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 Les blessures du cœur ne cicatrisent jamais

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Silver E. Nott
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MessageSujet: Les blessures du cœur ne cicatrisent jamais    Les blessures du cœur ne cicatrisent jamais  EmptyMer 12 Nov - 14:47

Brennan & Silver
Fais moi du mal encore une fois, et je te le ferais payer cent fois.





J'étais revenue de loin, j'avais réussis à faire demis tour dans un voyage que tous pensaient sans retour. Mon souffle s'était envolé, arrêté, plus aucune brise en moi, avant qu'il ne revienne bien plus fort comme une tempête. Il avait relancé cet organe que je pensais disparus depuis bien longtemps, qui avait repris sa place grâce à Audric, mon cœur. Ses battements furent lent, bien trop lent, jusqu'à ce qu'il s'arrête, qu'il m’entraîne dans l'un des gouffres des Enfers, avant de repartir dans un battement d'aile. J'avais survolé le monde déchaîné des morts, celui des âmes en peine qui avaient hurlés dans mes oreilles avant de retrouver la vue, de revenir entre les vivants, la douleur revenant avec d'autant plus d'ardeur comme pour me punir d'avoir lutté et d'être resté. Plusieurs jours à rester allongé observant le plafond dont je connaissais désormais chaque détails, recevant des visites de personnes qui posaient inlassablement la même question « Est-ce que ça va ? ». Est-ce que ça à l'air d'aller ? Ma chair abîmée, mes yeux étaient, la quantité de bandage qui entoure mon corps montre-t-elle à quelqu'un que je vais bien. Ou alors « C'est qui ? Qui t'as fais ça ? » Je sais pas, je sais plus, je sais sans savoir, je ne veux plus le savoir, je veux oublier, laisser ça derrière moi. Oublier que l'on a réussit à m'atteindre, moi qui pensais avoir battis une montagne autour de moi pour que personne ne puisse plus jamais s'en prendre à moi. Je ne veux plus qu'une chose, sortir, me venger, puis oublier. Je ne laisse jamais quelqu’un s'en sortir aussi facilement, jamais personne ne s'échappe de mes filets lorsqu'ils se retrouvent enfermé dedans. Je ne suis pas de ces personnes qui ont peur de leurs agresseurs, qui crève dans l'attente morbide qu'un jour ils reviennent terminer leur travail. Je ne veux pas que l'on me remplace dans cette tâche, je ne veux pas que l'on me venge, je veux le faire moi même. Les gens ne comprennent pas que c'est moi qui ait été atteinte pas eux.

Et on me rend enfin ma liberté après plusieurs jours enfermé dans cette prison aux odeurs de potions, de pommades, qui finissaient par me donner la nausée. Je ne parlais plus que très peu, m’enfermais dans un mutisme presque inquiétant, seule quelques personnes entendaient le son de ma voix. Seulement je ne comptais pas me laisser abattre, je ne comptais pas leur laisser une chance de me descendre. Ils devaient tellement être nombreux à rire de ma situation, à prendre un malin plaisir à me voir si faible, ou à pester parce que je ne suis finalement pas morte. Je ne leur laisserais jamais cette chance. Mais comment faire alors que mon propre reflet me dégouttait. Face aux miroir je terminais d'enfiler mon uniforme, quittant la blouse infâme de malade que j'avais du porter. Mes blessures avaient disparus en partis, même s'il restait quelques hématomes sur mon derme, ou cette fine cicatrice blanche sur ma joue que j'essayais de faire partir mais qui s’entêtait à rester. Mes yeux avaient perdus leur lueur si significative. J'enfilais ma paire d'escarpins, même si mon dos me faisait encore atrocement souffrir c'était comme un symbole. Une manière de faire comprendre que je ne me laisserais pas démonter par tout cela que j'étais la même, toujours aussi conquérante et forte..

Je finis par enfin passer les portes de l'infirmerie. Je n'avais prévenu personne pour ma sortie, j'étais la seule à le savoir. Je ne voulais pas que l'on me couve, que l'on me protège, comme si j'étais un enfant en panique. Je n'avais pas peur. Une fois j'avais fais comprendre à Abel, que sourire, quelque soit le moment, était toujours la meilleure chose à faire. Comme aujourd'hui, un fin sourire narquois, tellement faux, qui fendait un peu mon visage alors que je traversais les couloirs m'attirant les regards et les murmures. « Elle est bien vivante. », « Elle a pas l'air d'avoir été si mourante. », « Elle aurait mieux fait d'y passer. ». Mais je les ignorais superbement, la tête bien haute, une démarche rythmé, le bruit de mes talons qui fendaient l'air. Je les ignorais tous, je n'avais que faire d'eux, qu'ils s'étouffent avec leur venin. L’ascension jusqu'aux tours fut longues et douloureuses mais mon visage ne se brisait pas, mon expression restait la même. Je la ravalais cette douleur, je serrais les dents, elle ne prendrait jamais le dessus.

Mon esprit encore embrumé par les médicaments je mis un moment avant de réussir à trouver l’énigme de cette fichue porte. Je ne voulais pas retourner ici, je voulais mon dortoir, ma salle commune, ma maison, pas cette fichue tour. Je n'avais que faire de leur regard braqué sur moi, j'avais déjà embrassé Rubens face à eux, giflé Brennan devant toute la Grande Salle et j'en passe. J'allais prendre la direction des dortoirs des filles lorsque je percutais de plein fouet quelqu'un. Je grimaçais alors qu'une violente douleur s'empara de moi. Tout mes muscles hurlaient pour moi, la plaie presque béante à mon épaule, recouvert par un épais bandage s'éveilla soudain. Mon sourire que je m'étais forcé à afficher s’évanouit aussitôt pour une expression mélange de colère, de rage, et de douleur.

« Putain mais tu peux pas faire attention quand tu marches espèce d'idiot. »

Mes yeux tombèrent sur l'auteur de cette bousculade, mon visage se décomposant l'espace de quelques seconde. Brennan. Sur tout les Serdaigle il avait fallut que ça soit toi qui me bouscule. Il fut un temps où c'est toi qui avait été mon bourreau. Tu devais tellement jubiler. Je me redressais d'un coup, croisant les bras, mon expression redevenant hautaine, hors de question que je perde la face devant toi. Tu en prendrais un trop grand plaisir.

« Pourquoi est-ce que tu me fixes comme cela ? Tu te maudis de ne pas avoir l'idée avant ? »

Et qu'est-ce que tu faisais si près de moi, recule avant que ma main ne s’abatte de nouveau sur toi. Cette proximité entre nous était révolu. Et ton odeur qui vrillait mon esprit de souvenir, bon comme mauvais. Parce que même si ça me tuait de l'avouer, avant que tu ne me pètes le cœur, j'étais bien avec toi. Mais n'était qu'un monstre déguisé en prince. Et toi aussi tu avais voulus me tuer, mais psychologiquement, pour montrer l'exemple. Une sang pure bafouée par un ignoble presque sang de bourbe. Tu n'étais qu'un idiot, le roi des idiots.


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Brennan Liev-Rokovski
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MessageSujet: Re: Les blessures du cœur ne cicatrisent jamais    Les blessures du cœur ne cicatrisent jamais  EmptyVen 14 Nov - 13:24

Les blessures de nos cœurs


Elle me fait mal à l'intérieur, et j'ai tout fait pour ça.
Quand elle m'a fait saigné le cœur, je l'ai gardé pour moi.
J'ai encore, encore besoin d'elle.



« Elle a été agressée. On dirait bien que ça recommence, comme l'année dernière, les histoires de marque en moins. Changer de dirlo' c'était juste une façon de détourner l'attention mais si tu veux mon avis, le salopard qui faisait des siennes l'année dernière c'était pas Lake et il est toujours là parmi nous. » Ses yeux fixe sa plume, son parchemin, mais aucune encre ne coule. Il a le regard perdu, dans le vague, le cœur balançant entre deux gouffres, celui de la satisfaction orgueilleuse, et celui de la terreur. La vraie. Une peur viscérale qu'il n'avait eu l'occasion d'expérimenté depuis que la glace l'avait emporté dans ses méandres, il y a bien des années de cela. Pourquoi elle ? Pourquoi maintenant ? Quand il y pense parfois, sa joue le brûle encore. Il a le piquant de sa main gravé sur sa peau, et pourtant lorsque ses doigts viennent se perdre là où elle l'a marqué, inconsciemment, il caresse, il chéri ce contact mordant qui lui avait tant manqué. Il s'est montré calme, inflexible, laissant se trahir dans cette attitude une vengeance qui serait bien plus douloureuse encore qu'une simple claque. Pourtant, désormais la donne a changé. On a porté la main sur elle, et les seules pensées qui lui viennent, assassines, meurtrières, sont pour celui ou celle ayant osé la toucher. C'est un fait. Si Silver Nott doit souffrir, si Silver Nott doit pleurer, gémir, endurer, il ne permet cela que de sa main. Sa conscience lui crache que c'est parce qu'elle est sa proie, son ennemie mortelle, et qu'il se veut le seul à pouvoir lui faire du mal. La vérité est toute autre. Il ne veut le voir, mais cette possessivité agressive cache bien plus qu'il ne pourra jamais se l'avouer. Cette femme est sienne. Ensemble ou non, elle le sera toujours. Il l'a dans la peau, il l'a dans le cœur. Cela n'a rien à voir avec ses dons de séduction du à sa condition de vélane. Cela n'a rien à voir avec sa beauté ensorcelante, ni même avec la façon qu'elle a de faire danser sa longue chevelure d'or au gré de ses pas. Non, la racine est ailleurs. Elle est dans son sourire tendre, dans son rire cristallin, dans les je t'aime qu'elle lui murmurait autrefois quand de deux ils ne faisaient plus qu'un. Un regard, et malgré le venin qu'il se plaît à lui envoyer, il se sent en elle. Comme avant. Mais tout cela il l'ignore, il l'emmure et l'enferme. Tout est bien caché, là, dans ce tiroir de son cœur qu'il refuse de voir quand bien même la clé se trouverait dans sa main.

Non, avouer cela n'est pas faisable. Elle est tout ce qu'il déteste, de sa naissance à ses acte en passant par sa maison, ses fréquentations, ses habitudes. Tout chez elle est pourri. Il se meurt de l'envie de passer ses doigts à sa gorge et de la presser jusqu'à ce que son souffle s'en aille. Et si d'un baiser il pouvait en happer le dernier, la jouissance n'en serait que plus belle. Mais l'après ? Un monde dans lequel elle ne serait plus, y aurait-il seulement sa place ? Qu'importe combien il peut sembler la haïr, peu importe comme il sait donner le change, il crèverai d'une vie sans elle. Il crèverai de respirer un jour l'air de ce monde en sachant qu'elle n'est plus là pour en faire de même. Que sous ce ciel qui le regarde elle n'est plus. Non, tout cela n'est pas vivable. Il n'y survivrai pas. Au premier jour qu'il la vit, son plan était monté, parfait. Cela devait durer quelques semaines, juste le temps qu'elle s'attache un peu. Il n'avait cependant prit en compte le fait qu'il s’attacherait lui-même. Que cette vie avec elle serait plaisante. Oui, la vie était heureuse alors, il y repense parfois. L'herbe du parc lorsque le soleil fait ressortir l'intensité de son vert le rappelle à ces après-midis de calme, où seul comptait la chaleur de son corps contre le sien et le sommeil les gagnant. Cette colonne du couloir du cinquième étage le renvoi toujours à ce baiser plus passionné, plus violent que les autres qui les avait conduit pour la première fois à l'union. Et cet anneau, celui avec lequel il joue parfois, il avait pensé le lui glisser un jour avant que de se rendre compte de la folie dans laquelle elle l'avait entraîné. Plus d'un an d'un amour qui lui avait fait oublié que tout cela ne devait être à l'origine qu'une mascarade, que cette dernière n'en était plus une, et violemment, il s'en était allé. Avait tout brisé. Son bonheur. Et le sien. Il n'avait jamais rien connu d'égalable depuis, ni dans les bras de ses amantes de passages, ni dans ceux plus sincères et plus farouche de ses amies. Rien ni personne n'avait su combler son manque, et alors, il avait trouvé dans ce gouffre béant qu'il avait lui-même provoqué une nouvelle raison de la détester. J'ai mal. J'ai mal à en mourir, et tout cela à cause de toi. Parce que tu devais être l'unique piégée et que tout ton être m'a consumé. Parce que les gens de ta condition me dégoûte, mais que toi parmi tous pourrait me faire oublier cette haine. C'était donc cela au final, le terrible dilemme. Là où la plupart des hommes se débattent entre deux femmes, lui s'était retrouvé devant le choix d'elle ou de sa haine. Et cette dernière avait gagné car au fond, une petite voix lui soufflait que si ce n'était lui, ce serait elle qui un jour détruirait leurs jours heureux. Elle était une sang-pur, et ces gens là ne peuvent survivre sans exclure le reste du monde. S'il n'avait pas eu cet éclat de lucidité, il se serait agenouillé et elle l'aurait meurtri. Fils d'une moldu et d'un cracmol, aux yeux des siens, il était sans doute le pire parti qu'elle ait jamais pu choisir. Pire encore qu'un moldu. Un sorcier à la naissance souillée de toute part. Un sorcier qui ne devrait pas en être un. Oui, elle l'aurait détruit s'il ne l'avait pas détruite la première et ainsi son honneur avait été sauf. Il cacherait pour le restant de ses jours comme il l'avait aimé, comme il l'aimait encore. S'interdisant de seulement produire la moindre pensée allant dans ce sens, se défendant de toutes ses forces de pouvoir ressentir  le moindre intérêt pour elle.

Pourtant, ses yeux fixaient le vague. On lui avait fait du mal. Sa plume se pose sur son parchemin, il doit écrire. Son devoir l'attend. Quel mot voulait-il tracer déjà ? Il ne sait pas. Il ne sait plus. L'encre dessine avec une dextérité élégante un S et s'écrase en une violente tâche noire avant que d'aller plus loin. Ça suffit ! Il se lève, froisse le papier et le jette en travers de la pièce. Il doit se ressaisir, arrêter de penser à elle. Il a besoin de se défouler, de cogner sur quelqu'un s'il le faut. Sa maison déborde désormais de Serpentard, il en trouvera forcément un pour faire son bonheur. Ou alors... Non, c'est lui. Celui qui l'a blessé qu'il doit trouver. Pas par vengeance, pas au nom du fait que l'idée qu'on ait pu lui faire du mal lui tort le cœur mais parce qu'il n'admettra jamais que l'on touche à ce qui lui appartient. Qui qu'il soit, celui qui l'a touché va le payer cher. Il le trouvera. Il le trouvera et alors tous les tourments de l'Enfer seront pour lui une délivrance en comparaison du sort qu'il lui réservera. Son sang boue, son regard se voile. Il se sent vivant dans le tremblement de son poing serré. La violence qui tourbillonne en lui est en train de crier, elle appelle à la douleur. Il marche vivement, court presque par moment. Il ne sait comment il va le trouver, mais il le fera. Il va commencer de suite. Il va...

Il heurte un corps. Il a juste le temps de passer sa main à cette taille fine pour éviter de la renverser. Son élan coupé, il va hurler à cette abrutie de regarder où elle marche sans s’embarrasser un instant d'une remise en question. Mais déjà la jeune femme entame les hostilités, et sa voix cassante le gifle plus fort que ne l'avait fait la main de la concernée. Ses yeux se posent sur le visage de la bousculée et sa peau opaline de nature devient désormais livide. Elle. Encore elle. Toujours elle. Comme pour le punir de ne pas avoir osé essayer, pour ne pas avoir eu le courage de dépasser ses propres préjugés, c'est toujours elle que le monde s'obstine à glisser dans ses pas. Il la voit grimacer de douleur et la panique le gagne. Il lui a fait mal, et le regret l'étouffe. Je t'en supplie, dis-moi que tu n'as rien. Dis moi que la douleur est passé. Fait que je ne sois pas à nouveau une source de souffrance pour toi. Il ignore ces supplications mais ne parvient pas à jouer de colère envers elle. Il reste là, l'air grave, la contemple. Sur ses escarpins qui croirait que cette fille forte et droite vient d'échapper au pire. Il tremble, mais plus de rage. C'est son désir de la presser contre lui qu'il refoule. Sa chaleur, son corps. La voir ainsi lui rappelle comme il aimait également cette fierté qu'elle a toujours arboré, le fait qu'il ne l'entendait jamais se plaindre. Sa force était la sienne, et à ces heures-là, nul homme n'avait pu être plus fier que lui de se tenir à ses côtés. Il serre le poing, un peu plus fort. Ses jointures blanchissent sous la pression exercée. Ne la touche pas. Masque toute l'angoisse qui t'a rongé à son propos. Masque comme tu crèves d'envie de la venger au fond de toi. Masque tout ce que tu serai prêt à donner pour pouvoir l'enlacer, là, tout de suite, en lui assurant comme tu le faisais autrefois. You're mine as I'm yours. Il n'en fera rien pourtant. Les trois coups ont sonné, on entame la scène. Pathétique comédie qu'il lui joue à merveille, mais pas le temps d'ouvrir les hostilité qu'elle tire la première. Tu te maudis de ne pas avoir eu l'idée avant ? Pauvre conne. Tu ne sais rien. Et je ne veux rien savoir non plus.

Elle le tue. Elle le crève. Elle lui crache au visage une question qui pour elle est pleine de sens mais qui n'en a pas autant pour lui qu'il le voudrait. Oui, il devrait se maudire. Se maudire de ne pas être l'auteur de ce blasphème à son encontre. Mais il lève la main vers elle, le visage complètement fermé, et ses doigts effleurent puis caressent sa joue. Sa main est froide sur sa peau brûlante.

« Non, je remercie le ciel que tu sois là, ici. Et en vie... »

Il brûle. Brûle. Brûle de cette vérité écœurante qu'il vient de lui offrir sans avoir eu le temps de se retenir de la prononcer. Il brûle. Brûle pour elle, et elle brûleras avec lui. Puisqu'il n'y a pas de paradis possible pour eux, c'est en Enfer qu'il la conduira. Pour toujours à ses côtés. L'instant est infini et éphémère à la fois. Il en voudrait plus et sait qu'il lui a déjà offert trop de douceur pour eux. Il a le visage fermé. Sa main est froide sur sa peau brûlante.

« Cela m'aurait vraiment froissé que quelqu'un d'autre que moi t'achève.»

Le coup est rattrapé. Le théâtre à son apogée, il joue le rôle de sa vie pour lui-même. Pour ne pas flancher. Il ôte sa main, essai de sourire mais n'y arrive pas. Sa gorge se serre sans qu'il ne puisse rien pour l'empêcher. La voir ainsi sous ses yeux fait briller ces derniers. S'il s'écoutait il tomberait à genoux devant elle et baignerait sa peau des larmes de l'homme qui a bien cru perdre ce qu'il avait de plus cher. L'objet de sa  haine. L'objet de son amour. Il reste impénétrable pourtant. Tout semble prêt à éclater, mais rien n'éclate. Il la regarde. Que peut-elle bien lire dans ses yeux qui la pénètre ? Sans doute rien de ce qui est vrai, sans doute rien de ce qu'il se cache. Je te déteste lui crie sa raison comme pour l'encourager dans la voie qu'il s'est choisi, mais rien n'y fait, et puisque la question lui chauffe les lèvres à blanc, il la laisse sortir en sachant bien que grâce à l'accumulation de toute ses erreurs volontaire, elle ne verra sans doute rien de ses amères inquiétudes au travers.

« Tu as encore mal ?»

Il se gifle mentalement. Le ton qu'il a utilisé était bien trop doux. Mais elle n'y verra rien, il le sait. Elle va riposter comme lui a toujours su si bien le faire. Merci Merlin, j'ai planté assez de rancoeur, de colère et de dégoût dans ce cœur pour que ce dernier ignore les moments où moi-même je me sens faiblir. D'autant que la question visant son état physique présent soulève à lui seul bien d'autres sens. Tu as encore mal? Quand on se croise, quand je te parle, quand je te touche. As-tu encore mal ? Quand je t'insulte, quand je te rabaisse, quand je t'ignores. As-tu encore mal ? Quand parfois tes pensées me rappellent à toi, quand mes je t'aime te reviennent en tête, quand mon parfum croise le tien. Dis-moi Silver. Dis-moi comme tu as mal de moi, et rien n'aura été fait pour rien. Fais moi comprendre comme irréparable est le tort que je te fais subir jour après jour, fais moi sentir que rien ne sera plus jamais comme avant. Oui, dis lui ; et alors peut-être pourrait-il oublier comme en te découvrant quelques secondes plus tôt, il a souhaité remonter le temps pour ne jamais plus te faire du mal.





©Aloysia

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MessageSujet: Re: Les blessures du cœur ne cicatrisent jamais    Les blessures du cœur ne cicatrisent jamais  EmptySam 15 Nov - 16:43

Brennan & Silver

Fais moi du mal encore une fois, et je te le ferais payer cent fois.







La lumière de mes souvenirs éclaire la chair putride des mes sentiments d'antan. Véritable tourbillon qui m'emporte et me prive de l'intégralité de mes mouvements. Je suis prisonnière, condamné à me souvenir. Je dois savoir, j'y suis contrainte. Et chaque fois les rappels sont un peu plus douloureux, une torture. Comme tu jouirais de savoir la douleur que tu m'octroies par de simple flash, avec ton image qui prédomine à chaque fois. J'aimerais pouvoir tout brûler, incendier ma mémoire, arracher les cartons de mon esprit pleins d'images, de paroles de toi, pour nourrir les flammes de ma haine. Puisque je n'arrive pas à t'atteindre, à me venger, je veux juste avoir la paix. Je danserais autour de ce foyer crois moi, je tournerais autour, je virevolterais, les pans de ma longue robe suivant le rythme de mes pas, alors que je te détruirais une bonne fois pour toute. Victoire écrasante, tu mordras la poussière, je t’achèverais, je te traînerais dans la boue. Je créerais un sillon dans le chemin qui te mènera vers la mort, alors que je tirerais ton corps affaiblis pour lui porter le coup de grâce. Je ferais ça avec douceur, mais une douceur qui te procurera les cris les plus déchirants. Et je m'allongerais près de ton enveloppe charnel, fermant doucement les yeux alors que je me laisserais bercer par la dernière preuve de ta souffrance. Rêve bien trop irréel, utopie que je me suis créé à force ressasser ce que tu m'as fais.

Ça fait des jours, des semaines, des mois, bientôt des années que j'y réfléchis, que cette envie de te faire payer est devenue ma meilleure alliée. Si tu savais comme ça me rends folle, comme j'en deviens dingue. Certains pensent que je ne t'ai tout simplement pas oublié, que je noies mon désir pour toi dans les étreintes pleines de luxure que je partage avec des amants d'un soir parfois un peu plus. C'était sûrement vrai au début, quand je voulais voir la rage consumer tes prunelles lorsque je m'affichais aux bras d'autre que toi. Mais plus maintenant. Certains encore pensent nous avons pas terminé notre histoire, mais personne ne connaît la vérité. Notre histoire tu y as mis un terme, tu as tiré un trait dessus le premier, alors que nous étions en plein chapitre et moi j'en ai arraché chaque page de ce livre abîmé qui n'avait plus le droit d'exister. Fin brutale, violente, outrageante et humiliante à souhait. Tu avais tout orchestré, tu m'as fais me sentir tellement bien, qu'en devenant soudainement un monstre tu savais que j'allais souffrir plus que tout. Tu l'as cherché tout cela, tu l'as voulus tu l'as désiré ardemment. Rien n'était plus souhaitable pour toi que de me voir réduite en pièce par la force de ta haine à mon encore. Tu n'es qu'un sadique, un cruel bourreau qui a pris un plaisir sans borne à piétiner, lacérer, détruire mon cœur qui ne battait que pour toi. Comprends alors que ma priorité est de te rendre au centuple toute la douleur que tu as engendré dans mon être.

Je ne cesse de me répéter que je n'ai rien perdu, que tu ne valais rien, tu n'es rien d'autre que le parfait prototype de tout ce que je hais. Tu es pourris de l'intérieur, un tas de moisissure putride. Tu n'avais pas de cœur, et tu en as profité pour faire du mien le prisonnier de tes griffes acérés. Un sang tellement sale, un homme envieux, qui crève de jalousie alors qui humilie. Tu m'as démontré que tu étais comme tout ceux de ton espèce, infréquentable, de véritables erreurs de la nature, des dangers pour l'humanité. Et je pèse mes mots. Je ne dis pas qu'un garçon capable de briser un cœur, peut plonger le monde dans un climat d'insécurité. Mais toi si, parce que tu es malsain, je ne suis qu'un exemple parmi tant d'autre des douleurs que tu veux octroyer à ceux de mon sang, de mon rang, de ma condition. Tu penses être le mal incarné, mais tu n'es qu'une ombre en perdition parmi tant d'autre, bien fade comparé à d'autre. Cependant tu restes plongé dans l'obscurité et plus jamais tu ne regagneras la lumière. Tu t'es condamné.

Je n'étais qu'une gamine, bien trop innocente, bien trop souriant, tellement naïve. Je n'ai vu en toi que tes mensonges, que ce que tu voulais bien me donner. Tu me faisais l'effet du garçon idéal, du seul qui pouvait véritablement me convenir. Du tempérament, du caractère et tu savais te montrer incroyablement doux par moment et redevenir tout le contraire l'instant d'après. Tu me tenais tête, moi l'indocile, qui réussissait à trouver quelqu'un avec un sang aussi chaud que le mien. Même nos disputes et nos prises de têtes j'arrivais à les aimer. C'était tellement passionnel, tellement nous. Un bain d'émotions dans lequel j'aurais pus me noyer, m'ensevelir toute entière. Mais ça c'était avant que tu commettes l’irréparable, que tu réduises tout en poussière. Toutes ces choses que tu me disais n'étaient jamais vraies, tu voulais tout, mes larmes, mon sang, mon inclination. Jamais je ne t'accorderais le pardon, jamais je ne redeviendrais cette fleur fragile et forte à la fois que tu côtoyais, que tu voyais s'affirmer chaque jour un peu plus. Maintenant que je sais qui se cache réellement derrière le masque tout mon amour c'est envolé, tu as soufflé dessus et tu as emporté mes sentiments dans la tempête de ta rage.

C'est finis, terminé,nos jeux ne font partis que du passé. Ne comprends-tu pas donc que quelqu'un a pris ta place, qu'un autre s'est imposé lorsque tu t'es envolé ? Le blond tapis dans l'ombre du brun, la fougue des adolescents réduis en cendre par la passion des jeunes adultes. C'est viscéralement différent, il est ton exact opposé, il est ce que tu n'es pas, ce que tu n'étais pas, ce que tu ne seras jamais. Je ne suis plus celle que tu as connus, je suis avec lui la nouvelle Silver Nott. Lui ne me change pas, il me fait avancer, il me tire vers le haut alors que toi tu ne voulais que l'inverse. Alors retire cette main qui brûle ma taille, elle n'y a plus ça place. Cesse de me regarder de la sorte, cesse d'incendier de tes prunelles azur les miennes bien trop vide.Ce sont ses lèvres qui parcourent mon corps, qui me font frémir, frisonner, qui font brûler mon désir comme jamais il n'a brûlé. C'est plus une cascade parfois calme, parfois dangereuse. C'est un véritable océan déchaîné, entraînant, magnifique et tellement périlleux. Avec toi je survivais, avec lui je vis. Ce n'est plus à toi que reviens ce droit, tu l'as perdu en me trahissant.

Ne me force pas à reprendre nos disputes et prises de becs habituelles. Tu ne vois dont pas que j'en ait out sauf la force même si j'essaie de montrer le contraire. Ou bien si tu le vois, et le pervers que tu es prends encore plus son pied. Je frisonne en sentant ta main sur ma joue, dégoût, nostalgie qui me retourne les tripes, souvenirs qui me giflent et me filent la gerbe. La glace de tes doigts fonds sous la chaleur de mon derme. Je ne fais rien, figée, choquée, par tes mots, par ton comportement. Quel est encore ce stratagème dont tu uses à mon encontre ? Un nouveau jeu ? Une nouvelle scénette avec toi comme personnage principal et moi comme jouet que tu pourras humilier à ta guise ? Je veux savoir, je veux comprendre. Mais le véritable Brennan ne tarde pas à revenir, plus venimeux que jamais, plus toi. Tu gommes ta fausse bonté avec la dureté incroyable de la phrase qui suit cela.

« Tu ne comprendras donc jamais, qu'il te serra toujours impossible de m'achever ? Je me relèverais toujours de tes attaques, mais pour ce qui est de toi par contre... »

C'est moi qui t’achèverais, c'est moi qui le fera et personne d'autre. Je tuerais la personne qui te fera du mal avant que je n'en ai l'occasion. Ce droit m'est réservé, à moi et à personne d'autre. Sèchement je fais quitter la pression fraîche de mes joues brûlantes. Tu me donnes envie de vomir, ton odeur m'envahit, m’oppresse. Arrête ! Arrête ça ! Recule immédiatement si tu ne veux pas que ma main s'abatte une nouvelle fois sur toi. Je croise les bras, après avoir repris une mèche de cheveux sauvage derrière mon oreille. Je ne t'accorde qu'un regard froid, glaçant. Mes prunelles ne sont plus qu'un océan gelé.

« Bien sur que non je n'ai pas mal. »

Mauvaise foi dans toute sa splendeur, fidèle fierté qui t'éclate au visage. Comme si j'allais avouer que j'avais mal, surtout à toi. Tu serais bien le dernier prévenu, le dernier que je mettrais au courant d'une telle chose. Penses-tu que les douleurs causé par la torture s'apaisent en seulement quelques jours. Pauvre crétin, au cœur aussi vide que ton cerveau. Seulement une question me brûle les lèvres, un éclair de stupeur vrille pendant quelques secondes mon regard.

« Et puis même si c'était le cas qu'est-ce que ça pourrait te faire ? Tu veux que je te dévoile chaque plaies béantes pour que tu appuis ta baguette dessus afin que je saigne un peu plus ? »

Mes bras finissent par retomber lourdement contre mon corps alors que je m'avance d'un coup, ma main se glissant sur ton menton pour rapprocher ton visage du mien. De loin on pourrait penser à un geste affectueux, quelque chose de tendre et doux. Mais ma poigne est féroce,la hargne coule sur l'intégralité de mon être, alors que je te siffle ces paroles si doucereuse, ces promesses d'un avenir bien peu joyeux pour toi.

« Si j'apprends que tu es derrière tout cela. Que tu as un quelconque lien avec mon agression je te détruirais. »

Comme tu m'as détruite autrefois, avec autant de facilité. Mais crois moi toi tu n'arriveras pas à te relever. Tu as transformé l'or précieux qui entourait mon cœur en chagrin. Tu me le payeras et tu récolteras ce que tu as semé.


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Brennan Liev-Rokovski
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MessageSujet: Re: Les blessures du cœur ne cicatrisent jamais    Les blessures du cœur ne cicatrisent jamais  EmptyVen 21 Nov - 19:53

Les blessures de nos cœurs


Elle me fait mal à l'intérieur, et j'ai tout fait pour ça.
Quand elle m'a fait saigné le cœur, je l'ai gardé pour moi.
J'ai encore, encore besoin d'elle.



Elle se cabre, elle se cambre. Par tous les dieux qu'il l'aime ainsi. Mordante, une vraie sauvage. Elle jure qu'il ne saura jamais l'achever, et il se retient de rire. N'a-t-elle pas compris encore comme il fonctionne ? Plus elle le met au défi, plus elle affirme qu'il ne peut rien contre elle et plus l'envie de se ruer sur sa personne l'étouffe. Il la sent. Il la vit. Elle peut jurer comme bon lui chante, il sera toujours là, petite parcelle de son ombre. Indécrochable. Une tâche de sang sur son histoire. Et elle le mitraille de son regard d'acier. Il se rêve la mordant, la faisant crier. De rage ou d'extase, quelle importance, ses cris sont sa jouissance. S'il l'aime dans sa sérénité, c'est dans ses éclats qu'il l'adore, et ce sentiment est bien trop puissant pour qu'il puisse un jour pleinement le contrôler. Elle assure que lui pourrait ne pas se relever un jour, et ses lèvres s'étire discrètement en un rictus. Elle y verra une provocation. Il y verra une provocation également, mais son inconscient ne ressent que fierté à la voir ainsi imprenable et brute quand quelques jours auparavant elle caressait les bords du Styx. La femme que j'aime est forte. La femme que j'aime n'a rien des autres. Ô, comme il la hait. Elle n'a pas mal. Elle le lui assure. Si tu n'as pas mal Silver, je peux arranger cela. Je peux te la faire sentir, la douleur, celle qui l'anime. Et elle se tordra sous ses mains, sous sa bouche agressive. Elle suppliera, gémira son nom aux notes de l'implorante.

Mais pourquoi lui dirait-elle qu'elle a mal ? Des plaies béantes, son corps qui saigne. Son sourire disparaît complètement quand s'allume dans son regard une étincelle de stupeur. Oui, pourquoi devrait-elle le lui dire ? Parce que je dois savoir hurle la voix du vrai en lui qu'il étouffe. Parce que les lignes de son corps son ancrées en lui comme une brûlure au fer rouge. Elles l'accompagneront toujours, jusqu'au trépas. Elles sont en lui. Elles sont à lui. Et quand elle parle, il visualise alors l'horreur. Sans besoin de la défaire de ses vêtements, il voit au travers de ces derniers la béance de ses blessures. Il frémit d'imaginer sa tourmente. La serrer, l'encercler de son étreinte. Lui dire que tout ira bien, mais il ne dit rien. Ne fait rien, parce qu'elle a bougé d'elle même, parce que son visage est désormais à quelques centimètres du sien. D'instinct, il pense à la repousser, à lui dire de ne pas l'approcher, que cela le dégoûte, mais déjà son cœur s'emballe. II tambourine, se débat comme en pleine tempête et s'arrête net quand elle s'en vient lui cracher de nouveaux mots. Sa bouche s'entrouvre d'effarement. Son visage se décompose sous l'effet de la stupeur, du choc. Il se sent insulté, souillé comme jamais par ce qu'elle vient de dire. Il devrait jouer les paons, pourquoi pas même affirmer que c'est bien le cas, qu'il est celui ayant orchestré son malheur, mais non, il n'y arrive pas. Elle a mal. Il voit sur son corps aux allures de perfections les abominations qu'on lui a fait subir, et elle... Elle le croit donc capable de cela ? De la parjurer de la sorte ? Il ne contrôle rien à son geste, oubli et son rôle et ce qu'il ressent vraiment. Elle a à peine achevé sa phrase qu'il dégage d'un geste vif du bras la main qu'elle tenait placée sur son visage, et dans la même seconde, passe une première main derrière sa tête, l'autre au creux de ses reins avant de s'en venir la plaquer avec poigne entre lui et le mur le plus proche. Il sent les os de ses mains craquer contre le mur. Ses mains qu'il a placé sur elle de sorte à pouvoir l'emprisonner contre lui sans pour autant lui faire le moindre mal. Elle le mériterait pourtant ! Oui, elle aurait mérité qu'il la blesse, qu'il ne la protège pas de sa propre brutalité, car au plus profond de son être, alors que Silver Nott insinuait qu'il ait pu vouloir l'éventrer à ce point, ce sont ses propres cicatrices qui ont recommencé à saigner. Et le ton sidéré de sa voix hurle avant même qu'il n'ait pu le retenir.

« Comment peux-tu croire que je puisse !!? … »

Il s'interrompt. Il a le souffle court. Respire difficilement, fortement. Il a ses yeux plantés dans les siens, comme au bord de l’abîme, implorant dans son étourdissement. Il n'a rien d'un enfant de chœur, cette douleur qu'elle lui cause il se l'est infligé tout seul. Il le sait. Elle ne voit plus de lui que l'horreur qu'il a su lui inspirer, pourtant il ne décolère pas, ne parvient à comprendre qu'elle puisse être à ce point crédule. Ne vois-tu pas comme je t'ai aimé ignorante et imbécile petite fille sans la moindre jugeote !? Ses instincts se réveillent, se dressent devant sa mauvaise foi, devant son rôle, devant ses préjugés. Devant sa propre bêtise. Il la regarde, plante ses yeux au plus profond des siens, leurs visages bien trop proches. Aux limites de l’indécence. La main qui a maintenu sa tête pour lui éviter le choc d'une rencontre avec le mur voit ses doigts se perdre avec douceur dans sa chevelure couleur d'or qui frôle et caresse à peine. Un effleurement non calculé qui lui tire un frisson terrible. Celle à ses reins la presse. Il sent la chaleur de sa peau sous ses doigts sans pour autant trouver assez de courage pour venir la rapprocher tout à fait contre lui. Il craint de lui faire mal. Ne la touche pas plus que de raison pour éviter d'effleurer une zone sensible. Il la sait blessée, mais il ne sait pas où toucher pour la punir sans lui faire trop de mal. Et la punir... La punir de quoi au juste ? De n'avoir pas foi en lui ? De s'imaginer qu'il puisse vraiment lui faire si mal ? Ne disait-il pas quelques minutes avant qu'il rêverai de l'achever ?

Il se sent stupide. Se sait stupide. Ses mains tremblent sur elle et il ne parvient même pas à donner le change, à faire que ses yeux cessent de la retenir. A faire que sa voix se taisent plutôt que de montrer comme est intacte ce sentiment en lui qu'il s'échine à briser depuis si longtemps.

« Tu veux vraiment savoir ce que ça me fait de te savoir blessée ? Quand je pense à... » Il serre les dents. Ses mots grincent avec une telle dureté qu'on croirait qu'une main invisible lui serre la gorge ou qu'au contraire, elle le retient d'exploser. La douleur le rend fou. Elle est en train de le tuer. Il enfonce seul la lame dans ses chairs. La main qu'il a laissé à ses cheveux perd en douceur. Loin est la caresse presque imperceptible, le voici qui la serre, qui la tien par les bords de sa nuque pour lui empêcher le moindre geste. Contre lui, il lui interdit le moindre mouvement tandis que dans le même temps, sa jumelle quitte ses reins et se glisse précautionneusement à sa taille. Sous le tissu de sa chemise, il glisse ses doigts. Sent le grain de sa peau sous son derme et remonte, la caresse avec une infinie délicatesse jusqu'à sentir enfin un peu plus haut le coin d'un pansement qu'on a posé là. Son front retombe sur le sien. Il n'arrive plus à respirer. N'arrive plus à parler. Un instant ses yeux se ferment. S'il reste ainsi un peu plus longtemps, tout va se briser. Son mur. Sa forteresse. Tout va se briser, jusqu'à ce qu'il croit penser d'elle. Où est sa haine ? Où est-elle !? Où est ce foutu sentiment qui lui permet de lui faire du mal jour après jour ? Lentement, il s'écarte. Enlève sa main de son ventre, enlève son front du sien. Il s'écarte, recule et lui tourne le dos. Ses mains tremblent. Elles étaient chaudes contre sa peau.

« Tu peux bien croire ce qui te chante, mais je n'ai rien à voir avec ce qui t'es arrivé. Ces méthodes là ne sont pas les miennes, toi plus que quiconque devrais le savoir. »

Il ne la regarde pas. Il ne la regarde plus. Sourcils froncés, il sent à présent que le choc et la colère sont passés qu'il s'est trompé, que sur le chemin qu'il a décidé de suivre aveuglement, là, tout de suite, il s'est trompé. Ses yeux ont regardé ailleurs, et ce qu'il a entrevu lui fait terriblement peur. Elle. Elle le manipule. Ce sont les influences de son sang de vélane qui l'ont dérouté. Oui, il se justifiera comme ça. Il se dira qu'elle l'a hypnotisé, se dira qu'elle l'a manipulé pour ne pas voir que celui qu'il manipule le plus c'est lui même, et par dessus tout, il ne se remettra jamais en cause. Il la déteste. Il la hait. Ce n'est pas pour rien qu'il lui a fait tant de mal, pas pour rien qu'elle l'entrevoit capable de lui infliger un tourment pareil. Mais on ne l'y reprendra plus.

« Remets toi vite amour, et ne te met plus jamais en situation de vivre un truc pareil. » Il marque une courte pause, le temps de réunir assez de consistance pour lui permettre de retrouver un tout qui soit plus à lui. Plus Brennan. « On en a pas encore fini toi et moi, et je veux un final explosif. On se doit bien ça, pas vrai ? »



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MessageSujet: Re: Les blessures du cœur ne cicatrisent jamais    Les blessures du cœur ne cicatrisent jamais  EmptyDim 23 Nov - 20:50

Brennan & Silver

Fais moi du mal encore une fois, et je te le ferais payer cent fois.







Le premier amour, la première désillusion, ce que vous fait vivre pour vous fracasser ensuite sur le sol. Je ne ne suis pas faible, je ne veux ne jamais avoir à rejoindre ce camp là. Je veux toujours rester parmi les fort, parmi ceux qui ne baissent pas les bras, qui relèvent chaque fois la tête, qui restent fier quand tout les poussent à baisser les bras. J'ai eu la même pensé quand tu m'as écraser le cœur, quand tu as pris plaisir à le piétiner, quand tu t'es mis à le réduire en miette sous mes yeux. Quand me faire mal te procurait le plus grand bien. Je me suis prostré plusieurs heures, j'ai vidé mon corps minablement des perles salées qui coulaient sur mes joues sans qu'aucun sanglot ne sorte de ma gorge. J'ai arraché chaque photo de nous deux, jeté dans les flammes chaque présent venant de toi. Je voulais te rayer de ma vie, te faire disparaître, je voulais te faire payer. Mais j'en suis rapidement venu à la conclusion qu'être dans cet état était tout simplement exactement ce que tu recherchais. Ton but final était de me briser. Tu avais brillamment réussis, bravo connard, puisses-tu brûler au fin fond des enfers. Seulement, j'étais déjà bien trop fière à l'époque, chose qui n'avait toujours pas changé. Je suis sortis et j'ai continué à sourire comme si jamais rien n'avait changé, comme si tu n'avais rien brisé en moi. J'ai porté ce sourire tellement factice, si faux, tellement ombrageux, si hypocrite lorsque je te croisais. C'est ma haine pour toi qui m'a permis de me relever, qui ma donné la force de me redresser alors que mes épaules s'abaissaient dangereusement. J'en suis venu rapidement à des conclusions assez nette. J'aurais jamais du t'aimer, j'aurais jamais dus t'offrir plus d'un an de ma vie. Tout ça c'était faux, un mauvais rêve, véritable cauchemar baigné par tes mensonges.

Tu m'as blessé de l'intérieur et je peux t'assurer que ces plaies là sont encore plus douloureuses que les coups de Calixte. Tu as entamé ma cœur d'une telle manière que tu ne pourras jamais panser ces blessures. Quelqu'un d'autre le fait à ta place désormais, un autre soigne mon cœur, celui même que tu as laissé dans un piteux état, il lui redonne vie, il le fait battre comme jamais il n'a battus, un nouveau souffle de vie, une nouvelle existence, des battements plus fort, plus saccadé. Un amour tellement plus vraie, tellement plus malsain, simplement plus fort parce que je sais que c'est vrai et que nous avançons dans la même direction.

Et un sourire malsain prends place sur mon visage lorsque je vois la fureur que provoque en toi mes accusations. Ce que je ne prémédite pas par contre se sont tes gestes, qui me prennent de cour et m'empêche de bouger alors que tu me prives de mes mouvements. Tes mains dégueulasses sur mon corps, qui ne provoquent plus ce frisson de désir comme avant mais bien un frisson de dégoût. Lâche moi avant que je ne te défigures, je te jure de te faire payer, je vais te faire saigner. Tes doigts sont plus à me toucher, ce droit est réservé à un autre désormais. Lâche moi, ne laisse pas ma colère bouillir comme cela, c'est bien trop dangereux tu devrais le savoir pourtant... Surtout quand un éclair tel que celui ci brille dans mes yeux.

Et bien évidemment je peux croire que tu te caches derrière quelques chose d'aussi abominable. Tu me hais et je te hais encore plus fort. Tu m'as détruite psychologiquement une fois, pourquoi ne pas laisser les cicatrices de ta haine sur ma peau cette fois ? Tu fais partis de mes ennemis, de ceux qui me déteste le plus. Tu figures même comme premier dans la liste des coupables. Tu aurais pus ensorcelé cette garce, lui faire boire une potion, pour qu'elle fasse le sale boulot à ta place et prenne pour toi. Je n'en serais même pas étonné, mais sache que je me vengerais mille fois sur toi si ça venait à être le cas. Je te le ferais payer, je te ferais tellement souffrir que les enfers prendront des airs de jardin d'Eden à côté de ça. J'ai oublié tout nos bons moment, la douleur que tu m'as infligé a suffit à tout effacer. Alors retire tes doigts de mes cheveux avant que je ne te le découpe un par un, n'essaie plus de me toucher où je te couperais les mains.

Je me fige, devenant une véritable statue de marbre dans les mains de ce voleur bien trop ambitieux. Pourquoi empiètes-tu sur ces plates bandes ? Pourquoi me touches tu alors que tu sais que ton contact me file la nausée ? Tu es un véritable idiot suicidaire. Tu ne veux pas rester en vie je ne vois pas d'autre possibilité. Qu'est-ce qui pourrait te pousser à agir ainsi dans tout les cas ? Quelle mauvaise blague prépares-tu ? Quel mauvais coups vas-tu encore me jouer ? Ou bien est-ce un relents de nostalgie qui s'empare de toi ? Tu contemples ce que tu as perdu avec ta propre stupidité. Tu m'avais, tu aurais pus me garder, je ne me serais pas échappé, je n'aurais pas détesté ta race de cette manière. Je serais rester dans tes bras protecteur, jamais je n'aurais fuis dans ceux d'un autre. Je serais resté, j'aurais continuer à suivre le chemin que je pensais tracé pour nous deux. Mais tu as tout détruit. Absolument tout. Et cela ne cesse de tourner en boucle dans mon esprit à chaque fois que je te vois. Je ne peux penser à rien d'autre qu'à cela, à ta trahison, vil, cruel et nauséabonde. Comment oses-tu m'interdire tout mouvement dans tes bras, comment oses-tu me garder prisonnière de ton étau de fer ? Je vais t'écraser, te faire devenir poussière..Tu me dégoûtes putain !

Je te laisse te reculer, te repoussant sèchement, et me redressant le plus dignement du monde. Mes yeux prunelles incendièrent se posent sur ton dos. Je sens les regards qui sont posés sur nous, un frisson d'effrois me glace, j'ai peur, peur qu'Audric ait la mauvaise version des faits. De loin on peut tellement interprété cela d'une autre manière, on peut tellement y voir autre chose que de la haine pure et dure. Si je le perds à cause de toi je te découpes et jettes tes restes dans le lac noir pour nourrir le poulpe géant. J'espère que la menace est assez claire.

Je suis hébété lorsque je t'entends m’appeler amour, et qu'en plus un élève passe devant nous à ce moment là se retournant étonné. Oh mais je vais t'étriper !!! Tu cherches à me provoquer une véritable crise de nerf, tu veux que je t'étrangle c'est pas possible. Dans tout les cas tu ne tiens pas à rester en vie. Oh mais si tu voulais que je te tues il suffisait de me le demander, tu n'avais pas besoin de passer par tout ça, je m'en serais chargé avec un plaisir non feint.

« Tu sais ce que je te dois, moi, Brennan ? Ça. »

Et te contourne pour me poster devant toi, mon talon s'écrasant dans ton pied avant que mon genoux cogne dans ton service trois pièces, mais yeux te lance des avada kedavra tant je tremble de haine. Vois l'état dans lequel tu me mets, à quel facilité tu déclenches mes colères moi qui d'habitude souris tout le temps. Je te hais d'une telle force qu'il est impossible pour quelqu'un de haïr plus que moi.

« Explique moi ce qui tourne pas rond chez toi exactement ? Je suis avec quelqu'un d'autre et je te déteste ? Est-ce qu'il y a quelque chose de pas clair dans mes paroles ? Notre final explosif on va l'avoir, je vais t'exploser la cervelle ça suffira. »

Je me dresse devant toi tellement haineuse, tellement impétueuse. Tu as fais l'erreur d'essayer de rallumer un feu éteins de puis bien trop longtemps. Désolé il ne reste plus que du bois calciné qui ne flambera plus jamais !

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Les blessures du cœur ne cicatrisent jamais

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