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 Fais couler mon sang, je ferais couler ma haine

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Silver E. Nott
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MessageSujet: Fais couler mon sang, je ferais couler ma haine    Fais couler mon sang, je ferais couler ma haine  EmptyDim 21 Sep - 22:47

Calixte & Silver
[center] Fais couler mon sang, je ferais couler ma haine [/color]





Ma concentration n'avait jamais été forte, j'avais cette habitude de laisser mon esprit s'évader, et tout ce qui tombait sous mes yeux pouvait devenir l'objet de ma contemplation. Comme à cet instant le paysage du parc que m'offrait la grande vitre de la bibliothèque. Le ciel commençait à s'assombrir, le début de soirée se faisant sentir. Les arbres revêtaient leurs couleurs automnales alors que le mois de Septembre prenait fin, plongeant mon être dans une profonde nostalgie concernant la saison estivale. J'aimais l'été, ses fêtes, son soleil, l'éclat de détente qui brûlait chacun lorsqu'ils parcouraient les plages de sables fin. Je n'aimais pas l'automne avec tout ce qu'il apportait, la rentrée, la prévision de l'hiver, une chute des température, des couleurs monocordes. Alors que mes orbes bleus se stoppaient sur une feuille morte qui glissait lentement contre le carreau avant de poursuivre son envol un peu plus loin, je poussais un soupir mon attention revenant sur la pile de parchemin qui m'attendait. J'avais pris mon après-midi pour potasser mes cours, mon année s'annonçait chargée puisque sans arriver à me décider j'avais pris les quatre options qui s'offraient à moi. Toutes m’intéressant autant que les autres. Je rédigeais donc à cet instant devoir de potion, la matière familial comme j'aimais l'appeler. Les Nott étaient doué en potion, c'était de notoriété publique. Je faillais à cette traduction, j'avais de très bonnes notes en potions, mais bien loin du niveau excellent de mon parrain, de mon père ou encore de mon frère. Ils avaient presque un don, alors que j'étais plutôt une femme de terrain, d'action, préférant l'usage de ma baguette dans un duel qu'au dessus d'un chaudron.

J'étouffais doucement un bâillement, jetant un œil à ma montre, tout le monde devait être en train de prendre leur repas dans la Grande Salle. Je n'avais pas très fin, et je n'avais clairement pus la tête à travailler, ni à rester assise sur cette chaise qui m'avait supporté plusieurs heures. Je me relevais doucement, fourrant mes affaires dans mon sacs. Je n'avais qu'une envie m'effondrer dans mon lit, ou voir Audric aussi.. Mais les notre relation pour le moment caché ne nous le permettait pas, ce qui était la plupart du temps agaçant. Je me demandais d'ailleurs comment certains n'avaient pas pus s'en rendre compte, étant donné que certains regard en coin que je lui lançais parfois ne pouvait tromper personne. Je farfouillais dans mes affaires sans trouver ma baguette, que j'avais dus malencontreusement oublier dans mon dortoir. En pestant un peu, ma mauvaise humeur sûrement dû au fait que j'étais éreinté et que je ne pouvais pas voir mon petit-ami, je quittais la bibliothèque pour rejoindre l'antre des serpents.

Les couloirs étaient totalement désert, ce silence n'était coupé que par les discutions animés qu'entretenaient quelques tableaux. J'en discernais quelques mots en passant rapidement, le bruit de mes talons résonnant. «Le nouveau directeur. » « Cette Leigh... » ou encore « Ces sang de bourbes. ». J'eus un ricanement en voyant le portrait d'un vieux sang-pur, habillé d'un sorte de toge noir, lui adressant un clin d’œil avant de tourner dans un autre couloir pour descendre les grands escaliers menant au Hall d'entrée. Les bruits et les conversations de la Grande Salle me parvenait, mais je passais en coup de vent, me dirigeant rapidement vers le tableau qui donnait sur ma salle commune. Avec la fatigue et observant plutôt mes pieds que ce qui m'entourait je dépassais l'endroit, m'enfonçant dans une allée de vieux cachots abandonnés. Je m'apprêtais à faire demi tour alors que l'une des portes s'ouvrit d'un coup. Je n'eus le temps de rien faire que se fut tout de suite le noir total.

Quelques minutes plus tard mes paupières s'ouvraient doucement, ma tête me faisant horriblement mal. Je ne savais pas ce qu'il se passait, mais la situation était assez étrange.. J'étais bâillonné par des liens invisible, sûrement un sortilège, sur une chaise, en plein milieu dans un cachot miteux, croulant sous la poussière et faiblement éclairé. J'essayais de me défaire, mais je ne pouvais pas. J'étais totalement prisonnière. Je m'apprêtais à lâcher un juron, lorsqu'une silhouette se dressa face à moi. Une grande brune, longiligne me faisait face. Je l'avais déjà croisé, je savais qui elle était. Calixte Rosbery.. Mes traits se tendirent, alors que je la fusillais du regard, ma voix froide sifflant dans sa direction.

« Vous me voulez quoi ? »


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Bartholomew K. Duke
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MessageSujet: Re: Fais couler mon sang, je ferais couler ma haine    Fais couler mon sang, je ferais couler ma haine  EmptyMer 1 Oct - 19:51

Je fais couler ton sang, tu fais couler ta haine ✩
silver & calixte
Il est dix-huit heures tapantes. Le carillonnement de l'horloge résonne dans tes oreilles, t'indiquant qu'il est temps d'errer dans les couloirs. "Errer" c'est l'appellation vague que tu donnes à ta fonction de surveillante. Tu te ris presque de l'assemblée professorale qui ne se doute pas une seconde des images qui résonnent derrière l'écran de tes yeux. Tu gambades comme un agneau dans ces couloirs, tu traverses de marées d'élèves qui n'imaginent même pas les idées malsaines qui courent dans ton esprit. Ils t'observent, ils murmurent sur ton passage. Tes manières de punir ne sont pas méconnues, malgré la retenue dont tu fais preuves. Tu pourrais faire tellement de dégâts, si tu y étais autorisée. Faire couler tout ce sang, tout ce liquide carmin sur les dalles de pierre. Tu es la messagère du diable, l'envoyée du démon. Le croque-mitaine qui se tapit sous les lits. Invisible sous les rayons du jour, ne prenant vie que dès que les lueurs de la nuit s'approchent doucement. Tu as arpenté ces étages de long en large, déjà au temps de tes études. Dans ta chemise immaculée, ta petite jupe plissée. La cravate ornée d'argent et de bronze qui tanguait au rythme de tes allées et venues entre les salles de classe. Tu connais le moindre des chemins, tu as trouvé les détours, les cachettes. Tu sais te fondre dans l'ombre, tu y as passé de longues heures. Tu n'as jamais été la plus exubérante, tu le sais. À juste titre. Ils ne te voyaient pas vraiment, les autres. Ils passaient à tes côtés, demandaient des résumés de tes cours par pure flemmardise. Ils regardaient, mais ils ne voyaient pas.

Tu étais douée, promise à un avenir brillant. Tu aurais pu conquérir le monde, si tu le voulais. Mais tu n'étais attachée à rien, ne donnant de valeur à rien qui n'est matériel. Ton intelligence était mise au service de tes envies, de tes idées, de tes jeux les plus sombres. Ce portrait de clair-obscur que tu représentes, entité vivante du double-jeu. Parce que s'il n'avait pas été là, tu serais déjà dévoilée depuis longtemps. Mais il y a ton prince, ton valeureux à la chevelure brune. Plus jeune et qui se sent pourtant plus responsable qu'il ne le devrait. Jacob. La seule faille dans ton système. La seule erreur que tu as jamais commise, certainement. L'erreur de l'aimer, de l'apprécier. D'accepter l'entrée de cette âme dans ton cœur. Et tu ne sais comment, comment il arrive à faire refluer la noirceur qui règne en maîtresse à l'intérieur. L'éclat lumineux, l'ersatz d'humanité que tu portes en toi. Toi, le monstre.

Tu es postée dans une alcôve, près de l'entrée de la salle commune. Tu patientes, comme le lion qui chasse. Tapie dans l'ombre. Tu attends la chevelure à l'éclat de blé, le parfum de rose, de violette. Le soleil qui s'installe dans cette silhouette éblouissante. Tu dois savoir, tu dois savoir ce qu'ils manigancent. Tu as vu la blonde, en compagnie de possibles et certaines têtes pensantes. Tu sais qu'elle fricote avec eux, d'une manière ou d'une autre. Avant d'attaquer le cercle principal, il faut toujours passer par les étages inférieurs. Afin de comprendre, ce qu'il se trame. Tu attends. Et là, c'est le moment. Tu ne perds une seconde et tu attaques, dans la plus grande discrétion. De toute manière, personne ne t'a jamais remarqué. Tu traînes le corps jusqu'au cachot poussiéreux, désormais clos par la magie. Tu assois la silhouette de la cadette des Nott sur une chaise, avant de lier ses pieds et ses poings de ta baguette. Il n'y a que toi qui puisse décider de son sort, ce soir. Tes orbes véronèse qui se posent sur la face alanguie de la blonde. Ton jouet, ton casse-croûte. Un petit amuse-gueule pour passer le temps et grappiller quelques informations. Son regard est empli de haine, autant que le tien l'est de satisfaction. « Sois gentille, Silver. » Ta voix est légère, aussi douce qu'une plume. Démentie par la lueur de folie qui guette à l'orée de tes pupilles. Ta main longe le long de ta cuisse pour venir attraper ton précieux ami. Ce couteau à la poignée de métal anthracite, orné d'un lapis-lazuli. Ton plus fidèle ami. Tu caresses la joue soyeuse de la jeune fille. « Tu ne voudrais pas que j'en vienne à abîmer ton si beau faciès, non ? » Ta moue est boudeuse, innocente. Tu joues avec la vie des autres, tu ne la fais tenir qu'à un fil. Tu marmonnes. « Tu serais tellement belle dans ma collection... » Puis tu tournes autour de la chaise, comme un vautour autour d'un cadavre puant. Tu amènes une chaise à toi avant de t'asseoir sagement. Les jambes croisées. Tes yeux s'écarquillent et tu pointes le plafond d'un index. « Accio baguette de Silver Nott. » Coudes posés sur tes cuisses, tu appuies ton visage dans tes mains, à la manière d'une enfant. « Alors, doux soleil, dis-moi...qui sont les petites têtes au sommet de votre petit groupe ? »
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