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 Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours

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Rubens Cassidy
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MessageSujet: Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours    Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours  EmptyJeu 20 Nov - 16:22


 ◈ Othello & Rubens ◈
Plus rien ne va pas dans ce monde en ruine
Je n'aurais pas imaginé que tu viennes me sauver







Le jour se lève sur Poudlard et Rubens a déjà envie d'aller se coucher. Caché sous son drap, il observe en douce Abel en train de dormir dans le lit d'à côté, l'air si peu aimable qu'il est étonnant que l'autre puisse encore dormir. Dégage, dégage, dégage de ma maison. Son regard coule vers Eren qui perd de sa superbe endormi, toi aussi dégage. Pouviez pas dormir chez vous, merde, c'est pas si inconfortable un trou. Ca vous préparera à Azkaban, les crevures. Mal à l'aise, il se retourne pour observer le mur et ses pensées dérives sur autre chose que l'invasion de Serpentards. Ils font quoi ? Ils étaient où pendant que le dirlo distribuait des cartons d'invitations ? Son esprit s'imagine milles scénarii sur les diverses occupations de Megara et Eleazar pendant le bal des Poufsouffles, au point qu'il en a la tête qui menace d'exploser et les larmes lui monter aux yeux – de rage, c'est uniquement de rage. Fait chier ! D'un bon Rubens se lève, déjà bien habillé dans un pyjama bien trop épais pour la saison mais étrangement la promiscuité avec Abel l'a rendu moins enclin au « confort » et plus à faire dans « l'armure corporelle », et s'en va tirer Eleazar du lit. Personne. Il est où ce con ?! Faut qu'il sache ce qu'il y a EXACTEMENT entre eux parce que c'était pas si si clair que ça ! Il doit payer pour la gifle humiliante ! MAINTENANT ! Fulminant, il traversa la salle commune pour aller dans le dortoir des filles mais l'escalier devint vite lisse, ah merde ! Les rires des rares glandus affalés dans les fauteuils ne l'atteignent pas, se tournant vers eux il leur hurla dessus : il est où Eleazar ?! Il est passé prendre Megara rapidement pour le petit-déjeuner, doivent être encore à la salle commune... Rubens écoute mec tu... Toi tu gardes tes conseils pour toi ! Sans répondre, le jeune lion remonta rapidement dans son dortoir où il récupéra ses affaires pour se laver et s'habiller. Toute la douche il y pensa, à comment il allait débarquer dans la grande salle pour leur pourrir leur petit-déjeuner, à comment elle devrait culpabiliser à mort de le mettre dans un tel état. Que voilà, c'est bon, elle a gagné il souffre autant qu'elle, le jeu peut s'arrêter. Ils étaient où pendant le bal ? Il eu beau dire à Abel qu'il en avait marre que tout tournait aux relations physiques, il se sentait con de revenir toujours à ce qu'elle a bien pu faire avec lui. Au moins il était de nouveau énervé ! Merveilleux ! Humeur parfaite pour lui péter sa sale gueule à Elea le mytho !

Il les vit avant d'arriver à la grande salle, lui à ses côtés, souriant et elle qui éclate de rire. Elle éclate de rire avec légèreté, sans cette pudeur, non elle riait franchement avant de s'amuser à le pousser un peu. Elle rit. Il n'a plus envie de péter sa gueule à Eleazar, il en a perdu l'appétit, il veut juste se creuser un petit trou dans le sol. Yeux de cockers, il fait de la publicité pour l'air le plus malheureux du monde et c'est les pieds traînants que Rubens erre dans les couloirs. Pas pleurer. Sa gorge est nouée, il a mal à la gorge. Ses yeux piquent, il couvre quelque chose. Elle sort avec un mythomane nymphomane et elle rit, prend sa défense, le préférant à lui... il doit se reprendre, se battre !... on se bat comment contre le bonheur ? Passant de la colère brute au désespoir profond, il était à nouveau d'humeur à ajouter des arguments à Se morfondre en trente leçon et plus. Quand il n'eut plus d'arguments sur le fait que Megara et Eleazar étaient en train de détruire toute sa vie, il se mit à penser à sa mère défunte, à son père qui n'arrivait pas à être heureux... à toute l'enquête qu'il fait avec Jake mais qui ne mène à rien... puis il pensa à sa grand-mère malade... puis à la famille d'Ebony, pas mieux que la sienne... il puisait dans les histoires de ses amis les meilleurs drames en se disant « le sort s'acharne autour de moi ! ». Mélodramatique, malheureux comme les pierres, il pourrait donner des cours sur la dépression en trente secondes.

Faut que je me reprenne...

Sage décision, il entra néanmoins sans motivation dans une salle de classe vide pour s’asseoir à une table. Reprend toi. Il pense à elle, à lui, à eux tous qui forme sa vie... Son esprit divague sur des sujets auquel il n'aime pas penser, ça lui fait un petit électro choc, non pas penser à ça, Rubens sort sa baguette, une liasse de parchemin pliée et une plume, de ses poches. Il n'avait pas pensé à prendre son sac de cours en sortant mais il n'en a pas tant besoin, le parchemin suffira, il a le reste en tête. Pour ne plus penser, il va se noyer de pensées. Il se mit donc à griffonner le plan d'un ascenseur extérieur accolé à la tour d'astronomie. L'application qu'il mit dans le dessin le rendait excellent, mais ce qui était bluffant c'était le détail, la façon quasi professionnelle, qu'il eu de rendre la maquette de son ascenseur. Ca c'était la partie agréable et facile... il se mit à faire une liste des sorts qui, de mémoire, permettrait à l'ascenseur d'être utilisé par les élèves. Très rapidement il rencontra un problème : comment le faire léviter de haut en bas en continue le long de la tour et d'y ajouter une assez grande capacité d'accueil ? Un sort, un autre, il revoit le visage souriant d'Eleazar, un autre sort, il entend le rire de Megara, il gribouille sur un autre parchemin des cordes très réalistes, il se souvient des Serpents dans sa maison, putain ! Sa main fait voler les parchemins à travers la pièce, la plume s'envole alors que la baguette tombe, heureusement pas abîmée.

J'devrais plutôt me fabriquer un retourneur de temps... ou alors construire une boîte, y enfermer Elea et consoler Meg de sa disparition... ou me mettre dedans, ouais c'est mieux ça, me mettre dedans, j'suis sûr qu'Elea fera des paris sur combien de temps je mets avant de clamser... j'devrais jouer la carte de l'orphelin avec Meg, ça marcherait p'tet... Il ne s'était pas levé pour ramasser ses affaires, sa tête entre ses mains il finit par se laisser tomber contre le bureau, ses bras pendouillant dans le vide.
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Othello A. Fitzgerald
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MessageSujet: Re: Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours    Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours  EmptyDim 23 Nov - 22:48



Aie confiance, crois en moi
Rubens & Othello




Comme une bonne partie de Poudlard, Othello n’avait pas loupé les récents déboires sentimentaux de Rubens. Il faut dire que même si la vie amoureuse de ses congénères ne l’intéressait pas personnellement, Thellou suivait toujours ça avec beaucoup d’attention parce qu’il y avait dans ces histoires des potentiels leviers prêts à être actionnés pour faire chanter les autres. Relations secrètes, amants de passage, relations traitres à leur sang, les prétextes ne manquaient pas pour ne pas vouloir que les histoires s’ébruitent. Et paradoxalement, les bruits ne manquaient jamais non plus.

Mais il y avait une autre raison qui excitait l’intérêt d’Othello : depuis quelques temps déjà, ses antennes (bon, c’était pas le bon mot, maintenant j’imagine Thellou avec des antennes 8D) étaient tournées vers Rubens. Précisément depuis le jour où le nom  « Meredith Cassidy » était sorti des lèvres de Rubens et arrivé jusqu’aux oreilles d’Othello. Ce nom avait immédiatement trouvé écho dans les souvenirs du Serdaigle. Ce n’était pas n’importe quel nom, et pour cause : il était inscrit sur cette vieille liste qu’Othello avait retrouvée, une liste d’assassinats de son père –parce que dans la famille, on garde de chouettes souvenirs dans les albums photo-. En plus de ça, ce n’était pas n’importe quel nom de la liste, c’était le premier. Par conséquent, Rubens était devenu l’un de ses principaux centres d’intérêt. Depuis, il l’avait entendu plusieurs fois parler de cet assassinat non résolu, et l’avait surpris à tenter d’enquêter dessus avec Jake -qui pour d’autres raisons attirait aussi son attention. L’enquête ne resterait pas sans réponse. Othello avait toutes les clés pour apporter à Rubens les réponses à la question qui hantait sa vie. Mais dans la vie, tout a un prix. Il était donc normal qu’il ne lui apporte pas la réponse sur un plateau.

Tout naturellement, Othello avait donc commencé à s’intéresser à Rubens. Sa vie amoureuse ne l’intéressait pourtant pas pour le chantage : une rupture, des restes de sentiments et un nouvel amant pour la demoiselle, il n’y avait pas vraiment matière à jouer sur ces éléments. Mais c’est d’avantage l’état d’esprit dans lequel la nouvelle relation de Meg et Eleazar le mettait qui intéressait Othello : toutes les attentions de Rubens étaient portées sur eux deux, il se faisait du mal et ça le rendait faible. Quoi de mieux qu’un Rubens un peu faible pour profiter de lui et le manipuler en douce ? Ce qu’Othello cherchait avant tout, c’était gagner un peu de sa confiance.

Le Serdaigle n’hésita pas tellement en voyant Rubens se glisser dans une salle vide. La porte était restée entrouverte, une invitation à glisser son regard dans la fente de lumière, ses oreilles aux aguets du moindre bruit.  Après quelques minutes sans intérêt, un juron attira son attention.. et le décida à entrer en scène, poussant la porte délicatement pour prendre connaissance de la situation avant de s’annoncer. Ça tombait bien, Rubens était dos à lui et venait d’enfouir sa tête entre ses mains pour se perdre dans ses malheurs. Othello ravala son sourire et s’éclaircit la gorge pour signaler sa présence, au moment même où Titan décida de le devancer. Titan, son furet blanc comme un ange et démoniaque comme la pire des bestioles. Titan était toujours collé dans ses pattes mais ne lui obéissait jamais, au grand désarroi d’Othello.

« Titan, reviens ici ! »

Même en le chuchotant, c’était peine perdue pour la discrétion, sans compter que Titan s’était déjà jeté sur la plume de Rubens qui était tombée au sol pour jouer avec. Othello se jeta à sa poursuite et l’attrapa par la peau du cou, avant de s’emparer la plume qui était restée entre les dents du furet et de la rendre à Rubens.

« Tiens. Désolé, c’est mon furet, il est un peu trop joueur ! »

Othello secoua légèrement le furet pour l’engueuler, celui-ci ne manqua pas de lui mordre l’index en retour et le Serdaigle le colla sur son épaule où pionçait tranquillement Hercule, qui à l’opposé de son frère était d’une rare obéissance. Il avait une légère envie de passer son furet à la moulinette pour avoir fait foirer son entrée en matière, mais se retint puisqu’il n’était pas censé en avoir prévu une, d’entrée en matière. A la place, il porta son doigt à sa bouche pour lécher la goutte de sang qui perlait, et sortit sa baguette pour refermer la plaie. Merci les études de médicomagie. Une fois fait, Othello se rapprocha de Rubens et s’agenouilla pour se mettre à sa hauteur. Titan en profita pour se refaire la malle mais c’était peine perdue, il le laissa partir.

« Ça va Rubens ? T’as pas l’air dans ton assiette… J’ai entendu du bruit alors je suis venu voir ce qu’il se passait… Oh, c’est un projet à toi ? »

A leurs pieds était tombé l’un des parchemins de Rubens sur lesquels Othello ne reconnut à première vue que des cordes et le plan de ce qui ressemblait à une machine étrange. Il ramassa le parchemin et le reposa sur la table de Rubens après l’avoir observé.

« Ça a l’air intéressant ! Tu travailles tout seul dessus ? Je peux t’aider ? »

Othello ne demanda pas vraiment l’avis de Rubens avant de se lever et de ramasser les autres parchemins qui s’étaient étalés tout autour d’eux. Un autre dessin qui représentait une cage en lévitation l’informa plus clairement sur les intentions de Rubens. Un ascenseur. Un ascenseur ? Rubens avait-il à ce point la flemme de monter jusqu’à la tour d’astronomie ?

« C’est une idée à toi de faire un ascenseur ? C’est étonnant ! J’ai toujours eu horreur des ascenseurs moldus ! »

Il s’arrêta net, se rendant compte qu’il n’était pas censé connaître le monde merveilleux des moldus. Oh et puis tiens, ça mettrait peut-être Rubens en confiance.

« J’ai grandi chez les moldus moi aussi, même si je préfère ne pas trop en parler. Enfin c’est sans importance. Et les ascenseurs, ça me faisait peur, j’avais toujours la trouille qu’ils restent coincés ! »

Lui lança-t-il sur un air de confidence, avec un sourire en coin. Ca n’intéressait probablement pas tellement Rubens, de savoir qu’il avait grandi chez les moldus. Mais de la part d’un soi-disant sang-pur, ça représentait un aveu important.

« Avec des sorts, c’est une bonne idée, tu pourrais t’assurer qu’ils ne restent jamais coincés ! Et si tu le fais léviter comme ça, en l’accrochant avec des cordes ça devrait pouvoir le sécuriser… Si c’est pas indiscret, pourquoi tu veux faire un ascenseur ? Et pourquoi tu parlais d'une boite pour t'y enfermer? »

Il s’était mis à griffonner sur un autre parchemin, n’osant pas envahir ceux de Rubens. Après avoir jeté un regard à Titan qui avait trouvé on-ne-sait-quoi à mordiller à l’autre bout de la pièce, Othello tira la première chaise à sa droite pour la placer à côté de la table de Rubens et s’y installer. Qu'il veuille ou non de sa compagnie, Rubens allait devoir s'en contenter pour un petit moment.


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MessageSujet: Re: Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours    Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours  EmptyJeu 27 Nov - 12:53


 ◈ Othello & Rubens ◈
Plus rien ne va pas dans ce monde en ruine
Je n'aurais pas imaginé que tu viennes me sauver








Un furet qui débarque ce n'était pas prévu, qu'il mette le bazar dans ses affaires, encore moins ! La bestiole avait foncé sur sa jolie plume qui se mettait à déchiqueter avec une joie visible – s'il avait su que manger une plume était aussi fun, il aurait prit un morceau au lieu de dessiner. Blasé, se lamentant sur le fait qu'il avait une vie tellement affreuse que même dans son malheur des furets apparaissaient pour lui bousiller encore plus sa journée. L’univers s'acharne sur lui. En parlant de s'acharner, Fitzgerald s'invita, pire, c'était son furet. Forcément. Vient là le sang-pur à la famille pleutre, vient m'emmerder, suis sûr que t'as envoyé ton furet exprès pour me pourrir encore plus le moral. Fitzgerald gronde le furet, la scène aurait pu être comique si Rubens n'avait pas un sang-pur en face de lui, doublé d'un moral plus bas que terre, si bien qu'au lieu de s'enfuir ou de ricaner comme à son habitude, il se contenta d'un air blasé. Vas-y achève moi, fait toi plaiz'. Pas gêné, même plutôt alarmé par l'air déprimé du Gryffondor, le Serdaigle se mit à s'intéresser à lui. D'où que tu connais mon prénom toi ?! Rubens se renfrogne. Il a eu envie de l'aider car y avait du bruit. Le Lion tente de fusionner avec sa chaise. Il regarde ses projets. Ah, mouvement d'agacement, il se redresse... pour mieux retomber mollement. Pas regarde, c'est pourri de toutes façons, c'est toujours pourris. Nouveau signe de vie, Rubens plissa les yeux l'air méfiant, mais qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir l'aider dans ses projets ?! On peut plus avoir de passe-temps sans que tout Poudlard ait envie d'y participer ?! Nan mais c'est un monde ça quand même. Nan tu peux pas, c'est ma machine, pas la tienne, rend moi ça. Sans retenue, il récupéra d'un geste vif le parchemin sur la table, p'taaain, il pourrait avoir grogné ou râlé que l'effet aurait été le même : Fitzgerald s'en foutait complètement de son air désagréable ! Mais alors, complètement ! Il est là, à récupérer tous ses parchemins, à les lire, genre ils sont super potes et tout. Ca commence à bien faire !

Bam ! Ses mains frappent le bureau, il se redresse, ouvre la bouche pour dégager comme il le faut le squatteur, qui lui coupe l'herbe sous le pied. Fitzgerald tu... pardon ? Alors ça, il l'avait pas vu venir. L'air exaspéré est remplacé par quelque chose plus proche de l'ahurit et Fitzgerald continue à bavarder, dans sa bulle, l'air de rien. Attend, rembobine, t'es dans ma liste des « mangemorts » et tu me sors que tu as grandis avec des moldus ?! Mytho... ou pas, combien de sorcier connaissent le mot ascenseurs et le fait que, lorsqu'ils sont en pannes, c'est effrayant ? Aucun. Y en a bien qui le connaisse d'après le ministère – et encore – mais pas le coup de la panne. Impossible, ça marche toujours chez le bon peuple des sorciers, y a jamais de cafouillage, même pas besoin de garanti. P'tain il est p'tet pas comme ses vieux... ou alors il est comme Skarlette : pas 100% sorcier tordu dans l'historique mais en faite si. Ca l'intéresse vraiment en plus,  il enchaîne les questions et, stupéfait, Rubens bafouille ses réponses.

Oui c'est une idée à moi... moment de doute où il fronce les sourcils brièvement, t'as grandis chez les moldus ? Son ton est méfiant, suspicieux, ouais m'étonne que tu ne veuilles pas le dire mais en même temps, là, tu me le dis... ouais enfin Rubens avait conscience de s'être autoproclamé avec Bran porte parole des nés-moldus et dérivés, à ce niveau il n'était plus un membre actif du club de l'hommage aux moldus mais dans un mode de vie. Mouais, finalement, que Fitzgerald se confie ce n'était pas si étonnant, il connaissait même son prénom, si ça se trouve, il avait envie de lui parler de ce trait depuis un bail et le coup du furet, tout ça, c'était un prétexte ? Ouais, ça sonnait juste. Ou alors il mythonne et veut l'entuber pour une raison qu'il ignore. D'un autre côté c'est un Serdaigle, le côté fourbe du second plan irait plutôt à un Serpentard... partagé, Rubens se dit que de toute façon il n'avait plus rien à perdre et qu'en discutant avec lui, il allait le piéger à son propre jeu et découvrir ses véritables intentions. Malin le Lion.

Ben l'ennui c'est que les cordes sont facilement sélectionnables, faut que je trouve un moyen d'empêcher un autre sortilège ou l'usure de les briser. Je préférerais créer un parcours que l'ascenseur suit magiquement, mais faut que je trouve comment le faire venir et aussi créer un assez grand gabaris... Sauf qu'on est vraiment beaucoup, si j'arrivais à utiliser sur l'ascenseur le sort de fourre-tout – tu sais celui qui permet de mettre énormément de chose dans un petit espace – ça réduirait le problème. J'ai pas essayé, il me faut un cobaye mais je me vois mal prendre l'animal de quelqu'un pour vérifier mes idées. Son regard se baisse, il réfléchit, puis le remonte vers Fitzgerald, c'est évident le pourquoi, t'en as pas marre des escaliers ? Ceux de l'intérieur, la tour d'astronomie, c'est haut, dangereux, un ascenseur c'est une boîte, aucun risque. Puis on est pas moldu, y a moyen de le rendre vraiment sécurisant. Bon ça va être chaud à changer mais avec des travaux pendants l'été c'est tout à fait faisable. Je sais qu'il faut pas toucher à Poudlard la Grande mais sérieux, c'est quand même assez vieillot ici tu trouves pas ? Silence, il s'est emballé, il ne parlait que très rarement de ses inventions et avoir quelqu'un … ben c'était agréable. Même s'il s'agissait de lui qui – peut-être – allait lui piquer ses plans. La boîte pour moi c'est autre chose, rien à voir, c'est pas important... il voulait le tester mais pas lui raconter ses déboires et puis, c'était trop humiliant ! Pas qu'il tenait à faire bonne impression mais si vraiment Fitzgerald voulait le connaître, lui raconter son histoire avec Eleazar et Megara n'allait clairement pas lui donner une bonne image. P'tet que ça allait attirer sa pitié ? Non, parler invention c'était bien mieux ! Et heu, tu as grandis où ? Puisque tu as évolué avec les moldus...
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Othello A. Fitzgerald
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MessageSujet: Re: Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours    Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours  EmptyLun 1 Déc - 23:03



Aie confiance, crois en moi
Rubens & Othello




Le plan ne fonctionnait pas aussi bien qu’Othello l’aurait souhaité. Certes, Rubens ne l’avait pas viré de la salle mais la manière dont il le dévisageait et sa façon de lui arracher le parchemin des mains en disait long : clairement, Othello n’était pas le bienvenu dans cette salle de classe. Pour autant, il ne se laissa pas démonter. Le Serdaigle savait bien qu’en laissant le choix à Rubens de bénéficier ou non de son aide, celui-ci refuserait potentiellement. Sa question n’était que rhétorique. En réalité le choix n’existait pas, ou plutôt Othello l’avait déjà fait pour Rubens en s’imposant à ses côtés et en regardant ses parchemins avec attention. Malgré cette manigance, tout n’était pas qu’hypocrisie et manipulation chez le Serdaigle. Il s’intéressait à un tas de trucs, aimait concevoir des objets et résoudre des problèmes. C’est donc assez naturellement qu’il s’intéressa au projet de Rubens, même s’il haïssait les ascenseurs moldus comme il ne manqua pas de le faire remarquer à Rubens.

Cette remarque avait une chance sur deux d’attirer l’attention de Rubens, et par chance ou malchance, elle le fit. Othello prit conscience devant son air étonné qu’il venait de jouer une carte importante. Il pouvait tenter de gagner la sympathie de Rubens en utilisant la carte « moldus », à ses risques et périls. Plus que tout, Othello prenait des pincettes quand il parlait des origines. Le moins il en divulguait, mieux il se portait. Et s’il souhaitait surtout mettre le Lion en confiance, il ne souhaitait pas lui en prêter trop au risque de voir une trop grande part de sa vie divulguée à travers l’école.

« Eh ouais, je fais partie des rares à avoir vécu chez les moldus. »

Les rares quoi ? Il ne jugea pas utile de préciser, laissant Rubens compléter la phrase par « rares sang-pur », « rares sorciers », « rares Serdaigle » ou encore « rares mecs qui se font passer pour des sang-pur alors qu’ils n’en sont pas», cette espèce-là se rapprochant plus de la réalité. Il répondit avec naturel, en soupirant, sans s’appesantir sur les détails de sa vie. Moins tu en sais Cassidy, mieux on se portera tous les deux –et il ignorait encore à quel point c’était vrai-. Aussitôt, il repartit sur l’ascenseur de Rubens, qui de son point de vue était beaucoup plus intéressant, et surtout moins compromettant, que sa propre enfance. A mesure que Rubens se perdait dans ses explications, Othello sentit qu’il se détendait un peu. Sa voix semblait moins tendue, plus passionnée pour son sujet. Parfait. Le Serdaigle se retint de jubiler et le regarda avec sérieux, hochant la tête pour approuver ses paroles jusqu’à ce que celui-ci ne parle de cobaye. Aussitôt, ses sourcils se froncèrent et son regard se tourna vers Titan qui venait de tomber maladroitement en tentant de sauter d’une table à l’autre. Ses hochements de tête se transformèrent en secouage de droite à gauche. Ah non, si lui-même refusait de monter dans un ascenseur, hors de question qu’on y mette son furet, aussi insupportable soit-il.

« Un cobaye… t’as pas pensé à y mettre un Serpentard plutôt ? »

Sourire espiègle. Il lui donna une petite tape amicale pour montrer qu’il plaisantait… au moins à moitié. A choisir, il préférait de loin coller l’un de ces insupportables sangs-purs pourris-gâtés dans une machine-test plutôt qu’une bestiole qui n’avait rien demandé. Mais Rubens ne lui demandait pas son avis sur le cobaye.

Non, personnellement, il n’en avait pas marre des escaliers. Plus exactement, il en avait marre des escaliers mais pas au point d’envisager un seul instant d’implanter un ascenseur contre la tour d’astronomie. Il préférait sécher les cours les rares fois où les marches le décourageaient. Le reste du temps, il prenait son mal en patience et se disait que c’était toujours mieux que de rester potentiellement coincé pendant des heures dans une boite avec des inconnus. Mais en soi, les arguments de Rubens se tenaient, et il hocha la tête une nouvelle fois en le regardant. Oui, c’est vrai, niveau technologies, Poudlard c’était un peu vieillot. Même pas capables d’utiliser l’électricité, ces sorciers.

« J’avoue que ça ferait pas de mal de moderniser un peu ça. »

Othello se retint très fort de dire que le récent éboulement était un bon prétexte pour reconstruire du neuf sur –ou plutôt sous, en l’occurrence- l’ancien. Mais pour beaucoup c’était un sujet sensible, et il préféra s’abstenir de froisser Rubens.

«  Si tu veux mettre beaucoup de monde… pourquoi pas un genre de train vertical ? Tu sais, comme les tramways moldus, ou les parcs d’attraction avec des waggons et des rails… Comme ça tu peux le faire tourner en continu, comme un tapis roulant un peu. Ça prend pas plus de place qu’un ascenseur, et tu peux mettre plein de gens dedans ! Pas besoin d’attendre que l’ascenseur revienne, c’est un truc sans fin !»

Dans sa tête, Othello imagina un espèce d’ascenseur infini, façon escalator vertical. Il attrapa un parchemin verge et entreprit de faire un schéma qui.. ne ressemblait pas à grand-chose.

« Je suis pas aussi doué que toi en dessin, j’admets. Mais tu vois, ça serait comme une sorte de corde qui tourne en boucle, avec plein de plateformes dessus.. »

Il entreprit de faire un autre schéma avec des flèches, avant d’abandonner et de montrer le tout avec des grands gestes. Mais ça ne résolvait pas le problème des cordes sectionnables, à moins que…

« Et tu pourrais l’accrocher avec des rails, et le tout tourne en boucle avec un sortilège de mouvement perpetuel… »

Il fronça les sourcils en remarquant qu’il s’était un peu laissé emporter sur le sujet, et dériva la conversation vers la boite que Rubens avait évoquée. Mais celui-ci esquiva à son tour pour ramener l discussion droit sur sa tronche de moldu. Nouvelle grimace et court instant d’hésitation. Othello avait cru pouvoir esquiver la question moldue en se concentrant sur l’ascenseur, mais il semblait que ça intéressait Rubens plus qu’il ne l’imaginait. Le Serdaigle se mordilla la lèvre, regardant dans le vide un instant. Bien sûr, il allait lui répondre, il ne gagnerait pas la confiance du Lion en esquivant sa question une fois encore, mais Othello n’aimait vraiment pas parler de ça et ça se lisait sur son visage. Il hésita sur la réponse à lui donner, avant d’inspirer et de se lancer.

« J’ai grandi… dans un village de ploucs au milieu de nulle part. Aux Etats-Unis, en Louisianne, dans un petit bled, j’imagine que ça doit pas trop te parler… Mes parents sont sorciers tous les deux mais ils préféraient qu’on vive chez les moldus. Et je suis venu en Angleterre quand j’avais onze ans, rejoindre de la famille qui habitait près de Londres. »

Bon, c’était sans doute justement parce que c’était paumé que ses parents avaient choisi le fin fond de la Louisianne, certains qu’on ne viendrait pas les chercher jusqu’à là. Mais avouons-le, ça vendait quand même moins du rêve que de dire qu’on venait de New York ou L.A. La voix d’Othello avait perdu un peu de son assurance. Vraiment, parler de ses origines, il n’aimait pas ça. Mais il l’avait fait avec sincérité, comme il avait appris à le faire lorsque l’esquive n’était pas possible. Aucun mensonge, seules certaines vérités quelque peu ignorées comme les premières années de sa vie à Londres, la fuite après la guerre et son frère caché. Mais personne ne s’en souciait, quelle importance ?

« Et toi ? On dit que tu as grandi chez les moldus aussi. Tes parents aussi étaient moldus ? Tu viens d’où ? »

Ce n’était pas une vérité difficile à trouver. Rubens n’avait jamais caché ses origines moldues, contrairement à Othello qui se gardait bien d’en parler. D’ailleurs, un peu gêné, il se sentit obligé d’ajouter

« Je préfèrerais que t’en parles pas trop… du fait que j’ai grandi chez les moldus. C’est pas vraiment un secret maiiiis… j’aime autant que ça ne se sache pas. »

Ça aurait pu être un test, voir si Rubens était prompt ou non à colporter ce genre de rumeurs. Mais pour le coup ça n’était pas vraiment un test et Othello préférait vraiment garder ça secret. Tant qu’on le pensait sang-pur d’origine américaine, personne n’irait fouiller plus loin et relier son nom à ces maudits mercenaires oubliés depuis bien longtemps. Et c’était très bien comme ça, surtout pour Rubens qui ne voudrait pas savoir qui étaient ses parents. Ou plutôt si, qui voulait savoir. Mais pas tout de suite. Pour un temps encore, Uther Fitzgerald resterait dans l'ombre.




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MessageSujet: Re: Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours    Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours  EmptyVen 12 Déc - 12:29


 ◈ Othello & Rubens ◈
Plus rien ne va pas dans ce monde en ruine
Je n'aurais pas imaginé que tu viennes me sauver








Ok. La brièveté de sa réponse quant au fait que Othello a grandi parmi les moldus avaient de quoi alarmer pour qui avait côtoyé ou observé Rubens au quotidien. Certes. Pas entièrement convaincu mais pas loin de l'être, le Lion n'avait pas s'empêcher de penser à l'autre « sang-pur née chez les moldus et qui vivait sous couverture » qu'il connaissait. Sa rencontre avec Skarlette Baker commençait à dater et s'il n'avait pas osé retourner la voir depuis – et elle avait fait de même, l'évitant comme la peste – Ruby ne pouvait s'empêcher de penser régulièrement à elle. Othello serait pareil ? Est-il un faux « fils de » ? Un infiltré ? Skarlette avait touché un point sensible, sans ménagement elle avait écrasé les discours pro-moldu de Rubens, remettant tout en question avec une facilité qui l'avait complètement déconcerté. Une rencontre qui avait duré à peine quinze minute, le temps d'une engueulade mais qui avait suffit à se que Rubens s'interroge vraiment sur la situation de ses pairs... tous n'ont pas la chance d'avoir son histoire, une jolie famille aimante et des amis qui vous protège des méchants Serpentards... Othello est comme Skarlette ? Ah, la magie des rencontres, plus forte que celle des Sorciers ! Sans le savoir, Skarlette poussait Rubens à baisser sa garde face au plus bel hypocrite de Poudlard la Grande.

Rubens ne répondit pas à l'idée d'utiliser un Serpentard comme cobaye, il était sérieux ? Dévisageant Othello plus ou moins discrètement – certes, plutôt moins – le Lion n'osa lui répondre qu'il l'avait déjà envisagé mais que, bon, il n'osait pas aller jusqu'au bout de cette idée, de peur des représailles. Un sortilège pour endormir adroitement lancé sur Barbie, alias Silver Nott, la poupée pliée en quatre et hop, dans la boîte ! Si ça réussi, tant mieux pour lui, si ça échoue, tant mieux pour lui ! Rêvassant avec plaisir à l'imaginer s'écraser comme une crêpe sur le sol, Rubens mit un peu de temps avant de redescendre sur terre...

C'est du génie ! Pourquoi n'y as t-il pas pensé ?! Un rail ! Alors que Othello tentait un dessin plus que pitoyable, Rubens de son coté récupéra sa plume, tourna un parchemin où il fit un croquis bien plus imagé de ce que le Serdaigle lui parlait. La tour prenait forme sous sa plume, s'ensuivit le rail où sur le côté Rubens dessina un croquis très sommaire mais clair de comment il imaginait les wagons. Dans la foulée, il prit un second parchemin où il reproduit rapidement, par des traits distinctifs, les escaliers tournants. A la place, il dessina un long rail qui allait d'étage en étage, à l'instar de station. Hm un agrandissement risque d'être nécessaire, des bulles de protections aussi à moins qu'un protego soit efficace sur le long terme... C'est une idée géniale ! Je garde ! Faut que j'en parle au concierge, Poudlard va être en travaux, c'est le moment et ton idée, là, je vois moins de soucis que chez la mienne et... Créditer. L'expression de Maxwell s'imposa dans son esprit comme une pierre qui lui tombait sur le visage. Son acolyte improvisé n'était sûrement pas aussi parfait qu'il voulait le faire croire, mais il n'avait pas eu tord sur un point : tout travail partagé doit revenir aux deux créateurs, c'est donc la voix hésitant que Rubens reprit. Tu veux que je te cite dans l'invention quand j'irais en parler ? Car il le fera, n'as t-il pas déjà bien pourrie les journées du concierge avec ses créations ?

Emballé, il finit par se calmer en relançant l'autre sujet qui l'intriguait : sa situation familiale. Les explications d'Othello finirent de le convaincre qu'il avait, une fois de plus, une espèce de cas social en face de lui. Bordel, il les attirait cette année ! Des sorciers qui veulent vivre parmi les moldus, ça court pas les rues ça... la famille lâche parti avant la fin de la guerre, voilà tout ce qu'il sait des siens, simple interligne dans un article et il suppose qu'ils ont décidé d'aller pique niquer aux USA... néanmoins, tout ce qui se passait, qu'il connaisse son nom, son attitude, le milieu choisi, Rubens commençait à vraiment se demander si l'article ne manquait pas d'information. Chelou les parents. Enfin, il se présente limite comme un né-moldu le mec... Ouais enfin ces vieux ils étaient recherchés... Mais il me connaît... toujours incapable de le cerner, il décida de passer outre, influencé par Othello mais aussi par sa rencontre avec Skarlette, Abel et Maxwell qui lui ont prouvé que les apparences et l'histoire familiale ne voulait pas toujours tout dire. Je te laisse le bénéfice du doute.

Toute ma famille c'est des moldus, j'habite à Bath, c'est sympa et moins paumé que chez toi, il sourit à Othello avant de lui répondre en agitant la main comme nonchalance, t'inquiète je dirais rien. Il a l'habitude de garder vos secrets d'Infiltrés, il était même très doué, si on omettait que le calme avec laquelle il encaissait l'histoire d'Othello et la simplicité qu'il avait à accepter de se taire pouvait être, pour un tel hyperactif bavard, suspect. Mais j'suis pas qu'un né-moldu, je connais bien les sang-pur et les mêlés hein ! Ca aussi, ce n'était pas un secret, Rubens était tellement pot-de-colle avec Ebony Breckendrige, sa meilleure amie depuis la première année, que tous savait que l'anti-sang-pur était surtout un anti-descendants de mangemort. D'toutes façons, ces histoires de statuts, de sang, ça serait carrément plus simple si on faisait pas de distinction. Tous réunis sous une même bannière, v'là ce qu'il faudrait ! T'aurais pas à te cacher comme ça ! Et il lui sourit de ses grands sourire chaleureux, même si en lui soufflait la méfiance, cela n'empêchait pas son sourire de s'agrandir et sa main se passer sur sa nuque. Sujet qui lui tenait à cœur, unique thématique où l'on pouvait voir ce que le Choixpeau avait deviné en lui. Discours prêt tolérant où il omettait volontairement d'expliquer comment il avait l'intention de créer ce monde parfait unifié.

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Othello A. Fitzgerald
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MessageSujet: Re: Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours    Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours  EmptyDim 14 Déc - 20:11



Aie confiance, crois en moi
Rubens & Othello




Avec surprise, Othello regarda le Lion s’emparer de ses idées pour refaire ses croquis et leur permettre de ressembler à quelque chose. C’était presque un miracle qu’il ait compris ce que ses gribouillis informes voulaient dire et qu’il ait su les réinterpréter. Qu’il l’ignore ou non, Rubens était doué en dessin. Et il semblait un peu plus prompt qu’avant à accepter ses idées, ce qui était un grand pas compte tenu de l’attitude qu’il avait eue à son égard lorsqu’Othello était entré dans la salle de classe. Son enthousiasme faisait plaisir à voir était était presque contagieux… presque. Être crédité dans son invention ? Non mais ça va pas ? Othello se retint d’avoir un mouvement de recul et se contenta de hocher lentement la tête de gauche à droite. De quoi il aurait l’air, si on le créditait pour une machine qu’il n’oserait jamais utiliser ? De son vivant, on ne le ferait pas entrer volontairement dans une machine comme ça, aussi magique et sûre soit-elle. Il préférait encore se taper la centaine de marches qui menaient en haut de la tour d’astronomie que de monter là-dedans.

« Nooon, c’est pas la peine de me citer. »

Se contenta-t-il de répondre d’un ton qu’il tenta détaché, en agitant sa main de haut en bas pour appuyer ses propos. Il voulait bien travailler avec Rubens tant qu’il voulait, c’était toujours intéressant de concevoir ce genre d’engins –et de gagner la confiance de sa petite victime-, mais être crédité, ah ça non.

Rapidement, la conversation dévia sur ses origines à lui, qu’il tenta d’expliciter de manière aussi brève que possible, avant de s’intéresser à celles de Rubens. Bath. Il n’y avait jamais mis les pieds. Ça n’était pas si proche de Londres. Qu’était allée faire la mère de Rubens à Londres ? Encore une question qu’il faudrait élucider. Mais pas tout de suite. Il sourit lorsque le lion lui dit qu’il connaissait bien les sang-pur et les sang-mêlé. Lui se serait bien passé de les connaître et de se taper les mondanités sang-pur pendant son enfance. Heureusement, c’était Adrian le parfait petit héritier, pas lui. Il tiqua en entendant Rubens parler d’une abolition des histoires de sang. Toute son éducation le poussait à être fondamentalement pour une suprématie des sang-pur, même s’il n’en faisait pas partie. Le mélange des sangs, c’était le début de la déchéance. Et d’un autre côté, ce qui le révulsait encore plus que cette idée  de bannière unique, c’était ses parents et leurs idéologies malsaines, pourries jusqu’à la moelle. Ce qu’il préférait encore, c’était ne pas donner son opinion sur le sujet, point trop sensible pour savoir comment l’aborder.

« Je sais pas pour les distinctions… mais je me cache pas ! »

Il monta un peu sur la défensive, malgré le sourire de Rubens qu’il peina à lui rendre. Non, il ne se cachait pas vraiment, il n’était pas comme ses parents il… allégeait juste un peu la vérité.

« Je me cache pas, je cache pas mes origines ! Mais c’est pas la peine que tout le monde sache que j’ai grandi avec les moldus. »

Ce qui revenait à se cacher, tout le monde en conviendrait à part le principal intéressé. Rubens n’était pas sans savoir que pour les sang-pur, être mêlé aux moldus était mal vu. C’était aussi vrai pour les faux sang-pur.

« Enfin oui, je présume que ça serait bien.. »

Finit-il par lâcher sans grande conviction, pour ne pas braquer Rubens. S’il voulait gagner sa confiance, s’opposer à ses grands idéaux n’était peut-être pas la technique ultime. Tant pis pour ses souhaits à lui, personne ne lui avait rien demandé.  

Un bruit de ventilateur à moitié cassé attira soudainement son attention. Othello tourna le regard vers l'entrée de la salle de classe, intrigué, avant de comprendre. La fenêtre bien sûr ! Il avait oublié d'ouvrir la fenêtre en arrivant, trop occupé à récupérer Titan qui foutait le boxon partout où il passait. Et du coup son pauvre hibou s'était vu contraint de passer par les couloirs et de se manger des portes. Othello ne tarda pas à voir entrer Ixis, un hibou de Poudlard qu'il avait pris l'habitude de missionner pour ses petites combines. Son plumage presque noir et de grande envergure lui donnait de l'allure. D'ailleurs, Rubens le reconnaîtrait peut-être, c'était déjà lui qu'il lui avait envoyé quelques fois porter des petits mots d'amour -hum-.

Le regard interloqué, il le regarda se laisser planer dans la salle de classe et voler jusqu'à eux avant de se poser sur la table en déposant une lettre cachetée à l'adresse de Rubens. C'était suffisamment rare de voir voler des hiboux à l'intérieur du bâtiment, et surtout à cette heure-ci, pour qu'il faille avoir l'air surpris, ce qu'Othello avait appris à assez bien mimer. Ce hibou avait peut-être de l'allure, mais question ponctualité ça n'était pas le plus assidu. Othello avait espéré qu'il se pointe là un peu plus tard pour avoir le temps de gagner la confiance de Rubens. Mais ça n'était sûrement pas le moment de faire une scène de ménage à Ixis, en plus il en avait déjà faite une à Titan un peu plus tôt, ça commençait à suffire les engueulades d'animaux. Et puis il n’était pas supposé avoir envoyé de hibou…

Le Serdaigle se recula un peu, laissant une intimité suffisante à Rubens pour qu'il ouvre le message. Celui-ci était assez bref.  

« Cher Rubens,
Veux-tu continuer à ignorer la vérité ?
Je sais ce qu’il s’est passé la nuit du 15 décembre. Si tu veux en savoir plus, j’ai besoin de ta coopération. En échange, je veux savoir qui était Meredith. Qui étaient tes ancêtres ? J’aimerais que tu me parles de sa vie, et je te parlerai de sa mort.

Si tu continues à ignorer mes lettres, je serai dans l’obligation de passer à la vitesse supérieure. Tu n’aimerais pas.
Tu peux donner ta réponse à ce hibou, il se chargera de me la transmettre.

Salutations,

U
Ps : Des œufs de Serpencendre ou de la poudre de Béozard m’aideraient à retrouver la mémoire. »


« Qu’est-ce que … c’est une drôle d’heure pour recevoir du courrier ! »

Lâcha-t-il en regardant Rubens, puis le hibou, puis Rubens à nouveau, le sourcil levé. Il avait préféré éviter la levée du matin pour assister à la réception de la lettre. Le moment de vérité était là. Celui où il saurait ce qu’il en était de la confiance du lion à son égard. Evidemment, il aurait préféré avoir plus de temps pour discuter avec lui. Mais on ne contrôle pas toujours le timing du hibou.




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MessageSujet: Re: Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours    Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours  EmptyMar 23 Déc - 1:53


 ◈ Othello & Rubens ◈
Plus rien ne va pas dans ce monde en ruine
Je n'aurais pas imaginé que tu viennes me sauver








Haussement d'épaule, comme tu veux et hop toute la gloire lui revient. Pas enorguellit, un peu étonné, il n'en fit cependant pas grand cas et passa à autre chose. Il écoute, retient son point de vu et essaie de cerner une nuance qu'il ne saisit pas. Il veut bien qu'on sache qu'il a grandit chez des moldus mais en même temps faut pas le dire ? Conceptuel... ouais non il ne comprend pas. Soit tu te caches, soit tu le dis mais tu fais pas à moitié, sinon ça sert à rien. Sourcils froncés, il observe Othello comme s'il allait réussir à le comprendre, non ça passe pas, la télépathie ne se fait pas et c'est uniquement quand il approuva ses paroles, que Rubens se détendit. Au moins il est sensé même s'il ne semble pas convaincu. Un discours explicatif semble s'imposer et, le sujet le passionnant, non, lui tenant à coeur, Rubens était prêt à se lancer dans une tirade dont il avait le secret. Son élan d'orateur fut sabré par un bruit digne d'un ventilateur asthmatique, c'est quoi ce bordel ? Un regard à droite, un autre à gauche et... what ?! Bordel y a un hibou qui frappe à la fenêtre. C'est pas n'importe quel hibou et, instinctivement, Rubens recula de deux pas et mis la table entre lui et l'animal.

N'ouvre.... pas, trop tard ce con a ouvert à la sale bestiole pleine de mites ! La lettre est là, l'animal attend, semblant lui dire de son regard vicieux : bon tu l'as prend abrutit ? J'ai pas toute la journée. Alors il prend cette putain de lettre, parce que le regard de l'animal est persuasif et que Othello est toujours là, à attendre. Prendre un air détaché... il a l'air tellement détaché qu'il parait tendu au possible. Pâle, fébrile, il n'arrive pas à décacheter la lettre, sa main droite n'a de cesse de se lever et de redescendre en un long ballet exaspérant. Faut être patient avec lui. Ouvre la car il va continuer à t'écrire, encore et encore, cet inconnu n'aura de cesse de te traquer. Tu finis toujours par ouvrir, toujours mais tu ne réponds jamais. La peur que la lettre ne se transforme en beuglante, que dedans il y est un message capitale - une menace de mort, quelque chose comme ça - te pousse à dévoiler son contenu. Tu ne réponds pas, Rubens, car tu crèves de peur d'entrer dans son jeu. La première fois il a cru que c'était un pari. La seconde fois il a compris mais se refuse à accepter, se refuse à se soumettre, fierté du lion et espoir fou que l'autre se lasse. Ne pas
répondre c'est dire non.

Il ouvre.
Lit.
Soupir de soulagement.
Mon visage est un livre ouvert.
Je peux lui donner ce qu'il veut.

Othello a t-il déjà eu peur ? Vraiment peur. Son regard perce la feuille, as t-il éprouvé cette peur incontrôlable qui vous pousse à réaliser l'impossible ? Rubens l'a connu l'an dernier alors que Silver Nott l'agressait au détour d'un couloir. Ne jamais revivre ça. Devenir encore plus hargneux, extrémiste, se battre et devenir fort pour ne jamais revivre ça. Ce sentiment honteux pire que la phobie. Ce sentiment qui revient de plein fouet et contre lequel il ne peut rien faire. Comment lutter face à une lettre anonyme ? Immobile, seules ses mains tremblent et il relit, encore et encore, jusqu'à graver les mots dans son esprit. Si tu continues à ignorer mes lettres, je serai dans l’obligation de passer à la vitesse supérieure. Tu n’aimerais pas. Cette peur revient, encore, lancinante, prenante, toujours la même. S'en prendre à moi, je l'ai connu mais là, une fois de plus, ce n'est pas pour moi que j'ai peur. Le flou de la menace le terrorise, il aurait tant préféré lire je vais te découper en rondelle. J'ai peur qu'ils s'en prennent à eux. Les noms fusent dans son esprit en même temps que les visages, une longue liste où s'entremêlent ses êtres chers. Megara, Ebony, Jonas, Hell, Perceval, Jacob, James et tous ces autres qu'il a envie de connaître, toutes ces personnes qu'il a croisé au détour d'un couloir ou avec lequel il s'est affiché. Abel, Skarlette. Pas eux. Il revient à Megara. Il finit toujours par revenir à elle et, comme avec Silver, elle est l'élément qui le fait basculer. Ce petit déclic qui le pousse hors de sa peur, Rubens entend Othello mais ne lui répond pas. S'asseyant sur une chaise, il tourna le parchemin pour répondre.
Répond allez répond.

Oui, ça vient de quelqu'un d'ici j'en suis sûr. Sa voix blanche brille par son absence d'intonation, gorge nouée, elle est guturale et lui, il finit par se tourner d'un coup vers Othello. Désolé mais faut que je réponde ! Il sait qu'il panique et que ça se voit, il est con mais pas au point de penser qu'Othello va l'ignorer et continuer sa petite vie. Il va se poser des questions. Fout moi la paix, disparait, comment j'explique ça ?! Hein ?! Rubens se passe la main dans ses cheveux, sur le visage, sa nuque, encore et encore, dépassé par la situation et crevant d'envie d'échanger Othello contre Perceval. Othello contre Danyell et Melchior, putain ses meilleurs amis ne lui ont jamais autant manqué qu'en cet instant. Faites chier les mecs à avoir quitté Poudlard. Il ne pourra de toutes façons jamais leur en parler... si le corbeau l'apprenait il risquerait de mettre son plan à exécution ! Megara. Ecoute Othello, c'est pas contre toi hein mais j'ai pas le droit de t'en parler, je... je suis démunie ? Paumé ? Effrayé ? J'ai l'air d'un con ? Je... c'est super important et à moins que tu sois un garde du corps qui s'ignore ou un pro de l'espionnage, j'crois que je préfère être seul. Pars, tu ne peux rien pour moi, personne ne peut rien... à moins que tu ne saches protéger comme personne, le mieux c'est que tu sortes et que je reste là, avec une histoire à raconter.

Il devrait avoir envie de savoir mais il n'y croit pas. C'est trop beau pour être vrai et la façon de faire l'effraie bien trop, le met bien trop mal à l'aise pour qu'il adhère en toute confiance. Rien de bon ne suinte de ces lettres et dans un soupir, il se prend la tête.

Bordel...

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Othello A. Fitzgerald
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MessageSujet: Re: Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours    Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours  EmptyLun 5 Jan - 20:26



Aie confiance, crois en moi
Rubens & Othello




Honnêtement, Othello n’était pas bien fier de sa lettre. En voyant le hibou arriver, il regretta de ne pas l’avoir faite plus incisive. Lors de la rédaction de la lettre, il avait été bien trop occupé à penser à comment il aborderait Rubens, puisque le but était de pouvoir observer sa réaction, pour trouver des arguments convaincants. Il restait bien la possibilité d’aller discrètement aux toilettes pour filer un nouveau message à Ixis, mais ça risquait quand même de ne pas passer inaperçu. Il aurait dû parler de Maxwell. Il aurait dû parler de Skarlette aussi. Il aurait dû lui faire comprendre qu’il était observé, qu’il n’aurait pas de paix jusqu’à ce qu’il lui donne ce qu’il demandait.

Et pourtant, sous ses yeux étonnés, Rubens se mit à blêmir lorsqu’Ixis se posa à ses côtés. Il n’était pas encore passé aux vraies menaces, mais déjà le lionceau tremblait. Ses lettres l’avaient marqué. Première victoire. Prends peur, petit Gryffondor. Pourtant, l’heure n’était pas encore à savourer une victoire. Ce n’était pas tant la peur qu’Othello recherchait. Ce qu’il souhaitait, c’était avoir des réponses. Il apporterait à Rubens celles qu’il cherchait, en temps et en heure. Mais d’abord, il lui fallait comprendre toute l’histoire.

Il prit un air surpris en regardant Ixis déposer une lettre devant Rubens. Heureusement, le timing toujours hasardeux du hibou servait son jeu de comédien : il ne s’était pas attendu à le voir débarquer à cet instant. Pour le reste, des années d’expérience lui avaient appris à savoir suffisamment bien jouer la comédie et passer inaperçu. Rubens commença par lui expliquer que ça venait de quelqu’un de Poudlard. Bien joué Sherlock. Sa voix n’avait malgré tout pas l’air aussi sûre que ses affirmations, à moins que ça ne soit la peur qui la fasse trembloter. Il allait répondre. Bingo. Ne restait plus qu’à espérer qu’il donne des informations utiles et qu’il cesse de jouer avec lui, et à prier pour qu’Ixis soit assez malin pour faire comme Othello lui avait appris : toujours rapporter ses messages au perchoir et ne jamais les lui apporter directement.

« Qu’est-ce que c’est ? Prends ton temps pour répondre si tu veux ! »

Othello lança un sourire chaleureux à Rubens avant de se redresser et de s’éloigner un peu, laissant Rubens en tête à tête avec sa lettre. Pendant ce temps, il partit à la recherche de Titan, qui avait décidé de goûter aux marches de l’estrade. Les furets, pire boite à connerie de l’univers. Un jour il penserait à l’éduquer. Un jour. En attendant, il avait mieux à faire, comme envoyer des lettres surprises. Titan rattrapé et collé de force sur son épaule, Othello repartit en direction de Rubens, qui semblait toujours aussi perdu. Il était presque arrivé à ses côtés lorsque le Gryffondor lui demanda de partir. Minute… il ne voulait pas partir. Ca n’avait aucun sens. Il avait à peine vu que Rubens avait peur et voilà, fin de l’histoire ? Tout ça pour se faire virer comme une vieille chaussette ? Niet, nein, nop, hors de question. Il ne partirait pas comme ça. Othello, plus pugnace que les traces de boue des pubs de lessive.

« Oh… c’est un courrier important ? C’est grave ? »

Les sourcils froncés, Othello se rapprocha encore un peu, jusqu’à se retrouver face à Rubens. De sa place, il ne pouvait voir le contenu de la lettre, juste un bout de parchemin. Et maintenant, on fait quoi ? Le Serdaigle n’avait pas vraiment réglé les détails de son plan. Il y avait bien les suggestions de Rubens, il pouvait s’improviser garde du corps, sa magie n’était pas mauvaise même s’il n’était pas spécialisé dans la défense –mais ça Rubens n’avait pas besoin de le savoir-. Il pouvait aussi se proposer comme pro de l’espionnage puisqu’en effet, il l’était. Mais protéger le Lion contre lui-même ou s’auto-espionner, ça allait être compliqué. Il ne restait plus que… l’improvisation. Un peu hésitant, le Serdaigle décida de jouer le tout pour le tout. Soit ça passait… soit ça ne passait pas du tout et il faudrait revoir ses plans.

« Minute ! Ce hibou… ce parchemin.. je…ça me dit quelque chose ! »

Othello se rassit à la table, agrippant Titan pour qu’il n’aille pas s’échapper et mordiller les pieds de Rubens.

« C’est sans doute une coïncidence, mais j’avais reçu des lettres il y a longtemps, des lettres de… » Il grimaça avant de poursuivre « enfin… de… quelqu’un qui ne me voulait pas du bien. Il me demandait de… »

Volontairement, Othello laissa sa phrase en suspens, prenant un air inquiet en laissant son regard passer du sol aux yeux de Rubens. Il fit craquer ses doigts en guise de fausse angoisse, laissant au passage Titan s’échapper lors d’un moment d’inattention. Tant pis pour le furet. Il ravala sa salive, déglutit avant de poursuivre.

« Enfin désolé, c’est pas important ce que je raconte. De toute manière j’avais réussi à les faire stopper. J’espère que ça n’a rien à voir avec ta lettre. Je.. je l'espère vraiment, pour toi. »

Cette fois-ci, il le regardait dans les yeux, l’air grave. Allez maintenant tombe dans le panneau, tombe-y ou je serai obligé d’y tomber.

Alors aie confiance, crois en moi.


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MessageSujet: Re: Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours    Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours  EmptyJeu 8 Jan - 23:02


 ◈ Othello & Rubens ◈
Plus rien ne va pas dans ce monde en ruine
Je n'aurais pas imaginé que tu viennes me sauver







Othello ne comprend pas, au lieu de partir il reste, se balade, récupère le furet et... finit par s'installer ? Rubens l'observe, impossible, tu connais l'auteur ?! L'espoir ne traversa pas Rubens façon balade dans ses cellules, nan, il l'enveloppa tout entier façon feu d'artifice et danse enjouée. Caramba. Minable pour détecter les mensonges, excellent comédien face à lui, le Gryffondor tomba dans le panneau, gobant chaque hésitation comme un signe que Othello n'allait pas bien. Instable, le trouvant même très nerveux, Rubens se retrouvait autant dans son attitude que dans ses mots. Bordel, c'est pareil pour moi... c'est le même auteur, cette personne ne m'a pas seulement prise pour cible, elle s'éclate à pourrir tout le monde ! Un maniaque psychopate accro au parchemin ! Un tourmenteur qui sélectionne peut-être ses cibles façon Millionnaire, tourne la roue on verra sur quoi tu tombes ! Ou pas, d'un coup Rubens tiqua et il fallait que cela soit profondément ancré en lui pour que le lien évident lui saute aux yeux. Ils ont tous les deux grandis chez les moldus. C'est un putain d'anti moldu qui fait le coup et il était maintenant persuadé que cette personne lui voulait du mal. C'est un anti moldu et, fatalement, ça pourrait être vraiment le descendant du tueur de ses parents ou un proche du meurtrier. Donc l'info est si cela se trouve fiable. Pourquoi il la lui donnerait ? Rah y a pas à discuter, faut avancer les pions, il a avantage : il a une piste pour le démasquer ET un complice ! Jackpot !

T'as fais comment pour l'arrêter ? Faut que je le choppe, t'as des indices ? Ecoute, toi et moi on a grandit dans le même milieu et on est tous les deux ciblés, donc c'est quelqu'un qui a une dent contre les moldus. Probablement un Serpentard ou un descendant de mangemort, ce genre de personne prônant ces valeurs à la con, tu cernes ? Il t'as demandé quoi ? Continua t-il complètement indiscret mais le ton de conspiration qu'il employait, sa façon de se pencher vers Othello, clairement pour Rubens les deux étaient alliés dans la même bataille. J'ai de la chance d'être tombé sur toi, tu vas m'aider à l'attraper hein ? Comment pourrait-il dire non, il serait partit s'il ne voulait pas l'aider ! S'il reste et lui balance tout ça c'est pour lui apporter son aide ! Une telle coincidence, ça se laisse pas passer ! Je pense qu'il ment pas en faite, y a vraiment moyen qu'il sache... D'un coup Rubens se tut, s'il voulait continuer sur cette voie, en faire un vrai allié, il allait devoir lui révéler ce pour quoi l'autre l'écrivait. D'un autre côté le meurtre de sa mère était trèèèèèès loin d'être un secret d'Etat, sans le crier sur tout les toits y avait moyen de le savoir... ne serait-ce parce que Meredith Cassidy est inscrite sur le mémorial de la guerre à Pré au Lard.

Ecoute, ma mère a été assassiné pendant la guerre et j'ai beau cherché, je trouve pas de piste. Ce corbeau là dit savoir le coupable et comme t'as aussi été ciblé, je pense que c'est quelqu'un qui a grandit avec des idées extrémistes donc si ça se trouve, il sait vraiment qui sait ! Et puis même s'il sait pas, j'm'en fous au final car on va le chopper toi et moi. J'vais l'appâter et là tu vois, cette lettre me demande de lui donner des trucs que je peux vraiment lui donner ! Tout est dans la façon de tourner mes phrases... faut que je découvre d'abord sa maison... ou son poste, si ça se trouve c'est un prof ! L'ancien professeur de arithmancie était mangemort alors plus rien ne me surprendrait !

Sa plume entre ses dents il observait son parchemin pour voir comment il allait formuler tout ça. La peur s'était envolée pour laisser place à l'espoir fou d'attraper le coupable et, sous jacent, qu'il est vraiment la réponse à son problème. Ce serait incroyable... n'espère pas trop de ce côté là pour ne pas être déçu, tu tomberais de haut.

Il veut connaître ma mère... le mec tordu quoi, genre il a besoin de toute l'histoire pour s'éclater en pensant à comment une moldue c'est fait descendre. Y a de ces tarés. Ronchonnant, il se mit néanmoins à écrire de cette écriture ronde, très scolaire, dont il ne s'était jamais défait depuis le primaire.

Ma mère se prénommait Meredith Martin. Elle a grandit dans une ville proche de Londres tout ce qu'il y a de plus banale, Surbiton. Sa mère, Sally Backer était couturière.
Il hésita, releva le nez, pour recommença à écrire. Elle a acheté un pressing sur le tard et le tiens toujours, elle ne veut pas partir à la retraite.C'est mieux, il faut être précis sur les détails et juste pour le plaisir, il avait envie de bien défendre son milieu à coup de jargon moldu. Si l'autre lui envoie "j'ai rien compris" il aura la preuve que c'est un anti moldu, même un sang pur ! Sally a grandit à Surbiton où elle a épousé Tom Martin, il était mécanicien. Ils se sont fiancés avant la guerre et se sont mariés quand il est revenu. Ils ont acheté une petite maison aux murs saumons et c'est dedans que ma mère grandit. Elle était fille unique, ses parents lui offraient tout. A cinq ans elle avait un chat, à douze un poney, une balançoire et adolescente elle allait souvent à des booms. Elle réussit ses études brillamment, son bulletin de notes du collège était très bien et au lycée elle a été élu délégué de sa classe en seconde. Sourire moqueur, il va rien capter ce corbeau. Elle a rencontré mon père au lycée, ils étaient dans la même bande (lui était en S et elle en ES). Il s'appelle Henry Cassidy, c'est lui qui a fait le premier pas. Il l'a invité au Mc Do' puis au cinoche. Après le lycée elle a fait un DUT métiers du livre pour apprendre le métier de bibliothécaire et réussi ensuite à passer le concours, elle l'a eu du premier coup. Pour fêter ça mon père l'a demandé en mariage à Londres, sur le bord de la Tamise, en pleine nuit. La bague est tombée à l'eau car ma mère s'était empressée de la mettre, elle a donc dessiné un trait avec un crayon bic dans sa poche faute de bague.

Les souvenirs remontaient, de plus en plus douloureux, des images qu'il s'était inventé faute d'avoir été présent. Sa mère qui narrait à ses soeurs la demande, ajoutant à chaque fois un détail qui rendait tout ça plus romantique que cela ne l'avait été. Son père qui souriait en se moquant de son fils, va falloir faire mieux ! Les Cassidy ou comment transformer les demandes en mariage en concours de kitsch. Merdre, il vient de faire une trace sur le parchemin, il n'a pas pleuré, il pleut dans la salle.

Ils vivaient dans un petit appartement Londonien. Quand mon père a eut son concours de prof il a été placé à Bath, ma mère a suivit et a trouvé un emploi comme bibliothécaire dans une prison (avant elle était dans la bibliothèque de Surbiton). Elle adorait son métier, aider les prisonniers a retrouver leurs voies ou simplement les soutenir c'était très important pour elle. Elle croyait qu'en chacun y avait du bon, même dans la plus ignoble des personnes et elle était persuadée qu'il n'était pas trop tard pour changer et faire de bonnes choses.

Il avait un peu trop appuyé sur sa plume pour les dernières phrases, espérant faire passer un message au corbeau. Il se doutait qu'il n'allait pas changer comme ça mais il se devait d'essayer.

Ils m'ont eu, puis trois ans plus tard mes deux soeurs. J'avais trois ans quand mes parents sont partis pour un week-end voir la famille de maman restée à Surbiton et pour prendre aussi du bon temps. Mes grands parents paternels étaient venu à Bath pour nous garder. Ils sont allés à Londres en voiture pour finir le week end, mes parents étaient sérieux et insouciants, ils n'avaient pas de plan. Mon père m'a dit : on avait envie d'aller à Londres, on y a été, y a toujours moyen de se loger La fin, tu me la raconte ?

D'un geste enfantin il s'essuya les yeux, un peu de rouge honteux sur ses joues. Bordel... Bon, c'est pas tout ça mais tu crois que c'est suffisant ? Je dois caser des pièges, j'ai mis des références moldus pour l'embrouiller mais c'est pas suffisant. Oh j'ai une idée je vais mettre une fausse information pour voir s'il la voit ! Si oui, ça veut dire qu'il sait déjà tout et me teste ! La plume levée, il s'apprêtait à chercher dans sa poche sa baguette pour effacer quand il se fit une réflexion qui lui fit rabaisser sa plume. S'il comprend que je me joue de lui, il va s'en prendre à mes amis. Sa voix s'était abaissée et l'air mal à l'aise, hésitant, il se tourna vers l'expérience d'Othello. Il était violent avec toi ? Il a mis à exécution ses menaces ? Ca va le calmer ce que j'ai écris ?

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Othello A. Fitzgerald
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MessageSujet: Re: Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours    Quand plus rien ne va, Thellou vole à votre secours  EmptyMer 14 Jan - 13:58



Aie confiance, crois en moi
Rubens & Othello




Le panneau, Rubens ne l’avait pas loupé. Au-delà des espérances du Serdaigle, faute de trébucher dessus ou de l’effleurer, il était tombé en plein dedans. Un peu trop même, si on considérait l’enthousiasme soudain qui semblait s’être emparé de lui et anima un discours où Othello eut bien du mal à en placer une. Sa comédie avait fait son petit effet, c’est le moins qu’on pouvait dire.

Le Serdaigle ne put s’empêcher de grimacer lorsque Rubens parla d’un descendant de Mangemort et de valeurs à la con. Et les tiennes de valeur, elles sont pas à la con peut-être ? Mais il masqua bien vite sa désapprobation dans une mimique perplexe. Les arguments du lion pouvaient-ils tenir la route ? A voir. Pas grand monde n’était supposé savoir qu’Othello n’avait pas grandi chez les sorciers. En même temps, si on parlait d’un fouille merde qui savait déceler les secrets des gens, il aurait peut-être pu savoir qu’il avait grandi dans un milieu moldu même s’il n’en parlait à personne … Othello leva un sourcil, bugué dans sa réfléxion. Il venait de s’auto-perdre dans ses suppositions. Autrement dit, son égo venait d’imploser. Est-ce que lui-même aurait pu découvrir son secret ? L’assurance en ses capacités d’espionnage lui criait que oui, l’assurance en ses capacités de garder ses secrets clamait que non. Mais comme il venait de balancer ce même secret à Rubens, il fallait en conclure que oui, ça pouvait se savoir. Et dans tout ça, il n’avait toujours pas répondu au lion qui lui demandait ce que le supposé corbeau lui avait demandé. Espérant que son moment de blanc passerait pour une appréhension, Othello se maudit de ne pas avoir planifié son attaque un peu plus loin que le hibou. Bon sang ce qu’il pouvait être nul pour les coups montés.

Heureusement, Rubens ne s’arrêta pas là et sans lui laisser plus de temps pour répondre, enchaîna dans son enthousiasme en lui demandant… de l’aider ? Minute, c’était pas au programme ça. Le Serdaigle grimaça de plus belle. L’aider à s’attraper ? La bonne affaire ! Ça c’était pas prévu. Prévisible peut-être, avec un peu de bon sens, mais pas prévu. Othello s’accorda un court instant de réflexion, le temps de se dire qu’après tout, il ne pouvait pas refuser et que c’était peut-être le meilleur moyen de s’assurer que Rubens répondait bien à ses lettres et de le mener sur de fausses pistes. Il hocha la tête en guise d’approbation, avant de conclure

« Ouais, je vais t’aider ! Je me vengerai moi aussi ! »

Il lui sourit, posant sa main sur l’épaule de Rubens. La vengeance ? Juste son petit trip personnel, histoire d’avoir l’air d’avoir une bonne raison d’être impliqué dans l’affaire. Il n’allait quand même pas juste aider le lion par dévotion personnelle, ça ne passerait pas. Il n’y avait pas marqué bonne poire sur son front, non mais !

Et visiblement, cet élan de bonne volonté parvint à convaincre le lionceau qui finit par se lancer et lui avouer le contexte de cette lettre. A défaut de paraître surpris - parce que la surprise c’est quand même difficile à jouer, faut pas déconner – Othello prit un air grave, alors que Rubens lui annonçait de but en blanc que sa mère avait été assassinée pendant la guerre. Ça n’était pas un scoop. Le scoop, en revanche, c’était de voir Rubens déjà convaincu qu’à eux deux, ils allaient serrer le corbeau, et qu’il pensait déjà à l’appâter. En plus de ça, il le prenait pour un Mangemort aux idées extrémistes. C’était un brin vexant. Il n’était pas Mangemort, il n’avait pas d’idées extrémistes, enfin pas trop. Il voulait juste avoir le reste du monde à ses pieds, mais ça n’était pas extrémiste, c’était … c’était… bah c’était juste de la dévotion à sa famille, c’était un acte désintéressé. Et puis il n’avait rien contre les moldus, au contraire, c’est les sang-pur qu’il ne pouvait pas encadrer. C’était vexant. Et en même temps, c’était plutôt flatteur et rassurant : pour l’instant Rubens ne pouvait faire plus fausse piste. Ce qui finit par redonner le sourire à Othello. Il ne le trouverait jamais.

« Ouais, on va le trouver tous les deux. Je vais t’aider ! Aucun de ces mangemorts ne mérite d’être impuni ! »

Le Serdaigle finit par se reculer un peu, songeur, en se rappelant qu’il n’avait toujours pas donné de raison aux lettres qu’il aurait reçues. Une idée, vite, vite, une idée… Heureusement, Rubens lui avait tendu des perches.

« Il y a des similitudes avec moi, c’est sûr… »

Othello soupira. Extérieurement, il cherchait ses mots, intérieurement il cherchait encore son histoire.

« Il m’a demandé des informations sur une sang-pur. Je sortais avec elle en secret, et il m’a demandé des secrets sur elle, sur sa famille. J’ai dû enquêter sur cette file, et j’ai appris qu’il y avait des mangemorts et de sales histoires dans sa famille… »

C’était crédible comme prétexte, non ? Le Serdaigle espéra que Rubens ne lui demanderait pas plus d’informations, parce qu’elles allaient être compliquées à fournir et qu’il n’avait pas envie de s’embrouiller dans ses mensonges. Et puis après tout, ça ne le regardait pas, la vie de ses ex. C’était de Rubens dont on parlait.

Justement, au grand plaisir d’Othello, qui parvint à camoufler sa joie, Rubens avait repris sa plume et entamé une lettre. Et ça n’était pas une simple lettre qu’il lui écrivait, c’était… un roman ?! Sans discrétion, il se pencha un peu par-dessus l’épaule du lion, essayant de déchiffrer ce qu’il écrivait. Voyant que Rubens le laissait faire, Othello finit par se pencher entièrement pour lire l’intégralité du texte. Il aurait certes pu attendre de recevoir la lettre, mais puisque le lion l’écrivait en sa présence, c’était bien qu’il était d’accord qu’il la lise, non ?

A cet instant, rien n’aurait pu lui faire plus plaisir que d’avoir des informations sur cette Meredith Cassidy. Du moins c’est ce qu’il pensait jusqu’à ce qu’il commence à lire la lettre. Un roman, certes, mais un roman totalement inintéressant. Sa grand-mère tenait un pressing ? Mais qu’est ce que ça pouvait bien lui faire ? Et les murs saumon de la maison de sa mère ? C’était une blague ? Rubens se payait sa tronche ? Othello retint un rire pour le coup de l’invitation au Mc Do. Plus romantique, tu meurs. Même lui n’avait pas osé faire un coup pareil à aucune de ses ex. Il se foutait de sa gueule. Rubens se foutait ouvertement de sa gueule, à lui ou au corbeau, ou peut-être même aux deux. Le Serdaigle écarta pourtant bien vite l’idée que Rubens l’avait déjà démasqué et que c’était la pièce finale d’un coup monté. Le Lion avait l’air bien trop sincère pour ça. Mais sérieusement, le coup du stylo bic ? Il ne voulait pas non plus lui raconter comment sa mère avait perdu sa virginité ? Ce type était un troll. Et pourtant Rubens avait l’air sérieux, triste même. Ces mots lui rappelaient sans doute des souvenirs. Mais BON SANG ils ne lui apportaient rien, à lui. Note pour plus tard : penser à être plus précis dans ses lettres.

Il n’y a que les derniers mots de la lettre qui sortirent Othello de sa perplexité pour le faire sourire. On avait failli basculer du ridicule au mélo-drame, mais finalement sa proie n’avait pas perdu le nord. Il faudrait qu’il trouve à répondre sans trop en dire. Mais pas tout de suite. D’abord, il fallait répondre à Rubens qui lui demandait.. si c’était suffisant ? Le Serdaigle leva un sourcil, s’apprêtant à répondre que c’était plus que suffisant bien que totalement inutile. Mais ça n’était pas à lui de juger du contenu du message pour l’instant. Othello ne put que hocher la tête en guise d’approbation, avant que le lion ne reprenne la parole sans lui laisser le temps d’en placer une. Décidément, il semblait inspiré, pour le meilleur ou pour le pire. L’idée de piège le fit sourire. C’était horriblement tentant de dire à Rubens d’en caser pour mieux les déjouer par la suite. Mais n’était-ce pas pousser le vice trop loin ? Haussement d’épaules. Au point où il en était, il y avait-il un trop loin ?

« Les références moldus ça me paraît bien ! Comme ça on verra s’il est des notres ou si c’est un sang-pur totalement refermé sur le monde des sorciers ! »

Et puis surtout c’était un piège facile à déjouer et à utiliser. Continue donc tes petits pièges comme ça Rubens !

« Pour la fausse information, je sais pas… tu peux peut-être tester sur quelque chose sans trop d’importance… »

Et dans sa tête, un « Comme TOUTE ta lettre » avait terriblement envie de sortir, mais il le retint non sans mal

« Je sais pas changer un détail par exemple…  Et voir s’il le remarque ? »

Ce plan foireux avait au moins ça de bon : Othello pouvait voir qu’il parvenait à faire peur à Rubens, même si ce dernier était persuadé qu’il allait le trouver. A nouveau, regardant le Gryffondor, il prit un air grave. Etait-il violent avec lui-même ? Vaste question.

« Je ne sais pas quoi te conseiller… J’aimerais pas t’inciter à lui donner de fausses informations et qu’il te fasse du mal ensuite. »

Etait-il violent ? Hésitation. Avait-il envie de passer pour un violent ? Clairement, il ne l’était pas directement. La violence physique ça n’était pas son truc. Et puis il ne pouvait pas être violent en restant dans l’ombre. A moins d’engager quelqu’un, mais ça commençait à faire une sacrée organisation.

« Il n’a pas été violent avec moi directement. Ni avec personne d’ailleurs. Et pour les menaces… ce ne sont pas directement les siennes qu’il a mises à exécution. Mais ma copine m’a quitté très peu de temps après, et même si elle disait que ça n’avait aucun rapport, je suis presque sûr que ça en avait un. Il avait dû lui raconter des choses, ou peut-être même lui faire quelque chose… je n’ai jamais sû »

Et d’un coup, comme si un éclair de génie le traversait, Othello releva le visage vers Rubens et clama

« D’ailleurs, c’est peut-être une fille, on dit « lui » mais qu’est ce qu’on en sait ? »

Avant de se raviser.

« Mouais, enfin y’a peu de chances.. Pour le calmer je sais pas trop, il t’as demandé quoi exactement ? En tout cas je t’admire. Moi il me faisait peur. J’avais fait traîné les choses, mais je n’ai pas osé lui donner des fausses informations ni le laisser mettre ses menaces à exécution. J’avais trop peur pour ça. » Clin d’œil. « On peut pas tous être courageux comme des Gryffondors ! »

Un peu de flatterie, ça ne fait jamais de mal. Et puis c’est vrai que pour quelqu’un qui semblait avoir peur des menaces, il était bien téméraire le lionceau à vouloir le mener sur de fausses pistes.

« Enfin j’étais plus jeune aussi. C’est la première fois que je recevais des menaces comme ça alors j’avais peur. Et puis je flippais pour ma copine surtout ! J’aurais peut-être pas dû au final ! »

Il souriait un peu, tentant de rattraper la couardise qu’il venait de s’auto-coller sur le front. Rubens était peut-être courageux, mais il n’allait quand même pas entièrement passer pour un lâche. S’ils devaient faire équipe, le Gryffondor devait savoir qu’il avait un partenaire de choc. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il venait effectivement de se trouver le meilleur partenaire imaginable pour cette quête.  



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