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 Believe me even this girl

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Silver E. Nott
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MessageSujet: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptyLun 9 Juin - 0:03

Believe me, even this girl
Audric & Silver




Je remontais les cachots en soupirant. Être préfet pouvait parfois poser de sérieux désagrément, les rondes nocturnes en était un. Certaines fois cela tournait à mon avantage, lorsque par exemple je devais rejoindre quelqu'un de la gente masculine en catimini je pouvais me servir des rondes comme couvertures, ou même lorsque cela me permettait d'interpeller et de coller des personnes qui m'étaient ennemis. Là mes rondes devenaient un véritables plaisir, mais dans des soirées comme celle ci, c'était une véritable torture. Je n'avais qu'une envie c'était de dormir, j'avais eu en début de soirée un entraînement de Quidditch épuisant. Serena n'y était pas allé de main morte, c'était peu de le dire. En plus de ça en ce moment j'avais les nerfs à vifs. Et je n'avais aucune idée de si cela venait du fait que j'étais frustrée ou bien des examens de fin années qui approchaient à grand pas. Des deux sûrement. Quoi qu'il en soit j'étais à fleur de peau et j'avais des réactions disproportionnées la plupart du temps. C'est pourquoi j'évitais autant que possible Eugénia et Japhet en ce moment. C'était les personnes dont j'étais le plus proche dans ce château et je ne voulais en aucun cas risquer un accrochage avec l'un d'eux, c'était bien les seules personnes pour qui je montrais et éprouvais de l'affection ici, en dehors de mon frère. Ils m'étaient beaucoup trop précieux.

Je remontais donc les étages, m'attardant devant le portrait de la Grosse Dame. Attraper un gryffondor, lui retirer des points et le coller aurait emplis ma soirée de bonheur. Surtout si le lion en question n'était autre que Rubens, je trépignais d'impatience. Mais aucun mouton sur patte ne vint se montrer. Je bougonnais en continuant ma ronde. Rien de viendrait adoucir cette soirée... Salazar devait en avoir après moi je ne voyais pas d'autre explication. Je fus tiré de mes pensées par le bruit de pas qui résonnaient dans le couloir du troisième étage. Je dégainais ma baguette et m'avançait à pas feutré. Je jetais un coup d’œil dans l'angle du couloir et vis une silhouette se tenant devant les toilettes pour garçons. Je ne distinguais pas avec exactitude le propriétaire de cette silhouette, j'étais beaucoup trop loin. Je décidais donc de m'approchais, après tout j'étais préfète, c'était moi droit et mon devoir d'interpeller les personnes vagabondant dans le château en plein milieu de la nuit.

Et je ne fus pas déçu de mon déplacement, car en m'avançant je reconnus nul autre qu'Audric Saddler. Il était reconnaissable entre mille. C'était un grand brun qui dégageait un charisme et une espèce de mystère autour de sa personne, qui ne pouvait décemment ne laisser personne indifférent. Nous étions de la même maison et pourtant nous avions commencé à nous parler que très récemment. Il y a, à peine quelques mois et aussi au détour d'un couloir. Comme quoi les habitudes sont tenaces. Je n'avais pas caché ma surprise la première fois qu'il m'avait adressé la parole. Je ne me serais attendus à plusieurs scénario, et dans chacun ça aurait été moi et mon culot légendaire qui aurait l'accoster. Mais certainement pas lui qui serait venu à moi. Il était tellement inapprochable, c'était le meilleur ami de Japhet et pourtant il avait fallu sept ans pour que nous nous adressions enfin la parole.

Je me plantais devant lui avec ma fougue habituel, l'observant sans aucune pudeur. Une lueur taquine dans le regard. Ma ronde devenait enfin intéressante, il avait fallu que je maudisse Salazar pour cela, je le ferais plus régulièrement.

« Tiens, je n'aurais pas crus te croiser ce soir Audric, comme quoi les rondes peuvent avoir du bon. »

Je lui fis un clin d’œil provocateur. Je ne sais pas si c'est la fille en manque de sexe qui parlait ou tout simplement que ce brun ténébreux ne me laissait pas insensible, quoi qu'il en soit je n'allais pas me gêner pour qu'il le comprenne. Qu'il soit en couple ou non. Après tout il sortait avec McCarthy. Cette réflexion me fit grimacer de dégoût. Elle aurait pus être mon amie que mon comportement n'aurait pas différé. J'étais une garce dans l'âme et je l'affirmais sans aucune honte, je voyais plutôt ça comme une qualité, chacun ses atouts. Si je pouvais la rendre verte de rage, ça ne serait qu'un complément et un bonus pour moi.

« Tu ne passes pas ta soirée, ta bouche vissées contre celle de McCarty ? Aurais-tu enfin compris que tu mérites mieux qu'une fille au sang souillé ? »

J'avais dis cela d'un air amusé, mais je n'en pensais pas moins. Je me fichais qu'il prenne mal mes paroles. Je n'avais pas peur non plus d'afficher mes pensées en ce qui concernait le statut du sang. Il n'y aurait jamais plus noble et supérieur que le sang pur, un point c'est tout.
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MessageSujet: Re: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptyMar 10 Juin - 18:04




Make my smile.  


Fragment de pouvoir.
C'était presque jouissif. Se dire que tous ces efforts commencent finalement à payer. La popularité me colle à la peau et vous explose à la gueule. De mon faciès, une multitude de visages. Tantôt dans une salle pour donner vie à des pièces d'échec, tantôt pour être l'admirable étudiant qui aide ses prochains. Un jour, j'étais ce membre d'une équipe qui portait fièrement les couleurs de sa maison, l'autre j'étais celui qui immortalisait sur du papier les clichés pour le Journal de l'école… Mais la responsabilité qui me faisait le plus jubiler…  C'était ça. Être le Préfet.  

Brûlant d'une supériorité silencieuse, tu es celui qui a berné tous tes professeurs, tu es celui auquel on a confiance… Car je suis devenu ce repère, ce soutien, emblème de ma maison. Preuve de maturité, véritable contrat de confiance.
Si une majorité de préfet fuyait cette responsabilité, depuis les récents évènements… Moi, j'étais celui qui sortait.

La nuit tombée, je laissais les ténèbres me dévorer. Je me laissais posséder tout entier et je n'étais plus qu'une simple ombre. Une présence vengeresse qui planait dans les couloirs. J'étais Prince de cette vie. Poudlard était ce royaume où j'avais déversé ma haine et ma colère. Créateur de tes maux et des ces murmures au fond de ton cœur. Tu n'étais plus en sécurité ici, jusqu'au fond de ton lit. Cet esprit frappeur viendra te priver de ta vue, faire couler ton propre sang sur ta peau laiteuse et t'observera convulser de douleur, là dans ton pauvre lit, berceau de tes nuits.

Un sourire narquois déchirait mes lèvres. J'en rirais presque de bonheur… Détruire votre insouciance et votre navrante naïveté. Vous observer fixer et murmurer au sujet de cette pauvre petite idiote, meurtrie par ce démon vengeur. Entendre vos murmures s'élever qui porte le prénom de Guillem… Oh non, j'en frémirais presque de plaisir. Non, il n'y avait rien sur cette Terre qui pourrait m'apporter plus grand plaisir que de savoir que j'avançais. C'est un infime pas, mais c'est si beau.

La nuit tombée, je laissais mes masques tomber. Il n'y avait plus cette douceur glacée sur mon visage. Encore moins ces sourires qui me donnaient envie de gerber chaque seconde qu'ils restaient ancrés sur mon visage. Oh non… Je pouvais être enfin moi-même sans me soucier de votre attention d'insecte sur ma divine personne.

Et cela faisait un bien fou. La solitude. Laisser ses réelles sensations vous envahir tout entier. Elles me seraient presque étrangères. Je suis otage de cette folie, prisonnier de cette solitude. Captif de ma propre haine, je me noyais dans mes sombres et déchaînées pensées. Il y avait tant de lien autour de ma gorge, que j'en ressentais presque l'envie d'hurler.

Je poussais une porte et m'avançais vers les lavabos. Je fis couler de l'eau, laissant ces perles pures glisser contre ma peau. Un instant de répits. Je voulais juste… Quelque chose que tous pouvait comprendre… Honorer la mémoire de ma famille. Venger mes parents. Détruire vos mensonges. La vérité, il n'y a que ça que je veux. L'étendre sous vos yeux et vous rappeler à quel point vous baignez dans l'hypocrisie. Vous êtes des monstres… Tous. Vous méprisez ces nobles familles, ce sang pur qui vous a tout apporté pour protéger.. Des insectes.

Je laissais mes mèches humides coller mes tempes et je ressortais une fois un visage essuyé.

Figé devant la porte, je relevais la tête. Un bruit. Des pas. Pourtant j'étais Prince cet univers, démon de vos nuits. Je n'avais pas peur… Mais qui pourrais avoir la stupidité de sortir ? Une rage monstrueuse grondait en moi. Alors quoi ? Ces agressions ne vous ont pas suffit ? Faut-il que je vise plus haut, plus beau pour vous faire trembler sous vos draps ? Mes doigts étaient crispés sur ma baguette. Faut-il tracer des arabesques au fond de ta peau pour te faire réfléchir ?

Mais j'inspirais, insufflant le calme à mon être. Une silhouette féminine, haute et fine. Un visage familier et ces longs cheveux qui caressaient ses joues. Un léger sourire se glissait sur mes lèvres alors que tu t'approchais sur quelques mots. Je ne sais pas vraiment depuis quand nous étions devenus assez familier pour que tu m'appelles par mon prénom.

Non. Je ne t'avais jamais réellement adressé la parole, pas même lors de nos entraînements. Le silence, règle d'or pour la concentration. Pourtant nous bougions bien ensemble. Toi, la belle blonde que j'avais déjà croisé la nuit… Je t'avais raccompagné jusqu'à ton dortoir, en parfait gentleman.

« Silver. »

Mon sourire s'agrandit légèrement ne voyant ton clin d'œil. Non, il y avait en toi, quelque chose que j'admirais. Cette joie de vivre, cette malice provocatrice qui faisait une part de ton charme. Nulle comparaison aux éclats de tes prunelles et la beauté de ta crinière.

Lentement je repris mon chemin avec toi. J'espère que cela n'allait pas devenir une habitude, ma belle. Faire nos rondes ensemble. Me retirer le seul moment de répit et de calme avec mes démons intérieurs.

J'eu du mal à ne pas laisser mon sourire s'agrandir en t'entendant. Passer ma soirée collé à elle…. Et puis quoi encore… Je résiste déjà assez bien à l'envie de lui arracher les lèvres lorsqu'elle vient m'embrasser. Je résiste à l'envie de faire chanter ses os lorsqu'elle se pend à mon cou. Il n'y a que ce sourire si beau sur mes lèvres lorsqu'elle est là. Parfait gentleman, je m'effacais lorsque c'était le moment et j'étais là pour ces instants de tendresse. Lui souffler des mensonges au creux de l'oreille, caresser son poignet… Lui assurer que cette cicatrice n'était pas laide… Non… C'était la seule chose qui était magnifique et désirable chez elle.

Mon regard croisa le tien puis je levais les yeux au ciel en soupirant un peu.

« Tu ne vas pas recommencer ? … Il serait peut-être préférable d'abandonner ce genre de paroles, Silver… Surtout par les temps qui courent. »

Continue, mon cœur. C'est si bon d'entendre de telle parole sortir de ta bouche. Semblable à des joyaux, ils viennent en rajouter à ton panache. Tu pourrais me les susurrer à l'oreille que j'en frémirais de satisfaction.

J'effleurais ton bras, du bout de mes doigts, te faisant un léger signe que nous continuerons sur la gauche. Non finalement, une habitude pareille ne me gênerai pas. Partons explorer les autres étages ma belle.




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MessageSujet: Re: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptyMer 11 Juin - 1:05

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Presque automatiquement nous nous remîmes en route. Je ne savais pas vraiment si cela me dérangeait. Après tout généralement je passais mes rondes seule, ou si j'étais accompagné ça n'était pas vraiment pour parler. Je lançais un regard en biais à Audric, il m'intriguait, et pas qu'un peu. Il représentait pour moi un énorme mystère auquel je n'avais aucune réponse. Ce qui avait le don de me frustrer au plus haut point. Il dégageait quelque chose de différent des autres. C'était la première fois que j'avais du mal à savoir comment réagir. Moi qui d'ordinaire était si spontanée et naturelle. Il me faisait perdre pied et je détestais cela. J'avais l'impression de marcher sur des braises avec lui. D'être face à un constant danger. La situation pouvait à tout moment basculé. Il avait un étrange sourire sur le visage à cet instant et semblait accepter ma présence à ses cotés durant cette ronde. Mais je savais que d'un coup il pouvait changer totalement d'humeur et m'envoyer paître.

Il avait l'air en pleine réflexion. Mais à quoi pouvait-il bien penser ? Et pourquoi je m'en souciais moi ?! Il devait certainement divaguer, ses pensées papillonnant vers sa petite amie impur. Je grimaçais en pensant à cela. Comment pouvait-il se souiller ? Je ne comprenais vraiment pas comment il faisait. Je n'étais jamais sortis, ni avait couché avec des né moldus, pour ne pas dire sang de bourbe. Et jamais je ne m'abaisserais à cela. Je le jurais devant Salazar. Je m'étais parfois laissé tenter par des sang-mêlé. J'étais même sortis avec Néron Zabini. Une erreur parmi tant d'autre. Une preuve qu'une partie de son sang, n'était que pourriture.

Il tourna son visage vers le mien, je tentais de prendre une face naturelle, pour ne pas qu'il se rende compte que je le regardais de biais. Cela parut marcher, par contre nos regards se rencontrèrent. Je n'avais jamais vraiment fait attention à la couleur de son regard. Ils étaient d'un bleu océan, à vous en faire perdre la tête. Japhet aurait été là il les aurait comparait à des saphir à coups sur. Je regrettais d'un seul coup sa présence qui m'aurait empêcher de faire des grosses bêtises ce soir, que je regretterais sûrement toute ma vie. Je détournais mon regard, pour ne pas être un peu plus troublé que je ne l'étais déjà. Après tout, dans ce couloir, à cet instant, c'était à moi de troubler, c'était moi la vélane !

« Tu ne vas pas recommencer ? … Il serait peut-être préférable d'abandonner ce genre de paroles, Silver… Surtout par les temps qui courent. » 

J'eus un rire nerveux, presque mauvais. Allais-je l'écouter ? Bien sur que non, plutôt me faire avaler par un Basilic. Je sentis une vague d’indignation mêlé à un peu de rage s'insinuait en moi. Ça n'était pas  adressé à Audric. Non juste à ces purulents sang de bourbe, qui envahissait le monde sorcier, tel la pire épidémie. Il représentait une menace surprise dans mon esprit, qu'il fallait éliminer. Ces stupides choses bonne à rien avait causé tant de malheur. Plusieurs familles avaient tentés de les faire disparaître pour le bien de tous , dont la mienne. Mais au final le piège c'était refermé contre nous et même après deux guerres ces insectes peuplés encore notre monde.

J'allais répliquer mais je le sentis m'effleurer, légèrement, très légèrement simplement pour m'indiquer que nous tournions. Mais ce simple contact, aussi léger fut-il suffit à mettre fin à mes pensées et à faire le vide un instant dans mon esprit. Comme si d'un seul coups j'étais déconnecté et incapable de réfléchir. Je secouais la tête, sa présence ne me rendait franchement pas normale. Je passais une main dans mes longs cheveux blonds avant de me tourner vers lui. Je me plantais même devant lui, le stoppant doucement en posant ma main sur son torse et en la retirant aussitôt par la suite.

« Si je vais recommencer, des dizaines de fois encore s'il le faut ! Si seulement ça pouvait avoir le bénéfice de te faire ouvrir les yeux ! Je ne te connais pas vraiment voir pas du tout en fait. Je sais seulement ce qui se dit sur tout, même si je ne me fie jamais aux rumeurs. A vrai dire je ne me fis qu'à moi. Alors oui je le répète pour moi ces sang de bourbes ne mérites ni plus ni moins que le baiser du détraqueur. Je n'ai pas peur de grand chose, même toi tu n'arrives pas à m'intimider tu vois. »

Puis je repris ma marche, espérant qu'il me suive toujours, espérant qu'il ne soit pas furieux contre moi. Il ne devait pas connaître cette facette de moi. Aux yeux de tous j'étais cette serpentarde fêtarde qui collectionnait les aventures. Cette vélane qui jouait un peu trop de son physique. Certes beaucoup savait que j'étais dépourvus de cœur et que je ne savais toujours pas ce que le mot aimer signifiait. Mais ce genre de colère froide, il était rare que j'en ai. Et bien souvent le feu de départ qui les enclencher n'était nul autre que ma position face au statut de mon sang. Je ne pouvais me cacher, ou dire autre chose que ce que je pensais. J'étais certes franchement manipulatrice et très peu honnête mais sur ce sujet je n'avais aucunement peur de faire comprendre à certains leur bassesse dans la société.

J'avais mentis avec mes derniers mots. Bien sur que oui il m'intimidait. Beaucoup même. Mais j'avais beaucoup trop de fierté pour l'admettre. De plus c'était un demi mensonge, parce qu'il était vrai que personne ne m'intimidait, à part lui. Cette sensation qu'il dégageait me troublait. Je ne pus m’empêcher de rajouter sur un ton plus taquin, qui me ressemblait plus.

« Mais j'aime quand tu me réprimandes de la sorte. Tu deviens encore plus sexy à mes yeux. »

Je ne détournais pas le regard. Moi bourrée de culot ? Oui oui, toujours et encore. J'aimais trop ce trait de ma personnalité pour tenter de le corriger.
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Dernière édition par Silver E. Nott le Dim 15 Juin - 13:26, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptyJeu 12 Juin - 18:51




Make my smile.  

Eclats de rire, copaux d'une démence extatique. De ton rire mauvais s'échappait des murmures d'espoirs. Une vague de fierté, bouffi de satisfaction, m'emplit tout entier. Oh que c'était si bon de t'entendre rire ainsi, Silver. Je pourrais passer ma vie à écouter ce rire enchanteur. Je ne pus, cette fois-ci, réprimer le frisson que me prit. Je serais incapable de dire si c'était toi et ta présence, toi et ton rire, ou cette satisfaction morbide que je portais à l'instant.

Je ravalais mon sourire, bien que j'aurais aimé pouvoir le porter fièrement, le sentir déchirer ce masque que j'avais étrangement envie de retirer en ta présence… Qu'étais-tu en train de me faire, Silver ? Serais-tu en train d'user de ton charme légendaire pour obtenir une faveur dont j'ignorais tout ? Ou bien suis-je victime de ton charme naturel ? Il ne doit pas être simple tous les jours de vivre avec un tel pouvoir, ancré dans ta personne, dégoulinant du moindre de tes mouvements. Féline et gracieuse, ce petit sourire aux coins des lèvres, tu donnais presque envie à ce que tu nous sautes à la gorge.

Ce fut l'image de ton corps me barrant la route qui me fit revenir à Terre. M'arrêtant, haussant un sourcil, mon regard suivant le mouvement de ta crinière d'or, mon attention toute entière vint se noyer au creux de tes prunelles, ignorant presque le contact de ta main.

« Tu leur réserve un bien triste sort… Mais on va dire que ce soir… Oui, ce soir je suis tolérant et je vais faire comme si tu n'avais rien dit d'idiot. »  

Te provoquer, sûrement pour mieux t'entendre divaguer. Mais comprends-tu dans ces fausses brimades que je partageais ton avis ? N'as-tu donc pas un mince indice ?
Je t'observais repartir, mon regard glissant le long de ton dos, la courbe de tes reins, s'écrasant à tes pieds. Un petit sourire narquois aux lèvres, je fini par reprendre ce chemin, te suivant et te rattrapant lentement. Je ne savais pas ce à quoi je prenais le plus de plaisir ce soir… Jouir de la vue de ce corps, ou des éclats de colère et de dégoût dans ta voix si merveilleuse lorsque tu me parlais de ces insectes qui finiront tôt ou tard par disparaître… Non, je ne sais pas.

Ton regard brûlant ma peau, je fini par reposer le mien vers toi. C'était effrayant comme tu pouvais être magnétique. Tu semais le doute et la discorde dans mon esprit. Qu'étais-je censé faire face à toi ? Laisser tomber mes masques, les entendre exploser à nos pieds, ou continuer de jouer avec les cartes d'une innocence sans nom ? Mais que diable, tu pourrais me conter comment tu pourrais leur crever les yeux que je pourrais bien devenir fou de ta vision.

Mes prunelles incendièrent les tiennes et la surprise s'empara de mon visage. Je découvrais, comme bien d'autre précédemment, la légendaire franchise, ce franc parler qui avait fait tant parlé de toi. Nott, la briseuse de cœur, Nott, l'insouciance Vélane. Silver Nott, la sang pur qui méprisait ces sangs souillés. Silver, ma compagne d'une nuit.

Un éclat de rire coula de ma gorge. Soit fière de toi, Silver Nott, il est si rare que je ris. Véritablement. Un vrai rire. Ta présence me plaisait finalement. Je levais les yeux au ciel et je soufflais, un brin de malice dans la voix. Oui, ce Prince que j'étais, étais en train de laisser lentement tomber les masques de sa popularité pour toi, ma belle sirène.

« J'imagine que… Je dois te remercier ? »  

Un sourire taquin, un regard malicieux, je sentais naître en quelques secondes, en quelques vilains mots une nouvelle amitié entre toi et moi. Laisse-toi guider, ma douce Vélane, je seras ton cavalier ce soir. Laisse-toi guider, je te mènerai aux véritables dorures que sont censés porter les notre.

« Surtout venant de la part d'une Vélane… J'imagine. »  

Heureux de te plaire, Princesse Nott, quoi que je puisse dire, c'était la vérité.

Mon sourire s'adoucit et je reposais mon regard sur toi. La curiosité était là, mais elle n'était pas malsaine. Du moins, pas en apparence.

« Est-ce vrai que… Vous autres, êtes enchaîné à une unique personne ? … Je me suis toujours demandé… Comment est-ce que cela pouvait être possible… Il y a tant de monde sur Terre. »  

Et tant d'immondes sang de bourbe.
Un nouveau regard, un nouveau sourire.


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MessageSujet: Re: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptyDim 15 Juin - 13:26




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Je continuais à avancer dans l'obscurité du couloir seulement éclairé par les faibles faisceaux de lumière de nos baguettes. Il y avait une tension dans ce couloir provenant de nul autre que de nous. Je m'amusais de ça, je voulais qu'elle atteigne son apogée et qu'elle nous explose au visage. Mais je jouissais aussi de cet effet oppressant qu'elle entretenait sur nous, comme s'il elle nous empêchait de repousser nos limites, cependant nous luttions. Nous étions deux forces contraires, avançant dans l'un vers l'autre, prête à s'affronter. Et qu'es-ce que j'attendais cet affrontement !

Je prenais plaisir à entretenir ce jeux dangereux qui me mettait dans une position dangereusement. Face à lui, qui était reconnu comme le garçon le plus populaire de Poudlard, Audric le bon. Celui qui jamais ne se ferait soupçonner de quelque chose. Mais avec moi ce masque ne fonctionnait pas. J'étais beaucoup trop manipulatrice, je maniais l'art du mensonge à la perfection. J'entretenais moi même mon propre masque, celui de la fille superficielle, inconstante et immature. Cela marchait, j'étais vu comme une coquille vide, une vélane incapable de réfléchir, usant du sarcasme comme seul bouclier. S'il savait ces idiots... Mais dans un monde tel que le notre, nous ne pouvions qu'être vil, nous ne pouvions pas nous dévoiler totalement, nous devions constamment rester sur nos gardes. Réfléchir, surveiller, manipuler, attendre, pour frapper au bon moment. Savoir rime avec pouvoir. Ambition rime avec réflexion. Cela je l'avais bien compris.

Alors Audric pouvait faire ce qu'il voulait, je savais que quelque chose clochait chez lui. Trop bon pour être honnête. Je décelais dans sa part de mystère, dans son aura quelque chose d'aussi puissant qu'une ambition dévastatrice. Alors peut-être que je me trompais, peut-être que je clamais haut et fort mes idées au nez de quelqu'un pouvant me faire plonger. Dans tout les cas je n'avais jamais caché ma haine pour les sang de bourbes et ces insectes de moldus. Je pouvais toujours faire demi-tour, jamais je ne serais coincé. J'avais des atouts dans ma manche, que je gardais caché pour mieux frapper. Je pouvais à ma manière être dangereuse, je le savais, mais peu s'en doutait.

Il me rattrapait alors que je ralentissais mon allure, je sentais son regard coulait sur moi, dévaler mon corps. Je ne ravalais pas mon sourire narquois. J'avais l'habitude désormais, même en le contrôlant mon don de vélane était une part de moi que je ne pouvais cacher et tout les hommes, sans aucune exception, ne pouvaient y résister. Son rire emplit le calme, le brisant de la plus douce des manière. Mon sourire narquois fut remplacé par un sourire fier que je ne contins pas non plus. J'avais réussis à faire rire ce Serpentard, un exploit. Me remercier ? Se fut à mon tour de rire. Il argua le fait que j'étais une vélane. Je ne clamais pas le fait d'en être une, mais beaucoup le savait. Je ne savais pas vraiment comment le bruit avait courus, je suppose que cela était presque logique. J'attirais la méfiance et la jalousie de la gente féminine avec cela, et par Salazar qu'es-ce que j'adorais cela.

« Ne me remercie pas, ça n'était qu'une constatation. Les critères des vélanes sont assez élevés oui, riais-je.  »

Je continuais ma marche silencieuse alors que son regard se posait une nouvelle fois vers moi. Oui voilà, observe moi, laisse mon charme de vélane opérer, mais ne t'y attarde pas trop tu pourrais te brûler prince des serpentard. Parfois j'avais l'impression d'être une gorgone, un regard et ils étaient perdus. Un Basilic enroulé dans de la soie. J'avais la perfidie, le venin, j'étais aussi dangereuse, mais j'avais un atout supplémentaire, la beauté. Quoi que l'on en dise, cela était un véritable pouvoir qui pouvait en faire plier plus d'un..

« Es-ce que c'est vrai que.. Vous autres, êtes enchaîné à une unique personne ?.. Je me suis toujours demandé...Comment est-ce que cela pouvait être possible.. Il y a tant de monde sur cette Terre. »

Je me stoppais un moment avant de reprendre mon chemin. C'était un sujet épineux, que je préférais généralement éviter. Un pouvoir n'apportait pas que des bons côtés, la magie un prix et le mien était cet asservissement. Cette obligation. Ce compromis. 20 ans de liberté, très peu d'années pour explorer le côté charnel de la vie. Pourquoi au final ? Pour déboucher sur la mort ou sur un amour seulement dû à ce don et la beauté éternelle..

« C'est vrai. Ça n'est pas une légende. Les mots d'ordres sont, mords ou meurt. »

Je retins un rire désabusé. Un choix ? Nous avions le choix. Celui de choisir nos même nos chaînes. Vivre à jamais lié à quelqu'un ou à mourir.

«  Je suppose que c'est le prix à payer. Mais dans quelques mois je serais qui doit être marqué. Je le sentirais. Beaucoup de vélanes choisissent la mort. De nature nous sommes pour la plupart arrogante et effronté. Alors pourquoi se laisser asservir, par..un homme ! »
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MessageSujet: Re: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptyDim 22 Juin - 11:38




Make my smile.  

Audric, le Bon. Celui qui remettra à sa place les Serpentards trop expressif face à leur haine du sang face à d'autres élèves. Audric, le Populaire, ici et là bas. Pourtant, il n'était pas rare de me voir agacé, ou ennuyé, à soupirer et m'éloigner des autres. Non, je ne cachais pas toujours mon antipathie. J'avais conscience que trop de perfection, trop de gentillesse pourrait attirer les soupçons. Alors j'étais humain. Un homme bon, qui pouvait faire des fautes lui aussi. Un homme amoureux, qui n'avait d'yeux que pour Charlie. Sauf ce soir. Mais on me le pardonnera, n'est-ce pas ?

Un nouveau sourire étira mes lèvres de satisfaction. Un ronronnement morbide qui ronronnait dans ma poitrine. Je correspondais aux critères de Silver la Vélane. Et cette sensation me prenait en otage, conscient qu'elle n'aurait jamais dû être là, mais elle était là. Elle vivait dans ma poitrine et rayonnait. J'eu une légère crispation. Je ne me laisserai pas avoir. Détourner mon attention de toi quelques longues secondes, regarder ailleurs, contrôler mon souffle. Je ne serais pas un pantin ce soir. Je ne l'ai jamais été. Tu ne sais pas à qui tu te frottes, Silver.

Mais ton charme, tes crocs d'acier dissimulée sous tes lèvres rosées pourraient m'être utile. A moi, à toi, aux autres. Mille et unes questions se bousculaient dans mon crâne. Jusqu'à quel point tu pourrais être fidèle ? Jusqu'à quel point la souillure de ces impurs te rend dingue ? Jusqu'à où étais-tu prête à aller ?

Mon regard, pourtant, fini par revenir à toi. Mord ou meurs. Quelle doucereuse devise. Pour un don aussi puissant et dangereux tu plongeais dans un destin sulfurique. Cela devait être excitant. Tellement malsain que tu devais en perdre pied parfois…
Oui, ces informations, ces recherches… Je les ai trouvé. Pas à Poudlard, non. Il n'y avait que des suppositions, des rumeurs, des murmures, mais rien de bien concret. Non. Ce fut en remettant les pieds chez moi, chez mes parents, le Manoir Saddler en Russie, perdu dans les temps et la poussière. Une immense bibliothèque, des livres, des pages, des mots de savoirs, des promesses de pouvoirs. De la magie noire, des arcanes antiques et des écrits, des autobiographies. Je crois que l'histoire de cette vélane, qui avait perdu les siens et enchaîné sa vie à un humain, était l'un de mes vieil ancêtre, il y a de cela des générations. Par tous les saints, cette vélane n'a pas eût le temps de se reproduire et salir son sang avec celui d'un moldu.

Je fronçais légèrement les sourcils, t'écoutant. Mon visage se détendant, je fini par souffler, cherchant à comprendre. « Néanmoins… Tu as tout de même choisis de t'asservir à la connaissance… Alors que tu aurais pu profiter de ces années, non ? C'est qu'au fond… Tu ne serais peut-être pas si effrontée que ca, si ? »  

Non, sans rire. Ne me dis pas que celle que j'ai décidé de traquer ce soir pour ma cause, comptait se laisser crever comme une idiote pour trop de fierté. Et si tu n'étais pas assez investie dans une cause qui était la tienne, peut-être que ce compagnon pourrait l'être. Toi aussi. Jusqu'à ce que la mort vous sépare. Quelle cruelle promesse…

J'abaissais un peu ma baguette, m'arrêtant dans le couloir, comme pensif. Mais je fini par me tourner vers toi. Mes opalescences, reflets d'azur se plantèrent dans tes jolis yeux. Ce fut encore des questions, dans une voix calme et douce.

« Tu choisirai la mort ? … Ou alors tu… Chercher un moyen de te séparer de ca, en restant à Poudlard ? »  

J'haussais un sourcil, t'observant. Dis-moi la vérité, créature du mal. Je n'ai pas envie de perdre mon temps avec une dépressive. Pourtant, il n'y avait dans ton attitude que de la fierté et une force incroyable. Dis-moi que tu finiras par le faire, juste pour vivre. Qu'aurais-tu à faire de l'autre côté du voile ? Il n'y a rien après la mort. Rien du tout. Sauf si tu es trop faible et que ton fantôme continue à errer ici bas. Il n'y a rien après ton dernier souffle. Tu dois faire de ta vie un chant d'honneur, un champ de bataille grandiose. Je te promets Silver, que ton don te servira à bien plus grand qu'obtenir les faveurs d'un homme. Cet homme là sera à tes pieds, il n'y aura que toi dans sa vie…

Un sourire légèrement narquois se glissa sur mes lèvres, les écailles du Serpent que j'étais se glissant sur mon visage :  

« Je n'ose pas imaginer ta tête… Si tu devais marquer… L'un de tes sangs-de-bourbes, chéri… »  

Un léger rire moqueur perla de mes lèvres, mauvais à souhait. Tu vois, Silver, malgré mes bons airs et ma gentillesse profonde, je reste un Serpentard. Mes sarcasmes et mes moqueries je les garde pour… Certaines personnes. Japhet généralement, mais c'est un jeu. Toi, visiblement.
Mais mon regard croise le tien et mon sourire meurs. Calme, un murmure vint caresser ton être.

« Excuse-moi… C'était déplacé. Seulement, je ne comprends pas ta haine… Mais j'ose tout de même espérer que tu préféreras la vie…. Il y a tant à faire, Silver. »  

Tant à faire de ton ambition et de ma mienne. Tant à faire de ta haine et la mienne. Tout est à refaire et tu peux être utile à ma cause, Silver. Silver. Ce prénom d'argent que je ne prononce que si rarement. Mais ce soir, il y a un goût de promesse d'or dans ma voix. Mes prunelles sont ancrées dans les tiennes. Peut-être que pendant quelques secondes, ce n'était pas toi qui avait une emprise mystique, mais moi. Une promesse, Silver. Relève la tête et vis ! Tu ne peux abandonner un tel don, un tel nom pour un homme. Non. Ose me dire le contraire… Tu ne seras plus qu'un insecte, parmi tant d'autres.


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MessageSujet: Re: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptySam 28 Juin - 16:53

Believe me, even this girl
Audric & Silver



Tout au long de mon explication j'avais vu son visage se tendre, il sembla se plonger dans une longue réflexion. Je ne savais pas vraiment à quoi il pensait, mais j'avais tout à croire que le sujet principal était sans doute les vélanes. Nous étions une lignée qui disparaissait, nous étions devenue des créatures rares, presque éteinte. Mais bien loin d'être en perte d'éclat. Justement cette rareté nous conférais encore plus d'admiration et de fascination de la part de la plupart des sorciers. Nous nous détachions encore plus du lot, rendant notre petit groupe impénétrable, fermé et mystérieux. Et j'étais fière de cela, de quoi faire un peu plus briller mon égo, je profitais de mon don. Je l'avais parfois vu comme une malédiction, c'était vrai, mais la plupart du temps c'était ma fierté, ma bénédiction.

J'avais tout à penser que si je n'étais pas née vélane, la Silver Emilia Nott d'aujourd'hui n'aurait jamais été la même. Mon don faisait grandement partit de moi, sans lui je n'étais rien, je n'étais plus, je disparaissais, je m'effaçais. Mon regard se reporta sur Audric, à mes côté, dont les traits aussi mystique que les miens, se détendaient. Il avait l'air d'avoir enfin mis au clair ses pensées et il s'adressa à moi. Ses paroles me piquèrent au vif et je sentis mon visage se crisper et la colère monter en moi. Qu'était-il entrain de sous entendre ! Oui j'avais fais le choix de rester à Poudlard ! Oui j'avais fais le choix d'étudier, de ne pas rejoindre la communauté de vélane qui vivait librement en France et dans l'Est de l'Europe. C'étaient bien mes choix, mes décisions. Mais j'étais bien effrontée, bien plus qu'il ne pouvait l'immaginer apparement.

Je ne lui répondis pas tout de suite, des paroles bien trop acides menacaient de lui exploser au visage. Je contenais ma colère, je la gardais en moi, comme je l'avais toujours fais. Et puis il s'agissait d'Audric, il n'avait pas la réputation d'être mauvais, au contraire, Audric le bon. Quel fichus mensonge. Je savais que c'était faux, qu'il se cachait derrière un masque. Que ce n'était qu'une mascarade hypocrite. Il finit par s'arrêter dans le couloir, abaissant sa baguette, se tournant vers moi. Nos regards d'azur se confrontant. Beaucoup disait que les yeux étaient les fenêtres de l'âme. Les miens passés d'un bleu brulant comme la braise, à un gris d'acier, froid comme l'argent en fonction des situations. C'est d'ailleurs à partir de ça qu'était venu l'idée de mon prénom. Même dans l'innoncence de mes premières secondes, mon regard c'était fais violent et éffronté.

Mais ceux d'Audric n'avais rien de doux. Il me demandait si je choisirais la mort, ou alors un moyen de me détacher de ce lien vitale pour moi grâce à Poudlard. Tout cela avec une voix calme et douce en totale contradiction avec ses prunelles qui étaient comme le bleu des soirs de tempêtes, de l'eau des océans déchainés. Rien de calme, rien de doux. Du brut, de l'enragé, de l'exalté.

Il haussa un sourcil, je sentais qu'il tentait de me sonder. Pour l'instant j'étais resté muette comme une tombe. Je n'avais pas encore répondus, pas encore rétorqué, pas encore répliqué. Je laissais planer le mystère, je le laissais venir à moi. J'en étais venu à la conclusion que me taire était le meilleur moyen de délier sa langue, qui était bien plus celle d'une vipère qu'il ne voulait le montrer. Un sourire narquois apparus sur son visage, voilà Audric, montre moi, montre nous, qui tu es vraiment. Cesse de rejeter ta véritable nature. Tu n'es pas bon. Tu n'es pas aimable. Ne vis pas dans le déni. Ne vis pas caché. Dévoile toi. Ecrase les.

Il me balanca une remarque provocatrice au visage. Mais au lieu de m'enrager, je m'ennivrer de le voir comme cela. Voilà, soit tel que tu es vraiment. Le mot sang de bourbe résonnait comme le plus beau des chants dans ta bouche, comme un doux sifflement de serpent. Et lorsque j'entendis son rire moqueur, son rire mauvais, son rictus sombre à souhait, se fut comme l'apotéose. Il se délivrait, je lui otais sa carapace, je jetais son masque aux flammes, je la piétinnais et je ne savais même pas s'il s'en rendait compte.

Puis la magie sembla se briser, son regard recroisa le mien, et sembla se reprendre. Sa douceur feinte se raviva dans les flammes que j'avais fais naitre, tel un phénix. Cela avait été court, mais j'étais désormais certaine de ce que j'avais avancé. Mes pensées étaient au clair, mes doutes étaient calmés. Pas d'excuses, dans ta bouche cela ressemblait à des insultes.

Je choisis de laisser le silence nous achever un peu plus, je m'adossais à un mur derrière moi, et je l'observait sans sciller. L'une de mes mains passaient négligemment dans mes cheveux alors qu'un sourire narquois brisait soudain la concentration de mes traits.

« Pas une seconde tu n'as pensé que Poudlard ne pouvait être que le lieu où je devais me trouver. Je veux m'élever, je veux gravir les échellons sociale. Et pouvoir rime avec savoir. Ensuite le compagnon d'une vélane se situe le plus souvent dans la même tranche d'âge. Quel meilleur endroit pour trouver ma proie sur d'étudier ici. Mcgonnagal a fait entrer le loup dans la bergerie. »

Moi me laisse abbatre ? Moi me laisser affaiblir par qui que se soit. Nous ne nous connaissions vraiment pas. Il ne savait pas à qui il avait à faire, il ne voyait que la somber idiote au charme de vélane comme tout les autres. Il ne voyait pas plus loin que les apparences, il se laissait berner et bercer par les on dit. Je fis un pas vers lui, enfonçant un peu le clou.

« Je ne cherches pas la mort. Personne n'influera sur ma destinée, je suis sa seule maitresse. Je veux vivre. Pourquoi mourir et priver toutes ses âmes torturées de ma divine présence. Je vais continer à vivre, à les écraser. Je vais leur montrer à qu'ils ont à faire. »

Egocentrime, force, ambition. Mes maitres mots. J'étais comme ça une fille indomptable, incompréhensible la plupart du temps. Mais quelqu'un d'entier, d'imperméable aux attaques. Personnes n'oserait imaginer qu'une telle force pouvait se cacher en moi, c'était mon arme, mon coups d'avance sur tout les autres. Sur tout ceux qui me sous-estimaient. Je fis un pas de plus, puis deux, jusqu'à me retrouver en face de lui, comme si je le défiais. Puis pour enfoncer le clou définitivement, je donnais l'ultime coups. Je me raprochais un peu plus de lui, nous étions quasiment collé l'un à l'autre, presque de la même taille si bien que nos yeux se recontraient sans grand problème, puis je me penchais à son oreille.

 «Si je devais mordre l'une de ses pourritures de sang de bourbes, ça n'est pas ma tête que tu devras imaginer mais la sienne. Je rendrais sa vie infernal, je ferrais tout pour qu'il regrette d'être né, d'avoir rencontrer ma route, durant chaque minutes de sa misérable vie, lui sussurais-je. »

Puis je me reculais, provocante, les mains sur les hanches, maitresse de moi. J'étais toujours aussi proche de lui. Je voulais qu'il me voit comme j'étais vraiment, pas comme il pensait que j'étais, je voulais qu'il sache qu'y j'étais, à qu'il avait vraiment à faire.

« Je vais souffrir pour lui faire endurer cela. Je le sais. Mais la douleur me rendra forte, me rendra puissante, me rendra supérieure à tous. Lui mourrait de folie, alors que je me grandirais et que je l'écraserais. »

Voilà ce que j'espérais, ce qui se passera si jamais je devrais mordre l'un de ces insectes. Voilà ce qu'il adviendra de lui. Cruel coups du sort pour lui autant que pour moi. Sauf que j'en ferais un avantage et pour lui ca ne sera qu'un désavantage. Une malédiction cinglante.

« Ne t'excuses pas Audric. Qui crois-tu tromper, tu en as surement trop montré ce soir. Mais c'est une bonne chose crois moi. Car comme tu le dis si bien il y a tant à faire. La vie nous appartiens. A nous de nous dresser. A nous de les dresser. Nous sommes plus fort qu'eux. Je le sais, je le sens. Là où les autres ont échoué, je réussirais. Tu es de la même trempe. Tu n'es pas bon. Tu es aussi mauvais que moi. Je suis assez mauvaise pour reconnaître mes pairs. Je joues un rôle moi aussi, je sais quand quelqu'un joue un rôle. »

J'avais abbatus mes dernières cartes. Cette fois c'était quitte ou double. J'avais surement franchis la frontière, la ligne de démarcation. Un pas de trop, l'ultime pas qui aller me mener vers la grandeur ou au contraire aller précipiter ma chute. Mais je me fichais de tout ça, j'assumais toujours mes choix. Je calculais chacun de mes coups. Je n'avais jamais peur des conséquences. Les dés étaient jetés..

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MessageSujet: Re: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptyDim 29 Juin - 14:15




Behold my promises. 

Mystiques créatures. Une race à part qui se voyait s'éteindre petit à petit… A cause de trop de fierté, à cause de faiblesse..  De vos cœurs morts,  trop longtemps resté de pierre face aux émotions humaines.. Vos cœurs finissaient par se crever face à votre malédiction, au goût amer qu'il apposait sur votre langue. Le goût de cette liberté qui s'effilochait entre vos doigts et vos crocs d'argent.
Des perles sauvages esseulés dans l'immensité, vous n'en restiez que plus dangereuses. Vous étiez si rares que vous deveniez un murmure de légende. Une légende dont nous croisions si peu au final, que lorsque vos pas foulaient nos destins nous n'étions que de vulgaires… Adorables proies.

Non, sans ton don tu n'aurais été personne Silver. Seulement une jeune femme qui vivrait dans l'ombre inquiétante de son frère.. Sans ce don pour faire ruisseler l'or dans ta crinière et briller l'argent dans tes prunelles, je ne serais pas ici ce soir, face à toi. Tu n'accaparerai pas cette nuit, mes pensées les plus lugubres. Tu ne serais pas en train de me rappeler que ne suis qu'un tas de chair et d'os, un organisme régit par des hormones qui influençaient ma manière de réfléchir.. Non, sans ton don, je n'aurais pas à faire attention à ne pas croiser tes yeux trop longtemps, ne pas succomber à ce charme mystique qui dégouline de ton être, quoique tu fasses.
Mais si mes prunelles ne se mêlaient pas aux tiennes, mes yeux suivaient la courbe de ton visage. Tes traits si soyeux se tendaient enfin. Mes lippes s'étirèrent à peine, imperceptible mais assez pour signer ma victoire nocturne. Qu'elle était douce et si sucrée cette colère qui peignait tes traits. Laisse-toi glisser Silver, j'aime voir tes prunelles se transformer sous mes mots, créateurs de tes maux.

Ne t'imagines pas ma douce, que ce soir, la Grâce s'est abattue sur ton crâne et qu'à travers mes multiples visages tu as su entrevoir la vérité. Inutile de perdre ton temps à te croire supérieure aux autres en ce point. Ce que tu vois depuis si longtemps, n'est que le reflet d'une longue réflexion. Lorsque ton aura caresse ma présence, parfois, c'était ces regards désirés, totalement calculés pour te laisser effleurer de ton pouvoir mon ambition. Ici ce soir, totalement par hasard tu m'offrais l'occasion d'apposer la touche finale. Dernier mouvement sur l'échiquier, doux bruit sec du métal contre le marbre. Echec.
Qu'elle était douce la caresse de ton aura contre mon corps.

Entrapercevoir cette satisfaction de tes prunelles était la signature de ma victoire. Je n'avais pas vu totalement faux en toi, c'était rassurant d'une certaine manière. Te sentir si fébrile à me voir si vrai l'espace de quelques secondes m'emplissaient d'une excitation morbide. Cesses donc de te murer dans ton silence, tes pensées ne dépasseront jamais les miennes dans la matière. Pose ta vérité et tes secrets au creux de mes mains, Silver, je te promets de te sublimer du mieux que je pourrais, créature du mal.
Mais par la puissance de Lucifer, Silver réveilles-toi. Réponds, fais quelque chose, apposes tes griffes sur mon être et déchire mon masque ! Je suis fatigué d'être éternellement celui que je ne suis pas. Laisse-moi m'appuyer contre toi, laisse-moi pouvoir être celui que je suis et voir brûler au creux de tes prunelles mes rêves d'avenir.

Mes prunelles suivirent ton corps, sans un mot, je t'observais t'adosser au mur. C'est bien, vile Sirène. Tu prenais là tes aises sous mes yeux, la preuve que tu te savais supérieure à moi. Les coins de mes lèvres s'étirèrent légèrement. C'était amusant mais si agréable. J'allais peut-être enfin goûter les paroles de celle qui vit en toi, celle qui se contente pour l'instant d'user de son charme pour les hommes. Mon attention perlant le long de sa crinière d'ange, je vins m'approcher de toi, silencieux. Mais toujours à tes prunelles je revenais. Toujours.

Que Merlin vienne me sauver. Je me sens proie de ton souffle. Je buvais tes paroles, incapable de stopper cette excitation qui coulait dans mes veines. Je restais une véritable victime soumise à cette ambition qui donnait vie à une rage destructrice.. Là, dans tes paroles, elles dansaient, elles me caressaient et léchaient mes plans. Je les sentais.
Immobile, je ne vins pas reculer, ou fuir ton contact lorsque tu t'approcha de moi. Au contraire, un frémissement prit ma nuque, dévorant mon crâne. Mais tes pupilles s'arrachèrent soudainement des miennes, je me sentais comme perdu, définitivement mort. Une frustration cruelle dévorait mon être, mais ton murmure au creux de mon oreille fut salvateur. Inspirant ton odeur, je me sentais me perdre dans tes promesses si délicieuses. Ton sadisme exultait, éventrant mes songes pour venir se lier au mien. Véritables maximes à mes yeux, tu susurrais à mon intention les plus belles choses que tu pouvais m'offrir, ce soir.

Un pas en arrière pour la belle, la brûlure de ta proximité s'apaisa, presque agréable. Je me sentais capable de respiration à ma guise de nouveau, mais si démuni à ce vide.
Moi qui me croyait mourir, je sentais les flammes dévorer mon être. Impassible, bien trop neutre, il n'y avait que dans mes yeux, ces lueurs sauvages qui te faisait écho. Tes dernières paroles, la vérité que j'attendais enfin. Par tous les temps, tous les cieux, par le sang de Salazar, Silver, tu ignorais dans quoi tu venais de te lancer, mais j'en aurai presque envie de pleurer. Pleurer d'amour et de bonheur, de cette joie immense de savoir que j'avance, encore. Lentement, mais sûrement. Ce que j'avais prévu se déroulait, là sous mes yeux. Mieux encore, tu m'offrais bien plus que je ne l'avais espérais… Sentir son cœur se tordre dans sa poitrine d'une satisfaction extatique, de fierté maladive, il n'y a rien de mieux sur cette Terre.

Pourtant je restais figé, sans sourire depuis trop longtemps. Oui ma belle, tu savais, tu avais vu ce que j'ai laissé traîner… Juste pour toi. J'ai pris des risques pour tes beaux yeux. Des indices pour ton Don. Je ne souhaite pas t'asservir, Silver. Seulement faire de toi l'une de mes alliées. Que ton rôle serve cette cause que tu rejoindra, je l'espère.

« Et quel est mon rôle, Silver ? »

J'ai vécu les brimades de ces sangs impurs toute ma vie. Aujourd'hui, je me glissais dans les traits d'un jeune homme compréhensif qui prenait la défense de qui voudra. Sang Pur, Sang-Mêlé, Né-Moldu, qu'importe. J'étais là. Lorsque ma présence filait dans les couloirs, je ne restais jamais sans rien faire. Il faut agir. Quel est mon rôle, Silver, si ce n'est de me protéger de cette haine grandissante envers les notre ? Quel est mon rôle, belle sirène, si ce n'est de survivre parmi les loups ? Dis-moi, je t'écoutes.

Lentement, mon regard fini par rejoindre le tien. Le silence encore. Cette fois-ci c'est à moi de franchir cette distance entre nous. J'écrasais ce vide pour venir t'approcher. Mon regard se lie au tien et mes doigts vinrent frôler ton poignet, autour du quel je glisse mes doigts. Tu sais, comme lorsqu'on aide quelqu'un à se relever. Comme lorsque l'on s'apprête à faire un Serment.
Ma joue frôle la tienne et je vins souffler quelques mots au creux de ton oreille.
Doux murmure suave, mes promesses caressant ton être.

« Ma signature est telle, que je l'ai gravée dans la chair… »


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Dernière édition par Audric A. Saddler le Dim 29 Juin - 17:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptyDim 29 Juin - 17:01

Audric & Silver
Je suis satan. Tu es lucifer. Nous sommes le mal. Nous sommes les assassins de demain.



Lorsque je vis l'expression d'Audric je sus que je ne m'étais pas trompé. J'avais visé juste, j'avais atteint ma cible avec brio, à son cœur même. Je sentais autour de moi les morceaux de la carapace d'Audric explosait en milles morceau. Comme un échos morbide, des chairs se déchirants. Un appel au mal, au côté sombre de la vie. Rien de joyeux, bien au contraire. J'étais entrain de réveiller un monstre, de ramener à la lumière de la vie le diable. Oh oui que je voulais ça. Je voulais qu'il se lève, qu'il s'élève, qu'il nous domine. Je le voulais fort, froid, glacé, fort comme le roc, incassable comme le diamant, ombrageux et ténébreux. Et je savais qu'il était tout ça à la fois mais seulement il se cachait derrière une barrière invisible, derrière une facette qui n'était pas propre à lui et pourtant tout le monde avait dans l'idée qu'il s'agissait de sa vrai nature. Sauf moi. Je pressentais ce genre de chose, je ressentais les parts torturés et cruelles chez chacun.

J'étais une sorte d’aimant du mal, de détecteur de la cruauté. Qui se ressemble s'assemble n'es-ce pas ? J'avais trouvé un maître dans l'art des ténèbres, chacun de ses souffles, chacune de ses paroles, chacun de ses mouvements, tout, suintaient le mal dans sa forme brute. Comme un diamant qui n'avait pas encore était taillé. Et je voulais être son orfèvre. Ou sa muse. L'argent et le diamant luttant ensemble, s'associant pour devenir une pièce de collection, un objet unique. Un bijoux d'apparat, que tous se déchirerait. Mais avant tout ça il fallait que j'éclate totalement son masque, que je le pousse à piétiner lui même son masque. J'y mettrais moi même le feu par la suite. Je le brûlerais, le ferais devenir cendre. Il était comme je l'avais déjà pensé un phénix, mais un phénix des enfers, il allait renaître des cendres que j'allais créer. Il allait être le seul à pouvoir guérir de mon poison. Moi la vil tentatrice qui allait les intoxiquer pour obtenir ce que je voulais. J'allais être le venin et lui l'antidote.

Il réagissait à mon contact, le mal en lui hurlait férocement pour sortir de son corps, se libérer de sa prison d'hypocrisie et de mensonge. Un tas d'émotions contradictoires voyageaient à travers son regards. Et moi je les buvais, j'appelais telle une sirène au chant tentateur les échos funestes à me rejoindre. Cette proximité, cette tension qui nous noyait et qui faisait trembler chacun de mes membres tel un puissant orgasmes. Je voulais être son hérésie. J'étais de mèche avec le diable. J'étais le péché, la tentation, je voulais l'aider, m'élever, nous élever. Je brûlerais en enfer, s'était certains, mais je n'y brûlerais pas seule. Ils seront tous autour de moi. Car il n'y a pas de paradis. Nous allions brûler dans les flammes, nous consumer, et mon cris déchirera cet endroit, je les rendrais fou même dans la mort. Car ma place est en enfer. Dans le monde des vivants je ferais devenir mort tout ce que je toucherais. Comme la gorgone je les ferais devenir pierre quand ils croiseront mon regard. J'étais le mal et il était comme moi. J'étais Lucifer, il était Satan.

Son regard, ses pupilles bleu, froide, glaciale, un appel au meurtre, un appel au soulèvement. Fait de moi ta soumise, fait de moi ton alter égo, ton alliée. Je serais là. Je serais de la partie, loyale je resterais et fidèle à mon clan je lutterais pour nos idéologies. Rien ne venait transparaître sur son visage d'une blancheur d'os et pourtant je lisais en toi comme dans un livre ouvert. Et lorsque sa voix rauque vint enfin briser le silence tendue du couloir, se fut comme une libération.

Quel est ton rôle ? Quel est son rôle ? Il est simple, il est clair, il est tout, il est notre maître, notre guide. Je vais te le dire, te le susurrer, de le répéter jusqu'à ce que tu perdes la tête. Je suis démone au pays des angelots, et toi tu es un démon sous couvert d'ange. Les apparences sont parfois trompeuses, j'en suis une preuve parmi tant d'autre, mais toi tu es l'exemple même. Je ne dis rien, ça n'était pas à moi de répondre pour le moment, c'était à lui de continuer. Il ne restait d'un fil à couper pour définitivement oublier son ancien costume fait de tissus rapiécé et d'enfiler le nouveau, le splendide, celui fait de fil d'argent. Plus qu'un fil pour qu'il rende l'âme, qu'il rende les armes et se noie. Que choisis-tu Audric ? Toutes les cartes sont dans tes mains, à toi de faire le bon choix. Je ne voulais qu'une chose qu'il me montre qu'il était comme je l'avais pressentis et que je sois sûre une bonne fois pour toute que j'avais eu raison.

Nos regards se rejoignirent enfin, une fois ancrée dans l'autre difficile de les séparer. Le saphir se fondant sur l'argent. Il s'approcha de moi, mon être était pantelant, chaque partie de ma peau, chaque centimètres réagissait en sa présence. Mais je ne fis rien, je ne réagis pas, j'attendis. Lorsque sa main s'accrocha à mon poignet j'eus l'impression de ne plus être maîtresse de mon corps, de mon âme. Comme une menotte, comme un vil serpent, il s'enroulait autour de mon poignet, il m’enchaînait à lui. Et j'aimais ça. Sa joue contre la mienne, deux surfaces lisses et froides s'entrechoquant, comme deux iceberg qui se percutent.

« Ma signature est telle, que  je l'ai gravé dans la chair... »

Apothéose. Apogée. Gloire. J'avais réussis, le dernier fil venait d'être coupé, à la manière de celui des Parques. Je ne bougeais pas gardant la même position. Sa bouche près de mon oreille, la mienne près de la sienne, mes lèvres frôlant sa peau. Et dans un doux murmure, un vil susurrement, un glaciale sifflement je lui sifflais.

« Tu es notre guide. Notre souverain. Notre tyran. Tu es celui qui propagera la parole sacrée. Ta tâche est de nous conduire, de nous rassembler, de nous diriger. Voilà quel est ton rôle. Et dans besogne je serais ton alliée. »

Je me tus une seconde, puis je me reculais rompant le contact. Je baissais les yeux, je me m'y à réfléchis. Et lorsque je relevais mon visage vers le sien, je savais que je n'avais plus rien à perdre, mais tout à gagner. Sans qu'il ne s'y attendre je le poussais presque sauvagement, contre le mur juste derrière lui. Je me rapprochais de son corps comme un félin qui s’apprête à sauter sur sa proie.  Je m'étais tant rapproché que nos front se collait presque, nos souffles se mélangeaient quasiment. Je lui susurrais encore des paroles, comme des murmures.

« Je veux ta signature en moi, sur moi. Grave la dans ma chair, fais couler mon sang s'il le faut, si tu le veux comme une offrande. Marque moi et je poursuivrais le chemin à tes côtés. »

Je relevais encore une fois mes yeux dans les siens, ce duel de regard n'avait cessé depuis que nous nous étions croisés dans les couloirs. Il continuerait sûrement durant tout le reste de notre existence.

« Audric. Saddler. Aide moi. Accompagne moi dans ma tâche d'écraser toute cette vermine. Seul nous ne sommes rien. Regroupons nous pour les faire hurler de douleur. Nous sommes le mal, d'autre sont comme nous. Mais peu comme toi et comme moi. Nous faisons partis de ses rares spécimen créé par les ténèbres. Nous sommes comme l'opium, une fois que nous coulons dans les veines, nous dévastons tout sur notre passage. »

Un murmure presque déchirant, une plainte sourde, une colère de glace, une envie de vengeance ardente.



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MessageSujet: Re: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptyMar 8 Juil - 22:07




Be my drug.  

D'une sensualité morbide, mon masque se déchirait. Las et lent, il se dérobait, laissant petit à petit entrevoir le visage du démon. Le mal brûlant au creux de mes prunelles, cette peau morte s'affaissait, dévoilant la vérité. Elle qui avait toujours été enrobée dans de si joli mots et de parfait sourire… Elle signait son trépas, d'une pointe de sang. Les plumes immaculées de l'ange s'imprégnaient de cette rage que tes lèvres crachaient avec force. Elle dégoulinait, elle cognait, elle grattait. Un véritable acide qui faisait fondre mes mensonges. Mes plumes s'arrachèrent une à une, à chacun de tes mots plus extatiques que les précédents. C'était douloureux, bien trop violent. Je me sentais me perdre dans une folie destructrice.

Plongé vivant dans l'or pur, c'était une douleur nouvelle qui m'assaillait tout entier. Vive et brusque. Implacable et violente. Je sentais ta puissance m'effleurer le creux des reins, s'enrouler autour de ma colonne pour me prendre tout entier.  Brutale. J'étais paralysé dans ce corps tremblant sous l'aura de cette créature qui vivait en toi. Elle était câline, cette aura, si maligne qu'elle m'en faisait oublier son agressivité de ses baisers sucrés. Véritable poison qui coulait lentement dans mon être. Je me savais perdu. Elle cognait si fort de manière soudaine. Elle fracassait mon masque, elle explosait tout. Les os de mes ailes, la porcelaine de mon visage, la candeur de mes sourires. Elle brisait tout, elle jouait, elle dansait, elle faisait couler parmi les débris une fierté malsaine, collant à mon flanc, une œillade furieuse, une tendresse délirante qui déchirait ma gorge et ma chair.

Tout s'enflamme, tout me brûle, tout se consume. Il n'y a plus rien, plus aucun mensonge. Je me suis débarrasser de ce costume, tu l'as bouffé avec une avidité écœurante. Mais je suis là, je m'extirpe de ces souillures, je suis là. Juste pour toi, toi et tes jolis yeux, Silver. Nous avons tout arraché. Maintenant je suis drapé de cette haine ravissante, elle sublime les éclats de ces morceaux de glaces, elle cajole ma gorge et mes muscles. Je ne suis qu'une bête, un animal, un monstre qui a faim. Je suis vorace, je n'ai aucun désir, si ce n'est des besoins primaires et dégueulasses. Ce soir, tu n'es plus la belle, tu n'es plus Silver, tu n'es plus l'élève, fille de Serpentard Salazar, tu n'es qu'une pointe, une pièce, une magnifique créature. Tu es une arme. Une cruelle alliée. Poudlard n'est plus. Nous avons l'univers comme échiquier, et tu seras cette pièce qui peut se permettre d'aller presque bon où lui semble… Tu fends les mœurs, tu transperces les chairs, tu marques les esprits. Tu serais le fou, une pièce maîtresse, ton don et ta haine les crèverons tous dans un enfer de désir.

Tes lèvres brulèrent ma peau, incapable de contrôler le frisson qui lécha mon corps. Tu sifflais, tel un serpent, tu te mouvais tel une lionne. Tu n'étais qu'une créature du mal, une véritable Vélane assoiffée par le pouvoir, avide de vengeance. Tu étais comme moi, seulement tu avais à ta disposition une arme que je ne possédais pas. Tu pourrais tous nous asservir, nous pourrions tous finir à tes pieds selon ton bon vouloir. Mais que cela doit être cruel de se dire que tu pourrais tous nous manipuler comme des pantins, sans avoir à profiter, comme moi ce soir, de la présence d'une personne si vraie… Si désirable… Rien ne t'arrêtais…

Tes mots résonnaient dans mon crâne. Ils étaient si beaux, si parfaits. Ils firent trembler mon cœur, piquant à vif cette corde si sensible qu'était mon égo et cette fierté qui se pavanait sans cesse.

Brusquement, mon dos cogna contre le mur. La morsure glacée des pierres me fit gronder tout bas, relevant la tête pour planter mes prunelles dans les tiennes. Ton front frôle le mien, tes lèvres effleuraient les miennes, et ton souffle se lia au mien. Il était si lent, si léger, presque inexistant, alors que tes mots venaient crever sur mes lèvres, vivre au creux de ma bouche, couler le long de ma gorge pour heurter mon cœur. Qu'ils étaient délicieux tes mots, si savoureux. Mes doigts se resserrèrent encore autour de son poignet, incapable de te lâcher, incapable de résister à l'envie de te garder si proche de moi. Ils remontent mes doigts, ils frôlent ta peau, et ils s'enroulent autour de son avant-bras, plus proche de ton coude. Là, nos bras liés, reposant sur nos flancs, soumis à tes mots, à cette rage que tu craches à mon visage.  De cet amour morbide qui caresse mon corps, qui me sublime.

Je suis magnifique. Tu es sublime. Je tournois, je plane, je vole à la puissance de tes mots. Cette plainte déchirante qui vient trouver réconfort au creux de mes bras. Mes doigts effleurent ta hanche, t'attirant un peu plus à moi, crevant ces dernières centimètres qui nous séparaient.

«Je veux que tu sois mon opium… Il faut que tu vives et que tu mettes les bonnes personnes à tes pieds… Que tu les rendes fou de ta présence… Mon souffle se perd, ton effluve brûlant ma gorge. Mes yeux caressent ton visage et j'ajoute plus bas encore, un murmure, un secret :  J'ai besoin de toi… Dans mes ténèbres… Et je ne suis pas seul… Un léger sourire narquois vint décorer mes lèvres. Mais lorsque ton regard croise le mien, je me sens comme détruis un peu plus encore. Mes doigts se resserrent contre ta peau. Je serre si fort. Quelques mots perlèrent encore de mes lèvres : Arrête ça… C'est insupportable. J'ai l'impression de crever… De l'intérieur… Qu'il faudra que je m'arrache le cœur…. Pour ne pas vomir pendant des heures…    L'océan se mêla à l'argent, une dernière fois, alors que je déglutissais lentement.  Un souffle, léger, qui meurt contre tes lèvres : S'il te plaît. »


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MessageSujet: Re: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptyVen 11 Juil - 0:34

Audric & Silver
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Ses doigts enserrèrent un peu plus mon poignet. Tout mon corps frissonna à son contact comme si chaque part de moi, chaque centimètres de ma peau, réagissaient à son appel. Une sensation méconnue et étrange s’immisçaient doucement dans mes veines, un nectar frais qui m'emplissait d'un sentiment de puissance mêlé à une dévotion sans faille. Il m'électrisait, me foudroyait, me ressuscitait. C'était comme si avant qu'il ne me touche, ne me regarde, je n'étais qu'une enveloppe charnelle sans vie, mais désormais je prenait vie, son souffle animait le mien, ses yeux donnait la vision aux miens, son touché offrait à ma peau la première véritable sensation de contact de son existence. Je voulais le sentir contre moi, je voulais que ses doigts parcours d'autres parcelles de ma personne. Que l'on soit peau contre peau. J'étais pantelante, pleine d'un désir que l'on pouvait lire dans mes yeux assombrit. Passant du bleu azur au gris métallique qui tintait si distinctement avec mon prénom.

Je devais faire appel à toute la maîtrise de moi, de mon esprit pour calmer les envies plus ardentes les unes que les autres qui prenaient possession de moi. Je le voulais. De toutes les manières possibles. Je n'arrivais pas à résister, à me contrôler. Ses mots. Ses yeux. Les sensations qu'il me procurait. Tout se déchaînait en moi pour lui sauter dessus, comme si j'allais y perdre mon âme dans le cas contraire. Avais-je encore une âme ? Je n'en avais aucune idée. Mais moi qui avait peur des flammes j'étais en train de me consumer dans le feu de la passion et de l'envie. Tout ce qui nous est interdit nous donne envie d'être rafler. Il était l'interdiction même. Je le ressentais mais cela ne me stoppait pas au contraire ça ne faisait que pousser un peu plus ma folie intérieur à se montrer déraisonnable. Avais-je déjà une fois était raisonnable ? Pour cette question j'avais une réponse, et elle était nette. Non.

Ses longs doigts pâle et fin remontèrent sur mon bras, quittant mes poignets. Le frisson fut si fort, si puissant que l'on eut dit un tremblement. Je me sentais si vide et pourtant si entière à cet instant. Comme si pour la toute première fois il arrivait à m'emplir d'une véritable envie mais j'avais besoin de plus ce qui me faisait me sentir si vide... Le voyait-il ? Ressent-il la même sensation grisante que moi ? Je n'en savais rien, il ét ait encore plus mystérieux que d'habitude. Son côté ténébreux était démultiplié. Il m'attrapa la hanche, me planquant contre lui, se fut comme si je venais de prendre une énorme bouffait d’oxygène dont j'avais fatalement besoin. Nous étions si proche... Autant physiquement que mentalement. No corps s’emboîtaient à la perfection comme s'ils étaient fais pour s'imbriquer à l'image de nos idées. J'étais Pandore, j'allais ouvrir la boite, je n'allais pas pouvoir résister.

Puis se fut sa voix, le plus puissant des élixir, grave, un sifflotement de serpent, le chant fatal d'une sirène. Il murmurait, ses mots se perdaient dans son souffle. Il voulait que je sois son opium. S'il savait qu'il était déjà le mien. Il était devenue en l’espace de quelques instants une drogue puissante, j'étais désormais une camée en sa présence. Plus toujours plus, il m'en fallait plus. Mettre les gens à genoux, les rendre fou pour lui. J'étais plus que prête à le faire, j'allais remplir sa tâche avec brio, le rendre fou lui aussi, mais de fierté. Il était mon modèle, mon mentor, mon chef, mon idole.  

Il a besoin de moi. Je gravais ses paroles dans mon esprit. Je les marquais dans la pierre brut, dans le fer que l'on chauffe à blanc. Je buvais ses paroles avec engouement, servitude. A cet instant je pourrais le rejoindre partout et encore plus dans ses ténèbres, tellement plus loin dans la noirceur si c'était possible. J'allais devenir dingue, mon corps, mon esprit, mon désir, tout en moi allait imposer d'une seconde à l'autre. Comme une bombe à retardement, comme une potion mal préparer, elle finit toujours par exploser.

Ses dernières paroles résonnaient tellement en écho avec mes propres sentiments. Il me rendait dingue, accroc, en profond combat intérieur tellement j'étais tiraillés par des émotions contraire. J'étais prise en otage par les sensation extatique qu'il me procurait. J'étais en train de crever et pourtant je n'avais jamais été si vivante. Mon cœur... J'avais la preuve que j'en avais un. Bien que la possibilité qu'il soit fait de granit soit encore d'actualité. Quoi qu'il en soit il était frétillant, comme s'il allait quitter ma poitrine... J'avais cette impression d'être la danseuse principale d'un ballet morbide et funeste, et lui il était mon cavalier, il menait la danse endiablé.

Son s'il te plaît qui se meurt sur mes lèvres, elles sont si proches, à quelques millimètre prêt on s'embrasserait. Lutte, lutte, lutte me hurle ma conscience. Soit forte. Lutte. Combat ton désir si ardent soit-il. Tu ne peux pas avoir le roi. Tu n'en es pas capable. Détourne ton attention vil tentatrice. Vil vélane. Parle lui.

«  Je te suis dans les ténèbres, dans la noirceur. Je veux bien descendre aux enfers s'il le faut, si tu me le demande. »

Mes mains remontent lentement le long de son torse, alors que mon souffle devient erratique, je ne sais pas moi même ce que je suis en train de faire. Je joue à un jeu dangereux. Je risque de tout y perdre. Et pourtant je continue doucement, langoureusement, lentement mon ascension, comme pour tomber plus vite, plus douloureusement.. Mais il n'y aurait jamais rien de pire que la sensation de privation que je ressens quand je ne sens pas un corps à corps, un peau contre peau, je ne veux pas briser ce moment dans lequel nous nous sommes enfermé, celle bulle qui a grossit autour de nous. Mes mains terminent sur ses joues froides comme la glace, comme l'argent, comme moi...

« Je ne peux pas, c'est toi qui me rends folle. Audric..., susurrais-je à son oreille. Tu me donnes envie de crever, crever de désir et d'envie, cesse cette emprise que tu as sur moi. »

Je sens mon aura de vélane en pleine effusion. Elle ne le convertit pas, elle ne lance pas son poison, mais elle brûle, elle se meurt de ne pas pouvoir contenter sa maîtresse qui elle suffoque sous la tentation, s'étouffe à se retenir de plonger.

« Je n'en peux plus, je suffoque, je perds ma respiration, tu me donnes et me prive de mon oxygène. Tu influes sur mon corps, sur toute ma personne. Je réagis en tant présence comme un aimant. Qu'es-ce que tu m'as fais Audric... ? »

Mes lèvres retrouvent la place qu'elles avaient quitter juste en face des siennes... Lutte, lutte, lutte.. En suis-je vraiment capable ? Non. J'étais faible. J'étais consumait de l'intérieur par le désir. Impossible de lutter. Alors je cessais de le faire, je baissais les armes, les jeter violemment au sol, gifler ma conscience par la même occasion. Mes lèvres se posèrent sur les siennes. Je prenais ma dose de drogue. Ma dose d'opium. De cocaïne. Une fois j'avais lus cette même phrase «Ce que tu ne peux vaincre, embrasse le ». Autant dire que j'étais en train de prendre cette citation au pieds de la lettre. Le baiser était violent, brusque et passionné. Je n'avais qu'une crainte. Qu'il n'y réponde pas. Qu'il ne rompe. Qu'il brise en mille fragments d'horreurs la sensation qu'il avait créé et fait grandir en moi...


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MessageSujet: Re: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptySam 12 Juil - 20:55




Overdose.  

Vois-tu seulement l’ampleur de ton pouvoir ? Elle est là, ton aura, cette suceuse psychique, elle a planté ses crocs dans ma gorge et elle suce, suce ma raison, avale ma patience. Et elle crache, crache sur moi et au fond de mes veines ce doucereux venin. Je le sens glisser là, sous ma peau, il coule et rien ne l’arrête. Il n’y aucun obstacle et rien, pas même le contact de ton corps ne semble apaisé cette brûlure. Absolument rien. Je suis seul dans ce couloir, seul face à toi, seul contre toi, seul face à cette aura insatiable qui me dévore tout entier, qui arrache de mon corps ce cœur palpitant qui ne demande qu’à vivre. Mais le venin le paralyse, il vient aussi couler dans ma gorge. Tes crocs glacés m’immobilisent, j’ai l’impression de mourir lentement.  J’ai peur de fermer les yeux, Silver, j’ai peur de me réveiller aux Enfers. J’ai peur d’être en train de devenir fou… Je sais que c’est toi, je sais que c’est de ta faute, je la sens battre dans ta poitrine, ce cœur vicieux qui me colle à la peau un venin sans nom. C’est insupportable, me sentir crever de l’intérieur, alors que je suis une véritable flamme incandescente. Même respirer me semble insupportable, quasi surhumain, respirer ton odeur et mon esprit part en vrille un peu plus encore.

Tu veux rejoindre mes Ténèbres, la caresse glacée et si rassurante des Ombres, mais pourtant tu es en train de m’entraîner vers la chaleur de tes Enfers. Je ne t’ai rien demandé et de ton souffle, tu me condamnes à me consumer à tes pieds. C’est si grisant, rageant, je ne sais si j’aime cette sensation de me sentir véritable phénix, ou si je dois mépriser cette plaie béante que tu es en train de me taillader dans l’abdomen. J’ai l’impression de pisser le sang, de couler, couler, échapper ce liquide chaud. Je la sens la chaleur, lécher mon corps, je la sens cette énergie me quitter et à la fois bouillir dans mes veines.
Le contact de tes mains sont insupportables et me parait presque comme une légère brise face à l’état dans lequel se retrouve mon sang. Qu’étais-tu en train de me faire, sombre Vélane ? Je me présentais face à toi, tel un allié, je n’allais rien te faire et pas même te tromper. Je t’ai touché pour faire de ton don une véritable arme, de faire de tes idéaux les miens, que tes objectifs deviennent les notre, que mes plans deviennent les tiens. Qu’es-tu en train de me faire, Silver ? Mais tes mains viennent là, contre la peau de mes joues glacées. Elles me brûlent tes mains si tu savais, j’ai presque envie de te les retirer, j’ai presque envie de gronder, mais rien ne sort de ma gorge, elle est toujours paralyser de tes crocs invisibles. Je respire presque librement, mais l’oxygène peine à pénétrer mon organisme, il disparaît, véritable comburant du brasier qui lèche mes rivières pourpres. Elles sont là, tes mains, contre mes joues et mon regard revient se plonger dans cet acier en fusion, tes prunelles fascinantes… Par le sang du Lord, Silver, je n’avais jamais remarqué à quel point ta peau semblait si douce, je n’avais jamais remarqué que ta chevelure fût de l’or le plus pur qu’il puisse existé sur cette Terre… Je n’avais jamais remarqué que tu faisais trembler autant mon cœur… Comment avais-je pu vivre sans toi, autant de tant, Silver ? Pourquoi m’as-tu laissé si seul, l’amertume au cœur ? Que se passe-t-il ? N’étais-je pas assez bien pour toi ?

Mes doigts se resserrent encore contre ton bras. Je pourrais bien te briser les os ce soir, mes phalanges blanchissent sous la colère de ma poigne. Je t’écoute, encore, mais tu te méprends, ce n’est pas moi, idiote, ce n’est pas moi ! C’est toi ! Je le sais que c’est toi ! Et un grondement coule de ma gorge, alors que je détourne le regard. J’ai besoin de respirer Silver. Ton pouvoir ne m’a pas encore touché, mais ton aura est en train de me perdre, ton contact me soumet, j’ai l’impression de vivre avec toi ton combat intérieur.

Des nouvelles paroles brisent cet instant tragique, me ramènent presque à une réalité qui me parait bien trop morne. Ton souffle fait écho au mien, tes paroles à mes ressentis. Pourquoi, pourquoi reviens-tu planter tes yeux dans les miens ? J’avais réussi à m’en défaire, pourquoi tant de haine, maléfique sirène ? Que t’ai-je fais pour mériter un sort pareil ? Pourquoi t’approches-tu ? Une sensation d’effroi me foudroie, je ne recule pas, mais j’ai envie de fuir, je n’ai pas envie de goûter la saveur de tes lèvres… Et pourtant je m’y abandonne. Un grondement coule de ma gorge, mes doigts se serrent contre sa hanche. Ils tirent ton uniforme, mon envie déchire mon être et la fraîcheur de mes doigts vient trouver la chaleur de ses flancs, la douceur de tes reins. Ce n’est pas un frôlement, c’est une possessivité morbide qui trace son chemin contre ta peau voilée. Mes bras t’enferment, te garde contre moi, encore. J’ai l’impression de respirer, j’ai l’impression de vivre la mort, j’ai l’impression de goûter le sang contre tes lèvres. Je frémis, alors que je me redresse, mon autre main a relâché ton bras, elle est venu gravir la courbe de ta nuque, tracé l’arrête de ta mâchoire de mon pouce mais je m’arrache soudainement au goût de ta langue, à la violente de tes lèvres, la profondeur de ta passion.

Mon regard croise le tien, part ailleurs et de mes lèvres dégoulinent une luxure innommable. Je reprends mon souffle, j’essai de reprendre pied, mais c’est impossible. J’ai l’impression que tu m’as planté de part en part, de ces griffes invisibles. Je suis pendu à tes crocs et je ne veux pas être une victime. Mais je fini par relever la tête, trop rapidement vers toi, mon souffle caresse sa joue, mes doigts se serrent encore la chute de tes reins et mes envies se perdent à rêver de découvrir ce corps offert. Mes lèvres effleurent ta mâchoire, tes lèvres sans oser les posséder encore, je lutte Silver et c’est douloureux. Mais un souffle déchire cette bulle de luxure, j’aimerai savoir, créature des Enfers si j’étais réellement conscient, si j’avais réellement le choix ou si je n’étais qu’une victime de tes désirs : « C’est toi, Silver… » C’est toi, qui fait tout ca. Dis-moi la vérité Silver, ai-je réellement envie de toi, ou as-tu tout créer depuis le début ?



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MessageSujet: Re: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptySam 12 Juil - 22:46

Audric & Silver
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J'avais craqué. J'étais faible. Il me rendait faible. Tout ce que j'avais toujours construit s'effondrait autour de moi, tel un tas d'argile qui s'effritait, se cassait, se brisait, explosait. J'avais forgé au fil des années une carapace, un donjon en cristal, un bouclier en argent, une protection tenace qui me protégeait de tout et de tous. J'étais grâce à elle maîtresse de mes moyens à chaque fois, je décidais de tout, où, quand, comment, avec qui. Mais pas cette fois, elle avait fondue comme neige au soleil, disparus dans la tempête de mon désir pour lui. J'avais l'impression d'être Méduse et que les serpents de mon corps me susurrait, me sifflotait de me laisser à la luxure. Mon esprit et mon corps étaient désormais deux entités disparates, le premier me hurlait de rester sage, calme, de reprendre mes esprits, le second m'intimait de déposer mes lèvres partout sur son corps, de laisser aller mes envies perverses, de ne pas m’arrêter, de ne rien stopper, d'en rajouter, de faire exploser le plaisir comme j'en étais capable.

Je ne savais pas qui écouter, je ne savais pas quoi faire. J'étais une vélane, j'étais une séductrice, j'étais devenu presque une accroc au sexe alors qu'y avait-il pour m'arrêter ? Audric. Il était si froid, distant, mystérieux. Je ne l'oubliais pas, cela restait encrer dans mon cerveau, comme une gravure sur une pierre. Il m'intimidait toujours malgré la fougue presque suicidaire dont j'avais fais preuve lors de ces dernières minutes en sa présence. J'avais tendance à fonder dans le tas sans réfléchir. On agit puis on réfléchit. Cela aurait pus facilement devenir une devise pour moi... Et la suite ? J'y avais pensé à la suite ? Non bien sur que non. Je voulais rejoindre ses ténèbres, je voulais le rejoindre dans les enfers, poursuivre ma catabase avec lui, à ses côtés, êtres une alliée.

Le seul soucis résidait dans le fait que mon corps semblait répondre à son toucher, j'étais les touches d'un piano et lui le pianiste. Je prenais forme telle une symphonie selon la justesse de ses notes. Il me faisait tout bonnement perdre la raison, me rendait folle, m'empêcher de réfléchir, éparpiller mes raisonnements. C'était purement physique, des émotions de luxures rien d'autre mais ça suffisait pour être puissant, incontrôlable, hors de notre portée. Nous nous pensions, fort, puissant, supérieur, doués et pourtant il suffisait que l'on se touche, que nos souffles se mêlent, que j'ose poser mes lèvres contre les siennes pour que nous ne soyons plus capable de rien.

J'avais croqué dans le fruit interdit, j'avais craqué et tentait d'atteindre l’inaccessible. Mais y avait-il quelque chose hors de la portée d'une vélane ? Car aussitôt que mes lèvres eurent toucher la douceur glaçante et brûlante des siennes, celui que je pensais inatteignable réagissait d'une tout autre manière que ce que j'avais prévu. J'avais crus qu'il allait violemment me repousser, me remettre à ma place et partir. Mais non. Loin de là. A la place de cela il répond, violemment son désir fait échos au mien. Son grondement sourd réponds au gémissement étouffé que je n'arrive pas à empêcher. Ses mains parcourent avec avidité mon corps qui vibre à son contact, je ne réponds plus de rien, il n'y a plus de dilemme intérieur, mon choix a été fais, je laisse mon corps répondre à ses envies pressante. Et là ce qu'il veut. C'est lui. Maintenant tout de suite. Mes mains glissent dans ses cheveux alors que nos langues se livre un duel furieux. Vers quoi suis-je entrain de glisser ? Vers une luxure un peu trop noire... Je dois me stopper. Je dois réussir. Je dois arrêter. Me faire violence. Lutte, lutte, lutte. Qu'es-ce qu'il me fait ? Quel poison fait-il couler dans mon sang, dans mes veines ? Pourquoi le désir ne cesse de monter crescendo ? Il monte, grimpe vers son ascension, il court, il ne dérape pas une fois, il ne veut qu'une chose, le paroxysme. Nous sommes des jouets, des faiblards dans les mains du désir, animé par une fièvre glacé.

Puis il stoppe tout, il arrête, il nous libère. Sa volonté est plus forte que la mienne ou alors il n'est pas pris dans le même engrenage de passion que moi. Nos regards se croisent, le sien est encore d'un peu à en damner Salazar mais pas le miens, mes prunelles sont désormais grises, froide, noircies par l'envie, brûlées par la luxure. Je suis en colère. Contre moi. Contre lui. Je ne suis pas une fille sanguine, mes colères sont glaçante, silencieuse, fourbe. Je n'ai jamais été contrôlé, et là j'ai l'impression d'être une poupée de chiffon entre ses mains. Rien d'autre qu'un pantin ! Et si je veux survivre dois-je vraiment accepter de suivre toutes ses émotions loin de ma réalité ? J'ai l'impression de courir au ralentis, de ne pas pouvoir avancer et qu'à tout moment je vais me faire faucher par lui. Pourtant même s'il a arrêté notre baiser, notre bataille, il me tient toujours contre lui, je sens ses doigts se crisper sur ma peau, ses lèvres me hurlent de les recouvrir des miennes. Mais non. Je lutte. Je veux être forte. En suis-je véritablement capable ? Ça je ne sais pas.

Il me murmure encore une fois que c'est moi, que je suis la responsable de tout cela. Je sais ce qu'il insinue, que j'ai usé de mon don sur lui. Alors que non. Je n'ai rien fais. Mes hormones de vélanes sont sagement rangées au placard, se sont celles de la jeune femme en moi qui parlent.

« Si c'est la vélane en moi qui te pousserait à faire ce que tu fais maintenant, tu n'aurais même pas réussis à stopper ce baiser. Aussi fort que tu sois. Tu serais à ma botte, même en le voulant tu n'arriverais pas à me soupçonner des pires crimes. Tu continuerais. Tu m'obéirais. Tu n'aurais plus de self contrôle. Plus de libre arbitre. Tu ne serais plus qu'un château de sable que je pourrais façonner ou détruire à ma guise. »

J'avais claqué ses paroles à son nez, mes yeux le fusillant du regard, un mélange de furie, une furie folle de se qu'elle ressentait à cette instant... Mais aussi furieuse de ne pas réussir à se contrôler. Je me noyais dans tout ça, je perdais pieds, je m’enivrais de ce parfum d'interdit. Je voulais que ça s'arrête et que ça continue, que ça prenne fin et que ça reprenne. D'un geste autoritaire ma main droite attrapa sa cravate pour qu'il se penche un peu plus vers moi.

« Ce n'est ni toi, ni moi. Nos corps réagissent pour nous. Tu me veux, violemment, ton corps me réclame ardemment. Cesse de reporter la faute sur moi. »

D'où je sortais cette fougue nouvelle ? Il y a quelques dizaines de minutes jamais n'aurais pus lui parler de cette manière. Mon nez glissa le long de son cou alors que mes lèvres frôler dangereusement sa peau. Je respirais son odeur masculine, l'odeur enivrante d'Audric, l'odeur du poison. Puis je le relâchais d'un coups, défaisant l'emprise maléfique de ses doigts sur moi et me reculais.

« Je ne suis pas la vélane fourbe en ce moment ! Tu le vois, tu le sais, tu le nies. Nos corps s’aimantent, c'est juste ce soir, juste maintenant, demain il n'y aura plus rien, c'est comme un sortilège, il ne durera pas. »

J'avais beau mettre reculer, je ressentais encore cette folie passionné qui m'envahissait. J'avais deux possibilités laisser parler mon corps à sa manière ou fuirent à toutes jambes...


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MessageSujet: Re: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptyDim 20 Juil - 1:41




Again. 

Elles sont violentes ces paroles qui se fracassent contre mon visage. Mon regard se lie au tien, mon souffle aussi et tes mots m’éclaboussent. Elles résonnent dans mon esprit.
Je pose mes pupilles dilatées sur toi, ce regard sombre, cet océan rageur, véritable tumulte de mes envies et de ma raison. Tu as répandu dans mes veines le distillat d’un désir malsain. Le plus pur que n’a jamais goûté ma conscience. Tes paroles volent, virevoltent, s’écrasent contre moi, elles coulent, elles dégoulinent, elles s’infiltrent entre mes lèvres et m’arrachent un léger sourire amusé. Ose Silver, ose user réellement de ton don sur moi, je te jure que je te le ferrai regretter. L’instant même où la raison me reviendra je te ferrai goûter une douleur innommable, une haine insoutenable, tu te tortilleras à mes pieds comme les autres, une vulgaire insecte… Mais cela n’arrivera jamais, n’est-ce pas ? Promets-moi que cela n’arrivera jamais, Silver, je n’ai pas envie d’abîmer un si joli visage… Je t’ai pas envie d’éteindre ces feux dans tes yeux, je n’ai pas envie de te les crever et admirer un filet de sang caresser ta peau si douce… Oh, Silver, promets-moi que tu ne t’autoriseras jamais cette folie.

Véritable pantin, mon sourire s’agrandit lorsque je me penche un peu plus vers toi. Je peux sentir ton odeur exquise. Ta peau aura-t-elle le même goût que tes lèvres ? J’en doute… Ton odeur laisse presque un goût fané contre mes lèvres. Salope. Arrête ça. Tout de suite. Je suis incapable de resté concentrer plus longtemps, sur autre chose que toi. Toi toute entière. Nos corps réagissent. Oui, je te veux, Silver, aussi violemment que je veux venger la mort de mes parents. Je te veux aussi violemment que j’éclaterai leur crâne, aussi violemment que j’ai pu abattre mes poings contre la gueule méprisable de Guillem, aussi violemment que j’ai pris mon pied en mutilant Charlie. Oh Silver, qu’es-tu en train de me faire…

Embrasse-moi si tu veux, reposes tes lèvres encore contre ma gorge, arraches-moi encore l’un de ces frissons extatiques mais jamais ne me fait ça…. Reste-là, je t’en pris, mes doigts remontent contre ta peau, un grondement coule de mes lèvres… Tes lèvres, ton odeur, c’est insupportablement bon.

Elle est violente cette vague qui se fracasse contre mon corps. Violente et si glacée. Elle glisse contre ma peau, elle rampe contre mes veines, c’est une vipère, un reptile avide qui déchire ma gorge entière et plonge au plus profond de mon être. Elle plante ses crocs saillants au bas de ma colonne et un violent frisson me prend tout entier. Tout ça parce que tu t’es éloignée, mon amour. Ton corps brûlant a fini par quitter le mien, tu as balayé la prison de mes bras comme si tout ceci t’importait peu. Tu t’es éloignée, tu m’abandonnes contre ce mur qui me tient encore debout. A demi libéré de ton entrave, je respire, j’exulte, je desserre ma cravate, le col de mon uniforme, je crève de chaud, putain. Traîtresse, mais qu’es-tu en train de me faire…

Juste ce soir. Juste maintenant. Demain il n’y a plus rien… C’est ce que tu crois. Pourtant je jurerai laisser contre ta peau, la cicatrice de mon passage. Je jurerai pouvoir laisser dans ton corps, un souvenir qui te rendra dingue. Je le vois, Silver, cette promesse. Elle brille dans tes opalescences, ma vipère, mon amour de sirène, adorable manipulatrice. Le sourire sur mes lèvres est presque adorable, d’une douce cruauté alors qu’un léger éclat de rire crève si vite sur mes lippes.
Un jour, je laisserai dans ta peau une marque… Ma marque, Silver. Bordel, tu finiras à mes pieds comme les autres, mais toi, toi, je veux sentir la caresse rassurante et délicieuse de ta joue contre ma paume, je veux sentir ton regard sur moi. Oh Silver, mon esprit s’égare, je délire sûrement à m’imaginer t’apposer cette marque à un endroit si intime. Ma langue finira par s’apposer contre ta peau, délicieuse sucrerie, doucereuse tentation…

Tu étais pire que tout, tu étais un véritable péché à toi toute seule.

Une rage nouvelle née en moi. Tu es sur cette Terre, une tentation interdite, pourtant tu es là, tu danses vicieuse salope, tu fais naître l’espoir dans nos cœurs… A combien d’hommes t’es-tu offertes avant d’être là, ce soir ? Ne serais-je qu’un, parmi tant d’autres ? Pire qu’une catin, j’ai presque honte de crever d’envie pour toi, là, maintenant.
Elle brille, brille, cette folie dans tes yeux, elle danse, danse cette envie vicieuse qui fait de toi ma compagne d’une nuit. Ce soir. Juste maintenant. Peut-être demain. Toute ma vie peut-être. Une femme dangereuse, une vélane ambitieuse, Silver… Jusqu’à où es-tu prête à me montrer ta dévotion, jusqu’à où es-tu prête à me suivre, Silver, dans la tempête du brasier de ma folie… Rejoins mes ombres, embrases-les, mon amour, je t’en prie.

Je me redresse, apposant sur ton corps une œillade avide. Qu’elle est douce cette caresse sur ton corps. Comme celle de ton souffle sur ma peau, il y a quelques secondes. Je m’approche de toi, mu d’une nouvelle force, de cette assurance ténébreuse, d’un pouvoir inhumain qui ne m’appartient pas encore. Je m’approche de toi, mon regard te défie, je te détruis Silver. «  Tu as déjà oublié ? … »J’avance et tu recules, lentement, mon amour. Comme une valse. Dansons ensemble. Soyons rythmé, soyons coordonnées. « Tu l’as réclamée… »  Encore et encore jusqu’à ce que ton dos effleure le mur d’en face. « Ma marque en toi, Silver. » Mes doigts se glissent autour de ta gorge et mes lèvres contre la peau de ta joue. Douce joue. Mes doigts caressent ta peau si fine, ressentent la pulsation de ton sang. Mon souffle est profond, si sombre, il coule contre ta chair, Silver. Vois ce que tu fais, vois ton emprise. Tu me transformes, Silver. Mon corps frôlaient le tien et au creux de ton oreille je soufflais : « Déshabilles-toi. » Je me redressais lentement, mon regard croisant le sien, mon souffle se liant au tien. Encore. Tu as raison. Mon corps réclame le tien. Tu es un aimant, je ne peux que me laisser happer entre tes griffes. Mon sourire n’est qu’une douce provocation, mais ma voix s’élève encore, si basse et si rauque : « Ce soir... Tu es à moi. »  

C’est à mon tour de jouer. A mon tour de voler tes lèvres, férocement. Mes lèvres désirent les tiennes, ma langue veut jouer avec la tienne, et mes doigts glissent contre ta cuisse, remontant le pli de la jupe de ton uniforme, contre cette peau laiteuse et si douce. Oh oui, Silver, ce soir tu es à moi.

Puis je m’écarte lentement, si doux.

Danses avec moi.

Je vais t’apprendre à valser dans les ténèbres.

Mais surtout, n’oublie pas de les enflammer.

Vois ce que tu me fais....



Tu me transformes en Prince des Ténèbres. 



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MessageSujet: Re: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptyDim 20 Juil - 20:09



Audric & Silver
Je suis satan. Tu es lucifer. Nous sommes le mal. Nous sommes les assassins de demain.




Il me sondait et j'avais l'habitude de ce genre de regard, je n'avais jamais eu droit à rien d'autre. Des yeux pleins de désirs, d'envie, de luxure. Quant il ne s'agissait pas de cela on m’adressait des coups d’œils plein de fureur et de haine. Audric se plaçait dans les deux catégories pour le moment. Je n'étais pas idiote, je ressentais son envie pour moi, mais elle était furieuse, bestial, colérique et violente. Je n'étais pas habitué à avoir des rapports doux avec les hommes en général. En avais-je déjà eu d'ailleurs ? Mais là ça dépassait cela. C'était plus. Pas question de sentiments, il n'était question que de ressentis, d'émotions diverses qui nous foudroyaient et décidaient à notre place. Nous n'étions plus que des pantins guidés par nos hormones, nos envies, nos désirs.

Il était l'incarnation de Lucifer, un ange déchus, tombé dans les enfers brûlants de brutalités. Il naviguait sur le Styx comme Charon, repêchant les âmes mortes pour les ramener dans les enfers, là où était leur place. Et en ce moment j'étais cette âme perdue qu'il me faisait naviguait lentement, vers son royaume. Mais au lieu d'être un simple passeur, il était le roi de tout ce monde infernal, il régnait en maître tel l'incarnation du mal dans les tripes de la terre. Alors qu'une fois à l'extérieur de cette cage de feu il renfilait son masque, prenait l'apparence de ce bon Audric, de cet Audric que tous adorait, tous enviaient.

J'avais faillis m'y laisser prendre, après tout qui ne l'avait pas fais, il était si bon comédien, chef suprême de la manipulation. Sauf qu'on ne prêchait pas une convertie. J'avais toujours ressentis qu'il y avait quelque chose de plus que tout ce qu'il se tuait à dévoiler aux autres. Avant ce soir, avant de vivre ce que je vivais à l'instant, nous ne nous étions à peine parlé, nous croisant sans vraiment discuter, n'échangeant que des civilités. Jamais je n'aurais pus imaginer que cela me tomberait dessus, cette attraction contre laquelle je n'arrivais pas à lutter. J'aimais cela autant que je détestais la chose. Je me sentais forte, envahis par une envie oppressante de le lier à moi de toutes les façons possibles en cet instant, peau contre peau, chair contre chair, mais j'étais aussi flouée par le fait que tout cela me rendait faible, soumise, incapable de résister à l'appel du fruit défendus, comme Eve avant moi.

Chaque actions que nous faisions nous enchaînaient un peu plus, nous étions en train de nous faire prendre à notre propre jeu. C'était malsain mais tellement enivrant, tellement violent que je ne souhaitais plus qu'une chose me baigner dans les tréfonds de ses ténèbres. Jamais je n'aurais crus m'agenouiller devant quelqu'un mais pour lui je le ferais, je me mettrais à genoux pour implorer sa ténébreuse grâce. Je ferais couler le sang de ce démon pour apaiser sa soif qui ne cessait d’accroître. Il exerçait une fascination sans nom sur moi. Pouvais-je la haïr pour cela ? Oui je le faisais. Je te hais Audric, chaque part de moi me hurle de me sauver avant de signer ma perte. Et pourtant je ne fais rien, pour la première fois de ma vie je n'écoute pas mon instinct, je n'écoute plus rien à part toi. Tu m’enivres comme un délicieux poison, une enivrante drogue, un dose d'alcool parfumé.

Toi, ta peau, ton contact, ton souffle, ton regard. Tout. Je baisse les armes, trop rapidement, plus rapidement que je ne le devrais. Mais je n'en reste pas moins frondeuses, insolente, je reste moi, sans cette part de contrôle qui d'habitude est omniprésente. Tu me l'as retiré, volé. Tu as floué, trouvé, déchiqueté ma raison. Il n'en reste plus que des lambeaux traînants sur le sol, oublié, abandonné.

Nous ne sommes que tout les deux, dans l'obscurité de ce couloir, sans personne, nous luttons face à face, à la fois comme des ennemis mais aussi comme des alliés. Si tu m'utilisais comme un pièce de ton cher échiquier, je voulais faire partie des pièces maîtresses, pas être de celles que l'ont sacrifie. J'étais loyale, beaucoup trop loyale envers les personnes pour qui j'avais de la considération et il en faisait partie. J'avais pactisé avec lui et je ne savais pas si désormais il savait que je ne le trahirais pas, jamais. Je n'exercerais pas mon pouvoir contre lui mais pour lui. Je savais que c'était pour ça qu'il avait besoin de moi, pour mon don, ma force destructrice et mon ambition sans limite, je l'aiderais car il m'aidait en m'acceptant parmi ses pions.

Je suis comme glace à ce moment, depuis que mon corps s'est libéré du tiens il réclame ton feu, tes brûlures, ta chaleur. Je regrette de m'être reculer, mon être entier me le fait payer. Mais le peu de raison qu'il me reste a besoin de savoir, ce que toi en ce moment tu ressens. J'ai l'impression d'étouffer et pourtant c'est comme si je pouvais enfin respirer. Tu me remplis de contradiction, j'aime ça, j'aime ce pouvoir que tu exerces.

Audric tu viens de réaliser l'infaisable, tu as charmer la charmeuse, insuffler à la vélane que je suis sa propre médecine. Comment fais-tu ça ? Mais toi non plus tu n'es pas de marbre, tu desserres ta cravate, tu es comme moi sur l bords de l'implosion. Nous avons piétiné nos masques. Étais-ce vraiment une bonne idée ?

Mais tout se lit dans son regard. Dans le tiens Audric. Tu ne peux contrôler le brasier de tes yeux, tu ne peux rien faire. Ils sont le reflet de ton âme torturé. Et là à cet instant ils sont avides, prédateurs et je suis ta proie. Tu t'avances, je vacilles, tu marches vers moi,, j’appréhende. Mon rythme cardiaque s'accélère comme entraîner dans un ballet infernal, ma peau frisonne d''anticipation. Que vas-tu donc encore pouvoir me faire de plus que tu ne m'a déjà fais ? Je suis déjà enchaîné, tu ne peux pas avoir plus de pouvoir sur moi que tu en as déjà Audric. N'es-ce pas ? Ta voix n'est qu'un murmure funeste qui m'enivre. Tu fais un pas vers moi, j'en fais un autre pour m'éloigner. Mon dos rencontre le mur de pierre froide et pourtant ça ne suffit pas pour calmer la chaleur qui m'envahit. J'ai l'impression de brûler vive. Je suis ta prisonnière. Je ne peux plus m'enfuir. Ton étau d'acier s'est refermé sur moi.

Je veux que tu me marques. Déposes autant de cicatrices sur ma peau que tu le veux. Tant qu'elles sont de toi je les bénirais. Enfonce tes griffes en moi, pour empêcher mes crocs de marquer ta peau si douce et si tentante. Ta peau rentre de nouveau en contact avec la mienne, tes doigts m'effleures, mon sang pulse, tout en moi explose, c'est trop tard, un combat acharné se livre en moi, comme deux vagues qui se percutent. Ta bouche si près de la mienne, glissant contre ma joue. Mes paupières se font lourdes, je les ferme, je ne peux plus affronter ton regard. Je me laisse couler vers toi. Tu m'as. Je suis à toi.

Ton souffle contre mon oreille me rend folle, mais ce n'est rien à côté de la sensation d'explosion, d’implosion, de folie à l'état pure et brute que je ressens en entendant tes paroles. Tu m'ordonnes de me déshabiller. Mes yeux se rouvrent instantanément croisant les tiens. Je ne suis plus en mesure de lutter. Tu m'as charmé vil serpent. Depuis quand n'ai-je plus les commandes dans ce genre de situation ? Depuis, toi.

Je suis à toi. Ce soir, rien que ce soir. Ces mots résonnes dans mon cerveau comme une mélodie qui ne cesse de se répéter. Comment parviens-tu à faire tout ça ? Je me suis trompé tu n'es pas Lucifer, tu es bien plus que ça, tu lui es bien plus supérieur. Si tu n'es pas l'enfer, tu en es son créateur.

Tu as réussir à séduire la séductrice. Désormais la vélane que je suis est sans arme et sans pouvoir à tes pieds.

Je n'ai pas le temps d'agir ou de répondre que déjà tes lèvres s'écrasent sur les miennes comme un sort qui ricoche sur un mur. Putain que j'aime ça. C'est ardent, brutal. Un combat mortel et sanguinaire. Nous nous opposons en nous fondant l'un dans l'autre. Je tremble en sentant ta main remonter ma jupe mais je n'ai pas le temps d'en profiter plus que déjà tu te sépares de moi. Bien trop tôt.

Mon regard est voilé, assombris, aussi gris qu'un ciel sous la tempête. Tu veux jouer, nous allons jouer, ensemble, nous allons nous affronter, nous confronter. Ma main dévale ton torse, l'autre termine de desserrer ta cravate pour laisser ce bout de tissus tomber sur le sol dans un bruit sourd.

« Je vais me déshabiller Audric. Puisque tu me le demandes. Pour toi. Rien que pour toi prince des ténèbres. Puisque je suis à toi cette nuit.»

Je me mords la lèvre, alors que je suis toujours adossé au mur derrière moi. Ma main agrippe le col de ta chemise alors que je te ramène à moi d'un coup sec pour susurrer à mon tour à ton oreille.

« Mais si je le fais, je ne vois pas pourquoi toi tu resterais encore habillé. »

Je te relâche alors qu'un sourire innocent viens fendre mon visage, je retire d'abord ma cravate, lentement, je déboutonne chaque bouton de ma chemise avant de les laisser glisser, rejoignant ta cravate. Il ne reste plus que ma jupe et mes sous-vêtements.

« Si tu veux en voir plus je te laisse faire. A moins que tu n'es jamais déshabillé une fille de ta vie Audric. »

Je me sens enfin pleinement moi, la joueuse, la frondeuse, celle qui n'a pas peur. Je te mets au défie. Tu m'as déjà emporté, tu m'as sous tes griffes. Je suis à toi, cette nuit.



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MessageSujet: Re: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptyMer 23 Juil - 22:59




Please. 

Pour l'une des rares fois de ma vie, j'ai l'impression de pouvoir déployer mes ailes. Elles sont sombres et si douces, elles sont magnifiques et trompeuses. Elles ont l'air si fragile et pourtant si meurtrière, j'en sentirais presque les caresses sanguinaires contre ce plumage d'encre. Elles sont immenses et elles s'étendent, elles ont si mal de devoir rester enfermées, brisées contre leur Maître dissimulé.
Mais elles sont là, une traînée de sang dans leur sillage, je suis là tel Hadès, je suis le prince des Enfers. Je laisserai les pions bouger et hurler pour le feu et le sang de ce monde, je serais là pour contempler cette beauté. Le monde sera une véritable cage de diamant dans laquelle nos ennemis crèveront dans les brasiers de notre haine. Ils ne méritent que ça, ces langues de putes qui ne cessent de nous humilier et nous bousculer avec ce sourire provocateur aux lèvres... Je me suis laissé marcher dessus, on piétine mon honneur et mon nom, je ne suis qu'un comédien, un vers qui s'humilie pour se transformer en défenseur de l'humanité et de la tolérance. Cette dernière résoudrait tellement bien des choses... Mais personne n'est capable d'une telle chose, ou bien trop peu dans cette Terre pour réussir à construire quelque chose de tangible.

Tu le sais, ca, Silver. Tu en as pris conscience, j'en suis sûre depuis trop longtemps. C'est pour cela que tu es comme moi. Tu dissimules ton ambition et ta puissance sous un glaçage de superficialité que je méprise tant. Mais il a si bon goût, là, tout contre ta peau, tout contre ma lèvre. J'en veux encore et toujours plus. Une drogue sucrée qui s'insuffle en moi, elle est perfide et si vicieuse, rapide et si câline. Elle nage avec grâce dans les rivières de mon elle, elle est si sensuelle lorsqu'elle s'enroule autour de mon corps. Oh, encore, et surtout jamais ne retire tes regards de ma personne Silver. Je me sens parfait, je me sens puissant lorsque tes prunelles m'accordent leur divine attention. Je sentirais presque la filament de ma haine et de mon pouvoir à l'état brut s'effilocher, s'extirpant de mon corps pour se fondre dans cette délicieuse aura. Encore, Silver, je veux la sentir encore, j'ai bien trop froid loin de toi.

Pour ton Roi, tes doigts bougent et glissent contre mon torse. Je suis silencieux lorsque je ne suis que spectateur de la mort de ma cravate à nos pieds. Tu viens de me libérer du poids de mes obligations. C'était comme si tu venais de faire couler sur mon visage les flots de la vérité, comme si mon dernier masque n'était qu'artifice que tu viens d'effacer avec une tendresse malsaine. Je ne suis plus cet élève, je ne suis qu'Audric  Saddler. Je suis et resterai l'héritier d'un nom et d'une puissance. Je serais ton Dieu, Silver. Je vais nous délivrer du mal, mon ange, tu verras, nous allons tous les faire lécher la poussière, baiser nos pieds à notre passage.

Vif et possessif, tel fut ce mouvement qui me ramena contre ton corps. Les yeux clos, j'inspire ton odeur, je frémis presque lorsque mon corps retrouve le tien et cette chaleur démentielle. Presque rassurante. Presque additive. Un sourire fend mes lippes lorsque tes paroles cajolent mon être et se meurent dans le couloir désert et si sombre. Ma baguette avait fini par ma robe de sorcier depuis que trop longtemps, conférant à cette scène de luxure un aspect bien plus secret.
Chaque bouton ouvert sur ta poitrine, n'est qu'un rempart qui se brise de plus dans mon être. J'ai beau adorer la couleur sombre de tes prunelles, les miennes finissent par caresser les courbes de ton corps, qui petit à petit se dévoilent son mon regard inquisiteur. Le bruissement si léger du tissu qui vole à terre, me fait un effet monstrueux. Elle est perfide cette envie de voyeur qui tranche mes veines, elle est dégueulasse cette envie qui s'agrippe à moi. Elle hurle, tu sais, elle aimerait que je ne sois que violence et bestialité pour te prendre contre ce mur, Silver. Mais mon regard ne fait que te caresser, mon sourire s'agrandit en t'entendant. Si tu savais comme il était plaisant de contrôler la mort de ces tissus qui couvrent la peau d'une femme, ce qu'il était incroyablement excitant de les voir se dénuder sous nos yeux. On se sent grand. On se sent puissant. On pourrait croire un instant, que vous ne vivez que pour nos et cette tension qui nous relient.

Mon sourire s'agrandit sur mes lèvres, faisant écho au tien. Je suis cruel, vois-tu. Le tissu de ta jupe descendit le long de tes cuisses au pouvoir fourbe de la magie. Quelle drôle d'utilisation pour un outil censé canaliser notre puissance... Elle est douce la caresse du tissu sur tes jambes nues. Elle est sale la caresse de mon regard sur ton corps si peu vêtu. J'inspire profondément, si calme et si assaillit de mes émotions. Je m'avance vers toi, mon corps ne fait que frôler le tien, alors que je vins glisser mes doigts dans ta crinière, suivant cette cascade pour effleurer ton dos et libérer ton corps de l'entrave de ce tissu bien trop sensuel pour mon propre bien. Mes lèvres s'étirent, si narquoises, lorsque j'entends le tissu de ton bas de dentelle et de soie se déchirer contre ta peau. Mon index ne fait que dévaler la courbe de ton ventre lorsque je souffle : « Je veux voir. » Tu es une œuvre d'art Silver, les Dieux t'ont donné un corps parfait. Mais je veux voir la Déesse que tu veux. Juste quelques secondes, quelques minutes, je veux que tu me fasses cette grâce, je veux contempler ton pouvoir, je veux ressentir à quel point tu es dangereuse, je veux me brûler dans ton enfer, Silver. Montre moi à quel point tu es perfide, à quel point tu es puissante et que tu te maîtrises, à quel point tu m'aimes pour me faire découvrir ton univers et me sauver par la suite. Mon regard vint rejoindre le tien. Je veux que les flots violent de mon océan viennent se mêler aux tiens, ma doucereuse. « Montre-moi. »  Mes lèvres effleurent les tiennes alors que mes doigts vinrent rejoindre cette chaleur humide, venant en quelques secondes nous unir d'une douceur tortueuse et conclure nos promesses silencieuses. Je te désire, Silver. Telle que tu es vraiment.

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MessageSujet: Re: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptyJeu 24 Juil - 14:44

Audric & Silver
Je suis satan. Tu es lucifer. Nous sommes le mal. Nous sommes les assassins de demain.







Une fois j'ai lus « Je me crois en enfer, donc j'y suis. », cette phrase qui n'avait pour l'instant pas de réel sens dans mon esprit venait tout à coup d'en prendre un. Le couloir sombre n'était désormais plus qu'une crevasse du Tartare. Nous y étions fais prisonnier et nous savourions le contact du fer froid de nos chaînes contre nos peaux brûlantes. Cette prison était synonyme de liberté pourtant, mon corps se laissait aller au sien, à son contact je semblais prendre vie  lorsque sa peau frôlait la mienne et je dépérissais quand il se reculait. Nous étions lancés dans une sorte de danse macabre nous la menions, mais en même temps nous nous faisions mener par le tempo. Nous contrôlions en étant contrôler. Autant de paradoxe qui faisaient que ce moment était enivrant, inhumainement enivrant.

Nous franchissions nos propres limites, que nous nous étions toujours promis de ne pas dépasser. Et pourtant nous le faisions sciemment, la tentation était trop forte, nous n'étions pas faibles, juste dépayser par un plaisir nouveau qui nous tentait et nous enchantait. Nous étions semblable à l'un de ses serpents d'Inde et d'Orient, appâté par la musique comme nous par notre plaisir, nous suivions le rythme de nos corps enivrés. Comment du simple sexe pouvait s'avérer être si passionnel lorsque les sentiments n'étaient pas présent ? Je ne savais pas. Je ne voulais pas savoir. Je ne voulais pas savoir. Je voulais profiter. Je me fichais des conséquence. Agir puis réfléchir. Briser cet instant m'aurait fragilisé moi aussi d'une certaine manière. Entre ses mains je me transformais en cristal, fragile, prêt à se fendre, à se briser, à éclater en mille morceaux. Je marchais sur un fil, un faux pas et je mourrais, mais la sensation d'adrénaline que je continuais, ma respiration se bloquait mais je prenais vie comme jamais.

Je ne savais pas s'il ressentait la même chose, si son corps répondait au mien comme je le faisais. Mais je savais que quelqu'un comme Audric Saddler pour être resté c'était qu'il y avait une raison bien précise. Il faisait attention au moindre de ses faits et gestes, tout était toujours dans le contrôle avec lui, dans la mesure, un pas en avant jamais en arrière, l'un après l'autre, patiemment, intelligemment. Et pourtant il se laissait aller, nous nous libérions, nous nous envolions, nous nous fichions de tous, nous brûlions du feu incommensurable du désir. Rien ne pouvais plus nous stoppais. Nous étions un train en marche à pleine vitesse qui n'avait plus de frein. La fin serait certainement une énorme explosion, mais le moment nous emportait tellement rapidement que nous n'avions pas le temps de réfléchir ni de penser.

Il me regardait d'une manière si..nouvelle, jamais on n'avait encore posé ce genre de regard sur moi. Il y avait eu celui plein de haine et celui de la simple excitation luxuriante, mais là c'était bien plus. Il me faisait me voir sous un jour nouveau, une pécheresse pure, sa pécheresse, son pécher. Je me donnais tout entière, je m'offrais, j'étais son présent, rien qu'à lui, à personne d'autre. Je n'étais plus Silver Nott la vélane, la séductrice, cette fois c'était à mon tour d'être séduite. Je goûtais à ma propre médecine. La violence de notre instant me marquait la peau d'une délicieuse empreinte de plaisir.

Son regard dévale mon corps alors que mes vêtements tombent chacun leur tour dans un bruit sourd, je me sens belle, désiré et non pas parce que j'ai du sang de vélane, pour une fois. Chaque fois que ses prunelles semblable à un océan déchaîné se pose sur moi, ma peau frissonne, hurle qu'elle en veut plus. Voilà Audric ce que tu as réussis à faire, tu me contrôles, mon corps est à tes pieds, seuls mon cœur et mon esprit te défient encore, parcelles intact de ton pouvoir. Et encore ce dernier tu l'as embrumé, il n'arrive plus à y voir clair, il se noie dans le plaisir comme moi.

Je tressaille à chaque fois que je pense pouvoir me coller à toi, entre vie et mort je survis à mon manque de toi. Je te veux. Je ne veux que toi rien que cette nuit. Tortures moi tant que tu veux tant que tu laisses nos corps entamer un ballet infernal juste ce soir. Cela restera prisonnier de ce couloir. Ses doigts, tes doigts Audric frôlent mon dos, me libère de mon carcan de dentelle alors que je suffoque. Tu es ma condamnation au plaisir. Ce n'est pas seulement mon bas dentelle que tu déchires, c'est mon être, il s'effrite lui même au moindre de tes gestes, ne devenant que poussière. Et ton sourire si narquois, ni vil, si sale. Putain que me fais-tu ? Vais-je cesser de me poser cette question et enfin trouver une véritable réponse. Son doigts contre ma peau, son souffle qui se meure et ravive ma luxure. Moi aussi je veux voir Audric. Je veux voir jusqu'où tout cela va nous mener parce que j'adore la façon dont tu me fais mal, j'aime comme ça fait mal. Ça me bouffe, ça me dévore, je ne suis plus que ton pantin. Mais je veux être plus que ça. Je veux être moi. Je veux que pour la toute première fois je sois la vrai Silver.

Tes doigts prennent possession de moi, comme une lame en acier glacé qui déchire ma chair. Tant que le mal nous fait du bien nous persévérons dans cette direction, je suis ivre de toi Audric Saddler. Défoncée comme une camée par la drogue que tu m'offres. Plus je souffre avec toi, plus j'aime ça. Je suffoque. Je suis fébrile. Je frissonne. Je vis autant que je meurs.  Je craque. Je me craque. C'est tellement fou, hors de contrôle. Déchaîné. Une tempête, un orage. Un volcan en éruption qu se confronte à un tsunami.

Je veux aussi voir comment tu es fais. Mes lèvres rencontre les tiennes une nouvelle fois, alors que mes mains sont lancé dans une frénésie que je ne peux plus stopper. Les boutons de ta chemise cèdent l'un après l'autre sous mes doigts. Mes yeux avides se posent sur ton torse parfait, à mes yeux tu es perfection Audric. Même quand je frôle ses légères cicatrices, je te trouve toujours aussi attirant, elles font que t'ajouter un peu plus de virilité.  Mes lèvres quittent les tiennes pour se poser sur celles ci, alors que mon index poursuit sa descente redessinant chacun de tes muscles. C'est au tour de ta ceinture de se fracasser sur le sol, cette fois pas de bruit sourd, un tintement sourd, sec qui s'échoue contre la pierre. Je joue avec l’élastique du seul bout de tissus qui à survécu mais bientôt il disparaît comme les autres. Nous sommes peau contre peau, seuls, ma chaleur entre tes doigts, la tienne entre les miens.

« C'est la vraie Silver que tu as devant toi Audric. »

Et moi pourrais-je voir ton véritable visage ? En aurais-je le droit ? Cette chance ? Je le veux alors je l'aurais, j'ai toujours ce que je veux.

« Moi aussi je veux voir. Je veux te voir. Mon prince des ténèbres montre moi qui tu es vraiment. »

Mes lèvres s'attaquent à la peau douce de ton cou, je veux laisser ma trace, ma marque, pour que tu saches que cette soirée n'est pas qu'un mirage. Je te veux Audric. Je te désire bien plus que n'importe qui. Je veux que tu le saches, que tu le remarques, que tu t'en rendes comptes.

« Ce soir ça sera juste toi et moi. Audric et Silver. Les vrais. Nous et notre enfer. »

Lentement, trop lentement je me laissais pleinement aller. Je ne cherchais plus à me contrôler comme je le faisais chaque seconde de ma vie. Mon aura de vélane était à son paroxysme. Comme à chaque fois je vis le changement qui s'opérait en moi lorsque mon don s'échappait. Ma peau brillait presque d'un léger filet argenté, mes cheveux n'en était que plus doré. Je n'étais que pure tentation alors que désormais tu ne pouvais plus rien contre moi. Le sentiment de puissance m'envahit. Tu étais là entre mes crocs, entre mes griffes. Je soumettais le grand prince du mal, le grand Audric Saddler à mon pouvoir. Je réussis l'impossible à sa demande. Il voulait y goutter, il voulait savoir quelles sensations nous habitait quand on n'était plus qu'un automate charmé par un pouvoir fort comme le diamant, une beauté surhumaine et artificielle. J'allais l'emporter dans un autre monde le mien, que je n'ouvrais qu'au privilégié ou à ceux à qui je voulais du mal. Lui il était un privilégié... Mon privilégié.


Peut-on désirer quelqu'un si fort que ça nous déchire?


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Audric A. Saddler
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MessageSujet: Re: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptySam 26 Juil - 0:43




An Angel.

Tu frisonnes. Tu craques. Tu te brises entre mes doigts. Je suis englouti dans cette chaleur charnelle et si intense. J’ai l’impression, de mes doigts, d’être le chef d’orchestre, celui qui ordonne à tes lèvres d’échapper un souffle, celui qui ordonne à ton corps de se cambrer délicieusement, de frémir voluptueusement. Silver, pardonnes-moi, je crois bien que je suis en train de devenir fou. J’ai perdu la raison depuis trop longtemps, tu l’as fracassé de tes mots et de ta présence. Maintenant, il n’y a plus que la symphonie de ton souffle qui se mêle au mien et le contact de tes doigts. Je me sens instrument qui se doit de réagir sous les ordres tenaces de son musicien, dans cette étreinte intime. Musicien, susurres-moi tous tes secrets, je tremblerai sous tes doigts et ta dextérité. Musicien, blesses-toi les doigts contre mes cordes je n’en serais que plus fou de ta passion.

Tes lèvres contre les miennes, un grondement coule de ma gorge, véritable animal en cage qui ne cherche pas à s’exprimer mais à se libérer et planter ses crocs et ses griffes dans la chair de ton corps si mince. Déchirer ton derme pour puiser en son cœur ton énergie et ta puissance. Elle jalouse la bête, elle méprise ton pouvoir et tes doigts qui dévalent mon corps, qui me déshabille un peu plus encore. Ta peau contre la mienne, ma chaleur se liant à la mienne, je frémis délicieusement sous tes mots. Ma cuisse se serre contre la tienne, mon torse contre la rondeur de tes seins, alors que j’ouvre les yeux. Qu’étais-tu en train de faire, langue fugace, lèvres gourmandes contre la peau de mon cou ? Mes doigts se resserrent contre ta hanche, alors que je sens mon cœur s’emballer pour une raison que je méprise, la colère se distillant dans mes doigts possessifs, qu’étais-tu en train de signer contre ma peau ? Je ne t’appartenais pas, n’est-ce pas, c’était pure folie qui heurte ma gorge. Ta marque contre ma peau, j’inspire, j’expire, je me calme, c’est vrai, j’oubliais, ce soir ce n’est que toi et moi, ce soir tu es à moi et j’avais fais le choix de m’abandonner à toi. Contre ma peau la marque de ton désir, la promesse que cette soirée de pure folie n’était pas un simple fantasme, tu laisses la trace de ton passage dans ma chair avant d’en laisser une dans mon corps et mon esprit. Que tu es une vile créature, manipulatrice et perfide. Mais mes lèvres s’étirent en t’entendant. Nous et notre enfer. Parlais-tu de celui qui est en train de nous consumer d’un désir insatiable, celui qui nous avait projeter l’un contre l’autre, ou parles-tu d’autres choses, d’idées bien plus nobles et lointaines, que les chemins de nos vies pourront lier, emmêler et créer dehors un Enfer sur lequel nous régnerons dans une parfaite harmonie, baignant dans une luxure ? Mes idées se désarticulent, elles se fracassent, elles ne se tiennent plus, elles ne sont pas cohérente, elles s’assemblent dans un chaos inquiétant, alors qu’alors je ne sens plus rien d’autre que ton odeur.

Mon souffle s’arrête. Mes lèvres restent en suspend contre les tiennes, à quelques affables millimètres alors que je sens cette chose si douce, incroyable, merveilleuse se glisser autour de moi. Elle est câline, elle est surnaturelle, elle s’entoure autour de mon cœur, j’ai l’impression d’être transporté. Tout s’efface, absolument tout, tout s’écroule et il n’y a plus que toi, toi, toi et encore toi, Silver. J’éloigne mes lèvres, je me redresse, alors que mon regard trop vif se glisse contre toi. Je découvre la perfection dans le moindre de tes traits, je respire l’odeur d’une luxure infinie. Ta chevelure est une véritable toison d’or qui dégage une odeur mystique, elle est douce et si légère comme du sable chaud qui glisse entre mes doigts. Le grain de ta peau et puis la douceur de ton derme. Une véritable drogue, alors qu’un léger tremblement s’empare de moi. Je fronce les sourcils une vague seconde, avant de me détendre à nouveau. Léger, mon cœur s’étrangle avant de reprendre vie, créant une véritable symphonie, cacophonie improbable, chaos infini qui s’écrasait dans mes veines dévorant la moindre parcelle de ma peau. Je suis fini, j’en ai bel et bien l’impression, pourtant tu m’arracherais presque des larmes. J’ai l’impression de crever de l’intérieur, mais j’ai l’intime conviction de pouvoir aussi reposer contre ta puissance, m’y lover tout entier. Ton aura danse, elle valse avec mon inconscience, caresse mon espoir. J’ai l’impression de ne plus être seul. C’est affreux. Arrête ça. Tu es en train de glisser sous ma peau un désir sans nom. Oh non, c’est plus que ça. Tellement plus ! Tellement plus fort… C’est violent. C’est écoeurant. L’envie se transforme, elle déchire, elle transperce mon coeur. Il n’est que morceaux sanguinolents. Tu es en train de créer le mal en personne, une véritable faiblesse de cristal : un besoin. Ton besoin. Toi. Toi. Encore toi. Toujours toi. Sors de là. Sors de ma tête, sors de mon corps et de mes pensées. Je n’ai pas besoin de toi. Non, oui. Reste. Encore. Pour toujours. Peut-être. Je n’en sais rien. Je ne sais plus. Je deviens fou.

Mais tu es là. Partout. Absolument partout. J’inspire profondément. Je le dois, tu sais, sinon je pourrais crever. Cela serait triste de crever ainsi. Mes doigts remontent contre ta hanche, effleurent tes côtes. J’ai envie de te briser, Silver. Te briser tout entière. Mes lèvres sont douces et pourtant si rageuses lorsqu’elles viennent s’emparer des tiennes. Mes bras passent autour de ta taille, te soulevant, me découvrant une force nouvelle. Tu n’es qu’une plume et je suis incapable de fermer totalement mes yeux, je t’observe, je te désire, je te dévore d’un regard trop doux, une douce colère, un doux besoin, une douce drogue. Comme si c’était possible… Mes mains glissent contre ta peau, je ne sais pas ce que je veux, je suis porté dans un vent sucré, j’ai l’impression simplement d’obéir à quelque chose d’invisible. Je bouge, je m’écorche contre toi, alors que contre tes lèvres s’étouffe le gémissement sourd du plaisir que me procure la sensation de plonger au creux de tes reins. Je crois que je viens de m’unir à un ange. Je crois que je vais salir la plus belle chose sur cette Terre. Je crois bien trop de choses ce soir. Mais ce que je sais, c’est que j’ai besoin de tes lèvres, encore.


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MessageSujet: Re: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptySam 26 Juil - 21:32

Audric & Silver
Je suis satan. Tu es lucifer. Nous sommes le mal. Nous sommes les assassins de demain.







Le voile de mon pouvoir se dresse, presque menaçant, mais ça tu ne peux pas le voir, je suis la seule à pouvoir le sentir. Il fait partis de moi, c'est une part de mon être, je la contrôle, je contrôle grâce à lui. C'est un fardeau autant qu'une bénédiction mais pour le comprendre il faut vivre avec lui. Sentir sa présence oppressante, son envie de fuite, comme un serpent manipulateur qui tenterait de se glisser dans les mailles du filet pour siffloter et mordre à sa guise. Lent, perfide et puissant. Je peux forcer n'importe qui à faire ce que je veux, je peux mettre ces né moldus à mes pieds, contraindre mes pires ennemis à m'aimer. Un amour artificiel, faux, factice mais si puissant que la victime ne s'en rends pas compte. Elle ne peut pas lutter, elle ne souhaite pas le faire, je deviens sa déesse, la seule femme qu'il voit, la personne pour qui il vit, respire, aime, pour qu'il donnerait tout. Je suis son tout, son univers. Je les enchaîne à ma volonté, je dresse autour d'eux une cage doré qu'ils ne voient même pas.

Et ça Audric je te le fais vivre, à ta propre demande, tu as voulus le goûter et bien désormais ton souhait est réalité. Toi, qui me hurlait de ne pas utiliser mon don sur toi te voilà prisonnier. Je t’emmène dans mon monde. Un monde aussi doux que violent. Où l'on flotte comme sur des nuages d'orages. Acide et sucrée. Lent et vif. Où s'affronte les plus grands paradoxe. Parce que c'est ce que nous sommes, un empilement de traits de caractères paradoxaux qui fait de notre personnalité un véritable patchwork d'émotions. Mais je sais que ça ne va pas te plaire. Tu n'es pas le genre d'homme qui aime qu'on l'emprisonne c'est plutôt toi qui annihile les volontés, qui décide, qui domine. Mais tu n'es pas le seul prisonnier, tu m'as sous ton égide moi aussi. Je ne suis pas maître de moi, je divague, vogue, sur le plaisir que tu m'offres, j'embarque dans un voyage de luxure et de désir et c'est toi qui commande cette barque. Toi seul. La vélane piégée à son propre piège. Cependant des geôles de ce type j'en voudrais toute ma vie. Fais de moi ta captive dans ce cas. Je me rendrais.

Ton regard sur moi a changé, je le vois, je le sens à tes caresses. Le pouvoir est en toi mon beau prince, il coule sur ta peau, il s'infiltre dans tes pores, il suinte comme une pellicule argenté sur ton visage, dans ton regard, il glisse dans ton sang, danse dans ton esprit et dans ton cerveau, couds un cercueil impénétrable autour de ton cœur. C'est la danse du diable, la danse de Lucifer, la mienne mon amour. Je veux que tu sois mon partenaire, que ta main se retrouve sur ma hanche comme maintenant et que tu me fasses glisser sur le Styx, que nous voguions sur ce territoire enflammé qui nous est propre. Parce que c'est ce que nous sommes des démons, des êtres purs, des incendies et personnes ne peut nous arrêter, nous stopper, c'est impossible.

Je perds totalement le contrôle sous tes caresses, je ne suis plus rien que folie, tu es la raison de ma démence. Tu remplis un vide qui chaque jour se creusait un peu plus dans mon être provoquant ma déraison. Il disparaît, se remplit grâce à toi, c'est trop, beaucoup trop d'un coup. Je me noies, je suis ensevelit par tout ça. Je lutte pourtant, une lutte acharnée, sauvage comme nous, mais rien à faire c'est plus fort que tout. Cette soif tentatrice, brutale, coléreuse, sans pitié, se déchaîne, creuse un sillon pour aller vers nous, détruit tout sur son passage, elle ne veut qu'une chose, nous. Elle ordonne l'union de nos corps, de nos sens, de notre plaisir. Combattre la luxure par la luxure, belle philosophie, magnifique combat que je compte mettre en place avec toi, Audric.

Qui suis-je pour dire non à un tel moment ? Personne. Ai-je envie que tout cela cesse ? Absolument pas. Tu m'as voulus pour toi cette nuit, tes désirs sont des ordres, comment pourrais-je dire non à mon roi. Je suis à toi, je me suis offerte, abandonnée dans tes bras solides, protégée par cet étau sensuel et possessif. Je suis damnée. Tu m'as damnée. J'ai l'impression que mon entité explose, devient glace, fond puis se solidifie pour imploser. C'est malsain ce qui nous lie, mais tellement bon, beau, puissant, iréel. Même une drogue ne rend pas si addictive. Pas comme ça, c'est impossible. Dis moi ton secret Audric, donne le moi. Je veux le connaître, je veux savoir d'où viens cette emprise, je veux comprendre pourquoi chaque parcelle de mon corps semble me répondre. Ce n'est pas humain. Ce n'est pas normal qu'un homme me pousse à crever. Parce que j'ai cette impression mon prince. Tu me conduis vers la mort, j'ai l'impression que ma cage thoracique va céder, comme ma raison l'a déjà fais.

Nos lèvres se retrouvent, avides comme des aimants qui s'étaient quittés beaucoup trop longtemps, elles bataillent, se déchaînent sur le front, aiguisent leurs armes. Je tressaille sous tes caresses, je reprends vie. C'est un cycle infernal, je ne cesse de mourir dans tes bras, pour revivre grâce à tes lèvres et tes doigts. Tu m'animes, me foudroies, me réanimes pour encore une fois me faucher avec la lame de ton ardent pouvoir de séduction. Et dire que c'est moi qui suit censé t'avoir enivré de mon don. Mais à cet instant tu m'as autant ensorcelé que moi. Tu me soulèves, me fais quitter la terre dans tout les sens possibles. Je ne suis plus là. Tu m'as emporté dans un autre monde. Mes cuisses se refermèrent autour de ta taille scellant d'un sceau indestructible notre fusion bénit des diables. Mes yeux à demi clos ne te quittent pas du regard, ils s'assombrissent, percent ta carapace, te brûlent en un tas de cendre, t'écorchent à vif, laminent ton âme comme toi tu le fais avec moi. Mes mains solidement accrocher à tes épaules, s'y agrippent comme moi je m'accroche à cette sensation merveilleuse que tu insinues en moi. Mes ongles s'enfoncent sans que je n'y puisse rien. J'en suis dingue. J'ai l'impression que cette soif de ton corps ne s'apaisera jamais. Je deviens une putain de junkie accroc à ce que tu me fais ressentir dans ce moment d'extrême luxure que tu me fais ressentir. Ce n'est pas possible. On ne peut pas vivre réellement une telle fusion. Il plonge en moi comme moi je plonge dans les tréfonds de la passion pour m'y noyer, être ensevelis sous ses vagues.

Je ne sais pas si tu souhaites que je lève mon pouvoir, tu n'es pas en mesure de le dire. Je ne veux pas que ça te bouffe, je ne veux pas que tu n'agisse comme tu le fais que pour ça, je veux que tu ais choisis de le faire de ton libre arbitre. Alors je retire doucement mon voile, je le hisse en moi, le happe, le ravale, te le fais vomir, délicatement, pour que doucement tu reprennes tes sens, ta conscience, ta volonté. Sans vraiment te le demander je plonge sur tes lèvres, je te vole un baiser plein de fougue et d'envie, je sais que notre apogée est proche. Je suis ardente plaqué ce mur si froid, même ton masque de glace paraît avoir fondus, s'être réchauffé.

« J'ai levé mon don, tu n'es plus sous mon..contrôle, lui soufflais-je à l'oreille. »

Il sait que s'il veut réitérer de nouveau être sous ce pouvoir malsain il n'aura qu'à me demander, mais je sais qu'il ne fera pas. Je le sens. Il a dut haïr cette sensation, se battre pour la rejeter sans y parvenir. Et qu'es-ce que je le comprends combien cela doit être frustrant de se voir mettre des chaînes que nous aimons tant, dans un paradis parfait mais auquel nous n'arriverions jamais à nous échapper. Une douce et lente torture...

« Tu n'es pas humain. Tu es un dieu Audric Saddler. »

Et je le pense à cet instant, je le pense plus que jamais...

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MessageSujet: Re: Believe me even this girl   Believe me even this girl EmptyJeu 31 Juil - 0:03




See ya. 

Lent, perfide et puissant. Il glissait lentement dans mes rivières pour les conquérir sans pitié. Il plante ses crocs de reptile perfide dans ma chair, injectant dans mes veines le poison corrosif de la luxure à l’état pur. Qui aurait cru qu’un distillat d’amour pourrait autant  me donner envie d’hurler. Je me débattais, gavé de cette sensualité dégoulinante, je m’étouffais avec ce voile trop fin, trop bon, trop épais, trop ignoble qui s’enfonçait encore et encore jusqu’au fond de ma gorge. Je toussais, je crachais, je tirais mais rien à faire, je sentais cette masse musclée couler en moi. Toujours plus profondément, m’arrachant des soupirs de satisfaction, repus d’un plaisir grisant, de cette chose qui me dévissait la tête. Les yeux à demi clos, je voguais sur les sources de ton pouvoir, goûtant à la saveur de ta peau, découvrant l’ampleur des dégâts.

Putain de bordel de merde. C’était si bon, là au creux de tes reins, j’y noyais chagrin et désir. Mes prunelles liées aux tiennes, je laissais mon souffle couler contre ta gorge, acceptant avec grand plaisir le contact de tes lippes gonflées contre les miennes. Un grondement salvateur perça notre bulle irréelle, alors que tes griffes se plantent dans ma chair, me rappellent un instant que j’étais toujours bien là, ici, sur Terre, à tes côtés. J’ai l’impression d’être drogué, planant dans un monde nouveau, dégueulant lentement ce tissu qui me quitte irrémédiablement, quoi que je fasse. J’ai soudainement l’impression de pouvoir frémir de froid, je retrouvais la capacité de respirer pleinement, d’observer ton regard mordant qui me dévorait tout entier. Je reprenais comme mon souffle, ayant la sensation d’avoir laissé dans ma peau le passage d’un orgasme transcendant, celui de mes nerfs, celui de mon corps tout entier, mon psychisme déboussolé et éclaté. «  Putain… »  Mes lèvres frôlent les tiennes et je resserre mes doigts contre tes hanches. Soudainement, je me sens vivant. Comme si ton don m’avait tué un instant, comme si l’espace de quelques secondes, mon être avait frôlé les cieux, croisé un ange d’amour qui m’a largué du Paradis.

C’est impossible. C’était si bon et tant effroyable. Ma peau frémir, je tremble, j’inspire et je reste en toi, toujours plus profondément, mes doigts se serrant contre l’une de tes cuisses. Ma sueur glisse contre la tienne, mon corps frôlant le tien, se serrant contre. Mes dents se serrent contre la peau délicate de ta gorge, laissant la trace de ma passion à la base de ton cou, alors que s’abat sur moi la puissance de mon désir, déversant en toi, la raison de ce besoin de chair que tu viens de me créer. L’extase dévore mon être, cognant contre tes mots qui m’extirpent un sourire d’illuminer. Mes doigts vinrent contre ta chaleur incandescente pour t’achever, te cardant captives de mes lèvres.

Lorsque le froid se glissa entre nos corps, mon torse se soulèvait encore d’un rythme plus rapide que la normale, mon regard détaillant encore ce corps offert que je n’étais certainement pas prêt d’oublier. Mes doigts effleuraient ton ventre et ta cuisse. Je ne sais que dire, ni penser, nous étions hors du temps, hors de tout, hors des règles et à contre sens. Inconscient, je déposais un baiser papillon contre ta joue, soufflant quelques mots avant de disparaître dans un silence d’or.

Je ne laissais dernière moi, absolument rien, si ce n’est une marque contre ta peau et des souvenirs sensuels dans ton corps.


Sujet Terminé. 


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