux que je te présente Mamie Zabini alors que tu sais pas rouler un ouinj' ? Mauvaise idée. Vous vous entendriez bien mais d'abord, faut passer les étapes d'initiation. A la Jamaïque, on roule, et pas que du cul. Hé ouais, meuf !"
Néron éclata de rire et apprécia l'arrivée de Annette avec leurs nouvelles consommations. Voila qui allait étancher sa soif. Car la blondinette n'avait pas tord, causer, ça dessèche les muqueuses. Le sujet de sa mère était plus tendu mais jouant le jeu de la sincérité qui semblait s'être tacitement instauré entre eux, il préféra répondre franchement ... mais rebondir rapidement sur le Quidditch qui était un sujet bien plus intéressant, sans l'ombre d'un doute.
"Ouais c'est un peu l'effet Zabini, deux pour le prix d'un. Voila tu sais maintenant que si tu tâte de ma vigueur, tu risque de te retrouver avec l'un de mes cousins sur le dos. Je te les conseille pas, y en a pas vraiment qui te plairaient. Tous des grands singes qui parlent trop et se la pètent ... Non véritablement pas ton genre ! Mais j'ai déjà sauté de mon balais. Je suis un gardien je te rappelle, quand on plonge, on sait pas toujours jusqu'où on peut aller. Tu crois que je peux plonger entre tes cuisses pour voir ... Mouahahah je rigole, pas taper !"
Encore un rire et cette fois il alluma son joint de son Zippo et proposa le feu à Eugenia. La tenue d'infirmière ? Pas de doute que ses jolies jambes iraient très bien dans une petite blouse blanche cintrée. Mais on était là dans le fantasme bassement macho de la bonne petite soignante bien docile ... Néron s'égarait. Quoi qu'il aurait bien aimé voir danser Eugenia sur la table en tenue d'infirmière !
"C'est la classe ça ! En attendant, tu peux toujours payer tes études en devenant gogo danceuse à thème. Moi si j'avais besoin de fric, c'est ce que je ferais. Je sais remuer mon petit cul et elles aiment toutes ça, oh yeah Baby ! Mais je crois bien que ta famille est pas vraiment dans le besoin ... Boarf, tu peux toujours le faire bénévolement. Je suis sur que ça soignerait pas mal de tes futurs patients. Tu devrais te recycler dans l'humanitaire, comme ça tu viendrais remuer tes fesses dans mon village. On en revient toujours là, faut que je t'emmène dans mon pays !"
raiment ? Il me faudra des preuves car je commençais à douter, lui répondit-elle en se joignant à lui en un rire franc même s'il fut bref. Par contre elle ne saisit aucune de ses références, ça devait être des trucs Jamaïcains et elle hasarda un sourire avant de comprendre où il voulait en venir, et de faire une petite révérence de la tête tout en soulignant son physique de la main. Évidemment qu'elle était sublime, qui pourrait résister à ça ? Lui-même n'était pas désagréable à l'oeil, pas son style mais tout de même il savait capter son intérêt. Tu te lance dans la poésie pour me séduire ? Vas-y, continue, je vais peut-être envisager d'épicer la soirée. Une nouvelle fois Eugenia eut un léger rire, décidément il savait la dérider. En parlant de se dérider, il sortit son matériel et cette fois ce fut avec le sourire et un plaisir joueur qu'elle l'accueillit. Sa façon de parler devenait plus vulgaire, plus décalée, l'alcool faisait son petit effet mais pas sur elle, hé, c'est qu'elle va gagner à son défi imaginaire ! Inconsciente d'être déjà sur la pente glissante, Eugenia lui sourit avec défi et prit la feuille.
Elle l'imita tant bien que mal et ne fut pas mécontente d'elle-même, en faite, elle était assez fière d'avoir réussi dès le premier essai. Bon certes, elle n'avait pas fait grand chose pour ne pas dire rien mais c'était déjà ça ! Eugenia Bogart fière de ses roulés, demain elle lance son atelier dans la salle commune. La poudre magique la rendit curieuse et son coup de langue la fit lever les yeux au ciel mais son sourire amusé cassait le côté glaciale qu'elle pensait garder.
Dis moi tout, rien ne me fait peur ! Rouler des... ouinj, égorger un poulet ou rouler des bras je sais tout faire ! Leurs rires se mélangèrent alors qu'Annette apportait les boissons pour leur plus grand plaisir. Nan mais un peu de tenue voyons, je suis une dame moi.... et c'est cent gallions l'entrée. Elle éclata de rire avant de s'arrêter net. Posant son visage impassible sur ses mains, coudes appuyés sur la table, elle prit un ton sérieux pour lui répondre. Néron, il faut que je te dise. C'est pas toi, c'est moi. Tu es un insecte surprenant, intriguant, mais je ne peux être ta Reine des neiges... Je donne déjà dans le cousin, j'en ai trois, Haimon qui m'est promis, Eren qui a faillit l'être et le dernier est un peu jeune pour ça, faut pas déconner quand même. Je ne peux pas prendre le risque de me retrouver avec un autre cousins sur le dos. Elle se tut avant d'éclater de rire et te tirer sur le joint. Ce n'était pas une bonne idée, elle rigolait un peu trop, devenait bavarde et, surtout, signe révélateur, elle utilisait des expressions qu'elle ne se serait jamais permise. Eugenia but une gorgée en réalisant que leur verre était tellement petit qu'ils allaient user les souliers de la barmaid avant la nuit tombée. Note à moi-même : penser à lui dire d'apporter la bouteille quand elle reviendra !
Elle profita du feu et se mit à fumer comme la professionnelle qu'elle était devenue. Je te vois tellement bien en gogo danseur, après faut pas sortir avec les clientes, c'est mal. Dit-elle avec un large sourire en le désignant d'un doigts réprobateur. Aha et j'espère bien que tu m'offriras un p'tit show ! Très privé, bien entendu. Elle tira une bouffée et but un peu, tu te sentirais mal chez moi je pense. On a un grand manoir, un beau terrain, mais c'est très silencieux... et tout est à sa place ! On blague pas avec le rangement chez les Bogart, d'ailleurs on blague pas sur grand chose. Mais y a pire, ce n'est pas Azkaban non plus... mais ta Jamaïque me semble plus colorée. Elle eut un petit rire en imaginant Néron au manoir familiale, il arriverait dans un tonitruant "Bloody Mary on accueille pas son insecte ?!" et il choquera sa mère à coups de sous-entendus. Elle n'arriva pas à l'imaginer face à Mafalda ou Haimon mais aucun doute que ça serait très amusant. En faite, ce serait très drôle que tu viennes, tu mettrais l'ambiance. Eugenia prit une nouvelle gorgée, les verres s'enchaînaient et elle se demanda vaguement quelles étaient les règles de ces jeux à boire que ses amies avaient essayé de lui apprendre.
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Sujet: Re: Un verre ça va, trois bonjour les dégâts. Dim 11 Mai - 15:58
Néron fut assez impressionné car Eugenia se débrouillait vraiment pas mal quand on savait comme il était difficile la première fois qu'on empoignait une feuille à rouler. Quoi qu'il en soit, la soirée avançait plutôt bien et Néron était surpris à mesure que le temps passait auprès de la Bogart. Elle avait beau être cynique et sarcastique, elle avait une sorte de fraîcheur en elle qui plaisait beaucoup à Néron. Elle avait beau garder ses airs de duchesse mal baisée, il n'en était pas moins qu'elle s'amusait avec lui et elle n'avait plus rien de la jeune fille morose qu'il avait aperçut au fond du pub il y avait quelques temps. Elle était bien plus belle et attirante comme cela, bien que c'était surement la principale raison qui la rendait bougonne.
"Ah non, si tu veux égorger des poulets et lire dans leurs entrailles, c'est chez les Maliki de Montego Bay. Ils font dans la divination par entrailles d'animaux. C'est plutôt flippant, je referais pour rien au monde mon stage d'été chez eux. Et la vieille Maliki ... Brrr à côté toi et ma grand-mère en combo, vous faites pas le poids. Elle est carrément maléfique cette meuf'."
Ils éclatèrent de rire en canon et burent encore. Ils commençaient à enquiller et la jeune fille se lâchait un peu. Ce fut sur le ton de la confidence, le visage entre les mains, approximativement en maintient instable sur ses coudes eux même sur la table, elle avait une drôle d'allure mais Néron aime ça. Il se mit de la même manière, s'approchant d'elle jusqu'à ce que les points rebelles de sa chevelure dorée lui chatouille le bout du nez.
"Ainsi donc les Bogart font ça entre cousin. Tu vas me dire, je connais pas mal Haimon. Cela dit je savais ni que c'était ton cousin, ni ton futur mari. Bah, franchement, il embrasse pas si mal que ça, tu es pas tombé sur le pire je pense. Ahahahahah tu veux que je te raconte comme j'ai gagné mon pari contre lui ? C'est assez cocasse tu vas me dire, mais un Zabini se donne toujours à fond pour un pari, même si faut aider de sa personne. Quoi qu'il en soit, c'est pas un mauvais gars, enfin j'crois. Allez, tu f'rais mieux de trinquer pour mes cousins à moi, ils sont vachement moi cool que les tiens, quand'même ! Aux cousins Zabini et Bogart, et au barbecue géant qu'on fera en Jamaïque avec tout le monde !"
Les limites s'étaient brouillées pour ne pas dire qu'elles avaient disparu à présent car Néron n'arrivait plus très bien à s'empêcher de parler et de rire pour tout et n'importe quoi. Eugenia aussi, avait les yeux et les joues rouges. Ce teint lui allait très bien d'ailleurs, un petit côté coquin qui lui donnait du peps ! Si elle voulait du show, Néron allait lui en donner ! Prenant soin de s'assurer que Annette ne les voyaient pas car ils étaient à une table proche de la fenêtre dans un endroit reculé du pub et Néron lança un sortilège pour un peu plus d'intimité, sa baguette tordue et un peu plus approximative qu'à son habitude. Il se leva et se mit à danser devant Eugenia. Il ondula des hanches et remua le corps comme s'il y avait de la musique, se rapprochant d'elle avec un petit air coquin.
Il poussa un peu la table pour se mettre en face de la demoiselle. Lascif, il alla même jusqu'à enlever son tee-shirt et exhibé son ventre bien sculpté, ses abdominaux parfaits et son torse tout à fait agréable à regarder. Les yeux mi-clos, il était presque en transe, et finalement, alors qu'il glissait une main dans son pantalon, sous le nez d'Eugenia, il feignit un épuisant total et tomba à côté d'elle, la tête contre son épaule. Un peu de sueur coulait de son dos et il s'essuya le front dans son tee-shirt en se vautrant à moitié sur la blonde. Se remuer si vigoureusement après avoir bu et fumé autant et si vite, mauvaise idée, même pour son métabolisme robuste. La tête lui tournait un peu et il appréciait d'avoir une excuse pour s'avachir sur le jolie jeune femme, roulant sa tête contre sa poitrine en feignant de se sentir mal.
"Pouah j'suis mort. Je suis sur qu'un petit câlin m'aiderait à me revigorer ! Ahahahah c'est pas pour aujourd'hui le show intégral, et puis je t'ai pas vu sortir de gallions. Va d'jà falloir que tu payes tout ça, je vais pas te ruiner davantage. TAVERNIER, à boire où j'tue l'chien !"
Tentative vaine d'attirer la tenancière car le sortilège d'insonorisation autour d'eux était toujours efficace -un miracle d'ailleurs que dans son état, Néron ait réussi à le lancer. Il lança un coup de baguette magique dans l'air et éteint tout le pub au lieu de réussir à lever son sortilège. Toujours couché à moitié sur les genoux d'Eugenia, il s'accrocha à son bras pour se redresser mais n'y parvint pas et retomba de plus belle. C'était bien plus confortable que la banquette, tant pis, il prenait le risque qu'elle finisse par le pousser par terre. Il visa le lustre et remit la lumière avant d'annuler l'insonorisation. Avec un rire tonitruant il rétorqua en levant les bras :
musée par sa propre blague, elle n'en fut que plus quand elle l'écouta... jusqu'à ce qu'il dise avoir embrassé Haimon. L'alcool aidant, elle fronça les sourcils, clairement agacée à la simple idée que SON fiancé ait osé emballer son nouvel ami. Non mais où allait le monde si Haimon se lançait dans la gente masculine ? Elle avait déjà bien à gérer avec ses conquêtes féminine mais s'il s'attaquait à Néron et la clique, elle allait passer ses journées à le fliquer ! Elle ne pouvait définitivement pas se le permettre, elle avait assez à faire avec Ernest. Ah, les hommes de sa famille ne pouvaient avancer sans elle, enfin, elle ne voulait pas qu'ils avancent sans elle plutôt... La révélation de la bisexualité d'Haimon était un choc, même si Néron avait parlé de pari, il avait succombé donc, quelque part, son promis était bi. Ca lui faisait bizarre de l'imaginer dans le même lit que Néron, l'image s'était imposée à elle et pour sûr que même au lendemain de la cuite qu'elle était en train de se prendre elle n'allait pas l'oublier. L'autre truc qui la turlupinait c'était qu'elle-même était bisexuelle mais son doux secret était bien gardé à double tour dans sa tête. Sauf qu'elle avait parfois des envies d'évasion avec certaines amies, qu'elle se disait aussi que ce serait une belle façon d'envoyer boulet, déshonorer, sa famille, une bonne fois pour toute. Qu'elle se sentait si mal avec lui qu'elle trouvait en le réconfort féminin un bien-être qu'elle préférait. Eugenia secoua sa tête pour effacer ces pensées qu'elle ne devait pas avoir, non, pas ça ! Faut pas y penser, ça sert à rien, c'est pas bien, c'est le pire du pire. Dans la liste des choses ignobles qu'elle risquait de faire il y avait en troisième position : abandonner sa famille, puis en second assassiner Ernest devant son père, ou l'inverse ça dépendait des jours, et enfin, au sommet, assumer sa part d'homosexualité. Si elle étouffait ses désirs parce qu'ils n'étaient pas corrects, parce qu'elle ne pouvait salir son nom avec des femmes, il n'y avait aucune raison que lui se fasse plaisir.
Je n'ai jamais embrassé Haimon, elle avait l’œil mauvais, noir et si elle continuait de boire à petites gorgées elle ne le lâchait pas des yeux. Raconte moi toute l'histoire ou je ne viens pas à ton barbecue ! Elle s'était un peu exclamée en se rejetant en arrière, pas encore assez ivre pour passer de la joie à la colère mais néanmoins assez imbibée pour que ses émotions soient transparentes pour autrui.
Pour se faire pardonner l'affront sans nom qu'il venait d'avouer, Néron entama une danse. Pourquoi aurait-il dansé autrement que pour laver le fait qu'il avait embrassé et probablement couché connaissant Haimon ! Au début elle boudait mais quand il enleva son tee-shirt, Eugenia ne put retenir un léger sourire intéressé. Okay il avait des arguments, mais cela ne pardonnait pas le baiser ! La suite lui tira un air étonné, c'était moins affriolant, mais quand il s'écroula sur elle, elle n'avait retenu que le torse musclé. Il était vraiment épuisé ? Pouah tu pues ! Lâcha t-elle en le repoussant comme elle pouvait, peu friande de l'odeur de transpiration mêlé aux relents d'alcool. Toujours boudeuse de ce qu'il avait dit plus tôt, elle ne rit pas à ses blagues, tout à chercher une façon de se venger des deux amants. Il s'est tapé mon nouvel ami. Haimon n'a vraiment aucune gêne ! Môssieur sort avec une saleté de Gryffondor, fait ami-amie avec une autre lionne – comme si cette maison lui plaisait plus que la leur ! - et en plus il traînait avec l'idiote de préfète de Serdaigle et l'amie de Serena ?! Joli harem et en plus il y ajoute SON nouveau pote ! Techniquement Haimon ne l'avait pas fait exprès, Poudlard était simplement petit mais, ivre, Eugenia se foutait bien de la chronologie. Exaspérée qu'il l'ait trompé avec un homme, craignant que la liste de ses amants soient allongées de la plus part des mecs du dortoir, elle ne démordait pas qu'il fallait qu'elle se venge. Qu'elle rétablisse la balance. Sortir avec une fille était hors de question, fallait donc qu'elle trouve autre chose.
Penser et essayer de virer quelqu'un de ses genoux étaient difficile à l'heure actuelle, aussi Néron put lancer un sortilège sans soucis. Enfin, presque sans soucis. Les lumières s'éteignirent et cela donnait la solution à Eugenia. Quelle bonne idée mon ami ! Tu sais, je n'aime pas du tout que tu te tape mon promis ! Il s'était levé aussi elle put l'imiter et, se rapprochant de lui avec ses petits yeux fouineurs et ce sourire qui n'augurait jamais rien de bon, elle poursuivit. Un mec ça doit être excitant, nouveau, enfin je suppose car s'il s'est fait tout le dortoir je le castre... enfin non, ça ne m'arrangerait pas, je veux un fils moi... Elle réfléchit à une menace plus valable avant de couler un regard vers Néron. Ses yeux devinrent provocateurs, un peu luisants et, délicatement, elle tourna sa tête vers lui pour le regarder comme s'il était une petite chose à croquer. Une sucrerie, un jouet. Un simple homme comme les autres... Sa voix se fit miel, elle posa un doigt sur sa joue, caressant les courbes de son visage alors que l'autre se posait sur son torse. Délicatement elle posa ses lèvres sur les siennes avant de le pousser vers sa chaise pour qu'il tombe dessus, ou par terre, cela n'avait plus d'importance, elle reprenait le pouvoir. Voilà, il t'as eu, moi aussi, tu perds tout mystère. Enfin j'aurais peut-être plus encore, je ne me suis pas décidée... Elle lui fit un regard en coin doublé d'un sourire ambiguë.
Rosmerta ! Elle vient cette bouteille ! On veut du whisky pur-feu et met ça sur le compte d'Eugenia Bogart ! Elle eut un petit rire puis alla s’asseoir à cheval sur les genoux de Néron. Tu as dansé, merci bien mais ça t'as empêché de finir l'histoire avec Haimon. Raconte moi... je suis même prête à négocier pour obtenir l'histoire, finit-elle amusée en tirant d'une de ses bottes une petite bourse remplit de piécettes pour la tenancière, tout en s'amusant à promener son index sur le torse du gardien.
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Sujet: Re: Un verre ça va, trois bonjour les dégâts. Mer 11 Juin - 10:18
Néron fut à la fois surpris et stupéfait de la réaction de sa belle demoiselle. Elle avait l'air particulièrement jalouse alors qu'elle ne savait rien de l'histoire. Et sans doute que lorsqu'elle saurait, ça n'aurait plus le moindre intérêt pour elle tellement s'en était pathétique. Mais pour l'instant, ça semblait être l'information la plus importante à ses yeux, au point qu'elle le laissa se vautrer à loisir sur elle jusqu'à ce qu'il éteigne malencontreusement la lumière. Ce fut à ce moment qu'il se redressa pour ajuster son sortilège et aussi celui où Eugenia s'approcha de lui, féline comme une lionne en chasse. Elle avait un éclat dans le regard qui plut beaucoup à Néron et diffusa dans son bassin une chaleur très agréable.
Il la laissa faire, guettant de ses pupilles en amande noisette et écoutant chacune de ses menaces improbables. Apparemment, la lionne était affamée de vengeance et Néron sentait bien que ça lui retomberait dessus. Sa tête pivota et elle se mit à le fixer avec un drôle d'air. Déglutissant, plutôt fébrile car, -il fallait l'avouer- plutôt effrayée par sa nouvelle amie qui semblait posséder de drôles de limites, Néron ne fit néanmoins rien pour s'éloigner d'elle. Sa voix glacée prit un velouté et une douceur presque angoissante et son long doigt blanc vint se poser comme une caresse sur la joue chocolat. De la pulpe, elle effleura sa joue, frottant sa peau laiteuse à la barbe naissante du Zabini.
Un frisson parcourut tout son dos et l'esprit enivré ne lui permettant pas de réfléchir, il reçut le baiser d'Eugenia comme un impact de bal dans un gilet de kevlar. C'était intense et peut être un peu brutal, surtout qu'elle en profita pour le pousser en arrière et il ne tomba sur sa chaise que par miracle, évitant de peu la chute humiliante et douloureuse sur le sol froid de la taverne. Mais ses lèvres étaient pleines de douceur quand elles étaient venues cueillir les siennes et la surprise n'avait eu d'égale que la frustration quand son bout de langue ne rencontra que le vide car elle s'était déjà éloignée.
"Détrompe toi, je suis beaucoup plus mystérieux que ça ! Je crois qu'il va te falloir encore faire pas mal d'investigation avant de m’apprivoiser."
Son sourire et le regard qu'elle lui jeta à ce moment là étaient bien évocateurs et si d'ordinaire Néron se serait méfier de tant de facilité, il était aujourd'hui absolument pas préoccupé par cela, se focalisant sur l'idée alléchante de fourrer sa langue dans la bouche de la belle blonde. L'idée de n'être qu'une marionnette entre les doigts fins d'un fabricant de pantins ne le perturbait nullement et pas totalement sur qu'il s'en rende compte. La belle Eugenia commanda une bouteille, poursuivant dans le sens de Néron qui ne voulait arrêter là cette belle soirée à boire en si bonne compagnie.
La surprise et la stupéfaction revinrent quand la blonde vint cette fois plus serpente que lionne, s'asseoir à califourchon sur ses genoux. Torse nu, tremblant encore tantôt de froid, tantôt d'ivresse, tantôt de désir, Néron dut se retenir de pas poser ses larges paumes sur les fesses dodues et fermes de la jeune femme qui prenait le risque de réveiller le baobab qui sommeillait en lui, en continuant à le chevaucher ainsi.
"Tu veux connaître l'histoire ... Hun je ne sais pas si je me sens bien disposé à te la raconter maintenant. Surtout si ça devait s'arrêter une fois que tu sauras tout. Non ... je crois que je suis plutôt d'humeur à négocier. Que me propose-tu belle blondinette tyrannique ?"
Son index se promenait toujours sur son torse, réveillant certaines sensations délicieuses au creux de ses reins. Néron grogna un peu et se montra plus cavalier, glissant ses paumes de ses hanches où il fit mine de s'accrocher négligemment jusqu'au haut de ses fesses, massant doucement le bas de son dos en descendant toujours plus bas jusqu'à sentir la masse charnue et appétissante de son postérieur fort attrayant.
ourtant, elle, elle avait l'impression de l'avoir déjà bien domestiqué, le Zabini. Son drôle d'air quand il était retombé sur la chaise lui avait plut, il n'était pas impressionné, au contraire. Presque trop facile. Elle aimait le challenge, les défis mais surtout, elle aimait les voir ramper. Les aguicher, les voir mordus, pleins de désirs qu'ils n'assouviront peut-être jamais. Tout était dans l'art de leur faire croire qu'elle allait se donner, c'était tellement plus amusant ! L'acte, en bonne romantique, elle le réservait à ceux qui comptaient. En plus elle ne faisait pas dans le recyclage, Silver était déjà passée avant. Elle s'assit sur lui et voilà, il est conquit. Tant de facilité, s'en est navrant. L'orgueil passa sur ses traits alors qu'elle se plaisait à effleurer du bout des doigts son torse. Le pub était spectateur de sa beauté, de l'apogée de séduction qui régnait en Poudlard et, d'un regard bleu glacé coulant, elle se plut à observer chacun des visages. Des idiots. Que des idiots mais il faut qu'elle les retiennent, si jamais la soirée va trop loin, pour ne pas qu'ils répètent, pour bien qu'ils oublient car on ne doit pas raconter ces choses là... Son regard s'arrêta sur madame Rosmerta, toi, tu n'auras rien. Si Eugenia se souviendra, elle t'oubliera. Lancer un tel sort sur une barmaid, trop risqué pour peu de gain. Allez, il faut s'occuper de lui, il va se refroidir. Une petite moue, il veut négocier. Le plaisir de la faire marcher ou alors il n'a pas d'idée ? Elle ne peut s'être emballée, elle a vu son désir, aucun risque, il la veut. Pour preuve, ses mains baladeuses, glissant nonchalamment avec douceur sur le haut de son bassin, vas y, rêve... Ses mains descendent, elle fait mine de réfléchir, il continue, elle poursuit et, alors qu'elle le trouve un peu trop bien installé, lui donne une petite tape ferme sur les mains.
Ce ne sera pas si simple.
Elle se relève sans le quitter du regard, jusqu'à ce ses yeux caressent son torse, que son visage se détourne alors qu'elle va récupérer la bouteille et les deux verres fraîchement apportés par la tavernière. Servant délicatement Néron, puis elle, elle se posa à moitié sur la table tout en le regardant avec un amusement joueur. Bien, bien, bien, tu me propose un jeu, je ne peux refuser. Silencieuse, le jugeant d'un éclat pétillant, elle profita de la force de l'alcool pour se délier les pensées. A moins que cela n'embrouillait qu'un peu plus son esprit. Il fallait qu'elle le fasse parler, sinon ça allait la hanter et puis, flûte, en tant que future épouse elle avait le droit de connaître les aventures de son promis ! Mais qu'est-ce qu'elle pourrait mettre sur le tapis qui lui donne envie de se confier ? Elle prit les verres et lui donna le sien, allant ensuite poser sa paume rafraîchit par les glaçons sur son épaule, puis, doucement, se pencha vers lui. Sa bouche effleurant son oreille, elle lui souffla sa proposition.
Je te devrais trois services. Je ne suis pas un génie, alors, à défaut de vœu, ce sera des services, trois actions où je suis ta poupée.
Elle eut un petit rire cristallin, concluant sa proposition d'un baiser sur sa nuque, sous l'oreille, s'attardant un peu alors qu'elle se détachait de lui. Une belle proposition, elle ne pouvait offrir mieux, enfin si, mais les sous-entendus qu'elle n'avait de cesse de lancer suffisait à l'exprimer. Retournant devant Néron, elle continua à boire sans perdre l'éclat d'amusement provocateur de ses yeux, alors, Néron, qu'en dis-tu ? Cela te suffit-il ? Et s'il refusait, que ferait-elle ? Aucune idée, elle était bien trop ivre pour monter un plan, c'était à l'instinct qu'elle avançait.
J’attends, ajouta t-elle sans se départir du ton amusé, si tu refuses je m'en vais embrasser quelqu'un qui compte pour toi... dix...neuf...huit...
Elle continua le décompte, décidément, il était surprenant, plaisant, un véritable dérivatif à lui tout seul ! Il semblait joueur, mais jusqu'où l'était-il ? La menace sans voile n'en était pas vraiment une, quoi que, l'idée de lui rendre la pareille lui plaisait bien. Allez, Néron, entre dans le jeu, je suis sûre que tu saurais être à la hauteur... et crache le morceau, qu'est-ce qui s'est passé entre toi et Haimon ? Je suis patiente, tenace, obsessionnelle, en somme, je suis le genre de femme qui ne va jamais lâcher l'affaire.
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Sujet: Re: Un verre ça va, trois bonjour les dégâts.