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 « i will always take care of you darlin', i promised. » (maxena)

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Maxwell T. Nott
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MessageSujet: « i will always take care of you darlin', i promised. » (maxena)   « i will always take care of you darlin', i promised. » (maxena) EmptyDim 29 Juin - 19:05



serena & maxwell ♥
i will always take care of you darlin', i promised.
Vaporeuse et légère, semblant flotter dans la marée d'encre que formait le ciel étoilé autour d'elle. L'impression fugace que tout me ramenait à elle, à cet astre mystique et indéchiffrable, qui régit la nuit tout autant que le Soleil régit le jour. Deux entités qui survivent au temps, à l'espace, qui continuent le règne sans se soucier de tous les êtres qui dépendent d'eux, qui sollicitent leurs pouvoirs. Mon regard n'avait jamais vraiment su se détacher de cet ordre supérieur qui décide quand libérer le monstre qui se cache en moi. Son alter égo ondulait voluptueusement dans le remous des vaguelettes, venant s'échouer sur la berge. Il fallait marcher quelques mètres, longer l'étendue miroitante pour trouver une petite plage de galets, confortable. Silencieuse. Il ne m'était pas rare de rater la correspondance pouvant m'envoyer au pays des rêves. N'attrapant pas la main de Morphée, me laissant seul avec mes interrogations, dans le noir. L'extérieur ne cessait de m'appeler, encore et toujours. M'invitant à le rejoindre, à me rouler dans l'herbe fraîche, à inspirer le plus d'oxygène pur que cela n'en était possible. Allongé sur les pierres plates, mes pieds nus caressés par l'eau fraîche, il ne me restait qu'à plonger mes yeux dans cet océan obscur, si vaste, si mystérieux. Moucheté de diamants étincelants, ajoutant à l'aspect irréel de ces créations de la nature. Rares étaient ces moments de pur apaisement, sans aucun élément pour ajouter quelconque tension. Le silence, dans sa plus pure forme, était tout ce dont j'avais pu rêver. La mélodie enchanteresse des divers êtres nocturnes, de la végétation, des sinueux mouvements de l'eau sombre et magnétique. Il m'avait toujours été bénéfique de me rendre près de l'eau, non loin de la flore. Une énergie mystique m'avait poussé maintes fois à me rendre près de la forêt interdite. Me rappelant que c'est parmi ces buissons, dans le doux rameaux des feuillages, dans l'obscurité présente et oppressante, que je devais me trouver. Parce que j'étais un loup, une créature animale. Et que la nature était son élément primaire.

Le loup avait toujours été oppressé, de quelque manière que ce soit. Par des barrières, par des sorts, par un hôte qui se devait de cacher son "héritage" accidentel. Enfermé dans un corps trop calme, trop silencieux, trop maîtrisé. Qui ne se permettait que de manger plus de viande que les autres. Rien n'aurait pu laisser devenir qu'une créature sanguinaire logeait en moi. Mis à part les paillettes dorées dans mes prunelles lors de colères, l'agressivité soudaine pendant quelques jours, l'aura animale que peu savent déchiffrer. Une intense et longue retenue. Qui finissait par exploser, au détriment de mon corps, déchiré de cicatrices. Certaines réussissent à disparaître, avec le temps. D'autres restent là, à ma vue constante, me désignant comme un être différent. Les plus visibles sont dissimulées. Constamment. Tout est clairement préparé afin qu'elles ne puissent être vues. L'intimité pourrait être la seule raison à la découverte de ces marques, de ces striures rosées sur ma peau pâle. Me redressant, je plonge ma main aux longs doigts arachnéens dans ma poche, sortant de celle-ci, un paquet de cigarettes. Il m'arrive parfois, lors de certaines situations, de tirer quelques bouffées sur ce bâton de mort. Et c'est l'envie qui me prend, ce soir. Allumant cette tige blanche avec un briquet typiquement moldu, à mes initiales. Laissant s'immiscer la fumée et le goudron dans mon œsophage. Pourtant, malgré l'odeur agressive du tabac dans mes narines, je distingue un autre parfum. Si familier que je pourrais me diriger les yeux fermés vers la source de cette odeur qui pourrait toujours m'enivrer. Qui m'a entouré pendant un long moment, s'insinuant presque dans ma peau. Qui rappelle à ma mémoire autant de merveilleux que de tristes souvenirs. Mais le temps n'est pas à ça. Il faut faire la paix, quelque fois, avec ses démons. Désormais assis, les pieds toujours ancrés dans l'eau, je fume avec une lenteur désespérante, tout en écoutant les pas qui se dirigent dans ma direction. Nous avons toujours eu le même goût pour les lieux éloignés et exempts de toute agitation mondaine. Un sourire étire mes lèvres fines. « Bonsoir Serena. Toujours aussi friande d'espaces apaisants, de lieux tranquilles. » J'attrape un galet de ma main droite, le lançant avec une vitesse que l'on aurait pu apercevoir supérieure à la normale, s'il n'avait pas si sombre. Les avantages que me confèrent la nuit, dirons-nous. « Installes-toi. Je ne recherche aucun conflit, simplement le calme de l'instant. »

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MessageSujet: Re: « i will always take care of you darlin', i promised. » (maxena)   « i will always take care of you darlin', i promised. » (maxena) EmptyMer 2 Juil - 23:26

I will always belong to you...


Maxwell Nott & Serena Bogart

Dissimulée par  l'étreinte de la nuit, offerte à la brise du soir venue rafraîchir les jours devenus chauds, c'est accompagnée par le seul bruit de mes pas dans l'herbe que je semble marcher vers un souvenir. Ce qu'il m'en a laissé. Avions-nous vraiment été ces deux enfants nés-purs, se livrant à de multiples aventures dans les couloirs sombres et interminables de cette même résidence d'été que je longeais ? Avions-nous vraiment été ces deux jeunes adolescents se penchant timidement l'un vers l'autre pour mieux frôler pour la première fois la sensation du délice que l'on ne sait trouver qu'à deux ? Enfin, avions-nous vraiment été cette femme et cet homme, qui après avoir tant vécu s'étaient finalement séparés dans la douleur et dans les cris ? Loin. Cela me semblait loin à présent, comme si une vie entière s'était écoulée entre celle que j'avais été alors et celle j'étais devenue aujourd'hui. Combien d'années, combien de temps, à ne plus savoir se parler sans que la colère ne fasse frémir nos sens, sans que tout nos êtres ne se mettent à fumer de colère ? Sans doute savait-il mieux que quiconque manier ces mots qui savaient me piquer. Sans doute savais-je mieux que personne où se trouvaient ses blessures et où appuyer pour que cela lui fasse mal. Plus jamais ensemble et jamais vraiment séparés, comme unis pour toujours, qu'importait la nature du lien. Quoi que l'on puisse bien en penser, je  n'aimais pas cela pourtant me disputer avec lui. Ramener nos vieilles rancœurs aux devants de disputes sans fondement était toujours un événement douloureux, comme remettre constamment à vif une plaie incicatrisable. Nous n'avions cependant jamais su tourner le dos à ces provocations constantes et à ces joutes odieuses, sans doute pour quelque part, ne jamais vraiment oublier qui nous avions un jour été. Mais le destin sait jouer drôle de tour, même à ceux que l'on croit déchirés à jamais. Nos derniers éclats remontaient au soir du bal de Noël. Des larmes et des cris. Encore et toujours, et ce malgré de belles promesses auxquelles ni l'un, ni l'autre ne croyaient plus. Pourtant c'était bel et bien grâce à l'horreur qui se produisit ce même soir que je marchais désormais vers lui, gagnant à la mesure de mon pas le grand lac de nos souvenirs d'enfance. Marqué. Mon amour m'avait marqué, comme une bête, comme ses victimes. De lui j'étais sans doute la préférée, quoi que ses mots aient bien voulu me dire. Une preuve d'amour que cette douleur lancinante et brutale, une preuve d'amour que ses doigts enserrant ma mâchoire, que son poing sur ma joue. Une preuve d'amour que d'avoir offert le même traitement à mon ami le plus proche. Voilà comment aimait un Saddler, et quoi que rien ne saurait sans doute jamais me détacher vraiment de lui, je n'aimais pas cette façon d'aimer. La haine qu'on avait longtemps glissé en moi n'avait pas suffi à me faire aimer la douleur comme lui le faisait. J'aimais bien mieux, j'en avais la certitude. J'aimais comme lui m'avait aimé. J'aimais ses bras et ses caresses. Ses mots tendres et ses sourires. Du moins ceux qui avaient été les nôtres avant que nous en venions à nous séparer. Mais nous nous étions retrouvé. Doucement, par petite touche. Lui seul, parmi la masse, avait su déceler mon absence de la rentrée, le malaise qui m'avait hanté, avait su voir ce qui n'était pourtant plus visible sur ma peau maquillée. Lui seul, avait su prendre les devants dans toute sa belle inquiétude pour me faire cracher ce qui n'allait pas. Et seule que j'étais, j'avais finalement succombé à ses plaintes pour dévoiler à ces yeux ce qui me rendait si différente à présent. Après tout, il était l'un des rares à savoir pour mon sang, pour mon nom. Qu'il sache ou pas pour ma marque ne faisait pas grande différence. Après tout, aussi déroutant que puisse être ce fait, personne ne me connaissait mieux que lui. Ô bien sûr qu'il voulu que j'en parle, que j'aille porter plainte contre ce crime, mais il en était hors de question. Mon secret avait trop d'importance, et j'avais beau être une idiote à ses yeux, il jura pourtant, fidèle à son habitude, qu'il garderait le secret. Cependant, son silence eut cette fois un prix. Un prix des plus élevés, de ceux que je ne me serai jamais cru apte à payer, lui dire. Tout. Adieu les non-dits et les secrets, si je ne voulais qu'il s'en aille trouver le professeur McGonagall pour lui parler de ma marque, je devais tout lui dire. Et je le fis.

Tremblante et blême, je m'étais débattu à lui expliquer comment et pourquoi. Je gardais cependant l'identité du mal secrète, refusant de donner un nom à l'homme dont je parlais. Mais c'était sans compter sur la perspicacité de Maxwell. «  C'est Saddler n'est-ce pas !?». J'avais hésité, prise de panique. Je mentais assurant que ce n'était évidemment pas lui. Mais ça l'était. Et il le savait. De même qu'il su que je ne comptais pas m'en défaire pour autant. Folle. J'étais folle. Lui enragé, fou de colère, ainsi donc le ballet de nos dispute reprit son cours, mais quand bien même, il avait juré de ne rien dire. Et il le fit.

Enfin, je parvins à son niveau, à distinguer dans le clair obscure sa silhouette assise au bord de l'eau dans un volute de fumée qui me fit froncer le nez. Cette espèce de bâton blanc moldu à l'odeur nauséabonde dont il raffolait me donnait des hauts le cœur. Qu'on puisse porter à la bouche d'un né-pur cette immondice d'un autre monde m'irritais, c'était ainsi. Je ne savais tolérer les projets d'Audric, mais je ne cherchais cependant pas à me défaire de mes préjugés les concernant. J'étais pure et ainsi faite, on ne change jamais vraiment qui l'on est. Mais notre perception elle, change. Tout comme ce que je voyais désormais de lui avait changé...

« Tu sens la louve, fille de Bogart ».

Ainsi avait parlé Loki Greyback, assurant avec mépris et ce petit air moqueur que je lui aurai bien fait ravalé que lorsqu'une humaine s'accouplait avec un loup, elle en gardait la trace pour toujours. Je levais les yeux au ciel, pensant aussitôt que cet homme rendu trop fier par la présence de sa meute confondait la forme animagus du jaune et noir m'ayant touché avec ceux de son clan. Il avait rit alors. « Non, l'autre loup. ».

L'autre loup.

Le nombre de mes amants avait rendu la compréhension aisée. L'autre loup ne pouvait être que Maxwell. Ce même Maxwell que je voyais là, assis avec nonchalance, me rappelant de sa voix bien trop douce mon affection pour les lieux comme celui-ci.

« Oui, ça, ça n'a pas changé. »

Un bruit de pierre ricochant l'eau me parvint, me rendant méfiante. Un loup. Maxwell un loup. Quelle ineptie, je ne pouvais y croire. Il n'y avait rien de si sauvage, de si sanglant chez cet homme. Je le connaissais, j'avais grandis auprès de lui. Avais passé mes étés auprès de lui. Avais étudié auprès de lui. Si Maxwell avait été un lycan, je l'aurai su. Il me l'aurait dit, au moins pour ma propre sécurité. Je ne voulais pas croire en les paroles de Loki, ce n'était que des mensonges. Peut-être étaient-ce là des mots pour me déstabiliser, pour me faire douter des miens. Peut-être était-ce une sorte de mensonge finement pensé pour laisser croire que leur meute était bien plus présente qu'on ne voulait bien le croire. Après tout, quoi de mieux que de laisser entendre à une néophyte que se trouve caché dans son entourage le plus proche un amant de leur race ? Oui, j'avais fini par m'avancer sur cette théorie du complot menée par Greyback tout en ne cessant de douter pourtant. Sa voix revint, me priant de m'installer, m'assurant que pour ce soir du moins, il n'y aurait ni reproche, ni éclat. Que le calme de l'instant. Alors je m'asseyais près de lui. Les genoux d'abord ramenés sur le côté, je finis par retirer mes chaussures à mon tour en découvrant les siennes près de nous, et vint à mon tour laisser la fraîcheur de l'eau enlacer partiellement ma peau.

Le silence prit ses droits sans se parer d'aucune gêne et lentement, ma main se leva vers son visage, jusqu'à attraper la source de fumée d'entre ses lèvres que je jetais à l'eau sans m'inquiéter d'une éventuelle colère de sa part.

« Cesse de te prendre pour un moldu...» Fis-je d'un ton calme, quoi que légèrement moralisateur. « Ça t'assèche les lèvres et te donne une haleine de chien. » Mon sous-entendu était-il fait pour lui rappeler que je connaissais par cœur le goût de ses lèvres ou pour lui faire entendre que j'avais en moi des doutes concernant un secret bien plus terrible ? Je ne le savais moi-même, mais l'un comme l'autre avait sans doute sa raison d'être entre nous.


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MessageSujet: Re: « i will always take care of you darlin', i promised. » (maxena)   « i will always take care of you darlin', i promised. » (maxena) EmptyVen 4 Juil - 19:17



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Toujours cette question qui revient sans cesse dans mon esprit, depuis le temps passé. Huit lettres que l'on accole et peuvent perturber un monde entier, faire douter de nos valeurs, s'imaginer les pires scénarios. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je n'avais su faire le deuil de notre relation ? Qui avait eu un commencement idyllique. C'était terminé dans les cris, dans les mensonges, dans les pleurs. Comment annoncer à la femme que l'on aime que l'on est un monstre ? Qu'une fois par mois, l'on est une créature sans aucune raison, sans aucune faculté de réflexion, qui tue et massacre la moindre proie à sa portée. Quelle qu'elle soit. Que les autres jours restants, il fallait se battre continuellement pour protéger son secret, pour éviter de dévoiler les blessures. Les scarifications que je préférais m'infliger pendant ma transformation, plutôt que d'aller planter mes griffes dans une chair fraîche et qui n'en avait pas tant demandé. Qui sillonnaient le long de mon corps, tout comme la marque en forme de croissance de lune qui gisait sous mes côtes. Cette envie de viande supérieure à la normale. Ces désirs inhumains et bestiaux qui avaient pu me traverser pendant les périodes qui précédaient la pleine lune. Mordre dans une épaule, jusqu'à sentir le liquide carmin couler le long de ma gorge. Torturer jusqu'aux cris, ceux qui feraient du mal à mes êtres aimés. Entrer dans la forêt interdite pour ne jamais en sortir, pour traquer le moindre gibier un peu trop faible pour résister à ma poigne nettement plus élevée qu'un être humain. Parce que je n'étais plus aussi humain que le jour de ma naissance. Il y avait cette part de moi, ce loup, que j'acceptais parce qu'il était intégré à l'être que j'étais. Mais que je me devais de dissimuler, de combattre chaque jour pour préserver ma place à l'école, parmi les autres. Être différent entraîne le rejet et je ne voulais pas décevoir ceux auxquels je tenais. Parce que tous n'allaient pas avoir la même réaction que celle qu'avait eu ma sœur. Je n'étais pas dupe. Et j'avais caché cet élément à la femme de ma vie, additionné à son changement de comportement. Tout avait éclaté en millier de morceaux.

Et puis, je m'étais repenti. J'avais voulu passer au dessus de ce mur que je m'étais forcé à construire pour ne pas être blessé par son comportement hautain et venimeux, aux antipodes de la douce et sereine jeune femme que j'avais rencontré, avec laquelle j'avais évolué pendant mon enfance. Tant de rires, de doux après-midi à pique-niquer dans l'herbe verte, à se jeter dans un ruisseau d'eau limpide et vivifiante. Tout comme ce lac miroitant me rappelait tant de souvenirs heureux, légers, loin de toute pression, de toute agitation. L'innocence de l'enfance, le bonheur et la liberté.  Je m'étais approché, lentement. Redécouvrir le visage du cygne, désormais noir de suie. J'avais remarqué ce qu'elle s'était évertuée à dissimuler sous le maquillage. Pour avoir vécu à ses côtés avec une constance effarante, je n'avais pu manquer le mal-être dont elle faisait preuve. Cette manière de revenir inconsciemment à celle qu'elle avait été en premier lieu. Bien loin de la babydoll connue de tous, apprécié, admirée, détestée. Je me trouvais au-dessus, parce que je n'étais qu'un homme qui voulait protéger celle qui était sienne. Pas au sens littéral, parce que tel était son choix, mais elle avait été marquée, final. Pas d'imprégnation, laissons ça aux mauvais films américains. Mais nous avions eu une relation dépassant l'entente affectueuse, comprenant des mains qui se touchent, des lèvres qui se déposent les unes contre les autres. Des corps qui se découvrent mutuellement, avec sensualité. Et le loup s'y faufile pour déposer son odeur, c'est bien la chose qu'il est capable d'exercer en dehors de sa nuit de libération. Une marque indélébile et qui ne serait perceptible seulement par les autres lycaons. Une effluve boisée, propre à chaque loup. Une signature, en quelque sorte. Pour prouver qu'elle était mienne, sans l'être vraiment. Mais nous avions noué un lien, en dehors de tout ça, qui surpassait tous les autres. Ma famille mise à part, elle restait l'élément essentiel à mon bonheur, à ma paix intérieure. Être sans elle, c'est comme ne pas être tout court. Même de loin, même en acceptant ses injures et ses piques, je n'étais pas loin. Elle était un membre à part entière de « ma meute » si je pouvais appeler mes proches par ce diminutif groupé. Avec une place privilégiée, différente, mais elle l'était quand même et je ne pouvais supporter qu'on lui fasse du mal. Qu'elle l'ai cherché avec ses agissements était une chose, mais si je pouvais agir pour réduire sa peine et sa douleur je le ferai sans hésiter. J'avais su choisir les mots pour lui tirer les vers du nez -cette expression est désobligeante- pour apprendre qu'elle était mise en esclavage. En quelque sorte. Un lien, une marque qui la lie avec le bourreau. Je lui avais promis, il y a longtemps, de toujours être présent à ses côtés, de toujours vouloir son bonheur. Je lui ai promis mon silence sur cette histoire, malgré les nombreuses envies de meurtre et d'aller prévenir quelqu'un. Il n'était pas difficile de comprendre qui était au centre de cette histoire macabre. Étrange, n'est-ce pas que ce soit Guillem Von Hammerschmidt qui ai été sauvagement agressé ? Que Serena se soit si rapidement défaite de sa relation avec Danyell Bishop ? Tant de coïncidences qui n'en sont pas. Je n'ai jamais ressenti aucune amitié et aucune admiration pour l'être qu'était Audric Saddler. Son aura était bien trop noire, trop fumeuse et trop acide pour être réellement appréciée. Le mal suintait par la moindre pore de sa peau. Et il n'avait pas difficile de prendre la décision de l'observer, d'analyser son comportement. Il tissait sa toile dans l'école pour s'approprier les esprits aisément manipulables. Rajouter des êtres à sa cour, à ses desseins étranges et certainements mauvais. Mais je ne voulais que mon ange brun soit mêlé à ces événements. Je me devais de l'aider, quelque soit le moyen employé pour cela.

Ses pas légers, typiquement féminins. Son parfum inimitable, reflétant la plupart de ses facettes. Sa douceur première, son calme. Son piquant, son indépendance qu'elle tient jalousement à garder envers et contre tous. Ses doutes, son incertitude face à la vie et aux choses qui l'entourent. Je pouvais tout ressentir, tout différencier et classer dans ma mémoire olfactive. Elle vint s'asseoir à mes côtés, finissant par prendre la même décision : déposer ses pieds dans la fraîcheur de l'eau de notre lac. Celui où nous avions passé des journées entières à nous chamailler, à rire, à gambader gaiement. Mon visage était toujours tourné vers l'horizon, cigarette en bouche. Qui fut enlevée de celle-ci en quelques secondes pour s'écraser à la surface de l'eau dans un bruit d'extinction. Serena n'avait jamais aimé que je prenne quelques habitudes des moldus. Qui sont, ma foi, très intéressants et possèdent une culture diverse et fascinante. Livres, musiciens, « films ». Ils étaient en retard sur beaucoup de choses comparé à notre monde en constante évolution, mais ils possédaient des atouts indéniables. « Les moldus sont très avancés sur certaines choses, tu sais ? Leur culture est nettement plus vaste que la nôtre. Et, ils peuvent créer une addition de photos sorcières pour créer une histoire. Un film. Je te montrerai, c'est incroyable. » Personne n'aurait jamais pu m'imposer les idées, les valeurs des familles comme les nôtres. J'avais été élevé dans une famille stricte mais ouverte d'esprit sur le monde, contrairement à la plupart des sang-purs actuels. Je m'étais longuement promené dans le Londres moldu en compagnie de mon oncle Théodore, qui aime s'approvisionner en littérature moldue. « Je ne peux pas contredire ce fait, le goût est assez ignoble. Pourtant, tu as réussi à supporter mon haleine de chien, non ? » rajoutai-je avec un clin d’œil malicieux. Même si une fugace impression me parcourait la peau, je me laissai un peu aller en sa compagnie. Elle avait toujours réussi à détendre une corde en moi, toujours impeccablement étiré. Peut-être un peu trop. « Est-ce que ça va ? Je veux dire, vraiment. Comment ça se passe en ce moment ? Avec l'autre... » Ma phrase ne pouvait être terminée sans être accompagnée de noms plutôt fleuris. Mon poing se serra à cette idée. Comment pouvait-on être aussi inhumain ? Alors qu'il était plus humain que moi. Je ne comprenais pas l'ignominie humaine des uns envers les autres. Je ne comprendrais jamais.


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MessageSujet: Re: « i will always take care of you darlin', i promised. » (maxena)   « i will always take care of you darlin', i promised. » (maxena) EmptyVen 11 Juil - 15:26

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Maxwell Nott & Serena Bogart

Comment pouvions-nous avoir été élevés dans ce même monde, stricte et noble, et avoir des avis si divergents par moments ? Son détachement et sa quasi-fascination pour le monde moldu me faisait parfois frémir de dégoût. Notre monde était bien plus évolué, notre culture riche et nos ancêtres puissants. Que pouvait bien m'importer que ces animaux puissent faire bouger des images pour créer des histoires ? Sans doute n'avaient-ils créer ce moyen que pour palier à un manque cruel d'intelligence et d'imagination. Incroyable, disait-il. Quelle outrecuidance. Penser me faire assister au spectacle de cette sous-espèce pour me divertir était presque un affront de sa part, mais après tout, Maxwell avait toujours était ainsi. De même que j'avais appris à respecter le droit de vivre des moldus, j'avais depuis longtemps appris à accepter que celui que mon cœur avait un jour choisi comme son plus bel amour ne serait jamais apte à comprendre mon dégoût. De même que je ne serais jamais apte à comprendre son entrain. Le tout était d'accepter en silence. Je pouvais bien me résoudre à cela au moins. Du moins, faisais-je de mon mieux pour y parvenir. Par ailleurs, son clin d’œil et sa réplique parvinrent malgré tout à me tirer un sourire tendre et entendu. Evidemment que je l'avais supporté. Il était même un temps désormais lointain où je l'adulais, ce coup âcre sur ses lèvres qui n'appartenaient alors qu'à moi. Inutile de penser le lui avouer pourtant. Jouant d'une moue indifférente, je lui répondis alors d'un ton faussement détaché qui ne se laisserait jamais croire :

« Peut-être, je ne m'en souviens pas. »

Comment m'empêcher ce demi-sourire moqueur venu poindre à la commissure de mes lèvres ? Comment, par dessus tout, croire qu'il y a encore quelques mois, nous ne pouvions nous adresser la parole sans que tout ne soit que cris et reproches. Tant de fiel déversé entre nous, laissant nos blessures communes à vifs sans aucune chance de les voir jamais se refermer, et pourtant nous étions bien là ce soir. Lui et moi. Comme au premier jour. Il était presque fascinant de voir avec quelle aisance nous retrouvions petit à petit les repères que nous avions abandonnés autrefois. Faisant danser délicieusement mes pieds dans le lac, je m'amusais à asperger doucement ses chevilles et la naissance de ses mollets encore secs, me délectant à la fois et du clapotis apaisant de l'eau et de ce jeu aussi innocent que puérile, aussi simpliste que vivifiant. Un instant de vie tranquille loin de toutes les horreurs endurées. Du moins, parvins-je à en profiter jusqu'à ce que Maxwell n'aborde le sujet délicat. M'arrêtant net, perdant tout sourire, je fixais désormais le reflet de la lune dansant sur l'onde aquatique tout en me remémorant mes derniers jours à Poudlard.

Le baiser d'Audric, son aveu qui ne l'avais pas empêché de m'éconduire quand pour la dernière fois je m'offrais à lui. Son regard tremblant le soir du meurtre de Pâris Sinclair, mes propres craintes. Ma propre haine. Après notre départ précipité à l'aube, je l'avais quitté sans un mot ni un regard pour rejoindre le Poudlard express. Calypso et Nora à mes côtés, je n'avais su dire un mot de tout le voyage, filant comme une voleuse dès le train à quai pour transplaner vers la demeure Bogart. Je n'avais même pas pris le temps alors de répondre aux appels de Mafalda, ni même à ceux d'Haimon. Sans rien faire vraiment de mes journées, j'avais laissé la semaine s'écouler jusqu'au jour où débuta mon stage auprès de monsieur Blenhein. Pas de hibou de sa part, il n'en recevrai certainement aucun de la mienne. J'avais encore en bouche le goût amer de son refus, sa sentence affirmant à mi-mots que les années que je lui avais sacrifié n'avait en rien changé le cour des choses, encore moins l'estime qu'il me portait. S'il avait trouvé mieux, si ma présence ne lui était plus désirable en tant qu'alliée alors qu'il aille au Diable. Il m'était désormais inconcevable d'accepter une année de plus enchaînée à sa vie, quand dans le même temps, je savais bien nos existences indissociables. Quelle ironie du sort que de chérir et tant détester quelqu'un à la fois. Quelle ironie que cette seconde partie de moi qu'il était ait pu m'infliger tant de supplice sans que je ne parvienne vraiment à le haïr pour cela. Mes propres mots me revinrent en tête. Tu n'es qu'un enfant gâté. Oui, voilà tout ce qu'il était. Et cela devait changer, coûte que coûte.

Haussant finalement les épaules à l'attention de l'homme à mes côtés, je répondais sans grande conviction, l'air visiblement las de tout ce cirque.

« Il ne se passe rien si c'est ce que tu veux savoir. Je ne l'ai pas revu depuis que nous avons quitté Poudlard, et... Ça me brûle moins. Je crois.»

Était-ce la distance entre nous qui en était la cause ? Toujours était-il que depuis ce début de juillet, la douleur ne s'était plus montrée ni si violente, ni si vive. Elle était toujours là, désagréable petit fourmillement dans le bras auquel j'avais finalement réussi à m'apparenter, mais plus de crises, plus de hurlements cachés. Il était toujours là, mais sa colère s'était apaisée, ou alors était bien trop loin de moi pour que je puisse la ressentir nettement. Les yeux baissés, je surpris soudain le poing de l'héritier Nott, serré et tremblant. Si j'étais en colère après Audric, que dire de ce que lui ressentait ? Je n'avais jamais vu tant de fureur dans son regard qu'au jour où j'avais finalement accepté de lui dévoiler toute l'étendue de ma tourmente. De sa rancœur était né un brin de peur en moi, qu'il avait aussitôt chassé par ses promesses. Je n'aimais le savoir au cœur de tout cela, mais me délectais malgré tout bien égoïstement d'avoir auprès de moi cette main amie que je recouvris alors de ma propre main afin de lui faire cesser ses tremblements. Alors, nos regards se croisèrent enfin pour de bon, et nulle mot n'aurait su mieux exprimer ma volonté de l'apaiser que ce geste. Qu'elle était chaude sa main. Elle l'avait toujours été, même dans ses élans les plus brusques, empêchant ma raison de m'en défaire. Comme c'était le cas à présent. Comme ça le serait sans doute toujours. Et je soupirais alors devant une situation que je n'avais déjà plus à cœur de faire face.

« Quoi qu'il en soit, il faut que ça cesse avant qu'il ne gagne plus de terrain encore, ou à cette allure là, dans dix ans, il n'y aura plus un seul enfant né-moldu dans le monde sorcier. »

Je finis par retirer ma main de la sienne, nauséeuse à la seule idée de ce que je suis en train de former comme plan. Je me désespère d'ainsi mépriser les nés-moldus et de me donner pourtant tant de mal à défendre leur cause. Leur droit fondamental d'exister. Je porte alors ma main à mon bras mutilé. Non, ce n'est pas tant pour les nés-moldus que je veux me battre, mais pour ceux qui me sont chers. Pour venger ceux qu'il a mutilé, moi comprise. Pour empêcher que d'autres ne souffrent. Mais par dessus tout, pour la liberté. Pour celle qui m'a prise et qu'il rêve de voler à d'autres. Qu'il prenne garde aux chiens tenus trop longtemps muselés, ce sont ceux qui les premiers mordent.
© Yuki Shuhime & Aloysia

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