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 Si l'Enfer s'ouvrait sur mon coeur de Glace...

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Abel T. McMillan
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MessageSujet: Si l'Enfer s'ouvrait sur mon coeur de Glace...   Si l'Enfer s'ouvrait sur mon coeur de Glace... EmptyDim 24 Aoû - 0:45

La grâce d’un prince, la tenue d’un militaire, et la froideur d’un marbre.

C’est ce que tu as vu se lever en arrivant dans le couloir qui mène à ta Tour. Il était là, sur un banc de pierre, avec un livre entre les mains. Il avait toujours cet air dur qui n’accorde aucun sourire. Tu lui a connue de la tendresse, à ce garçon. Mais tu as une certitude au fond de toi-même.

Il te déteste.

Lorsqu’il a fermé son livre et s’est levé pour se mettre en face de toi, tu as senti son regard. Il te déteste. C’est certain qu’il te déteste, ce bloc de glace inébranlable. Ça ne peut signifier que cela, ce regard mort et glacial. À moins que ce soit pour tout le monde, cette dégaine de cadavre.

Si tu savais, Alyssandra. Si tu savais tout ce qui brûlait comme ta Voix en concert, derrière cette calotte…

Sa voix est grave. Plus grave que dans tes souvenirs. Parlait-il si doucement à cette fête à la rentrée ?


« Père te passes le bon jour. Il aimerait que tu rentres. Vous devez régler la question des affaires de Caleb. »

C’était tout. Pas un regard sympathique. Ni même une condoléance. Si ce n’était pas de la haine.

C’est de l’amour. Enterré tout au fond d’un cœur suicidé à force n’être enfermé dans la glace. Constamment sous l’eau, à se noyer dans l’hiver éternel. Si il le pouvait, si il était vrai à son cœur, il t’aurait pris il y a bien longtemps dans ses bras pour faire le deuil de celui pour qui il n’a jamais pleuré. Ses larmes, toutes les larmes qu’il avait en lui depuis presque 20 ans, il aurait voulu pouvoir les cacher dans ton épaule. Il aurait voulu avoir les bras assez grand pour embrasser ta peine. Il aurait voulu que tu lui donne toute ta rage et toute ta peine, tous tes mots et tous tes maux.

Mais il ne le pouvait pas. Il y avait des apparences à tenir. Un nom à ne pas ternir. Des amours à enfouir. De l’Amour à fuir. Des regards autours de nous. Des inconnus dont on se fout.

Mais c’est comme ça, cher Enfer. Comme ça et rien à faire. Ça pleure à l’intérieur, mais la boite noire et bien fermée. Ça pleure fort.

Il pleure dans mon coeur comme il pleur sur la ville.

Je ne sais même pas s'il pleut dehors.


« Si tu ne le veux pas, écris à Mère. Je vais voir Caïn. Il y a une réunion de famille prochainement, si tu comptes venir, prévient. Et fait un effort. »

Je t’aime. J’ai si mal pour toi. Ça ne m’empêche pas de te blesser un peu plus. Parce qu’il y a une chose que j’ignore, mon magnifique Enfer.

C’est que ce que je dis, tu ne t’en fous pas. Ma froideur, tu ne t’ne fous pas. Mon aigreur, tu ne t’en fous pas.

Si nous savions un peu plus ce qui nous rongeait tous les deux, est-ce que nous pourrions être heureux ? Est-ce que je pourrais t’aimer comme mon sang ? Est-ce que je pourrais cesser de pleurer à l’intérieur, cesser de désirer retourner au temps où tous les trois nous ne faisions qu’un ?

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Hell A. McMillan
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MessageSujet: Re: Si l'Enfer s'ouvrait sur mon coeur de Glace...   Si l'Enfer s'ouvrait sur mon coeur de Glace... EmptyDim 24 Aoû - 17:12


Si je dévorais ton coeur de glace...  
Ton indifférence écorche mon amour. Tu me manques, sale enfoiré.   


Je suis épuisée. J’en ai marre. J’en peux plus de ces cachets de merde qui sont censés remplacer ma came dégueulasse. Et j’en reçois encore, par hiboux, en main propre lorsque je m’aventure dehors. Mon amour de dealer, cette véritable ombre malsaine s’assure que j’ai de quoi me défoncer, de quoi tuer mes amis et mes potes. Que j’ai de quoi faire circuler la Poudre de Lutin. Cette drogue si chère, cette drogue si pure, cette dose de pure extase, de bien être irréel. La clef d’un autre univers, celui qui est devenu mon paradis, mon ilôt de paix et de douceur. Oui, il veut que je continue ce que j’ai fais à l’extérieur, que je continue à faire goûter, à faire connaître cet or en poudre. J’en reçois encore, comme si il savait que je l’ai fais disparaître au fond d’une cuvette ou d’un évier. Elle est toujours là, la poudre, vile et tentatrice alors que j’essai de décrocher. Pas pour moi. Mais pour le groupe et mon manager. Pour pouvoir retrouver ma vie et mon univers. J’ai perdu ma moitié, j’ai perdu la musique pour ça. Mes conneries. Je n’ai que deux buts à atteindre : terminer mes études et devenir clean.

Je suis épuisée lorsque j’avance dans les couloirs, me dirigeant vers ma salle commune, en train de me rouler une clope, à la moldue. J’ai le filtre entre les lèvres lorsqu’une ombre me frôle, lorsqu’elle prend forme face à moi. Je me fige, ensevelie sous la froide indifférence de ton regard. Tu n’es plus le Abel de mes souvenirs : tu as grandis, tu as changé. D’enfant, tu t’es transformé en homme, véritable ange aux mèches blondes, aux yeux de glace. Ta voix est devenue grave, presque rauque, trop profonde… Et malgré ce calme factice, j’en reconnais le timbre, j’en tremblerais presque d’envie et de manque. Mon frère, la chair et mon sang, celui qui ne m’a plus adressé la parole depuis des années. Pas une lettre, pas un mot, simplement ces regards assassins lorsque je me donne en spectacle dans cette école ou que j’ai le malheur d’approcher notre frère.

J’écoute sans comprendre. Tu parles de Père et je ne réagis pas. Tu parles de Caleb et je me crispe. Les affaires de Caleb… Il n’y a rien qui lui appartient qui vous intéresserais dans notre monde. Des guitares, des amplis, de la drogue et du fric, des cahiers et des crayons, des objets de moldus, ces choses que vous méprisez tous.
Muette et immobile, je te fixe. Je crois que j’ai arrêté de respirer depuis que tu es arrivé face à moi. Je te fixe, toi, Roi des Glaces. Tu es indifférent, tu te veux neutre, mais je vois encore les reflets de ta haine destructrice au fond de tes prunelles. Mes entrailles se tordent, mon cœur se vrille. Tu laisses dans ma bouche le goût amer de la honte. Cela fait des années que je ne t’ai pas vu, une décennie que je n’avais pas vu la profondeur envoûtant de tes orbes glacées, et je m’y noies. J’y plonge et je suis enfermée dans cette aura de colère silencieuse, cette haine morbide qui salit ma peau. J’ai l’impression que tu me craches à la gueule lorsque tu ouvres encore la bouche. Ecrire à Mère…  C’est la seule chose qui me reste de cette famille qui préférait certainement que je sois morte avec mon amour de toujours. Tu ne restes pas, parce que je suis insignifiante et si inutile à ta vie. Pas comme Caïn. Il a toujours été ton Prince, Caïn. Tu as toujours été là pour lui, je sais que tu lui tenais la main, lorsqu’il avait peur. Je sais que vos baisers sont ceux des frères, cette tendresse que l’on ne montre pas au monde, car ils ne pourraient comprendre. Parfois, j’ai envie d’être Caïn. Parfois, j’ai envie de déchirer mon corps. J’aurais du naître homme, peut-être que j’aurais pu rester avec vous. Parfois j’ai envie de couper mes cheveux, d’abandonner leurs longueurs démentielles pour être comme vous. Mais comment pourrais-je dissimuler mes larmes, sans cette crinière ? Parfois, j’ai juste envie de planter la lame dans ma chair et tout détruire, tout couper, tout déchirer, déformer. Ne plus être femme, et être autre chose. Parfois, j’aimerais que tu te rappelles que je suis là, et qu’autrefois tu le savais encore. Ce temps, où tu pouvais m’appeler par mon prénom, me bousculer et venir goûter avec moi dans le Parc lorsque Mère m’avait grondé car j’avais fais n’importe quoi à mes devoirs. Quand on mangeait du chocolat avec les doigts et qu’on finissait par en barbouiller sur le visage de Caïn qui riait et nous courrait après pour s’essuyer sur nos joues. Je me souviens de nos rires et ces moments. Mais j’ai l’impression de les avoir inventer moi-même…

Fais un effort Alyssandra, dit-il. J’en ai fais. Je suis ici à Poudlard pour ça. Je ne me suis pas montrée à l’enterrement de Caleb, parce que Mère et Père l’avaient décidé ainsi. Je vous ai tous laissé souiller et parler d’un homme que vous ne connaissiez pas.
Toi aussi tu as honte de moi. Je le sais, je le vois dans ton regard. Toi aussi, tu penses comme eux, que je n’ai pas ma place dans cette famille que j’ai humiliée. Toi aussi, tu penses que j’ai tué Caleb. Moi aussi, je le pense.

Mais j’extirpe le filtre de mes lèvres, un léger rictus de dégoût sur les lèvres. Je souffle d’une autorité presque lasse : « Faire un effort pour quoi, au juste ? … Me faire insulter et traiter de meurtrière ? Bien sûr, très cher frère. Je me ferais un plaisir de me présenter à la famille. Tu penses que les parents apprécieront si j’y arrive totalement nue ? » Je suis moqueuse et cruelle, moqueuse et si sarcastique. Je te provoque, je te pousse avec mes mots. J’espère sûrement éveiller chez toi, autre chose que cette indifférence.



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MessageSujet: Re: Si l'Enfer s'ouvrait sur mon coeur de Glace...   Si l'Enfer s'ouvrait sur mon coeur de Glace... EmptyVen 29 Aoû - 12:30

Mon cœur est gagné par le froid.

Tu n’es pas une meurtrière. Caleb a fait le con seul. Caleb s’est tué seul.

Mais rien à faire. Mes cordes vocales aussi sont glacées. Glacées pour mieux durcir ce grand mur que je dresse entre nous. Pour retenir mes bras de se tendre vers toi pour te prendre dans mes bras et te chuchoter ton innocence à l’oreille, je vais laisser le givre caresser à la place de ta peau mes muscles, jusqu’au bout de mes doigts. Mes larmes gèlent dans ma poitrine avant même de n’apparaître. Elles forment une porte au fur et à mesure. Ça me fait un mal de chien, de tout contenir. Comme d’énormes amas de grêle, tout au creux du cœur. Ça remonte dans ta gorge en compact morceau de glace. Il fait trop froid, je suis trop froid pour m’en débarrasser. Si tu me frappais, juste là, je suis certain que je pleurerai toutes les larmes que je n’ai jamais versé depuis 20 ans.

Je me retourne pour ne pas sentir le parfum de ta nuque, bonne à détruire d’un coup pour me rassurer. Pour tuer à l’intérieur ma Valse des Fleurs. Mais les fées des glaces se sont installées. Tant pis mon Enfer. Tu n'amèneras pas le printemps. J’ai juste à geler plus fort pour ne pas brûler d’amour pour toi.


« Prouve que ce n’est pas ton seul moyen d’attirer de l’attention. »

Je vais pour rejoindre Caïn. Tu ignores tellement, tellement à quel point je t’aime, à quel point tu me manques… Tu ignores à quel point tu me fais du mal lorsque tu t’en fais. Je tente de comprendre, de me convaincre que tu es heureuse comme ça. Et jusqu’ici j’y arrive.

Ça te fais du bien de me haïr, pas vrai ? Alors continue. Je serais le mauvais de l’histoire. Je serais bon partout où vous deux vous avez échoué. Je porterai notre nom pour quatre. Mère et Père seront contents de moi, et moi je serais content de vous. Parce que vous serez libres et heureux.

Je ne me retournerai pas. Je me le suis promis. Je me suis promis de tenir tous les rôles que vous avez préféré me donner. Je me suis promis d’être ce qu’on attend de moi pour ne pas devenir une peine. Parce que je n’ai pas besoin d’être libre pour être heureux. Je n’ai pas besoin d’aller chercher ailleurs. Aussi longtemps que vous vivez, aussi longtemps que vous me détesterez pour vous faire croire que vous valez mieux que moi, aussi longtemps que je serais meilleurs que vous là où père et mère auraient voulu qu’on le soit.

Je ferai tout ce qu’il faudra.

Ça ne fait pas mal. Ça ne fait même plus mal. Mon être entier d’est engourdit dans un froid millénaire. Je me changerai en statue de glace, pour ravir les yeux des sang-purs. Je renoncerai à t’aimer comme je t’aime pour ne psa te bleser plus que tu ne l’es déjà.

J’ai déjà blessé mon frère, tu sais ? Je l’ai déjà aimé de manière incorrecte. Je ne veux pas que tu subisses ça.

Tu n’as pas à subir mon amour. Ni ma peine. Ni ma frustration, ni même la morte haine qui se glisse parfois en moi pour toute cette indolence que vous marquez comme par défi.

Fais-toi remarquer. Fais-toi honte. Déchaine cette folie que plus personne ne peut embrasser. Si à la fin tu te sens mieux, moi qui ne comprends pas, je te laisserai.

Je m’en vais voir un frère que j’ai décidé d’aimer plus fort que toi, Alyssandra. Je m’en vais voir un frère que je me dois d’aimer plus fort que toi. Ça me ferait mal, de constater que mon avarice n’a en fait pas de fin.

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MessageSujet: Re: Si l'Enfer s'ouvrait sur mon coeur de Glace...   Si l'Enfer s'ouvrait sur mon coeur de Glace... EmptyDim 7 Sep - 23:17


Si je dévorais ton coeur de glace...  
Ton indifférence écorche mon amour. Tu me manques, sale enfoiré.   


Le seul moyen d'attirer l'attention…. Être nue face au monde. Tes paroles m'écorchent vive. Comment peux-tu formuler une chose pareille… J'ai cru longtemps que tu ne m'aimais pas, que je n'étais pas assez pour toi, bien trop fade. J'ai cru longtemps que tu avais peur que je te vole Caïn, car il était différent avec moi. Mais aujourd'hui, je sais, je comprends. C'est bien plus fort qu'un manque d'amour, une jalousie d'enfant…  C'est une haine étrange et destructrice, un véritable brasier qui me consume, Abel. Toi, tu me hais corps et âme, et tu es en train de me défoncer sans un mot, sans un regard. Tu me hais pour ce que je suis devenue, tu me hais pour salir le nom de ma famille, qui est bien plus la tienne que la mienne à présent. Tu ne me hais pas pour t'avoir abandonner, car je n'ai rien abandonné. Je ne suis rien dans ta vie, rien dans celle de ton frère, je ne suis rien, qu'un nom qui a été mille fois juxtaposé au tien. Je ne suis rien que la dernière d'une cortège funèbre, je ne suis rien si ce n'est ta sœur. Oh, je ne suis pas ta jumelle, je n'ai de ressemblant avec toi que la blondeur de mes cheveux. Je ne suis pas ta jumelle, encore moins un élément d'un trio que j'ai toujours désiré inséparable.

Je fronce les sourcils, la gorge serrée en se voyant tourner les talons. Je t'interdis de me traiter ainsi, comme une sale merde. Comme si je n'étais rien, comme si je n'ai jamais existé dans ta vie. Regarde-moi une nouvelle fois ainsi et je te crèverai les yeux, sans aucune pitié. Je ne suis rien, et tu me traînes dans la boue. L'ombre d'un instant, j'ai l'impression de revivre mes derniers instants à Durmstrang, où Bogart m'a humilié devant tous mes amis, les siens. L'instant où de Reine, je suis devenue jouet. Mais toi, c'est différent. Tu as le sadisme en moins. Mais c'est terriblement pire. Tu m'ignores presque. Tu t'en fiches. Tu te moques de ce que je peux ressentir, ce que j'ai pu vivre. Et moi, ma seule manière de prendre des nouvelles de toi et de ton frère, c'est Mère. Ce sont les rares mots échangés avec Caïn. Mais elle ne sait rien, il ne dit rien. Je suis une parfaite étrangère, un grain de poussière dans l'étendue que forment vos vies.

« Abel ! » Dieu, j'ai osé prononcer ton prénom. Clamé si haut, si fort, véritable ordre pour te ralentir et t'arrêter, pour que tu puisses prendre le temps de me regarder. Si tu osais le faire. Si tu daignais le faire. Mais je me fou de toi et de ton comportement hautain. J'y cracherai dessus, je t'arracherais cette couche de glace. Je vais l'exploser de ma colère, je vais faire fondre ces amas glacés de la puissance de ma peine. Elle est brûlante, elle me dévore, et bientôt elle s'apposera contre toi. Tu pleureras des torrents, des cascades te noieront dans ton chagrin oublié, étouffé dans cette banquise. « Tu m'as demandé de te pardonner, hein ? » Je fronce les sourcils, je te défi du regard. Est-ce que tu me vois ? M'entends-tu ? Es-tu seulement réellement sur Terre ? T'indifférais-je à ce point ? « Tu t'es vu, bordel ? Je suis censée faire comment ? » J'ignore pourquoi tu veux que je te pardonne. J'ignore si tu sais les milles et unes raisons pour lesquelles je t'en veux et que je serais capable de pleurer des heures dans tes bras, clamant ma haine et mon amour à ton égard. J'aurais aimé le savoir, et je me suis contentée de ça. « T'es qu'un putain de mur de glace. Tu… Tu me donnes l'impression d'être mort. »  Je te pousse un peu du bout de mes doigts, comme pour tester tes réflexes, voir si tu vas réagir, bouger, me dire quelque chose. Insulte-moi si cela te fait plaisir, si cela te permet d'avoir l'air moins mort. Mais putain Abel, tu ne peux pas être devenu ca, juste un roc, incapable de ressentir, incapable de sourire. Je sais que ce n'est pas le cas, je le sais. Je t'ai vu esquisser des ombres de sourire, je t'ai vu te détendre avec les autres. Silver. Caïn. Mais pas avec moi. Moi, je ne suis qu'une traînée qui ne te mérite pas, c'est ce que tu dis, c'est ce qui sort de ta bouche.

Je te cherche, là, du regard, je le cherche ton regard, ces éclats dans ces yeux, ceux qui existaient lorsque tu étais encore enfant. Je te promets d'oublier toutes ces nuits où je t'ai maudis, si tu me permets être à tes côtés, un peu, parfois, me donner l'impression de ne pas être totalement morte pour toi. Putain, mais que je suis conne, à te fixer comme ça, à détourner le regard, sentant les larmes me venir. Putain, j'espère que tu es heureux, et heureusement pour toi que les couloirs sont vides. Je n'ai pas envie de me donner en spectacle, quoi que tu en penses. « Tu fais ce que tu veux tu sais.. Avec qui tu veux… Je garderai les milliers d'insultes que j'ai pu créer pour toi et ton frère, s'il le faut… Mais moi… Je peux pas continuer comme ça... Hein ?! … Est-ce que tu m'écoutes ?! » Bien sûr que non. Je ne suis pas Caïn. Ni tes dizaines de Princesses, de Princes. Je suis personne. Je me détourne, prête à m'éloigner, captive d'une envie de fuir.

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MessageSujet: https://www.youtube.com/watch?v=-K2hFh5j7I4&list=PL4mUBSMXmoKO0J7Pra6wfWOaQpiw6vmcP&index=5   Si l'Enfer s'ouvrait sur mon coeur de Glace... EmptyLun 8 Sep - 9:31

Mes oreilles vrillent et tout à l'intérieur siffle. Je m'arrête fermement. Je n'ai jamais imaginé ta voix d'adulte prononcer mon nom. Je n'avais pu dans mes rêves que me souvenir de ta voix d'enfant et celle de tes chants. Comme un adolescent en pleine crise de désir je sens l'Univers tourner, le désir retourner toutes ces tripes inutiles au creux de mon ventre.

J'entends le son de tes pas. Je me retourne. Mon visage est le même. Tu parles. Tu me pousses. Ton visage me fais mal. C'est moi qui t'ai donné ce visage ?

Tu me demandes, tu cherches des réponses, tu cherches mon regard. Tu peux chercher, mon amour, tu ne trouveras rien. Ou bien si ? Ton regard fait le travail d'un marteau piqueur dans la banquise qui me sert d'iris. Pourquoi tu m'attaques comme ça, à grand coup de pioche ? Est-ce que tu tiens vraiment à comprendre à quel point je veux ton corps brisé sur le mien ?

Tu cherches des réponses e tu cherches mes yeux. Tu cherches tu creuses, t'es yeux me brisent, t'es yeux me font fondre. Tu es devenue tellement belle.

Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime tellement.

Tu me repousses, mais je soutiens ton regard, il te sembles. Je ne le soutiens pas. Je m'y accroche. Il ne faut pas attraper ta main qui l'effleure par dégoût et par haine. Par peine ? T'ai-je fais à ce point du mal ? C'est un mal pour un bien n'est-ce pas ? Tu vas te reprendre, pas vrai ? Me surprendre, pas vrai ? Tu vas venir aussi parfaite que tu le voudras bien juste pour le plaisir de leur dire d'aller se faire foutre ? Tu ne fuiras pas notre nom, ni nos conneries, comme tu les as appelé sans doute ?

J'essaye de penser comme un McMillan. De penser à toi comme à un membre de ma famille. Mais je n'y arrive pas.

Tu es mon enfer, fantasmée, la mère des enfants que jamais je n'aurai. Tu es la jumelle que je ne veux pas perdre comme je perds mon frère jumeau, à coup d'amour de trop.


« Je suis mort, Aly. »

Tu m'as envoyé en enfer. Tu l'as amené à moi. Tu renais en moi à chaque pensée, tu termines de me brûler, tu m'as réduit en cendre. Et bien avant, bien avant, tu m'as tué.

Je suis conscient d'être comme ça. Je sais ce que je suis. Ce que tu vois, ce que tu appelles "moi". Ce que tu cherches avec le bleu de tes prunelles emplie du ciel. Et celui-là doit rester mort. Il doit mourir, pour qu'on puisse tous vivre en paix. Vivez tous en paix. Laissez-moi mourir.

Mon amour, est-ce que tu pleures ? Ne pleures pas. Soit forte. Je tends la main. Je ferme le poing. Je prends ta main. Mes yeux glissent sur la sensation. Le mythe ne s'affaiblit pas. Ni la luxure interdite et ni la candeur prohibée ne se dissipent. Ils font battre mes tempes.

Je me fous, je me fous tellement de tout, quand je tiens ta main dans la mienne.

Sans lever les yeux, je me retourne et t'emmène. Le couloir vide raisonne. Je sais qu'il n'y à personnes. Mais je n'aime pas les oreilles des murs, ni les yeux des serrures. Des murs et des serrures, il y en a des milliers ici. Tu ne les connais pas tous. Moi si.

Je te tire derrière les escaliers, où le murs est percé une fenêtre de pierre, face à ce qui sert de jardin aux pensionnaires du Château le plus sur du Royaume-Uni. La lumière est presque trop belle.


« Je t'ai toujours écouté. Peut-être pas très bien. Mais j'ai essayé. »

Les billets de concerts usagés. Les magazines, pages de gazettes. Les photos de cette autre qui n'était pas vraiment toi, et qui était tout à fait toi à la fois. Pour remplacer tes portraits qui peu à peu disparaissaient de la maison.

Je lâche ta main. À regrets. J'ai du mal à ne pas trembler. Alors je fais vite, je cache mes doigts pervers qui veulent caresser ta paume plus longtemps. Ce n'est pas grave, c'est très bien ainsi. Tu ne dois jamais savoir. Jamais.


« Est-ce que Caïn t'as fait du mal ? Si c'est le cas, ne retiens pas tes mots. Il est un peu... Si tu lui dis pas clairement, il ne comprendra jamais. »

Je ne pense pas que tu aies besoin de me le dire. Je les connais tes insultes. Je sais que tu me détestes. Je sais que tu me trouves lâche. Je sais que tu ne comprends pas à quel point je chéri ce nom, ton nom, notre nom. À quel point toute cette famille à de l'importance pour moi. À quel point je leur dois. Je sais que pour toi je ne serais jamais qu'un con obtus qui te trouves inélégante.

Je sais que tout ce que tu peux me reprocher est à moitié faux. Mais tant pis. J'encaisse. En silence, dans ton silence. Je sais. Je sais.

Tu me hais.

À tes yeux je suis peut-être un meurtrier. Je t'ai bien laissé mourir sous mes yeux.


« Tu es le genre de personne qui peut tout dire. Ne t'en prive pas. Si ça te fais te sentir mieux. Mais ni lui ni moi ne pouvons t'aider. »

Je m'adosse au mur de pierre et fuyant la lumière extérieure. Je me cache dans cette ombre bleue qui ne parvient pas à assombrir mes yeux. Je ferme les paupières pour garder mon calme.

« Nous ne sommes pas Caleb. Et aucun de nous deux ne compte le remplacer. On ne peut pas faire ton deuil à ta place, alors oui, tu vas continuer comme ça. Encore un an, peut-être plus. Et puis un jour tu te sentiras moins seule et tu iras mieux, c'est tout. »

Je ne sais pas à quel point je me trompe. À quel point ce que je dis est hors de propos. J'ignore que ce n'est ma l'absence d'un frère qui te fais du mal, mais la présence d'indifférence. La vie avec tous ces amis de passages et sans racine, sans amour.

Je l'ignore, parce que je ne suis pas Dieu. Je ne lis pas tes pensées. Je ne sais pas ton cœur. Je ne sais pas ce que tu attends de moi.

Je regarde le couloir vide. Ma voix est douce, sans être vraiment basse. Elle n'est pas rassurante. Elle est morte, elle ne fait qu'annoncer. Elle n'exprime rien.


« Je voulais que tu me pardonnes... Je t'ai laissé un souvenir désagréable dans l'enfance et j'ai toujours eu l'impression que depuis tu nous as évité. Pas juste moi. »

Du plat de la main, caresse la pierre froide. Comme la peau d'une amante. Rassure-toi, ce froid glacial. L'enfer ne te fera pas fondre. Reste droit. Reste fier. Reste digne. Reste un homme. Aussi lâche qu'il soit.

« On a 22 ans, il serait peut-être temps qu'on ait des rapports adultes. »

Ne pense à rien. Ne la regarde pas. Si elle te regarde encore elle y verra le trouble. Et derrière le trouble, elle verra la peine, la peine, cette cicatrice qu'elle a laissé. Elle verra l'amour, inconditionnel, passionnel. Ne pense à rien. Regarde droit devant toi. Ne cherche pas son contact. Si elle te touche, c'est fini.

Tout n'est qu'un mensonge. Un mauvais songe. Tout. Ta peau dans l'ombre qui avait fondu sous son regard se durcit de nouveau. Il faut que je me calme. Il faut que je meure. Que cesse la danse macabre. Tout n'est qu'un mauvais songe, jusqu'à l'idée que tu aies besoin de moi. Les gens n'ont besoin de personne. La famille à besoin de moi.


« Juste pour être clairs. »

Je brûle. Je veux reprendre ta main. Je veux revenir à cette réalité tangible ou le contact de ta peau existe, où ta voix appelle mon nom, où tes yeux et les miens peuvent se rencontrer. Je le veux, tellement, tellement... Je brûle, je brûle. Je n'arrive pas à en faire un mensonge. La réalité McMillan devient floue. Non. Non, arrête cette danse macabre. Arrête-la. Vite.

« Nous réclameront toujours ta présence à la maison. Nous serons heureux que tu daignes t'intéresser à nous. Mais Caïn ne va pas avaler facilement la pilule si tu ne reviens que parce que tu n'as plus rien d'autre et que c'est bien pratique. »

Tu me manques. Je t'aime. Je m'en fous si je suis un substitut. Je m'en fous si c'est juste parce que tu n'as plus personne d'autre. Je m'en fous que tu ne penses pas à moi. Je veux ici avec toi, je veux te le dire. Je veux te le dire, depuis si longtemps, depuis tellement de temps, je veux te dire, te dire...

« De même pour moi. Tu vois bien. Je suis pas devenu le genre de personne qui a le droit dire dire tout ce qu'elle pense, mais je ne vais pas devenir sympathique avec toi pour te consoler d'un frère qui n'a jamais été le miens. Je ne peux pas oublier avec toi. J'en suis incapable. »

Tu m'as tant manquée.

Je suis comme un vase plein à ras-bord d'eau bouillante. Tu l'as fait. D'un simple regard trop insistant, tu m'as fait mentir. Je suis vivant, vivant noyé sous la glace, vivant sous cette eau que tu as faite fondre. Je me noie, et je dois nager encore vers le fond, pour ne pas être tenté. Pour ne pas voir l'incandescence me brûler. Je suis un prisonnier qui n'as pas commis de crime, mais qui va bientôt en commettre un. Je dois nager vers le fond. Oui, j'ai un crime. J'ai commis un crime, un jour où comme aujourd'hui ma prison de glace à fondu. Je ne recommencerai pas.

Ne me touche pas, je vais pleurer. Parce que je te mens.

Je veux être avec toi, tout mon présent toute ma vie. Je veux la foutre en l'air pour toi. Pour toi et ce frère à qui tu as tellement manqué. Ce pêcher je le porte au creux de ma chair, et que la chair revienne à la chair, au monde, si il n'y avait que vous...

Mes yeux restent droit pour ne pas verser de larme. Il suffirait que mon visage se penche légèrement, et l'équilibre est brisé. C'est simple, tu n'a qu'à prendre mon visage, pour vérifier encore une fois. Fais ton boulot de légiste. Et constate-le. Je suis vivant. Tu me manques. Tu m'as manqué. Je ne vis pas la vie que je veux. Je ne suis pas heureux. Je suis fatigué jusqu'à l'os. Je ne suis pas mort, je suis blessé.

J'ai besoin de toi dans ma vie. T'as jamais été la roue de secours à l'ennuis. T'es jamais partie trop loin. T'es jamais devenue trop différente. Tu ne seras jamais laide. J'ai besoin de ton aide.

Il suffirait que mes yeux bougent, comme on verse de l'eau depuis une carafe. C'est toi qui tiens l'anse de ma carafe de glace. C'est toi qui dans les prunelles a le burin contre ma carapace de glace.

Et en une larme tu verrais, que je n'aime pas ma vie.

Aide-moi.

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Hell A. McMillan
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MessageSujet: Re: Si l'Enfer s'ouvrait sur mon coeur de Glace...   Si l'Enfer s'ouvrait sur mon coeur de Glace... EmptyLun 15 Sep - 23:48


Si je dévorais ton coeur de glace...  
Ton indifférence écorche mon amour. Tu me manques, sale enfoiré.   


Ton regard est toujours accroché au mien. Espèce de bâtard, tu t'en fou de ce que je te raconte, ce que je dis, tu ne ressens rien. T'es qu'un putain de mur, un objet, une arme. Tu n'es pas humain, Abel, non, décidément pas.  Et tu parles. Et tes paroles me fairaient vomir d'une haine intolérable. Elle est tellement ignoble que mon corps ne sait la garder. Mon visage se déforme sous la surprise et la colère. « Mort ?! »  Eclat de voix, un seul éclat d'un rire qu'il n'a pas eût le temps de prendre son envol, déjà mort après sa naissance. Je n'arrive pas à y croire. Je fronce les sourcils, et je fais un léger signe de la tête, presque compulsif, presque pour me rassurer. Tu n'es qu'un idiot, un égoïste. « C'est Ca-leb qui est mort. Tu m'entends !? C'est CALEB PUTAIN ! IL EST MORT ! Toi, t'as juste décidé de devenir un connard insensible, c'est différent ! ALORS ME DIS PAS QUE T'ES MORT ! »  Je siffle, je crache cet amas de haine putride que tu viens d'enflammer en trois mots. Les mauvais, ceux qu'ils ne faillaient pas, ceux que je ne désirais pas. Tu t'es trompé, t'as mal visé, je te déteste bordel, qu'est-ce que tu fais ? T'es une véritable mascarade à toi tout seul, je n'arrive pas à y croire.

Je ne pleures pas pour toi. Je pleure pour que Dieu ait pitié de ta connerie. Je pleure parce que Caleb est mort. Mes larmes coulent sans que je ne m'en rende pas compte. Je suis tellement énervée, je serais capable de te rompre la nuque simplement pour oser dire ca. Tu es mort… Alors que tu es bel et bien en vie. Tu es vie, tu peux bouger et respirer et tu ne profites pas de ta vie, de la chance que tu as. Tu es idiot, Abel, tellement idiot, quand comptes-tu ouvrir les yeux ?
Tu attrapes ma main, et je ne réagis pas.  Sûrement étais-ce un tord, une véritable erreur, celle que je regretterai longtemps, mais un instant, je me suis figée. Un instant, j'ai cru que tu allais m'attirer pour me prendre dans tes bras. Mais au lieu de ca, tu m'entraînes plus loin. Ailleurs. Juste derrière des escaliers, à l'abri des regards et des oreilles. Tu as honte de moi. Encore. Je ne sais plus pourquoi je pleure silencieusement, je ne sais plus pourquoi je pleure sans pleurer. Le vase déborde, elles s'écoulent lentement mais le vase tient toujours, il est robuste il ne s'est toujours pas brisé.

Tu m'as toujours écouté. Un sourire amer déforme mes lèvres, alors que je retire sèchement ma main de la tienne, comme si ton contact m'avait brulé. « Ah ouais ? Et t'étais où ces dix dernières années, enculé ? » Et je me ferrais un malin plaisir de continuer à parler ainsi, de continuer à salir l'image que tu as gardé de la douce Princesse, d'être vulgaire et dégoûtante alors que ce n'est qu'une image, pour mieux attirer ta colère et ta stupidité.

J'ai l'impression de me sentir me briser. Comment peux-tu penser à Caïn alors que je suis là en face de toi ? Alors que c'est moi qui pleure, que c'est moi qui t'ai hélé dans le couloir. Caïn m'avoir fais du mal ? Pas plus que toi. Non, toi, tu es bien plus ignoble que lui… Caïn a encore un cœur…  Et tu te remets à parler encore. Le genre de personne qui peut tout dire ? Parce que je ne me soucis pas des autres ? Parce que je suis trop franche et que j'écrase tout et n'importe quoi, détruisant sur mon passage vie et sentiments ? Mais personne, ni lui, ni toi ne peut m'aider. Tes paroles résonnent. Elles bourdonnent. Elles me font mal. Je le sais que tu ne peux pas m'aider. Tu ne l'as jamais fais. Alors pourquoi cela fais si mal de te l'entendre dire ? … C'était comme si mes cauchemars devenaient réalités. Je me crispe, et détourne la tête, le regard, la mâchoire crispée.

Et tu me parles encore de Caleb. Tu parles encore, et tu ne comprends rien. Parce que ce n'est que mon problème, parce que je suis rien dans ta putain de vie, dans la votre bordel ! Qu'est-ce que je dois faire pour que Caïn et toi soyiez capable de me voir encore ?! Je souffle tout bas : « Je parlais pas de Caleb… » Non. Je ne parlais pas de lui, aussi égoïste puis-je être. J'ai abandonné son souvenir quelques instants pour toi, pour lui, pour vous. Une honte, une véritable insulte pour mon tout, mon toujours, mon infini. « Je parlais de toi et Caïn, putain… Tu comprends rien… Tu le fais exprès ou quoi ?! » Tu m'énerves. Tu es aveugle, juste de moi. Dis-moi, ce que je dois faire pour que tu puisses me voir et me sentir, que vous puissiez venir ramper à mes pieds, vous excuser. J'ai presque envie de vous piétiner, de vous cracher dessus et vous déchirer pour vous faire payer tout ce mal que vous avez déversé en moi.

Et tu parles encore. Mais je me fige. Je ne souris plus. Je ne pleure plus. Je ne réagis plus. Je suis figée, véritable statue de glace et je te fixe. Je te fixe, mais je ne te vois pas. Je t'entends et je t'écoute. Malheureusement. Je la sens la colère monter en moi. Elle gronde. Elle est cruelle et putain qu'elle est violente. Elle me broie les os. Tu sais ce qu'elle veut ? T'éventrer sur le champs, Abel. Tu verras, cela sera si doux, si fun, tellement drole d'écrire des rimes avec ton sang, de me faire une parure de tes boyaux. Que je te hais, putain. Tu n'es qu'une merde, un ingrat, un connard fini. Et tu continues à vomir tes paroles, tes reproches, ces phrases que je n'arrive pas à croire. Tu écorches la roche de mon cœur, tu l'ébranles, véritable boucherie. Tu me dépèces, je ne sens plus rien, absolument plus rien, si ce n'est ce torrent de douleur infini. Jamais tu ne t'arrêteras de parler, jamais tu n'arrêteras d'apposer la lame de tes mots contre moi. Quand diable arrêteras-tu de désirer ma mort, quand comptes-tu devenir un frère et non un meurtrier ? J'ai l'impression d'être vide, que tu m'as tout arraché, que je ne suis qu'une loque, un corps vidé, un corps lassé, qui ne veut plus rien.

Et tu te tais.

Ma gifle part toute seule.

Tu sais ce qu'il y a de différent entre une Barbie et moi ? Je ne suis pas une Barbie.

Tu sais ce qu'il y a de différent entre tes coups d'une nuit froissé, et moi ? Je te hais depuis des années.

Tu sais ce qu'il y a de différent entre Caïn et moi ? Je n'ai pas besoin de mes poings pour écorcher l'intérieur de ta bouche.

Tu sais ce qu'il y a de différent entre les autres et moi ? J'ai grandis avec trois garçons. Je me suis transformé auprès d'un homme. Frapper je sais faire. Cogner aussi. Pour me défendre paraît-il.

Ma gifle est partie toute seule. Si violente, si légère et si leste, véritable coup de fouet contre ta joue si pâle. Le second coup est partis lui aussi tout seul, juste après, si violent, là dans ton tibia, jouissant de mes chaussures épaisses que j'enfile bien trop souvent durant mes concerts. Et puis je fini par abattre mon poing dans ton ventre, te repoussant brusquement, là contre cette pierre que tu sembles apprécier tant. « Ne me reparles… Plus ja-mais… Sur ce ton là… Espèce d'hypocrite. Je t'ai évité ? Tu devrais peut-être te rappeler qui a fuis l'école que toute la famille a emprunté. Et tu sais quoi ? Je suis heureuse d'être une enfant, et d'être libre. Parce que si être adulte c'est te ressembler à toi, je préfère autant me tirer une balle tout de suite et aller rejoindre Caleb. Les seules nouvelles que j'ai de toi et de ton stupide de jumeau, c'est Mère ! Je suis heureuse d'avoir des nouvelles de mes frères ! HEUREUSE PUTAIN DE SAVOIR QUE VOUS ALLIEZ BIEN ! … » Je me tais, me redressant, figée lorsque je sens que les larmes qui brûlent mes prunelles cette fois-ci sont bien réelles. Je m'écarte et m'éloigne et souffle :  « T'inquiètes pas, je… Comptais pas venir pleurer dans vos bras… Vous avez jamais été là pour moi. Je vois pas pourquoi cela changerais maintenant. » Je suis bien stupide d'avoir espérer. Bien stupide d'avoir prier.

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Abel T. McMillan
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MessageSujet: http://www.yourepeat.com/watch/?v=XtmEzHO-e_s   Si l'Enfer s'ouvrait sur mon coeur de Glace... EmptyMar 16 Sep - 15:32

Tu pleures. Est-ce pour ça que je suis sur le point de m’effondrer ? J’aimerais pleurer avec toi. Quelque chose cloche. Quelque chose, comme si nous ne parlions de toute manière pas de la même chose, comme si nos pensées ne pouvaient pas se rencontrer. Et pourtant mon cœur bats à cent à l’heure et fait vibrer tout mon être comme ta rage.

Je n’y arrive pas Eugenia. Je n’arrive pas à lui dire que je l’aime. Je n’arrive pas à la ramener vers moi, ni à la rejoindre. Je n’y arrive pas. Tout ce qui sort de ma bouche me réduit en miette, nous réduit en miette. Je n’arrive plus à me souvenir de ce que j’ai décidé, pourquoi j’ai préféré mourir à l’intérieur plutôt que de disparaître dans leur ombre. Je vais m’effondrer. Je vais m’effondrer comme un enfant, parce que j’ai oublié pourquoi je souffrais autant. Pourquoi pendant si longtemps je ne lui ai juste jamais dit en face, pourquoi j’ai toujours attendu que Caïn me propose d’écrire à notre sœur.

Pourquoi je ne t’ai jamais appelé pour que tu viennes ici dès le début, pourquoi je ne t’ai pas prise dans mes bras, pourquoi j’ai arrêté de te pousser dans l’herbe, pourquoi j’ai arrêté de te sourire.

J’ai oublié Eugenia. J’ai oublié que le plus important, ce n’est pas ce que je ressens, mais notre bonheur à tous. Et ça me fais mal. Parce que je ne suis pas heureux. Je n’y arrive pas Eugenia. Je n’y arrive pas.

Et puis la claque part. Le geste me fige, tandis que toute l’eau en moi gèle instantanément.

Ah. C’est vrai.

Cette fille est plus heureuse loin de moi.

Mon tibia m’envoie de la douleur, mais de nouveaux mes yeux sont morts. Je me plie en deux quand elle me frappe dans le creux du ventre, mais je bronche à peine, sans un son. C’est comme taper dans un sac. C’est comme frapper un mannequin. C’est vrai. C’est pour ça, après tout.

Je me suis tué pour que comme Caleb, personne ne puisse m’oublier. Pour effacer mes défauts. Pour effacer tout ce que j’ai pu manquer. Je me suis tué pour avoir l’impression que c’était normal. Pour arrêter de souffrir et de pleurer sur ton départ pour Drumstang. Sur ton corps qui crache de l’eau. Sur ton silence, sur ton sourire lorsque tu chantes à côté de lui.

Tu m’as pris par le col, et je ne sais pas si je crache de l’air, mais mon souffle est coupé quand tu me colles au mur. C’est un peu triste, ma manière de réagir. À chaque impact, tout se glace à nouveau. Tout se fige. Je ne peux plus m’enfoncer au fond de glace, mais au moins, je n’ai pas mal. Au moins, je ne m’effondre pas en larme. Au moins je reste debout.

Pourquoi tu pleures ?

Pourquoi tu pleures, si ce n’est pas pour Caleb ? Du Silence ? Ah, c’est vrai. Tu ne m’as jamais vu, t’observer, t’écouter, essayer de comprendre en quoi tu étais heureuse, en quoi ça te rendait heureuse. Ça m’as pris des années d’accepter. Ça m’as pris des années, à acheter tes putains de billets, à lire tes putains d’interviews, à écouter ta musique.

Pour dire à Caleb d’aller se faire foutre.

« Nous avions tous les deux honte l’un de l’autre. Il a fait des efforts. Je n’en voulais pas. »
« Il était le premier nié. Il a essuyé tous les bancs, et il a été parfait, et autre chose en plus que Père et Mère n’ont jamais supporté. »
« J’étais le dernier. Celui pour qui on a déjà épuisé toutes ses forces pour s’en préoccuper. Quand j’étais petit, je me demandais pourquoi Père et Mère ne m’ont jamais félicité quand j’ai été capable de faire des choses dont vous trois aviez été incapable. C’était normal. Ils en étaient fiers, mais c’était naturel. Je ne méritais rien de plus. »
« Je vous ai haï. Tous les trois. Pour les avoir tant usé jusqu’à l’os qu’ils n’étaient même plus capable de me voir. J’avais besoin d’exister en dehors de vous. Et pour ça je devais cesser d’exister. »
« Choisir c’est renoncer. J’ai renoncé à toi. Ça me fait mal tous les jours, mais je n’aurais pas moins souffert si je t’avais choisi. Si je nous avais choisis. J’aurais été plus mal. J’aurais étouffé entre vous trois. J’aurais disparu. »
« Je l’ai choisi. Alors tout va bien, Aly. J’ai choisi cette vie. »

Je ne peux pas, Eugenia. Je ne peux pas lui dire tout ce que je ressens vraiment. Je n’y arrive pas.

Je te prends le poignet, je le serre fort. Pour m’empêcher de te fouetter la baffe que tu mérites. Pour te faire prendre conscience que malgré la finesse de mes muscles, je reste plus fort que tu ne le seras jamais.

L’envie de te prendre dans mes bras. De faire tarir tes pleurs. De te dire que je t’aime. Il me faudrait l’éternité entière, et chaque seconde à remplir, pour te dire combien je t’aime. Je le poserai juste au creux de ton oreille, chaque mot. Je t’aime. Je t’aime. Il n’y a jamais eu plus important que vous dans ma vie. Il n’y a jamais eu que votre existence pour faire tourner la mienne. Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime.

J’ai cru mourir pour toi, à chaque seconde de ma vie. À chaque silence après les moments où j’ai espéré, une seconde, que tu nous enverrais une lettre. À chaque anniversaire sans toi. À chaque 8 août sans toi.

Je serre ton poignet, pour ne pas te prendre dans mes bras, et te murmurer tout ça. Parce que tes coups me l’ont rappelé. Il y a plus grande cause que mon amour infinie pour toi. Il y a plus beau. Il y a meilleur.

Que nous soyons tous heureux.

Mes yeux sont vivants. Mes yeux sont un bleu transcendant, mes yeux te fixe, sans faiblesse, et sans mensonge. Parce qu’un jour, nous serons assez adulte, et tu le seras aussi, pour comprendre que tout ça, c’était pour notre bien.


« Sur quel ton dois-je parler à une enfant ? »

Mes yeux ne mentent plus, et à mon grand malheur, mon visage non plus. Je te regarde. Je te vois. Tu es si bel, mon Aly, tes larmes me font si mal. Mais je ne pleurerai pas. Mon visage affiche un sourire éreinté. Éreinte par dix ans à tout faire pour que tu ne sache jamais ce que je vais te dire. Dix ans à t’aimer alors que je hais tout à propos de toi.

« Ne parle plus jamais de le rejoindre. Si tu y tiens, fais-le en silence. J’aurais moins de souci à me faire, puisqu’on n’adresse pas d’amour aux cadavres. »

Mon sourire n’est même pas cruel. Je n’ai pas la force de te mentir plus. Je n’ai pas la force de retenir mes mots. Je n’ai pas la forcer de serrer plus fort ta main que je tiens avec délice et soulagement dans la mienne. Il ne faut pas. Je te ferais bien plus de mal comme ça que tu ne nous en as jamais fait. Je crois qu’une caresse, celle de mon pouce contre ta paume, s’échappe de mon contrôle. Après tout, tu viens vers moi. C’est dangereux. Tu l’as cherché. Je t’ai repoussé autant que j’ai pu, de mon désir, de ma folie, de l’ordure que je suis. Mais je t’aime, c’est tout. Je t’aime.

« J’étais heureux de te voir heureuse. À chacune de tes chansons. J’étais heureux de voir, de mes yeux, que tu allais bien. »

Jaloux. Blessé. Mais heureux. Je ferme les yeux, lâche doucement ta main. Mon sourire ne parvient pas à s’effacer.

« Même si tu n’as jamais été foutu de me voir, ni de voir que je n’allais pas aussi bien que Mère le croit. »

Pourquoi je te dis ça maintenant ? Pourquoi je laisse tout ça couler ? Lui parler pour moi, tu disais, Eugenia ? Lui parler pour moi. C’est ça. J’ai juste à lui dire la vérité. Lui dire avant que je ne tremble encore au fond de mon lit, comme la feuille morte et vide que je suis. À pleurer vingt ans de ma vie gâchée à t’aimer en silence, t’écouter, te regarder, jalouser ceux qui avaient l’honneur ou la chance de te prendre dans leurs bras. Mais infiniment heureux de savoir, que finalement, si j’avais été vers toi, tu ne l’aurais peut-être pas si mal pris. Heureux qu’au fond tu ne me déteste pas tant.

J’ai pensé que j’en avais rien à foutre que tu me détestes.

Je déteste ça.

Je fais taire tout en moi. Je me sens étrangement serein. Comme si ta rage avait fait sortir mes émotions avec les tiennes. Comme si tes larmes avaient calmé les miennes. Je te passe à côté, à la fois sonné et presque serein. Crois ce que tu veux. Mais va de l’avant. Vis. Vis heureuse. Loin de moi qui peut te faire tant de mal. Loin de mon sourire défaitiste. Loin de mon amour invisible qui me tord les boyaux. Loin de moi, ce moi que je me donne le droit de laisser vivre.

Et comme une bulle qui éclate. Je me sens comme libéré. Parce que c’est, je te l’ai dit.

Je suis heureux que tu sois là.

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MessageSujet: Re: Si l'Enfer s'ouvrait sur mon coeur de Glace...   Si l'Enfer s'ouvrait sur mon coeur de Glace... EmptyDim 21 Sep - 18:39


Si je dévorais ton coeur de glace...  
Ton indifférence écorche mon amour. Tu me manques, sale enfoiré.   


Tes doigts se serrent autour de mon poignet. Ils se serrent encore. J'ai mal, mais je ne le dis pas, j'ai mal mais je tue cette douleur infâme. Tu pourrais me briser les os si tu le voudrais, tu pourrais le faire et faire éclore un gémissement de douleur, tu pourrais t'en emplir et prendre ton pied. Je ne suis qu'une plume, cette princesse trop fragile, que ton frère bousculait pour me rappeler à quel point j'étais fragile.

J'ai mal, mais je me tais. Car la douleur de mon poignet n'est rien face à celle qui vogue dans mes veines et brûle mon cœur. Non, ce n'est rien face à ce regard que tu poses sur moi, face à l'horreur que créé tes nouvelles paroles. Une enfant, je suis une enfant. Je tire sur mon poignet pour que tu me lâches, mais je n'ai pas la force pour affronter cette poigne qui se resserre encore sur mon poignet. Ton visage est différent et je ne l'aime pas. Non, je n'aime pas cette pitié sur ton visage, cette fatigue que j'y lis. Je te fatigue, alors que tu ne m'as jamais cotoyé. Je te fatigue et t'ennuis alors que j'ai toujours été si loin de toi. Je te fatigue maintenant, tout de suite, comme si j'étais tout ton malheur, comme si tu portais sur tes épaules tout le malheur du monde. Que je te hais de me donner la sensation d'être si monstrueuse, d'être sans importance à tes yeux. Mais je le sais, il faut que j'arrête de me mentir, tu ne m'as jamais aimé, jamais désiré à vos côtés, toi comme Caïn, je ne devais jamais, ô grand jamais me glisser entre vous.

Tu parles de mon suicide, et de mon silence. Tu parles d'un amour et de mon cadavre. Tu délires, depuis quand m'aimes-tu ? Depuis quand aimer une personne rime à l'ignorer, la détester et la déchirer ? Depuis quand aimer se traduit par s'éloigner d'elle et ne jamais l'approcher ? Depuis quand peut-on aimer une personne que l'on écorche et que l'on a choisis de ne plus côtoyer ? Comment peux-tu m'aimer alors que tu ne me connais pas ? Tu as tué celle que j'étais avec les autres. Princesse Alyssandra est morte, Abel. Morte comme tu l'es à ses yeux et aux miens.

Un frisson me dévore lorsque ta poigne s'adoucit, lorsque tes doigts tombent dans les miens, lorsque ton pouce effleure ma paume. Qui es-tu, étranger ? Je fronce les sourcils, et tu continues de délirer. Tu étais heureux de me voir heureuse ? Tu parles de mes chansons comme si tu les avais entendu, tu parles de mon monde dans lequel je vous ai tous tué. Votre haine et vos ignorances, tout, j'ai tout transformé dans ce monde, pour faire de moi une femme forte et indépendante, je me suis arraché de ces chaînes étranges pour n'avoir besoin de personne, personne sauf Caleb.
Je retire ma main de la tienne, sans comprendre. Comment peux-tu dire que j'allais bien, alors que ce n'était pas vrai ? Comment peux-tu dire ca, alors qu'au fond, au fond de moi, tout au fond, persistait cette sensation maladive de n'être que l'ombre de moi-même ? Au fond, tout au fond de moi, je noyais ce besoin, je l'ai étouffé, je l'ai frappé encore et encore pour qu'il reste muet. Vous êtes devenus des haines désarticulés, un fantasme intouchable dans une boîte, ma boîte de Pandore. Et tu es Pandore. Tu avances comme elle, et tu fracasses mes défenses, tu es en train de tout libérer. Je ne connais qu'une seule personne sur ce monde à savoir glisser la lame de ses mots entre mes défenses pour m'écorcher vive. Je ne connais personne capable de me mettre autant hors de moi en quelques mots.

Mais tes dernières paroles donnent naissance à mon mépris. Jamais été capable que te voir ? Qu'est-ce que tu es en train de dire ? Je ne comprends pas ? Tu étais à mes concerts ? Connerie. Et même si c'était le cas, c'était le boxon, c'était l'osmose, il y avait des milliers de personnes, comment aurais-je pu voir une tête parmi tant d'autres ? Que tu es stupide. Voir que tu n'allais pas bien ? Oh, mais crève dans tes problèmes, mon enfant. Cela t'apprendra à être un mur de glace, ca t'apprendra à me cracher dessus et être si ignoble avec moi qui n'ai rien fais, si ce n'est de naître le même jour que toi, putain d'enfoiré de connard.

Et tu m'effleures, tu t'éloignes déjà. Bordel, mais pour qui tu te prends ? J'exulte, j'expire rageusement, pivotant à peine de te voir t'éloigner. Va te faire foutre McMillan, et par ton frère, assurément. Crevez ensemble, je ne veux plus te voir toi et ton égocentrisme à deux balles, toi et tes mensonges dont tu te gorges depuis toujours, toi et tes choix d'enculé de fils de sang-pur. J'ai pas besoin de toi pour être heureuse, j'ai pas besoin de tes pseudos-sacrifices à la noix, va te faire.

Sujet Terminé.


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